2011-2012 ATHÈNES WEEK-END René Mattes / Michelin Parce que l’on ne navigue pas dans un guide Ebook comme dans un guide papier, Michelin a enrichi ses guides d’un grand nombre de liens interactifs. Sommaire général, sommaires internes et index sont totalement interactifs et sur les autres pages, la plupart des liens interactifs sont figurés par un texte souligné de couleur bleue (Comme sur le web). Retour sommaire ici Accès instantané à la page Ouvrez les pages d’index Si le terminal et l’application de lecture que vous utilisez gèrent les fonctionnalités intégrées dans cet Ebook, vous pouvez facilement feuilleter ce guide ou accéder en un clic aux ­enrichissements apportés par Michelin. Des illustrations à zoomer selon vos souhaits Appelez ce n° en une touche Pour ouvrir des compléments du web Zoomez cartes et plans pour mieux vous repérer Consultez les renvois internes Tous les symboles du Guide en une page Pour aller plus loin : visitez www.michelin-boutique.com et créez votre voyage en ligne en vous connectant à www.Voyage.Viamichelin.fr. Avertissements au lecteur : les enrichissements de ce guide ont été optimisés pour profiter de certaines fonctionnalités disponibles à ce jour sur des applications de lecture telles que Ibook ® développée par Apple ® ou ezPDF Reader Pro pour les liseuses fonctionnant sous Androïd ®. D’autres applications du marché utilisent progressivement le même niveau de fonctionnalités. Michelin ne serait être tenu pour responsable de disfonctionnements liés aux ­évolutions de ces applications de lecture. Précaution : à l’étranger, penser à déconnecter la fonction données de votre liseuse pour éviter les s­ urfacturations de Rooming. Contact : pour toutes remarques, commentaires ou suggestions, écrire à [email protected]. DESTINATION ATHÈNES6 Préparez votre voyage 7 Formalités d’entrée, transports, adresses pour partir en toute tranquillité. Votre séjour de A à Z 11 Tout ce qu’il faut savoir pour profi ter pleinement de votre séjour, de A comme Ambassades à V comme Visites guidées. Agenda culturel 17 Tous les rendez-vous annuels, mois par mois, les événements 2011/2012. NOS ADRESSES Quartier par quartier, une sélection de lieux pour : Se loger Se restaurer Prendre un verre Sortir Pour danser Shopping 22 23 27 32 36 37 38 Sommaire ARRIVER À ATHÈNES4 VISITER ATHÈNES 44 Athènes aujourd’hui 45 L’Acropole et le Parc archéologique 47 Plaka59 Monastiraki 67 Thissio, Gazi et Psiri 70 Le quartier du Marché 73 Syntagma, l’Athènes néo-classique 77 Les musées Kolonaki 81 Le mont Lycabette 85 Le Pirée 86 Cap Sounion 89 Égine91 Hydra95 POUR EN SAVOIR PLUS 100 Les dates clés 101 Une cité plusieurs fois millénaire 102 Les dieux de l’Olympe 104 Les grands cycles légendaires 106 Le théâtre grec 108 La Grèce byzantine 109 Urbanisme et architecture 111 Gastronomie113 Mode et design 115 Crise politique et fi nancière 116 Glossaire 117 Les cartes du guide : Plan de l’Acropole 48 Plaka 61 Le Pirée 88 Plan des transports en commun 125 Alphabet grec et prononciation 118 Index119 Comprendre les symboles du guide124 ARRIVER À ATHÈNES 4 Arriver à Athènes Depuis l’aéroport L’aéroport Eleftherios Venizelos se situe à 27 km au sud-est du centreville. t 210 35 30 000/ 001 www.aia.gr ˚ Métro Face à l’aéroport, la confortable ligne 3 rallie le centre (Syntagma ou Monastiraki) de 5h30 à 23h, ttes les 30mn (50 à 70mn, 6 €). ˚ Bus Service de navettes vers le centre (Syntagma, bus X95), 24h/24, ttes les 30mn en journée, ttes les heures la nuit (60 à 90mn en fonction du trafic, 3,50 €) ; vers Le Pirée (X96), 24h/24. BUS, MÉTRO ET TAXI ˚ Horaires bus – De 5h à 0h30, tickets (isitiria) valables 1h30 sur bus et trolleys : 1 €. T Compléments d’info, p. 15. ˚ Horaires métro – www. ametro.gr. De 5h30 à 0h15, tickets valables 1h30 : 1 €, à la journée : 3 €, coupon hebdo : 10 € (15 € pour un groupe de 3 personnes). T Compléments d’info, p. 15. ˚ Taxi – Relativement bon marché. T Compléments d’info, p.14. ˚ Taxi Faites-vous préciser clairement le prix avant de monter, assurez-vous que le compteur fonctionne (tarif 1 la journée, 2 après minuit ou dim. et fêtes (1h ou plus selon trafic, comptez de 30 à 50 € pour le centre). ˚ Voiture Avis, Budget, Hertz, National-Alamo et Sixt proposent des services de location (niveau des arrivées de l’aérogare principal). Pour Athènes, prenez la rocade Attiki Odos. En train Deux gares de chemin de fer OSE, l’une à côté de l’autre : ˚ Gare du Péloponnèse (depuis la Grèce du Sud) – Av. Théodorou- Deliyani (C2 - M° Metaxourgio). ˚ Gare de Larissis (depuis la Grèce du Nord) – Place Larissis (C1 - M° Larissis). Réservations : t 1440 ou 210 52 97 777 www.ose.gr T Compléments d’info, p. 8. En autocar Arrivée des bus à la gare routière KTEL Kifissiou au nord-est d’Athènes (100 r. Kifissou). De là, le bus 051 vous conduit à la place Omonia (C2). Des bus en provenance du Péloponnèse, des îles Ioniennes et de Thessalonique desservent également cette gare. F. Guiziou / hemis.fr Quartier de Monastiraki. 6 Destination Athènes Préparez votre voyage P7 Votre séjour de A à Z P11 Ambassades, Banques, Cigarettes Décalage horaire, Eau potable, Électricité Handicap, Horaires Internet et Wi-Fi, Jours fériés Médias, Patriotisme, Permis de conduire Poste, Pourboire Restauration, Santé, Savoir-vivre Sécurité, Taxes, Taxi Téléphone, Transports en commun Visites guidées P11 P11 P12 P12 P13 P13 P14 P14 P15 P16 Agenda culturel P17 Formalités d’entrée Venir en avion Venir en train, Argent, Saisons et climat Pour en savoir plus Rendez-vous annuels Événements 2011/2012 P7 P7 P8 P9 P17 P19 DESTINATION ATHÈNES > PRÉPAREZ VOTRE VOYAGE 7 Préparez votre voyage Les reports au plan, en rouge, que vous rencontrerez au fil du guide renvoient, sauf indication contraire. Vous remarquerez également que l’orthographe des rues, tout en restant proche. Rassurez-vous, cela ne vous gênera pas dans vos déplacements. Formalités d’entrée Les informations qui suivent sont fournies à titre indicatif. Il est conseillé de vous assurer dans votre pays, auprès de la représentation diplomatique grecque, des conditions en vigueur au moment de votre voyage. Papiers d’identité – Pour les ressortissants de l’Union européenne et de la Suisse, carte d’identité en cours de validité ou passeport périmé depuis moins de cinq ans. Les ressortissants hors Union européenne et hors Suisse devront fournir un passeport valide. Visa – Les ressortissants de l’Union européenne, de la Suisse et du Canada n’en ont pas besoin. Douane – En vertu de l’accord de Schengen, aucun contrôle n’est effectué lors du passage de la frontière avec l’un des États de l’Union européenne. Si vous arrivez d’un pays ne faisant pas partie de l’Union européenne, vous devez passer la douane et déclarer les marchandises que vous apportez. Venir en avion Pour l’été, réservez 2 à 3 mois à l’avance. Le poids de bagages autorisé varie selon les compagnies et la classe choisie (en règle générale, 20 kg sur les vols réguliers et 15 kg sur les charters). Le prix du vol AR démarre à partir de 300 €. Selon la saison, de substancielles réductions peuvent être accordées en réservant par Internet directement sur les sites des grandes compagnies aériennes. La taxe d’aéroport au départ de Grèce (environ 25 €) est généralement incluse dans le prix du billet. Par prudence, pensez à confirmer votre vol de retour au moins 48h à l’avance. Les compagnies régulières Air France – t 3654 - www.airfrance.fr 5 vols quotidiens Paris CDG-Athènes. Olympic Air – t 01 74 37 14 60 www.olympicair.com - 3 vols directs quotidiens Paris CDG-Athènes. Aegean Airlines –t (30) 2106 261 000 - www.aegeanair.com - 1 à 2 vols directs quotidiens Paris CDGAthènes. Compagnies low-cost Easy Jet – www.easyjet.com. Un vol quotidien Paris-Athènes au départ de l’aéroport d’Orly. Charters ou offres spéciales D’autres compagnies proposent des vols charters, au départ de Paris et des grandes villes de province. Renseignezvous auprès des agences de voyages ou sur Internet : DESTINATION ATHÈNES > PRÉPAREZ VOTRE VOYAGE www.anyway.com www.govoyages.com www.expedia.fr www.fr.lastminute.com www.opodo.fr www.easyvols.fr www.bourse-des-vols.com Venir en train Aujourd’hui, il est bien plus coûteux de prendre le train et le bateau que l’avion pour aller en Grèce. Seuls les amoureux des trains, ou les rebelles aux transports aériens, choisiront donc ce mode de transport qui met plus de 20h entre Paris et Brindisi (Italie). De là, vous ne serez pas au bout de vos peines puisqu’il vous faudra effectuer la traversée jusqu’à Patras avant de monter dans un train grec pour Athènes. Départ quotidien de Paris (gare de Lyon) vers 20h30, correspondance à Milan et arrivée le lendemain vers 16h40 à Brindisi. SNCF –t 0 892 35 35 35 www.voyages-sncf.com. Il n’existe pas de billet combiné, vous devrez donc réserver directement la traversée entre Brindisi et Patras auprès d’une compagnie maritime. Si vous disposez de beaucoup de temps, une solution plus « romantique » consiste à aller en train jusqu’à Venise et à y passer plusieurs jours avant de prendre le bateau pour la Grèce : départ vers 20h30 à Paris-Bercy, arrivée à Venise le lendemain vers 9h30. Pour vous informer sur les traversées, rendez-vous sur www.aferry.com, ou dans l’une des agences suivantes : 8 Euro Mer – 5 quai de Sauvages - 34070 Montpellier - t 04 67 65 95 14 www.euromer.net Viamare Navifrance – 4 r. de Clichy 75009 Paris - t 01 42 80 94 87 www.viamare.fr Argent Cartes de crédit – Des distributeurs de billets fleurissent un peu partout dans Athènes. En Grèce, les règlements par carte bancaire ne sont pas toujours les bienvenus, sauf dans les lieux très touristiques. Les espèces intéressent davantage les commerçants, qui seront plus disposés à débattre les prix. La plupart des hôtels acceptent les règlements par carte bancaire. Cela est beaucoup plus rare dans les pensions. Change – En ville, les bureaux de change sont nombreux. On peut également changer son argent à l’aéroport ou à la poste, ainsi que dans les banques. Chèques de voyage – Vous pourrez les échanger sans problème dans toutes les banques de la capitale. Saisons et climat Printemps – Idyllique dans toute la Grèce comme à Athènes, il est parfois hésitant et maussade fin mars, début avril. À partir de la mi-avril, le pays se couvre d’une floraison magnifique, le soleil est au rendez-vous, mais la mer reste un peu fraîche. La période qui court de fin mai jusqu’à fin juin s’avère idéale : l’été sans ses températures excessives et avec encore quelques-unes des couleurs du printemps ; le prix des chambres qui DESTINATION ATHÈNES > PRÉPAREZ VOTRE VOYAGE peut encore être inférieur à celui d’août d’au moins 20 %. Été – À moins de rechercher la foule, évitez l’été, de la mi-juillet à la fin août : aux Athéniens s’ajoutent alors les très nombreux visiteurs étrangers. Conséquence : hébergements et restaurants surchargés, prix sensiblement majorés. De rares restaurants de la capitale prennent, en outre, leurs congés. Les amateurs d’archéologie éviteront eux aussi la haute saison durant laquelle les sites sont bondés et écrasés par la canicule. Automne – Septembre se révèle très agréable. Pour les personnes qui souhaitent faire une escapade dans les îles, sachez que la température de l’eau atteint alors son maximum. Cet automne très doux se prolonge ainsi jusqu’à la mi-octobre. Les jours raccourcissent et quelques pluies orageuses ravivent la végétation. Hiver – La température moyenne d’Athènes en janvier est de 11 °C. On déjeune en terrasse (certes chaudement vêtu) les jours de soleil et, à deux heures de voiture seulement, on peut skier. Pour en savoir plus Informations touristiques à Athènes EOT, Bureau d’information de l’Office national hellénique du tourisme – Allée Dyonissou-Areopagitou (D7) - t 210 33 10 392 - lun.-vend. 9h-15h30, w.-end 10h-16h. Vous y trouverez beaucoup d’informations y compris sur tous les moyens de transport (horaires et prix) vers les îles, l’Attique, le Péloponnèse ou le Nord de la Grèce. 9 Disponibles gratuitement : brochures et périodiques, en anglais, contenant toutes les informations sur la vie culturelle de la capitale pendant l’été. Sites Internet http://dir.forthnet.gr – Informations et liens complets sur toutes les activités en Grèce (en anglais). www.culture.gr – Ministère de la Culture, liste des sites et musées et nombreux liens (en anglais ou grec). www.info-grece.com – Informations quotidiennes (en français). www.gogreece.com – Liens vers des sites concernant tous les domaines de la vie en Grèce (en anglais). www.travelinfo.gr – Infos sur toutes les régions de Grèce (en anglais). wikipedia.fr – Le portail de la Grèce antique : http://fr.wikipedia.org/wiki/ Portail : Grèce_antique. En France – Office national du tourisme de Grèce - 3 av. de l’Opéra - 75001 Paris t 01 42 60 65 75. www.grece.infotourisme.com et www.grece.ignto.gr sont des sites de l’Office national hellénique du tourisme (en français). Vous y trouverez des infos générales et une brochure téléchargeable sur Athènes. En Belgique – 172 av. LouiseLouizalaan - 1050 Brussels (Bruxelles) t (02) 647 57 70 - [email protected] En Suisse – Loewenstrasse 25, 8001 Zurich - t (01) 221 01 05. Au Canada – Greek National Tourist Organization - 91 Scollard Str., Toronto, Ontario, M5R 1G4 - t (416) 968 22 20 ; 1170 place du Frère-André - 3 rd floor, Montréal, Québec, H3B 3C6 t (514) 87 11 535. toujours plus de destinations à travers le monde... DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z 11 Votre séjour de A à Z Ambassades Décalage horaire France – 5-7 av. Vassilissis-Sophias t 21033 910 00/912 00 ou 6932 401 343 (numéro d’urgence) www.ambafrance-gr.org Consuls honoraires à Chios, Corfou, Céphalonie, Mykonos, Mytilène, Rhodes, Samos, Santorin et Syros. Belgique – 3 r. Sekeri t 21036 178 86/87 www.diplomatie.be/athensfr/ Consulats à Corfou, Mytilène et Rhodes. Suisse – 2 r. Lassiou - t 210 72 30 364/366 - www.eda.admin.ch Consulats à Corfou et Rhodes. Canada – 4 r. Guennadiou t 210 72 73 400. Été comme hiver, la Grèce est en avance de 1h sur la France. Lorsqu’il est 10h à Athènes, il n’est que 9h à Paris. Banques L’unité monétaire est l’euro. Les guichets traitent les demandes des clients qui se sont présentés avant la fermeture des portes de l’établissement ; aussi, si vous êtes dans la file d’attente, patience. Et n’oubliez pas de prendre un numéro de passage. T Rubriques « Horaires » p. 12 et « Argent », p. 8. Cigarettes La Grèce demeure largement un pays de fumeurs. Les lieux non fumeurs sont très rares et les réglementations peu respectées. À titre indicatif, peu d’hôtels disposent de chambres nonfumeurs. Eau potable L’eau du robinet est toujours potable à Athènes et les bouteilles d’eau minérale sont disponibles partout. Électricité Les prises électriques sont semblables aux françaises (220 volts). PAS DE PANIQUE ! Appel d’urgence européen : t 112. Police touristique : t 171. Assistance routière : t 10400. Premiers secours : t 100, t 166. Urgences médicales : t 210 74 60 000. Médecins 24h/24 : t 1016 Infos médicales : t210 89 83 146 (en anglais). Pompiers : t 199. Pharmacie de garde : t 1434. Perte carte bancaire : t 173. Amex : t 00 33 1 47 77 72 00. Visa : t 00 800 11 638 0304. Master Card : t 00 800 11 887 030. DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z Handicap Des infrastructures adaptées aux personnes handicapées sont souvent aménagées : accès dans le métro et dans les sites touristiques importants. Pour la visite de l’Acropole, n’hésitez pas à réserver : t 210 32 14 172-3. Horaires Les administrations et les établissements publics ferment l’après-midi. Pour les musées, monuments et sites, des efforts notables ont été accomplis. Malgré cela, des variations subsistent. Certaines sont logiques (les sites faisant l’objet de fouilles doivent fermer plus tôt), d’autres un peu moins. En règle générale, l’été, les sites et les musées archéologiques ouvrent vers 8h et ferment soit à 15h, soit au coucher du soleil. Les monastères et les petits musées d’Arts et Traditions populaires ont des horaires variables qui, lorsqu’ils sont affichés, ne sont pas toujours respectés. Hors saison, téléphonez avant de vous déplacer, surtout vers les îles. Les églises diocésaines (celles où les popes célèbrent quotidiennement la liturgie) sont ouvertes dans la matinée et parfois en fin d’après-midi ou le soir, les plus importantes restant ouvertes toute la journée. Les panegiri (les fêtes religieuses ou villageoises) sont l’occasion de découvrir des églises privées, souvent fermées par souci de sécurité. Magasins – Les magasins d’alimentation sont ouverts tous les jours (8h-20h ou 21h, sf dim.). 12 Les autres commerces n’ouvrent que le matin (env. 9h-15h) les lundi, mercredi et samedi ; ils ouvrent l’après-midi (17h3020h30) les mardi, jeudi et vendredi et ferment le dimanche. Les exceptions restent nombreuses. (T « Nos adresses/ Shopping » , p. 38). Banques – Elles sont ouvertes du lundi au jeudi, 8h-14h30, 14h le vendredi, fermées le w.-end et les jours fériés. Internet et Wi-Fi Cybercafés Sky Net Centers – 10 r. Apolonos (E5) ; Bits and bytes – 19 r. Kapnikareas, près de la place Mitropoleos (E5). Wi-Fi Connexion gratuite sur la place ­Syntagma. Elle peut être payante dans certains cafés. La plupart des hôtels, de toutes catégories, disposent d’une borne Internet et du Wi-Fi payant ou gratuit (se renseigner lors de la réservation). Jours fériés 1er janvier : Jour de l’an 6 janvier : Épiphanie 41 jours avant la Pâques orthodoxe : Lundi pur (Kathari Deftera) 25 mars : fête de l’Indépendance Dimanche 24 avril 2011, 15 avril 2012, 5 mai 2013, ainsi que le vendredi qui précède et le lundi qui suit : Pâques orthodoxe 1er mai : fête du Travail 15 août : Assomption 28 octobre : Fête nationale 25 et 26 décembre : Noël DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z 13 Médias Permis de conduire Journaux Pour conduire, vous devez disposer de votre permis de conduire national (ou international pour les ressortissants hors Union européenne et hors Suisse) et, si vous amenez votre propre véhicule, de la carte verte d’assurance internationale, dotée de la mention TR non barrée (délivrée par votre compagnie d’assurances). À Athènes, la plupart des grands quotidiens étrangers sont disponibles un jour après leur parution. Si vous ne voulez rien perdre de l’actualité locale et internationale, lisez les hebdomadaires en anglais Athens News et Athens Plus. Radio et télévision Le monopole de l’État sur la télévision ayant disparu, la Grèce a vu fleurir les chaînes privées. La plupart font une large place aux débats politiques et de société, aux jeux, à la variété et aux séries américaines ou mexicaines. ERT1 (l’une des trois chaînes publiques) est considérée comme la meilleure. Pour suivre l’actualité en français, essayez de capter sur satellite TV5, la chaîne francophone internationale, ou écoutez RFI (Radio France International) sur 104.4 FM à Athènes et en ondes courtes dans le reste du pays. Patriotisme Ayant subi quatre siècles de domination ottomane, les Grecs sont généralement de fervents patriotes et tirent une grande fierté de leurs racines, de leur histoire antique, de leur culture et de leur terre. Une attitude qui les amène à beaucoup se préoccuper de l’opinion que portent les voyageurs sur leur pays. Évitez cependant certains sujets sensibles, en particulier en vous livrant à des comparaisons avec la Turquie. Poste Les bureaux de poste grecs se reconnaissent à leur panneau jaune ELTA, figurant le profil d’Hermès. Généralement, ils sont ouverts du lundi au vendredi, de 7h30 à 14h. On peut y changer de l’argent mais on ne peut pas y téléphoner. Vous pouvez y recevoir tout type de correspondance grâce à la poste restante, sur présentation de vos papiers d’identité. Dans les grandes postes, prenez un numéro de passage. Les agences principales de Syntagma, à l’angle de la rue Mitropoléos (E5), et d’Omonia, 100 r. Eolou (D3), sont ouvertes lun.-vend. 7h30-20h, sam. 7h30-14h et dim. 9h-13h30. En plus de l’affranchissement ordinaire, la poste grecque propose un tarif express, efficace et bon marché. Vous trouverez également des timbres (gramatossima) dans certains kiosques. Pourboire On ne vous réclamera jamais de pourboire. Mais, comme ailleurs en Europe, on peut laisser quelque chose au café et au restaurant. À l’égard des chauffeurs de taxi, l’habitude est d’arrondir à leur avantage. DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z T Rubriques « Restauration » et « Taxi » ci-dessous. Restauration Les horaires varient d’un établissement à l’autre. Comme ils servent généralement à toute heure de la journée et souvent tard, vous trouverez toujours un endroit où déguster un souvlaki accompagné de frites, d’une salade et d’une bière ou d’un verre de retsina. Santé La carte européenne d’assurance - maladie, délivrée en France en 2 semaines minimum par votre caisse d’assurance maladie, donne droit aux soins hospitaliers gratuits sur place et au remboursement des autres frais à votre retour. N’oubliez pas de penser à vérifier que vous bénéficiez bien d’une assurance rapatriement. Savoir-vivre Athènes accueille chaque année plusieurs millions de visiteurs. Malgré cela, les Grecs perpétuent une tradition d’hospitalité qui veut qu’un voyageur soit accueilli comme un invité. Si, comme dans toute capitale, certains Athéniens peuvent se montrer un peu bourrus, nombreux sont ceux qui, au contraire, n’hésiteront pas à venir vous aider pour vous orienter, en utilisant le vocabulaire étranger qu’ils connaissent. En échange, remerciez-les d’un sourire et d’un chaleureux efkaristo poli qui, par réciprocité, témoignera d’un effort linguistique de votre part. Par ailleurs, ne ramassez jamais rien sur les sites 14 archéologiques et encore moins lors d’une plongée sous-marine. La loi grecque est particulièrement sévère en ce qui concerne ce type de vol. Enfin, pour visiter les églises, monastères et autres lieux saints, femmes et hommes doivent penser à emporter de quoi se couvrir bras et jambes. Sécurité Jusque très récemment Athènes est demeurée très sûre. Le fait qu’il y ait la plupart du temps beaucoup de monde dehors le soir est votre meilleure garantie. Il y a cependant de plus en plus de pickpockets et les femmes évitent de se promener seules de nuit dans les petites rues de Monastiraki, d’Omonia et près des gares. En cas de nécessité, dirigez-vous d’abord vers la police touristique (43-45 r. Veïkou - t 210 92 00 724-26-27 - D8) où l’on pratique un peu d’anglais ou composez le t 171 Taxes La «Fipia», la TVA grecque, est toujours incluse dans les prix affichés. Taxi Vous repérerez les taxis à leur couleur jaune. Les tarifs demeurent moins élevés qu’en France bien qu’ils aient tendance à beaucoup augmenter. Pour les trajets un peu longs, le chauffeur peut attendre d’avoir plusieurs passagers (surtout depuis les ports et aéroports) pour rentabiliser le trajet (si vous le pouvez, arrangez-vous avec d’autres voyageurs, vous paierez moins en vous présentant ensemble). Dans tous les cas, demandez DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z le prix avant de monter dans le taxi. T « Arriver à Athènes », p. 4. Téléphone Depuis Athènes Pour appeler la France ou Monaco à partir de la Grèce, faites le 00 suivi du 33, puis le numéro de votre correspondant. Pour appeler la Belgique : 00 32 ; le Luxembourg : 00 352 ; la Suisse : 00 41. Appels vers l’étranger (en anglais, en français), t 161/162. Pour obtenir les indicatifs internationaux, t 169. Depuis la France Pour appeler la Grèce à partir de la France, composez le 00 30, puis le numéro à 10 chiffres de votre correspondant. Cabines téléphoniques Elles sont nombreuses et les cartes (karta tilephono) sont disponibles dans les kiosques et certaines épiceries. Téléphones portables L’ensemble de la Grèce et des îles est très bien couvert par les réseaux de téléphonie mobile et compte plusieurs opérateurs. Vous n’aurez donc aucun mal à vous servir de votre appareil (bibande). Avant votre départ, contactez votre opérateur pour connaître ses modalités et lui demander de vous connecter et de vous préciser ses tarifs. Sur place, les SMS fonctionnent aussi très bien. Numéro et adresses utiles Service des renseignements – À Athènes et en Attique, t 131. 15 OTE – Les bureaux de la compagnie de téléphone sont ouverts de 8h à 14h, sauf certains bureaux d’Athènes : 15 r. Stadiou (E5 - 24h/24) ; 50 r. Athinas (D4 24h/24 sf w - end de 7h à 22h). Transports en commun En métro C’est, de loin, le moyen de transport le plus rapide et le plus efficace. Le service fonctionne de 5h30 à 0h15, la signalisation est claire et certaines stations sont agréables et dallées de marbre. La plus ancienne (ilektriko) relie Le Pirée à Kifissia, via Thissio (le cimetière du Céramique et l’Agora), Monastiraki et Omonia (le Musée archéologique national est à mi-chemin entre Omonia et la station suivante, Victoria). Les tickets, isitiria, s’achètent aux guichets ou aux distributeurs automatiques. Valables durant 1h30 même si l’on sort du métro, ils coûtent 1 € à l’unité, 3 € à la journée et 10 € en coupon hebdomadaire (15 € pour un groupe de 3 pers.). Rens. : www.ametro.gr En bus Les bus bleus (centre et périphérie), mini-bus (centre) et trolleys (centre) circulent entre 5h et 0h30. Les tickets, valables pendant 1h30 pour le bus et le trolley, coûtent 1 €. Ils sont en vente dans les kiosques près des arrêts de bus, des stations de métro, ainsi qu’à Syntagma (E5 - machine automatique devant l’arrêt du 040) et à ­Omonia (D3). Le billet se composte à l’intérieur du bus. Rens. : www.oasa.gr DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z En tramway Moins rapide que le métro, un excellent tramway part de Syntagma, rejoint la côte et se divise pour aller au nord jusqu’aux abords du Pirée, au sud au-delà de Glifada. Ticket : 1 €, vendu aux guichets ou machines automatiques. Rens. : www.tramsa.gr En voiture Presque toutes les compagnies de location de véhicules ont un bureau à Athènes. Cependant, la densité du trafic ainsi que d’insurmontables problèmes de stationnement vous décourageront peut-être. Hertz – 12 av. Singrou t 210 92 20 102/104 - www.hertz.gr Budget – 8 av. Singrou t 210 92 14 771/773 - www.budget.gr Autorent – 11 av. Singrou et 22 r. Vizandiou (une perpendiculaire à Singrou) - t 210 92 32 514/92 38 438 www.autorent.gr À vélo La densité du trafic ou bien la présence de nombreuses rues piétonnes dans le centre font que son usage demeure encore peu fréquent. À pied Marcher est certainement le meilleur moyen de locomotion dans le centre d’Athènes grâce aux nombreux espaces piétonniers de Plaka. L’aménagement en voies piétonnes de quelques artères du centre a abouti à la création de la plus longue allée piétonne d’Europe (3 km). Celle-ci permet de faire le tour des sites archéologiques les plus importants de 16 la ville sans croiser de voitures (T Parc archéologique, p. 49). Cette allée va de la rue DionysiouAreopagitou (en face de la porte d’Hadrien) jusqu’au croisement des rues Ermou et Pireos, près du cimetière de Céramique. Ces allées, de même que beaucoup de trottoirs d’Athènes, sont joliment dallées de marbre, lequel devient particulièrement glissant lorsqu’il pleut. Donc, en cas de pluie, évitez les semelles trop lisses et les talons aiguilles ! Visites guidées Si vous souhaitez suivre une visite guidée (en français) des sites archéologiques d’Athènes, adressezvous à l’Association des agences touristiques et de voyages de Grèce (HATTA) : 11 r. Iosif-Rogon – 117 42 Athènes - t 210 92 23 522 www.hatta.gr Pour bénéficier des services d’un guide privé parlant le français, adressezvous à la Corporation des guides diplômés : 9a r. Apollonos - t 210 32 20 090/29705 - www.tourist-guides.gr ou www.tour-guide.gr Petit train Sunshine Express – t 69092 74 313 - www.sunshine-express. gr - ticket 5 € vendu sur place 5-10 mn avant le départ - en saison : départs toutes les heures, 11h30-14h30 et 17h-0h(w.-end 11h-0h), hors saison : w.-end de 11h à la nuit. Ce petit train sur pneus permet de faire, sans effort, le circuit touristique de l’Athènes antique. Départ à la jonction de la place Platia-Agoras et de la rue Eolou (D5). DESTINATION ATHÈNES > AGENDA CULTUREL 17 Agenda culturel Rendez-vous annuels JANVIER ˚ Bénédiction de la mer et immersion d’une croix repêchée par des plongeurs dans le port du Pirée, le 6 janvier. FÉVRIER-MARS ˚ Carnaval masqué et déguisé – Il se déroule durant 3 semaines, notamment dans les rues de Plaka, jusqu’au Lundi pur. ˚ Le jour du Lundi pur – 41 jours avant la Pâques orthodoxe (T « Jours fériés », p. 12), les Athéniens mangent des plats de jeûne pour marquer le début du Carême. Ils se retrouvent ensuite sur les hauteurs de la ville, principalement sur la colline de Filopappou où des chants et danses populaires participent à la fête près du temple de Zeus. À cette occasion, la tradition veut que de grands concours de cerfs-volants soient organisés. ˚ Jour de l’Indépendance – Le 25 mars donne lieu à des cérémonies officielles et, les années paires, à un grand défilé militaire qui descend la rue Akademias (E4). AVRIL ˚ Vendredi saint – Dans les rues d’Athènes, procession de ­l’épitafios pour célébrer la mise au tombeau du Christ. ˚ Pâques – Dans toute la Grèce, les églises ornent leur propre tombeau du Christ en vue du Vendredi saint. Dans la soirée, tous les fidèles suivent ce tombeau qu’ils emmènent en procession tout en tenant des bougies allumées et en chantant des hymnes religieux. ˚ La Résurrection – Elle est célébrée à minuit, la veille de Pâques, avec des feux d’artifices et des cierges. ˚ Le dimanche de Pâques – Traditionnellement, les Grecs mangent ce jour-là de l’agneau rôti à la broche. La fête s’accompagne de chants et de danses toutau long de la journée. Les dates des Pâques orthodoxe et catholique ne coïncident pas. Pâques sera fêté en Grèce les dimanches 24 avril 2011, 15 avril 2012 et 5 mai 2013. MAI ˚ Fête du Travail – Le 1er mai est une célébration importante en Grèce où sont organisées partout de grandes fêtes des fleurs, à Athènes comme dans l’ensemble de la Grèce. MAI-JUIN ˚ European Jazz Festival – Durant dix jours, une trentaine d’orchestres de jazz venus de toute l’Europe se produisent à la Technopolis, une ancienne usine à gaz reconvertie en un centre culturel futuriste dans le nouveau quartier branché de Gazi (100 r. Pireos (B5) - t 210 34 67 322 - www. cityofathens.gr). MAI-SEPTEMBRE ˚ Festival de danses traditionnelles de la troupe du Théâtre Dora Stratou (T p. 36)– De fin mai à fin septembre, un panorama des danses du monde grec est présenté par des DESTINATION ATHÈNES > AGENDA CULTUREL artistes de qualité magnifiquement costumés. Spectacle chaque soir, sauf le lundi, à 21h30 (20h15 le dim.) sur la colline de Filopappou (T p. 55). JUIN ˚ Fête de la musique – Le 21 juin, comme dans de nombreuses villes européennes, à la différence près qu’à Athènes la fête a tendance à se prolonger durant plusieurs jours. JUIN-SEPTEMBRE ˚ Festival d’Athènes – Le festival d’Athènes présente, en plus de la musique et des ballets classiques, de l’opéra et de la musique moderne. Ses spectacles se déroulent de juin à septembre dans le très beau cadre du théâtre en plein air de l’Hérode Atticus, situé au pied de l’Acropole. Parallèlement, des représentations ont lieu au théâtre du Lycabette et dans plusieurs autres espaces de la ville (T p. 85). JUILLET-SEPTEMBRE ˚ Festival d’Épidaure – De renommée internationale, ce festival est connu pour proposer des pièces du théâtre classique grec avec, notamment, les tragédies d’Eschyle et de Sophocle, mais aussi des spectacles lyriques de haut niveau. Ainsi Maria Callas s’était illustrée à Épidaure dans Norma, l’opéra en deux actes de Vincenzo Bellini, en 1960. Bien que situé dans le Péloponnèse, le théâtre antique d’Épidaure n’est qu’à 2h d’Athènes. Les vendredi et samedi, des bus spéciaux sont affrétés depuis la capitale et des dîners-croisières, 18 avec traversée en bateau, sont organisés. Rens. : Festival hellénique – 23 r. Hadjichristou, au coin de la r. Makriyianni (D7) - t 210 92 82 900 www.greekfestival.gr AOÛT ˚ Fête de la pleine lune – C’est une nuit très romantique où l’Acropole et plusieurs autres sites restent ouverts jusqu’au matin tandis que des orchestres jouent de la musique classique. Renseignez-vous à l’EOT, Bureau d’information de l’Office ­national hellénique du tourisme (26a av. Amalias (E6) -t 210 33 10 392) (T p. 9). ˚ Assomption – Le 15 août, cette fête religieuse célébrant le jour de « l’élévation au ciel » de Marie donne lieu à des cérémonies dans les églises de la capitale. SEPTEMBRE ˚ Festival international du film d’Athènes – Chaque année depuis 1995, ce festival présente durant dix jours des œuvres méconnues du cinéma indépendant. Rens. : 5 r. Bénaki (F5) -t210 60 61 108/61 163 www.aiff.gr OCTOBRE ˚ Fête nationale – Le 28 octobre, plusieurs défilés militaires dans les rues d’Athènes. DÉCEMBRE ˚ Réveillons – Le 24 et le 31, les enfants vont de porte en porte, chantant la chanson des kalanda tout en s’accompagnant de la musique d’un triangle. DESTINATION ATHÈNES > AGENDA CULTUREL ˚ Noël – Le jour de Noël tombe le 25 décembre bien sûr, mais en Grèce le lendemain, le 26, est également un jour férié (T « Jours fériés », p. 12). Événements 2011/2012 ˚ Avril-mai 2011 – Carmen, opéra de Bizet, du 30 avril au 8 mai 2011, le soir à 20h au théâtre de l’Olympia, 59 r. Akadimias (E4) - t 210 36 43 725 www.nationalopera.gr ˚ Juin 2011 – Cavalleria rusticana, opéra de Pagliacci, le 1er juin 2011 19 dans le cadre du théâtre en plein air de l’Hérode Atticus (D6) - t 210 32 41 807 - www.nationalopera.gr ˚ Juin 2011 – Le GNO School Ballet, le 1er juin au théâtre de l’Olympia, 59 r. Akadimias (E4) - t 210 36 43 725 www.nationalopera.gr ˚ Juillet 2011 – Nabucco, opéra de Giuseppe Verdi, le 1er juillet 2011 dans le cadre du théâtre en plein air de l’Hérode Atticus (D6) t 210 32 41 807 www.nationalopera.gr - Michelin RCS 855 200 507 Clermont-Ferrand - Crédit Photo © Michelin - Juillet 2010. Le NOUVEAU Guide Vert MICHELIN vous promet des vacances inoubliables ! VOIR QUOI ? EN FAMILLE ? DÎNER OÙ ? Avec le nouveau Guide Vert MICHELIN, trouvez immédiatement toutes les informations, rempli d’adresses pratiques, il propose des offres adaptées à tous les budgets. Partez avec Le Guide Vert MICHELIN et son complément web ViaMichelin Voyage* : la double garantie d’un voyage réussi. *Nouveau www.Voyage.ViaMichelin.fr I. Pompe / hemis.fr Souvenirs dans le quartier de Plaka. 22 Nos adresses Se loger Se restaurer Prendre un verre Sortir Pour danser Shopping P23 P27 P32 P36 P37 P38 NOS ADRESSES > SE LOGER 23 Se loger Depuis les Jeux olympiques de 2004, la plupart des chambres d’hôtel sont devenues confortables. Conséquence : il est difficile de se loger à bas prix. Cependant, hors saison, les hôteliers consentent d’importantes réductions, surtout si l’on reste plus de 2 jours. Pour découvrir le centre historique d’Athènes, vous préférerez loger à Plaka ou Monastiraki. À l’écart mais proche du Musée archéologique national, Exarhia est agréable pour son animation nocturne, bien que la place Omonia, toute proche, soit un peu «glauque» la nuit. Centrale de réservation Hellenic Chamber of Hotels www.grhotels.gr Plaka DE 50 À 80 € � Nefeli – E6 - 16 r. Iperidou t 210 32 28 044/5 - L Z - 18 ch. 69 € :. Bien situé à l’angle de deux rues très calmes, petit hôtel simple, propre et confortable. � Kimon – E 5-6 - 27 r. Apolonos t 210 33 14 658 - www.kimonhotel. com - L ; - 16 ch. 80 €. Le hall d’entrée est modeste et il n’y a pas d’ascenseur, mais les chambres, rénovées et joliment décorées, sont tranquilles, claires et confortables. Une bonne adresse. � Athos – E5 - 3 r. Patroou - t 210 32 21 977/9 - L Z - 18 ch. 65/85 € - : 5 €. Des chambres bien aménagées et dotées de tout le confort nécessaire. Les standards sont un peu sombres tandis que les supérieures offrent une vue sur l’Acropole, tout comme la terrasse du 6e étage. � Acropolis House – E6 6-8 r. Kodrou - t 210 32 22 344/26 341 L ; - 20 ch. (non fumeur) 68/91 € :. D’architecture néoclassique, cette belle maison de maître du 19e s. abrite une jolie pension où les fresques et les gravures anciennes évoquent le temps des premiers écrivains voyageurs. L’endroit aurait le cachet d’un hôtel de charme si le confort et le calme ne variaient fortement d’une chambre à l’autre. Renseignez-vous au moment de la réservation. DE 80 À 150 € � Omiros – E 5-6 - 15 r. Apolonos t 210 32 35 486/7 - www.omiroshotel.gr L Z - 38 ch. 90 € :. Hôtel moderne et très confortable. Les chambres, bien aménagées, offrent un bon rapport qualité-prix. Trois d’entre elles ont vue sur l’Acropole. Une bonne adresse. � Hermes – E 5-6 - 19 r. Apolonos t 210 32 35 514/22 706 - www. hermeshotel.gr - L Z - 45 ch. 120 € :. Des chambres spacieuses et confortables dotées de balcons. Hôtel agréable et bien équipé. Hôtel Fresh. L. Maisant / hemis.fr NOS ADRESSES > SE LOGER � Adrian – D5 - 74 r. Adrianou - t 210 32 21 553 - www.douros-hotels.com L Z - 22 ch. 120 € :. Petit hôtel au confort ­irréprochable, doté d’une terrasse d’où l’on aperçoit l’Érechthéion. Bon accueil, décoration des chambres élégante et bonne insonorisation. � Plaka – D5 - 7 r. Kapnikaréas, à l’angle de la r. Mitropoleos t 210 32 22 706 - www.plakahotel.gr L Z - 67 ch. 145 € :. Des chambres confortables et joliment décorées, dont quelques-unes ont vue sur l’Acropole, qui peut aussi être admirée depuis le bar et le solarium. Bon rapport qualité-prix. PLUS DE 150 € � Electra – E6 - 18-20 r. Nikodimou t 210 33 70 000 - www.electrahotels.gr L Z - 155 ch. 184 € :. Avec sa majestueuse façade, cet hôtel cossu se dresse, tel un îlot de luxe et de confort, en plein cœur de Plaka. Très jolies chambres, jardin et piscine avec vue sur l’Acropole. Monastiraki DE 50 À 80 € � Cecil – D4 - 39 r. Athinas - t 210 32 17 079/18 005/19 606 - www.cecil.gr - L Z - 39 ch. 80 € :. Dans un immeuble néoclassique situé sur une artère passante, cet hôtel a su se doter d’un bon confort en préservant son charme et son calme. Les parquets sont luisants, la décoration soignée et l’accueil plaisant. Une bonne adresse. DE 80 À 150 € � Attalos – D 4-5 - 29 r. Athinas - t 210 32 12 801 - www.attalos.gr - L Z 80 ch. 94 € - : 8 €. Situé sur une grande 25 artère, cet hôtel, confortable et bien insonorisé, offre un bon rapport qualitéprix. Terrasse avec vue sur l’Acropole. Thissio DE 50 À 80 € � Erechtheion – C6 - 8 r. Flamarion, à l’angle de la r. Agias-Marinas - t 210 34 59 606/626 - L Z - 22 ch. 77 € :. Dans une rue très calme près de la colline de l’Aréopage et de l’allée piétonne A-Pavlou, hôtel familial à la décoration simple et aux chambres propres et confortables. Vue magnifique depuis la terrasse. DE 80 À 150 € � Jason Inn – C5 - 12 r. Assomaton t 210 32 51 106 - www.douros-hotels. com - L f Z - 54 ch. 95 € :. À deux pas de l’Agora, du cimetière du Céramique et de l’Aréopage, cet hôtel moderne offre un bon rapport qualitéprix. Décoration fonctionnelle de bon goût. Exarhia DE 50 À 80 € � Dryades – F2 - 4 r. Dryadon, en haut d’un escalier à l’angle des rues Bénaki et Kalidromiou - t 210 33 02 387/378 www.orion-dryades.com - L Z - 15 ch. 45/60 € - : 6 €. À 5mn à pied du Musée archéologique et pourtant au calme, adossé à la colline Strefi, cet hôtel domine Exarhia. Certaines chambres donnent sur un terrain de basket tandis que les 3 du dernier étage ont une vue magnifique. Petit-déj. en terrasse avec panorama sur la ville ! NOS ADRESSES > SE LOGER DE 80 À 150 € � Fresh Hotel – D4 - 25 r. Sofokleous à l’angle de la r. Klisthenous - t 210 52 48 511/516 - www.freshhotel.com - L Z f Ô - 138 ch. 130 € :. Au cœur d’un quartier populaire, à deux pas du marché central et d’Omonia, cet hôtel est luxueux et très confortable. La décoration, raffinée et moderne, décline des nuances de couleurs allant du vert tendre au rose bonbon. Solarium, salle de gym, sauna. Koukaki MOINS DE 50 € � Marble House – D8 - 35 AnastasiouZinis, une impasse dans la rue Zini, entre les rues Dimitrakopoulou et Androutsou - t 210 92 28 294/34 058 www.marblehouse.gr - L Z - 16 ch. 45/49 € - : 5 €. Dans une ruelle très calme, un bougainvillier couvre la façade de marbre de cette belle maison. Décoration simple et élégante. Chambres avec ou sans douche et/ni climatisation. DE 50 À 80 € � Tony’s – C-D 8 - 26 r. Zaharitsa t 210 92 30 561/35 761 - www.hoteltony. gr - L ; - 13 ch. et 9 studios 65/75 € : 6 €. Dans une rue résidentielle, chambres propres relativement confortables, avec ou sans balcon. Un bar-cuisine est à la disposition des hôtes pour le petit-déj. Des studios bien équipés, joliment aménagés et spacieux, avec salle d’eau en marbre, se trouvent dans une annexe mitoyenne. 26 DE 80 À 150 € � Art Gallery – D8 - 5 r. Erehtiou t 210 92 31 933/38 376 - www. artgalleryhotel.gr - L ; - 21 ch. 80/90 € - : 7 €. Cette belle bâtisse de la fin du 19e s. fut la demeure de la peintre impressionniste Dora Bouki. Ses œuvres ornent les murs de cette pension tenue par sa famille. Parquets cirés, chambres simples, confortables et meublées avec goût. Jolie terrasse pour le petit-déj. ou l’apéritif. Accueil chaleureux et francophone. Une bonne adresse. � Hera – D7 - 9 r. Falirou - t 210 92 36 682/35 618/40 672 - www.herahotel.gr L f Z - 38 ch. 145 € :. À deux pas du musée de l’Acropole et de Plaka, hôtel moderne aux chambres joliment décorées et dotées d’un excellent confort. Terrasse avec vue sur l’Acropole, salons, bar et patio font de cet hôtel de bon standing un lieu très agréable. Accueil chaleureux. Kolonáki PLUS DE 150 € � St George – G4 - 2 r. Kleomenous t 210 72 90 711/47 716 www.sglycabettus.gr - L Z Ô 155 ch. 159/210 € :. Au flanc du mont Lycabette, cet « hôtelboutique » de classe internationale domine, au calme et au vert, la tumultueuse Athènes. Les chambres sont agréables, luxueuses et raffinées. Parmi les nombreuses prestations : salon de massage et jacuzzi. NOS ADRESSES > SE RESTAURER 27 Se restaurer Suivant votre appétit, optez pour le restaurant ou la taverne et ses plats traditionnels, ou bien encore, choisissez l’ouzerie (mezedopolio) pour ses mezzes à picorer. Il est généralement possible de ne commander qu’un seul plat si vous le souhaitez. Nos tarifs correspondent au prix moyen d’un repas. Plaka ˚ DÉJEUNER MOINS DE 7 € À sa jonction avec la place Monastiraki, la rue Mitropoleos est envahie de chaises et de tables où l’on se bouscule pour manger salades grecques ou souvlaki. Très fréquentés par les Athéniens, trois restaurants, pleins du matin au soir, régalent à bon compte sur place, à moins que vous ne choisissiez un souvlaki avec pita à emporter pour 2 €. f Savas – D5 - 69 r. Mitropoleos t 210 32 45 048 - ; - 5 €. f O Thanasis – D5 - 86 r. Mitropoleos t 210 32 44 705 - ; - 5 €. f Kosmikon – E6 - 119 r. Adrianou, au coin de la rue Kidathinéon - t 210 32 46 984 - ; - 10 €. Au carrefour piétonnier le plus animé de Plaka, souvlaki et salades grecques sur place, ou bien souvlaki avec pita à emporter pour 2 €. MOINS DE 16 € f Melina – D6 - 22 r. Lyssiou -t 210 32 46 501 - www.melinacafe.gr - 12 €. Ce café, voué à l’actrice, chanteuse et ministre de la Culture, Melina Mercouri, dispose d’une carte de salades ou de crêpes pour le déjeuner. Le soir, on y sert des cocktails jusqu’à 2h du matin. f Terrasse musée de l’Acropole – D7 - de 8h à 20h, au 2e étage - www. theacropolismuseum.gr - 12 €. En plein air sur un espace de 700 m2, la cafeteria du musée est un endroit agréable pour grignoter un sandwich ou manger une salade tout en bénéficiant de l’une des plus belles vues sur l’Acropole. f Scholarhio – D6 - 14 r. Tripodon t 210 32 47 605 - 14 €. Sous une pergola, sur le balcon ou dans une salle aux photos jaunies, on apporte sur un plateau un large assortiment de mezzes qu’il n’y a plus qu’à choisir. Un établissement agréable à midi comme le soir. f O Glikis – E6 - 2 r. AngelouGerondas - 14/15 € - t 2210 32 23 925. Choisissez un assortiment pour une, deux ou trois personnes, ou entre une vingtaine de mezzes sous une pergola couverte de vigne. DE 17 À 25 € f Furin Kazan – E5 - 2 r. Apollonos t 210 32 29 170 - ; - lun.-sam. 12h-23h30, dim. 14h-23h30 - 18 €. Si, après quelques jours, le régime grec vous semble trop riche, vous apprécierez une cuisine japonaise légère proposée par NOS ADRESSES > SE RESTAURER des chefs venus de la région de Tokyo. Goûtez aux sushis ou aux beignets de fruits de mer et de légumes (tempura). ˚ DÎNER MOINS DE 16 € f To Kafenio – D6 - Rue Epiharmou t 210 32 24 515/46 916 - www.tokafeneio. gr - ; - 15 €. Tables disposées le long d’une ruelle tranquille ou dans une jolie salle au décor traditionnel. Belle carte de spécialités grecques dont de délicieux keftedakia (boulettes de viande en sauce). L’endroit est réputé pour la qualité de ses vins grecs. Les amateurs peuvent y prendre un verre jusqu’à 1h. DE 17 À 30 € f Spilia tis Akropoleos – D6 - 24 r. Thrassilou, au coin de la rue Epimenidi t 210 32 35 134/48 593 - ; - 18 €. Une terrasse fleurie où dîner aux chandelles en contemplant l’Acropole avec un fond musical discret. Goûtez aux aubergines grillées à la feta. f I Palia Athina – E6 - 46 r. Nikis t 210 32 45 777 - ; - ts les soirs sf dim. - 20 €. Une cuisine traditionnelle de belle qualité servie dans trois petites salles ornées de gravures anciennes. Les tables et les chaises sont regroupées au gré des rassemblements de bandes d’amis. L’endroit est déconseillé pour un dîner romantique en tête-à-tête mais il conviendra aux palais délicats. Goûtez à l’agneau aux épices et à la tomate. f Kafé Avissinia – D5 - Place Avissinias - t 210 32 17 047 - ; ouvert tlj jusqu’à 1h du matin sf lun. et dim. soir - 24 €. En lisière du marché aux puces de Monastiraki, en rez-dechaussée ou au 1er étage dans une 28 jolie salle avec vue sur l’Acropole, cet estiatorio rappelle un bistrot parisien. Pourtant sa cuisine est typiquement grecque et particulièrement raffinée. Goûtez au délicieux tarama blanc et à la moussaka maison. Une bonne adresse où, hors saison, se produisent des chanteurs de rebetiko (vend. soir et sam. apr.-midi). DE 31 À 50 € f Dionysos – C7 - 43 r. Robertou-Gali t 210 92 33 182 - ; - 50 €. Terrasse et salle ­climatisée avec vue sur l’Acropole. À côté d’un menu international, ce luxueux restaurant jouit d’une solide réputation en matière de gastronomie grecque. Vrais dolmadès, feuilletés aériens, et baklava délicieusement oriental. Syntagma ˚ DÉJEUNER DE 17 À 30 € f Hôtel Grande-Bretagne – E5 Place Syntagma - t 210 33 30 000. Dans un cadre feutré comme à Londres, avec ses colonnades, ses vitraux et son jardin d’hiver planté de palmiers, le luxueux salon de thé du plus prestigieux des hôtels d’Athènes propose aux lève-tard un copieux afternoon-tea, à 27 €. Il est aussi possible de savourer ce luxe en se contentant d’un café ou d’un thé à 7 €, ou en s’accoudant au bar, magnifique. Kolonaki ˚ DÉJEUNER MOINS DE 16 € f Da Capo – F5 - 1 r. Tsakalof - t 210 36 02 497 - 7 €. Avec sa grande terrasse NOS ADRESSES > SE RESTAURER donnant sur la place Kolonaki, cet élégant café est le rendez-vous de la bourgeoisie et de l’intelligentsia athéniennes. Ses sandwichs briochés sont presque aussi réputés que son capuccino. f Restaurant Bénaki – F5 1 r. Koumbari - t 210 3671 030 - ; - lun., merc. et vend. jusqu’à 17h, sam. jusqu’à 15h - 15 €. Au 2e étage du musée Bénaki, une agréable terrasse ombragée où manger une salade ou un plat grec en contemplant le mont Lycabette (le jeudi en nocturne, un dîner-buffet à 40 € est servi de 20h30 à 0h). f Café Merlin – F5 - 9 av. VassilissisSofias - t 210 3611 731 - www.thf.gr ; - 10h-18h (22h merc. et vend. en hiver) - 15 €. Au 1er étage de la fondation Theocharakis (T p. 37), ce restaurant jouit d’une décoration raffinée mêlant le classique au moderne. Un endroit calme et agréable pour un déjeuner léger. ˚ DÎNER DE 17 À 30 € f Rodia – G4 - 44 r. Aristipou - t 210 72 29 883 - ; - fermé dim. et ouvert le soir uniquement - 20 €. Cette petite taverne sert une cuisine simple et ­savoureuse dans une rue résidentielle au pied du Lycabette. f Oikeio – G5 - 1 r. Ploutharou - t 210 72 59 216 - fermé le dimanche - 20/25 €. Avec ses tables en terrasse et son décor rustique, ce petit restaurant niché au cœur du quartier élégant d’Athènes sert une cuisine grecque simple et savoureuse. Bon rapport qualité-prix. 29 Exarhia ˚ DÉJEUNER MOINS DE 16 € f Barba Iannis – E3 - 94 r. E-Bénaki t 210 38 24 138 - ; - 8 €. Une excellente cuisine dans cette taverne dont les tables occupent une rue piétonne, au cœur d’Exarhia. Goûtez au porc au citron sur lit de riz blanc. Prix raisonnables. f Rozalia – E3 - 58 r. Valtetsiou t 210 33 02 933 - ; - 12 €. Sous une treille, cette taverne d’habitués sert de bons plats simples et bon marché accompagnés d’un excellent vin rosé de la maison. ˚ DÎNER MOINS DE 16 € f Ama Lahi – F2 - 69 r. Kallidromiou ou 66 r. Methonis - t 210 38 45 978 ; - le soir uniquement - 14 €. Maison néoclassique dont la grande cour ombragée donne sur deux rues. Goûtez au moschari stamnato, savoureuse daube de bœuf. f Andreas – E3 - 18 r. Themistokleous (dans un passage) - t 210 38 21 522 - ; tlj sf dim. - 15 €. Mezedopolio et ouzerie toute simple où déguster de délicieux mezzes de poisson, arrosés d’ouzo ou de retsina. DE 17 À 30 € f Athinaïkon – E3 2 r. Themistokleous - tlj sf dim. - t 210 38 38 485 - ; - 20 €. Un mezedopolio renommé pour ses spécialités de poisson. Carsten Fräger/Fotolia.com NOS ADRESSES > SE RESTAURER Psiri ˚ DÉJEUNER MOINS DE 16 € f Odos Aiskylou – D4 14-16 r. Aiskylou - t 210 32 44 117 - ; 8 €. La plus ancienne taverne de Psiri, décorée de vieilles enseignes, offre un bon choix de viandes rôties. Petit vin agréable. Très bon marché pour le quartier. ˚ DÎNER MOINS DE 16 € f Naxos – C5 - Place Hristokopidou t 210 32 18 222 - ; - 12 €. Mezedopolio. De délicieux mezzes de poisson, grillés, frits ou marinés. Le patron, originaire de Naxos, parle le québecois. Gazi ˚ DÎNER MOINS DE 16 € f Karavitis – G6 - 7 r. Pafsania t 210 72 15 155 - ; - ts les soirs sf dim. (ouvert dim. midi) - 13 €. Cette taverne est une institution. Elle prend ses quartiers 31 d’hiver d’un côté de la rue qu’elle délaisse l’été pour une cour, de l’autre côté. Il fait bon y déguster des grillades sous la treille. f Kasohori – B5 - Au croisement du 61 r. Persefonis et du 2 r. Dekeleon t 210 34 64 984 - ; - tlj de 12h à 4h du matin - 14 €. Une bonne carte de mezzes à déguster en terrasse, dans un jardin ou dans deux anciennes maisons occupant tout un côté de la rue. Peintures naïves aux murs, ambiance sympathique ; c’est le rendez-vous des étudiants athéniens. DE 17 À 30 € f Aeriofos – B5 - Au croisement du 29 r. Lakchou et de la rue Orfeos t 210 34 57 334 - ; - 25 €. Dans un ancien atelier de charpentier, cuisine grecque créative sur fond de jazz ou de rock des années 1970. f Mamacas – B5 - 41 r. Gazi - t 210 34 64 984 - www.mamacas.gr - ; - tlj de 13h à 1h du matin - 30 €. Avec sa jolie façade en boiseries nuancées de gris, ce point de rendez-vous du « tout-Athènes » propose une belle carte typiquement grecque, élaborée à partir de produits maison. NOS ADRESSES > PRENDRE UN VERRE 32 Prendre un verre Climat méditerranéen oblige, la plupart des cafés d’Athènes sont dotés de larges terrasses ombragées. Ceux-ci, d’une grande diversité, vont du petit kafenion de quartier, où les hommes jouent au backgammon (jeu de dés) en buvant un ouzo, au bar branché dont la jeunesse athénienne est particulièrement friande, en passant par les terrasses à touristes. Les mois de juillet et d’août ne sont, hélas, pas les plus propices, car beaucoup d’établissements ferment leurs portes. Plaka Au cœur du quartier, la place Philomousou-Eterias et les rues perpendiculaires sont bordées de cafés-restaurants très touristiques au seuil desquels officient des rabatteurs. Le mieux sera de choisir celui qui, ce jour-là, vous semblera le plus tranquille. Néanmoins Plaka compte aussi des établissements agréables. Zonar’s Café – C7 - 43 r. Robertou-Gali, en léger suplomb de la jonction avec la grande allée piétonne DionissiouAreopagitou - t 210 92 31 936 - 8h-1h. Cette agréable terrasse offre une vue dégagée sur l’ensemble de la colline de l’Acropole. Bien que ce café soit attenant au très chic restaurant Dyonisos (T p. 28), le prix des consommations est raisonnable. Metropol – E5 - 1 r. Panos & pl. Mitropoleos - t 210 32 11 980/ 20 997. Face à la cathédrale et à la Grande Métropole, une agréable terrasse à l’ancienne où boire un café grec accompagné d’une pâtisserie. Terina – D5 - 35 r. Kapnikareas - t 210 32 15 015 - www.terina.gr. Le jour pour un café ou le soir pour un cocktail, avec ou sans alcool, dans un décor moderne élégant et coloré. Jusqu’à 1h du matin sous les lumières tamisées. Brettos – E6 - 41 r. Kydathineon t 210 32 32 110 - www.brettosplaka. com - ouv. jusque tard dans la nuit. Depuis 1909, ce caviste aligne d’antiques fûts de bois dans sa petite boutique. Aujourd’hui reconvertie en bar branché, ses murs sont ornés de bouteilles savamment éclairées. Dégustation de grands crus grecs de 10h à 18h. Savourez l’Amandia Cair, un vin rouge doux et rare de l’île de Rhodes. Sabbinos Nikiforos – E6 39 r. Kydathineon - t 210 32 45 153. Juste à côté du caviste Brettos, ce glacier propose une impressionnante carte de glaces italiennes à emporter. Réservée aux plus audacieux : la crème glacée marshmallow & bubble-gum, de couleur bleu turquoise. Veranda – D 5-6 - 4 r. Panos - t 210 32 50 088. À Athènes, le fait est suffisamment rare pour être signalé : au calme, cette agréable terrasse, avec vue sur les ruines de l’Agora romaine, ne diffuse aucune musique. Les rêveurs et les amoureux apprécieront. Nikis – E5 - 3 r. Nikis - t 210 32 34 971. Ce petit café d’habitués, avec ses quelques tables sur le trottoir, est idéal NOS ADRESSES > PRENDRE UN VERRE pour une pause-café. Le soir, bonne musique (jazz, salsa,etc.) avec forte poussée de décibels. Syntagma Deux grands cafés se partagent la place Syntagma en alignant les tables de leurs terrasses face au palais du Parlement. Panathinaion – E5 - t 210 32 40 028. En plein cœur d’Athènes, l’endroit est plutôt bruyant. Cependant sa situation centrale en fait un lieu de rendez-vous idéal à l’heure du café, ou le soir pour prendre un verre en mangeant une salade ou un snack devant la façade illuminée du palais du Parlement. Ouvert jusqu’à 23h. Ethnikon – E5 - t 210 33 105 76. Faisant face au Panathinaion, ce grand café offre des prestations à peu près semblables mais il reste ouvert jusqu’à 2h du matin. Kolonaki Dans ce quartier élégant d’Athènes, de nombreux cafés en terrasse bordent la rue Tsakalof. Rendez-vous de la bourgeoisie intellectuelle, ils sont désertés durant les trois premières semaines d’août. Cette rue débouche sur l’agréable place Kolonaki à l’angle de laquelle se trouve le café Da Capo (T p. 28). Caffé Peros – F5 - 7 pl. Kolonaki (ouv. 24h/24) - t 210 36 45 068. Juste en face du café Da Capo, cet établissement élégant est doté d’une agréable terrasse. Avec le café voisin, ce sont les deux endroits où, à Athènes, il est de bon ton d’être vu. 33 Thissio Dans ce quartier branché, les cafés des rues Iraklidon (piétonne) et Nileos font le plein la nuit venue. Stavlos – C5 - 10 r. Iraklidon - t 210 34 67 206. Bar-restaurant aménagé dans une belle demeure ancienne. À l’extrémité de la longue allée piétonne Apostolou-Pavlou, entre le cimetière du Céramique et l’Agora grecque, les cafés s’illuminent la nuit venue pour accueillir une clientèle composée pour l’essentiel de jeunes Athéniens. Dioskouri – C5 - 39 r. Adrianou. Un agréable café dont la terrasse ombragée borde une rue jouxtant le site du Thissio (T p. 70). Exarhia De nombreux cafés alignent leurs terrasses autour de la place Exarhia et de la rue Kalidromiou, où se tient un marché animé et coloré le samedi matin. Café du Musée archéologique national – E2 - 44 r. Patission - t 21082 17 724/717 - www.namuseum.gr. Donnant sur un agéable jardin intérieur au mileu du musée, ce salon de thé est l’endroit rêvé pour déguster un cappuccino au frais et au calme. (T p. 73) Psiri Ce quartier typiquement athénien, devenu à la mode, est très fréquenté la nuit car ses ruelles regorgent de cafés, bars, clubs et tavernes où se produisent chanteurs et musiciens. Bacaro – E4 - 1 r. Sofokeous - t 210 32 11 882 - fermé la 2e semaine d’août. Plaka, Brettos. A. Serrano / hemis.fr NOS ADRESSES > PRENDRE UN VERRE Agréable café-galerie où sont exposés des artistes grecs contemporains, cet établissement se mue le soir en bar surchauffé où l’on boit un verre sur de grands canapés en écoutant de la musique live. Tango – D4 - 21-23 r. Anargiron t 210 32 11 992. Un agréable lounge music plutôt chaleureux où boire un café ou un rafraîchissement dans une ambiance relaxante. Gazi Ce nouveau quartier branché d’Athènes tient son nom d’une ancienne usine à gaz réhabilitée en centre pluriculturel. De nombreuses maisons néoclassiques, ainsi que d’anciens ateliers et usines, hébergent une multitude de cafés et de bars qui s’animent la nuit venue. Vers l’ouest depuis le métro Kerameikos, s’aligne une série de bars, ouverts sur l’extérieur, qui, sous la lumière noire, 35 diffusent une musique black metal, rivalisant en décibels. Vers l’est, l’ambiance est plus feutrée et la déco des bars déborde de créativité. Socialista – B5 - 333 r. Gazi -t 210 34 74 734. De luxueux fauteuils et canapés en cuir contrastent avec l’architecture industrielle de cette usine désaffectée aux plafonds parcourus par un enchevêtrement de tuyauteries. Ce music lounge est idéal pour boire un cocktail en écoutant de la musique rock ou latino, en fond sonore ou en live. Aeriofos – B5 - Au croisement du 29 r. Lakhou et de la rue Orfeos - t 210 34 57 334. À la lueur d’une myriade de chandelles multicolores, dans un atelier de charpentier réhabilité par un décorateur de génie, ce lounge bar partage les locaux du restaurant du même nom (T p. 31). Jusque tard dans la nuit, on y sert des cocktails à déguster sur fond de jazz ou de rock des années 1970. NOS ADRESSES > SORTIR 36 Sortir Si depuis quelques années la musique grecque des bars cède la place à la sono hurlante du black metal, Athènes regorge d’autres possibilités en tous genres : musique classique ou populaire, ballets, cinéma. De nombreux cabarets produisent des chanteurs de rebetiko, ce « blues grec » venu des bas-fonds (T p. 63). Quant au cinéma, douceur du climat oblige, il bénéficie de belles salles à ciel ouvert où les versions originales sont sous-titrées en grec. Vous trouverez les programmes dans le journal Athens News (en anglais). Plaka DANSES TRADITIONNELLES Théâtre Dora Stratou – D7 8 r. Scholiou - t 210 324 43 95 (9h-16h), 210 921 46 50 (après 19h30) - www. grdance.org - de fin mai à fin sept. Spectacle tous les soirs, sf lun., à 21h30 (20h15 le dim.) sur la colline de Filopappou ; entrée principale place Apoloniou, à Koukaki. MUSIQUE CLASSIQUE ET BALLETS Festival d’Athènes – D7 - Bureau au 23 r. ­Hadjichristou, au coin de la r. Makriyanni, derrière le musée de l’Acropole - t 210 92 82 900 - www. greekfestival.gr. Le festival d’Athènes présente, en plus de la musique et des ballets classiques, de l’opéra et de la musique moderne. Ses spectacles se déroulent de juin à septembre dans le cadre du théâtre en plein air de l’Hérode Atticus (t 210 32 41 807). Parallèlement, des représentations ont lieu au théâtre du Lycabette et dans d’autres espaces de la ville. CINÉMA Ciné Paris – E6 - Place FilomoussouEterias. En terrasse au cœur de Plaka, avec vue sur l’Acropole. À l’entrée se trouve un petit magasin pour cinéphiles avec photos et affiches. Thissio REBETIKO Poikili Stoa – D5 - 14 r. Agiou-Philipou t 210 32 10 431 ou 6934 05 59 17 www.poikili-stoa.com - jeu., vend. et sam. 22h-3h, dim. 14h-19h. Au cœur du marché aux puces de Monastiraki, cette terrasse de bric et de broc se trouverait à l’emplacement de la stoa Poikilè où le philosophe stoïcien Zénon de Citium venait enseigner. Des chanteurs de rebetiko s’y succèdent tandis que les serveurs se faufilent. CINÉMA Thission – C6 - 7 r. Apostolou-Pavlou. En bordure de la voie piétonne, chaises avec coussin, petites tables et vue sur l’Acropole. Monastiraki REBETIKO Kafé Avissinia – D5 - Place Avissinias t 210 32 17 047. Hors saison, dans le restaurant du même nom (T p. 28), des chanteurs de rebetiko se produisent le vend. soir et le sam. après-midi. NOS ADRESSES > POUR DANSER Syntagma CINÉMA Aigli – E6 - Dans le Jardin national, près du palais Zappion. Dans un cadre prestigieux, le plus beau cinéma en plein air d’Athènes. Kolonaki CINÉMA Dexameni – G4 - Place Dexameni t 210 72 32 834. Avec ses 2 bars, c’est l’un des cinémas les plus agréables d’Athènes. GALERIE D’ART ET CONCERTS Fondation Theocharakis – F5 - 9 av. Vassilissis-Sofias - t 210 36 11 206 - www.thf.gr - tlj 10h-18h (jeu. et vend. 21h). En face du Parlement, dans un bel immeuble des années 1920, ce lieu raffiné de rencontres artistiques comprend un grand auditorium pour 37 concerts classiques et 3 étages de salles d’exposition pour des œuvres d’artistes confirmés du 20e s., ou contemporains, inscrits dans la tradition grecque. JAZZ Jazz in Jazz – G4 - 4 r. Dinokratous t 210 72 58 362 - tlj 21h-3h - fermé durant la saison estivale. Une boîte de jazz, enfumée comme à la grande époque, pour réécouter le répertoire des grands classiques. Consommation autour de 5 €. Psiri BAR-GALERIE D’ART The Art Foundation – D5 5 r. Normanou - t 210 32 38 757 - www. theartfoundation.gr - bar tlj 11h-3h, galerie tlj 13h-0h. Derrière une façade du 19e s., un réseau de petites salles d’exposition d’art contemporain gravite autour d’un grand bar. Comptez 7 € pour une consommation. Pour danser Psiri BAR Spirit Bar – D5 - 13 r. Miaouli - t 210 32 17 433 (tlj 22h à l’aube). L’un des grands rendez-vous de la jeunesse athénienne pour qui la fièvre du samedi soir commence dès le vendredi. Musique rock et funk. De 3 à 7 € pour une consommation. Exarhia REBETIKO Stoa Athanaton – D4 - 19 r. Sofokeous, au-dessus du Marché central - t 210 32 14 362 - lun.-vend. 23h-3h (6h le dim.). Situé dans l’un des quartiers les plus populaires, voici le haut-lieu du rebetiko athénien. Les parages sont cependant un peu sinistres la nuit. NOS ADRESSES > SHOPPING 38 Shopping La ville regorge de commerces en tous genres, allant de la simple échoppe d’artisanat de Plaka au magasin le plus chic de Kolonaki. Pour vous immerger dans un contexte plus populaire, optez plutôt pour le Marché central. Cependant, avant de vous lancer à l’aventure, il vous faudra tenir compte de la complexité des horaires d’ouverture. D’une manière générale, les magasins d’alimentation ouvrent tous les jours de 8h à 20h ou 21h, sauf le dimanche. Les autres commerces n’ouvrent que le matin (env. 9h-15h) les lundi, mercredi et samedi. Cependant les mardi, jeudi et vendredi, ils rouvrent l’après-midi (17h30-20h30) et ferment le dimanche. Cette tendance générale compte cependant beaucoup d’exceptions, nombre de commerçants suivant leur propre rythme, surtout à Plaka. KIOSQUES Les periptero, indissociables du paysage urbain athénien, sont de petits kiosques vendant de tout. Il y en a partout, ouverts de jour comme de nuit, et leur activité principale est la vente de cigarettes. Vous y trouverez aussi mille autres choses : journaux, boissons, crèmes glacées, gâteaux secs, dentifrice, aspirine, timbres et enveloppes, préservatifs, cartes téléphoniques ou encore shampoing et rasoirs jetables. Plaka C’est le fief des marchands de cuir proposant sacs et ceintures à bas prix, ainsi que les fameuses sandales grecques. Ces magasins sont souvent mitoyens de marchands de souvenirs kitsch. Dans un tout autre registre, vous trouverez de véritables icônes, ou des encensoirs, en allant près de la Grande Métropole, aux alentours de la rue Apolonos, où les magasins pour ecclésiastiques donnent une note d’exotisme avec leurs parfums d’encens et leurs dorures. ANTIQUITÉS Statir – E6 - 10 r. Vironos - t 210 32 15 401 - tlj 11h-22h. Un magasin tenu par un spécialiste qui saura vous conseiller dans vos recherches : bijoux, vaisselles, objets d’art ou cartes géographiques anciennes. Amorgos – E6 - 3 r. Kodrou - t 210 32 43 836. Au milieu d’un joyeux fatras d’objets d’art populaire, cet antiquaire propose de belles marionnettes anciennes, jadis utilisées pour le théâtre d’ombres grec. Paralos – E6 - 15 r. Kydathinaion - tlj 10h-21h (15h en hiver), dim. 12h-16h ou sur rendez-vous. Un beau magasin de livres anciens et de gravures grecs du 16e au 19e s. Si vous êtes amateur, vous apprécierez la richesse de la collection de gravures des îles. CHAUSSURES Sandal Mama – E6 - 7a r. Vironos - tlj 10h-21h30 - t 210 32 45 551. Au cœur de Plaka, une sympathique boutique où l’on propose, été comme hiver, de jolies sandales grecques, traditionnelles ou multicolores. NOS ADRESSES > SHOPPING Gesouras Bros – E6 - 86 r. Adrianou t 210 32 19 372 - www.ges-sandals.gr. Dans une rue où les magasins d’artisanat jouxtent les marchands de souvenirs, cette boutique propose des sandales de cuir à partir de 5 €. VÊTEMENTS Amazonas – E6 - 98 r. Adrianou - t 210 32 14 267 - ouv. jusque tard dans la nuit. Ce spécialiste des panamas pour hommes et pour femmes vend aussi des robes d’été légères de toutes les couleurs. CUIR Leather Shop – D5 - 150 r. Adrianou - tlj 10h-23h. Intéressante sélection de sacs en cuir de toutes tailles, de belle qualité et de fabrication artisanale, produits exclusivement en Grèce. GALERIES D’ART Techno Horos – E7 - 33 r. Makrigianni & 4 r. Lebissi - t 211 18 23 818 - mar., jeu. et vend. 11h-14h30, 17h30-20h-30, merc. et sam. 11h-16h - www.technohoros.org. Spécialisée dans la gravure, cette galerie a choisi de travailler avec un panel de jeunes artistes grecs talentueux. Bien que la sélection des œuvres exposées soit de grande qualité artistique, les prix demeurent raisonnables. Profitez-en ! Monastiraki Comme l’ancienne Agora grecque dont il est voisin, ce quartier, qui fut un bazar à l’époque ottomane, demeure aujourd’hui bordé d’échoppes. Marchands de chaussures et vêtements, friperies ou surplus de l’armée jouxtent magasins de souvenirs et antiquaires 39 renommés. Déjà très vivant, le quartier entre en effervescence le dimanche, lorsque ses rues se transforment en un gigantesque marché aux puces. ANTIQUITÉS Martinos – D5 - 50 r. Pandrossou t 210 32 12 414 - www.martinosart.gr. Un beau magasin d’antiquités doublé d’une galerie d’art où vous trouverez des broderies, de la verrerie ancienne ou encore de l’argenterie du 19e s. MUSIQUE Boutique du musée des Instruments de musique – D6 - 1-3 r. Diogenous Mo Monastiraki - t 21032 54119/29 www.instruments-museum.gr (en grec) - tlj sf lun. 10h-14h (merc. 12h-18h). Un très grand choix de livres, des CD ainsi que des instruments de musique pour les amateurs de musique grecque traditionnelle. Rue Ermou Entre Monastiraki et Syntagma, la rue Ermou est une artère commerçante piétonnière et constitue l’un des meilleurs endroits pour trouver vêtements et chaussures, souvent inspirés de la mode italienne, à prix raisonnables. Si de grandes enseignes internationales, comme Zara ou Bershka, s’y trouvent représentées, la plupart des boutiques sont bel et bien grecques. VÊTEMENTS ET ACCESSOIRES Glou – E5 - 49 r. Ermou - t 210 33 13 101 - www.glou.gr. Sur trois étages, ligne de prêt-à-porter pour hommes, sport ou habillé, créative et de belle qualité, à prix raisonnables. Souvenirs d’Athènes. Wayne Walton/Photononstop NOS ADRESSES > SHOPPING Accessorize – E5 - 4 r. Ermou - t 210 33 17 780 - www.accessorize.com. Robes d’été, tongs et bikinis aux couleurs joyeuses et flashy. CHAUSSURES Jan Louis – E5 - 36 r. Ermou - t 210 32 34 230. Spécialiste des sandales féminines, ce chausseur en décline tous les styles, depuis les spartiates de l’Antiquité grecque jusqu’aux talons aiguilles les plus audacieux. Syntagma GOURMANDISES Mastihashop – E5 - 6 r. Panepistimiou t 210 36 32 750 - www.mastihashop. com. Ce magasin propose des produits élaborés avec le mastic, gomme tirée de la résine du pistachier lentisque à laquelle sont attribuées des vertus médicinales. En plus des loukoums et des friandises traditionnelles, vous trouverez shampoings, laits de toilette, lotions solaires et même des chewinggums, tous à base de mastic. BIJOUX Kessaris – E5 - 7 r. Panepistimiou t 210 37 11 000 - www.kessaris.gr. Un joaillier athénien connu pour ses bijoux inspirés de l’Antiquité grecque bien que résolument modernes, dans lesquels sont incrustées des pierres précieuses ou semi-précieuses. Ilias Lalaounis – E5 - 6 r. Panepistimiou t 210 36 11 361 - www.iliaslalaounis.com. De très belles répliques de bijoux issus des différentes périodes de l’Antiquité, produites par les ateliers du célèbre joaillier Ilias Lalaounis (T p. 115). Autre boutique 6 r. Karyaton. 41 Kolonaki Quartier élégant d’Athènes, Kolonaki compte de nombreux magasins, plutôt chics, de chaussures et de prêt-à-porter. VÊTEMENTS Carouzos – F5 - 12 r. Kanari - t 210 36 27 123 - www.carouzos.com. Une gamme de prêt-à-porter pour hommes élaborée à partir d’une sélection de marques internationales comme Prada ou Calvin Klein. La boutique pour femmes se trouve non loin de là au 14 r. Patriarchou Ioakeim. Berto Lucci – F5 - 24 r. Kanari t 210 36 37 100. Costumes pour hommes bien coupés dans cette succursale d’un couturier milanais. CHAUSSURES Gianna Kazakou mocassino – F5 4 r. Tsakalof -t 210 36 46 332 www.giannakazakou.gr. Une sélection de chaussures pour femmes, élégantes et de belle qualité. BIJOUX Theocharakis Art Shop – F5 9 av. Vassilissis-Sofias - t 210 36 11 206 www.thf.gr - tlj 10h-18h (jeu. et vend. 21h). Au rez-de-chaussée de l’immeuble de la fondation Theocharakis (T p. 37), cette boutique propose des bijoux et des objets décoratifs créés par de jeunes artistes grecs, dont certains se sont inspirés d’œuvres exposées dans les galeries. Malgré la valeur artistique et l’originalité de ces créations, les prix demeurent très raisonnables : à partir de 14 €. NOS ADRESSES > SHOPPING Quartier du Marché Ces rues pittoresques et branchées, chères aux jeunes Athéniens, ont su conserver leurs petits commerces dont les herboristeries et les marchands d’épices de la rue Evripidou. MARCHÉ Le Marché central (Varvakeio) – D4 - à l’angle des rues Athinas et Sofokleou - tlj sf dimanche 6h30-15h. Telle une agora antique, cette vaste bâtisse rectangulaire, de la fin du 19e s., s’ouvre sur une grande cour intérieure où plus de 70 magasins de poissons, de légumes et de viandes rouges et saignantes s’enchevêtrent dans une ambiance haute en couleur. Vous y trouverez également de minuscules gargotes où manger à toute heure du jour, et même 42 jusque tard dans la nuit bien que le quartier soit alors des plus sinistres. HERBORISTERIE Elixir – F5 - 41 r. Evripidou - t 210 32 15 141. Une belle herboristerie à l’ancienne où herbes, fleurs séchées et épices exotiques sont soigneusement conservées dans des rayonnages de bois foncé, vitrés pour préserver leurs arômes. MUSIQUE Nikos Xilouris – E4 39 r. Panepistimiou - t 21032 227 11 www.xilouris.gr - tlj sf dim. et lun. 9h-21h. Tenu par le chanteur Nikos Xilouris, ce magasin tient lieu de centre culturel de la musique traditionnelle grecque, avec son grand choix d’instruments de musique, de DVD et de CD de chansons de toutes les régions de Grèce. F. Reclus / Author’s Image/Photononstop Gardes devant la tombe du soldat inconnu. 44 Visiter Athènes Athènes aujourd’hui L’Acropole et le Parc archéologique Plaka Monastiraki Thissio, Gazi et Psiri Le quartier du Marché Syntagma, l’Athènes néoclassique Les musées de Kolonaki Le mont Lycabette Le Pirée Cap Sounion Égine Hydra P45 P47 P59 P67 P70 P73 P77 P81 P85 P86 P89 P91 P95 VISITER ATHÈNES > ATHÈNES AUJOURD’HUI 45 Athènes aujourd’hui Non loin des rivages méditerranéens du golfe Saronique, Athènes s’étend sur un large bassin ponctué de collines. Durant les siècles passés, la seule évocation de son nom suffisait à déclencher les rêves d’écrivains et d’artistes. Aujourd’hui, cette cité attire des visiteurs étrangers désireux d’y retrouver les sources de la civilisation occidentale. Vue depuis le grand rocher de l’Acropole, l’agglomération s’étend à perte de vue, concentrant plus du tiers de la population de toute la Grèce. La beauté du Parthénon et le pittoresque quartier de Plaka fascinent tandis que la ville moderne, frénétique, bruyante et polluée, suscite, parfois, le rejet. Cependant, ces dernières années, des progrès notables ont été accomplis. Une partie du centre historique désormais réservée aux piétons permet de savourer ce fabuleux « conservatoire de l’Antiquité grecque ». Teintée de reflets d’Orient, ponctuée de ruines romaines et d’églises byzantines, Athènes porte partout l’empreinte d’une histoire plusieurs fois millénaire. De longues rues piétonnières De nombreux aménagements ont été effectués ces dernières années, faisant subir au centre ville une véritable métamorphose. Car une grande partie des rues historiques sont, aujourd’hui, réservées aux piétons. Elles offrent la possibilité à chacun de flâner, d’admirer, en suivant son rythme. Un parc archéologique Dominant le paysage urbain, la colline rocheuse de l’Acropole, couronnée du Parthénon, apparaît comme le centre incontestable de la cité. C’est donc peutêtre par ce temple antique que vous entamerez votre visite en arpentant tout d’abord les abords de cet énorme vaisseau de pierre soutenu par des colonnes de marbre blanc se découpant sur le bleu du ciel. Sur les versants et au pied de cette petite montagne, vous découvrirez ensuite des vestiges, parfois très bien conservés, de ce que fut la cité durant l’âge d’or de Périclès (5e siècle avant notre ère). À l’est de cet immense parc archéologique, serpente le dédale des ruelles de Plaka. Pittoresque, ponctué de vestiges antiques, d’églises et de petites places, ce quartier sait aligner tavernes et boutiques de souvenirs tout en demeurant intime et attachant. Plus à l’ouest, côtoyant les ruines de l’Agora grecque, s’ouvre Monastiraki avec ses rues étroites rappelant l’ordonnancement des époques byzantine et ottomane. C’est ici que le dimanche se tient un gigantesque marché aux puces. Au hasard des rues, vos pas pourront vous conduire jusqu’à Thissio, Psiri ou encore Gazi, trois vieux quartiers aujourd’hui à la mode. Avec leurs bars et leurs discothèques, ils sont devenus les rendez-vous de la jeunesse athénienne. Plus vers le nord, vous trouverez la place Omonia, centre VISITER ATHÈNES > ATHÈNES AUJOURD’HUI 46 névralgique d’Athènes. Cependant vous pourrez être découragé par ses embouteillages permanents et les abords de ses rues grises. Pourtant cette partie de la ville possède deux points dignes d’intérêt à plus d’un égard. En effet, c’est non loin de là que se trouve le quartier populaire du célèbre Marché central et surtout l’extraordinaire Musée archéologique national. rues bordées de magasins chics et de cafés élégants où il est de bon ton d’être vu. Kolonaki peut également s’enorgueillir de posséder la plus forte concentration de musées de la capitale comme, par exemple, le très joli musée d’Art cycladique que quelques rues seulement séparent du paisible mont Lycabette, îlot de calme au cœur de la cité. Des quartiers hauts en couleur Tracas urbains et vent du large Au fur et à mesure de sa visite, Athènes révèle l’étonnant contraste de ses rues animées et hautes en couleur, et de ses places et avenues tracées au cordeau. Sur ces dernières, se succèdent des enfilades de monuments et de demeures majestueuses aux façades néoclassiques se voulant à l’image de l’Antiquité. Ce contraste apparaît dès les abords de la prestigieuse, mais ô combien bruyante, place Syntagma. Au milieu d’un tissu urbain très dense, ce carrefour s’ouvre à l’est sur le grand Jardin national, où les Athéniens aiment à venir se reposer aux heures les plus chaudes. À l’inverse, il s’ouvre à l’ouest sur la rue Ermou, artère fébrile en partie piétonne et vouée au shopping. Car dans le centre d’Athènes tout, ou presque, pourrait se faire à pied. Ainsi, il ne faudra pas vingt minutes, depuis Syntagma, pour rejoindre Kolonaki, un joli quartier résidentiel, territoire de la vieille bourgeoisie athénienne et de l’intelligentsia grecque. Autour de la place Kolonaki rayonne un réseau de Le contraste demeurera si, même le temps d’un week-end, vous souhaitez sortir d’Athènes. Car il faut savoir que le port du Pirée a tout d’une caricature en matière de de klaxons et de gaz d’échappement. L’image que vous en retiendrez sera alors bien loin du romantisme auquel son nom est parfois associé. Alors si la soif de grands espaces s’empare de vous, mieux vaudra prendre l’autocar pour l’antique cap Sounion, un site grandiose battu par les brises marines. Athènes est, en effet, toute proche de la mer et, même le temps d’une journée, partir à la découverte d’une île grecque n’est pas un rêve impossible. Il vous suffira d’embarquer pour un voyage éclair à bord d’un bateau qui vous déposera sur l’une des îles du golfe Saronique. Vous aurez alors le choix entre la belle Égine ou Hydra qui, préservée de tout véhicule à moteur, offre le spectacle ravissant d’une baie en forme de théâtre antique avec ses maisons blanches et ses demeures patriciennes. VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE 47 L’Acropole Μ et le Parc archéologique Λ (Akropoli - Ακρόπολη) Énorme vaisseau de pierre dominant la plaine, l’Acropole, dont le nom signifie la « ville haute », occupe un site exceptionnel. Son sommet aplati, long de près de 300 m sur 156, forme une vaste esplanade de 3 ha, dominant la ville basse de 115 m. On comprend pourquoi les premiers habitants y bâtirent une forteresse qui devint la plus puissante cité de la Grèce antique. ˚ Accès : accès principal : avenue Dionissiou-Areopagitou, Mo Akropoli - rens. t 210 32 10 219 - 8h-19h - 12 € : billet commun aux principaux sites archéologiques, valable 4 j. D 6-7 et plan de l’Acropole ci-contre. ˚ Conseil : sous le soleil de l’été grec et sans aucun point d’ombre, faire l’ascension de la colline de l’Acropole peut être fatigant. Munissez-vous de chaussures confortables et d’une bouteille d’eau. Les horaires étant sujets à modifications, pensez à vous renseigner avant la visite. Les Propyléesa Plan de l’Acropole - Gravissez les larges marches de marbre des Propylées, désormais protégées par un plancher en bois. L’ensemble, qui servait d’entrée à l’Acropole, comprend un corps central flanqué de deux ailes dissymétriques, larges pavillons dont les évêques et les ducs d’Athènes firent leur résidence du 12e au 15e s. Bâtie en escalier, la partie centrale, un vaste rectangle, était précédée d’un portique dont subsistent six colonnes doriques. Au-delà s’ouvre le vestibule, encadré de deux nefs latérales que séparent six colonnes ioniques. Au fond du vestibule, cinq portes débouchaient sous un dernier portique, analogue à celui de l’entrée, qui ouvrait sur l’esplanade de l’Acropole. Les Propylées franchis, on débouche sur le vaste parvis du téménos. À l’époque de Périclès, une colossale statue d’Athéna ­Promachos, haute de 9 m, se dressait au centre. Désormais, c’est le Parthénon qui attire le regard. Le Parthénonaaa (Παρθενώνας) Plan de l’Acropole - Légèrement surélevé, de trois quarts par rapport à l’axe des Propylées, le temple offre d’emblée son meilleur aspect. Mais imaginez cette imposante façade bariolée de rouge, de jaune et de bleu ! Bâtiments et statues étaient en effet entièrement peints, et cette blancheur éclatante du marbre, à laquelle nous a habitués la Renaissance et son goût pour l’antique, n’est due qu’à l’usure du temps. Commandé par Périclès, VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE ce temple à la gloire de la déesse et de sa cité fut réalisé sous la direction de Phidias, qui surveilla également l’exécution du décor sculpté. Dès son achèvement, ce joyau de l’architecture dorique fut admiré comme un chef-d’œuvre (l’intérieur et les abords immédiats du temple ne sont pas accessibles). Malgré l’incendie de 267, 48 qui provoqua la chute des marbres de la toiture, l’édifice resta quasiment intact jusqu’au bombardement de l’Acropole par les Vénitiens, en septembre 1687. Avant cela, il avait servi successivement d’église byzantine, de cathédrale, puis de mosquée (vestiges du minaret visibles dans l’angle sud-ouest). Au début du 19e s., avant que ne commence VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE 49 LES MARBRES DE L’AMBASSADEUR C’est alors qu’il était ambassadeur d­ ’Angleterre à Constantinople, que Lord Elgin, de toute évidence un homme de goût, entreprit d’enrichir ses collections privées en « prélevant » les plus beaux trésors du Parthénon. Il y en avait tant qu’il fallut 33 chargements de navires pour transporter ces trophées en Angleterre ! Au butin figuraient ce que l’on appela «les marbres», en fait des fragments de la frise du Parthénon, qu’il vendit au gouvernement anglais en 1816. En 1932, les Grecs ont demandé à récupérer leur patrimoine, en vain. Malgré le soutien de personnalités internationales, le British Museum, qui en a la garde, s’est opposé à leur restitution. Avec les Jeux olympiques, la mise en valeur de l’Acropole et la construction d’un nouveau musée, les Grecs espéraient obtenir gain de cause, acceptant la solution d’un prêt à long terme. Par sondage, les ­Britanniques se déclarèrent massivement en faveur du retour des fameux marbres. Mais le vénérable musée londonien se réfugie derrière ses titres de propriété et malgré le tollé international ne semble pas vouloir faire sortir la situation de l’impasse. Les marbres de Lord Elgin sont devenus un symbole : qui sait ce qu’il faudra rendre, un peu partout dans le monde, si la frise revient dans son pays d’origine ? la longue restauration du site, une grande partie des frises était encore en place, lorsque, entre 1801 et 1803, Lord Elgin s’empara des plus précieux éléments (T encadré ci-dessus). Du décor sculpté initial, presque rien n’est visible sur place, mais le Centre d’études sur l’­Acropole en possède des moulages­. Sur les frontons, des sculptures polychromes se détachaient sur un fond bleu. Tout le génie de Phidias consista à tirer avantage de cet espace triangulaire si contraignant : les personnages sont, selon la nécessité, allongés, assis, penchés ou debout. La frise tant disputée courait sur près de 160 m le long du mur extérieur et comprenait 115 plaques sculptées en relief sur fond rouge figurant la procession des Panathénées. On pénétrait à l’intérieur par une porte de 10 m de haut percée dans le portique est. Elle ouvrait sur le pronaos, vestibule précédant la partie centrale du temple (naos) où trônait la gigantesque statue d’Athéna, haute de 12 m (en or et ivoire). De chaque côté, une colonnade à deux étages délimitait l’espace central. Le Parthénon abritait le trésor de la ligue de Délos : à l’arrière du bâtiment, vous verrez les quatre colonnes qui en soutenaient le plafond. L’Érechthéionaaa (Ερέχθειο) Plan de l’Acropole - Longeant la façade nord du Parthénon, la procession des Panathénées aboutissait ensuite à l’Érechthéion, cet autre joyau de l’Acropole, chef-d’œuvre de l’art ionique (406 av. J.-C.). Faites le tour du temple par la droite pour en saisir l’organisation, rendue complexe par la présence en R. Mattes / hemis.fr Le temple de l’Eréchthéion, les caryatides. VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE 51 LES SECRETS DE PHIDIAS Recherchant la perfection visuelle du P­ arthénon, Phidias s’attacha, par un subtil jeu de lignes, à en corriger les illusions d’optique. Le choix d’un péristyle de 46 colonnes (8 par façade, 17 pour chaque côté), d’une hauteur de 10,43 m, assure au sanctuaire un parfait équilibre entre largeur et longueur. L’amincissement des fûts vers le haut (1,90 m de diamètre à la base pour 1,45 m au niveau des chapiteaux) et leur galbe un rien dévié vers l’intérieur, le léger renforcement des colonnes d’angle et l’imperceptible convexité des éléments horizontaux contribuent également à l’harmonie profonde de l’édifice. Sans ces précautions, les colonnes paraîtraient en effet plus écartées au sommet qu’au sol, celles des angles plus grêles et l’entablement légèrement incurvé. son sein de plusieurs cultes : Athéna, Poséidon et les deux rois légendaires, Érechthée et Cécrops. Par la suite, il abrita successivement une église, un palais, un harem et un entrepôt militaire ! À la martiale colonnade du Parthénon, le célèbre portique des korês ou la tribune des Caryatides répond par la grâce et la légèreté de ses six statues de jeunes filles (cinq des statues originales sont conservées au musée de l’Acropole, la sixième est au British Museum de Londres), hautes de 2 mètres. Admirez leur déhanchement sensuel, une élégance nonchalante que soulignent les plis parallèles de leurs tuniques, évocation des cannelures des colonnes qu’elles remplacent. À droite, les six colonnes ioniques du portique est donnent accès au sanctuaire, qui recelait la plus ancienne statue d’Athéna du site, en bois d’olivier. La façade ouest, elle, fut remaniée à l’époque romaine. Dans la cour adjacente, un olivier rappelle le lieu où l’on venait vénérer l’arbre sacré d’Athéna (ce qui explique l’absence de toit). C’est de ce côté de l’Acropole que s’était étendu un habitat mycénien (1400-1125 av. J.-C.), dont de maigres vestiges – des blocs de pierre – s’éparpillent aux abords de l’Érechthéion. C’est vers la pointe orientale du rocher, dans sa partie la plus élevée, qu’ont été découverts les restes d’un sanctuaire consacré à Zeus Polieus. À ses côtés, les Romains édifièrent plus tard un temple circulaire dédié à Rome et à Auguste, repérable à ses quelques colonnes redressées et au cyprès qui les accompagne. Quant à la pointe nord-ouest, elle forme un promontoire d’où vous pourrez profiter d’une vueaa plongeante sur les toits de Plaka. Retournez-vous pour contempler la façade arrière du Parthénon. Quand Athènes s’illumine aux lueurs du soleil couchant, le spectacle est grandiose. Suivez ensuite le rebord sud du rocher : il vous réserve quelques vuesa plongeantes sur le théâtre de Dionysos et, plus à gauche, sur le temple de Zeus et le stade. La pointe sud-ouest du téménos VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE est marquée par l’élégant temple d’Athéna Nikéaaa – Victorieuse – (410 av. J.-C.), posté tel une vigie, en avant des Propylées. De là, s’ouvre une vue sur l’odéon d’Hérode Atticus. Odéon d’Hérode Atticusa (Odeo Irodou tou Attikou - Ωδείο Ηρώδου του Αττικού) Plan de l’Acropole - Fermé à la visite, mais ouvert lors de manifestations culturelles (T p. 19). Ce théâtre fut construit en 161 av. J.-C. sous l’égide d’un riche Grec d’origine romaine en mémoire de sa femme Régilla, morte un an auparavant. Avec sa façade à trois entrées et son style typiquement romain, il pouvait accueillir 5 000 spectateurs. À l’origine, il était recouvert d’une toiture de cèdre. Théâtre de Dionysosaa (Theatro Dionissou - Θέατρο ∆ιονύσου) Plan de l’Acropole - Accès en descendant de l’Acropole ou par la rue DionissiouAreopagitou, Mo Akropoli - t 210 32 24 625 - 8h-19h - inclus dans le billet pour l’Acropole, sinon 2 €. En conclusion (ou en prologue) de votre découverte de l’Acropole, ne manquez pas le plus ancien et le plus prestigieux des théâtres de l’Antiquité. C’est là que se jouèrent tous les chefs-d’œuvre du répertoire classique – ceux d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide et d’Aristophane –, aux grandes heures du 5e s. av. J.-C. Née à Athènes, sur l’agora, la tragédie se déroulait à l’origine dans de simples théâtres de bois, avant de s’établir 52 (6e s. av. J.-C.) dans ce site déjà dédié à Dionysos ­Éleuthéros, dieu des arts dramatiques (les fêtes dionysiaques comportaient des chœurs, des mimes et des danses). À cette installation sommaire, sans doute un simple remblai de terre, succéda, au début du siècle suivant, un véritable théâtre doté de gradins en bois. De même structure et de mêmes dimensions, le théâtre en pierre remonte au 4e s. av. J.-C. et doit sa forme actuelle aux Romains. Gagnez les gradins, dont l’ensemble dégage une sensation à la fois d’espace et d’intimité. La forme parfaite de la cavéa (élément de théâtre romain ou amphithéâtre où se trouvent les gradins), adossée à la paroi rocheuse de l’Acropole, lui assure de surcroît une acoustique idéale. Près de 17 000 spectateurs (contre 12 000 à Épidaure) pouvaient y prendre place. Réalisées sous Néron (1er s. apr. J.-C.), les sculptures de la frise ornant le proskenion évoquent le mythe de Dionysos. Disposé autour d’un autel qui lui est dédié, le chœur se tenait au centre du losange dessiné par les dalles de marbre. Au premier rang, un peu au-dessus des sièges réservés aux notables, vous apercevez le fauteuil du grand prêtre de Dionysos. En haut des gradins vous remarquerez les colonnes de l’Olympion et le stade, en contrebas vers la gauche. Plus proches, à gauche de l’hémicycle, gisent les ruines de l’odéon de Périclès, un ouvrage principalement destiné aux répétitions et aux concours musicaux. À mi-chemin entre l’odéon d’Hérode Atticus et le théâtre de Dyonisos, vous abordez les VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE ruines de deux sanctuaires dédiés à Asklépios, le dieu de la médecine. Au pied de la paroi rocheuse s’alignent les restes d’un portique (4e s. av. J.-C.) où les patients dormaient en attendant le songe par lequel le dieu leur révélerait la thérapie à suivre. Attenant à la galerie, un édifice circulaire abritait une source sacrée où les malades venaient se purifier. Des fouilles ont pu mettre au jour les fragments d’une basilique dédiée aux saints Cosme et Damien, deux médecins chrétiens d’origine arabe. Il apparaît donc que les chrétiens, tout en remplaçant les anciens dieux, avaient conservé au sanctuaire sa vocation médicale. Il faut rebrousser chemin jusqu’au théâtre de Dionysos pour contempler le magnifique musée de l’Acropole qui a ouvert ses portes en 2009. Musée de l’Acropoleaaa (Mouseio tis Akropolis - Μουσείο Ακρόπολης) 15 r. Dionysiou- Areopagitou (face au théâtre de Dionysos) - t 210 9000 900 www.theacropolismuseum.gr - tlj sf lun. et fêtes 8h-20h, dernière admission à 19h30 5 €, réductions 3 € - (j entrée r. Mitseon) panneaux explicatifs en grec et en anglais. Situé au pied de l’Acropole, cet édifice est une réalisation architecturale majeure qui, malgré son modernisme, s’intègre parfaitement au site sans le heurter. Tout d’acier, de verre et de ciment, le bâtiment exploite parfaitement la lumière naturelle pour mettre en valeur ses quelque 4 000 pièces. 53 Exposées selon un mode de présentation particulièrement aéré, elles ont pour fond la colline de l’Acropole, qui demeure visible depuis la moitié des salles grâce à des parois de verre. Le sol vitré du rez-de-chaussée vous permet de découvrir sous vos pas des vestiges archéologiques de l’ancienne Athènes, qui attestent d’une occupation quasi ininterrompue à partir de la fin de la période néolithique (environ 3000 avant notre ère). En observant attentivement, vous pourrez y discerner des ruelles, des habitations et des ateliers ainsi que les vestiges de sanctuaires dédiés à des nymphes et à des dieux, tout particulièrement à Dionysos Eleuthereus et à Asklepios. La Galerie archaïque (au 1er étage) présente des vestiges du Parthénon primitif, dont : deux lionnes tirant le dieu Taurus, une statue représentant « Triton et le Monstre à trois corps », datée à 570 avant notre ère, et des statuettes votives parmi lesquelles celles d’un lion et d’un ours des 6e et 5e s. avant notre ère. Le centre multimédia (au 2e étage) diffuse en boucle d’intéressants documentaires sur le Parthénon. Une grande terrasse, largement ouverte sur le panorama de l’Acropole, permet de s’imprégner de l’atmosphère du lieu. La Salle du Parthénon (au 3e étage) a été magnifiquement conçue de manière à restituer avec précision les dimensions et l’orientation du Parthénon dont elle présente la fameuse frise. À l’origine, cette magistrale composition sculpturale Nouveau musée de l’Acropole. VIEW Pictures/View/Photononstop VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE de 160 m de long était constituée de 115 blocs différents. Elle comprenait quelque 378 figures, humaines ou divines, et plus de 200 animaux, principalement des chevaux, dont la plupart étaient attelés à des chars et suivis par une procession sacrificielle d’hommes et de femmes chargés d’offrandes. En s’appliquant à reconstituer le puzzle de la frise du Parthénon, le musée de l’Acropole met en évidence le fait que seul un tiers des vestiges retrouvés est exposé à Athènes. Au grand dam de la Grèce, les deux tiers restants se trouvent toujours, pour la plupart, exposés au British Museum de Londres (T encadré p. 49), quelques fragments étant par ailleurs disséminés dans d’autres musées européens. Colline de Filopappouaa Une large voie pavée s’enfonce entre les arbres, conduisant au pied de la colline consacrée aux Muses, un site naturel parmi les plus agréables de la ville. Une fois passé la jolie chapelle Agios Dimitrios ­Lombardiaris, un sentier (sur votre gauche) suit le tracé de l’enceinte d’Athènes au 5e s. av. J.-C. et monte parmi les pins, en passant devant une série d’anciennes habitations troglodytiques qui, selon une tradition fantaisiste, auraient abrité la prison de Socrate. Couronné par le monument de Filopappou (114-116), dont la colline a repris le nom, le sommet vous réserve un point de vueaaa splendide sur 55 l’Acropole, surtout au coucher du soleil. La façade de la stèle, haute de 10 m, précédait une chambre funéraire contenant le sarcophage d’un consul romain d’origine syrienne, citoyen et bienfaiteur d’Athènes (on le voit sur le bas-relief, monté sur un char). La Pnyxa En redescendant la colline des Muses, prenez le dernier chemin sur la gauche. Il conduit à la Pnyx, amphithéâtre naturel où se tenait l’Assemblée du peuple, du 6e au 4 e s. av. J.-C. Lors de ces réunions démocratiques, les citoyens discutaient les projets de loi, et chacun pouvait prendre la parole. Au 4 e s., l’institution connut une telle baisse de participation que la «gendarmerie» de l’époque devait recourir à la contrainte pour réunir le quorum de ses 6 000 assistants ! Aréopage (Áreios págos - Aρειος πάγος) L’Aréopage est un rocher qui domine l’Agora (avant l’entrée de l’Acropole, sur la droite, en bordure du Péripatos) et offre une vuea splendide sur le site. Dédiée à Arès (le dieu de la guerre), cette colline donna son nom au plus ancien Conseil d’Athènes, l’Aréopage, à la fois tribunal judiciaire, conseil politique puis gardien des mœurs et des lois. C’est devant ces assises que le principe des droits de la défense serait né et que l’apôtre Paul prêcha, convertissant l’un de ses membres, Dionysios, le futur saint Denis l’Aréopagite, par la suite premier évêque d’Athènes. VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE Agora grecquea (Archaia Agora - Αρχαία Αγορά) Comptez 2h - t 210 32 10 185 - tlj 8h-20h - visite comprise dans le billet pour l’Acropole, sinon 4 € avec l’accès au musée (brochure en français en vente au guichet). Pour mieux vous représenter la structure de l’ancienne cité grecque, nous vous recommandons de visiter l’Agora juste après l’Acropole. Trois accès y mènent : Apostolou Pavlou (à l’ouest), l’ancien chemin des Panathénées qui redescend de l’Acropole, ou la rue Adrianou (dans Monastiraki). Apparaissant aujourd’hui tel un jardin de pierre au centre de la ville moderne, cette agora fut jadis le cœur de l’Athènes antique. Pôle majeur de la vie de la cité, elle occupait une très large place dans l’emploi du temps du citoyen athénien. C’est à cet endroit que se tenaient les marchés, que se scellaient les affaires du négoce et que se nouaient les intrigues. L’Agora était aussi le siège de fêtes religieuses, avec leurs processions et leurs concours de théâtre ou d’athlétisme ; c’est là, également, que les citoyens venaient discuter des affaires publiques ou écouter les orateurs à l’ombre des stoas, ces longues galeries à colonnades sous lesquelles s’alignaient les échoppes des commerçants et les bureaux des administrations. Aménagée au début du 6e siècle avant notre ère, l’Agora ne prit sa forme définitive que quatre cents ans plus tard. Délimitée par divers bâtiments publics, temples et portiques, elle s’étend sur 2,5 hectares, traversés en diagonale par la voie 56 des Panathénées. En son centre, elle comportait un vaste espace libre, où les Romains, à partir du règne de l’empereur Auguste, édifièrent des temples à la gloire de Rome ainsi qu’un odéon monumental. Thissioaa (Théséion ou Héphaïstéion) A 100 m de l’entrée par la rue ApostolouPavlou. L’altière façade de ce temple attire instantanément le regard. Juché sur une butte de 65 m de haut, il offre le meilleur point de départ pour la découverte du site, ainsi qu’un remarquable point de vue sur l’Acropole. Consacré au culte d’Athéna et de son frère Héphaïstos, le dieu des ­artisans travaillant le métal, ce majestueux temple dorique (449444 avant notre ère) est l’un des mieux conservés de tout le monde grec. Si les sculptures de ses deux frontons ont entièrement disparu (quelques fragments sont néanmoins visibles au musée), il a gardé, quoique très érodé, son décor sculpté, dont les scènes évoquent les aventures d’Héraklès et de Thésée. Le portique est a conservé son plafond à ­caissons en marbre. Au pied de la butte se dressait (sur la droite) la tholos, un bâtiment circulaire qui accueillait le Conseil des prytanes, qui pourrait être considéré comme l’organe exécutif de la démocratie athénienne, ainsi que les étalons des poids et mesures. Le Conseil des Cinq-Cents, ­l ’assemblée d’Athènes, se réunissait, quant à lui, dans le bouleutérion voisin, tandis VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE que le Mitrôon, temple de la Mère des dieux, conservait les archives de l’État. Au centre de l’esplanade, des statues indiquent l’emplacement du portique des Géants qui précédait l’odéon d’Agrippa, une salle de spectacle de 1 000 places. Derrière, sont demeurés les vestiges de rangées de fûts de colonnes. Ceux-ci donnent une idée des dimensions de la grande stoa du milieu. Imaginezvous deux millénaires en arrière, dans la peau d’un citoyen de l’antique Athènes. Et maintenant, déambulez sous l’immense stoa 57 d’Attale (125-122 av. J.-C.), superbe galerie à étage longue de 116 m sur 20 de large. Le musée de l’Agora grecque (tout près du Théséion) conserve une foule d’émouvants témoignages de la vie politique, juridique et commerciale de la démocratie athénienne. Parmi les objets exposés, se trouvent des jetons de vote, des outils destinés à choisir les jurys de tribunaux, ou encore des poids et mesures. À ces objets s’ajoutent tous ceux découverts dans des tombes ou des habitations, ainsi que plusieurs sculptures qui ornaient l’Agora. Détail du Parthenon. Ch. Jones / Photononstop VISITER ATHÈNES > PLAKA 59 PlakaΛ (Πλάκα)) Au pied de l’Acropole, Plaka est constituée d’un lacis de ruelles pittoresques ponctuées de vestiges antiques, d’églises et de places endormies la journée et animées le soir. Comment ne pas être conquis par ses allures provinciales et son mélange de souvenirs de toutes les époques ? Bien qu’elle soit devenue touristique, Plaka demeure un petit quartier particulièrement attachant et pourrait être la première étape de votre découverte d’Athènes. ˚ Accès : à environ 8mn à pied des stations de métro Syntagma ou Monastiraki. plan III B-E 2-3 (T p. 61). ˚ Conseil : si vous êtes pressé, consultez votre plan car il est facile de se perdre dans ce dédale de petites rues. Si, au contraire, vous avez le loisir de flâner, évitez les rues touristiques et suivez votre intuition. Vous pourrez vous repérer grâce à l’Acropole. Deux églises byzantines L’église Agios Nikodimosa – E3 - À l’angle des rues Filelinon et Souri. Cette majestueuse église, édifiée au 11e siècle, est le plus grand édifice byzantin d’Athènes. En partie ruinée pendant la guerre d’Indépendance, elle fut restaurée grâce au tsar Nicolas Ier pour la communauté russe d’Athènes. Ses fresques intérieures sont l’œuvre du peintre allemand Thiersch. L’église Agia Ekaterinia – D3 - À l’angle des rues Adrianou et Lissikratous. Edifiée aux 11e et 12e siècles, c’est l’une des plus belles églises d’Athènes. Son agréable parvis est situé à 2 m au-dessous du niveau de la chaussée et comporte des vestiges romains. Monument de Lysicratea (Minmeio tou Lysikrati - Μνημείο του Λυσικράτη) D3 - À l’angle des rues Vironos et Lissikratous. Ce vestige, daté à 334 av. J.-C., est le seul survivant des monuments chorégiques qui, dans l’Athènes antique, commémoraient les lauréats de prix reçus lors des chorégies (représentations théâtrales mêlées de liturgie). Ces édifices jalonnaient la voie qui, reliant le théâtre de Dionysos à l’Agora, passait par l’actuelle rue Tripodon dont le nom évoque les trépieds de bronze offerts aux vainqueurs, trophées qui étaient exposés le long de cette voie. Au-dessus des colonnes du monument de Lysicrate, court une frise où l’on voit Dionysos changer des pirates en dauphins. Ce thème aurait valu à Lysicrate de remporter le prix en 335 av. J.-C. Les hauts de Plaka Anafiotikaaa (Αναφιώτικα) C3 - Dans la rue Stratonos longeant le versant nord-est de la colline, un escalier monte vers Anafiotika et l’Acropole. R. Mattes / hemis.fr Agora romaine, Tour des Vents. VISITER ATHÈNES > PLAKA 61 Evitez les bouchons avec ViaMichelin Trafic pour iPhone Téléchargez gratuitement ViaMichelin Trafic sur votre iPhone et accédez en un clic à l’information trafic en temps réel sur le territoire français : n n n n conditions de circulation, aspects de sécurité (bouchon, trafic ralenti, etc.), imprévus de la route (accidents, travaux, etc.), affichage de tous les radars fixes. Depuis un iPhone ou un iPod Touch : Tapez « ViaMichelin » dans App Store pour accéder à l’ensemble des applications ViaMichelin. Le téléchargement nécessite de posséder un compte iTunes. VISITER ATHÈNES > PLAKA 63 LE REBETIKO : « BLUES GREC » DES MAUVAIS GARÇONS À la fin du 19e siècle, dans les bas-fonds de Smyrne (actuelle Izmir), d’Istanbul ou encore du port du Pirée, un nouveau mouvement musical prend naissance. Plus tard, il prendra le nom de « rebetiko ». Souvent comparée au blues, cette musique s’épanouit en Grèce à partir des années 1920, notamment parmi les réfugiés grecs d’Asie mineure qui peinent à trouver leur place dans la société grecque. Ces laissés-pour-compte, souvent plus ou moins marins, empruntent tout autant à l’héritage musical d’Istanbul et de Smyrne qu’à celui des îles grecques, voire à celui des musiques indiennes ou latino-américaines. Les concerts de ce nouveau type de musiciens sont parfois clandestins car danses, chansons et musique s’entremêlent aux fumées du hashisch dont sont bourrés les narghilés. Cela n’empêche pas ces chanteurs de tirer une certaine fierté de l’anticonformisme de leurs textes qui, souvent argotiques, n’en sont pas moins poétiques. S’ils s’y insurgent souvent contre l’injustice de leur sort, ils s’y apitoient aussi, volontiers, sur les infortunes de leur vie amoureuse. Très orientale, cette musique heurte de plein fouet la bonne société grecque d’alors qui se veut aussi européenne que possible. Pourtant le rebetiko finit par s’imposer à partir des années 1950 quand des artistes comme Vassilis Tsitsanis (1915-1984) commence à sortir son bouzouki (luth avec manche à armature métallique considéré comme l’instrument national), non plus dans les lieux malfamés du Pirée, mais dans les tavernes cossues du centre d’Athènes. Bientôt, les maisons de disques sortent le rebetiko de sa clandestinité. Authentiquement grecque, cette musique connaît alors un succès retentissant à la faveur du nationalisme des années d’après-guerre. Un succès qui se prolongera dans le temps car ce n’est que récemment que la Grèce a fini par céder aux sirènes des musiques anglo-saxonnes (T pour écouter du rebetiko, pp. 36 et 37). Bordée de jolies maisons aux murs ocre, la petite rue pavée Epimenidiaa vous fait pénétrer dans une Plaka intacte et silencieuse, à l’écart des foules. Sur votre gauche, des oliviers s’étendent au pied des parois rocheuses de la colline sacrée, tandis qu’à droite, au loin, se découpe le mont Lycabette. Bien qu’en 1834 une loi interdisait toute construction aux abords de l’Acropole, ce hameau fut édifié par des habitants de l’île d’Anafi (à l’est de Santorin) réfugiés à Athènes au début de la guerre d’Indépendance. C’est ainsi qu’au cœur d’Athènes, susbsiste aujourd’hui cet authentique village cycladique de petites maisons basses aux murs blanchis à la chaux. Si l’endroit est un peu difficile à trouver, vous serez largement récompensé : vous aurez un aperçu du charme paisible des villages des îles. En outre, ces ruelles en escalier permettent à certains courageux d’atteindre l’Acropole par le chemin des écoliers. La place Filomoussou Eterias D3 - Au croisement des rues Kidathineon et Gerondas. Avec ses tables en terrasse, cette jolie place est le haut lieu de la « gastronomie Y. Travert / Photononstop Quartier typique de Plaka.. VISITER ATHÈNES > PLAKA touristique ». Vous serez abordé par des rabatteurs brandissant des menus en plusieurs langues. Si vous êtes en quête d’authenticité, passez votre chemin. Le musée d’Art populaire greca (Museo Laïkis Technis) D3 - 17 r. Kidathineon - t 210 32 13 018 - tlj sf lun. 9h-14h - 2 €. La Grèce est riche d’une belle tradition en matière d’arts populaires. C’est pourquoi ce joli musée recèle d’intéressantes collections datant du milieu du 17e siècle jusqu’à nos jours. Vous y découvrirez toutes les traditions du pays et comprendrez les nombreuses influences qui s’y sont exercées tout au long de son histoire : aussi bien balkaniques que méditerranéennes ou orientales. Vous admirerez la grande finesse des tissages et prêterez une attention particulière à une magnifique 65 collection de ­broderiesa d’inspiration byzantine, venant du Dodécanèse, de l’Épire, de la Thrace, de la Crète ou encore de l’île de Skiros. Y sont également représentés les arts du bois, du métal, de la céramique, mais aussi l’orfèvrerie et le textile (à travers des costumes et des tissages). Ne manquez pas non plus le fameux théâtre d’ombres de ­Karagiozis. Le musée présente enfin des productions de sculpteurs sur pierre et de peintres, dont les toiles du peintre naïf Théophilos ­Hatzimichaïl (1868-1934). Le quartier des Aéridesa (Aerides - Αερήδες) Le musée Kanelopoulosa – B3 - 12 r. Theorias - Mo Monastiraki t 210 32 44 447 - www. pakanellopoulosfoundation.org - tlj sf lun. 8h30-15h. Créé pour conserver les trésors légués à l’État en 1976 par les HADRIEN, L’EMPEREUR ROMAIN AMOUREUX DU MONDE HELLÉNIQUE Empereur romain de la dynastie des Antonins, Hadrien (76-138) succéda à Trajan en l’an 117. Humaniste, lettré, poète et philosophe, il a laissé dans l’histoire la réputation d’un empereur pacifique, en rupture avec la politique d’expansion de son prédécesseur. En effet, ses efforts s’attachèrent surtout à pacifier et à organiser l’Empire tout en consolidant ses frontières. De formation intellectuelle romaine, Hadrien était connu pour être un homme raffiné particulièrement attiré par les lettres grecques ; ce qui lui valut d’être surnommé graeculus, c’est-à-dire «le petit Grec». La Grèce faisant alors partie de l’Empire romain, Hadrien, amoureux du monde hellénique, s’est ainsi évertué à favoriser les cultes grecs face à la montée des religions orientales. Son époque fut marquée par une véritable renaissance d’Athènes grâce, notamment, à des programmes prestigieux de construction comme l’achèvement de l’Olympeion, les portiques de l’Agora romaine et, surtout, la bibliothèque d’Hadrien. Cet empereur acquis à l’hellénisme alla même jusqu’à créer le Panhellénion, une ligue qui, siégeant à Athènes, réunissait les cités de la Grèce d’avant l’occupation romaine... VISITER ATHÈNES > PLAKA collectionneurs Pavlos et Alexandra Kanelopoulos, ce musée rassemble toutes sortes de pièces d’art et d’archéologie – figurines cycladiques, minoennes et mycéniennes, textiles coptes, icônes byzantines et postbyzantines, portraits funéraires du Fayoum, bronzes et bijoux – provenant de la Grèce continentale et des îles, d’Asie mineure et du Moyen-Orient. Un choix d’objets fait par les collectionneurs pour montrer la continuité et l’évolution de l’art grec dans le temps et dans l’espace. La tour des Ventsa – C2 - Un curieux ouvrage octogonal, dont chaque pan comporte un aéride, personnage ailé figurant l’un des huit vents dominants d’Athènes. Borée, le vent froid, apparaît sous la forme d’un homme barbu, tandis que le doux Zéphir, à l’ouest, laisse s’envoler des fleurs de son manteau. Ces aérides ont donné leur nom au quartier. Élevée sous Jules César (1er s. av. J.-C.), cette tour était surmontée d’une girouette et d’une horloge hydraulique alimentée par la source Clepsydre, qui, jaillissant sur le versant nord de l’Acropole, a depuis donné son nom à ce système d’horloge. La mosquée Fetiye Djami – C2 -Située juste derrière la tour des Vents, cette mosquée du 15e s. célébrait la prise de Constantinople par Mehmet le Conquérant. L’Agora romaine – B2 - C’est sur ce large quadrilatère que se concentrait à 66 l’époque romaine l’activité commerciale de la cité. Les Turcs en firent un marché au grain. La bibliothèque d’Hadrien – B-C 2 -Ce vaste complexe fut bâti en l’an 131 sous l’égide de l’empereur Hadrien (T encadré page ci-contre). Des portions de ses murs se dressent encore dans la rue Eolou et son mur ouest a conservé un bel ensemble de colonnes. Le musée des Instruments de musique traditionnellea (Mousio Laikon Mousikon Organon Μουσείο Λαϊκών Μουσικών Οργάνων) C2 - 1-3 r. Diognou - Mo Monastiraki - t 21032 54119/29 - www.instrumentsmuseum.gr (en grec) - tlj sf lun. 10h-14h (merc. 12h-18h) - entrée gratuite, indications en anglais. De belles collections d’instruments à vent, à percussion et à cordes, notamment de petits violons crétois de fabrication rustique. L’originalité de ce musée réside dans le fait que chacune de ses vitrines est dotée de casques audio permettant d’écouter des enregistrements réalisés avec les instruments qui y sont exposés. Des concerts sont donnés quatre fois par semaine en juillet et en août (programmes sur le site www.athensmuseums.net). Attenante aux locaux du musée, une boutique propose un très grand choix de CD, livres et instruments. VISITER ATHÈNES > MONASTIRAKI 67 Monastiraki (Μοναστηρακι) Avec des rues étroites et sinueuses bordées par des étals en plein air de vendeurs ambulants, ce vieux quartier d’Ahènes rappelle l’ordonnancement des époques byzantine et ottomane de la cité, lorsque Monastiraki était encore un bazar turc. ˚ Accès : station de métro Monastiraki ou bien à pied après la visite de l’Acropole ou de Plaka. plan III B-C 1-2 (T p. 61). ˚ Conseil : ne pas attendre l’après-midi pour y aller car la plupart des brocanteurs, qui s’installent à 8h du matin, referment leur étalage dès 15h. Préférez le dimanche matin car les stands sont alors beaucoup plus nombreux. Marché aux pucesa B1 - Non loin de l’ancienne Agora grecque, cet ancien marché turc, redevenu athénien, continue de perpétuer la tradition. Dédale serré de ruelles, il occupe tout l’espace délimité par les rues Adrianou et Ermou. Jadis, la rue Ifestou était le fief des artisans métallurgistes. Elle s’est reconvertie dans un commerce plus touristique où marchands de chaussures et de fringues se disputent les lieux avec les antiquaires et les boutiques de souvenirs. Juste à côté s’ouvre la place ­Monastiraki, cœur de l’ancien quartier turc où, sur votre droite, se dresse l’église byzantine de la Panagia ­Pandanassaa. Surnommée monastiraki, le « petit monastère », c’est elle qui donna son nom au bazar local de l’époque ottomane. LA LAÏKI AGORA, LE MARCHÉ GREC Que ce soit en plein centre d’Athènes ou partout ailleurs en Grèce, la laïki agora est le lieu de rencontre par excellence de toutes les maîtresses de maison. Tels de véritables souks orientaux, ces marchés populaires mobilisent des rues entières avec leurs innombrables échoppes. Ils sont toujours très animés et hauts en couleur et l’on y voit s’y mêler épiciers, maraîchers, bouchers, poissonniers et ferblantiers, dans un mélange de parfums, de couleurs, d’invectives et de bruits. La laïki agora est généralement divisée en deux parties : d’un côté, les marchands de fruits et de légumes frais ou secs, de viandes et de poissons, de l’autre, une étonnante variété d’échoppes de quincaillerie, souvent tenues par des Pontii, c’est-à-dire par des Grecs originaires de la mer Noire. Les étals de lingerie féminine jouxtent ceux de bibelots divers, tandis que des marchands africains proposent réveils, montres, radios ou téléphones portables. D. Thierry / Photononstop Marché aux puces, hommes jouant au backgammon. VISITER ATHÈNES > MONASTIRAKI Place Avissiniasa B1 - Les véritables brocanteurs athéniens se trouvent plutôt autour de la place Avissinas, très animée le dimanche matin. Quant aux rues alentour, jusqu’aux abords de la station de métro Thissio, elles résonnent de toutes les langues d’Europe centrale et orientale. C’est assurément là que vous trouverez la paire de jumelles de l’Armée rouge dont vous rêviez. Si, au terme de cet itinéraire, vous n’avez pas encore trouvé le cadeau tant espéré, il vous reste une solution radicale : revenez place Monastiraki et enfoncez-vous dans l’étroite rue Pandrossoua. Côte à côte, les boutiques de bijoux, vêtements, céramiques, cuirs et autres souvenirs kitsch forment un véritable souk. Et si cela ne suffit 69 pas, contournez la bibliothèque d’Hadrien et engagez-vous dans la rue Adrianoua qui traverse tout Plaka. Cette belle voie pavée regorge elle aussi d’échoppes. Les Métropoles La Petite Métropoleaa – D2 - Située à l’entrée de Plaka, cette délicieuse chapelle byzantine du 12e s. est dédiée à la « Vierge qui exauce vite » et à saint Elefterios. Sur les murs extérieurs apparaissent une multitude de remplois de différentes époques, antiques et médiévaux. La Grande Métropole – D2 - Voisine de la précédente, elle est considérée comme la cathédrale d’Athènes. Produit d’une architecture ambitieuse, elle fut édifiée entre 1842 et 1862, et semble aujourd’hui écraser de sa masse la place Mitropoléos. LE KOMBOLOÏ, UN CALMANT À CONSOMMER SANS MODÉRATION Un komboloï est une sorte de court chapelet de perles que les Grecs aiment à égrener, chacun à son rythme. Les premières traces d’objets semblables remonteraient à la préhistoire, retrouvées dans les fameuses grottes d’Altamira, en Espagne. Ils étaient constitués d’osselets d’animaux, dont le nombre et la qualité correspondaient peut-être au rang hiérarchique de leur propriétaire au sein de la tribu. Symbole de pouvoir chez les sages, il aurait été sacralisé au fil des siècles. Pourtant, à l’inverse du chapelet français, le komboloï grec est dépourvu de toute signification religieuse et ses perles, que l’on fait glisser une à une à longueur de journée, évoquent plutôt la sensualité. Encore très répandu en Grèce, le komboloï semble cependant être souvent délaissé par les jeunes qui redoutent que l’on y voie un symbole de paresse. Pourtant, en offrant un exutoire tranquille à la nervosité, il aurait un pouvoir contre le stress... Or, du modèle en plastique à des pièces précieuses faites de perles d’ambre, il existe des komboloï à tous les prix et pour toutes les bourses. Lors de votre visite, vous en trouverez de toutes les sortes au marché de Monastiraki. VISITER ATHÈNES > THISSIO, GAZI ET PSIRI 70 Thissio, Gazi et Psiri A l’écart des foules, visitez le paisible cimetière du Céramique puis, pour une pause ou pour le premier verre du soir, vous avez le choix entre les rues piétonnes de Thissio ou les quartiers branchés de Gazi et de Psiri. ˚ Accès : station de métro Thissio ou bien à pied en descendant de l’Acropole, ou depuis Monastiraki et Plaka. ˚ Conseil : sous le soleil d’été, munissez-vous d’une bouteille d’eau pour visiter le cimetière, très chaud car sans vent, puisque à 2 m en dessous du niveau actuel du sol. Le cimetière du Céramiquea (Kéramikos - Κεραμεικός) C5 - 148 r. Ermou - t 210 34 63 552 - Mo Kerameikos - tlj 8h30-16h, sf lun. 11h-16h - visite comprise dans le billet pour l’Acropole, sinon 2 €. Bien moins fréquentée que l’Acropole et ses abords, la plus ancienne nécropole ­d’Attique vous invite, à l’ombre de ses oliviers et de ses cyprès, à découvrir l’art funéraire grec. Située hors de la cité antique, cette nécropole tient son nom de l’argile (kéramos) utilisée dans la fabrication des vases et des objets funéraires que l’on déposait près du défunt. À partir du 6e s. av. J.-C., les tombes se parèrent de stèles, de vases de pierre, de statues ou même de petites chapelles, édicules dont le luxe atteignit son apogée au siècle de Périclès. Certaines stèles sculptées représentent les disparus faisant leurs adieux à leur famille. En plus de leur caractère particulièrement émouvant, ces pierres taillées nous procurent aujourd’hui une sorte de « cliché instantané » d’une famille grecque à l’époque de l’Antiquité. À gauche de l’entrée se tient un musée réunissant une partie des objets découverts sur le site, tandis que, devant vous, le chemin descend vers ­ ombeauxa (à gauche), l’allée des T bordée des concessions accordées aux riches familles athéniennes. À droite, l’allée aboutit à la Porte sacrée (5e s. av. J.-C.) d’où partait la Voie sacrée et par où passait la procession des Mystères d’Éleusis. Parallèle à cette voie, la route de l’Académie conduisait au Dipylona, point de départ de la procession des Panathénées et porte d’entrée principale d’Athènes. Défendue par deux tours – l’une tournée vers la ville, l’autre vers l’extérieur –, elle s’intégrait à l’enceinte fortifiée de la cité. Le musée d’Art islamiquea (Museio Islamikis Technis) C4 - À l’angle des rues Agion-Asomaton et Dipylou - t 210 32 51 311 Mo Kerameikos - www.benaki.gr - tlj sf lun. 9h-15h, merc. jusqu’à 21h. Dans des bâtiments néoclassiques situés au nord-est du cimetière du VISITER ATHÈNES > THISSIO, GAZI ET PSIRI 71 L’ÉCOLE FRANÇAISE D’ATHÈNES Fondée en 1846 par Louis-Philippe sur l’initiative de Théobald Piscatory, ardent philhellène et ambassadeur de France à Athènes, l’École française d’Athènes doit son existence à deux révolutions : l’une littéraire, l’autre politique. Le romantisme de Chateaubriand et de Hugo, en exaltant les beautés de la Grèce antique, et la révolution grecque de 1821 par son héroïsme, « imposèrent à tous les esprits, à tous les cœurs, la patrie de Périclès et de Canaris ». Dans le dernier tiers du 19e siècle, l’École entreprit les grands chantiers de fouilles (Délos, Delphes, etc.) qui ont marqué l’entrée de l’archéologie dans son ère scientifique et ont considérablement enrichi la connaissance de la civilisation grecque. Après avoir créé, et longtemps abrité, ce qui est à présent l’Institut français d’Athènes, la plus ancienne école étrangère d’Athènes poursuit encore aujourd’hui, et élargit sans cesse, ses missions dans de nouvelles directions : la Grèce préhistorique, le monde hellénique moderne et contemporain. Céramique, les salles de ce musée ont été aménagées pour accueillir une partie des riches collections du musée Bénaki et des prêts de musées internationaux. Comptant parmi les plus importantes au monde, ces collections couvrent treize siècles de création, à compter du 7e s., et rassemblent poteries, verreries, joaillerie, sculptures ou textiles. Une cafeteria avec terrasse offre une vue sur le cimetière du Céramique et l’Acropole. Gazi B5 - Mo Kerameikos, ou à pied vers l’ouest depuis le cimetière du Céramique. Ce quartier vit la première phase d’industrialisation de la capitale, entre la fin du 19e et le début du 20e s. C’est à l’installation de l’éclairage public au gaz (1877) qu’il doit son nom. Il accueille à présent la Technopolis M. Hadzidakis, un espace culturel où se déroulent concerts et expositions. Des ateliers d’artistes, quelques restaurants et des bars branchés en font le quartier à la mode où sortir le soir. Le quartier de Psiri (Ψυρρή) D 4-5 - Mo Thissio ou Monastiraki, ou à pied vers l’est depuis le cimetière du Céramique. Enfoncez-vous dans les ruelles étroites de ce quartier pittoresque, où se côtoient sans complexe vieilles maisons délabrées et immeubles récents sans âme. L’endroit se prête surtout à la flânerie nocturne, que l’on peut compléter par un bon dîner. Car Psiri est devenu un endroit à la mode. Cafés, bars et restaurants y pullulent et, le dimanche, un parfum d’Extrême-Orient envahit l’atmosphère avec le marché aux épices, fréquenté par les Asiatiques de la capitale. R. Mattes / hemis.fr Le cimetière du Céramique.. VISITER ATHÈNES > LE QUARTIER DU MARCHÉ 73 Le quartier du Marchéa (Agora - Αγορα) Deux endroits à ne pas manquer dans ce quartier populaire d’Athènes : le très pittoresque Marché central et, dans un autre registre, l’extraordinaire Musée archéologique national. ˚ Accès : en métro à la station Omonia ou à pied depuis le quartier de Psiri en marchand vers le nord-est. ˚ Conseil : soyez prudent la nuit aux abords de la place Omonia qui, à la différence du reste d’Athènes, a la réputation d’être peu sûre. Place Omonia (Platía Omonías - Πλατεία Ομονοίας) D3 - Trépidante, assourdissante et presque toujours encombrée, bref, dénuée de tout charme. Il est difficile de croire qu’à la Belle Époque, avec ses palmiers, ses bosquets, ses hôtels de luxe (à présent décatis) et ses cafés chics, elle rivalisait d’élégance avec la place ­Syntagma. Le Marché centrala (Kentriki Agora - Κεντρική Αγορά) D4 - À l’angle des rues Athinas et Sofokleou - tlj sf dim. 6h30-15h. Pour y aller depuis Omonia, engagezvous dans longue rue piétonne Eoloua, bordée de magasins de textile et de vêtements bon marché. Jadis, lorsque Athènes était encore une ville moyenne, c’est là, aux abords de ce lacis de rues sinueuses, que semblait battre le cœur de la ville. Aujourd’hui, bien que la prospérité du quartier ne soit plus celle d’antan, l’activité reste frénétique. Vous apprécierez tout particulièrement l’ambiance haute en couleur de cette grande bâtisse rectangulaire avec sa cour couverte, remplie d’innombrables échoppes de marchands de viandes, de poissons et de légumes vantant leur marchandises de leurs voix tonitruante. Église Agii Theodoria E4 - Place Klafthmonos. Toute proche du Marché central, cette église a été reconstruite durant la seconde moitié du 11e siècle sur les fondations d’un sanctuaire du 9e siècle, par un dignitaire de la cour byzantine nommé Kalomaos. L’extérieur de l’édifice est orné d’étonnants motifs orientaux. Le Musée archéologique nationalaaa (Ethniko Archaiologiko Mouseio Εθνικό Αρχαιολογικό Μουσείο) E2 - 44 r. Patission - Mo Victoria ou Omonia - t 210 82 17 717 - tlj sf lun. mat. 8h-19h30 (8h30-15h hors saison) - 7 €, gratuit le dim. de nov. à mars. Privilégiez les premières ou les dernières heures pour éviter le gros de la foule. Panneaux explicatifs en grec et en anglais. VISITER ATHÈNES > LE QUARTIER DU MARCHÉ Dédié à l’art antique, du néolithique à l’époque romaine, le Musée archéologique national d’Athènes compte parmi les plus riches du monde. Entièrement rénové à l’occasion des Jeux olympiques, il présente les œuvres par ordre chronologique, et en fonction des matériaux utilisés, et des collections privées (il est possible d’acheter une version française du catalogue officiel). Pour la période néolithique (80003000 av. J.-C.), notez les figurines de terre cuite provenant de Thessalie, ainsi qu’un vase à la ­décoration déjà très élaborée. Passez aux antiquités cycladiquesaa (3000-2000 av. J.-C.), avec de merveilleuses statuettes de marbre. La période mycénienneaaa (16e11e s. av. J.-C.) vient ensuite, avec des trésors qui font la renommée du musée. Dans les vitrines centrales reposent de magnifiques objets funéraires en or, dont le masque d’Agamemnonaaa. Des diadèmes, des poignards à incrustations, des bagues gravées complètent cet incroyable trésor, accompagnés de gobelets en ­métal repoussé, d’un splendide rhytona en forme de tête de taureau, d’une coupe en forme de canard, taillée dans du cristal de roche, et de petits objets en ivoire qui attestent des relations du monde ­mycénien avec l’Orient. N’oubliez pas non plus les fresques, dont la ­Mycéniennea, ­révélant une maladroite esquisse de perspective. Pour l’époque archaïqueaa (10e6e s. av. J.-C.), la pièce maîtresse est une ­amphore géométriqueaa monumentale (milieu du 8e s.). 74 Plus loin, attardez-vous sur toute la série des kourii (dont la tête du plus ancien kouros connu) et des korês, telle la korê ­Frasikleia, avec sa couronne et sa robe fleurie. Pour des détails intéressants, observez les deux bases de statues (nos 3476 et 3477) découvertes dans le mur de Thémistocle : on y voit des éphèbes effectuant des exercices sportifs et un amusant combat entre un chien et un chat. Passez ensuite aux chefs-d’œuvre de la période classiqueaa (5e-3e s. av. J.-C.). Le premier joyau du musée est le Poséidon­ d’Artémisionaa (460-450 av. J.-C.), une statue de bronze repêchée en 1928 au large d’Artémision (nord de l’Eubée). L’autre pièce incontournable est le relief d’Éleusisaa (440-430 av. J.-C.), admirable d’expressivité, aux personnages d’une intense gravité : on y voit Déméter (à gauche), déesse de la fécondité et protectrice de l’agriculture, remettant, en présence de sa fille Perséphone, un épi de blé à Triptolème, le fils du roi d’Éleusis, chargé d’enseigner l’art de cultiver la terre à l’humanité. Parmi les sculptures classiques et les reliefs votifs, arrêtez-vous devant le relief ­d ’Hermèsa, dont les deux faces sont sculptées, ou la stèle d’Hegesoaa (vers 410 av. J.-C.), qui montre une jeune fille assise, en train d’examiner un bijou tiré du coffret que lui présente sa servante. L’œuvre, particulièrement émouvante et d’un dessin d’une exceptionnelle élégance, est attribuée à l’un des principaux élèves de Phidias. VISITER ATHÈNES > LE QUARTIER DU MARCHÉ Autre œuvre d’intérêt : l’étonnant Jockey ­d’Artémisiona, un bronze hellénistique du 2e s. av. J.-C., qui fut retiré des flots, comme la statue de Poséidon, au large du cap ­Artémision. Admirez le réalisme avec lequel l’artiste a rendu l’effort du cheval bondissant et la fougue de l’enfant. En poursuivant la visite, rejoignez la salle de la collection ­Karapanoua, qui rassemble des figurines et des petits ­objets de bronze du 8e au 3e s. av. J.-C., dont certains sont d’une exquise délicatesse. Pour mieux comprendre la transition de la période classique à la période hellénistique, observez le haut-reliefa (no 4464) figurant un cheval fougueux maintenu par un esclave noir (2e s. av. J.-C.), très réaliste, ou encore la tête d’Hygie (no 3602), la fille d’Asklépios, qui émeut par son expression et la douceur de son modelé. La période hellénistiqueaa (3e2e s. av. J.-C.) suit, toujours avec des sculptures, dont une belle statue de Gauloisa et une colossale statue de Poséidonaa, qui domine tout l’espace. Continuez par l’époque romainea, illustrée par divers reliefs et statues réalisés dans différents ateliers grecs au 1er s. av. J.-C. Notez l’altière statue équestre de l’empereur romain Auguste, quelques beaux portraits funéraires et de nombreuses œuvres grecques d’époque romaine (2e-3e s.), 75 parmi lesquelles une jolie ménade endormiea et de nombreux bustes. Achevez la visite de la section romaine avec le grand sarcophage (no 1497) provenant d’Attique. Promenez-vous ensuite parmi les ­antiquités égyptiennesa. Forte de pas moins de 7 000 pièces (dont seule une partie est exposée), la collection Dimitriouaa couvre toute l’histoire de l’Égypte ancienne, illustrant d’étonnantes constantes dans l’art égyptien au fil des siècles. Finissez dans la pénombre de la salle des bijoux antiques et byzantinsaa de la collection d’Hélène Stathatou, provenant de Macédoine et surtout de Thessalie (prenez garde à ne pas toucher les vitrines dont les alarmes se déclenchent sur une simple pression). Si, après tous ces trésors, vous ressentez le besoin d’une pause, vous pourrez vous rendre dans l’agréable café du musée qui, donnant sur une cour intérieure, est un véritable havre de tranquillité. Le quartier d’Exarhia E3 - À 5mn vers l’est depuis la station de métro Omonia, ou à 5mn vers le sud depuis le Musée archéologique national. Vivantes et colorées, les rues de ce quartier des étudiants et des marginaux comptent de nombreux cafés, bars et surtout un grand nombre de tavernes où vous pourrez goûter une cuisine simple mais savoureuse et bon marché. R. Mattes / hemis.fr Musée archéologique national, masque d’Agamemnon, art mycénien. VISITER ATHÈNES > SYNTAGMA, L’ATHÈNESNÉOCLASSIQUE 77 Syntagmaa, l’Athènesnéoclassique Prestigieuse place du centre-ville, Syntagma est devenue un simple lieu de passage au cœur d’une capitale fébrile. Si vous préférez fuir le tumulte, vous entrerez dans le Jardin national qui fait face, à moins que vous ne préfériez partir à la découverte de monuments de l’Athènes antique, ou des colonnades de la période néoclassique. ˚ Accès : en métro à la station Syntagma ou Akropoli. Plan III C-E 2-4 (T p. 61). ˚ Conseil : si vous souhaitez respecter la chronologie de l’Histoire, commencez la visite à partir de la station de métro Akropoli. Porte d’Hadriena L’Olympionaa Plan III D4 - À 5mn à pied vers le nord-est (Oλυμπιειον) Plan III E4 - Contournez la porte d’Hadrien par la gauche et vous trouverez l’entrée du site. t 210 92 26 33 - 8h-17h - inclus dans le billet de l’Acropole, sinon 2 €. Peintures, dessins et récits témoignent de l’émotion de nombre de voyageurs devant la majesté déchue de ces puissantes colonnes, dressées au centre de leur esplanade dénudée. Plus encore que les monuments de l’Acropole, aménagés au gré des occupants et longtemps méconnaissables, l’Olympion figurait la ruine par excellence, traduisant la mélancolie chère aux romantiques européens. Ses dimensions colossales laissent rêveur : avec sa triple colonnade de 104 colonnes corinthiennes, l’édifice dessinait un rectangle de 107,75 m sur 41,1 , s’inscrivant parmi les temples les plus vastes du monde grec. depuis la station de métro Akropoli. Grand admirateur d’Athènes et de sa culture, l’empereur Hadrien contribua à son embellissement par la construction de nombreux édifices (T encadré p. 65). Les Athéniens l’honorèrent en lui érigeant, en 131, un arc de triomphe de style romain, juste à la jonction entre l’Athènes grecque et son quartier romain. Sur cette porte d’Hadriena, des inscriptions gravées proclament, côté Plaka : « Cette ville est Athènes, l’antique cité de Thésée », tandis que, du côté opposé, on peut lire : « Cette ville est la cité d’Hadrien, et non celle de Thésée. » Mettre sur un pied d’égalité le héros mythologique et l’empereur romain, était le moyen, pour les Athéniens, de montrer leur reconnaissance envers leur bienfaiteur, tout en flattant sa vanité. VISITER ATHÈNES > SYNTAGMA, L’ATHÈNESNÉOCLASSIQUE Entamés entre 560 et 510 av. J.-C., puis abandonnés avec l’avènement de la démocratie, les travaux ne reprirent qu’en 174 av. J.-C. L’empereur Hadrien les acheva en 132. Élevé au rang de dieu sous le nom de Zeus Olympien, il en devint la divinité tutélaire. Par la suite, ses énormes quantités de marbre furent sans doute reconverties en matériaux de construction : en 1436, on ne dénombrait déjà plus que 21 colonnes. Près de l’entrée du site, sur la droite, vous apercevrez les fondations des thermes d’Hadrien, dont les bains proprement dits ont conservé leurs mosaïques de marbre (T encadré ci-dessous). Pour enchaîner avec le néoclassicisme, descendez l’avenue Vassilissis-Olgas en direction du Stade panathénaïqueaa, édifié pour les premiers Jeux olympiques modernes d’avril 1896. Ce stade pouvant contenir 70 000 personnes est la réplique fidèle de l’édifice en marbre dont Hérode Atticus avait doté la cité en l’an 144 pour les prestigieuses compétitions athlétiques des ­Panathénées. 78 Le Zappio et le Jardin nationala (Ethnos Kipos - Εθνικός Κήπος) E-F 5-7 - Quittez la turbulente avenue Vassileos-Konstantinou pour le calme du parc situé en face. Au bout de la belle allée arborée apparaît la façade néoclassique du Zappio (1874-1888), vaste palais des expositions dû au talent des architectes Hanser et Boulanger, mais surtout au rêve d’un homme nommé Evángelos Záppas. Ce richissime Grec de la diaspora d’Alexandrie avait consacré toute sa fortune à la renaissance d’Athènes, en finançant ce qui avait fait la gloire de la cité, à savoir l’architecture, l’art et l’athlétisme. Contournez le bâtiment par la gauche, puis pénétrez dans le Jardin nationala (ouvert du lever au coucher du soleil). Véritable oasis au centre de la ville, il couvre 16 hectares et compte 500 espèces de plantes, arbres et arbustes provenant du monde entier. LES MOSAÏQUES DE L’ANTIQUITÉ À Athènes comme dans nombre de sites antiques, les thermes d’Hadrien ont conservé les vestiges des mosaïques qui les ornaient. Probablement inventées par les Sumériens, les plus anciennes mosaïques connues remontent à la fin du 4e millénaire. Constituées de petits cônes d’argile colorés, incrustés dans du bitume ou du ciment, elles formaient des motifs sur les façades des temples ou des palais. Cet art se perfectionna à l’époque hellénistique, avec le développement des pavements de galets et surtout de tesselles, petits carrés en pierre de couleur, céramique ou pâte de verre, qui ornèrent aussi les riches demeures. Mais ce sont les Romains qui lui donneront ses lettres de noblesse ; à l’époque impériale, surtout, où elle servira de décor pour les édifices, publics comme privés. Elle atteint alors des sommets avec des tesselles minuscules permettant de rendre des fondus semblables à la peinture. Un art dans lequel excelleront ensuite les artistes byzantins. VISITER ATHÈNES > SYNTAGMA, L’ATHÈNESNÉOCLASSIQUE La place Syntagmaaa (Plateia Syntagmatos - Πλατεία Συντάγματος) E5 - À la station de métro Syntagma, ou bien en sortant du Jardin national par l’avenue Amalias. La circulation automobile a fait perdre son charme d’antan à la place Syntagma (place de la Constitution) qui était autrefois entourée de terrasses de cafés. Bien que de nouveaux espaces verts et une fontaine jaillissant au centre soient les bienvenus, Syntagma n’est plus qu’un lieu de passage qui se remplit et se vide au rythme des horaires de bureau. Au pied de l’ancien palais royal (18361842), devenu en 1935 le Parlement (Vouli), les evzones en fustanelle (la jupette plissée, vêtement traditionnel albanais qu’affectionnait Othon Ier) et tsarouchia (socques à pompons) montent la garde devant le Monument du soldat inconnu. À chaque heure, la relève donne lieu à un pittoresque cérémonial au pas cadencé dont le succès auprès des visiteurs pourrait être comparé à celui de la fameuse relève des Horse Guards britanniques. Le musée de la Ville d’Athènes E4 - À 5mn à pied vers le nord-ouest depuis la place Syntagma. 7 r. Paparigopoulou - t 210 32 46 164 - tlj sf mar. 9h-16h, w.-end. 10h-15h - 3 €. Entre 1836 et 1842, les souverains grecs séjournèrent au palais Vouros (1834), où est à présent installé ce 79 musée (également appelé « musée Vouros-Eftaxia »). Tableaux, dessins et gravures allant du 17e au 20e siècle, ainsi qu’une grande maquette d’Athènes réalisée en 1842, évoquent l’histoire de la capitale. Au 1er étage, vous verrez les salons meublés du roi Othon Ier de Grèce et de son épouse la reine Amalia, dotés de quelques pièces historiques, dont le traité de Londres en français avec la signature de Talleyrand. L’atmosphère, qui évoque plutôt un intérieur bourgeois, rappelle que la Grèce indépendante était alors une petite monarchie comptant moins d’un million de sujets. La rue Panepistimiou E 4-5 - À 5mn à pied vers le nord-ouest depuis la place Syntagma. Cette rue est officiellement appelée « EleftériouVenizélou », bien que rarement désignée par ce nom. Cette rue concentre quelques-uns des fleurons du néoclassicisme grec. Financés au 19e siècle par des Grecs de la diaspora, ces édifices donnent un parfait exemple d’un style qui, évoquant la Grèce antique, est qualifié de «néohellénique». De gauche à droite se succèdent la majestueuse Bibliothèque nationale (18871902), l’Université (1839-1864) et l’Académie (1859-1887). Avec sa belle colonnade ionique flanquée de deux hautes colonnes supportant les statues d’Athéna et d’Apollon, cette dernière est peut-être la plus impressionnante des trois. Site Olympiou Dios. L. Maisant / hemis.fr VISITER ATHÈNES > LES MUSÉES DE KOLONAKI 81 Les musées de Kolonakia (Ta mouseia tou Kolonaki - Τα Μουσεία του Κολονακι) Quartier favori de la bougeoisie athénienne, avec ses boutiques et ses cafés chics, Kolonaki étale au pied du mont ­Lycabette son quadrillage régulier de voies ombragées, dont les rues Skoufa et ­Patriarchou-Ioakim forment l’épine dorsale. C’est aussi, et avant tout, le quartier de nombreux musées. ˚ Accès : en métro à la station Syntagma ou Evangelismos puis 15mn à pied. ˚ Conseil : allez découvrir les musées durant les heures chaudes de la journée, avant de prendre un verre place Kolonaki. Le musée Bénakiaa (Mouseio Benaki Μουσείο Μπενάκη) F5 - Accès par la rue Koumbari, à l’angle de l’avenue Vassilissis-Sofias - t 210 36 71 000 - tlj sf mar. 9h-17h, jeu. 9h-0h, dim. 9h-15h - 6 € (panneaux explicatifs en grec et en anglais). Né dans une famille aisée de la diaspora grecque d’Alexandrie, en Égypte, Adonis Bénaki (1873-1954), passionné par toutes les formes de l’hellénisme à travers les âges, créa ce musée en 1930 pour y présenter ses collections. Le musée occupe la demeure familiale, une résidence néoclassique du début du 20e siècle remarquablement aménagée. Présentées selon un ordre chronologique partant de la préhistoire, toutes les formes d’expression de l’identité grecque sont abordées. Qu’elles soient artistiques ou bien liées à la vie quotidienne, ces œuvres invitent à un passionnant voyage à travers l’histoire du pays. Les salles 1 à 8 (de la préhistoire au 6e s. av. J.-C.) présentent, notamment, une série d’objets en ora (3200-2800 av. J.-C.) et de bijoux hellénistiques, une belle amphore de style géométrique ainsi que deux des émouvants portraits funéraires réalisés au Fayoum, en Egypte, durant la période romaine. Dans les salles 9 à 12 (époques byzantine et post-byzantine) sont exposés de délicats pendentifs en cristal de roche, des évangéliaires enluminés, de très belles icônesaa, notamment deux œuvres de jeunesse du peintre Domenikos Theotokopoulos, plus connu sous le nom d’El Greco. Vous pourrez admirer également de belles ­iconostases en bois sculpté. Au 1er étage, les salles 13 à 24 (périodes ottomane et vénitienne) conservent des tissus précieux, des brocarts et des soieries de Venise, ­des costumesaa et des bijoux des 18e et 19e siècles. Vous y verrez aussi des intérieurs de ­maisonsaa de différentes régions de Grèce. À travers des tableaux, armes et documents, les deux derniers étages évoquent la guerre d’Indépendance et quelques aspects de l’histoire de la Grèce moderne. VISITER ATHÈNES > LES MUSÉES DE KOLONAKI Le musée d’Art cycladiqueaa (Mouseio Kykladikis - Μουσείο Κυκλαδικής) F5 - 4 r. Neofitou-Doukas - t 210 72 28 321/323 - lun., merc., vend. 10h-16h, jeu. 10h-20h, sam. 10h-15h - fermé mar. et dim. - 5 € (2,50 € le sam.) - textes explicatifs en français. Créé en 1986, ce remarquable musée, géré par la Fondation Goulandris, est consacré à la civilisation égéenne, notamment à la préhistoire des Cyclades. Les objets exposés – plus d’un millier – couvrent une période allant du début du 3e millénaire au 4 e s. av. J.-C. Les textes explicatifs, accompagnés de cartes et de croquis, vous préparent à une meilleure compréhension des collections et de la culture cycladique, de son art et de ses coutumes funéraires. Depuis 1991, le musée s’est étendu au palais Stathatos, lequel, relié par un passage vitré, est dévolu aux expositions temporaires. 82 Dans le bâtiment principal, le 1er étage rassemble les fameuses idoles cycladiquesaaa. La simplicité des formes, la pureté des lignes d’une étonnante modernité font de ces figurines de marbre blanc, grandes ou petites, des objets parmi les plus précieux de l’art préhistorique. Bien qu’elles conservent en partie leur mystère, on suppose qu’associées à un culte funéraire, elles étaient déposées près des défunts, à l’horizontale, ce qui expliquerait leurs pieds tendus. Le 2e étage propose des objets d’art ou utilitaires datant du début du 2e millénaire au 4e s. av. J.-C., dont les pièces maîtresses sont les bronzes, les céramiquesaaa à figures rouges et les grandes amphoresaaa. Notez la touchante petite poupée articulée (no 197), retirée d’une tombe d’enfant. Le 4e étage présente la collection Charles et Rita Politisaa, un ensemble très varié de grande qualité, constitué de céramiques, de lampes byzantines, de statuettes, de casques ou d’épées. Admirez l’élégance des statuettes de ART DES CYCLADES, ART DES IDOLES La brillante civilisation qui s’épanouit à la fin du 3e millénaire dans les Cyclades a laissé de nombreux témoignages artistiques : céramiques peintes et gravées, bijoux, armes ouvragées, mais surtout d’étonnantes statuettes de marbre, ces fameuses idoles dont la fonction reste encore énigmatique. Elles représentent, pour la plupart, des femmes, les bras croisés sur leur corps nu, surmonté d’une tête ovale, plate et parfaitement lisse, où seul un nez marqué fait saillie. Certaines statuettes, plus rares, figurent des musiciens, joueurs de flûte ou harpistes assis en tailleur. La perfection des proportions, la hardiesse des courbes et un sens aigu de la stylisation, d’une étonnante modernité, en font des œuvres remarquables, qui ont influencé nombre d’artistes du 20e s., à commencer par les cubistes. VISITER ATHÈNES > LES MUSÉES DE KOLONAKI femmesa (nos 73-76) dont la seconde paraît évoquer une comtesse de l’Ancien Régime… Le musée d’Art byzantinaa G5 - 22 av. Vassilissis-Sofias - t 210 72 11 027 - tlj sf lun. 8h30-15h - 4 €. Cette jolie demeure de style néoRenaissance fut construite en 1848 pour la duchesse de Plaisance, grande figure de la vie mondaine à Athènes sous le règne du roi Othon Ier. Les collections sont d’une remarquable richesse. Ne manquez pas les reconstitutions d’églisesa : celle d’une basilique ­chrétienne des 5e-7e s. (salle 2), accompagnée d’une sculpture du bon bergera, et celle du dômea d’une église en forme de croix grecque (salle 4). Prenez aussi le temps d’admirer les icônesaa de la salle 7. En particulier l’Archange saint Michelaaa (14e s.), la Panagia Glikofiloussaa (littéralement « la Vierge qui embrasse tendrement »), sans oublier la mosaïque de la Visitation (14e s.). 83 La pièce suivante présente de jolies fresques et de petits objets et bijoux du début de la période byzantine. La visite s’achève sur des objets d’orfèvrerie et des ornements sacerdotaux. Pinacothèque nationalea G5 - 1 r. Michalakopoulou & 50 r. Konstantinou, face à l’hôtel Hilton t 210 72 35 857 - tlj sf mar. 9h-15h, dim. 10h-14h - 6 €. Parmi un bel ensemble d’œuvres sont exposés trois tableaux d’El Greco, dont son fameux Concert des anges ainsi que des icônes crétoises post-byzantines. La pinacothèque abrite également des œuvres représentatives de la ­peinture néohellénique, notamment celle des îles Ioniennes du 18e s., et des maîtres de l’école de Munich, dont Gyzis et Lytras. Une salle est consacrée au peintre Parthenis (1878-1967), qui influença la création grecque du 20 e s. À cela s’ajoutent des fresques du peintre naïf Théophilos et les sculptures de Halepas. ICÔNES, ICONOCLASME ET ICONOCLASTES L’iconoclasme est, au sens strict, la destruction de représentations, qu’elle soit due à des considérations religieuses ou profanes. À Byzance, durant les 8e et 9e siècles, ce courant de pensée rejettait l’adoration vouée aux représentations du divin, notamment dans les icônes. C’est ainsi que de violentes batailles opposèrent les iconoclastes à leurs adversaires et que furent détruites des milliers d’images sacrées. Ce fut l’impératrice Théodora qui, en 843, réhabilita les icônes et leur rôle dans les églises byzantines. Depuis cette date, elle est célébrée chaque année dans toutes les paroisses orthodoxes de Grèce. L’une des icônes les plus vénérées, celle de la Vierge Marie de l’île de Tinos, attire des milliers de pèlerins, en particulier le jour de l’Assomption. Selon la tradition, cette œuvre serait due à saint Luc lui-même. Les fidèles lui attribuent également des vertus miraculeuses. En témoignent les innombrables béquilles qui s’accumulent près des ex-voto. Art cycladique. A. Blomqvist / Photononstop VISITER ATHÈNES > LE MONT LYCABETTE 85 Le mont LycabetteΜ (O Lykavittos - O Λυκαβηττός) Loin des rumeurs de la ville pourtant si proche, cet immense rocher est un îlot de calme et de beauté sur lequel prendre une bouffée d’air entre deux visites. ˚ Accès : en métro à la station Evangelismos. Prendre la rue Ploutarhou puis les escaliers, après avoir croisé la rue Aristipou; montez en 20mn à pied, ou bien prenez le funiculaire, chaque 10mn, tlj 8h45-0h15, 2 € aller simple. ˚ Conseil : préférez le funiculaire pour la montée et réservez-vous pour la descente afin de profiter de la douceur du soleil de fin de journée pour découvrir le panorama. La « Colline des loups » (278 m) se dresse au milieu du bassin d’Athènes, délimité par le Pentélique, le Parnes et l’Hymette. Vous y découvrez la perspective des montagnes qui environnent Athènes et la mer s’étendant jusqu’aux îles d’Égine et de Salamine. Face à vous se dresse la chapelle Agios Georgios, sur un emplacement qui aurait été initialement celui d’un temple voué à Zeus Akraios. Vous trouverez aussi le théâtre du Lycabette où sont donnés des concerts et des spectacles (T Festival d’Athènes, p. 18). En redescendant, vous traverserez des jardins en terrasses et croiserez la petite église Agii Isidori au fond d’une grotte. On ignore la date de sa construction. La cloche a été offerte par la reine Olga, qui trouva l’église en ruines et la prit sous sa protection. La légende raconte que, pour rapprocher son temple du ciel, Athéna transporta ce rocher destiné à l’Acropole. Deux oiseaux apparurent et lui prédirent de mauvaises nouvelles. De colère, la déesse lâcha le caillou à l’endroit actuel. Au-dessus du théâtre se dresse l’église Agios Giorgios. La terrasse du restaurant voisin est idéale pour finir la journée. L’ÉNIGME DE LA MONTAGNE AUX LOUPS L’origine du nom du Lycabette (en grec Lykavittos) reste inconnue. Plusieurs théories s’affrontent. Certains auteurs pensent que cette colline doit son nom au fait qu’elle servit de refuge à des meutes de loups (en grec lukos signifie « loup »). Pour d’autres auteurs, elle aurait abrité un sanctuaire dédié à Lycos, fils du roi Pandion, cinquième souverain légendaire d’Athènes. D’autres enfin trouvent une explication dans le grec ancien lukabas, qui signifie « année » : dans le sud de l’Allemagne et en Suisse, le mot Jahresberg (« année montagne ») désigne des monts au sommet desquels l’apparition des rayons du soleil servait de repère pour fixer le premier jour du printemps. Il est possible que le mont Lycabette ait joué ce rôle mais aucun document ne l’atteste. VISITER ATHÈNES > LE PIRÉE 86 Le Pirée (Pireas - Πειραιάς) Bousculades, clameurs, klaxons et gaz d’échappement : la traversée du Pirée est toujours une aventure chaotique. On attend du grand port de la capitale grecque, chanté jadis par Melina Mercouri, un certain romantisme, mais on peine à le trouver. Pourtant la blancheur des paquebots et des ferrys est à elle seule une véritable invitation au voyage. ˚ Accès : en métro, le Pirée est le terminus sud de la ligne no 1, toutes les 10mn de 5h à 0h, en 25mn depuis Monastiraki. Moins rapide que le métro, un tramway dessert Le Pirée depuis la place Syntagma (site Internet : www.tramsa.gr). Hors plan. ˚ Conseil : évitez de trop marcher car les distances sont grandes et il y a peu à voir. Le port principal Le Pirée comprend trois ports : Marina Zea, réservé aux hydroglisseurs et aux bateaux de plaisance, Mikrolimano, un petit port plus éloigné, et surtout le port principal Kantharos d’où les ferrys partent pour les îles. C’est ce dernier que vous découvrirez lorsque, sortant du métro, vous serez plongé dans l’agitation frénétique d’un port gigantesque formant une connurbation avec Athènes. Si vous souhaitez faire une excursion à Egine ou à Hydra, vous trouverez les quais de départ en traversant l’avenue vers la mer puis en L’HISTOIRE DU PIRÉE Le Pirée, qui à l’origine était une île séparée du continent par des marais, ne fut pas le premier port d’Athènes. En effet, on lui préféra longtemps la rade de Phalère, car elle était visible depuis Athènes, contrairement au Pirée. Il fallut donc attendre le 5e s. av. J.-C. pour que Le Pirée soit relié à Athènes par les Longs Murs fortifiés et pour qu’il soit aménagé pour succéder au port de Phalère, trop exposé aux vents. De plusieurs siècles de grande prospérité, il ne reste aujourd’hui presque rien, les Romains de Sylla l’ayant incendié et mis à sac en 85 av. J.-C. Une seconde épreuve devait secouer Le Pirée au 19e s. lorsque Ermoupolis, capitale de l’île de Syros, fut choisie comme port principal de la Grèce. En 1834, lors de l’intronisation d’Othon de Bavière, la ville était considérablement dépeuplée. Mais la désignation d’Athènes comme capitale de la nation libérée et l’ouverture, en 1893, du canal de Corinthe devaient lui redonner ses lettres de noblesse. VISITER ATHÈNES > LE PIRÉE obliquant vers la gauche. Vous passerez d’abord devant un grand bâtiment carré qui regroupe les principales agences. Cependant en continuant vers la gauche, il vous sera possible d’acheter votre billet aux petits guichets situés sur les quais G et E, face aux ferrys et aux hydroglisseurs. Si vous n’envisagez pas de traversée, il vous sera possible, depuis les quais, d’observer la vie de l’un des plus grands ports de la Méditerranée. C’est ici que se trouvent les quartiers généraux de l’importante marine marchande grecque qui constitue l’un des piliers de l’économie du pays. Cependant, hormis le tumulte et le trafic 87 intense, il n’y aura que peu à voir en dehors des allers et venues de myriades de bateaux de toutes sortes : du petit hydroglisseur desservant les îles les plus proches aux luxueux navires de croisière à dix étages, en passant par le cargo chargé de conteneurs, battant pavillon étranger. Le Musée archéologiqueaa 31 r. Harilaou-Trikoupi - t 210 45 21 598 mar.-sam. 8h30-15h - 3€ (gratuit pour les étudiants) - 20mn à pied depuis le métro, puis prenez le quai Miaoulis sur votre AU PAYS DES ARMATEURS GRECS Lorsque, venus d’Athènes, les étrangers arrivent par le métro au port du Pirée, leurs regards sont immédiatement attirés par la blancheur des gigantesques bateaux qui sont à quai. Le très grand nombre de ces navires donne alors la mesure de l’importance que la navigation occupe en Grèce. Devant une telle profusion, les étrangers se remémorent généralement les figures légendaires des fameux « armateurs grecs », dont les richissimes Aristote Onassis et son rival Stavros Niarchos. Il faut préciser que durant les années 1960, ces deux personnages avaient largement alimenté la presse à scandale avec les péripéties de leurs vies tumultueuses. Aujourd’hui, loin de la mouvance de ces anciens membres de la « jet set », les nouveaux armateurs préfèrent œuvrer dans l’ombre. Tous ne sont pas richissimes et, qu’ils possèdent un modeste bateau de transport, ou bien quelque part dans le monde une flotte de cargos, ils contribuent à faire de la marine marchande de ce petit pays l’une des plus puissantes du monde. C’est ainsi que l’on peut croiser des marins grecs sur toutes les mers du globe. Au Pirée, et surtout dans les îles, vous aurez sûrement l’occasion de rencontrer l’un de ces navigateurs au verbe haut et à la moustache broussailleuse. Si vous êtes chanceux, il se fera un plaisir de vous dresser, avec fierté, la liste de ses escales les plus exotiques : de Singapour à Valparaiso en passant par Yokohama ou Djibouti. Car, sous le soleil grec, le cœur d’un marin au long cours sommeille dans chaque homme. VISITER ATHÈNES > LE PIRÉE gauche en regardant la mer. Avant l’église Agios Nikolaos, prenez à gauche la rue Trikoupi. Le musée n’est plus qu’à 150 m. Trônant tel le maître des lieux, un gigantesque lion assisa accueille les visiteurs. Il provient d’un édifice funéraire du 4e s. av. J.-C., mis au jour dans le quartier voisin de Moschato. Au-delà, les salles présentent une belle série de bas-reliefs et les restes monumentaux d’un mausoléea du 4e s. av. J.-C. À l’étage, vous pouvez admirer une collection de stèles funérairesa 88 représentant d’émouvantes scènes d’adieu entre les vivants et les morts. Les véritables joyaux du musée sont quatre statues de bronzeaaa qui, supposet-on, proviendraient de l’île sacrée de Délos. Deux d’entre elles représentent Artémisa, le bras droit tendu, et la troisième est une Athénaaa, haute de 2,35 m (4e s. av. J.-C.). Quant à la quatrième, il s’agit du fameux Apollon du Piréeaa, pièce maîtresse de ce musée (6e s. av. J.-C.). Il s’agit de la plus ancienne statue grecque en bronze connue à ce jour. VISITER ATHÈNES > CAP SOUNION 89 Cap SounionΜ (Akrotirio Sounio - Ακροτιριο Σούνιο) Son cadre grandiose fait de Sounion l’un des sites les plus impressionnants de Grèce. On s’y représente facilement le dieu des mers Poséidon frappant les rochers de son trident, pour en faire jaillir les eaux d’un océan en furie. ˚ Accès : en voiture le long du golfe Saronique sur 68 km ; en bus : 2h15 depuis Athènes (départ r. Mavromateon à côté du Musée archéologique national, 1 bus chaque 30mn à partir de 6h30, retour jusqu’à 21h30. 2 lignes au choix : l’une par la côte, l’autre à travers l’Attique). Excursions d’un jour organisées par certaines agences. Hors plan. ˚ Conseil : restez jusqu’au soleil couchant, en vous assurant des horaires de retour. Le temple de Poséidon Comptez 1h - t 22920 393 63 - tlj de 9h30 jusqu’au coucher du soleil - 4 €. Perché sur un promontoire à la pointe sud de l’Attique, le temple surplombe l’un des plus beaux sites de Méditerranée. Aussi, même au milieu d’une foule nombreuse, vous n’échapperez pas à la puissance qui se dégage du lieu et rejoindrez les propylées donnant accès à l’aire sacrée. Seules subsistent les traces d’amples escaliers dont les rampes conservent l’empreinte des roues de chars. Enfin voici le temple. Majestueusement dressé sur une haute terrasse, il fut élevé entre 444 et 440 av. J.-C., en même temps que le Parthénon. Quinze de ses 34 colonnes doriques sont encore conservées. Pour mieux résister aux agressions de la mer, elles étaient plus minces que les colonnes classiques, et creusées de 16 arêtes au lieu de 20. De même, les métopes de la frise ne portent pas de traces de sculptures qui, ici, auraient été trop fragiles. Quant au pilier nord, couvert de graffitis, il porte le nom de Byron, gravé par le lord lui-même en 1810. POSÉIDON, UN DIEUX OMBRAGEUX Lors du partage de l’Univers par les fils de Cronos, Poséidon prit possession des eaux et des mouvements de la Terre. C’est donc à ce dernier qu’il faut imputer les séismes qui secouent régulièrement la Grèce, mais aussi les tempêtes, que le dieu déclenche en frappant la mer de son trident. D’humeur farouche, connu pour ses colères irrépressibles, Poséidon était surtout redouté des marins, qui ne manquaient jamais de l’honorer. Aussi, chaque fois qu’ils longeaient la pointe de Sounion, payaient-ils un tribut, priant le dieu des flots de leur accorder une bonne traversée. Temple de Poseïdon. Eurasia Press/Photononstop VISITER ATHÈNES > ÉGINE 91 Éginea (Aigina - Αίγινα) Célébrée depuis l’Antiquité pour son temple d’Aphaïa, l’un des plus beaux du monde hellénique, Égine est une étape incontournable pour les amoureux de l’archéologie. À 35mn en bateau du Pirée, elle est aussi une des banlieues vertes de la capitale où venir respirer, ne serait-ce qu’une journée. ˚ Accès : bateau au départ du Pirée chaque heure à partir de 7h30 (1h30 en ferry, 40mn en hydroglisseur (Aegean Flying Dolphin, t 22970 228 00). Hors plan. ˚ Conseil : allez-y de préférence en semaine pour éviter les foules athéniennes. Égine (ville) La blanche chapelle Agios Nikolaos se dresse à l’entrée du port d’Égine. Le long de la grande promenade du bord de mer, de belles maisons néoclassiquesa rappellent la puissance éphémère de la première capitale de la Grèce. Les toits de tuiles rouges, les murs ocre rehaussés de volets peints et les balcons de fer forgé confèrent à l’ensemble une certaine noblesse. L’intérieur de la ville est souvent encombré de voitures. Cependant prenez le temps d’admirer les monuments de la première république, ainsi que la tour de Marcellus, avec ses allures de fort médiéval restauré, qui abrita durant quelques mois les étatsmajors du nouveau gouvernement. Le temple d’Aphaïaaa (Άφαια) Dans la partie nord-est d’Égine -t 22970 322 52 - 8h15-19h - 4 € (musée inclus). Venez tôt le matin pour échapper à la canicule et aux touristes. Une visite entre 9h et 11h ou 12h et 13h est recommandée pour éviter la foule. Passé Messagros, bourg spécialisé dans les poteries traditionnelles, apparaît à l’horizon la silhouette ocre du temple, fiché telle une vigie au sommet d’une LA PREMIÈRE CAPITALE GRECQUE Après la guerre de libération, Égine devient, le 12 janvier 1828, le siège provisoire du premier gouvernement de la Grèce indépendante. Kapodistria, qui en est le gouverneur, y prête serment et y fait frapper la nouvelle monnaie du jeune État. La ville se couvre alors de bâtiments cossus et ouvre des écoles et des imprimeries, d’où sortiront les premières publications de la Grèce libérée. Le 3 octobre, la capitale est transférée à Nauplie avant d’élire domicile à Athènes, quelques années plus tard. VISITER ATHÈNES > ÉGINE colline noyée dans les pins. La route s’arrête à ses pieds. Construit pour former un « triangle sacré » avec le temple de Poséidon, à ­Sounion, et le Parthénon, le temple d’Aphaïa jouit d’une position dominante et offre une vue ­exceptionnelleaa sur l’île et le golfe ­Saronique. Érigé au début du 5e s. av. J.-C., il fut probablement abandonné quelques dizaines d’années plus tard lorsque les Éginètes furent chassés de l’île par les ­Athéniens. À l’entrée, un panneau montre le sanctuaire tel qu’il se présentait vers 490 av. J.-C. Empruntez l’allée qui monte vers le temple. Passé cinq petites marches et un terre-plein, un escalier marque le début de la voie sacrée qui se prolongeait jusqu’à l’autel. Elle traversait les propylées, entrée monumentale creusée dans le mur de soutènement qui délimitait l’enceinte sacrée. Hors de cette dernière, à droite, quelques maisons réservées aux prêtres s’appuyaient sur ce mur. Exceptionnellement bien conservé, le templeaa érige vers le ciel ses colonnes de calcaire, jadis recouvertes d’un crépi imitant le marbre blanc. Mesurant 32 m sur 16,50 , il avait, au rez-de-chaussée, 6 colonnes en façade et 12 colonnes sur chacun des grands côtés. À l’étage, des colonnades plus modestes supportaient le toit. À droite de l’entrée gisent les vestiges d’un autel rectangulaire, encadré de deux salles d’offrandes. De là, on pénétrait dans le temple par une rampe inclinée. L’organisation interne du bâtiment est d’une grande lisibilité : en haut de la rampe, deux colonnes 92 doriques marquaient l’entrée du vestibule, jalonné sur chacun de ses grands côtés par 5 colonnes. C’est là que trônait la statue de la déesse. Tournez ensuite autour du temple : vous verrez, à droite de l’autel, au-delà d’une des salles d’offrandes, une citerne et, à côté, une colonne tronquée qui supportait une monumentale statue de sphinx. Une fois dans le musée, traversez rapidement la première salle, consacrée à l’histoire des fouilles, pour mieux vous attarder dans les suivantes. Elles présentent des reconstitutions du second temple d’Aphaïa, qui fut brûlé vers 510 av. J.-C. Vous verrez, notamment, une façade polychromea. Vous ne pourrez néanmoins pas admirer la majorité des sculptures. Vendues à Louis II de Bavière, elles sont aujourd’hui exposées à la glyptothèque de Munich. Kolona (Κόλονα) Tlj sf lun. 8h30-15h - 3 €. De retour au port, longez la mer vers la droite. Sur la plage municipale, dont les eaux sont parfois douteuses, vous observerez quelques ruines de môles immergés, vestiges du port antique. Celui-ci communiquait directement avec une cité assez puissante pour être comparée à Troie. Ses vestiges occupent une éminence voisine, noyée sous les pins. Fondée en 3000 av. J.-C., la ville ne fut abandonnée qu’au 9e s. lorsque ses habitants cherchèrent à Paleohora un site moins exposé aux raids des pirates. Ce ne sera qu’au Moyen Âge que la VISITER ATHÈNES > ÉGINE 93 À LA GLOIRE DE L’« INVISIBLE » Version locale d’Athéna, la déesse de la sagesse, Aphaïa (l’« Invisible ») était une nymphe vénérée à Égine. Sa beauté lui avait attiré l’amour de Minos, roi de Crète, à qui elle échappa en se jetant à la mer. Recueillie par un pêcheur d’Égine qui succomba à son tour à son charme, elle se déroba une fois encore en disparaissant dans une forêt. Le sanctuaire qui lui est consacré fut érigé au 7e s. av. J.-C. à l’emplacement d’un ancien lieu de culte dédié à une déesse préhistorique. Deux bâtiments religieux, dont il ne reste que quelques vestiges (le second fut détruit par le feu), précédèrent le temple actuel, élevé entre la fin du 6e s. et le début du 5e s. av. J.-C. cité recevra des Vénitiens le nom de Kolona, en raison, semble-t-il de l’unique colonne encore debout de son temple. En raison des fouilles en cours, il est possible que la visite ne respecte pas la chronologie. Vous découvrirez alors de manière aléatoire les traces des onze strates différentes de la cité. De nos jours, leurs vestiges apparaissent, comme s’ils avaient été enchevêtrés par l’oeuvre du temps. À droite du premier escalier, vous repérerez, derrière des fondations d’habitations, un énorme mur de protectiona élevé au 3e s. av. J.-C., qui descendait jusqu’au port. Le sanctuaire d’Apollon (Aπόλλωνoσ) Tlj sf lun. 8h30-15h - 3 €. Dominant le site de Kolona, ce temple comptait alors 30 colonnes doriques. Sous l’effet de l’érosion, l’unique rescapée semble avoir été taillée en pointe de crayon. Contemporain du temple d’Aphaïa (6e s. av. J.-C.), il fut construit par les mêmes artisans. À l’ouest, côté mer, gisent les murs arasés de deux petits ­temples dédiés à Artémis et à ­Dionysos, ainsi que ceux d’une tholos. Enfin, du grand théâtre que l’historien Pausanias comparait au théâtre d’Épidaure, il ne reste plus rien. De nos jours, un musée se trouve à son emplacement. Conçu comme une villa antique, avec un atrium encadré d’un portique distribuant chaque salle, ce musée archéologique conserve les objets trouvés sur l’île. Dans le hall, une maquette reconstitue une des maisons de Kolona en 3000 av. J.-C., dont les deux niveaux témoignent d’une haute technologie. Dans le patio s’alignent des stèles funéraires, tandis que la première salle, à droite, expose les sculpturesaa d’un des frontons du temple d’Aphaïa, figurant le combat des Amazones. Attardez-vous aussi devant la vitrine du fond, à gauche : belles poteries à figures noires (10e -8e s. av. J.-C.). Le reste du musée réunit des objets allant du néolithique à la période romaine : des statues archaïques, un sphinxa en marbre (5e s.), des bas-reliefs funéraires, ainsi qu’une belle collection de poteries d’époque géométriqueaa. La ville d’Egine. F. Guiziou / hemis.fr VISITER ATHÈNES > HYDRA 95 Hydraaa (Idra - Ύδρα) La baie d’Hydra ressemble à un théâtre géant dont la scène serait le petit port et dont les gradins seraient les collines couvertes d’habitations en escalier. Chaque maison de pêcheurs, blanche ou colorée, chaque demeure patricienne à l’austère façade grise est l’élément d’un décor merveilleux. Ici, ânes et mulets remplacent les véhicules à moteur, interdits sur l’île, tandis que les yachts de la «jet-set» ont pris la place des anciens navires marchands. ˚ Accès : en bateau, depuis le quai E9 du port du Pirée nombreux hydroglisseurs à partir de 8h, 1h40 de trajet (Hellenic Seaways, t 21041 990 00, www.hellenicseaways.gr). Hors plan. ˚ Conseil : une excursion d’une journée vous donnera un bel aperçu. Cependant assurez-vous de l’horaire de retour du dernier bateau. En longeant les rives pelées de cette île large de 4 à 5 km sur 18 de long, vous aurez peine à croire qu’elle fut jadis bien pourvue en sources au point de mériter le nom d’Hydreia, « riche en eau ». Jamais cultivée, soumise aux incendies, Hydra n’est plus qu’une longue bande de terre aride et montagneuse. Hydra (ville)aa Débutez votre promenade en faisant le tour du port d’est en ouest et comptez 2h . Pour le panorama sur la ville et son anse, rendez-vous au bout du quai des ferrys, où trône la statue du héros de la guerre d’Indépendance grecque Miaoulis, dont la famille était originaire d’Hydra. Au milieu des maisons qui descendent vers le port, repérez les hautes silhouettes des archontika (voir encadré ci-contre), quelques moulins et, au centre, la jolie tour d’horloge du monastère de l’Assomption. Le musée des Archivesa En longeant le port - tlj sf lun. 9h-16h30 (19h30-21h30 en juil.-août) - 3 €. Ce musée retrace le passé maritime de l’île. Au rez-de-chaussée, une salle est consacrée à l’histoire des phares. Le 1-étage est entièrement dédié à Hydra et à la mémoire de ses capitaines. Au milieu d’une collection de portraits, de cartes marines, d’appareils de navigation et de figures de proue de navires, repose une urne funéraire contenant le cœur de Miaoulis. Le monastère de l’Assomption ­ onstruit en 1643, il fut rénové dans C la deuxième moitié du 18e s. après un tremblement de terre. Baignées de la blancheur du marbre, ses deux cours, où trônent des bustes de capitaines et un monument aux morts, sont un havre de paix. Dans la basilique coiffée d’une VISITER ATHÈNES > HYDRA coupole, admirez l’impressionnante ­iconostasea de marbre et une icône doréea du martyr Constantin l’Hydriote. Remarquez aussi les lustres décorés d’ex-voto figurant des navires. En sortant, une loggia accessible par un escalier mène à un petit musée byzantin (tlj sf lun. 10h-17h - 2 €) présentant des objets liturgiques : calices, crucifix, icônes ou étoles. De part et d’autre du monastère, trois rues piétonnes s’enfoncent dans la ville. Le quartier de Kiafaaaa Au-dessus de l’hôpital, où se rassemblent les premières maisons d’Hydra. Cet endroit, le plus attachant de la cité, cache un enchevêtrement de ruelles minuscules et de passages couverts, où se réfugiaient les habitants lors des attaques de pirates. Dans cet univers silencieux, les façades néoclassiques de maisons bourgeoisesa, restaurées au 19e s. après un tremblement de terre, mêlent leurs murs blancs ou colorés en un jeu chatoyant auquel répondent le vert céladon, le gris clair ou le bleu des portes et des fenêtres. 96 Petit tour dans l’île Moins de 2h pour de courtes promenades. Privilégiez la côte qui s’étend de part et d’autre de la ville. Pour explorer l’intérieur, louez un âne ou partez à pied tôt le matin, avec des vivres. Au nord-est Contournez la statue de Miaoulis qui ferme le port à l’est, et suivez la route littorale, ponctuée de maisons cossues. Mandraki, à 20mn de marche du centre-ville, possède la seule vraie plage : celle de l’hôtel Miramare (accessible à tous). Si les paysages âpres et dénudés ne vous rebutent pas, empruntez ensuite un chemin à droite pour grimper jusqu’au monastère Agia Matrona (45mn de marche), perdu dans les collines. Bien au-delà, vous atteindrez le monastère de Zourvasa (16e s.), le plus oriental de l’île (3h à pied depuis ­Mandraki ; en bateau, faites-vous débarquer en bas de la colline Zourvas puis marchez 15mn). Profitez de la vuea sur l’île. Des religieuses y vendent leurs travaux : rideaux, nappes, tapis. PUISSANTES « ARCHONTIKA » Construites en majorité à la fin du 18e s., les maisons de maître, ou archontika, des armateurs témoignent encore de l’ombrageuse puissance de leurs propriétaires. Leurs hauts murs de pierres grises, mesurant jusqu’à 1,30 m d’épaisseur et percés d’étroites fenêtres grillagées leur confèrent des allures de forteresse qui imposent le respect. À l’intérieur, en revanche, tout respirait l’opulence. S’y cachaient des jardins plantés de fleurs rares importées d­ ’Occident, des loggias inspirées par l’architecture génoise, de vastes pièces aux sols en marbre et aux plafonds peints, décorées de meubles et de tableaux rapportés par les armateurs à chacun de leurs voyages. VISITER ATHÈNES > HYDRA 97 HISTOIRE Hydra ne fut longtemps qu’une escale pour les pirates. Cependant au 15e s. , l’arrivée de réfugiés albanophones, fuyant le ­Péloponnèse et les persécutions ottomanes, changea son destin. La terre n’ayant rien à offrir, c’est de la mer que ces habiles marins tirèrent leurs ressources grâce à la construction navale. Après avoir obtenu des Turcs la liberté de naviguer sur toutes les mers, ils amassèrent de colossales fortunes grâce au commerce international, jusqu’en Amérique. Très entreprenants, ils ravitaillèrent, à prix d’or, la France napoléonienne isolée par le blocus anglais, et s’adonnèrent, à l’occasion, à la contrebande et à la piraterie. Au 19e s., la puissance de ces armateurs hors pair était telle qu’Hydra, qui abritait la première école de marine marchande d’Europe, fut surnommée la « Petite Angleterre ». Au sud-ouest Le centre de l’île D’Hydra, dépassez le phare à l’ouest du port et longez la mer par un chemin piéton. En 1h30 vous arriverez à Molos. Il vous est également possible de venir à Molos en caïque (embarcation légère du Moyen-Orient). À quelques minutes du centre, des pontons en béton permettent aux baigneurs de plonger dans les eaux profondes de ­S pilias. Pour trouver une première plage de graviers, il faut traverser le hameau de Kamini, petit port de pêche aux allures nonchalantes (20mn de marche). Plus loin, vous arrivez à Vlichos, autre port solitaire dont la plage aux teintes rougeâtres offre un curieux contraste avec la blancheur des maisons. S’ouvre ensuite la grande baie de Molos, où mouillent des bateaux de plaisance. De là, dans une large vallée boisée de pins, montez vers le hameau d’Episkopi, où furent découverts des vestiges d’habitat mycénien. D’Hydra, par la rue A-Miaoulis (à gauche du monastère), on accède au sommet de la colline qui domine la ville. La vuea sur la rade est particulièrement belle le soir. En continuant à pied ou à dos d’âne, vous parviendrez au monastère Profitis Ilias (ouvert du lever au coucher du soleil ; visite recommandée en matinée pour ne pas déranger), caché dans une pinède à 500 m d’altitude. Vous visiterez la cellule de Kolokotronis, un héros de la guerre de libération qui fut emprisonné ici durant quelques mois en 1825. De là, rendez-vous au monastère Agia Evpraxia, où les religieuses travaillent la soie. Vous pouvez aussi monter jusqu’au sommet du mont Éros, pour apprécier un merveilleux panoramaaa : le golfe Saronique d’un côté, la mer de Mirto de l’autre, et, à vos pieds, la nature rocailleuse d’Hydra, parsemée de quelques hameaux abandonnés. F. Guiziou / hemis.fr Ruelle de la ville d’Hydra. R. Mattes / hemis.fr Icône de St-Georges, 14e s. (musée Byzantin). 100 Pour en savoir plus Les dates clés P101 Une cité plusieurs fois millénaire P102 Les dieux de l’Olympe P104 Les grands cycles légendaires P106 Le théâtre grec P108 La Grèce byzantine P109 Urbanisme et architecture Gastronomie Mode et design P111 P113 P115 Crise politique et financière P116 Glossaire P117 POUR EN SAVOIR PLUS > LES DATES CLÉS Les dates clés AVANT J.-C. 3200-1900 – Civilisation cycladique. 2700-1200 – Civilisation minoenne en Crète. 1600-1100 – Période mycénienne. Env. 900 – Fondation de Sparte. 776 – Création des Jeux olympiques. 594 – Solon devient archonte d’Athènes. 490 – Victoire de Marathon. Début de la construction d’un temple dédié à Athéna, le pré-Parthénon. 480 – Fin de la deuxième guerre médique. 480-479 – Batailles des Thermopyles, de Salamine et de Platée. 449 – Arrivée de Périclès à la tête de l’État athénien. Début d’un « âge d’or ». 447-438 – Construction du Parthénon. 431-404 – Guerre du Péloponnèse. 429 – Mort de Périclès. 424-418 – Construction du temple d’Athéna Niké. 420-418 – Construction de l’Érechtéion. 334-323 – Alexandre le Grand construit son empire. 197 – Bataille des Cynoscéphales. Les Romains s’emparent de la Grèce. 86 – Sac de la ville par les Romains. APRÈS J.-C. 27 av. J.-C.-395 apr. J.-C. – La Grèce devient la province romaine d’Achaïe et demeure sous domination de Rome. 330 – Constantinople devient la capitale de l’Empire romain d’Orient. 395-1453 – Empire byzantin (T p. 109). 101 476 – Fin de l’Empire romain d’Occident. 5e siècle – Transformation des édifices païens en basiliques chrétiennes. 1204 – Prise de Constantinople par les croisés. Mise en place d’un duché d’Athènes. 1204-1311 – Occupation des croisés. 1311-1387 – Occupation des ­Catalans. 1387-1453 – Occupation des Florentins puis des Vénitiens. 1402 – La ville basse est dotée d’un mur d’enceinte, le mur de Valérien. 1458 – Prise d’Athènes par les Ottomans. 1453-1830 – Occupation des Ottomans. 1487 – Le Parthénon est bombardé lors du siège de la ville par les Vénitiens. 1821 – Début de la guerre d’Indépendance. 1830 – Traité de Londres reconnaissant l’indépendance de la Grèce. 1834 – Athènes devient capitale du jeune Royaume hellénique. 1922 – Guerre contre la Turquie et chute de Smyrne. 1923 – De nombreux Grecs d’Asie mineure émigrent vers Athènes. 1941-1944 – Occupation allemande. 1946-1949 – Guerre civile en Grèce. 1973 – Proclamation de la République. 1981 – Adhésion de la Grèce à la CEE. 2001 – Adoption de l’euro. 2004 – Jeux olympiques d’Athènes. 2007 – Une terrible vague d’incendies touche la Grèce jusqu’aux portes d’Athènes. Janvier 2010 – La Grèce traverse une crise de la dette publique (T p. 116). POUR EN SAVOIR PLUS > UNE CITÉ PLUSIEURS FOIS MILLÉNAIRE 102 Une cité plusieurs fois millénaire Selon la légende, la ville doit son nom à la déesse Athéna qui en porta la tutelle à l’issue d’une dispute avec Poséidon. La cité se développa au 2e millénaire, lorsque les Ioniens, peuple indo-européen, commencèrent à étendre leur influence dans toute l’Attique en s’imposant durant la période mycénienne (1600-1150 av. J.-C.). Solidement fortifiée, la cité se range aux côtés de Mycènes et de Tirynthe (cités préhelléniques du Péloponnèse). Une lente ascension Cependant au 11e s. av. J.-C., minée par l’effondrement du monde mycénien, la monarchie fait place au gouvernement aristocratique des chefs des quatre grandes tribus de la région. La nouvelle Attique est alors un territoire féodal dont le caractère seigneurial évolue au profit de nouvelles élites issues du négoce. Commence ainsi le véritable essor d’Athènes dont les ambitions commerciales et politiques se tournent alors vers l’ensemble de la mer Égée. Le siècle de Périclès Le 5e s. av. J.-C. est jalonné de conquêtes, tant politiques qu’artistiques et intellectuelles, imposant Athènes comme foyer d’une civilisation. En 508 av. J.-C., à l’issue d’une révolution, la cité adopte un régime démocratique. Ses institutions sont mises en place par un éminent stratège nommé Périclès,­ qui sera réélu chaque année pendant trente ans (460-430 av. J.-C.) et qui saura s’entourer des plus grands artistes et savants de son temps. Cet âge d’or passera à la postérité sous le nom de «siècle de Périclès». À cette même époque, la lutte victorieuse contre des envahisseurs perses (490-479 av. J.-C.) conduit ­Athènes à se placer à la tête de la ­fédération de Délos qui rassemble les cités des îles Egéennes et des côtes d’Asie mineure dans un dispositif économique et politique moins fédéral qu’impérialiste. Cependant, cet hégémonisme suscite l’hostilité de Sparte, de Corinthe et de l’Eubée, aboutissant à la guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.-C.). La victoire de Sparte amorce le déclin politique d’Athènes. Le cœur de l’hellénisme Toutefois la cité demeure le centre incontesté de la civilisation hellénique. Philippe­ II de Macédoine et surtout Alexandre­ le Grand se feront les vecteurs de cette civilisation jusqu’aux marches de l’Asie. Alexandrie, capitale hellénisée de l’Égypte, rayonnera sur le monde méditerranéen. De façon inattendue, la victoire de Rome sur les Macédoniens ne fera que consolider ce second âge d’or en permettant à Athènes de retrouver son indépendance. Cependant, cet ultime sursaut de prospérité sera brutalement interrompu POUR EN SAVOIR PLUS > UNE CITÉ PLUSIEURS FOIS MILLÉNAIRE en 86 av. J.-C. lorsque Athènes est mise à sac par les Romains. Malgré cette page sombre de l’histoire athénienne, la «paix romaine» assure à la culture grecque une diffusion encore plus grande dans le monde méditerranéen. Athènes devient ainsi une véritable « ville universitaire » où se forme une partie des élites politiques, intellectuelles et artistiques de l’Empire romain. C’est ainsi qu’au tournant de notre ère, la ville compte 300 000 habitants et, qu’en - 53, elle reçoit la visite de saint Paul. Cependant les prêches de l’apôtre devant l’Aréopage ne donnent que peu d’écho au christianisme à Athènes. La fin du rayonnement Les siècles passent. Le déclin du monde romain d’Occident se précise et Athènes connaît, elle aussi, des invasions, notamment celles de barbares germaniques. Parallèlement, les écoles philosophiques ferment au 5e siècle et les édifices religieux, considérés comme païens par la religion chrétienne, sont détruits ou bien transformés en basiliques vouées au nouveau culte. Un terme est mis à plus de dix siècles de rayonnement du monde hellénistique tandis que la renommée de la cité s’estompe progressivement au profit de celle de Constantinople. Bientôt Athènes se réduit à une petite ville de province. Un long sommeil À partir du 13e siècle, elle passe de main en main : les croisés de 1204 à 1311, les ­Catalans de 1311 à 1387, puis les Florentins, avant les Vénitiens de 103 1387 à 1456, et enfin les Ottomans qui s’installent pour quatre siècles (1456-1833). La ville ne compte plus qu’environ 10 000 âmes, en majorité des Grecs et des Albanais. Durant cette période, de nombreux édifices antiques sont reconvertis en carrières de pierres et fournissent en matières premières les fours à chaux. De plus, le Parthénon, qui avait été transformé en poudrière, est bombardé en 1487 par les Vénitiens. Le nouvel éveil d’Athènes Il faudra attendre le déclenchement de la guerre d’Indépendance pour que la cité soit libérée de l’occupation turque en 1821. Cependant, cela n’empêche pas une contre-attaque : en 1826 et 1827, les Turcs assiègent à nouveau l’Acropole qui est occupée une seconde fois, de 1827 à 1833. C’est pour cette raison que la ville est quasiment inhabitée lorsqu’elle est proclamée capitale du royaume de Grèce en 1834, en plein néoclassicisme européen. Ce choix sonne l’heure d’un renouveau et stimule l’imagination des architectes grecs et bavarois chargés de dresser les plans de la future ville où seront édifiées de nombreuses réalisations dans ce nouveau style. À la charnière des 19e et 20e siècles, la cité connaît une croissance très rapide : sa population passe de 110 000 habitants en 1889 à 453 000 en 1928, après l’arrivée massive de réfugiés grecs ayant dû quitter l’Asie mineure suite au traité de Lausanne (1923). Cependant, il faut attendre les années 1960 pour voir les immeubles en béton proliférer et façonner, de leur morne architecture, le visage de l’Athènes actuelle. POUR EN SAVOIR PLUS > LES DIEUX DE L’OLYMPE 104 Les dieux de l’Olympe Les légendes et les récits mettant en scène les dieux et les héros de la mythologie grecque nous semblent familiers, tant ils font partie de notre culture. D’Eschyle à Molière, d’Euripide à Racine, de Virgile à Cocteau, ils ont inspiré les plus grands auteurs. Derrière les péripéties de leurs nombreux personnages, se cache un monde de symboles, reflet fantastique d’événements historiques et de pensées philosophiques. De ce vaste recueil aux contours si mouvants, tentons de tracer quelques grandes lignes, sachant que chaque poète de l’Antiquité a sa propre version des amours de tel dieu ou des tribulations de tel héros. Les divinités préolympiennes Au commencement était le Chaos, bientôt suivi de Gaia (la Terre) puis d’Éros (l’Amour). Seule, Gaia engendra Ouranos (le ciel étoilé), puis les montagnes, les nymphes et la mer inféconde. Régnant sur le monde, Ouranos et Gaia s’unirent pour enfanter la deuxième génération divine, celle des Ouranides. Parmi eux, les douze Titans, six garçons et six filles, puis les trois Cyclopes et enfin les trois Hécatonchires (« qui a cent bras »). Mais Ouranos retint sa progéniture prisonnière dans les profondeurs de la Terre. Cette attitude causa sa perte : ne supportant pas le traitement infligé à ses enfants, Gaia complota avec Cronos, le dernier-né des Titans. Aidé de ses frères et sœurs qui maîtrisèrent leur père, le jeune Titan lui coupa les testicules. Du sperme coula alors sur Gaia qui enfanta ainsi les Érinyes, déesses de la vengeance, les Géants et les Nymphes des frênes. Pour certains auteurs, Aphrodite, la déesse de l’amour, naquit aussi de ce sperme mêlé à de l’écume de mer. Cronos régna dès lors à la place de son père et épousa sa sœur Rhea avec qui il projeta d’assurer sa descendance. Mais quand une terrible prédiction l’informa qu’il serait un jour détrôné par l’un de ses enfants, il n’hésita pas à les avaler dès leur naissance. Cependant le dernier, Zeus, échappa à ce triste sort. Parvenu à l’âge adulte, il libéra du ventre de leur père ses frères et sœurs et, du haut de l’Olympe, engagea avec eux la lutte contre Cronos et les Titans. Cette guerre des Titans dura dix ans jusqu’à la victoire finale des Olympiens. La naissance des hommes Selon Hésiode, les premiers hommes – uniquement des mâles – auraient été directement engendrés par Gaia. Ils vivaient heureux auprès des dieux, ne craignant pas la mort, qui les surprenait au cours de leur sommeil. Cette belle harmonie fut troublée par Prométhée, descendant d’un Titan, qui, lors d’un banquet, chercha à favoriser les hommes aux dépens des dieux pour POUR EN SAVOIR PLUS > LES DIEUX DE L’OLYMPE le partage d’un bœuf. Irrité, Zeus décida de retirer le feu aux hommes, qui fut rendu par Prométhée. Zeus créa alors la femme. Des dieux de l’Olympe Confortablement installés dans les brumes de l’Olympe, les principales divinités ont pour habitude de se réunir lors d’un « Conseil des Grands Dieux ». Plutôt sympathiques, ces dieux aiment à savourer les plaisirs de la vie. Leurs amours et leurs intigues les rendent d’ailleurs très humains. Composé de douze membres, qui varient selon les époques et les auteurs, le conseil a pour représentants constants Zeus ainsi que ses cinq frères et sœurs. Celui-ci reçut, de l’Olympe, le ciel. Véritable maître de l’Univers, il protège les familles comme les cités, et fait régner la justice et l’équité. Il est souvent représenté trônant au sommet de l’Olympe, doté d’une généreuse barbe, un sceptre dans une main et le foudre dans l’autre. Zeus affiche un penchant immodéré pour les femmes. Aussi multiplie-t-il les aventures avec des déesses et des mortelles, qui lui vaudront une nombreuse progéniture divine. Poséidon, son frère, règne sur les mers. C’est dans les profondeurs marines que se cache son palais, qu’il quitte de temps 105 à autre sur un char somptueux, son trident à la main. Hadès, le second frère de Zeus, obtint le monde souterrain et le royaume des morts. Quant à Hestia, déesse du foyer, elle est l’aînée des trois sœurs de Zeus. Restée vierge, elle ne quitte jamais l’Olympe. Sa sœur, Déméter, qui eut une liaison avec Zeus, est la déesse de la terre cultivée et des céréales. Hera, tout en étant la troisème sœur de Zeus, est aussi son épouse légitime. Elle est la protectrice de la fidélité conjugale et une déesse de la végétation. Huit autres dieux et déesses, tous enfants de Zeus, s’imposent par leurs pouvoirs et peuvent prétendre appartenir au « Conseil des Grands Dieux ». Il s’agit d’Apollon, d’Héphaïstos, d’Arès, d’Athéna, de la terrible Méduse, qui statufie toute personne croisant son regard, d’Artémis, d’Adonis, et enfin de la déesse de l’amour et de la beauté, la belle Aphrodite qui, aujourd’hui encore, fait rêver certains de nos contemporains. Quant au dieu de la vigne et de l’ivresse, Dionysos, il partit à la conquête de l’Orient sur un char tiré par des panthères, le verre de vin à la main, accompagné de créatures en transe, dont les bacchantes et les satyres. POUR EN SAVOIR PLUS > LES GRANDS CYCLES LÉGENDAIRES 106 Les grands cycles légendaires À côté des mythes, des cycles de légendes mettent en scène héros, monstres fabuleux et dieux. Généralement, leur unité narrative tourne autour d’un personnage ou bien d’une lignée. Ces légendes sont parvenues jusqu’à nous par un vaste ensemble de textes dont les plus anciens sont les épopées d’Homère et les poèmes d’Hésiode. Elles se retrouvent aussi dans des arts picturaux comme la céramique. Les aventures d’Héraclès Fils de Zeus et de la mortelle Alcmène, le héros Héraclès, doué d’une force extraordinaire, multiplie les actions d’éclat aussi bien que les conquêtes amoureuses. Harcelé par Hera, la femme légitime de Zeus, il est pris d’un accès de folie et tue ses propres enfants. En expiation de ce meurtre, il reçoit l’ordre d’accomplir douze travaux, des exploits complétés par d’autres travaux mineurs. Il succombe victime d’un empoisonnement prémédité par ses ennemis. Mais, accueilli par les dieux dans l’Olympe, il reçoit l’immortalité. La quête de la Toison d’or À la mort de son père, le jeune Jason se voit subtiliser le trône par son oncle Pélias. Celui-ci n’acceptera de le lui rendre qu’à la condition qu’il lui rapporte la Toison d’or, une peau de bélier couverte d’or, gardée en Colchide (mer Noire) par le roi Aiétès, exploit que Pélias croit irréalisable. Loin de se décourager, Jason embarqua à bord de l’Argo, un puissant navire construit par Argos, un homme doté de cent yeux. Accompagné de cinquante Argonautes – parmi lesquels Héraclès, les jumeaux Castor et Pollux et le musicien Orphée –, il affronte diverses épreuves tout au long de son périple. Outre les précieux pouvoirs de ses compagnons, il reçoit l’aide de la propre fille d’Aiétès, la belle Médée, dont il tombe amoureux au point de l’épouser. Bien lui en prend car c’est grâce aux pouvoirs magiques de cette dernière que Jason parvient à s’emparer de la précieuse toison. Thésée et le Minotaure Héros athénien entre tous, Thésée, fils du roi d’Athènes Égée, accomplit des exploits semblables à ceux de son contemporain Héraclès. Parmi ses hauts faits, il en est un particulièrement célèbre : son combat contre le Minotaure. Né de l’accouplement d’un taureau et de Pasiphaé, la femme du roi de Crète Minos, ce monstre est mi-homme, mi-taureau. Il vit dans un labyrinthe conçu par l’architecte Dédale. POUR EN SAVOIR PLUS > LES GRANDS CYCLES LÉGENDAIRES Tous les neuf ans, Minos exige qu’Athènes livre en pâture au Minotaure sept jeunes hommes et sept jeunes filles. Thésée se porte volontaire. Il parvient à tuer la bête et, grâce à une pelote de fil donnée par Ariane, la fille de Minos, il sort du labyrinthe et embarque pour Athènes. Hélas, il oublie de hisser des voiles blanches en signe de victoire. Croyant son fils mort, Égée se jette de chagrin du haut de l’Acropole. Les légendes thébaines Ce cycle retrace l’histoire des origines de la ville de Thèbes, que le roi Cadmos fonda là même où, conformément aux indications d’Apollon, une génisse s’était arrêtée d’épuisement. Après un long règne, le vieux Cadmos transmet son trône à son descendant Laïos et à son épouse Jocaste. Avec eux commence l’un des épisodes les plus fameux des légendes thébaines, celui de leur fils Œdipe. Abandonné à sa naissance, le jeune homme accomplit sans le savoir, à l’âge adulte, la terrible prédiction de l’oracle de Delphes : tuer son père et épouser sa mère. C’est au cours de cet épisode qu’il débarrasse la cité du Sphinx, milion, mi-femme, qui avait l’habitude de dévorer les passants qui ne pouvaient répondre à ses énigmes. Ce cycle thébain se poursuit avec la fin tragique de la fille d’Œdipe, Antigone, qui sera emmurée vivante pour s’être opposée au roi de Thèbes, Créon. 107 La guerre de Troie Rendue célèbre par Homère, la guerre de Troie mêle le mythe à l’Histoire : Hera, Athéna et Aphrodite se réunissent sur le mont Ida pour faire le « concours de la plus belle déesse ». Le prix, une pomme d’or, doit être remis à la lauréate par le beau Pâris, fils du roi de Troie Priam. Or la belle Aphrodite achète la réponse du jeune homme en lui promettant l’amour de la plus belle des femmes, Hélène, épouse du roi de Sparte Ménélas. Pâris est dupe. Il enlève Hélène et l’emmène à Troie, provoquant la célèbre guerre de Troie.D’un côté les Achéens conduits par Agamemnon, roi de Mycènes et frère de Ménélas ; de l’autre les Troyens aidés par Énée, fils d’Aphrodite. Un siège de neuf ans s’achève avec l’épisode du cheval de Troie lorsque Agamemnon et ses hommes se cachent dans un superbe cheval de bois pour faire tomber Troie. Le retour d’Ulysse De retour de la guerre de Troie, Ulysse vogue vers son royaume, l’île d’Ithaque. Durant ce périple, il doit affronter mille dangers, dont celui des Sirènes au chant ensorcelant. Il parvient enfin à Ithaque après vingt ans d’absence et sa femme, la fidèle Pénélope, le reconnaît grâce au fait qu’il est le seul à savoir comment bander son arc pour transpercer d’une seule flèche douze haches alignées. POUR EN SAVOIR PLUS > LE THÉÂTRE GREC 108 Le théâtre grec Probablement issu de formes de spectacles pratiquées par les Minoens (2700-1200 av. J.-C.), le théâtre de l’Antiquité grecque atteignit son apogée à Athènes au 5e siècle avant notre ère. D’abord destinés à accueillir des cérémonies vouées au dieu du vin et des arts, Dionysos, les premiers théâtres grecs consistent à l’origine en de simples esplanades de terre battue, entourées de gradins de bois (le mot grec theatro signifie « endroit où l’on regarde »). Au centre de cette aire, trône un autel consacré à la divinité, autour duquel évolue le chœur. De très grands festivals Très vite, cependant, le théâtre déborde cet aspect strictement religieux pour devenir, au 5e siècle av. J.-C., le cadre où se déroulent des concours littéraires, des « tragédies » qui connaissent alors un vif succès. À cette époque, les trois principaux festivals de théâtre sont les « Dionysies champêtres », qui ont lieu de décembre à janvier, puis les « Lénéennes », de janvier à février et ensuite les « Grandes Dionysies », de mars à avril. Ces festivals donnent lieu à des concours en tétralogies. Cela signifie que trois tragédies, ainsi qu’un drame satyrique, y sont présentés au public. L’ouverture de telles festivités s’accompagne de grandes cérémonies et de processions en l’honneur de Dionysos. À l’issue de chacun de ces festivals, un jury délibère pour désigner l’auteur de la meilleure pièce. Celui-ci reçoit alors un bouc en récompense. C’est ainsi que les Grandes Dionysies d’Athènes peuvent durer de cinq à dix jours. Cependant, malgré leur importance, ces spectacles se déroulent dans des théâtres de bois. En effet, ce n’est qu’au siècle suivant qu’apparaissent les premiers ouvrages de pierre, dont le célèbre théâtre d’Épidaure, un modèle du genre. Désormais, les gradins s’inscrivent dans une conque semi-circulaire (cavea) édifiée à flanc de colline, tandis que, dans l’orchestra, l’autel est déplacé pour ne pas gêner le chœur. Le théâtre est alors organisé de manière à instaurer une communication avec les dieux. Les acteurs, qui portent des cothurnes (chaussures lacées) et de grands masques, peuvent dépasser deux mètres vingt. Les masques modifient leurs voix, les rendant profondes et presque inhumaines. Au fil de l’évolution de la dramaturgie, le chœur sera placé de façon à répondre aux acteurs. La naissance de la scène La scène, simple structure de bois, puis plus tard de pierre, tient lieu de coulisses et de décor. Il lui sera adjoint le proskenion, une estrade étroite et longue, tandis que la skéné est une bâtisse faisant office de coulisses pour les acteurs. C’est ainsi que se mettent en place des dispositifs dont a hérité le théâtre moderne tel que nous le connaissons aujourd’hui (T Glossaire p. 117). POUR EN SAVOIR PLUS > LA GRÈCE BYZANTINE (395-1453) 109 La Grèce byzantine (395-1453) À partir du 3e siècle de notre ère, l’Empire romain subit des vagues successives d’invasions barbares, qui vont avoir raison de son unité. C’est ainsi qu’en l’an 325, pour surveiller les marches de l’Empire, l’empereur romain Constantin donne l’ordre de construire sur les murs de l’ancienne Byzance une ville nouvelle à laquelle il donne son nom, Constantinopolis, et qu’il proclame sa capitale en 330. Cependant l’éclatement de l’empire devient effectif en 395 et son territoire est scindé en deux. À l’ouest, l’ancien Empire romain d’Occident, envahi et déchu, finit par se morceler en royaumes barbares. À l’est, la partie de l’empire comprend alors la Grèce, les Balkans, l’Asie mineure, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie du Nord et enfin l’Égypte. Cet immense territoire devient alors l’Empire romain d’Orient. Les dieux grecs à l’index À l’inverse de Rome, la Grèce voit progressivement s’estomper la menace des invasions barbares. Seul le terrible tremblement de terre du 21 juillet 365 vient troubler une période de paix relative, de plus d’un siècle. C’est au cours de ce 4e siècle que le christianisme devient religion d’État. Les cultes de la Grèce antique, désormais considérés comme « païens », sont bientôt interdits, tandis que sont supprimés les Jeux olympiques. Pourtant, les anciennes religions demeurent très vivaces. Il se peut d’ailleurs que cette résistance au christianisme d’État ne soit pas étrangère à la passivité des troupes lorsque les Wisigoths déferlent, en 395. L’autre Empire romain Cependant Byzance se constitue en un puissant et brillant empire qui se veut le prolongement de l’Empire romain alors que celui d’Occident a déjà cessé d’exister. Cet Empire byzantin durera onze siècles. Des siècles de pourpre et d’or tournent autour d’une cour raffinée dans une cité cosmopolite, dotée de somptueux édifices comme la majestueuse basilique Sainte-Sophie. Puissant, cet empire doit recourir à la force pour faire respecter son autorité face à de multiples menaces : celles des Bulgares, des Arabes et des Normands. L’Empire byzantin parvient cependant à résister à tous ces périls. Paradoxe de l’Histoire, il ne tombera que face à ses alliés, ceux-là même qui, venus d’Occident, devaient lui prêter mainforte contre la menace ottomane ! En 1095, à l’appel du pape français Urbain II, un formidable élan spirituel et militaire pousse la chrétienté occidentale vers Jérusalem, aux mains des musulmans depuis le 7e siècle. Les empereurs byzantins avaient réclamé cette intervention, afin de pouvoir bénéficier POUR EN SAVOIR PLUS > LA GRÈCE BYZANTINE (395-1453) d’une réserve d’hommes placés sous leur autorité pour reconquérir des territoires et des lieux saints qui leur appartenaient historiquement. Cependant, négligeant ses engagements, la noblesse d’Europe, qui part en croisade, va conserver les terres conquises pour les organiser selon son modèle féodal. C’est ainsi que des États latins fleurissent en Orient, dont le royaume de Jérusalem. Par ailleurs, la présence toujours plus importante à Constantinople de marchands latins, en particulier vénitiens, attise les rancunes qui mènent à des massacres en 1182. La trahison des croisés Si les trois premières croisades n’avaient eu que peu d’influence sur la Grèce, la quatrième (1202-1204) lui sera funeste, en précipitant la chute de l’Empire byzantin. En effet, au lieu de naviguer vers l’Égypte, les croisés, qui ont contracté de fortes dettes à Venise, décident de s’allier aux Vénitiens pour donner l’assaut à Constantinople. Ils l’anéantissent en 1204 et, sur ses ruines, créent un nouvel Empire latin. À dire vrai, cet Empire latin de Constantinople fait bien pâle figure. L’unité, qui avait fait la force de l’Empire byzantin, ne résiste pas aux appétits divergents des chevaliers croisés. Les Vénitiens s’attribuent la moitié de la 110 capitale, la plupart des îles Egéennes et un grand nombre de places fortes en Grèce continentale pour se concentrer sur le commerce maritime. Les principaux chefs de la croisade se constituent des fiefs, dans la plus pure tradition féodale, créant, entre autres, le puissant duché d’Athènes. La présence franque se concentre alors dans la principauté de Morée, où se tient une cour brillante, alimentée par l’arrivée régulière de chevaliers venus de France. C’est durant cette période que de nombreuses citadelles sont construites. Les Byzantins parviennent à reprendre Constantinople en 1261 mais ne retrouvent leur suprématie sur la Grèce qu’en 1428. L’empire reconstitué n’est plus que l’ombre de lui-même. Après une incursion serbe, il subit les attaques répétées des Turcs. Fin d’un empire Le 29 mai 1453, Constantinople est conquise par le sultan Mehmet II (1451-1481). Rhodes et le Dodécanèse sont conquis en 1522, Chios en 1566 et Chypre en 1571. L’Empire romain d’Orient a cessé d’exister. Commence alors une nouvelle page de l’Histoire, celle du puissant Empire ottoman et de sa capitale Istanbul, ancienne Constantinople et ancienne Byzance. POUR EN SAVOIR PLUS > URBANISME ET ARCHITECTURE 111 Urbanisme et architecture Mère de la civilisation européenne, la Grèce est forte d’un patrimoine architectural inestimable. Au tournant du 19e siècle, celui-ci avait inspiré en Europe le phénomène du néoclassicisme et, trois siècles plus tôt, celui de la Renaissance. D’ailleurs, durant l’Antiquité, le monde romain lui-même était déjà fasciné par la Grèce. Et, aujourd’hui encore, l’architecture grecque exerce son influence jusque dans les plus lointaines capitales. Le risque de décevoir Par la richesse de son histoire et par la silhouette universellement connue du Parthénon, Athènes alimente bien des rêves. Tant et si bien que le visiteur, fraîchement débarqué, risque de subir un choc devant des kilomètres d’avenues trépidantes où s’alignent des immeubles sans grâce, aux balcons de ciment à la peinture écaillée. Oui, Athènes pourrait vous décevoir tant l’anarchie de son urbanisme fait la part belle au béton ! Pourtant, rapidement, vous vous rendrez compte que l’empreinte de sa grandeur passée demeure profondément inscrite sur son sol, dans ses rues et, peut-être même, jusque dans l’esprit de ses habitants. Pour comprendre la ville actuelle, il faut d’abord revenir en 1834 lorsque Athènes devient capitale du jeune Royaume hellénique après un long sommeil de plusieurs siècles (T p. 103). À cette époque, en Europe, l’heure est au néoclacissisme. L’ancienne cité antique est donc un terrain de choix pour les architectes grecs et bavarois chargés de sa construction. Hélas l’occasion sera en partie manquée car la cité se développe sans cohésion, jusqu’à dévorer son propre espace archéologique autour de l’Acropole. À défaut de véritable plan d’urbanisme, cette période laisse néanmoins de majestueuses réalisations néoclassiques. Puis, au 20e siècle, les années 1960 voient naître un nouveau type d’habitation, construit à la va-vite sous l’effet de la pression démographique. Le phénomène est d’autant plus important qu’à cette époque une loi invite quiconque possède une maison ou un terrain à le céder à un entrepreneur pour y construire un immeuble en échange d’appartements. Ainsi, les barres d’immeubles grisâtres se propagent un peu partout comme autant de fléaux. La circulation de l’air n’étant pas prise en compte, certains espaces deviennent de véritables fours lors des canicules. De telles initiatives anarchiques détruisent ainsi des quartiers historiques sans aucun égard pour le patrimoine. Heureusement, de nouvelles réglementations favorisent aujourd’hui la restauration de l’habitat traditionnel ou néoclassique. Un charme préservé Que l’on se rassure donc. Ce qui faisait le charme d’Athènes au 19e siècle POUR EN SAVOIR PLUS > URBANISME ET ARCHITECTURE 112 LE COUP DE FOUET DE 2004 L’attribution à la ville d’Athènes de l’organisation des Jeux olympiques de 2004 lui a permis de lancer un ambitieux programme de rénovations et d’aménagements. Les panneaux publicitaires illégaux ont été supprimés dans le centre historique et a été abordé l’épineux problème des embouteillages permanents ainsi que la saturation des axes urbains et des transports. Misant sur la priorité donnée aux transports collectifs, le réseau ferré métropolitain compte désormais 3 lignes souterraines, qui ne cessent d’être prolongées, et une ligne à ciel ouvert desservant l’aéroport Venizélos. La construction de nouveaux équipements sportifs, le réaménagement et l’embellissement des espaces publics ont métamorphosé la capitale grecque. Le centre se présente aujourd’hui sous un jour beaucoup plus aéré et agréable qu’auparavant. Cependant l’aménagement des rues, la présence de grandes enseignes internationales, ainsi que la disparition progressive des échoppes d’artisans ont tendance à estomper une « couleur grecque » qui suscite aujourd’hui des nostalgies. À l’inverse, l’unification des sites archéologiques et leur mise en réseau, au sein d’un large espace vert, permettent de proposer au visiteur un parc archéologique prestigieux. Ainsi, les grandes avenues Dionissiou-Areopagitou et ApostolouPavlou, fermées à la circulation automobile, forment une agréable promenade de plus de 3 km. Faisant le tour de l’Acropole, elles permettent de joindre l’Agora grecque, le quartier de Thissio et le cimetière du Céramique. Désormais, c’est à pied que se découvre le mieux l’Athènes antique. n’a pas totalement disparu. La cité conserve encore bien des fleurons de l’époque à laquelle, après quatre siècles d’occupation ottomane, l’architecture dite «néohellénique» visait à ressusciter l’âge d’or de la Grèce antique. Ce courant se traduit par une floraison de résidences cossues dont les façades reprennent les grandes lignes de l’antique via la Renaissance italienne ou le classicisme français du 17e siècle : au rez-de-chaussée, colonnes doriques et pilastres s’adossent aux murs ou se placent en saillie pour encadrer le porche, tandis que le premier étage s’orne de colonnes ioniques. Un petit ­ alcon vient rehausser la baie centrale, b sous un large toit de tuiles. Les riches armateurs iront même jusqu’à y dresser un petit fronton orné de bas-reliefs ou de chimères. Derrière ces élégantes façades se cachent de vastes pièces, hautes de plafond, au décor de lambris, de peintures et de meubles de style. Cependant cette majestueuse architecture néoclassique ne sert que les grands monuments publics et les demeures bourgeoises. Quant aux petites maisons de torchis chaulés qui subsistent ça et là, elles sont le fait de familles exilées d’Asie mineure en 1922 ou de paysans montés à la ville. POUR EN SAVOIR PLUS > GASTRONOMIE 113 Gastronomie Reflet d’une vieille terre d’échanges, la cuisine grecque porte en elle les influences de nombreux peuples et civilisations. Elle demeure avant tout une cuisine de soleil, chargée du parfum de l’olive, de la résine et du miel. Elle est cependant peu variée et, hormis certains restaurants proposant une cuisine créative, les menus changent peu d’un établissement à l’autre. de vigne farcies (dolmades), pâtés de viande et de riz enveloppés dans une feuille de vigne ou de chou et nappés d’une sauce blanche citronnée, boulettes de viande ou de légumes frites (keftedes). Des grillades sur le pouce La « salade grecque » horiatiki, figurant sur tous les menus, est un plat traditionnel aux ­saveurs authentiques qui rassemble des ingrédients tels que : tomates mûries au soleil, rondelles de concombre, poivron cru et oignon, le tout recouvert d’une tranche de fromage de brebis, feta, et ­rehaussé d’origan, d’olives, parfois de câpres, et d’huile d’olive. Pour manger sur le pouce, rien de mieux que de la viande de porc, d’agneau ou de poulet rôtie sur une broche verticale et découpée en lamelles durant la cuisson (gyros). Vous pouvez aussi opter pour de petites brochettes de viande (souvlaki). Les deux se dégustent enveloppés dans une sorte de crêpe (pita) farcie d’oignons, de tomates et de yaourt aillé saupoudré de paprika. Vous pouvez aussi manger de savoureux feuilletés au fromage (tiropita), ou aux épinards (spanakopita). La ronde des mezzes La cuisine au four Au mezedopoleio et à l’ouzerie (T Notre sélection d’adresses dans « Se restaurer », p. 27), les boissons sont accompagnées par des mezzes – terme turc désignant de petits plats froids ou chauds, à base de viande, de poisson, de fromage ou de légumes. Leur éventail va du plus simple – des olives et une tranche de feta – au plus sophistiqué du type : champignons farcis dans une sauce au vin, fromage frit (saganaki), beignets de courgettes (kolokythes) ou d’aubergines (melitzanes), feuilles Les tavernes, elles, proposent diverses viandes (agneau, porc, bœuf, volaille, lapin, et même chèvre) au grill ou dorées au four. L’un des plats nationaux est, bien sûr, la célèbre ­moussaka, gratin d’aubergines et de viande hachée à la sauce tomate, nappé de béchamel. Mais connaissez-vous le ­kokinisto, daube parfumée des îles de Sifnos et de Tinos, ou le pastichio, gratin de macaronis et de viande, avec, comme dans la moussaka, de la sauce tomate et de la béchamel ? La salade « horiatiki » POUR EN SAVOIR PLUS > GASTRONOMIE 114 LES VINS DU PAYS DE DIONYSOS Dans le fameux Banquet de Platon, Socrate consacre une large place aux vins. De fait, à l’ombre des pins, le parfum du vin résiné, retsina, prend toute son ampleur. Mais il ne fait pas le bonheur de tous et vous pouvez lui préférer des vins plus classiques, servis en pichet d’un litre, kilo, ou demi-litre, misso kilo. En général, ces vins de petits producteurs locaux ont une faible teneur en alcool et leur prix est attractif : 5 à 7 € le litre. La Grèce et ses îles comptent aussi une variété de grands vins, rouges ou blancs, élaborés selon les méthodes les plus modernes. Au restaurant, leurs prix tournent autour de 20 à 40 € la bouteille de 75 cl. Parmi les blancs, il faut goûter au mandinia d’Arcadie et au roditis de l’île de Limnos, très parfumés. Ceux de ­Santorin sont également réputés pour leur arôme particulier, hérité de la terre volcanique de l’île. La Macédoine produit aussi des vins rouges et blancs de qualité. On rencontre de plus en plus de nectars issus des cépages classiques : merlot, cabernet-sauvignon, syrah, pour les rouges, chardonnay pour les blancs. Pour plus d’originalité, il vous faut regarder, du côté du Péloponnèse, les vins de Néméa, la plus grande des appellations d’origine contrôlée grecque. Quant aux vins doux, goûtez aux muscats de Santorin, de Samos et de Patras, ou aux vins rouges doux des îles, de Crète et de Patras, tirés du mavrodaphne (vin rouge liquoreux, doux et corsé à la fois). Cependant un voyage en Grèce ne saurait se passer d’un petit verre d’ouzo, le « pastis » grec élaboré à partir d’alcool de canne parfumé à l’anis. On le savoure entre amis à l’ouzérie, accompagné d’un délicieux assortiment de mezzes. Poissons et fruits de mer La Grèce possède un grand choix de produits de la mer. Cependant l’abondance en poissons est inégale selon les régions. Aussi, nombre de restaurants servent-ils des surgelés (mention obligatoire sur le menu) tandis que les poissons frais, servis au poids, peuvent coûter très cher (35/40 à 70 €/kg). Si vous optez pour ces derniers, faites-vous bien préciser le prix de votre assiette au moment de la commande. Vous trouverez rougets (barbounias), mérou (rofo), sole (glossa), dorade (sfirida), poulpes (octapodia), ou encore calamars (kalamarakia) cuisinés au vin rouge. Le mythe de la frugalité Ne vous y trompez pas. Malgré sa réputation de frugalité, la cuisine grecque, particulièrement riche en huile d’olive, correspond peu à l’idéal du célèbre « régime crétois ». Si vous tenez à votre ligne, la prudence est donc de mise… (T Rubrique « Restauration » dans «Votre séjour de A à Z» p. 14, et notre sélection d’adresses dans « Se restaurer », p. 27). POUR EN SAVOIR PLUS > MODE ET DESIGN 115 Mode et design Si la prédominance des grandes enseignes étrangères dans les rues d’Athènes semble indiquer que le stylisme grec est encore balbutiant, il n’en est pas de même pour l’industrie de la chaussure et, surtout, pour le monde des bijoux et des accessoires. La chaussure grecque En effet, la tradition du travail du cuir est ici très ancienne. La Grèce est un grand producteur de chaussures et celles-ci sont souvent de qualité et à prix compétitifs. Douceur méditerranéenne oblige, le style s’inspire fortement de la mode du voisin italien et fait la part belle à d’élégantes sandales pour femmes et à des mocassins légers pour hommes. À l’école de l’Antiquité S’il est un autre domaine où la créativité athénienne excelle aujourd’hui, c’est indiscutablement celui de la joaillerie. Dans les années 1950, le créateur Ilias Lalaounis (T p. 41) avait innové en élaborant des bijoux inspirées de l’Antiquité grecque. Bientôt, sous son patronage, ont été fondés une école et des ateliers grâce auxquels des artisans se sont formés aux techniques séculaires du travail de l’or. C’est ainsi qu’aujourd’hui, de merveilleuses pièces inspirées des civilisations minoenne, macédonienne, grecque classique ou byzantine sortent de ces ateliers pour rejoindre les vitrines de grands bijoutiers. Cependant les joailliers grecs savent également se tourner vers des formes résolument contemporaines dont les lignes minimalistes associent avec bonheur l’antique et le moderne. Ces bijoux, raffinés et élégants, peuvent être parfois volumineux mais jamais clinquants. La dynamique créative du monde de la bijouterie athénienne a également engendré une forme d’artisanat produisant de jolis bijoux en argent, de facture plus simple et disponibles aussi bien en bijouterie que dans certaines boutiques de souvenirs où ils sont accessibles à toutes les bourses. Stylisme Quant à la haute couture, elle compte quelques ateliers dans le quartier chic de Kolonaki, comme celui de la styliste Loukia, connue pour avoir autrefois habillé l’actrice et femme politique Melina Mercouri. Ses modèles mettent l’accent sur la féminité par des jeux de transparence et des lignes fluides ajustées au corps. POUR EN SAVOIR PLUS > CRISE POLITIQUE ET FINANCIÈRE 116 Crise politique et financière Pays le moins riche de la Communauté, la Grèce avait tout à gagner à adhérer à l’Union européenne. Décidée en 1979, son adhésion fut effective en 1981 et, grâce à une politique de rigueur et à un programme de privatisations, elle a pu adopter la monnaie unique en même temps que les autres grands pays européens, le 1er janvier 2002. L’abondance des fonds communautaires et la tenue à Athènes des Jeux olympiques en 2004 ont tiré sa croissance vers le haut. Le taux d’inflation a été stabilisé en dessous de 4 %. Pourtant dans les années qui suivirent, le pays fut plusieurs fois rappelé à l’ordre par Bruxelles pour son déficit record et sa dette colossale supérieure au montant de son PIB. La crise de 2010 Or, depuis janvier 2010, la Grèce connaît une grave crise de sa dette publique. Celle-ci résulte à la fois de la crise économique mondiale mais aussi de son fort endettement (environ 120 % du PIB) et d’un déficit budgétaire dépassant les 13 %. Dès le mois de janvier, il revient au gouvernement de centre-gauche, fraîchement élu, de gérer la tourmente financière qui frappe le pays, encore aggravée par les jeux de la spéculation. Devant la gravité de la situation et la découverte d’une dette publique abyssale, le Premier ministre Georges Papandréou obtient l’aide de l’Union européenne. Il se voit cependant contraint d’accepter l’intervention du FMI. Ceci est vécu comme une humiliation par l’ensemble du pays, car cette aide financière est accordée en échange de gages de bonne conduite. Ceux-ci impliquent la « mise sous tutelle » de la Grèce sommée de redresser ses comptes et de résorber son déficit. Le nouveau gouvernement de centre-gauche se trouve donc contraint de mener une politique d’austérité draconienne dont l’impopularité se traduit par un climat de grèves et d’émeutes en mai 2010. Un plan est alors voté. Il prévoit d’augmenter la durée de travail nécessaire à l’obtention d’une retraite à taux plein (la portant à 40 ans en 2015), le gel des salaires et la suppression des 13e et 14e mois dans le secteur public, ainsi qu’une augmentation de la TVA portée à 23 %. Actuellement le taux de chômage dépasse les 12 % et un sentiment d’injustice est ressenti par la jeune génération qui, par dérision, aime à se baptise elle-même « génération à 600 euros ». Aujourd’hui les effets de cette crise sont bien visibles dans certaines rues d’Athènes où de petits cafés et les échoppes de petits artisans ont dû fermer leurs portes, faute de moyens. GLOSSAIRE Acropole – Forteresse défensive dominant la cité. Agora – Lieu où se réunissait l’assemblée des citoyens ; elle concentrait les administrations publiques et accueillait les marchés. Amphore – Récipient utilisé pour le transport des liquides. Aréopage – Assemblée, à Athènes, de citoyens éminents, sorte de tribunal dont le rôle évolua vers celui de gardien des mœurs et de la religion. Bouzouki – Le plus connu des instruments de la musique grecque traditionnelle, sorte de mandoline à long manche. Caryatide – Figure féminine sculptée soutenant un élément architectural. Cavea – Ensemble des gradins du théâtre antique. Cella – Voir Naos. Héros – Enfant d’un dieu et d’une mortelle (ou d’un mortel et d’une déesse), ce qui en faisait une sorte d’intermédiaire entre les conditions divine et humaine. Icône – Image peinte ou sculptée vénérée par les fidèles orthodoxes. L’iconoclasme, théorie interdisant la vénération des images du Christ et des saints, entraîna la destruction de nombre d’oeuvres du premier art byzantin. Korê (pl. korai) – Sculpture grecque archaïque représentant une jeune fille. Kouros (pl. kouroi) – Sculpture grecque archaïque représentant un jeune homme nu. Naos ou Cella (latin) – Salle centrale du 117 temple abritant l’effigie du dieu. On y accède par un vestibule, le pronaos. Odéon – Petit théâtre couvert abritant des concerts. Orchestra – Espace circulaire d’un théâtre, enserré par les gradins et fermé par la scène, où évoluait le chœur. Ordres – Dorique, ionique ou corinthien : systèmes de proportion et d’ornementation appliqués aux colonnades d’un temple grec. Péristyle – Colonnade encadrant un édifice ou une place. Propylée – Entrée monumentale d’un palais ou d’un sanctuaire, généralement formée d’une colonnade ouvrant sur un vestibule. Rebetiko – Chant populaire empreint de nostalgie. Retsina – Vin blanc conservé par l’adjonction de résine de pin. Sophiste – Enseignant chargé de l’enseignement supérieur dans l’Athènes antique. Il succède au grammatiste (activités intellectuelles) et au pédotribe (activités physiques) qui s’occupent des jeunes adolescents. Stade – À l’origine, unité de longueur de 600 pieds, variable selon les régions (192 m à Olympie) ; le mot désigna bientôt les terrains de cette longueur aménagés pour la course à pied. Stoa – Portique. Symposion – Banquet. Tholos – Temple circulaire. Trésor – Édifice en forme de temple édifié à Delphes par les cités grecques pour recevoir les offrandes de leurs concitoyens. ALPHABET GREC ET PRONONCIATION Alphabet grec et prononcation Coup d’œil sur l’alphabet grec (majuscules puis minuscules) et sa prononciation. Α/α a Ε/εe Η/ηi Ι/ι i Υ/υi Ο/οo Ω/ωo Β/β v (voiture) Γ/γg (gâteau) devant une consonne et les voyelles a, o ou y (yaourt) devant le son « i » (h, i, y, e, i) ; de même pour Giorgos (« Yorgos »), en raison du i. 118 ∆/δcomme l’article anglais the ; transcris par « d » Θ/θle son du verbe anglais think, noté th. Κ/κk Λ/λl Μ/μm Ν/ν n Ξ/ξ x (comme dans « taxi » ) Π/πp Ρ/ρ r Σ/ςs Τ/τt Φ/φf Χ/xx Ψ/ψ le son « ps » Ζ/ζ z INDEX A Académie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Acropole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Adonis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Aérides, quartier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Aéroport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Agamemnon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Agenda culturel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Agia Evpraxia, monastère (Hydra). . . . . . 97 Agia Matrona, monastère (Hydra). . . . . . 96 Agios Dimitrios Lombardiaris, chapelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Agios Nikolaos, chapelle (Égine). . . . . . . 91 Agora grecque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 Agora romaine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Aigina. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Alexandre le Grand. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Ambassades. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Antigone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Aphaïa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 Aphaïa, temple (Égine) . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Aphrodite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,105 Apollon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Apollon, sanctuaire (Égine). . . . . . . . . . . . 93 Architecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111,112 Archontika. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Aréopage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Ariane. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Armateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111 Assomption, monastère (Hydra) . . . . . . . 95 Athéna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Autocar. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 Avion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Avissinias, place. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 B Bacchantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Banques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Bars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 119 Bibliothèque nationale. . . . . . . . . . . . . . . . 79 Bus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,15 C Cafés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32 Capitale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Cartes de crédit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Castor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Centrale de réservation. . . . . . . . . . . . . . . . 23 Change. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Chaussures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Chèques de voyage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Chômage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Cigarettes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Cimetière du Céramique. . . . . . . . . . . . . . . 70 Clubs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Constantinople . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109,110 Crise financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Cronos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Cyclades. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 Cyclopes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 D Dates clés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 Décalage horaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Dédale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Delphes, oracle de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Déméter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Design. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Dette publique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Dieux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Dionysos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Dionysos, théâtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Discothèques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Divinités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Douane. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 E Eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 École française d’Athènes. . . . . . . . . . . . . . 71 INDEX 120 Égée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Égine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Églises Église Agia Ekaterini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Église Agii Theodori. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Église Agios Giorgios. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Église Agios Nikodimos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Église byzantine de la Panagia Pandanassa . 59 73 85 59 67 Électricité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Elgin, lord. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 El Greco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Empire byzantin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Empire romain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 Énée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Epimenidi, rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Episkopi (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Érechthéion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49 Éros . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Éros, mont (Hydra) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Événements culturels . . . . . . . 19 Exarhia, quartier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 F Fédération de Délos. . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Fetiye Djami, mosquée. . . . . . . . . . . . . . . . 66 Filomoussou Eterias, place. . . . . . . . . . . . . 63 Filopappou, colline. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Filopappou, monument. . . . . . . . . . . . . . . 55 FMI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 Formalités d’entrée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Fruits de mer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 G Gaia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Gastronomie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Gazi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Géants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 H Hadès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Hadrien, bibliothèque. . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Hadrien, empereur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 Hadrien, porte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Hadrien, thermes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Handicap. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Hébergements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Hélène. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Héphaïstos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Hera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Héraclès. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Hérode Atticus, odéon. . . . . . . . . . . . . . . . 52 Hestia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Homère. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Horaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,12 Horiatiki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Hydra. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95 I Icônes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Iconoclasme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 Informations touristiques. . . . . . . . . . . . . . . 9 Internet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Ithaque, île d’. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 J Jardin national. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jeux Olympiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jocaste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Jours fériés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . K Kamini (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kiafa, quartier (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . Kolona (Égine) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Kolonaki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Komboloï. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L 78 112 107 12 97 96 92 81 69 Laïki agora. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Laïos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Lalaounis, Ilias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 INDEX 121 Légendes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Lycabette, mont. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85 Lysicrate, monument. . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 N M Oedipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Olympe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Olympion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Omonia, place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Onassis, Aristote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 Orphée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Ouranos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Ouzo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Mandraki (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96 Marché aux épices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Marché aux puces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Marché central. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Marché, quartier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 Marine marchande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Médée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Médias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Méduse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Ménélas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Messagros (Égine). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91 Métro. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,15 Métropoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Mezzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113 Minos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Minotaure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Mode. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Molos, baie (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Monastiraki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Mont Olympe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,105 Mosaïques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Musées Musée archéologique (Le Pirée) . . . . . . . . . . . Musée archéologique national . . . . . . . . . . . . Musée Bénaki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Musée d’Art byzantin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Musée d’Art cycladique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Musée d’Art islamique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Musée d’Art populaire grec. . . . . . . . . . . . . . . . Musée de l’Acropole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Musée de la Ville d’Athènes. . . . . . . . . . . . . . . . Musée des Archives (Hydra) . . . . . . . . . . . . . . . Musée des Instruments de musique traditionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Musée Kanelopoulos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 73 81 83 82 70 65 53 79 95 66 65 Niarchos, Stavros. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87 O P Pandrossou, rue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Panepistimiou, rue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 Papiers d’identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Parc archéologique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Pâris. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Parthénon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Patriotisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Pénélope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Périclès. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102 Périclès, odéon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 Phidias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 Piétons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Pinacothèque nationale. . . . . . . . . . . . . . . 83 Pirée (Le) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Plaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 Plaka Anafiotika, hauts de. . . . . . . . . . . . . 59 Pnyx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 Poissons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Pollux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Port . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86 Poséidon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89,105 Poséidon, temple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Poste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Pourboire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Priam. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Profitis Ilias, monastère (Hydra). . . . . . . . 97 INDEX Prométhée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Propylées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47 Psiri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 R Rebetiko. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Restauration. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14,27 Rhea. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 S Saisons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Satyres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105 Savoir-vivre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Sécurité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Sirènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Sites Internet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Sounion, cap. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 Sphinx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Spilias (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Stade panathénaïque. . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Stylisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115 Syntagma. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77 Syntagma, place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79 T Taxes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Taxi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,14 Technopolis M. Hadzidakis. . . . . . . . . . . . . 71 Téléphone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Théâtre grec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 Thèbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Thésée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Thissio. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,70 122 Titans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 Toison d’or. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 Tour de Marcellus (Égine). . . . . . . . . . . . . . 91 Tour des Vents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Train. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,8 Tramway. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Troie, cheval de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Troie, guerre de. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 Tsitsanis, Vassilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Turcs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103,110 U Ulysse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Union européenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . Université. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Urbanisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 116 79 111 V Vélo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Vénitiens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Vins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114 Visa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Visites guidées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Vlichos (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 Voiture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,16 W Wi-Fi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Z Zappio. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78 Zeus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,105 Zourvas, monastère (Hydra) . . . . . . . . . . . 96 123 Collection Le Guide Vert sous la responsabilité d'Anne Teffo Édition Françoise Rault, Aude Gandiol Rédaction Lionel Crooson, Jordane Bertrand, Olivier Bizet, Jean-Moïse Braitberg, Eva, Cantavenera, Véronique Chabrol, Richard Couedel, Stéphanie Debord, Sophie Debreil, Hugues Festis, Erwan Garnier, Mathieu Guillochon, Gilles Guérard, Serge Guillot, Jean-Philippe Henry, Nathalie Kholodovitch, Christine Legrand, Philippe Longin, Jean-Paul Nail, Tiphaine Saint-Cricq, Jérôme Souty, Florence Veremis. Cartographie Isabelle Delouvy, Gaëlle Bouthier, Virginie Bruno, Michèle Cana, Thierry Lemasson, Stéphane Anton Conception graphique Laurent Muller (couverture et maquette intérieure) Relecture Florence Michel Remerciements Didier Broussard Contacts Michelin GuidesTouristiques 27 cours de l’Ile Seguin, 92100 Boulogne-Billancourt Service consommateurs [email protected] Parution 2011 Et en complément de notre guide, T créez votre voyage sur Voyage.ViaMichelin.fr Manufacture française des pneumatiques Michelin Société en commandite par actions au capital de 504 000 004 EUR Place des Carmes-Déchaux - 63000 Clermont-Ferrand (France) R.C.S. Clermont-Fd B 855 200 507 Toute reproduction, même partielle et quel qu’en soit le support, est interdite sans autorisation préalable de l’éditeur. © Michelin, Propriétaires-éditeurs. Compograveur : Nord Compo, Villeneuve-d’Ascq EAN : 9782067167186 Ref com : 08224 Comprendre les symboles du guide Très vivement recommandé z Recommandé Z J L f ₇ O Nombre de chambres Menu boisson comprise Paiement par cartes de crédit Cartes de crédit non acceptées Air conditionné dans les chambres Restaurant dans l’hôtel Établissement servant de l’alcool Piscine MONUMENTS ET SITES Intéressant T Pour aller au-delà j Facilité d’accès pour les handicapés A2 B Repère sur le plan Cartes et Plans INFORMATIONS PRATIQUES Église Informations touristiques Temple Parking - Parking relais Tramway - Métro Synagogue Gare : ferroviaire, routière Mosquée Téléphérique, télécabine Calvaire - Fontaine Funiculaire, voie à crémaillère Rempart - Tour - Porte Chemin de fer touristique Vue Poste - Marché couvert Table d’orientation Transport de voitures et passagers Fort - Grotte Transport de passagers AXES ROUTIERS, VOIRIES SPORTS ET LOISIRS Autoroute ou assimilée Piscine : de plein air, couverte Rue piétonne Rue impraticable, réglementée Stade Escalier Hippodrome Sentier Bac passant voitures et passagers Port de plaisance Pont mobile ABRÉVIATIONS ET SIGNES PARTICULIERS H Hôtel de ville J Palais de justice Musée M x Symboles dans le texte Hôtels et restaurants 9 ch. bc y P POL. T Préfecture, sous-préfecture Police Théâtre Ρ Nomismatokopio Holargos Document non contractuel - Photo : fotolia.com © Tilio & Paolo Clic je choisis, clic je réserve ! Clic je choisis, clic je réserve ! R é s e R vat i o n h ô t e l i è R e s u R www.viaMichelin.com Préparez votre itinéraire sur le site ViaMichelin pour optimiser tous vos déplacements. Vous pouvez comparer différents parcours, sélectionner vos étapes gourmandes, découvrir les sites à ne pas manquer… Et pour plus de confort, réservez en ligne votre hôtel en fonction de vos préférences (parking, restaurant...) et des disponibilités en temps réel auprès de 100 000 hôtels dans le monde (indépendants ou chaînes hôtelières). n Pas de frais de réservation n Pas de frais d’annulation n Les meilleurs prix du marché n La possibilité de sélectionner et de filtrer les hôtels du guide MICHELIN