PRESS’TROYES . mars 2015 . No 239 9
L’éclairage public est une évidence pour chacun d’entre nous, surtout
dans une ville de la taille de Troyes. Pourtant, il impacte directement
l’environnement, l’économie, la vie des espaces publics et la sécurité.
C’est pourquoi la Ville de Troyes, après avoir lancé son « Plan Lumière »
en 2005 afin d’optimiser la qualité de son éclairage urbain, a mis en
œuvre, depuis 2013 et suivant les axes définis par son Agenda 21, une
politique volontariste visant à réduire massivement ses consommations
d’énergie dans ce domaine. Un plan d’investissement ambitieux qui a
permis à la Collectivité de faire baisser sa consommation électrique de 58% et sa facture énergétique de 24% en quelques années malgré une
hausse des prix de l’électricité
dès que cela est nécessaire. Une gestion op-
timisée permettant une économie d’énergie
de 5 à 8%, soit 150 à 200 heures d’éclai-
rage gagnées chaque année.
Place aux lampes à vapeur de sodium
et à iodure métallique
Au cours des années 2012 et 2013, les an-
ciennes lampes à vapeur de mercure (ballons
fluo) ont été retirées. Anticipant l’interdiction
de ce mode d’éclairage au second semestre
2015, la Ville de Troyes a installé des lampes
à vapeur de sodium haute pression et des
lampes à iodure métallique. Un choix qui a
permis d’améliorer de 50% la performance
lumineuse, assurant ainsi un éclairage plus
fin et une plus grande sécurité. Elles offrent
également une durée de vie plus importante
(+ 3 ans) et permettent, en moyenne, une
économie de 25 W par point lumineux. Pour
ces remplacements de lampes, le budget
s’est élevé à 330 000 € HT, dont 30% finan-
cés par le SDEA. Un investissement pour
mieux faire des économies.
Exemple au musée d’Art moderne, rem-
placement de vieux projecteurs à lampe
Que deviennent les mâts
lorsqu’ils sont remplacés ?
Toujours dans l’optique de réaliser des
économies, des mâts remplacés en un
lieu sont utilisés ailleurs dans la ville.
Ainsi, des luminaires récupérés avenue
Chomedey-de-Maisonneuve
pendant
les travaux ont été reposés en différents
points de Troyes. Par exemple, les 21
lampadaires à lampe sodium 400 W
(puissance 8,8 kW) du rond-point Wood-
West ont été remplacés par 17 luminaires
à lampe à iodure métallique 250 W
(puissance 4,24 kW, soit 50% d’énergie
économisée) venant de cette avenue.
Au total, la redistribution de ces anciens
mâts permet une économie de 7,7 kW/h.
C’est dans le quartier Vaului-
sant qu’est menée, depuis début
2014, une expérimentation sur
les détecteurs de présence per-
mettant une gestion différente de
l’éclairage. Au premier semestre,
les 16 lampadaires à Leds dédiés
à l’éclairage du square Feller et
de la rue Viardin ont été pourvus
de détecteurs. Dès l’allumage, la
puissance de ces lampadaires est
ainsi réduite de 80% (plus 20%
supplémentaires à 21h grâce
aux abaisseurs de tension) ; dès
qu’une personne passe, les lumi-
naires reprennent leur puissance initiale (moins les 20% du régulateur après 21h) de façon
indépendante, avant de redescendre de 80% en une minute si aucun nouveau passage n’est
perçu. L’économie d’énergie ainsi réalisée est de 36% sur la puissance totale des luminaires
Leds installés, soit une économie de 450 W/h maximum par nuit pour ces 16 luminaires. En
concertation avec les habitants du quartier, la volonté d’étendre l’expérimentation des dé-
tecteurs de présence s’est faite sentir. Les rues François-Gentil, Charles-Fichot, des Pigeons
et Dominique, de même que le tout nouveau parking Michel-Laclos, au croisement des
boulevards Victor-Hugo et 1er RAM, sont en cours d’équipement.
halogène par des projecteurs iodure métal-
lique de dernière génération (1 125 W de
puissance contre 18 875 W auparavant,
soit 16 fois moins d’énergie consommée)
Les Leds, une nouvelle technologie
pour l’éclairage public
L’éclairage par Leds est intervenu pour
la première fois fin novembre 2009 au
square Mutter (320 W contre 1 500 W,
soit 5 fois moins d’énergie). La rue Louis-
Ulbach (231 W contre 1078 W), le che-
min des Baudes (1 452 W contre 3 388 W),
l’Hôtel de Ville et le réservoir des Hauts-
Clos, par exemple (voir ci-contre), sont
également éclairés au moyen de Leds.
Chaque nouveau projet d’éclairage de la
ville repose désormais sur cette technolo-
gie (quartier des Marots, rue des Bas-Tré-
vois, place Jean-Macey, square Feller, Bou-
levard du 14-Juillet …) qui permet, outre
l’économie d’énergie, de baisser les coûts
de maintenance de 80% et d’assurer, par
sa lumière blanche, une meilleure sécu-
rité pour les usagers due à une meilleure
perception visuelle.
Marché des Halles : remplacement de
vieux projecteurs et luminaires à lampe
sodium par des projecteurs iodure
métallique de dernière génération
(avant 5 820 W pour 38 lampes, coût
de 11,53 € /jour ; après 4 895 W pour
92 lampes, coût de 4,46 € /jour)
Réservoir des Hauts Clos : installation
de Leds (16224kWh – 2433 €/an d’éco-
nomie)
Hôtel de Ville : installation de Leds
(1997 puissance de 10 kW ; nouvelle
puissance 1,9 kW, 1 600 €/an d’économie)
Vauluisant, un quartier expérimental