Nom donné à la partie orientale de l`Afrique du Nord

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MACHREQ (mot arabe « Levant ») Nom donné à la partie orientale de l’Afrique du Nord
(Libye et Egypte) par opposition au Maghreb, groupant les pays de l’Atlas (Maroc, Algérie,
Tunisie).
MADINAT AL-FAYYUM Nom arabe de Médinet el-Fayoum.
MAHALLA AL-KUBRA (Al-) Ville du Delta, en Basse-Egypte, à cent kilomètres au nord du
Caire ; 750 000 habitants.
MAKURIE Voir Maqqura.
MANSOURAH (en arabe al-Mansoura « la Victorieuse ») Ville d’Egypte, chef-lieu du
gouvernorat de Dakhalieh (Daqahliyah), sur une branche orientale du Delta du Nil, entre
Tanta et Damiette, à 120 kilomètres au nord du Caire ; 420 000 habitants. Centre
commercial et industriel (textiles ; agroalimentaire). Université (depuis 1972, avec faculté de
médecine depuis 1962) et Institut polytechnique (depuis 1957).
Patrimoine : Palais de Shinnawi (1928, édifié par un architecte italien). Dar Ibn Lockman
(maison où Louis IX fut emprisonné, aujourd’hui musée).
Histoire : Fondée en 1219, la ville fut le théâtre d'une célèbre bataille en 1250, où le roi de
France Saint-Louis y battit les mamelouks, mais fut peu après vaincu et fait prisonnier
(1250). Durant la guerre du Kippour, une bataille aérienne vit la victoire de l’aviation
égyptienne au-dessus de la ville le 14 octobre 1973.
Ville natale : de l’écrivain Muhammad H. Haykal (1888-1956).
MAQURRA ou MAKURIE Ancien royaume chrétien du nord du Soudan et du sud de
l’Egypte, fondé au VIe s. Capitale : Dongola.
MARIOUT (lac) (en arabe Buhayrat Maryut, anciennement Maréotis) Lagune du delta du Nil
(Basse-Egypte), séparée de la Méditerranée par un cordon littoral sur lequel s’est construite
Alexandrie. Salines.
MÉDINET EL-FAYOUM (en arabe Madinat al-Fayyum) Ville de Basse-Egypte, chef-lieu de
la province du Fayoum ; 230 000 habitants. Tapis ; cuirs ; agroalimentaire ; tabac.
MEDINET HABOU Sanctuaire situé à l’extrémité méridionale de la nécropole de Thèbes, au
sud de la ville, sur la rive gauche du Nil, en face de Louxor. Lieu de la première
manifestation d’Amon, il fut créé par les pharaons de la XVIIIe dynastie. Les monuments
principaux sont le petit temple de Thoutmosis III (XVIe ou XVe s. avant J.-C.) et le temple
funéraire monumental de Ramsès III (XXe dynastie, XIIe s. avant J.-C.). Ce dernier édifice,
mieux conservé que le Ramesseum qui l’a inspiré, est précédé d’un pavillon d’entrée qui
rappelle les forteresses syriennes dont le pharaon s’était emparé au cours de ses
campagnes en Asie ; celles-ci sont relatées sur les bas-reliefs du pavillon et du temple.
MÉDITERRANÉE (mer) (latin medius « qui est au milieu » et terra « terre ») Mer
continentale située au cœur de l’Ancien Monde, entre l’Europe, l’Afrique et le Proche-Orient.
Etirée d’est en ouest sur environ 3 800 kilomètres, la Méditerranée atteint 700 km de large
au méridien de Toulon et 1 000 km à celui de Corfou. Couvrant 2,5 Mkm², elle n’est séparée
de l’Atlantique que par le détroit de Gibraltar, brèche mesurant à peine quinze km. Le canal
de Suez (soixante mètres de large) la relie à la mer Rouge, et les Détroits (Turquie) à la mer
Noire. Sa configuration résulte de l’évolution du profond fossé séparant les vieux socles
eurasiatiques et indo-africain (Mésogée ou Téthys). Remblayé par les sédiments jusqu’à
l’édification, au Tertiaire, des chaînes alpines consécutives au resserrement des platesformes, il se reconstitua à la suite de la dérive de la plaque Europe vers le nord. En
contrecoup, la Tyrrhénide s’effondra, ne laissant subsister que des massifs épars (Maures,
Esterel, Corse, Sardaigne, etc.). La Méditerranée a hérité d’un compartimentage extrême,
organisé en deux vastes bassins (Méditerranée occidentale et Méditerranée orientale)
séparés par les hauts-fonds du canal de Sicile. Ces bassins des péninsules ramifiées (Italie,
Balkans, Espagne, Turquie) bordées de rivages en général rocheux, alternant avec des
zones basses, lagunaires ou deltaïques (Rhône, Pô, Ebre, Nil), ou de grandes îles
(Sardaigne, Sicile, Corse, Crète, Chypre, etc.) isolant des mers annexes (Adriatique,
Tyrrhénienne, Ionienne, Egée). L’ensemble s’oppose au brassage général des eaux. Seul le
sud-est présente des côtes rectilignes (Egypte, Libye, Israël, Liban). Les profondeurs sont
remarquables : plus de 3 500 m à l’ouest, 5 120 m au sud du cap Matapan (Péloponnèse), 1
200 m en Adriatique, la seule avec le Sud tunisien (golfe de Gabès) à avoir un réel plateau
continental. Les eaux de la Méditerranée, mer presque fermée (les 254 m de fond du détroit
de Gibraltar ne permettent l’échange des eaux qu’en surface), ont une température
constamment élevée (13°C au fond, 19°C en surface) et une forte salinité (de 33 à 39/00).
L’amplitude des marées est faible, mais les tempêtes sont très violentes. Pauvre en plancton
et en faune (anchois, sardines, thons, mérous, rougets, etc. moules, huîtres ; éponges), la
mer se dégrade peu à peu sous l’effet des pollutions diverses. Un « plan bleu » de
sauvegarde, liant les dix-sept Etats riverains, a été mis en place en 1979 sous l’égide de
l’ONU et de ses agences spécialisées. Rendu en 1989, le rapport prospectif du « plan bleu »
sur la situation économique, sociale et écologiques des dix-sept pays riverains à l’horizon
2025, dresse un avenir pas forcément catastrophique à une région à forte croissance
démographique. L’eau, l’érosion des sols, la disparition des forêts seront les problèmes
majeurs pour un développement équilibré. Ces milieux seront, en effet, menacés par
l’explosion de la pression humaine. Pour faire face à la nécessaire augmentation des
productions, le « plan bleu » souligne la nécessité d’utiliser une technicité basée sur la
connaissance scientifique et sociologique avec la participation des populations, une politique
de développement qui devra associer celle d’une forte réduction de la croissance
démographique.
Histoire : A la croisée de trois continents, la Méditerranée a vu fleurir sur ses rives les
civilisations les plus brillantes. C’est la partie orientale du bassin méditerranéen, débouché
naturel du Croissant fertile, qui connut la première une grande activité commerciale :
Egyptiens, Phéniciens et Grecs y implantèrent colonies et comptoirs. Du Ier au IVe s. de
notre ère, les Romains parvinrent à contrôler l’ensemble du littoral méditerranéen, faisant de
la mer un véritable lac intérieur (Mare nostrum). Germains et Slaves détruisirent cette unité,
avant que les Arabes ne dominent les côtes africaine et asiatique (VIIe-VIIIe s.). Les
croisades assurèrent la prospérité des marchands vénitiens et génois, mais l’échec des
menées occidentales annonça l’avènement, à l’est, de l’Empire ottoman. Le commerce
méditerranéen subit alors une certaine éclipse, accélérée par l’essor des voies maritimes
conduisant aux Indes et en Amérique. Il trouva un regain d’activité à partir du XIXe s., avec
l’affirmation des puissances britannique et française et l’ouverture du canal de Suez, et joue,
encore aujourd’hui, un rôle important dans l’économie mondiale.
MÉHALLET EL-KOBRA (en arabe Al-Mahalla al-Kubra) Ville de Basse-Egypte, dans la
province de Gharbièh, au centre du Delta du Nil ; 340 000 habitants. Cotonnades.
MEIDOUM Site archéologique d’Egypte, dans la région memphite, sur la rive gauche du Nil,
où se trouve une nécropole de l’Ancien Empire, surtout connue pour la pyramide à huit
degrés, construite par Snefrou.
MEMNON (colosses de) Nom donné à partir de l’époque romaine aux deux statues
d’Aménophis III se dressent, solitaires, à l’entrée de la nécropole thébaine, sur la rive gauche
du Nil. On identifia la statue nord à Memnon, roi légendaire des Ethiopiens et des Egyptiens,
tué par Achille à la guerre de Troie.
MEMPHIS (transcription de l’égyptien Mennofre) Site d’Egypte, à vingt-huit kilomètres au sud
du Caire, capitale de l’Ancien Empire. Elle aurait été fondée par Ménès, auquel on attribue la
forteresse du « Mur blanc » (Ineb Hedj) et le premier temple de Ptah. Capitale effective sous
la IIIe dynastie (Djoser), elle fut négligée par les pharaons des IVe et Ve dynasties, qui
établirent leur résidence plus au sud. Elle revint en faveur avec Pépi Ier et ses successeurs
(VIe dynastie), sous lesquels elle atteignit son apogée. Sous les Ramessides, elle connut un
grand développement et s’embellit de nombreuses constructions (Serapeum, nécropoles de
Saqqarah). Sous les Ptolémées, la ville fut peu à peu éclipsée par Alexandrie. Parmi les
principaux monuments : les temples de Ptah, d’Apis et le Serapeum, découvert par Mariette.
MENCHIYEH Voir Ptolémaïs Hermiu.
MENDÈS Ancienne ville pharaonique de Basse-Egypte, capitale provinciale dans le delta du
Nil, au sud-est de Mansourah (aujourd’hui Tell el-Roba). De fondation très ancienne, centre
du culte d’un dieu bélier identifié à Osiris, elle donna naissance à la XXIXe dynastie fondée
par Néphéritès (399-379 avant J.-C.).
MÉROÉ Ancienne ville de Nubie, sur la rive droite du Nil (aujourd’hui au Soudan). Elle
compta longtemps parmi les principales cités du royaume de Koush, avant d’en devenir la
capitale (en remplacement de Napata) au VIe s. avant J.-C.
Archéologie : Le site abrite encore de nombreuses constructions : palais royaux avec leurs
bains (IIe s. avant J.-C.-IIIe s. après J.-C.), enceintes et bâtiments religieux (le temple du
Soleil, le plus ancien ; le grand temple d’Amon du IVe s. avant J.-C.), nécropoles,
comprenant plusieurs groupes de tombes, dont les célèbres pyramides élancées, qui
s’échelonnent du VIIIe au IIIe s. avant J.-C.
MINIEH ou MINIEH EBN-KHASIB (en arabe Minyâ) Ville d’Egypte, chef-lieu de gouvernorat,
sur le Nil (rive gauche), à 225 kilomètres au sud du Caire et à 110 km au nord d’Assiout ;
500 000 habitants. Coton, sucreries, huileries.
MIRGISSÈH Forteresse égyptienne qui, à l’époque des XIIe et XIIIe dynasties (vers 2000vers 1650 avant J.-C.), défendait la deuxième cataracte du Nil.
MISR Nom arabe de l’Egypte.
MISR AL-GIDIDAH (« la Nouvelle Egypte ») Non actuel d’Héliopolis, aujourd’hui quartier
nord-est du Caire.
MŒRIS (lac) Nom grec du Birket Karoun, lac situé dans le Fayoum.
MUSA ou MOÏSE Sommet du Sinaï ; 2 285 mètres.
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