L’île Marion
Mode écologique, éthique et chic made in Réunion
Avec une cinquantaine de modèles, commercialisés dans sa boutique
dionysienne, un point de vente parisien, et sur son tout nouveau site
internet www.lilemarion.com, la jeune marque L’île Marion prend son
envol, en ce début d’année 2013.
Le couronnement de trois années de travail et de recherche pour Marion
Lacronique, styliste modéliste diplômée de la célèbre et très fashion école
d’ESMOD Paris.
C’est à son coup de cœur pour la Réunion et sa nature luxuriante qu’elle
doit sa nouvelle vie et la naissance de ce projet aussi innovant qu’humain.
Lassée du rythme parisien, des odeurs de teintures chimiques, des
matières synthétiques et des travaux sous-traités aux petites mains
indiennes, elle choisit de vivre, ici, une vie en accord avec ses convictions.
La trentenaire tourne donc la page de ses années de collaboration auprès
de grandes marques telles Sergent Major ou Naf-Naf et se laisse inspirer
par la Réunion. Rapidement, elle devine dans cette flore, déjà reconnue
pour ses vertus médicinales, un potentiel créatif. Et si elle en extrayait les
couleurs ? De l’idée à la concrétisation, il aura fallu trois ans de recherche,
de tests et de démarches, réalisés avec l’appui de l’incubateur régional de
la Technopole.
UN CONCEPT ECOLOGIQUE ET INNOVANT
Puiser dans la flore réunionnaise, et particulièrement parmi les espèces
envahissantes, pour fabriquer des teintures textiles végétales. Tel était le
projet de Marion Lacronique. Et le projet n’était pas qu’un doux rêve,
puisque la jeune femme a su convaincre les scientifiques de la Technopole
et ainsi rejoindre le cercle restreint des six entreprises accompagnées, en
2009, par l’incubateur régional.
Avec l’aide du laboratoire Arrdhor Critt Horticole, à Rochefort sur
Mer, spécialiste des colorants végétaux, elle a pu évaluer les plantes
tinctoriales de l’île, les tester et mettre en place des procédés de teinture
reproductibles, adaptés au matériel de sa petite entreprise.
Bois d’acacia, fleurs d’ajonc, bois de cryptomeria, goyavier et autre vigne
marronne viennent ainsi colorer des fibres 100% écologiques : lin et soie.
Pour la fixation des couleurs, les fibres peuvent être préparées avec un sel
métallique naturel, tel l’alun de potasse ou le fer.
Pour cette première collection, Marion Lacronique a effectué elle-même les
prélèvements de plantes. Veillant particulièrement à ce que sa production
consomme le moins d’énergie possible, elle exploite au maximum ses
bains colorants et consomme aussi, du même coup, peu de matière
première végétale.