Athènes Le Guide Vert Week-end 2011

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2011-2012
ATHÈNES
WEEK-END
René Mattes / Michelin
Parce que l’on ne navigue pas dans un guide Ebook comme dans un guide papier,
Michelin a enrichi ses guides d’un grand nombre de liens interactifs.
Sommaire général, sommaires internes et index sont totalement interactifs et sur les autres pages,
la plupart des liens interactifs sont figurés par un texte souligné de couleur bleue (Comme sur le web).
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dans cet Ebook, vous pouvez facilement feuilleter
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et créez votre voyage en ligne en vous connectant à www.Voyage.Viamichelin.fr.
Avertissements au lecteur :
les enrichissements de ce guide ont été optimisés pour profiter de certaines fonctionnalités disponibles à ce jour sur des
applications de lecture telles que Ibook ® développée par Apple ® ou ezPDF Reader Pro pour les liseuses fonctionnant sous
Androïd ®. D’autres applications du marché utilisent progressivement le même niveau de fonctionnalités. Michelin ne serait
être tenu pour responsable de disfonctionnements liés aux ­évolutions de ces applications de lecture.
Précaution : à l’étranger, penser à déconnecter la fonction données de votre liseuse pour éviter les s­ urfacturations de
Rooming.
Contact : pour toutes remarques, commentaires ou suggestions, écrire à [email protected].
DESTINATION
ATHÈNES6
Préparez votre voyage
7
Formalités d’entrée, transports,
adresses pour partir en toute tranquillité.
Votre séjour de A à Z
11
Tout ce qu’il faut savoir pour profi ter
pleinement de votre séjour,
de A comme Ambassades
à V comme Visites guidées.
Agenda culturel
17
Tous les rendez-vous annuels,
mois par mois, les événements 2011/2012.
NOS ADRESSES
Quartier par quartier,
une sélection de lieux pour :
Se loger
Se restaurer
Prendre un verre
Sortir
Pour danser
Shopping
22
23
27
32
36
37
38
Sommaire
ARRIVER À
ATHÈNES4
VISITER ATHÈNES
44
Athènes aujourd’hui
45
L’Acropole et le Parc archéologique 47
Plaka59
Monastiraki 67
Thissio, Gazi et Psiri 70
Le quartier du Marché
73
Syntagma, l’Athènes néo-classique 77
Les musées Kolonaki
81
Le mont Lycabette
85
Le Pirée
86
Cap Sounion 89
Égine91
Hydra95
POUR EN
SAVOIR PLUS
100
Les dates clés
101
Une cité plusieurs fois millénaire 102
Les dieux de l’Olympe
104
Les grands cycles légendaires
106
Le théâtre grec
108
La Grèce byzantine
109
Urbanisme et architecture
111
Gastronomie113
Mode et design
115
Crise politique et fi nancière
116
Glossaire
117
Les cartes du guide :
Plan de l’Acropole
48
Plaka 61
Le Pirée
88
Plan des transports
en commun
125
Alphabet grec
et prononciation
118
Index119
Comprendre les symboles
du guide124
ARRIVER À ATHÈNES
4
Arriver à Athènes
Depuis l’aéroport
L’aéroport Eleftherios Venizelos
se situe à 27 km au sud-est du centreville. t 210 35 30 000/ 001 www.aia.gr
˚ Métro
Face à l’aéroport, la confortable
ligne 3 rallie le centre (Syntagma ou
Monastiraki) de 5h30 à 23h, ttes les
30mn (50 à 70mn, 6 €).
˚ Bus
Service de navettes vers le centre
(Syntagma, bus X95), 24h/24,
ttes les 30mn en journée, ttes les
heures la nuit (60 à 90mn en fonction
du trafic, 3,50 €) ; vers Le Pirée (X96),
24h/24.
BUS, MÉTRO ET TAXI
˚ Horaires bus – De 5h à 0h30,
tickets (isitiria) valables 1h30 sur
bus et trolleys : 1 €.
T Compléments d’info, p. 15.
˚ Horaires métro – www.
ametro.gr. De 5h30 à 0h15, tickets
valables 1h30 : 1 €, à la journée :
3 €, coupon hebdo : 10 € (15 € pour
un groupe de 3 personnes).
T Compléments d’info, p. 15.
˚ Taxi – Relativement bon
marché. T Compléments d’info,
p.14.
˚ Taxi 
Faites-vous préciser clairement le prix
avant de monter, assurez-vous que le
compteur fonctionne (tarif 1 la journée,
2 après minuit ou dim. et fêtes (1h ou
plus selon trafic, comptez de 30 à 50 €
pour le centre).
˚ Voiture
Avis, Budget, Hertz, National-Alamo et
Sixt proposent des services de location
(niveau des arrivées de l’aérogare
principal).
Pour Athènes, prenez la rocade Attiki
Odos.
En train
Deux gares de chemin de fer OSE, l’une à
côté de l’autre :
˚ Gare du Péloponnèse (depuis la
Grèce du Sud) – Av. Théodorou- Deliyani
(C2 - M° Metaxourgio).
˚ Gare de Larissis (depuis la Grèce du
Nord) – Place Larissis (C1 - M° Larissis).
Réservations : t 1440 ou 210 52 97 777 www.ose.gr
T Compléments d’info, p. 8.
En autocar
Arrivée des bus à la gare routière KTEL
Kifissiou au nord-est d’Athènes (100 r.
Kifissou). De là, le bus 051
vous conduit à la place Omonia (C2).
Des bus en provenance du
Péloponnèse, des îles Ioniennes et de
Thessalonique desservent également
cette gare.
F. Guiziou / hemis.fr
Quartier de Monastiraki.
6
Destination
Athènes
Préparez votre voyage
P7
Votre séjour de A à Z
P11
Ambassades, Banques, Cigarettes Décalage horaire, Eau potable, Électricité
Handicap, Horaires
Internet et Wi-Fi, Jours fériés
Médias, Patriotisme, Permis de conduire
Poste, Pourboire
Restauration, Santé, Savoir-vivre
Sécurité, Taxes, Taxi
Téléphone, Transports en commun
Visites guidées
P11
P11
P12
P12
P13
P13
P14
P14
P15
P16
Agenda culturel
P17
Formalités d’entrée
Venir en avion
Venir en train, Argent, Saisons et climat
Pour en savoir plus
Rendez-vous annuels
Événements 2011/2012
P7
P7
P8
P9
P17
P19
DESTINATION ATHÈNES > PRÉPAREZ VOTRE VOYAGE
7
Préparez votre voyage
Les reports au plan, en rouge, que vous
rencontrerez au fil du guide renvoient,
sauf indication contraire.
Vous remarquerez également que
l’orthographe des rues, tout en
restant proche. Rassurez-vous, cela ne
vous gênera pas dans vos déplacements.
Formalités d’entrée
Les informations qui suivent sont
fournies à titre indicatif. Il est conseillé de
vous assurer dans votre pays, auprès de
la représentation diplomatique grecque,
des conditions en vigueur au moment
de votre voyage.
Papiers d’identité – Pour les
ressortissants de l’Union européenne
et de la Suisse, carte d’identité
en cours de validité ou passeport
périmé depuis moins de cinq ans. Les
ressortissants hors Union européenne
et hors Suisse devront fournir un
passeport valide.
Visa – Les ressortissants de l’Union
européenne, de la Suisse et du Canada
n’en ont pas besoin.
Douane – En vertu de l’accord de
Schengen, aucun contrôle n’est effectué
lors du passage de la frontière avec l’un
des États de l’Union européenne. Si vous
arrivez d’un pays ne faisant pas partie de
l’Union européenne, vous devez passer
la douane et déclarer les marchandises
que vous apportez.
Venir en avion
Pour l’été, réservez 2 à 3 mois à
l’avance. Le poids de bagages autorisé
varie selon les compagnies et la classe
choisie (en règle générale, 20 kg sur les
vols réguliers et 15 kg sur les charters).
Le prix du vol AR démarre à partir de
300 €. Selon la saison, de substancielles
réductions peuvent être accordées en
réservant par Internet directement
sur les sites des grandes compagnies
aériennes. La taxe d’aéroport au
départ de Grèce (environ 25 €) est
généralement incluse dans le prix du
billet. Par prudence, pensez à confirmer
votre vol de retour au moins 48h à
l’avance.
Les compagnies régulières
Air France  – t 3654 - www.airfrance.fr
5 vols quotidiens Paris CDG-Athènes.
Olympic Air – t 01 74 37 14 60 www.olympicair.com - 3 vols directs
quotidiens Paris CDG-Athènes.
Aegean Airlines –t (30) 2106
261 000 - www.aegeanair.com - 1 à
2 vols directs quotidiens Paris CDGAthènes.
Compagnies low-cost
Easy Jet – www.easyjet.com.
Un vol quotidien Paris-Athènes au
départ de l’aéroport d’Orly.
Charters ou offres spéciales
D’autres compagnies proposent des
vols charters, au départ de Paris et des
grandes villes de province. Renseignezvous auprès des agences de voyages ou
sur Internet :
DESTINATION ATHÈNES > PRÉPAREZ VOTRE VOYAGE
www.anyway.com
www.govoyages.com
www.expedia.fr
www.fr.lastminute.com
www.opodo.fr
www.easyvols.fr
www.bourse-des-vols.com
Venir en train
Aujourd’hui, il est bien plus coûteux
de prendre le train et le bateau que
l’avion pour aller en Grèce. Seuls les
amoureux des trains, ou les rebelles
aux transports aériens, choisiront
donc ce mode de transport qui met
plus de 20h entre Paris et Brindisi
(Italie). De là, vous ne serez pas au
bout de vos peines puisqu’il vous
faudra effectuer la traversée jusqu’à
Patras avant de monter dans un train
grec pour Athènes. Départ quotidien
de Paris (gare de Lyon) vers 20h30,
correspondance à Milan et arrivée le
lendemain vers 16h40 à Brindisi.
SNCF –t 0 892 35 35 35 www.voyages-sncf.com. Il n’existe pas
de billet combiné, vous devrez donc
réserver directement la traversée
entre Brindisi et Patras auprès d’une
compagnie maritime. Si vous disposez
de beaucoup de temps, une solution
plus « romantique » consiste à aller
en train jusqu’à Venise et à y passer
plusieurs jours avant de prendre le
bateau pour la Grèce : départ vers
20h30 à Paris-Bercy, arrivée à Venise
le lendemain vers 9h30. Pour vous
informer sur les traversées, rendez-vous
sur www.aferry.com, ou dans l’une des
agences suivantes :
8
Euro Mer – 5 quai de Sauvages - 34070
Montpellier - t 04 67 65 95 14 www.euromer.net
Viamare Navifrance – 4 r. de Clichy 75009 Paris - t 01 42 80 94 87 www.viamare.fr
Argent
Cartes de crédit – Des distributeurs
de billets fleurissent un peu partout
dans Athènes. En Grèce, les règlements
par carte bancaire ne sont pas toujours
les bienvenus, sauf dans les lieux très
touristiques. Les espèces intéressent
davantage les commerçants, qui seront
plus disposés à débattre les prix.
La plupart des hôtels acceptent les
règlements par carte bancaire. Cela est
beaucoup plus rare dans les pensions.
Change – En ville, les bureaux de change
sont nombreux. On peut également
changer son argent à l’aéroport ou à la
poste, ainsi que dans les banques.
Chèques de voyage – Vous pourrez les
échanger sans problème dans toutes les
banques de la capitale.
Saisons et climat
Printemps – Idyllique dans toute la
Grèce comme à Athènes, il est parfois
hésitant et maussade fin mars, début
avril. À partir de la mi-avril, le pays se
couvre d’une floraison magnifique, le
soleil est au rendez-vous, mais la mer
reste un peu fraîche.
La période qui court de fin mai jusqu’à
fin juin s’avère idéale : l’été sans ses
températures excessives et avec
encore quelques-unes des couleurs du
printemps ; le prix des chambres qui
DESTINATION ATHÈNES > PRÉPAREZ VOTRE VOYAGE
peut encore être inférieur à celui d’août
d’au moins 20 %.
Été – À moins de rechercher la foule,
évitez l’été, de la mi-juillet à la fin
août : aux Athéniens s’ajoutent alors
les très nombreux visiteurs étrangers.
Conséquence : hébergements
et restaurants surchargés, prix
sensiblement majorés. De rares
restaurants de la capitale prennent,
en outre, leurs congés. Les amateurs
d’archéologie éviteront eux aussi la
haute saison durant laquelle les sites
sont bondés et écrasés par la canicule.
Automne – Septembre se révèle
très agréable. Pour les personnes qui
souhaitent faire une escapade dans les
îles, sachez que la température de l’eau
atteint alors son maximum. Cet automne
très doux se prolonge ainsi jusqu’à la
mi-octobre. Les jours raccourcissent et
quelques pluies orageuses ravivent la
végétation.
Hiver – La température moyenne
d’Athènes en janvier est de 11 °C. On
déjeune en terrasse (certes chaudement
vêtu) les jours de soleil et, à deux heures
de voiture seulement, on peut skier.
Pour en savoir plus
Informations touristiques
à Athènes
EOT, Bureau d’information de l’Office
national hellénique du tourisme – Allée
Dyonissou-Areopagitou (D7) - t 210 33 10
392 - lun.-vend. 9h-15h30, w.-end 10h-16h.
Vous y trouverez beaucoup d’informations
y compris sur tous les moyens de transport
(horaires et prix) vers les îles, l’Attique,
le Péloponnèse ou le Nord de la Grèce.
9
Disponibles gratuitement : brochures et
périodiques, en anglais, contenant toutes
les informations sur la vie culturelle de la
capitale pendant l’été.
Sites Internet
http://dir.forthnet.gr – Informations
et liens complets sur toutes les activités
en Grèce (en anglais).
www.culture.gr – Ministère de la
Culture, liste des sites et musées et
nombreux liens (en anglais ou grec).
www.info-grece.com – Informations
quotidiennes (en français).
www.gogreece.com – Liens vers des
sites concernant tous les domaines de la
vie en Grèce (en anglais).
www.travelinfo.gr – Infos sur toutes
les régions de Grèce (en anglais).
wikipedia.fr – Le portail de la Grèce
antique : http://fr.wikipedia.org/wiki/
Portail : Grèce_antique.
En France – Office national du tourisme
de Grèce - 3 av. de l’Opéra - 75001 Paris t 01 42 60 65 75.
www.grece.infotourisme.com et
www.grece.ignto.gr sont des sites
de l’Office national hellénique du
tourisme (en français). Vous y trouverez
des infos générales et une brochure
téléchargeable sur Athènes. 
En Belgique – 172 av. LouiseLouizalaan - 1050 Brussels (Bruxelles) t (02) 647 57 70 - [email protected]
En Suisse – Loewenstrasse 25,
8001 Zurich - t (01) 221 01 05.
Au Canada – Greek National Tourist
Organization - 91 Scollard Str., Toronto,
Ontario, M5R 1G4 - t (416) 968 22 20 ;
1170 place du Frère-André - 3 rd floor,
Montréal, Québec, H3B 3C6 t (514) 87 11 535.
toujours plus de destinations
à travers le monde...
DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z
11
Votre séjour de A à Z
Ambassades
Décalage horaire
France – 5-7 av. Vassilissis-Sophias t 21033 910 00/912 00 ou 6932 401 343
(numéro d’urgence) www.ambafrance-gr.org
Consuls honoraires à Chios, Corfou,
Céphalonie, Mykonos, Mytilène, Rhodes,
Samos, Santorin et Syros.
Belgique – 3 r. Sekeri t 21036 178 86/87 www.diplomatie.be/athensfr/
Consulats à Corfou, Mytilène et Rhodes.
Suisse – 2 r. Lassiou - t 210
72 30 364/366 - www.eda.admin.ch
Consulats à Corfou et Rhodes.
Canada – 4 r. Guennadiou t 210 72 73 400.
Été comme hiver, la Grèce est en avance
de 1h sur la France. Lorsqu’il est 10h à
Athènes, il n’est que 9h à Paris.
Banques
L’unité monétaire est l’euro.
Les guichets traitent les demandes des
clients qui se sont présentés avant la
fermeture des portes de l’établissement ;
aussi, si vous êtes dans la file d’attente,
patience. Et n’oubliez pas de prendre un
numéro de passage.
T Rubriques « Horaires » p. 12 et
« Argent », p. 8.
Cigarettes
La Grèce demeure largement un pays
de fumeurs. Les lieux non fumeurs
sont très rares et les réglementations
peu respectées. À titre indicatif, peu
d’hôtels disposent de chambres nonfumeurs.
Eau potable
L’eau du robinet est toujours potable à
Athènes et les bouteilles d’eau minérale
sont disponibles partout.
Électricité
Les prises électriques sont semblables
aux françaises (220 volts).
PAS DE PANIQUE !
Appel d’urgence européen :
t 112.
Police touristique : t 171.
Assistance routière : t 10400.
Premiers secours : t 100, t 166.
Urgences médicales : 
t 210 74 60 000.
Médecins 24h/24 :
t 1016
Infos médicales : t210 89 83 146
(en anglais).
Pompiers : t 199.
Pharmacie de garde : t 1434.
Perte carte bancaire : t 173.
Amex : t 00 33 1 47 77 72 00.
Visa : t 00 800 11 638 0304.
Master Card :
t 00 800 11 887 030.
DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z
Handicap
Des infrastructures adaptées aux
personnes handicapées sont souvent
aménagées : accès dans le métro et dans
les sites touristiques importants. Pour
la visite de l’Acropole, n’hésitez pas à
réserver : t 210 32 14 172-3.
Horaires
Les administrations et les établissements
publics ferment l’après-midi. Pour les
musées, monuments et sites, des
efforts notables ont été accomplis.
Malgré cela, des variations subsistent.
Certaines sont logiques (les sites faisant
l’objet de fouilles doivent fermer plus
tôt), d’autres un peu moins. En règle
générale, l’été, les sites et les musées
archéologiques ouvrent vers 8h et
ferment soit à 15h, soit au coucher
du soleil. Les monastères et les petits
musées d’Arts et Traditions populaires
ont des horaires variables qui, lorsqu’ils
sont affichés, ne sont pas toujours
respectés. Hors saison, téléphonez avant
de vous déplacer, surtout vers les îles.
Les églises diocésaines (celles où les
popes célèbrent quotidiennement la
liturgie) sont ouvertes dans la matinée
et parfois en fin d’après-midi ou le soir,
les plus importantes restant ouvertes
toute la journée. Les panegiri (les
fêtes religieuses ou villageoises) sont
l’occasion de découvrir des églises
privées, souvent fermées par souci de
sécurité.
Magasins – Les magasins
d’alimentation sont ouverts tous les
jours (8h-20h ou 21h, sf dim.).
12
Les autres commerces n’ouvrent que le
matin (env. 9h-15h) les lundi, mercredi et
samedi ; ils ouvrent l’après-midi (17h3020h30) les mardi, jeudi et vendredi et
ferment le dimanche. Les exceptions
restent nombreuses. (T « Nos adresses/
Shopping » , p. 38).
Banques – Elles sont ouvertes
du lundi au jeudi, 8h-14h30, 14h le
vendredi, fermées le w.-end et les jours
fériés.
Internet et Wi-Fi
Cybercafés
Sky Net Centers – 10 r. Apolonos (E5) ;
Bits and bytes – 19 r. Kapnikareas, près
de la place Mitropoleos (E5).
Wi-Fi
Connexion gratuite sur la place
­Syntagma. Elle peut être payante dans
certains cafés. La plupart des hôtels, de
toutes catégories, disposent d’une borne
Internet et du Wi-Fi payant ou gratuit (se
renseigner lors de la réservation).
Jours fériés
1er janvier : Jour de l’an
6 janvier : Épiphanie
41 jours avant la Pâques orthodoxe :
Lundi pur (Kathari Deftera)
25 mars : fête de l’Indépendance
Dimanche 24 avril 2011,
15 avril 2012, 5 mai 2013, ainsi que le
vendredi qui précède et le lundi qui suit :
Pâques orthodoxe
1er mai : fête du Travail
15 août : Assomption
28 octobre : Fête nationale
25 et 26 décembre : Noël
DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z
13
Médias
Permis de conduire
Journaux
Pour conduire, vous devez disposer de
votre permis de conduire national (ou
international pour les ressortissants
hors Union européenne et hors
Suisse) et, si vous amenez votre propre
véhicule, de la carte verte d’assurance
internationale, dotée de la mention TR
non barrée (délivrée par votre compagnie
d’assurances).
À Athènes, la plupart des grands
quotidiens étrangers sont disponibles
un jour après leur parution. Si vous
ne voulez rien perdre de l’actualité
locale et internationale, lisez les
hebdomadaires en anglais Athens News
et Athens Plus.
Radio et télévision
Le monopole de l’État sur la télévision
ayant disparu, la Grèce a vu fleurir les
chaînes privées. La plupart font une
large place aux débats politiques et
de société, aux jeux, à la variété et
aux séries américaines ou mexicaines.
ERT1 (l’une des trois chaînes
publiques) est considérée comme
la meilleure. Pour suivre l’actualité
en français, essayez de capter sur
satellite TV5, la chaîne francophone
internationale, ou écoutez RFI (Radio
France International) sur 104.4 FM
à Athènes et en ondes courtes dans le
reste du pays.
Patriotisme
Ayant subi quatre siècles de
domination ottomane, les Grecs sont
généralement de fervents patriotes
et tirent une grande fierté de leurs
racines, de leur histoire antique, de leur
culture et de leur terre. Une attitude qui
les amène à beaucoup se préoccuper
de l’opinion que portent les voyageurs
sur leur pays. Évitez cependant certains
sujets sensibles, en particulier en vous
livrant à des comparaisons avec la
Turquie.
Poste
Les bureaux de poste grecs se
reconnaissent à leur panneau jaune
ELTA, figurant le profil d’Hermès.
Généralement, ils sont ouverts du lundi
au vendredi, de 7h30 à 14h. On peut y
changer de l’argent mais on ne peut pas
y téléphoner. Vous pouvez y recevoir tout
type de correspondance grâce à la poste
restante, sur présentation de vos papiers
d’identité. Dans les grandes postes, prenez
un numéro de passage. Les agences
principales de Syntagma, à l’angle de
la rue Mitropoléos (E5), et d’Omonia,
100 r. Eolou (D3), sont ouvertes lun.-vend.
7h30-20h, sam. 7h30-14h et dim. 9h-13h30.
En plus de l’affranchissement ordinaire, la
poste grecque propose un tarif express,
efficace et bon marché. Vous trouverez
également des timbres (gramatossima)
dans certains kiosques.
Pourboire
On ne vous réclamera jamais de
pourboire. Mais, comme ailleurs en
Europe, on peut laisser quelque chose
au café et au restaurant. À l’égard
des chauffeurs de taxi, l’habitude est
d’arrondir à leur avantage.
DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z
T Rubriques « Restauration » et « Taxi »
ci-dessous.
Restauration
Les horaires varient d’un établissement à
l’autre. Comme ils servent généralement
à toute heure de la journée et souvent
tard, vous trouverez toujours un endroit
où déguster un souvlaki accompagné
de frites, d’une salade et d’une bière ou
d’un verre de retsina.
Santé
La carte européenne d’assurance
- maladie, délivrée en France en
2 semaines minimum par votre caisse
d’assurance maladie, donne droit aux
soins hospitaliers gratuits sur place et
au remboursement des autres frais à
votre retour. N’oubliez pas de penser à
vérifier que vous bénéficiez bien d’une
assurance rapatriement.
Savoir-vivre
Athènes accueille chaque année
plusieurs millions de visiteurs. Malgré
cela, les Grecs perpétuent une tradition
d’hospitalité qui veut qu’un voyageur
soit accueilli comme un invité. Si,
comme dans toute capitale, certains
Athéniens peuvent se montrer un peu
bourrus, nombreux sont ceux qui, au
contraire, n’hésiteront pas à venir vous
aider pour vous orienter, en utilisant le
vocabulaire étranger qu’ils connaissent.
En échange, remerciez-les d’un sourire
et d’un chaleureux efkaristo poli qui,
par réciprocité, témoignera d’un effort
linguistique de votre part. Par ailleurs,
ne ramassez jamais rien sur les sites
14
archéologiques et encore moins lors
d’une plongée sous-marine. La loi
grecque est particulièrement sévère en
ce qui concerne ce type de vol. Enfin,
pour visiter les églises, monastères et
autres lieux saints, femmes et hommes
doivent penser à emporter de quoi se
couvrir bras et jambes.
Sécurité
Jusque très récemment Athènes est
demeurée très sûre. Le fait qu’il y ait la
plupart du temps beaucoup de monde
dehors le soir est votre meilleure
garantie. Il y a cependant de plus en plus
de pickpockets et les femmes évitent
de se promener seules de nuit dans les
petites rues de Monastiraki, d’Omonia
et près des gares. En cas de nécessité,
dirigez-vous d’abord vers la police
touristique (43-45 r. Veïkou - t 210 92
00 724-26-27 - D8) où l’on pratique un
peu d’anglais ou composez le t 171
Taxes
La «Fipia», la TVA grecque, est toujours
incluse dans les prix affichés.
Taxi
Vous repérerez les taxis à leur couleur
jaune. Les tarifs demeurent moins élevés
qu’en France bien qu’ils aient tendance
à beaucoup augmenter. Pour les trajets
un peu longs, le chauffeur peut attendre
d’avoir plusieurs passagers (surtout
depuis les ports et aéroports) pour
rentabiliser le trajet (si vous le pouvez,
arrangez-vous avec d’autres voyageurs,
vous paierez moins en vous présentant
ensemble). Dans tous les cas, demandez
DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z
le prix avant de monter dans le taxi.
T « Arriver à Athènes », p. 4.
Téléphone
Depuis Athènes
Pour appeler la France ou Monaco à
partir de la Grèce, faites le 00 suivi
du 33, puis le numéro de votre
correspondant.
Pour appeler la Belgique : 00 32 ; le
Luxembourg : 00 352 ; la Suisse : 00 41.
Appels vers l’étranger
(en anglais, en français), t 161/162.
Pour obtenir les indicatifs
internationaux, t 169.
Depuis la France
Pour appeler la Grèce à partir de
la France, composez le 00 30, puis
le numéro à 10 chiffres de votre
correspondant.
Cabines téléphoniques
Elles sont nombreuses et les cartes
(karta tilephono) sont disponibles dans
les kiosques et certaines épiceries.
Téléphones portables
L’ensemble de la Grèce et des îles est
très bien couvert par les réseaux de
téléphonie mobile et compte plusieurs
opérateurs. Vous n’aurez donc aucun
mal à vous servir de votre appareil (bibande). Avant votre départ, contactez
votre opérateur pour connaître ses
modalités et lui demander de vous
connecter et de vous préciser ses tarifs.
Sur place, les SMS fonctionnent aussi
très bien.
Numéro et adresses utiles
Service des renseignements –
À Athènes et en Attique, t 131.
15
OTE – Les bureaux de la compagnie de
téléphone sont ouverts de 8h à 14h,
sauf certains bureaux d’Athènes : 15 r.
Stadiou (E5 - 24h/24) ; 50 r. Athinas (D4 24h/24 sf w - end de 7h à 22h).
Transports en commun
En métro
C’est, de loin, le moyen de transport
le plus rapide et le plus efficace. Le
service fonctionne de 5h30 à 0h15,
la signalisation est claire et certaines
stations sont agréables et dallées de
marbre. La plus ancienne (ilektriko)
relie Le Pirée à Kifissia, via Thissio (le
cimetière du Céramique et l’Agora),
Monastiraki et Omonia (le Musée
archéologique national est à mi-chemin
entre Omonia et la station suivante,
Victoria). Les tickets, isitiria, s’achètent
aux guichets ou aux distributeurs
automatiques. Valables durant 1h30
même si l’on sort du métro, ils coûtent
1 € à l’unité, 3 € à la journée et 10 €
en coupon hebdomadaire (15 €
pour un groupe de 3 pers.). Rens. :
www.ametro.gr
En bus
Les bus bleus (centre et périphérie),
mini-bus (centre) et trolleys (centre)
circulent entre 5h et 0h30. Les tickets,
valables pendant 1h30 pour le bus et
le trolley, coûtent 1 €. Ils sont en vente
dans les kiosques près des arrêts de
bus, des stations de métro, ainsi qu’à
Syntagma (E5 - machine automatique
devant l’arrêt du 040) et à ­Omonia (D3).
Le billet se composte à l’intérieur du bus.
Rens. : www.oasa.gr
DESTINATION ATHÈNES > VOTRE SÉJOUR DE A À Z
En tramway
Moins rapide que le métro, un excellent
tramway part de Syntagma, rejoint la côte
et se divise pour aller au nord jusqu’aux
abords du Pirée, au sud au-delà de
Glifada. Ticket : 1 €, vendu aux guichets ou
machines automatiques. Rens. :
www.tramsa.gr
En voiture
Presque toutes les compagnies de
location de véhicules ont un bureau à
Athènes. Cependant, la densité du trafic
ainsi que d’insurmontables problèmes
de stationnement vous décourageront
peut-être.
Hertz – 12 av. Singrou t 210 92 20 102/104 - www.hertz.gr
Budget – 8 av. Singrou t 210 92 14 771/773 - www.budget.gr
Autorent – 11 av. Singrou et
22 r. Vizandiou (une perpendiculaire à
Singrou) - t 210 92 32 514/92 38 438 www.autorent.gr
À vélo
La densité du trafic ou bien la présence de
nombreuses rues piétonnes dans le centre
font que son usage demeure encore peu
fréquent.
À pied
Marcher est certainement le meilleur
moyen de locomotion dans le centre
d’Athènes grâce aux nombreux
espaces piétonniers de Plaka.
L’aménagement en voies piétonnes de
quelques artères du centre a abouti
à la création de la plus longue allée
piétonne d’Europe (3 km). Celle-ci
permet de faire le tour des sites
archéologiques les plus importants de
16
la ville sans croiser de voitures
(T Parc archéologique, p. 49).
Cette allée va de la rue DionysiouAreopagitou (en face de la porte
d’Hadrien) jusqu’au croisement des
rues Ermou et Pireos, près du cimetière
de Céramique.
Ces allées, de même que beaucoup
de trottoirs d’Athènes, sont joliment
dallées de marbre, lequel devient
particulièrement glissant lorsqu’il pleut.
Donc, en cas de pluie, évitez les semelles
trop lisses et les talons aiguilles !
Visites guidées
Si vous souhaitez suivre une visite
guidée (en français) des sites
archéologiques d’Athènes, adressezvous à l’Association des agences
touristiques et de voyages de Grèce
(HATTA) : 11 r. Iosif-Rogon – 117 42
Athènes - t 210 92 23 522 www.hatta.gr
Pour bénéficier des services d’un guide
privé parlant le français, adressezvous à la Corporation des guides
diplômés : 9a r. Apollonos - t 210 32 20
090/29705 - www.tourist-guides.gr ou
www.tour-guide.gr
Petit train Sunshine Express –
t 69092 74 313 - www.sunshine-express.
gr - ticket 5 € vendu sur place 5-10 mn
avant le départ - en saison : départs toutes
les heures, 11h30-14h30 et 17h-0h(w.-end
11h-0h), hors saison : w.-end de 11h à la
nuit. Ce petit train sur pneus permet de
faire, sans effort, le circuit touristique
de l’Athènes antique. Départ à la
jonction de la place Platia-Agoras et de
la rue Eolou (D5).
DESTINATION ATHÈNES > AGENDA CULTUREL
17
Agenda culturel
Rendez-vous annuels
JANVIER
˚ Bénédiction de la mer et
immersion d’une croix repêchée par
des plongeurs dans le port du Pirée, le
6 janvier.
FÉVRIER-MARS
˚ Carnaval masqué et déguisé – Il se
déroule durant 3 semaines, notamment
dans les rues de Plaka, jusqu’au Lundi
pur.
˚ Le jour du Lundi pur – 41 jours
avant la Pâques orthodoxe
(T « Jours fériés », p. 12), les Athéniens
mangent des plats de jeûne pour
marquer le début du Carême. Ils se
retrouvent ensuite sur les hauteurs de
la ville, principalement sur la colline de
Filopappou où des chants et danses
populaires participent à la fête près du
temple de Zeus. À cette occasion, la
tradition veut que de grands concours
de cerfs-volants soient organisés.
˚ Jour de l’Indépendance – Le
25 mars donne lieu à des cérémonies
officielles et, les années paires, à un
grand défilé militaire qui descend la rue
Akademias (E4).
AVRIL
˚ Vendredi saint – Dans les rues
d’Athènes, procession de ­l’épitafios pour
célébrer la mise au tombeau du Christ.
˚ Pâques – Dans toute la Grèce, les
églises ornent leur propre tombeau du
Christ en vue du Vendredi saint. Dans
la soirée, tous les fidèles suivent ce
tombeau qu’ils emmènent en procession
tout en tenant des bougies allumées et
en chantant des hymnes religieux.
˚ La Résurrection – Elle est célébrée à
minuit, la veille de Pâques, avec des feux
d’artifices et des cierges.
˚ Le dimanche de Pâques –
Traditionnellement, les Grecs mangent
ce jour-là de l’agneau rôti à la broche.
La fête s’accompagne de chants et
de danses toutau long de la journée.
Les dates des Pâques orthodoxe et
catholique ne coïncident pas. Pâques
sera fêté en Grèce les dimanches 24 avril
2011, 15 avril 2012 et 5 mai 2013.
MAI
˚ Fête du Travail – Le 1er mai est une
célébration importante en Grèce où
sont organisées partout de grandes
fêtes des fleurs, à Athènes comme dans
l’ensemble de la Grèce.
MAI-JUIN
˚ European Jazz Festival – Durant
dix jours, une trentaine d’orchestres
de jazz venus de toute l’Europe se
produisent à la Technopolis, une
ancienne usine à gaz reconvertie en un
centre culturel futuriste dans le nouveau
quartier branché de Gazi (100 r. Pireos
(B5) - t 210 34 67 322 - www.
cityofathens.gr).
MAI-SEPTEMBRE
˚ Festival de danses traditionnelles
de la troupe du Théâtre Dora
Stratou (T p. 36)– De fin mai à fin
septembre, un panorama des danses
du monde grec est présenté par des
DESTINATION ATHÈNES > AGENDA CULTUREL
artistes de qualité magnifiquement
costumés. Spectacle chaque soir, sauf
le lundi, à 21h30 (20h15 le dim.) sur la
colline de Filopappou (T p. 55).
JUIN
˚ Fête de la musique – Le 21 juin,
comme dans de nombreuses villes
européennes, à la différence près
qu’à Athènes la fête a tendance à se
prolonger durant plusieurs jours.
JUIN-SEPTEMBRE
˚ Festival d’Athènes – Le festival
d’Athènes présente, en plus de la
musique et des ballets classiques, de
l’opéra et de la musique moderne.
Ses spectacles se déroulent de juin
à septembre dans le très beau cadre
du théâtre en plein air de l’Hérode
Atticus, situé au pied de l’Acropole.
Parallèlement, des représentations ont
lieu au théâtre du Lycabette et dans
plusieurs autres espaces de la ville
(T p. 85).
JUILLET-SEPTEMBRE
˚ Festival d’Épidaure – De
renommée internationale, ce festival
est connu pour proposer des pièces
du théâtre classique grec avec,
notamment, les tragédies d’Eschyle et
de Sophocle, mais aussi des
spectacles lyriques de haut niveau.
Ainsi Maria Callas s’était illustrée à
Épidaure dans Norma, l’opéra en deux
actes de Vincenzo Bellini, en 1960.
Bien que situé dans le Péloponnèse, le
théâtre antique d’Épidaure n’est qu’à
2h d’Athènes. Les vendredi et samedi,
des bus spéciaux sont affrétés depuis
la capitale et des dîners-croisières,
18
avec traversée en bateau, sont
organisés.
Rens. : Festival hellénique – 23 r.
Hadjichristou, au coin de la
r. Makriyianni (D7) - t 210 92 82 900 www.greekfestival.gr
AOÛT
˚ Fête de la pleine lune – C’est une
nuit très romantique où l’Acropole
et plusieurs autres sites restent
ouverts jusqu’au matin tandis que
des orchestres jouent de la musique
classique. Renseignez-vous à l’EOT,
Bureau d’information de l’Office ­national
hellénique du tourisme (26a av. Amalias
(E6) -t 210 33 10 392) (T p. 9).
˚ Assomption – Le 15 août, cette
fête religieuse célébrant le jour de
« l’élévation au ciel » de Marie donne lieu
à des cérémonies dans les églises de la
capitale.
SEPTEMBRE
˚ Festival international du film
d’Athènes – Chaque année depuis
1995, ce festival présente durant dix
jours des œuvres méconnues
du cinéma indépendant. Rens. :
5 r. Bénaki (F5) -t210 60 61 108/61 163 www.aiff.gr
OCTOBRE
˚ Fête nationale – Le 28 octobre,
plusieurs défilés militaires dans les rues
d’Athènes.
DÉCEMBRE
˚ Réveillons – Le 24 et le 31, les
enfants vont de porte en porte,
chantant la chanson des kalanda tout
en s’accompagnant de la musique d’un
triangle.
DESTINATION ATHÈNES > AGENDA CULTUREL
˚ Noël – Le jour de Noël tombe le
25 décembre bien sûr, mais en Grèce le
lendemain, le 26, est également un jour
férié (T « Jours fériés », p. 12).
Événements 2011/2012
˚ Avril-mai 2011 – Carmen, opéra de
Bizet, du 30 avril au 8 mai 2011, le soir
à 20h au théâtre de l’Olympia, 59 r.
Akadimias (E4) - t 210 36 43 725 www.nationalopera.gr
˚ Juin 2011 – Cavalleria rusticana,
opéra de Pagliacci, le 1er juin 2011
19
dans le cadre du théâtre en plein air
de l’Hérode Atticus (D6) - t 210 32
41 807 - www.nationalopera.gr
˚ Juin 2011 – Le GNO School Ballet,
le 1er juin au théâtre de l’Olympia,
59 r. Akadimias (E4) - t 210 36 43 725 www.nationalopera.gr
˚ Juillet 2011 – Nabucco, opéra
de Giuseppe Verdi, le 1er juillet 2011
dans le cadre du théâtre en
plein air de l’Hérode Atticus (D6) t 210 32 41 807 www.nationalopera.gr
- Michelin RCS 855 200 507 Clermont-Ferrand - Crédit Photo © Michelin - Juillet 2010.
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I. Pompe / hemis.fr
Souvenirs dans le quartier de Plaka.
22
Nos adresses
Se loger
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NOS ADRESSES > SE LOGER
23
Se loger
Depuis les Jeux olympiques de 2004,
la plupart des chambres d’hôtel sont
devenues confortables. Conséquence :
il est difficile de se loger à bas prix.
Cependant, hors saison, les hôteliers
consentent d’importantes réductions,
surtout si l’on reste plus de 2 jours. Pour
découvrir le centre historique d’Athènes,
vous préférerez loger à Plaka ou
Monastiraki. À l’écart mais proche du
Musée archéologique national, Exarhia
est agréable pour son animation
nocturne, bien que la place Omonia,
toute proche, soit un peu «glauque» la
nuit.
Centrale de réservation
Hellenic Chamber of Hotels www.grhotels.gr
Plaka
DE 50 À 80 €
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très calmes, petit hôtel simple, propre
et confortable.
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com - L ; - 16 ch. 80 €. Le hall
d’entrée est modeste et il n’y a pas
d’ascenseur, mais les chambres,
rénovées et joliment décorées, sont
tranquilles, claires et confortables. Une
bonne adresse.
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21 977/9 - L Z - 18 ch. 65/85 € - :
5 €. Des chambres bien aménagées et
dotées de tout le confort nécessaire. Les
standards sont un peu sombres tandis
que les supérieures offrent une vue sur
l’Acropole, tout comme la terrasse du
6e étage.
� Acropolis House – E6 6-8 r. Kodrou - t 210 32 22 344/26 341 L ; - 20 ch. (non fumeur) 68/91 € :.
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belle maison de maître du 19e s. abrite
une jolie pension où les fresques et les
gravures anciennes évoquent le temps
des premiers écrivains voyageurs.
L’endroit aurait le cachet d’un hôtel
de charme si le confort et le calme ne
variaient fortement d’une chambre à
l’autre. Renseignez-vous au moment de
la réservation.
DE 80 À 150 €
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aménagées, offrent un bon rapport
qualité-prix. Trois d’entre elles ont vue
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plein cœur de Plaka. Très jolies chambres,
jardin et piscine avec vue sur l’Acropole.
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passante, cet hôtel a su se doter d’un
bon confort en préservant son charme et
son calme. Les parquets sont luisants, la
décoration soignée et l’accueil plaisant.
Une bonne adresse.
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25
artère, cet hôtel, confortable et bien
insonorisé, offre un bon rapport qualitéprix. Terrasse avec vue sur l’Acropole.
Thissio
DE 50 À 80 €
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l’angle de la r. Agias-Marinas - t 210 34
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Dans une rue très calme près de la
colline de l’Aréopage et de l’allée
piétonne A-Pavlou, hôtel familial à la
décoration simple et aux chambres
propres et confortables. Vue magnifique
depuis la terrasse.
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com - L f Z - 54 ch. 95 € :. À
deux pas de l’Agora, du cimetière du
Céramique et de l’Aréopage, cet hôtel
moderne offre un bon rapport qualitéprix. Décoration fonctionnelle de bon
goût.
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� Dryades – F2 - 4 r. Dryadon, en haut
d’un escalier à l’angle des rues Bénaki
et Kalidromiou - t 210 33 02 387/378 www.orion-dryades.com - L Z - 15 ch.
45/60 € - : 6 €. À 5mn à pied du Musée
archéologique et pourtant au calme,
adossé à la colline Strefi, cet hôtel
domine Exarhia. Certaines chambres
donnent sur un terrain de basket tandis
que les 3 du dernier étage ont une vue
magnifique. Petit-déj. en terrasse avec
panorama sur la ville !
NOS ADRESSES > SE LOGER
DE 80 À 150 €
� Fresh Hotel – D4 - 25 r. Sofokleous
à l’angle de la r. Klisthenous - t 210 52 48
511/516 - www.freshhotel.com - L Z
f Ô - 138 ch. 130 € :. Au cœur d’un
quartier populaire, à deux pas du marché
central et d’Omonia, cet hôtel est luxueux
et très confortable. La décoration,
raffinée et moderne, décline des nuances
de couleurs allant du vert tendre au rose
bonbon. Solarium, salle de gym, sauna.
Koukaki
MOINS DE 50 €
� Marble House – D8 - 35 AnastasiouZinis, une impasse dans la rue Zini,
entre les rues Dimitrakopoulou et
Androutsou - t 210 92 28 294/34 058 www.marblehouse.gr - L Z - 16 ch.
45/49 € - : 5 €. Dans une ruelle
très calme, un bougainvillier couvre
la façade de marbre de cette belle
maison. Décoration simple et élégante.
Chambres avec ou sans douche et/ni
climatisation.
DE 50 À 80 €
� Tony’s – C-D 8 - 26 r. Zaharitsa t 210 92 30 561/35 761 - www.hoteltony.
gr - L ; - 13 ch. et 9 studios 65/75 € : 6 €. Dans une rue résidentielle,
chambres propres relativement
confortables, avec ou sans balcon.
Un bar-cuisine est à la disposition des
hôtes pour le petit-déj. Des studios
bien équipés, joliment aménagés et
spacieux, avec salle d’eau en marbre, se
trouvent dans une annexe mitoyenne.
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DE 80 À 150 €
� Art Gallery – D8 - 5 r. Erehtiou t 210 92 31 933/38 376 - www.
artgalleryhotel.gr - L ; - 21 ch.
80/90 € - : 7 €. Cette belle bâtisse de la
fin du 19e s. fut la demeure de la peintre
impressionniste Dora Bouki. Ses œuvres
ornent les murs de cette pension tenue
par sa famille. Parquets cirés, chambres
simples, confortables et meublées avec
goût. Jolie terrasse pour le petit-déj.
ou l’apéritif. Accueil chaleureux et
francophone. Une bonne adresse.
� Hera – D7 - 9 r. Falirou - t 210 92
36 682/35 618/40 672 - www.herahotel.gr L f Z - 38 ch. 145 € :. À deux pas
du musée de l’Acropole et de Plaka,
hôtel moderne aux chambres joliment
décorées et dotées d’un excellent
confort. Terrasse avec vue sur l’Acropole,
salons, bar et patio font de cet hôtel
de bon standing un lieu très agréable.
Accueil chaleureux.
Kolonáki
PLUS DE 150 €
� St George – G4 - 2 r. Kleomenous t 210 72 90 711/47 716 www.sglycabettus.gr - L Z Ô 155 ch. 159/210 € :. Au flanc
du mont Lycabette, cet « hôtelboutique » de classe internationale
domine, au calme et au vert, la
tumultueuse Athènes. Les chambres
sont agréables, luxueuses et raffinées.
Parmi les nombreuses prestations : salon
de massage et jacuzzi.
NOS ADRESSES > SE RESTAURER
27
Se restaurer
Suivant votre appétit, optez pour le
restaurant ou la taverne et ses plats
traditionnels, ou bien encore, choisissez
l’ouzerie (mezedopolio) pour ses mezzes
à picorer. Il est généralement possible
de ne commander qu’un seul plat si
vous le souhaitez.
Nos tarifs correspondent au prix moyen
d’un repas.
Plaka
˚ DÉJEUNER
MOINS DE 7 €
À sa jonction avec la place Monastiraki,
la rue Mitropoleos est envahie de
chaises et de tables où l’on se bouscule
pour manger salades grecques ou
souvlaki. Très fréquentés par les
Athéniens, trois restaurants, pleins
du matin au soir, régalent à bon
compte sur place, à moins que vous
ne choisissiez un souvlaki avec pita à
emporter pour 2 €.
f Savas – D5 - 69 r. Mitropoleos t 210 32 45 048 - ; - 5 €.
f O Thanasis – D5 - 86 r. Mitropoleos t 210 32 44 705 - ; - 5 €.
f Kosmikon – E6 - 119 r. Adrianou, au
coin de la rue Kidathinéon - t 210 32 46
984 - ; - 10 €. Au carrefour piétonnier le
plus animé de Plaka, souvlaki et salades
grecques sur place, ou bien souvlaki avec
pita à emporter pour 2 €.
MOINS DE 16 €
f Melina – D6 - 22 r. Lyssiou -t 210
32 46 501 - www.melinacafe.gr - 12 €.
Ce café, voué à l’actrice, chanteuse
et ministre de la Culture, Melina
Mercouri, dispose d’une carte
de salades ou de crêpes pour le
déjeuner. Le soir, on y sert des cocktails
jusqu’à 2h du matin.
f Terrasse musée de l’Acropole –
D7 - de 8h à 20h, au 2e étage - www.
theacropolismuseum.gr - 12 €. En plein
air sur un espace de 700 m2, la cafeteria
du musée est un endroit agréable pour
grignoter un sandwich ou manger une
salade tout en bénéficiant de l’une des
plus belles vues sur l’Acropole.
f Scholarhio – D6 - 14 r. Tripodon t 210 32 47 605 - 14 €. Sous une
pergola, sur le balcon ou dans une
salle aux photos jaunies, on apporte
sur un plateau un large assortiment de
mezzes qu’il n’y a plus qu’à choisir. Un
établissement agréable à midi comme
le soir.
f O Glikis – E6 - 2 r. AngelouGerondas - 14/15 € - t 2210 32 23 925.
Choisissez un assortiment pour une,
deux ou trois personnes, ou entre une
vingtaine de mezzes sous une pergola
couverte de vigne.
DE 17 À 25 €
f Furin Kazan – E5 - 2 r. Apollonos t 210 32 29 170 - ; - lun.-sam.
12h-23h30, dim. 14h-23h30 - 18 €. Si, après
quelques jours, le régime grec vous
semble trop riche, vous apprécierez une
cuisine japonaise légère proposée par
NOS ADRESSES > SE RESTAURER
des chefs venus de la région de Tokyo.
Goûtez aux sushis ou aux beignets de
fruits de mer et de légumes (tempura).
˚ DÎNER
MOINS DE 16 €
f To Kafenio – D6 - Rue Epiharmou t 210 32 24 515/46 916 - www.tokafeneio.
gr - ; - 15 €. Tables disposées le long
d’une ruelle tranquille ou dans une jolie
salle au décor traditionnel. Belle carte de
spécialités grecques dont de délicieux
keftedakia (boulettes de viande en sauce).
L’endroit est réputé pour la qualité de
ses vins grecs. Les amateurs peuvent y
prendre un verre jusqu’à 1h.
DE 17 À 30 €
f Spilia tis Akropoleos – D6 - 24 r.
Thrassilou, au coin de la rue Epimenidi t 210 32 35 134/48 593 - ; - 18 €. Une
terrasse fleurie où dîner aux chandelles
en contemplant l’Acropole avec un fond
musical discret. Goûtez aux aubergines
grillées à la feta.
f I Palia Athina – E6 - 46 r. Nikis t 210 32 45 777 - ; - ts les soirs sf
dim. - 20 €. Une cuisine traditionnelle
de belle qualité servie dans trois petites
salles ornées de gravures anciennes. Les
tables et les chaises sont regroupées
au gré des rassemblements de bandes
d’amis. L’endroit est déconseillé pour un
dîner romantique en tête-à-tête mais il
conviendra aux palais délicats. Goûtez à
l’agneau aux épices et à la tomate.
f Kafé Avissinia – D5  - Place
Avissinias - t 210 32 17 047 - ; ouvert tlj jusqu’à 1h du matin sf lun. et
dim. soir - 24 €. En lisière du marché
aux puces de Monastiraki, en rez-dechaussée ou au 1er étage dans une
28
jolie salle avec vue sur l’Acropole, cet
estiatorio rappelle un bistrot parisien.
Pourtant sa cuisine est typiquement
grecque et particulièrement raffinée.
Goûtez au délicieux tarama blanc et
à la moussaka maison. Une bonne
adresse où, hors saison, se produisent
des chanteurs de rebetiko (vend. soir et
sam. apr.-midi).
DE 31 À 50 €
f Dionysos – C7 - 43 r. Robertou-Gali t 210 92 33 182 - ; - 50 €. Terrasse et
salle ­climatisée avec vue sur l’Acropole. À
côté d’un menu international, ce luxueux
restaurant jouit d’une solide réputation
en matière de gastronomie grecque.
Vrais dolmadès, feuilletés aériens, et
baklava délicieusement oriental.
Syntagma
˚ DÉJEUNER
DE 17 À 30 €
f Hôtel Grande-Bretagne – E5 Place Syntagma - t 210 33 30 000. Dans
un cadre feutré comme à Londres, avec
ses colonnades, ses vitraux et son jardin
d’hiver planté de palmiers, le luxueux
salon de thé du plus prestigieux des
hôtels d’Athènes propose aux lève-tard
un copieux afternoon-tea, à 27 €. Il est
aussi possible de savourer ce luxe en se
contentant d’un café ou d’un thé à 7 €,
ou en s’accoudant au bar, magnifique.
Kolonaki
˚ DÉJEUNER
MOINS DE 16 €
f Da Capo – F5 - 1 r. Tsakalof - t 210
36 02 497 - 7 €. Avec sa grande terrasse
NOS ADRESSES > SE RESTAURER
donnant sur la place Kolonaki, cet
élégant café est le rendez-vous de
la bourgeoisie et de l’intelligentsia
athéniennes. Ses sandwichs briochés
sont presque aussi réputés que son
capuccino.
f Restaurant Bénaki – F5 1 r. Koumbari - t 210 3671 030 - ; - lun.,
merc. et vend. jusqu’à 17h, sam. jusqu’à
15h - 15 €. Au 2e étage du musée Bénaki,
une agréable terrasse ombragée où
manger une salade ou un plat grec en
contemplant le mont Lycabette (le jeudi
en nocturne, un dîner-buffet à 40 € est
servi de 20h30 à 0h).
f Café Merlin – F5 - 9 av. VassilissisSofias - t 210 3611 731 - www.thf.gr ; - 10h-18h (22h merc. et vend. en
hiver) - 15 €. Au 1er étage de la fondation
Theocharakis (T p. 37), ce restaurant
jouit d’une décoration raffinée mêlant le
classique au moderne. Un endroit calme
et agréable pour un déjeuner léger.
˚ DÎNER
DE 17 À 30 €
f Rodia – G4 - 44 r. Aristipou - t 210
72 29 883 - ; - fermé dim. et ouvert le soir
uniquement - 20 €. Cette petite taverne
sert une cuisine simple et ­savoureuse
dans une rue résidentielle au pied du
Lycabette.
f Oikeio – G5 - 1 r. Ploutharou - t 210
72 59 216 - fermé le dimanche - 20/25 €.
Avec ses tables en terrasse et son décor
rustique, ce petit restaurant niché au
cœur du quartier élégant d’Athènes
sert une cuisine grecque simple et
savoureuse. Bon rapport qualité-prix.
29
Exarhia
˚ DÉJEUNER
MOINS DE 16 €
f Barba Iannis – E3 - 94 r. E-Bénaki t 210 38 24 138 - ; - 8 €. Une excellente
cuisine dans cette taverne dont les
tables occupent une rue piétonne, au
cœur d’Exarhia. Goûtez au porc au citron
sur lit de riz blanc. Prix raisonnables.
f Rozalia – E3 - 58 r. Valtetsiou t 210 33 02 933 - ; - 12 €. Sous une
treille, cette taverne d’habitués sert
de bons plats simples et bon marché
accompagnés d’un excellent vin rosé de
la maison.
˚ DÎNER
MOINS DE 16 €
f Ama Lahi – F2 - 69 r. Kallidromiou
ou 66 r. Methonis - t 210 38 45 978 ; - le soir uniquement - 14 €. Maison
néoclassique dont la grande cour
ombragée donne sur deux rues. Goûtez
au moschari stamnato, savoureuse daube
de bœuf.
f Andreas – E3 - 18 r. Themistokleous
(dans un passage) - t 210 38 21 522 - ; tlj sf dim. - 15 €. Mezedopolio et ouzerie
toute simple où déguster de délicieux
mezzes de poisson, arrosés d’ouzo ou de
retsina.
DE 17 À 30 €
f Athinaïkon – E3 2 r. Themistokleous - tlj sf dim. - t 210
38 38 485 - ; - 20 €. Un mezedopolio
renommé pour ses spécialités de
poisson.
Carsten Fräger/Fotolia.com
NOS ADRESSES > SE RESTAURER
Psiri
˚ DÉJEUNER
MOINS DE 16 €
f Odos Aiskylou – D4 14-16 r. Aiskylou - t 210 32 44 117 - ; 8 €. La plus ancienne taverne de Psiri,
décorée de vieilles enseignes, offre
un bon choix de viandes rôties. Petit
vin agréable. Très bon marché pour le
quartier.
˚ DÎNER
MOINS DE 16 €
f Naxos – C5 - Place Hristokopidou t 210 32 18 222 - ; - 12 €. Mezedopolio.
De délicieux mezzes de poisson, grillés,
frits ou marinés. Le patron, originaire de
Naxos, parle le québecois.
Gazi
˚ DÎNER
MOINS DE 16 €
f Karavitis – G6 - 7 r. Pafsania t 210 72 15 155 - ; - ts les soirs sf dim.
(ouvert dim. midi) - 13 €. Cette taverne est
une institution. Elle prend ses quartiers
31
d’hiver d’un côté de la rue qu’elle
délaisse l’été pour une cour, de l’autre
côté. Il fait bon y déguster des grillades
sous la treille.
f Kasohori – B5 - Au croisement du
61 r. Persefonis et du 2 r. Dekeleon t 210 34 64 984 - ; - tlj de 12h à 4h du
matin - 14 €. Une bonne carte de mezzes
à déguster en terrasse, dans un jardin ou
dans deux anciennes maisons occupant
tout un côté de la rue. Peintures naïves
aux murs, ambiance sympathique ; c’est
le rendez-vous des étudiants athéniens.
DE 17 À 30 €
f Aeriofos – B5 - Au croisement
du 29 r. Lakchou et de la rue Orfeos t 210 34 57 334 - ; - 25 €. Dans un
ancien atelier de charpentier, cuisine
grecque créative sur fond de jazz ou de
rock des années 1970.
f Mamacas – B5 - 41 r. Gazi - t 210 34
64 984 - www.mamacas.gr - ; - tlj de 13h
à 1h du matin - 30 €. Avec sa jolie façade
en boiseries nuancées de gris, ce point
de rendez-vous du « tout-Athènes »
propose une belle carte typiquement
grecque, élaborée à partir de produits
maison.
NOS ADRESSES > PRENDRE UN VERRE
32
Prendre un verre
Climat méditerranéen oblige, la plupart
des cafés d’Athènes sont dotés de larges
terrasses ombragées. Ceux-ci, d’une
grande diversité, vont du petit kafenion
de quartier, où les hommes jouent au
backgammon (jeu de dés) en buvant un
ouzo, au bar branché dont la jeunesse
athénienne est particulièrement
friande, en passant par les terrasses à
touristes. Les mois de juillet et d’août
ne sont, hélas, pas les plus propices, car
beaucoup d’établissements ferment
leurs portes.
Plaka
Au cœur du quartier, la place
Philomousou-Eterias et les rues
perpendiculaires sont bordées de
cafés-restaurants très touristiques au
seuil desquels officient des rabatteurs.
Le mieux sera de choisir celui qui, ce
jour-là, vous semblera le plus tranquille.
Néanmoins Plaka compte aussi des
établissements agréables.
Zonar’s Café – C7 - 43 r. Robertou-Gali,
en léger suplomb de la jonction avec
la grande allée piétonne DionissiouAreopagitou - t 210 92 31 936 - 8h-1h.
Cette agréable terrasse offre une vue
dégagée sur l’ensemble de la colline
de l’Acropole. Bien que ce café soit
attenant au très chic restaurant Dyonisos
(T p. 28), le prix des consommations
est raisonnable.
Metropol – E5 - 1 r. Panos
& pl. Mitropoleos - t 210 32 11 980/
20 997. Face à la cathédrale et à la
Grande Métropole, une agréable
terrasse à l’ancienne où boire un café
grec accompagné d’une pâtisserie.
Terina – D5 - 35 r. Kapnikareas - t 210
32 15 015 - www.terina.gr. Le jour pour
un café ou le soir pour un cocktail, avec
ou sans alcool, dans un décor moderne
élégant et coloré. Jusqu’à 1h du matin
sous les lumières tamisées.
Brettos – E6 - 41 r. Kydathineon t 210 32 32 110 - www.brettosplaka.
com - ouv. jusque tard dans la nuit.
Depuis 1909, ce caviste aligne
d’antiques fûts de bois dans sa petite
boutique. Aujourd’hui reconvertie
en bar branché, ses murs sont ornés
de bouteilles savamment éclairées.
Dégustation de grands crus grecs de 10h
à 18h. Savourez l’Amandia Cair,
un vin rouge doux et rare de l’île de
Rhodes.
Sabbinos Nikiforos – E6 39 r. Kydathineon - t 210 32 45 153.
Juste à côté du caviste Brettos, ce glacier
propose une impressionnante carte de
glaces italiennes à emporter. Réservée
aux plus audacieux : la crème glacée
marshmallow & bubble-gum, de couleur
bleu turquoise.
Veranda – D 5-6 - 4 r. Panos - t 210
32 50 088. À Athènes, le fait est
suffisamment rare pour être signalé :
au calme, cette agréable terrasse, avec
vue sur les ruines de l’Agora romaine, ne
diffuse aucune musique. Les rêveurs et
les amoureux apprécieront.
Nikis – E5 - 3 r. Nikis - t 210 32 34 971.
Ce petit café d’habitués, avec ses
quelques tables sur le trottoir, est idéal
NOS ADRESSES > PRENDRE UN VERRE
pour une pause-café. Le soir, bonne
musique (jazz, salsa,etc.) avec forte
poussée de décibels.
Syntagma
Deux grands cafés se partagent la place
Syntagma en alignant les tables de leurs
terrasses face au palais du Parlement.
Panathinaion – E5 - t 210 32 40 028.
En plein cœur d’Athènes, l’endroit est
plutôt bruyant. Cependant sa situation
centrale en fait un lieu de rendez-vous
idéal à l’heure du café, ou le soir pour
prendre un verre en mangeant une
salade ou un snack devant la façade
illuminée du palais du Parlement. Ouvert
jusqu’à 23h.
Ethnikon – E5 - t 210 33 105 76.
Faisant face au Panathinaion, ce grand
café offre des prestations à peu près
semblables mais il reste ouvert jusqu’à
2h du matin.
Kolonaki
Dans ce quartier élégant d’Athènes, de
nombreux cafés en terrasse bordent
la rue Tsakalof. Rendez-vous de la
bourgeoisie intellectuelle, ils sont
désertés durant les trois premières
semaines d’août. Cette rue débouche
sur l’agréable place Kolonaki à l’angle
de laquelle se trouve le café Da Capo
(T p. 28).
Caffé Peros – F5 - 7 pl. Kolonaki (ouv.
24h/24) - t 210 36 45 068. Juste en face
du café Da Capo, cet établissement
élégant est doté d’une agréable terrasse.
Avec le café voisin, ce sont les deux
endroits où, à Athènes, il est de bon ton
d’être vu.
33
Thissio
Dans ce quartier branché, les cafés des
rues Iraklidon (piétonne) et Nileos font le
plein la nuit venue.
Stavlos – C5 - 10 r. Iraklidon - t 210 34
67 206. Bar-restaurant aménagé dans
une belle demeure ancienne.
À l’extrémité de la longue allée piétonne
Apostolou-Pavlou, entre le cimetière du
Céramique et l’Agora grecque, les cafés
s’illuminent la nuit venue pour accueillir
une clientèle composée pour l’essentiel
de jeunes Athéniens.
Dioskouri – C5 - 39 r. Adrianou. Un
agréable café dont la terrasse ombragée
borde une rue jouxtant le site du Thissio
(T p. 70).
Exarhia
De nombreux cafés alignent leurs
terrasses autour de la place Exarhia et
de la rue Kalidromiou, où se tient un
marché animé et coloré le samedi matin.
Café du Musée archéologique
national – E2 - 44 r. Patission - t 21082
17 724/717 - www.namuseum.gr. Donnant
sur un agéable jardin intérieur au mileu
du musée, ce salon de thé est l’endroit
rêvé pour déguster un cappuccino au
frais et au calme. (T p. 73)
Psiri
Ce quartier typiquement athénien,
devenu à la mode, est très fréquenté la
nuit car ses ruelles regorgent de cafés,
bars, clubs et tavernes où se produisent
chanteurs et musiciens.
Bacaro – E4 - 1 r. Sofokeous - t 210 32
11 882 - fermé la 2e semaine d’août.
Plaka, Brettos.
A. Serrano / hemis.fr
NOS ADRESSES > PRENDRE UN VERRE
Agréable café-galerie où sont exposés
des artistes grecs contemporains, cet
établissement se mue le soir en bar
surchauffé où l’on boit un verre sur
de grands canapés en écoutant de la
musique live.
Tango – D4 - 21-23 r. Anargiron t 210 32 11 992. Un agréable lounge
music plutôt chaleureux où boire un
café ou un rafraîchissement dans une
ambiance relaxante.
Gazi
Ce nouveau quartier branché d’Athènes
tient son nom d’une ancienne usine à
gaz réhabilitée en centre pluriculturel.
De nombreuses maisons néoclassiques,
ainsi que d’anciens ateliers et usines,
hébergent une multitude de cafés et de
bars qui s’animent la nuit venue.
Vers l’ouest depuis le métro Kerameikos,
s’aligne une série de bars, ouverts sur
l’extérieur, qui, sous la lumière noire,
35
diffusent une musique black metal,
rivalisant en décibels.
Vers l’est, l’ambiance est plus feutrée et
la déco des bars déborde de créativité.
Socialista – B5 - 333 r. Gazi -t 210 34
74 734. De luxueux fauteuils et canapés
en cuir contrastent avec l’architecture
industrielle de cette usine désaffectée
aux plafonds parcourus par un
enchevêtrement de tuyauteries. Ce
music lounge est idéal pour boire un
cocktail en écoutant de la musique rock
ou latino, en fond sonore ou en live.
Aeriofos – B5 - Au croisement du 29 r.
Lakhou et de la rue Orfeos - t 210 34
57 334. À la lueur d’une myriade de
chandelles multicolores, dans un atelier de
charpentier réhabilité par un décorateur
de génie, ce lounge bar partage les locaux
du restaurant du même nom (T p. 31).
Jusque tard dans la nuit, on y sert des
cocktails à déguster sur fond de jazz ou de
rock des années 1970.
NOS ADRESSES > SORTIR
36
Sortir
Si depuis quelques années la musique
grecque des bars cède la place à la
sono hurlante du black metal, Athènes
regorge d’autres possibilités en tous
genres : musique classique ou populaire,
ballets, cinéma. De nombreux cabarets
produisent des chanteurs de rebetiko,
ce « blues grec » venu des bas-fonds
(T p. 63). Quant au cinéma, douceur
du climat oblige, il bénéficie de belles
salles à ciel ouvert où les versions
originales sont sous-titrées en grec.
Vous trouverez les programmes dans le
journal Athens News (en anglais).
Plaka
DANSES TRADITIONNELLES
Théâtre Dora Stratou – D7 8 r. Scholiou - t 210 324 43 95 (9h-16h),
210 921 46 50 (après 19h30) - www.
grdance.org - de fin mai à fin sept.
Spectacle tous les soirs, sf lun., à
21h30 (20h15 le dim.) sur la colline de
Filopappou ; entrée principale place
Apoloniou, à Koukaki.
MUSIQUE CLASSIQUE ET BALLETS
Festival d’Athènes – D7 - Bureau
au 23 r. ­Hadjichristou, au coin de la
r. Makriyanni, derrière le musée de
l’Acropole - t 210 92 82 900 - www.
greekfestival.gr. Le festival d’Athènes
présente, en plus de la musique et des
ballets classiques, de l’opéra et de la
musique moderne. Ses spectacles se
déroulent de juin à septembre dans
le cadre du théâtre en plein air de
l’Hérode Atticus (t 210 32 41 807).
Parallèlement, des représentations ont
lieu au théâtre du Lycabette et dans
d’autres espaces de la ville.
CINÉMA
Ciné Paris – E6 - Place FilomoussouEterias. En terrasse au cœur de Plaka,
avec vue sur l’Acropole. À l’entrée se
trouve un petit magasin pour cinéphiles
avec photos et affiches.
Thissio
REBETIKO
Poikili Stoa – D5 - 14 r. Agiou-Philipou t 210 32 10 431 ou 6934 05 59 17 www.poikili-stoa.com - jeu., vend. et
sam. 22h-3h, dim. 14h-19h. Au cœur du
marché aux puces de Monastiraki, cette
terrasse de bric et de broc se trouverait
à l’emplacement de la stoa Poikilè où
le philosophe stoïcien Zénon de Citium
venait enseigner. Des chanteurs de
rebetiko s’y succèdent tandis que les
serveurs se faufilent.
CINÉMA
Thission – C6 - 7 r. Apostolou-Pavlou.
En bordure de la voie piétonne, chaises
avec coussin, petites tables et vue sur
l’Acropole.
Monastiraki
REBETIKO
Kafé Avissinia – D5 - Place Avissinias t 210 32 17 047. Hors saison, dans le
restaurant du même nom (T p. 28),
des chanteurs de rebetiko se produisent
le vend. soir et le sam. après-midi.
NOS ADRESSES > POUR DANSER
Syntagma
CINÉMA
Aigli – E6 - Dans le Jardin national,
près du palais Zappion. Dans un cadre
prestigieux, le plus beau cinéma en
plein air d’Athènes.
Kolonaki
CINÉMA
Dexameni – G4 - Place Dexameni t 210 72 32 834. Avec ses 2 bars, c’est
l’un des cinémas les plus agréables
d’Athènes.
GALERIE D’ART ET CONCERTS
Fondation Theocharakis – F5 -
9 av. Vassilissis-Sofias - t 210 36 11
206 - www.thf.gr - tlj 10h-18h (jeu. et
vend. 21h). En face du Parlement, dans
un bel immeuble des années 1920, ce
lieu raffiné de rencontres artistiques
comprend un grand auditorium pour
37
concerts classiques et 3 étages de salles
d’exposition pour des œuvres d’artistes
confirmés du 20e s., ou contemporains,
inscrits dans la tradition grecque.
JAZZ
Jazz in Jazz – G4 - 4 r. Dinokratous t 210 72 58 362 - tlj 21h-3h - fermé durant
la saison estivale. Une boîte de jazz,
enfumée comme à la grande époque,
pour réécouter le répertoire des grands
classiques. Consommation autour de 5 €.
Psiri
BAR-GALERIE D’ART
The Art Foundation – D5 5 r. Normanou - t 210 32 38 757 - www.
theartfoundation.gr - bar tlj 11h-3h,
galerie tlj 13h-0h. Derrière une façade
du 19e s., un réseau de petites salles
d’exposition d’art contemporain gravite
autour d’un grand bar. Comptez 7 € pour
une consommation.
Pour danser
Psiri
BAR
Spirit Bar – D5 - 13 r. Miaouli - t 210 32
17 433 (tlj 22h à l’aube). L’un des grands
rendez-vous de la jeunesse athénienne
pour qui la fièvre du samedi soir
commence dès le vendredi. Musique
rock et funk. De 3 à 7 € pour une
consommation.
Exarhia
REBETIKO
Stoa Athanaton – D4 - 19 r. Sofokeous,
au-dessus du Marché central - t 210 32
14 362 - lun.-vend. 23h-3h (6h le dim.).
Situé dans l’un des quartiers les plus
populaires, voici le haut-lieu du rebetiko
athénien. Les parages sont cependant
un peu sinistres la nuit.
NOS ADRESSES > SHOPPING
38
Shopping
La ville regorge de commerces en tous
genres, allant de la simple échoppe
d’artisanat de Plaka au magasin le plus
chic de Kolonaki. Pour vous immerger
dans un contexte plus populaire,
optez plutôt pour le Marché central.
Cependant, avant de vous lancer à
l’aventure, il vous faudra tenir compte de
la complexité des horaires d’ouverture.
D’une manière générale, les magasins
d’alimentation ouvrent tous les jours
de 8h à 20h ou 21h, sauf le dimanche.
Les autres commerces n’ouvrent que le
matin (env. 9h-15h) les lundi, mercredi
et samedi. Cependant les mardi, jeudi
et vendredi, ils rouvrent l’après-midi
(17h30-20h30) et ferment le dimanche.
Cette tendance générale compte
cependant beaucoup d’exceptions,
nombre de commerçants suivant leur
propre rythme, surtout à Plaka.
KIOSQUES
Les periptero, indissociables du paysage
urbain athénien, sont de petits kiosques
vendant de tout. Il y en a partout,
ouverts de jour comme de nuit, et
leur activité principale est la vente de
cigarettes. Vous y trouverez aussi mille
autres choses : journaux, boissons,
crèmes glacées, gâteaux secs, dentifrice,
aspirine, timbres et enveloppes,
préservatifs, cartes téléphoniques ou
encore shampoing et rasoirs jetables.
Plaka
C’est le fief des marchands de cuir
proposant sacs et ceintures à bas
prix, ainsi que les fameuses sandales
grecques. Ces magasins sont souvent
mitoyens de marchands de souvenirs
kitsch. Dans un tout autre registre,
vous trouverez de véritables icônes,
ou des encensoirs, en allant près de
la Grande Métropole, aux alentours
de la rue Apolonos, où les magasins
pour ecclésiastiques donnent une note
d’exotisme avec leurs parfums d’encens
et leurs dorures.
ANTIQUITÉS
Statir – E6 - 10 r. Vironos - t 210 32 15
401 - tlj 11h-22h. Un magasin tenu par
un spécialiste qui saura vous conseiller
dans vos recherches : bijoux, vaisselles,
objets d’art ou cartes géographiques
anciennes.
Amorgos – E6 - 3 r. Kodrou - t 210 32 43
836. Au milieu d’un joyeux fatras d’objets
d’art populaire, cet antiquaire propose
de belles marionnettes anciennes, jadis
utilisées pour le théâtre d’ombres grec.
Paralos – E6 - 15 r. Kydathinaion - tlj
10h-21h (15h en hiver), dim. 12h-16h ou
sur rendez-vous. Un beau magasin de
livres anciens et de gravures grecs du
16e au 19e s. Si vous êtes amateur, vous
apprécierez la richesse de la collection
de gravures des îles.
CHAUSSURES
Sandal Mama – E6 - 7a r. Vironos - tlj
10h-21h30 - t 210 32 45 551. Au cœur
de Plaka, une sympathique boutique où
l’on propose, été comme hiver, de jolies
sandales grecques, traditionnelles ou
multicolores.
NOS ADRESSES > SHOPPING
Gesouras Bros – E6 - 86 r. Adrianou t 210 32 19 372 - www.ges-sandals.gr.
Dans une rue où les magasins d’artisanat
jouxtent les marchands de souvenirs,
cette boutique propose des sandales de
cuir à partir de 5 €.
VÊTEMENTS
Amazonas – E6 - 98 r. Adrianou - t 210
32 14 267 - ouv. jusque tard dans la nuit. Ce
spécialiste des panamas pour hommes et
pour femmes vend aussi des robes d’été
légères de toutes les couleurs.
CUIR
Leather Shop – D5 - 150 r. Adrianou - tlj
10h-23h. Intéressante sélection de sacs
en cuir de toutes tailles, de belle qualité
et de fabrication artisanale, produits
exclusivement en Grèce.
GALERIES D’ART
Techno Horos – E7 - 33 r. Makrigianni &
4 r. Lebissi - t 211 18 23 818 - mar., jeu. et
vend. 11h-14h30, 17h30-20h-30, merc. et
sam. 11h-16h - www.technohoros.org.
Spécialisée dans la gravure, cette
galerie a choisi de travailler avec
un panel de jeunes artistes grecs
talentueux. Bien que la sélection
des œuvres exposées soit de grande
qualité artistique, les prix demeurent
raisonnables. Profitez-en !
Monastiraki
Comme l’ancienne Agora grecque
dont il est voisin, ce quartier, qui fut un
bazar à l’époque ottomane, demeure
aujourd’hui bordé d’échoppes.
Marchands de chaussures et vêtements,
friperies ou surplus de l’armée jouxtent
magasins de souvenirs et antiquaires
39
renommés. Déjà très vivant, le quartier
entre en effervescence le dimanche,
lorsque ses rues se transforment en un
gigantesque marché aux puces.
ANTIQUITÉS
Martinos – D5 - 50 r. Pandrossou
t 210 32 12 414 - www.martinosart.gr.
Un beau magasin d’antiquités doublé
d’une galerie d’art où vous trouverez
des broderies, de la verrerie ancienne ou
encore de l’argenterie du 19e s.
MUSIQUE
Boutique du musée des Instruments
de musique – D6 - 1-3 r. Diogenous Mo Monastiraki - t 21032 54119/29 www.instruments-museum.gr (en
grec) - tlj sf lun. 10h-14h (merc. 12h-18h).
Un très grand choix de livres, des CD
ainsi que des instruments de musique
pour les amateurs de musique grecque
traditionnelle.
Rue Ermou
Entre Monastiraki et Syntagma, la rue
Ermou est une artère commerçante
piétonnière et constitue l’un des
meilleurs endroits pour trouver
vêtements et chaussures, souvent
inspirés de la mode italienne, à prix
raisonnables. Si de grandes enseignes
internationales, comme Zara ou Bershka,
s’y trouvent représentées, la plupart des
boutiques sont bel et bien grecques.
VÊTEMENTS ET ACCESSOIRES
Glou – E5 - 49 r. Ermou - t 210 33 13
101 - www.glou.gr. Sur trois étages, ligne
de prêt-à-porter pour hommes, sport ou
habillé, créative et de belle qualité, à prix
raisonnables.
Souvenirs d’Athènes.
Wayne Walton/Photononstop
NOS ADRESSES > SHOPPING
Accessorize – E5 - 4 r. Ermou - t 210
33 17 780 - www.accessorize.com. Robes
d’été, tongs et bikinis aux couleurs
joyeuses et flashy.
CHAUSSURES
Jan Louis – E5 - 36 r. Ermou - t 210
32 34 230. Spécialiste des sandales
féminines, ce chausseur en décline
tous les styles, depuis les spartiates de
l’Antiquité grecque jusqu’aux talons
aiguilles les plus audacieux.
Syntagma
GOURMANDISES
Mastihashop – E5 - 6 r. Panepistimiou t 210 36 32 750 - www.mastihashop.
com. Ce magasin propose des produits
élaborés avec le mastic, gomme tirée
de la résine du pistachier lentisque
à laquelle sont attribuées des vertus
médicinales. En plus des loukoums
et des friandises traditionnelles, vous
trouverez shampoings, laits de toilette,
lotions solaires et même des chewinggums, tous à base de mastic.
BIJOUX
Kessaris – E5 - 7 r. Panepistimiou t 210 37 11 000 - www.kessaris.gr. Un
joaillier athénien connu pour ses bijoux
inspirés de l’Antiquité grecque bien que
résolument modernes, dans lesquels
sont incrustées des pierres précieuses ou
semi-précieuses.
Ilias Lalaounis – E5 - 6 r. Panepistimiou t 210 36 11 361 - www.iliaslalaounis.com.
De très belles répliques de bijoux issus
des différentes périodes de l’Antiquité,
produites par les ateliers du célèbre
joaillier Ilias Lalaounis (T p. 115). Autre
boutique 6 r. Karyaton.
41
Kolonaki
Quartier élégant d’Athènes,
Kolonaki compte de nombreux
magasins, plutôt chics, de chaussures et
de prêt-à-porter.
VÊTEMENTS
Carouzos – F5 - 12 r. Kanari - t 210 36
27 123 - www.carouzos.com. Une gamme
de prêt-à-porter pour hommes élaborée
à partir d’une sélection de marques
internationales comme Prada ou Calvin
Klein. La boutique pour femmes se
trouve non loin de là au 14 r. Patriarchou
Ioakeim.
Berto Lucci – F5 - 24 r. Kanari t 210 36 37 100. Costumes
pour hommes bien coupés
dans cette succursale d’un couturier
milanais.
CHAUSSURES
Gianna Kazakou mocassino – F5 4 r. Tsakalof -t 210 36 46 332 www.giannakazakou.gr. Une sélection
de chaussures pour femmes, élégantes
et de belle qualité.
BIJOUX
Theocharakis Art Shop – F5 9 av. Vassilissis-Sofias - t 210 36 11 206 www.thf.gr - tlj 10h-18h (jeu. et vend. 21h).
Au rez-de-chaussée de l’immeuble de
la fondation Theocharakis (T p. 37),
cette boutique propose des bijoux
et des objets décoratifs créés par de
jeunes artistes grecs, dont certains se
sont inspirés d’œuvres exposées dans
les galeries. Malgré la valeur artistique
et l’originalité de ces créations, les prix
demeurent très raisonnables : à partir
de 14 €.
NOS ADRESSES > SHOPPING
Quartier du Marché
Ces rues pittoresques et branchées,
chères aux jeunes Athéniens, ont su
conserver leurs petits commerces dont
les herboristeries et les marchands
d’épices de la rue Evripidou.
MARCHÉ
Le Marché central (Varvakeio) –
D4 - à l’angle des rues Athinas et
Sofokleou - tlj sf dimanche 6h30-15h. Telle
une agora antique, cette vaste bâtisse
rectangulaire, de la fin du 19e s., s’ouvre
sur une grande cour intérieure où plus
de 70 magasins de poissons, de légumes
et de viandes rouges et saignantes
s’enchevêtrent dans une ambiance
haute en couleur. Vous y trouverez
également de minuscules gargotes où
manger à toute heure du jour, et même
42
jusque tard dans la nuit bien que le
quartier soit alors des plus sinistres.
HERBORISTERIE
Elixir – F5 - 41 r. Evripidou - t 210
32 15 141. Une belle herboristerie à
l’ancienne où herbes, fleurs séchées et
épices exotiques sont soigneusement
conservées dans des rayonnages de
bois foncé, vitrés pour préserver leurs
arômes.
MUSIQUE
Nikos Xilouris – E4 39 r. Panepistimiou - t 21032 227 11 www.xilouris.gr - tlj sf dim. et lun. 9h-21h.
Tenu par le chanteur Nikos Xilouris, ce
magasin tient lieu de centre culturel
de la musique traditionnelle grecque,
avec son grand choix d’instruments de
musique, de DVD et de CD de chansons
de toutes les régions de Grèce.
F. Reclus / Author’s Image/Photononstop
Gardes devant la tombe du soldat inconnu.
44
Visiter
Athènes
Athènes aujourd’hui
L’Acropole et le Parc archéologique
Plaka
Monastiraki
Thissio, Gazi et Psiri
Le quartier du Marché
Syntagma, l’Athènes néoclassique
Les musées de Kolonaki
Le mont Lycabette
Le Pirée
Cap Sounion
Égine
Hydra
P45
P47
P59
P67
P70
P73
P77
P81
P85
P86
P89
P91
P95
VISITER ATHÈNES > ATHÈNES AUJOURD’HUI
45
Athènes aujourd’hui
Non loin des rivages méditerranéens du
golfe Saronique, Athènes s’étend sur un
large bassin ponctué de collines. Durant
les siècles passés, la seule évocation de
son nom suffisait à déclencher les rêves
d’écrivains et d’artistes.
Aujourd’hui, cette cité attire des
visiteurs étrangers désireux d’y
retrouver les sources de la civilisation
occidentale. Vue depuis le grand rocher
de l’Acropole, l’agglomération s’étend à
perte de vue, concentrant plus du tiers
de la population de toute la Grèce. La
beauté du Parthénon et le pittoresque
quartier de Plaka fascinent tandis que
la ville moderne, frénétique, bruyante
et polluée, suscite, parfois, le rejet.
Cependant, ces dernières années, des
progrès notables ont été accomplis. Une
partie du centre historique désormais
réservée aux piétons permet de
savourer ce fabuleux « conservatoire de
l’Antiquité grecque ». Teintée de reflets
d’Orient, ponctuée de ruines romaines
et d’églises byzantines, Athènes porte
partout l’empreinte d’une histoire
plusieurs fois millénaire.
De longues rues
piétonnières
De nombreux aménagements ont été
effectués ces dernières années, faisant
subir au centre ville une véritable
métamorphose. Car une grande partie
des rues historiques sont, aujourd’hui,
réservées aux piétons. Elles offrent la
possibilité à chacun de flâner, d’admirer,
en suivant son rythme.
Un parc archéologique
Dominant le paysage urbain, la colline
rocheuse de l’Acropole, couronnée du
Parthénon, apparaît comme le centre
incontestable de la cité. C’est donc peutêtre par ce temple antique que vous
entamerez votre visite en arpentant
tout d’abord les abords de cet énorme
vaisseau de pierre soutenu par des
colonnes de marbre blanc se découpant
sur le bleu du ciel. Sur les versants et
au pied de cette petite montagne, vous
découvrirez ensuite des vestiges, parfois
très bien conservés, de ce que fut la cité
durant l’âge d’or de Périclès (5e siècle
avant notre ère).
À l’est de cet immense parc
archéologique, serpente le dédale des
ruelles de Plaka. Pittoresque, ponctué
de vestiges antiques, d’églises et de
petites places, ce quartier sait aligner
tavernes et boutiques de souvenirs
tout en demeurant intime et attachant.
Plus à l’ouest, côtoyant les ruines de
l’Agora grecque, s’ouvre Monastiraki
avec ses rues étroites rappelant
l’ordonnancement des époques
byzantine et ottomane. C’est ici que
le dimanche se tient un gigantesque
marché aux puces. Au hasard des rues,
vos pas pourront vous conduire jusqu’à
Thissio, Psiri ou encore Gazi, trois
vieux quartiers aujourd’hui à la mode.
Avec leurs bars et leurs discothèques,
ils sont devenus les rendez-vous de la
jeunesse athénienne. Plus vers le nord,
vous trouverez la place Omonia, centre
VISITER ATHÈNES > ATHÈNES AUJOURD’HUI
46
névralgique d’Athènes. Cependant
vous pourrez être découragé par ses
embouteillages permanents et les
abords de ses rues grises. Pourtant cette
partie de la ville possède deux points
dignes d’intérêt à plus d’un égard. En
effet, c’est non loin de là que se trouve
le quartier populaire du célèbre Marché
central et surtout l’extraordinaire
Musée archéologique national.
rues bordées de magasins chics et de
cafés élégants où il est de bon ton
d’être vu. Kolonaki peut également
s’enorgueillir de posséder la plus forte
concentration de musées de la capitale
comme, par exemple, le très joli musée
d’Art cycladique que quelques rues
seulement séparent du paisible mont
Lycabette, îlot de calme au cœur de
la cité.
Des quartiers
hauts en couleur
Tracas urbains
et vent du large
Au fur et à mesure de sa visite, Athènes
révèle l’étonnant contraste de ses rues
animées et hautes en couleur, et de ses
places et avenues tracées au cordeau.
Sur ces dernières, se succèdent
des enfilades de monuments et de
demeures majestueuses aux façades
néoclassiques se voulant à l’image de
l’Antiquité. Ce contraste apparaît dès
les abords de la prestigieuse, mais ô
combien bruyante, place Syntagma.
Au milieu d’un tissu urbain très dense,
ce carrefour s’ouvre à l’est sur le grand
Jardin national, où les Athéniens
aiment à venir se reposer aux heures
les plus chaudes. À l’inverse, il s’ouvre
à l’ouest sur la rue Ermou, artère
fébrile en partie piétonne et vouée
au shopping. Car dans le centre
d’Athènes tout, ou presque, pourrait
se faire à pied. Ainsi, il ne faudra pas
vingt minutes, depuis Syntagma,
pour rejoindre Kolonaki, un joli
quartier résidentiel, territoire de la
vieille bourgeoisie athénienne et de
l’intelligentsia grecque. Autour de la
place Kolonaki rayonne un réseau de
Le contraste demeurera si, même le
temps d’un week-end, vous souhaitez
sortir d’Athènes. Car il faut savoir que
le port du Pirée a tout d’une caricature
en matière de de klaxons et de gaz
d’échappement. L’image que vous
en retiendrez sera alors bien loin du
romantisme auquel son nom est parfois
associé.
Alors si la soif de grands espaces
s’empare de vous, mieux vaudra prendre
l’autocar pour l’antique cap Sounion,
un site grandiose battu par les brises
marines. Athènes est, en effet, toute
proche de la mer et, même le temps
d’une journée, partir à la découverte
d’une île grecque n’est pas un rêve
impossible. Il vous suffira d’embarquer
pour un voyage éclair à bord d’un
bateau qui vous déposera sur l’une des
îles du golfe Saronique. Vous aurez alors
le choix entre la belle Égine ou Hydra
qui, préservée de tout véhicule à moteur,
offre le spectacle ravissant d’une baie
en forme de théâtre antique avec ses
maisons blanches et ses demeures
patriciennes.
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
47
L’Acropole Μ
et
le Parc archéologique Λ
(Akropoli - Ακρόπολη)
Énorme vaisseau de pierre dominant la plaine, l’Acropole, dont le nom signifie
la « ville haute », occupe un site exceptionnel. Son sommet aplati, long de
près de 300 m sur 156, forme une vaste esplanade de 3 ha, dominant la ville
basse de 115 m. On comprend pourquoi les premiers habitants y bâtirent une
forteresse qui devint la plus puissante cité de la Grèce antique.
˚ Accès : accès principal : avenue Dionissiou-Areopagitou, Mo Akropoli  - rens. t 210
32 10 219 - 8h-19h - 12 € : billet commun aux principaux sites archéologiques, valable 4 j.
D 6-7 et plan de l’Acropole ci-contre.
˚ Conseil : sous le soleil de l’été grec et sans aucun point d’ombre, faire l’ascension
de la colline de l’Acropole peut être fatigant. Munissez-vous de chaussures
confortables et d’une bouteille d’eau. Les horaires étant sujets à modifications, pensez
à vous renseigner avant la visite.
Les Propyléesa
Plan de l’Acropole - Gravissez les larges
marches de marbre des Propylées,
désormais protégées par un plancher en
bois. L’ensemble, qui servait d’entrée à
l’Acropole, comprend un corps central
flanqué de deux ailes dissymétriques,
larges pavillons dont les évêques et les
ducs d’Athènes firent leur résidence
du 12e au 15e s. Bâtie en escalier, la
partie centrale, un vaste rectangle, était
précédée d’un portique dont subsistent
six colonnes doriques. Au-delà s’ouvre le
vestibule, encadré de deux nefs latérales
que séparent six colonnes ioniques.
Au fond du vestibule, cinq portes
débouchaient sous un dernier portique,
analogue à celui de l’entrée, qui ouvrait
sur l’esplanade de l’Acropole. Les
Propylées franchis, on débouche sur le
vaste parvis du téménos. À l’époque de
Périclès, une colossale statue d’Athéna
­Promachos, haute de 9 m, se dressait au
centre. Désormais, c’est le Parthénon qui
attire le regard.
Le Parthénonaaa
(Παρθενώνας)
Plan de l’Acropole - Légèrement
surélevé, de trois quarts par rapport
à l’axe des Propylées, le temple offre
d’emblée son meilleur aspect. Mais
imaginez cette imposante façade
bariolée de rouge, de jaune et de bleu !
Bâtiments et statues étaient en effet
entièrement peints, et cette blancheur
éclatante du marbre, à laquelle nous
a habitués la Renaissance et son goût
pour l’antique, n’est due qu’à l’usure
du temps. Commandé par Périclès,
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
ce temple à la gloire de la déesse et
de sa cité fut réalisé sous la direction
de Phidias, qui surveilla également
l’exécution du décor sculpté. Dès son
achèvement, ce joyau de l’architecture
dorique fut admiré comme un
chef-d’œuvre (l’intérieur et les abords
immédiats du temple ne sont pas
accessibles). Malgré l’incendie de 267,
48
qui provoqua la chute des marbres de la
toiture, l’édifice resta quasiment intact
jusqu’au bombardement de l’Acropole
par les Vénitiens, en septembre 1687.
Avant cela, il avait servi successivement
d’église byzantine, de cathédrale,
puis de mosquée (vestiges du minaret
visibles dans l’angle sud-ouest). Au
début du 19e s., avant que ne commence
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
49
LES MARBRES DE L’AMBASSADEUR
C’est alors qu’il était ambassadeur d­ ’Angleterre à Constantinople, que Lord Elgin,
de toute évidence un homme de goût, entreprit d’enrichir ses collections privées
en « prélevant » les plus beaux trésors du Parthénon. Il y en avait tant qu’il fallut
33 chargements de navires pour transporter ces trophées en Angleterre ! Au butin
figuraient ce que l’on appela «les marbres», en fait des fragments de la frise du
Parthénon, qu’il vendit au gouvernement anglais en 1816. En 1932, les Grecs ont
demandé à récupérer leur patrimoine, en vain. Malgré le soutien de personnalités
internationales, le British Museum, qui en a la garde, s’est opposé à leur restitution.
Avec les Jeux olympiques, la mise en valeur de l’Acropole et la construction d’un
nouveau musée, les Grecs espéraient obtenir gain de cause, acceptant la solution
d’un prêt à long terme. Par sondage, les ­Britanniques se déclarèrent massivement
en faveur du retour des fameux marbres. Mais le vénérable musée londonien se
réfugie derrière ses titres de propriété et malgré le tollé international ne semble pas
vouloir faire sortir la situation de l’impasse. Les marbres de Lord Elgin sont devenus
un symbole : qui sait ce qu’il faudra rendre, un peu partout dans le monde, si la frise
revient dans son pays d’origine ?
la longue restauration du site, une
grande partie des frises était encore
en place, lorsque, entre 1801 et 1803,
Lord Elgin s’empara des plus précieux
éléments (T encadré ci-dessus). Du
décor sculpté initial, presque rien n’est
visible sur place, mais le Centre d’études
sur l’­Acropole en possède des moulages­.
Sur les frontons, des sculptures
polychromes se détachaient sur un fond
bleu. Tout le génie de Phidias consista à
tirer avantage de cet espace triangulaire
si contraignant : les personnages sont,
selon la nécessité, allongés, assis,
penchés ou debout. La frise tant
disputée courait sur près de 160 m le
long du mur extérieur et comprenait
115 plaques sculptées en relief sur
fond rouge figurant la procession des
Panathénées. On pénétrait à l’intérieur
par une porte de 10 m de haut percée
dans le portique est. Elle ouvrait sur le
pronaos, vestibule précédant la partie
centrale du temple (naos) où trônait la
gigantesque statue d’Athéna, haute de
12 m (en or et ivoire). De chaque côté,
une colonnade à deux étages délimitait
l’espace central. Le Parthénon abritait
le trésor de la ligue de Délos : à l’arrière
du bâtiment, vous verrez les quatre
colonnes qui en soutenaient le plafond.
L’Érechthéionaaa
(Ερέχθειο)
Plan de l’Acropole - Longeant la façade
nord du Parthénon, la procession
des Panathénées aboutissait ensuite
à l’Érechthéion, cet autre joyau de
l’Acropole, chef-d’œuvre de l’art ionique
(406 av. J.-C.). Faites le tour du temple
par la droite pour en saisir l’organisation,
rendue complexe par la présence en
R. Mattes / hemis.fr
Le temple de l’Eréchthéion, les caryatides.
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
51
LES SECRETS DE PHIDIAS
Recherchant la perfection visuelle du P­ arthénon, Phidias s’attacha, par un subtil jeu
de lignes, à en corriger les illusions d’optique. Le choix d’un péristyle de 46 colonnes
(8 par façade, 17 pour chaque côté), d’une hauteur de 10,43 m, assure au sanctuaire
un parfait équilibre entre largeur et longueur. L’amincissement des fûts vers le
haut (1,90 m de diamètre à la base pour 1,45 m au niveau des chapiteaux) et leur
galbe un rien dévié vers l’intérieur, le léger renforcement des colonnes d’angle
et l’imperceptible convexité des éléments horizontaux contribuent également à
l’harmonie profonde de l’édifice. Sans ces précautions, les colonnes paraîtraient en
effet plus écartées au sommet qu’au sol, celles des angles plus grêles et l’entablement
légèrement incurvé.
son sein de plusieurs cultes : Athéna,
Poséidon et les deux rois légendaires,
Érechthée et Cécrops. Par la suite,
il abrita successivement une église,
un palais, un harem et un entrepôt
militaire !
À la martiale colonnade du Parthénon,
le célèbre portique des korês ou la
tribune des Caryatides répond
par la grâce et la légèreté de ses
six statues de jeunes filles (cinq des
statues originales sont conservées au
musée de l’Acropole, la sixième est au
British Museum de Londres), hautes de
2 mètres. Admirez leur déhanchement
sensuel, une élégance nonchalante que
soulignent les plis parallèles de leurs
tuniques, évocation des cannelures des
colonnes qu’elles remplacent. À droite,
les six colonnes ioniques du portique
est donnent accès au sanctuaire, qui
recelait la plus ancienne statue d’Athéna
du site, en bois d’olivier. La façade
ouest, elle, fut remaniée à l’époque
romaine. Dans la cour adjacente, un
olivier rappelle le lieu où l’on venait
vénérer l’arbre sacré d’Athéna (ce qui
explique l’absence de toit). C’est de ce
côté de l’Acropole que s’était étendu un
habitat mycénien (1400-1125 av. J.-C.),
dont de maigres vestiges – des blocs
de pierre – s’éparpillent aux abords
de l’Érechthéion. C’est vers la pointe
orientale du rocher, dans sa partie la plus
élevée, qu’ont été découverts les restes
d’un sanctuaire consacré à Zeus Polieus.
À ses côtés, les Romains édifièrent
plus tard un temple circulaire dédié
à Rome et à Auguste, repérable à ses
quelques colonnes redressées et au
cyprès qui les accompagne.
Quant à la pointe nord-ouest, elle forme
un promontoire d’où vous pourrez
profiter d’une vueaa plongeante
sur les toits de Plaka. Retournez-vous
pour contempler la façade arrière du
Parthénon. Quand Athènes s’illumine
aux lueurs du soleil couchant, le
spectacle est grandiose. Suivez ensuite
le rebord sud du rocher : il vous réserve
quelques vuesa plongeantes sur le
théâtre de Dionysos et, plus à gauche,
sur le temple de Zeus et le stade.
La pointe sud-ouest du téménos
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
est marquée par l’élégant temple
d’Athéna Nikéaaa – Victorieuse –
(410 av. J.-C.), posté tel une vigie, en
avant des Propylées. De là, s’ouvre une
vue sur l’odéon d’Hérode Atticus.
Odéon d’Hérode Atticusa
(Odeo Irodou tou Attikou - Ωδείο
Ηρώδου του Αττικού)
Plan de l’Acropole - Fermé à la visite,
mais ouvert lors de manifestations
culturelles (T p. 19).
Ce théâtre fut construit en 161 av. J.-C.
sous l’égide d’un riche Grec d’origine
romaine en mémoire de sa femme
Régilla, morte un an auparavant. Avec
sa façade à trois entrées et son style
typiquement romain, il pouvait accueillir
5 000 spectateurs. À l’origine, il était
recouvert d’une toiture de cèdre.
Théâtre de Dionysosaa
(Theatro Dionissou - Θέατρο
∆ιονύσου)
Plan de l’Acropole - Accès en descendant
de l’Acropole ou par la rue DionissiouAreopagitou, Mo Akropoli - t 210 32 24
625 - 8h-19h - inclus dans le billet pour
l’Acropole, sinon 2 €.
En conclusion (ou en prologue) de votre
découverte de l’Acropole, ne manquez
pas le plus ancien et le plus prestigieux
des théâtres de l’Antiquité. C’est là que
se jouèrent tous les chefs-d’œuvre du
répertoire classique – ceux d’Eschyle, de
Sophocle, d’Euripide et d’Aristophane –,
aux grandes heures du 5e s. av. J.-C.
Née à Athènes, sur l’agora, la tragédie
se déroulait à l’origine dans de simples
théâtres de bois, avant de s’établir
52
(6e s. av. J.-C.) dans ce site déjà dédié
à Dionysos ­Éleuthéros, dieu des arts
dramatiques (les fêtes dionysiaques
comportaient des chœurs, des mimes
et des danses). À cette installation
sommaire, sans doute un simple remblai
de terre, succéda, au début du siècle
suivant, un véritable théâtre doté de
gradins en bois. De même structure et
de mêmes dimensions, le théâtre en
pierre remonte au 4e s. av. J.-C. et doit sa
forme actuelle aux Romains.
Gagnez les gradins, dont l’ensemble
dégage une sensation à la fois d’espace
et d’intimité. La forme parfaite de la
cavéa (élément de théâtre romain
ou amphithéâtre où se trouvent les
gradins), adossée à la paroi rocheuse
de l’Acropole, lui assure de surcroît
une acoustique idéale. Près de
17 000 spectateurs (contre 12 000 à
Épidaure) pouvaient y prendre place.
Réalisées sous Néron (1er s. apr. J.-C.),
les sculptures de la frise ornant le
proskenion évoquent le mythe de
Dionysos. Disposé autour d’un autel
qui lui est dédié, le chœur se tenait
au centre du losange dessiné par les
dalles de marbre. Au premier rang, un
peu au-dessus des sièges réservés aux
notables, vous apercevez le fauteuil du
grand prêtre de Dionysos. En haut des
gradins vous remarquerez les colonnes
de l’Olympion et le stade, en contrebas
vers la gauche. Plus proches, à gauche
de l’hémicycle, gisent les ruines de
l’odéon de Périclès, un ouvrage
principalement destiné aux répétitions
et aux concours musicaux. À mi-chemin
entre l’odéon d’Hérode Atticus et le
théâtre de Dyonisos, vous abordez les
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
ruines de deux sanctuaires dédiés à
Asklépios, le dieu de la médecine. Au
pied de la paroi rocheuse s’alignent les
restes d’un portique (4e s. av. J.-C.) où
les patients dormaient en attendant le
songe par lequel le dieu leur révélerait
la thérapie à suivre. Attenant à la
galerie, un édifice circulaire abritait une
source sacrée où les malades venaient
se purifier. Des fouilles ont pu mettre
au jour les fragments d’une basilique
dédiée aux saints Cosme et Damien,
deux médecins chrétiens d’origine
arabe. Il apparaît donc que les chrétiens,
tout en remplaçant les anciens dieux,
avaient conservé au sanctuaire sa
vocation médicale.
Il faut rebrousser chemin jusqu’au
théâtre de Dionysos pour contempler le
magnifique musée de l’Acropole qui a
ouvert ses portes en 2009.
Musée de l’Acropoleaaa
(Mouseio tis Akropolis - Μουσείο
Ακρόπολης)
15 r. Dionysiou- Areopagitou (face au
théâtre de Dionysos) - t 210 9000 900 www.theacropolismuseum.gr - tlj sf lun. et
fêtes 8h-20h, dernière admission à 19h30 5 €, réductions 3 € - (j entrée r. Mitseon) panneaux explicatifs en grec et en anglais.
Situé au pied de l’Acropole,
cet édifice est une réalisation
architecturale majeure qui, malgré son
modernisme, s’intègre parfaitement au
site sans le heurter. Tout d’acier, de verre
et de ciment, le bâtiment
exploite parfaitement la lumière
naturelle pour mettre en valeur ses
quelque 4 000 pièces.
53
Exposées selon un mode de
présentation particulièrement aéré,
elles ont pour fond la colline de
l’Acropole, qui demeure visible depuis
la moitié des salles grâce à des parois
de verre.
Le sol vitré du rez-de-chaussée
vous permet de découvrir sous vos
pas des vestiges archéologiques de
l’ancienne Athènes, qui attestent d’une
occupation quasi ininterrompue à
partir de la fin de la période néolithique
(environ 3000 avant notre ère). En
observant attentivement, vous pourrez
y discerner des ruelles, des habitations
et des ateliers ainsi que les vestiges de
sanctuaires dédiés à des nymphes et
à des dieux, tout particulièrement à
Dionysos Eleuthereus et à Asklepios.
La Galerie archaïque (au 1er étage)
présente des vestiges du Parthénon
primitif, dont : deux lionnes tirant le dieu
Taurus, une statue représentant « Triton
et le Monstre à trois corps », datée à 570
avant notre ère, et des statuettes votives
parmi lesquelles celles d’un lion et d’un
ours des 6e et 5e s. avant notre ère.
Le centre multimédia (au 2e étage)
diffuse en boucle d’intéressants
documentaires sur le Parthénon. Une
grande terrasse, largement ouverte sur
le panorama de l’Acropole, permet de
s’imprégner de l’atmosphère du lieu.
La Salle du Parthénon (au 3e étage)
a été magnifiquement conçue de
manière à restituer avec précision
les dimensions et l’orientation du
Parthénon dont elle présente la
fameuse frise. À l’origine, cette
magistrale composition sculpturale
Nouveau musée de l’Acropole.
VIEW Pictures/View/Photononstop
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
de 160 m de long était constituée
de 115 blocs différents. Elle
comprenait quelque 378 figures,
humaines ou divines, et plus de
200 animaux, principalement des
chevaux, dont la plupart étaient
attelés à des chars et suivis par une
procession sacrificielle d’hommes et
de femmes chargés d’offrandes. En
s’appliquant à reconstituer le puzzle
de la frise du Parthénon, le musée
de l’Acropole met en évidence le
fait que seul un tiers des vestiges
retrouvés est exposé à Athènes. Au
grand dam de la Grèce, les deux tiers
restants se trouvent toujours, pour la
plupart, exposés au British Museum
de Londres (T encadré p. 49),
quelques fragments étant par ailleurs
disséminés dans d’autres musées
européens.
Colline de Filopappouaa
Une large voie pavée s’enfonce entre
les arbres, conduisant au pied de la
colline consacrée aux Muses, un site
naturel parmi les plus agréables de la
ville. Une fois passé la jolie chapelle
Agios Dimitrios ­Lombardiaris,
un sentier (sur votre gauche) suit
le tracé de l’enceinte d’Athènes au
5e s. av. J.-C. et monte parmi les pins, en
passant devant une série d’anciennes
habitations troglodytiques qui, selon
une tradition fantaisiste, auraient
abrité la prison de Socrate. Couronné
par le monument de Filopappou
(114-116), dont la colline a repris le
nom, le sommet vous réserve un
point de vueaaa splendide sur
55
l’Acropole, surtout au coucher du
soleil. La façade de la stèle, haute de
10 m, précédait une chambre funéraire
contenant le sarcophage d’un consul
romain d’origine syrienne, citoyen et
bienfaiteur d’Athènes (on le voit sur le
bas-relief, monté sur un char).
La Pnyxa
En redescendant la colline des Muses,
prenez le dernier chemin sur la gauche.
Il conduit à la Pnyx, amphithéâtre
naturel où se tenait l’Assemblée du
peuple, du 6e au 4 e s. av. J.-C. Lors
de ces réunions démocratiques, les
citoyens discutaient les projets de
loi, et chacun pouvait prendre la
parole. Au 4 e s., l’institution connut
une telle baisse de participation que
la «gendarmerie» de l’époque devait
recourir à la contrainte pour réunir le
quorum de ses 6 000 assistants !
Aréopage
(Áreios págos - Aρειος πάγος)
L’Aréopage est un rocher qui domine
l’Agora (avant l’entrée de l’Acropole, sur
la droite, en bordure du Péripatos) et offre
une vuea splendide sur le site. Dédiée à
Arès (le dieu de la guerre), cette colline
donna son nom au plus ancien Conseil
d’Athènes, l’Aréopage, à la fois tribunal
judiciaire, conseil politique puis gardien
des mœurs et des lois. C’est devant
ces assises que le principe des droits
de la défense serait né et que l’apôtre
Paul prêcha, convertissant l’un de ses
membres, Dionysios, le futur saint Denis
l’Aréopagite, par la suite premier évêque
d’Athènes.
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
Agora grecquea
(Archaia Agora - Αρχαία Αγορά)
Comptez 2h - t 210 32 10 185 - tlj
8h-20h - visite comprise dans le billet pour
l’Acropole, sinon 4 € avec l’accès au musée
(brochure en français en vente au guichet).
Pour mieux vous représenter la structure
de l’ancienne cité grecque, nous vous
recommandons de visiter l’Agora juste
après l’Acropole. Trois accès y mènent :
Apostolou Pavlou (à l’ouest), l’ancien
chemin des Panathénées qui redescend
de l’Acropole, ou la rue Adrianou (dans
Monastiraki).
Apparaissant aujourd’hui tel un
jardin de pierre au centre de la ville
moderne, cette agora fut jadis le cœur
de l’Athènes antique. Pôle majeur de
la vie de la cité, elle occupait une très
large place dans l’emploi du temps du
citoyen athénien. C’est à cet endroit
que se tenaient les marchés, que se
scellaient les affaires du négoce et que
se nouaient les intrigues. L’Agora était
aussi le siège de fêtes religieuses, avec
leurs processions et leurs concours
de théâtre ou d’athlétisme ; c’est là,
également, que les citoyens venaient
discuter des affaires publiques ou
écouter les orateurs à l’ombre des stoas,
ces longues galeries à colonnades sous
lesquelles s’alignaient les échoppes
des commerçants et les bureaux des
administrations. Aménagée au début
du 6e siècle avant notre ère, l’Agora
ne prit sa forme définitive que quatre
cents ans plus tard. Délimitée par
divers bâtiments publics, temples et
portiques, elle s’étend sur 2,5 hectares,
traversés en diagonale par la voie
56
des Panathénées. En son centre,
elle comportait un vaste espace libre,
où les Romains, à partir du règne de
l’empereur Auguste, édifièrent des
temples à la gloire de Rome ainsi qu’un
odéon monumental.
Thissioaa
(Théséion ou Héphaïstéion)
A 100 m de l’entrée par la rue ApostolouPavlou. L’altière façade de ce temple
attire instantanément le regard.
Juché sur une butte de 65 m de haut,
il offre le meilleur point de départ
pour la découverte du site, ainsi
qu’un remarquable point de vue sur
l’Acropole. Consacré au culte d’Athéna
et de son frère Héphaïstos, le dieu
des ­artisans travaillant le métal, ce
majestueux temple dorique (449444 avant notre ère) est l’un des mieux
conservés de tout le monde grec. Si
les sculptures de ses deux frontons
ont entièrement disparu (quelques
fragments sont néanmoins visibles au
musée), il a gardé, quoique très érodé,
son décor sculpté, dont les scènes
évoquent les aventures d’Héraklès et de
Thésée. Le portique est a conservé son
plafond à ­caissons en marbre.
Au pied de la butte se dressait (sur
la droite) la tholos, un bâtiment
circulaire qui accueillait le Conseil
des prytanes, qui pourrait être
considéré comme l’organe exécutif de
la démocratie athénienne, ainsi que
les étalons des poids et mesures. Le
Conseil des Cinq-Cents, ­l ’assemblée
d’Athènes, se réunissait, quant à lui,
dans le bouleutérion voisin, tandis
VISITER ATHÈNES > L’ACROPOLE ET LE PARC ARCHÉOLOGIQUE
que le Mitrôon, temple de la Mère
des dieux, conservait les archives de
l’État. Au centre de l’esplanade, des
statues indiquent l’emplacement du
portique des Géants qui précédait
l’odéon d’Agrippa, une salle de
spectacle de 1 000 places. Derrière,
sont demeurés les vestiges de
rangées de fûts de colonnes. Ceux-ci
donnent une idée des dimensions de
la grande stoa du milieu. Imaginezvous deux millénaires en arrière,
dans la peau d’un citoyen de
l’antique Athènes. Et maintenant,
déambulez sous l’immense stoa
57
d’Attale (125-122 av. J.-C.), superbe
galerie à étage longue de 116 m sur
20 de large.
Le musée de l’Agora grecque (tout
près du Théséion) conserve une foule
d’émouvants témoignages de la vie
politique, juridique et commerciale de
la démocratie athénienne. Parmi les
objets exposés, se trouvent des jetons
de vote, des outils destinés à choisir
les jurys de tribunaux, ou encore des
poids et mesures. À ces objets s’ajoutent
tous ceux découverts dans des tombes
ou des habitations, ainsi que plusieurs
sculptures qui ornaient l’Agora.
Détail du Parthenon.
Ch. Jones / Photononstop
VISITER ATHÈNES > PLAKA
59
PlakaΛ
(Πλάκα))
Au pied de l’Acropole, Plaka est constituée d’un lacis de ruelles pittoresques
ponctuées de vestiges antiques, d’églises et de places endormies la journée
et animées le soir. Comment ne pas être conquis par ses allures provinciales
et son mélange de souvenirs de toutes les époques ? Bien qu’elle soit devenue
touristique, Plaka demeure un petit quartier particulièrement attachant et
pourrait être la première étape de votre découverte d’Athènes.
˚ Accès : à environ 8mn à pied des stations de métro Syntagma ou Monastiraki.
plan III B-E 2-3 (T p. 61).
˚ Conseil : si vous êtes pressé, consultez votre plan car il est facile de se perdre dans
ce dédale de petites rues. Si, au contraire, vous avez le loisir de flâner, évitez les rues
touristiques et suivez votre intuition. Vous pourrez vous repérer grâce à l’Acropole.
Deux églises byzantines
L’église Agios Nikodimosa – E3 - À
l’angle des rues Filelinon et Souri. Cette
majestueuse église, édifiée au 11e siècle,
est le plus grand édifice byzantin
d’Athènes. En partie ruinée pendant
la guerre d’Indépendance, elle fut
restaurée grâce au tsar Nicolas Ier pour
la communauté russe d’Athènes. Ses
fresques intérieures sont l’œuvre du
peintre allemand Thiersch.
L’église Agia Ekaterinia – D3 - À
l’angle des rues Adrianou et Lissikratous.
Edifiée aux 11e et 12e siècles, c’est
l’une des plus belles églises d’Athènes.
Son agréable parvis est situé à 2 m
au-dessous du niveau de la chaussée et
comporte des vestiges romains.
Monument de Lysicratea
(Minmeio tou Lysikrati - Μνημείο του
Λυσικράτη)
D3 - À l’angle des rues Vironos
et Lissikratous.
Ce vestige, daté à 334 av. J.-C., est
le seul survivant des monuments
chorégiques qui, dans l’Athènes antique,
commémoraient les lauréats de prix
reçus lors des chorégies (représentations
théâtrales mêlées de liturgie). Ces
édifices jalonnaient la voie qui, reliant le
théâtre de Dionysos à l’Agora, passait
par l’actuelle rue Tripodon dont le nom
évoque les trépieds de bronze offerts
aux vainqueurs, trophées qui étaient
exposés le long de cette voie. Au-dessus
des colonnes du monument de Lysicrate,
court une frise où l’on voit Dionysos
changer des pirates en dauphins.
Ce thème aurait valu à Lysicrate de
remporter le prix en 335 av. J.-C.
Les hauts de Plaka
Anafiotikaaa
(Αναφιώτικα)
C3 - Dans la rue Stratonos longeant le
versant nord-est de la colline, un escalier
monte vers Anafiotika et l’Acropole.
R. Mattes / hemis.fr
Agora romaine, Tour des Vents.
VISITER ATHÈNES > PLAKA
61
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VISITER ATHÈNES > PLAKA
63
LE REBETIKO : « BLUES GREC » DES MAUVAIS GARÇONS
À la fin du 19e siècle, dans les bas-fonds de Smyrne (actuelle Izmir), d’Istanbul ou encore du
port du Pirée, un nouveau mouvement musical prend naissance. Plus tard, il prendra le nom
de « rebetiko ». Souvent comparée au blues, cette musique s’épanouit en Grèce à partir des
années 1920, notamment parmi les réfugiés grecs d’Asie mineure qui peinent à trouver leur place
dans la société grecque. Ces laissés-pour-compte, souvent plus ou moins marins, empruntent
tout autant à l’héritage musical d’Istanbul et de Smyrne qu’à celui des îles grecques, voire à celui
des musiques indiennes ou latino-américaines. Les concerts de ce nouveau type de musiciens
sont parfois clandestins car danses, chansons et musique s’entremêlent aux fumées du hashisch
dont sont bourrés les narghilés. Cela n’empêche pas ces chanteurs de tirer une certaine fierté
de l’anticonformisme de leurs textes qui, souvent argotiques, n’en sont pas moins poétiques.
S’ils s’y insurgent souvent contre l’injustice de leur sort, ils s’y apitoient aussi, volontiers, sur les
infortunes de leur vie amoureuse. Très orientale, cette musique heurte de plein fouet la bonne
société grecque d’alors qui se veut aussi européenne que possible. Pourtant le rebetiko finit
par s’imposer à partir des années 1950 quand des artistes comme Vassilis Tsitsanis (1915-1984)
commence à sortir son bouzouki (luth avec manche à armature métallique considéré comme
l’instrument national), non plus dans les lieux malfamés du Pirée, mais dans les tavernes cossues
du centre d’Athènes. Bientôt, les maisons de disques sortent le rebetiko de sa clandestinité.
Authentiquement grecque, cette musique connaît alors un succès retentissant à la faveur du
nationalisme des années d’après-guerre. Un succès qui se prolongera dans le temps car ce n’est
que récemment que la Grèce a fini par céder aux sirènes des musiques anglo-saxonnes (T pour
écouter du rebetiko, pp. 36 et 37).
Bordée de jolies maisons aux murs ocre,
la petite rue pavée Epimenidiaa vous
fait pénétrer dans une Plaka intacte et
silencieuse, à l’écart des foules. Sur votre
gauche, des oliviers s’étendent au pied
des parois rocheuses de la colline sacrée,
tandis qu’à droite, au loin, se découpe le
mont Lycabette. Bien qu’en 1834 une loi
interdisait toute construction aux abords
de l’Acropole, ce hameau fut édifié par
des habitants de l’île d’Anafi (à l’est de
Santorin) réfugiés à Athènes au début de
la guerre d’Indépendance. C’est ainsi qu’au
cœur d’Athènes, susbsiste aujourd’hui cet
authentique village cycladique de petites
maisons basses aux murs blanchis à la
chaux. Si l’endroit est un peu difficile à
trouver, vous serez largement récompensé
: vous aurez un aperçu du charme paisible
des villages des îles. En outre, ces ruelles en
escalier permettent à certains courageux
d’atteindre l’Acropole par le chemin des
écoliers.
La place Filomoussou
Eterias
D3 - Au croisement des rues Kidathineon
et Gerondas.
Avec ses tables en terrasse, cette jolie
place est le haut lieu de la « gastronomie
Y. Travert / Photononstop
Quartier typique de Plaka..
VISITER ATHÈNES > PLAKA
touristique ». Vous serez abordé par des
rabatteurs brandissant des menus en
plusieurs langues. Si vous êtes en quête
d’authenticité, passez votre chemin.
Le musée d’Art
populaire greca
(Museo Laïkis Technis)
D3 - 17 r. Kidathineon - t 210 32 13 018 -
tlj sf lun. 9h-14h - 2 €.
La Grèce est riche d’une belle
tradition en matière d’arts populaires.
C’est pourquoi ce joli musée recèle
d’intéressantes collections datant du
milieu du 17e siècle jusqu’à nos jours.
Vous y découvrirez toutes les traditions
du pays et comprendrez les nombreuses
influences qui s’y sont exercées tout
au long de son histoire : aussi bien
balkaniques que méditerranéennes ou
orientales. Vous admirerez la grande
finesse des tissages et prêterez une
attention particulière à une magnifique
65
collection de ­broderiesa d’inspiration
byzantine, venant du Dodécanèse,
de l’Épire, de la Thrace, de la Crète
ou encore de l’île de Skiros. Y sont
également représentés les arts du bois,
du métal, de la céramique, mais aussi
l’orfèvrerie et le textile (à travers des
costumes et des tissages). Ne manquez
pas non plus le fameux théâtre d’ombres
de ­Karagiozis. Le musée présente
enfin des productions de sculpteurs sur
pierre et de peintres, dont les toiles du
peintre naïf Théophilos ­Hatzimichaïl
(1868-1934).
Le quartier des Aéridesa
(Aerides - Αερήδες)
Le musée Kanelopoulosa –
B3 - 12 r. Theorias - Mo Monastiraki t 210 32 44 447 - www.
pakanellopoulosfoundation.org - tlj sf
lun. 8h30-15h. Créé pour conserver les
trésors légués à l’État en 1976 par les
HADRIEN, L’EMPEREUR ROMAIN AMOUREUX DU MONDE HELLÉNIQUE
Empereur romain de la dynastie des Antonins, Hadrien (76-138) succéda à Trajan en l’an 117.
Humaniste, lettré, poète et philosophe, il a laissé dans l’histoire la réputation d’un empereur
pacifique, en rupture avec la politique d’expansion de son prédécesseur. En effet, ses efforts
s’attachèrent surtout à pacifier et à organiser l’Empire tout en consolidant ses frontières.
De formation intellectuelle romaine, Hadrien était connu pour être un homme raffiné
particulièrement attiré par les lettres grecques ; ce qui lui valut d’être surnommé graeculus,
c’est-à-dire «le petit Grec». La Grèce faisant alors partie de l’Empire romain, Hadrien, amoureux
du monde hellénique, s’est ainsi évertué à favoriser les cultes grecs face à la montée des religions
orientales. Son époque fut marquée par une véritable renaissance d’Athènes grâce, notamment,
à des programmes prestigieux de construction comme l’achèvement de l’Olympeion, les portiques
de l’Agora romaine et, surtout, la bibliothèque d’Hadrien. Cet empereur acquis à l’hellénisme alla
même jusqu’à créer le Panhellénion, une ligue qui, siégeant à Athènes, réunissait les cités de la
Grèce d’avant l’occupation romaine...
VISITER ATHÈNES > PLAKA
collectionneurs Pavlos et Alexandra
Kanelopoulos, ce musée rassemble
toutes sortes de pièces d’art et
d’archéologie – figurines cycladiques,
minoennes et mycéniennes, textiles
coptes, icônes byzantines et postbyzantines, portraits funéraires du
Fayoum, bronzes et bijoux – provenant
de la Grèce continentale et des îles,
d’Asie mineure et du Moyen-Orient. Un
choix d’objets fait par les collectionneurs
pour montrer la continuité et l’évolution
de l’art grec dans le temps et dans
l’espace.
La tour des Ventsa – C2 - Un curieux
ouvrage octogonal, dont chaque pan
comporte un aéride, personnage ailé
figurant l’un des huit vents dominants
d’Athènes. Borée, le vent froid, apparaît
sous la forme d’un homme barbu, tandis
que le doux Zéphir, à l’ouest, laisse
s’envoler des fleurs de son manteau. Ces
aérides ont donné leur nom au quartier.
Élevée sous Jules César (1er s. av. J.-C.),
cette tour était surmontée d’une
girouette et d’une horloge hydraulique
alimentée par la source Clepsydre,
qui, jaillissant sur le versant nord de
l’Acropole, a depuis donné son nom à ce
système d’horloge.
La mosquée Fetiye Djami – C2 -Située
juste derrière la tour des Vents, cette
mosquée du 15e s. célébrait la prise
de Constantinople par Mehmet le
Conquérant.
L’Agora romaine – B2 - C’est sur ce
large quadrilatère que se concentrait à
66
l’époque romaine l’activité commerciale
de la cité. Les Turcs en firent un marché
au grain.
La bibliothèque d’Hadrien –
B-C 2 -Ce vaste complexe fut bâti en l’an
131 sous l’égide de l’empereur Hadrien
(T encadré page ci-contre). Des
portions de ses murs se dressent encore
dans la rue Eolou et son mur ouest a
conservé un bel ensemble de colonnes.
Le musée des
Instruments de musique
traditionnellea
(Mousio Laikon Mousikon Organon Μουσείο Λαϊκών Μουσικών Οργάνων)
C2 - 1-3 r. Diognou - Mo Monastiraki -
t 21032 54119/29 - www.instrumentsmuseum.gr (en grec) - tlj sf lun. 10h-14h
(merc. 12h-18h) - entrée gratuite, indications
en anglais.
De belles collections d’instruments
à vent, à percussion et à cordes,
notamment de petits violons crétois
de fabrication rustique. L’originalité
de ce musée réside dans le fait que
chacune de ses vitrines est dotée de
casques audio permettant d’écouter
des enregistrements réalisés avec les
instruments qui y sont exposés. Des
concerts sont donnés quatre fois par
semaine en juillet et en août (programmes
sur le site www.athensmuseums.net).
Attenante aux locaux du musée, une
boutique propose un très grand choix de
CD, livres et instruments.
VISITER ATHÈNES > MONASTIRAKI
67
Monastiraki
(Μοναστηρακι)
Avec des rues étroites et sinueuses bordées par des étals en plein air de
vendeurs ambulants, ce vieux quartier d’Ahènes rappelle l’ordonnancement
des époques byzantine et ottomane de la cité, lorsque Monastiraki était
encore un bazar turc.
˚ Accès : station de métro Monastiraki ou bien à pied après la visite de l’Acropole ou
de Plaka. plan III B-C 1-2 (T p. 61).
˚ Conseil : ne pas attendre l’après-midi pour y aller car la plupart des brocanteurs,
qui s’installent à 8h du matin, referment leur étalage dès 15h. Préférez le dimanche
matin car les stands sont alors beaucoup plus nombreux.
Marché aux pucesa
B1 - Non loin de l’ancienne Agora
grecque, cet ancien marché turc,
redevenu athénien, continue de
perpétuer la tradition. Dédale serré de
ruelles, il occupe tout l’espace délimité
par les rues Adrianou et Ermou. Jadis,
la rue Ifestou était le fief des artisans
métallurgistes. Elle s’est reconvertie
dans un commerce plus touristique où
marchands de chaussures et de fringues
se disputent les lieux avec les antiquaires
et les boutiques de souvenirs. Juste à
côté s’ouvre la place ­Monastiraki, cœur
de l’ancien quartier turc où, sur votre
droite, se dresse l’église byzantine de
la Panagia ­Pandanassaa. Surnommée
monastiraki, le « petit monastère », c’est
elle qui donna son nom au bazar local de
l’époque ottomane.
LA LAÏKI AGORA, LE MARCHÉ GREC
Que ce soit en plein centre d’Athènes ou partout ailleurs en Grèce, la laïki agora est le lieu de
rencontre par excellence de toutes les maîtresses de maison. Tels de véritables souks orientaux,
ces marchés populaires mobilisent des rues entières avec leurs innombrables échoppes. Ils sont
toujours très animés et hauts en couleur et l’on y voit s’y mêler épiciers, maraîchers, bouchers,
poissonniers et ferblantiers, dans un mélange de parfums, de couleurs, d’invectives et de bruits.
La laïki agora est généralement divisée en deux parties : d’un côté, les marchands de fruits et de
légumes frais ou secs, de viandes et de poissons, de l’autre, une étonnante variété d’échoppes de
quincaillerie, souvent tenues par des Pontii, c’est-à-dire par des Grecs originaires de la mer Noire.
Les étals de lingerie féminine jouxtent ceux de bibelots divers, tandis que des marchands africains
proposent réveils, montres, radios ou téléphones portables.
D. Thierry / Photononstop
Marché aux puces, hommes jouant au backgammon.
VISITER ATHÈNES > MONASTIRAKI
Place Avissiniasa
B1 - Les véritables brocanteurs
athéniens se trouvent plutôt autour
de la place Avissinas, très animée
le dimanche matin. Quant aux
rues alentour, jusqu’aux abords de
la station de métro Thissio, elles
résonnent de toutes les langues
d’Europe centrale et orientale. C’est
assurément là que vous trouverez la
paire de jumelles de l’Armée rouge
dont vous rêviez. Si, au terme de cet
itinéraire, vous n’avez pas encore
trouvé le cadeau tant espéré, il vous
reste une solution radicale : revenez
place Monastiraki et enfoncez-vous
dans l’étroite rue Pandrossoua.
Côte à côte, les boutiques de bijoux,
vêtements, céramiques, cuirs et
autres souvenirs kitsch forment un
véritable souk. Et si cela ne suffit
69
pas, contournez la bibliothèque
d’Hadrien et engagez-vous dans la rue
Adrianoua qui traverse tout Plaka.
Cette belle voie pavée regorge elle
aussi d’échoppes.
Les Métropoles
La Petite Métropoleaa – D2 - Située
à l’entrée de Plaka, cette délicieuse
chapelle byzantine du 12e s. est dédiée
à la « Vierge qui exauce vite » et à
saint Elefterios. Sur les murs extérieurs
apparaissent une multitude de remplois
de différentes époques, antiques et
médiévaux.
La Grande Métropole – D2 - Voisine
de la précédente, elle est considérée
comme la cathédrale d’Athènes. Produit
d’une architecture ambitieuse, elle fut
édifiée entre 1842 et 1862, et semble
aujourd’hui écraser de sa masse la place
Mitropoléos.
LE KOMBOLOÏ, UN CALMANT À CONSOMMER SANS MODÉRATION
Un komboloï est une sorte de court chapelet de perles que les Grecs aiment à égrener, chacun
à son rythme. Les premières traces d’objets semblables remonteraient à la préhistoire,
retrouvées dans les fameuses grottes d’Altamira, en Espagne. Ils étaient constitués d’osselets
d’animaux, dont le nombre et la qualité correspondaient peut-être au rang hiérarchique de
leur propriétaire au sein de la tribu. Symbole de pouvoir chez les sages, il aurait été sacralisé
au fil des siècles. Pourtant, à l’inverse du chapelet français, le komboloï grec est dépourvu
de toute signification religieuse et ses perles, que l’on fait glisser une à une à longueur de
journée, évoquent plutôt la sensualité. Encore très répandu en Grèce, le komboloï semble
cependant être souvent délaissé par les jeunes qui redoutent que l’on y voie un symbole de
paresse. Pourtant, en offrant un exutoire tranquille à la nervosité, il aurait un pouvoir contre
le stress... Or, du modèle en plastique à des pièces précieuses faites de perles d’ambre, il existe
des komboloï à tous les prix et pour toutes les bourses. Lors de votre visite, vous en trouverez de
toutes les sortes au marché de Monastiraki.
VISITER ATHÈNES > THISSIO, GAZI ET PSIRI
70
Thissio, Gazi et Psiri
A l’écart des foules, visitez le paisible cimetière du Céramique puis, pour
une pause ou pour le premier verre du soir, vous avez le choix entre les rues
piétonnes de Thissio ou les quartiers branchés de Gazi et de Psiri.
˚ Accès : station de métro Thissio ou bien à pied en descendant de l’Acropole, ou
depuis Monastiraki et Plaka.
˚ Conseil : sous le soleil d’été, munissez-vous d’une bouteille d’eau pour visiter le
cimetière, très chaud car sans vent, puisque à 2 m en dessous du niveau actuel du sol.
Le cimetière
du Céramiquea
(Kéramikos - Κεραμεικός)
C5 - 148 r. Ermou - t 210 34 63 552
- Mo Kerameikos - tlj 8h30-16h, sf lun.
11h-16h - visite comprise dans le billet pour
l’Acropole, sinon 2 €.
Bien moins fréquentée que l’Acropole et
ses abords, la plus ancienne nécropole
­d’Attique vous invite, à l’ombre de ses
oliviers et de ses cyprès, à découvrir
l’art funéraire grec. Située hors de la
cité antique, cette nécropole tient son
nom de l’argile (kéramos) utilisée dans
la fabrication des vases et des objets
funéraires que l’on déposait près du
défunt. À partir du 6e s. av. J.-C., les
tombes se parèrent de stèles, de vases
de pierre, de statues ou même de petites
chapelles, édicules dont le luxe atteignit
son apogée au siècle de Périclès.
Certaines stèles sculptées représentent
les disparus faisant leurs adieux à
leur famille. En plus de leur caractère
particulièrement émouvant, ces pierres
taillées nous procurent aujourd’hui
une sorte de « cliché instantané »
d’une famille grecque à l’époque de
l’Antiquité. À gauche de l’entrée se tient
un musée réunissant une partie des
objets découverts sur le site, tandis que,
devant vous, le chemin descend vers
­ ombeauxa (à gauche),
l’allée des T
bordée des concessions accordées
aux riches familles athéniennes. À
droite, l’allée aboutit à la Porte sacrée
(5e s. av. J.-C.) d’où partait la Voie sacrée
et par où passait la procession des
Mystères d’Éleusis. Parallèle à cette
voie, la route de l’Académie conduisait
au Dipylona, point de départ de la
procession des Panathénées et porte
d’entrée principale d’Athènes. Défendue
par deux tours – l’une tournée vers
la ville, l’autre vers l’extérieur –, elle
s’intégrait à l’enceinte fortifiée de la cité.
Le musée d’Art
islamiquea
(Museio Islamikis Technis)
C4 - À l’angle des rues Agion-Asomaton
et Dipylou - t 210 32 51 311 Mo Kerameikos - www.benaki.gr - tlj sf lun.
9h-15h, merc. jusqu’à 21h.
Dans des bâtiments néoclassiques
situés au nord-est du cimetière du
VISITER ATHÈNES > THISSIO, GAZI ET PSIRI
71
L’ÉCOLE FRANÇAISE D’ATHÈNES
Fondée en 1846 par Louis-Philippe sur l’initiative de Théobald Piscatory, ardent philhellène
et ambassadeur de France à Athènes, l’École française d’Athènes doit son existence à deux
révolutions : l’une littéraire, l’autre politique. Le romantisme de Chateaubriand et de Hugo, en
exaltant les beautés de la Grèce antique, et la révolution grecque de 1821 par son héroïsme,
« imposèrent à tous les esprits, à tous les cœurs, la patrie de Périclès et de Canaris ». Dans le
dernier tiers du 19e siècle, l’École entreprit les grands chantiers de fouilles (Délos, Delphes,
etc.) qui ont marqué l’entrée de l’archéologie dans son ère scientifique et ont considérablement
enrichi la connaissance de la civilisation grecque. Après avoir créé, et longtemps abrité, ce qui
est à présent l’Institut français d’Athènes, la plus ancienne école étrangère d’Athènes poursuit
encore aujourd’hui, et élargit sans cesse, ses missions dans de nouvelles directions : la Grèce
préhistorique, le monde hellénique moderne et contemporain.
Céramique, les salles de ce musée
ont été aménagées pour accueillir
une partie des riches collections du
musée Bénaki et des prêts de musées
internationaux. Comptant parmi
les plus importantes au monde, ces
collections couvrent treize siècles
de création, à compter du 7e s., et
rassemblent poteries, verreries,
joaillerie, sculptures ou textiles. Une
cafeteria avec terrasse offre une vue sur
le cimetière du Céramique et l’Acropole.
Gazi
B5 - Mo Kerameikos, ou à pied vers l’ouest
depuis le cimetière du Céramique.
Ce quartier vit la première phase
d’industrialisation de la capitale, entre
la fin du 19e et le début du 20e s. C’est
à l’installation de l’éclairage public
au gaz (1877) qu’il doit son nom. Il
accueille à présent la Technopolis
M. Hadzidakis, un espace culturel où
se déroulent concerts et expositions. Des
ateliers d’artistes, quelques restaurants
et des bars branchés en font le quartier à
la mode où sortir le soir.
Le quartier de Psiri
(Ψυρρή)
D 4-5 - Mo Thissio ou Monastiraki, ou
à pied vers l’est depuis le cimetière du
Céramique.
Enfoncez-vous dans les ruelles étroites
de ce quartier pittoresque, où se
côtoient sans complexe vieilles maisons
délabrées et immeubles récents
sans âme. L’endroit se prête surtout
à la flânerie nocturne, que l’on peut
compléter par un bon dîner. Car Psiri
est devenu un endroit à la mode. Cafés,
bars et restaurants y pullulent et, le
dimanche, un parfum d’Extrême-Orient
envahit l’atmosphère avec le marché
aux épices, fréquenté par les Asiatiques
de la capitale.
R. Mattes / hemis.fr
Le cimetière du Céramique..
VISITER ATHÈNES > LE QUARTIER DU MARCHÉ
73
Le
quartier du Marchéa
(Agora - Αγορα)
Deux endroits à ne pas manquer dans ce quartier populaire d’Athènes : le très
pittoresque Marché central et, dans un autre registre, l’extraordinaire Musée
archéologique national.
˚ Accès : en métro à la station Omonia ou à pied depuis le quartier de Psiri en
marchand vers le nord-est.
˚ Conseil : soyez prudent la nuit aux abords de la place Omonia qui, à la différence
du reste d’Athènes, a la réputation d’être peu sûre.
Place Omonia
(Platía Omonías - Πλατεία Ομονοίας)
D3 - Trépidante, assourdissante et
presque toujours encombrée, bref,
dénuée de tout charme. Il est difficile
de croire qu’à la Belle Époque, avec ses
palmiers, ses bosquets, ses hôtels de
luxe (à présent décatis) et ses cafés chics,
elle rivalisait d’élégance avec la place
­Syntagma.
Le Marché centrala
(Kentriki Agora - Κεντρική Αγορά)
D4 - À l’angle des rues Athinas et
Sofokleou - tlj sf dim. 6h30-15h.
Pour y aller depuis Omonia, engagezvous dans longue rue piétonne Eoloua,
bordée de magasins de textile et de
vêtements bon marché. Jadis, lorsque
Athènes était encore une ville moyenne,
c’est là, aux abords de ce lacis de rues
sinueuses, que semblait battre le cœur
de la ville. Aujourd’hui, bien que la
prospérité du quartier ne soit plus celle
d’antan, l’activité reste frénétique.
Vous apprécierez tout particulièrement
l’ambiance haute en couleur de cette
grande bâtisse rectangulaire avec sa
cour couverte, remplie d’innombrables
échoppes de marchands de viandes,
de poissons et de légumes vantant leur
marchandises de leurs voix tonitruante.
Église Agii Theodoria
E4 - Place Klafthmonos.
Toute proche du Marché central, cette
église a été reconstruite durant la
seconde moitié du 11e siècle sur les
fondations d’un sanctuaire du 9e siècle,
par un dignitaire de la cour byzantine
nommé Kalomaos. L’extérieur de l’édifice
est orné d’étonnants motifs orientaux.
Le Musée archéologique
nationalaaa
(Ethniko Archaiologiko Mouseio
Εθνικό Αρχαιολογικό Μουσείο)
E2 - 44 r. Patission - Mo Victoria ou
Omonia - t 210 82 17 717 - tlj sf lun. mat.
8h-19h30 (8h30-15h hors saison) - 7 €,
gratuit le dim. de nov. à mars. Privilégiez
les premières ou les dernières heures
pour éviter le gros de la foule. Panneaux
explicatifs en grec et en anglais.
VISITER ATHÈNES > LE QUARTIER DU MARCHÉ
Dédié à l’art antique, du néolithique
à l’époque romaine, le Musée
archéologique national d’Athènes
compte parmi les plus riches du monde.
Entièrement rénové à l’occasion des
Jeux olympiques, il présente les œuvres
par ordre chronologique, et en fonction
des matériaux utilisés, et des collections
privées (il est possible d’acheter une
version française du catalogue officiel).
Pour la période néolithique (80003000 av. J.-C.), notez les figurines de
terre cuite provenant de Thessalie, ainsi
qu’un vase à la ­décoration déjà très
élaborée.
Passez aux antiquités cycladiquesaa
(3000-2000 av. J.-C.), avec de
merveilleuses statuettes de marbre.
La période mycénienneaaa (16e11e s. av. J.-C.) vient ensuite, avec des
trésors qui font la renommée du musée.
Dans les vitrines centrales reposent de
magnifiques objets funéraires en or,
dont le masque d’Agamemnonaaa.
Des diadèmes, des poignards à
incrustations, des bagues gravées
complètent cet incroyable trésor,
accompagnés de gobelets en ­métal
repoussé, d’un splendide rhytona en
forme de tête de taureau, d’une coupe
en forme de canard, taillée dans du
cristal de roche, et de petits objets en
ivoire qui attestent des relations du
monde ­mycénien avec l’Orient. N’oubliez
pas non plus les fresques, dont la
­Mycéniennea, ­révélant une maladroite
esquisse de perspective.
Pour l’époque archaïqueaa (10e6e s. av. J.-C.), la pièce maîtresse est
une ­amphore géométriqueaa
monumentale (milieu du 8e s.).
74
Plus loin, attardez-vous sur toute la série
des kourii (dont la tête du plus ancien
kouros connu) et des korês, telle la korê
­Frasikleia, avec sa couronne et sa robe
fleurie.
Pour des détails intéressants, observez
les deux bases de statues (nos 3476
et 3477) découvertes dans le mur de
Thémistocle : on y voit des éphèbes
effectuant des exercices sportifs et un
amusant combat entre un chien et un
chat.
Passez ensuite aux chefs-d’œuvre
de la période classiqueaa (5e-3e s.
av. J.-C.). Le premier joyau du musée
est le Poséidon­ d’Artémisionaa
(460-450 av. J.-C.), une statue de bronze
repêchée en 1928 au large d’Artémision
(nord de l’Eubée).
L’autre pièce incontournable est
le relief d’Éleusisaa (440-430 av. J.-C.),
admirable d’expressivité, aux
personnages d’une intense gravité : on
y voit Déméter (à gauche), déesse de la
fécondité et protectrice de l’agriculture,
remettant, en présence de sa fille
Perséphone, un épi de blé à Triptolème,
le fils du roi d’Éleusis, chargé d’enseigner
l’art de cultiver la terre à l’humanité.
Parmi les sculptures classiques et les
reliefs votifs, arrêtez-vous devant le
relief ­d ’Hermèsa, dont les deux
faces sont sculptées, ou la stèle
d’Hegesoaa (vers 410 av. J.-C.), qui
montre une jeune fille assise, en train
d’examiner un bijou tiré du coffret
que lui présente sa servante. L’œuvre,
particulièrement émouvante et d’un
dessin d’une exceptionnelle élégance,
est attribuée à l’un des principaux
élèves de Phidias.
VISITER ATHÈNES > LE QUARTIER DU MARCHÉ
Autre œuvre d’intérêt : l’étonnant
Jockey ­d’Artémisiona, un bronze
hellénistique du 2e s. av. J.-C., qui fut
retiré des flots, comme la statue de
Poséidon, au large du cap ­Artémision.
Admirez le réalisme avec lequel l’artiste
a rendu l’effort du cheval bondissant et
la fougue de l’enfant.
En poursuivant la visite, rejoignez la
salle de la collection ­Karapanoua,
qui rassemble des figurines et des petits
­objets de bronze du 8e au 3e s. av. J.-C.,
dont certains sont d’une exquise
délicatesse.
Pour mieux comprendre la transition
de la période classique à la période
hellénistique, observez le haut-reliefa
(no 4464) figurant un cheval fougueux
maintenu par un esclave noir (2e s.
av. J.-C.), très réaliste, ou encore la tête
d’Hygie (no 3602), la fille d’Asklépios,
qui émeut par son expression et la
douceur de son modelé.
La période hellénistiqueaa (3e2e s. av. J.-C.) suit, toujours avec des
sculptures, dont une belle statue de
Gauloisa et une colossale statue de
Poséidonaa, qui domine tout l’espace.
Continuez par l’époque romainea,
illustrée par divers reliefs et statues
réalisés dans différents ateliers grecs au
1er s. av. J.-C. Notez l’altière statue
équestre de l’empereur romain
Auguste, quelques beaux portraits
funéraires et de nombreuses œuvres
grecques d’époque romaine (2e-3e s.),
75
parmi lesquelles une jolie ménade
endormiea et de nombreux bustes.
Achevez la visite de la section romaine
avec le grand sarcophage (no 1497)
provenant d’Attique.
Promenez-vous ensuite parmi les
­antiquités égyptiennesa. Forte de
pas moins de 7 000 pièces (dont seule
une partie est exposée), la collection
Dimitriouaa couvre toute l’histoire
de l’Égypte ancienne, illustrant
d’étonnantes constantes dans l’art
égyptien au fil des siècles.
Finissez dans la pénombre de la salle
des bijoux antiques et byzantinsaa
de la collection d’Hélène Stathatou,
provenant de Macédoine et surtout de
Thessalie (prenez garde à ne pas toucher
les vitrines dont les alarmes se déclenchent
sur une simple pression).
Si, après tous ces trésors, vous ressentez
le besoin d’une pause, vous pourrez vous
rendre dans l’agréable café du musée
qui, donnant sur une cour intérieure, est
un véritable havre de tranquillité.
Le quartier d’Exarhia
E3 - À 5mn vers l’est depuis la station
de métro Omonia, ou à 5mn vers le sud
depuis le Musée archéologique national.
Vivantes et colorées, les rues de ce
quartier des étudiants et des marginaux
comptent de nombreux cafés, bars et
surtout un grand nombre de tavernes où
vous pourrez goûter une cuisine simple
mais savoureuse et bon marché.
R. Mattes / hemis.fr
Musée archéologique national, masque d’Agamemnon, art mycénien.
VISITER ATHÈNES > SYNTAGMA, L’ATHÈNESNÉOCLASSIQUE
77
Syntagmaa,
l’Athènesnéoclassique
Prestigieuse place du centre-ville, Syntagma est devenue un simple lieu de
passage au cœur d’une capitale fébrile. Si vous préférez fuir le tumulte, vous
entrerez dans le Jardin national qui fait face, à moins que vous ne préfériez
partir à la découverte de monuments de l’Athènes antique, ou des colonnades
de la période néoclassique.
˚ Accès : en métro à la station Syntagma ou Akropoli. Plan III C-E 2-4 (T p. 61).
˚ Conseil : si vous souhaitez respecter la chronologie de l’Histoire, commencez la
visite à partir de la station de métro Akropoli.
Porte d’Hadriena
L’Olympionaa
Plan III D4 - À 5mn à pied vers le nord-est
(Oλυμπιειον)
Plan III E4 - Contournez la porte d’Hadrien
par la gauche et vous trouverez l’entrée du
site. t 210 92 26 33 - 8h-17h - inclus dans
le billet de l’Acropole, sinon 2 €.
Peintures, dessins et récits témoignent
de l’émotion de nombre de voyageurs
devant la majesté déchue de ces
puissantes colonnes, dressées au
centre de leur esplanade dénudée.
Plus encore que les monuments
de l’Acropole, aménagés au gré
des occupants et longtemps
méconnaissables, l’Olympion figurait
la ruine par excellence, traduisant la
mélancolie chère aux romantiques
européens. Ses dimensions
colossales laissent rêveur : avec sa
triple colonnade de 104 colonnes
corinthiennes, l’édifice dessinait
un rectangle de 107,75 m sur 41,1 ,
s’inscrivant parmi les temples les plus
vastes du monde grec.
depuis la station de métro Akropoli.
Grand admirateur d’Athènes et
de sa culture, l’empereur Hadrien
contribua à son embellissement par
la construction de nombreux édifices
(T encadré p. 65). Les Athéniens
l’honorèrent en lui érigeant, en 131, un
arc de triomphe de style romain, juste
à la jonction entre l’Athènes grecque
et son quartier romain. Sur cette
porte d’Hadriena, des inscriptions
gravées proclament, côté Plaka :
« Cette ville est Athènes, l’antique
cité de Thésée », tandis que, du côté
opposé, on peut lire : « Cette ville
est la cité d’Hadrien, et non celle
de Thésée. » Mettre sur un pied
d’égalité le héros mythologique et
l’empereur romain, était le moyen,
pour les Athéniens, de montrer leur
reconnaissance envers leur bienfaiteur,
tout en flattant sa vanité.
VISITER ATHÈNES > SYNTAGMA, L’ATHÈNESNÉOCLASSIQUE
Entamés entre 560 et 510 av. J.-C., puis
abandonnés avec l’avènement de la
démocratie, les travaux ne reprirent
qu’en 174 av. J.-C. L’empereur Hadrien
les acheva en 132. Élevé au rang de dieu
sous le nom de Zeus Olympien, il en
devint la divinité tutélaire. Par la suite,
ses énormes quantités de marbre furent
sans doute reconverties en matériaux
de construction : en 1436, on ne
dénombrait déjà plus que 21 colonnes.
Près de l’entrée du site, sur la droite, vous
apercevrez les fondations des thermes
d’Hadrien, dont les bains proprement
dits ont conservé leurs mosaïques de
marbre (T encadré ci-dessous). Pour
enchaîner avec le néoclassicisme,
descendez l’avenue Vassilissis-Olgas en
direction du Stade panathénaïqueaa,
édifié pour les premiers Jeux olympiques
modernes d’avril 1896. Ce stade pouvant
contenir 70 000 personnes est la réplique
fidèle de l’édifice en marbre dont
Hérode Atticus avait doté la cité en l’an
144 pour les prestigieuses compétitions
athlétiques des ­Panathénées.
78
Le Zappio
et le Jardin nationala
(Ethnos Kipos - Εθνικός Κήπος)
E-F 5-7 - Quittez la turbulente avenue
Vassileos-Konstantinou pour le calme du
parc situé en face.
Au bout de la belle allée arborée
apparaît la façade néoclassique du
Zappio (1874-1888), vaste palais des
expositions dû au talent des architectes
Hanser et Boulanger, mais surtout au
rêve d’un homme nommé Evángelos
Záppas. Ce richissime Grec de la diaspora
d’Alexandrie avait consacré toute sa
fortune à la renaissance d’Athènes, en
finançant ce qui avait fait la gloire de
la cité, à savoir l’architecture, l’art et
l’athlétisme.
Contournez le bâtiment par la
gauche, puis pénétrez dans le Jardin
nationala (ouvert du lever au coucher
du soleil). Véritable oasis au centre de
la ville, il couvre 16 hectares et compte
500 espèces de plantes, arbres et
arbustes provenant du monde entier.
LES MOSAÏQUES DE L’ANTIQUITÉ
À Athènes comme dans nombre de sites antiques, les thermes d’Hadrien ont conservé les vestiges
des mosaïques qui les ornaient. Probablement inventées par les Sumériens, les plus anciennes
mosaïques connues remontent à la fin du 4e millénaire. Constituées de petits cônes d’argile colorés,
incrustés dans du bitume ou du ciment, elles formaient des motifs sur les façades des temples ou
des palais. Cet art se perfectionna à l’époque hellénistique, avec le développement des pavements
de galets et surtout de tesselles, petits carrés en pierre de couleur, céramique ou pâte de verre,
qui ornèrent aussi les riches demeures. Mais ce sont les Romains qui lui donneront ses lettres de
noblesse ; à l’époque impériale, surtout, où elle servira de décor pour les édifices, publics comme
privés. Elle atteint alors des sommets avec des tesselles minuscules permettant de rendre des fondus
semblables à la peinture. Un art dans lequel excelleront ensuite les artistes byzantins.
VISITER ATHÈNES > SYNTAGMA, L’ATHÈNESNÉOCLASSIQUE
La place Syntagmaaa
(Plateia Syntagmatos - Πλατεία
Συντάγματος)
E5 - À la station de métro Syntagma, ou
bien en sortant du Jardin national par
l’avenue Amalias.
La circulation automobile a fait perdre
son charme d’antan à la place Syntagma
(place de la Constitution) qui était
autrefois entourée de terrasses de cafés.
Bien que de nouveaux espaces verts et
une fontaine jaillissant au centre soient
les bienvenus, Syntagma n’est plus qu’un
lieu de passage qui se remplit et se vide
au rythme des horaires de bureau.
Au pied de l’ancien palais royal (18361842), devenu en 1935 le Parlement
(Vouli), les evzones en fustanelle (la
jupette plissée, vêtement traditionnel
albanais qu’affectionnait Othon Ier)
et tsarouchia (socques à pompons)
montent la garde devant le Monument
du soldat inconnu. À chaque heure,
la relève donne lieu à un pittoresque
cérémonial au pas cadencé dont le
succès auprès des visiteurs pourrait être
comparé à celui de la fameuse relève des
Horse Guards britanniques.
Le musée de la Ville
d’Athènes
E4 - À 5mn à pied vers le nord-ouest depuis
la place Syntagma. 7 r. Paparigopoulou
- t 210 32 46 164 - tlj sf mar. 9h-16h,
w.-end. 10h-15h - 3 €. 
Entre 1836 et 1842, les souverains
grecs séjournèrent au palais Vouros
(1834), où est à présent installé ce
79
musée (également appelé « musée
Vouros-Eftaxia »). Tableaux, dessins et
gravures allant du 17e au 20e siècle, ainsi
qu’une grande maquette d’Athènes
réalisée en 1842, évoquent l’histoire
de la capitale. Au 1er étage, vous verrez
les salons meublés du roi Othon Ier de
Grèce et de son épouse la reine Amalia,
dotés de quelques pièces historiques,
dont le traité de Londres en français
avec la signature de Talleyrand.
L’atmosphère, qui évoque plutôt un
intérieur bourgeois, rappelle que la
Grèce indépendante était alors une
petite monarchie comptant moins d’un
million de sujets.
La rue Panepistimiou
E 4-5 - À 5mn à pied vers le nord-ouest
depuis la place Syntagma. Cette rue
est officiellement appelée « EleftériouVenizélou », bien que rarement désignée
par ce nom.
Cette rue concentre quelques-uns
des fleurons du néoclassicisme grec.
Financés au 19e siècle par des Grecs
de la diaspora, ces édifices donnent
un parfait exemple d’un style qui,
évoquant la Grèce antique, est qualifié
de «néohellénique». De gauche à
droite se succèdent la majestueuse
Bibliothèque nationale (18871902), l’Université (1839-1864) et
l’Académie (1859-1887). Avec sa belle
colonnade ionique flanquée de deux
hautes colonnes supportant les statues
d’Athéna et d’Apollon, cette dernière
est peut-être la plus impressionnante
des trois.
Site Olympiou Dios.
L. Maisant / hemis.fr
VISITER ATHÈNES > LES MUSÉES DE KOLONAKI
81
Les
musées de Kolonakia
(Ta mouseia tou Kolonaki - Τα Μουσεία του Κολονακι)
Quartier favori de la bougeoisie athénienne, avec ses boutiques et ses cafés
chics, Kolonaki étale au pied du mont ­Lycabette son quadrillage régulier de
voies ombragées, dont les rues Skoufa et ­Patriarchou-Ioakim forment l’épine
dorsale. C’est aussi, et avant tout, le quartier de nombreux musées.
˚ Accès : en métro à la station Syntagma ou Evangelismos puis 15mn à pied.
˚ Conseil : allez découvrir les musées durant les heures chaudes de la journée, avant
de prendre un verre place Kolonaki.
Le musée Bénakiaa
(Mouseio Benaki Μουσείο Μπενάκη)
F5 - Accès par la rue Koumbari, à l’angle
de l’avenue Vassilissis-Sofias - t 210
36 71 000 - tlj sf mar. 9h-17h, jeu. 9h-0h,
dim. 9h-15h - 6 € (panneaux explicatifs en
grec et en anglais).
Né dans une famille aisée de la diaspora
grecque d’Alexandrie, en Égypte,
Adonis Bénaki (1873-1954), passionné
par toutes les formes de l’hellénisme
à travers les âges, créa ce musée en
1930 pour y présenter ses collections.
Le musée occupe la demeure familiale,
une résidence néoclassique du début du
20e siècle remarquablement aménagée.
Présentées selon un ordre
chronologique partant de la préhistoire,
toutes les formes d’expression de
l’identité grecque sont abordées.
Qu’elles soient artistiques ou bien liées
à la vie quotidienne, ces œuvres invitent
à un passionnant voyage à travers
l’histoire du pays.
Les salles 1 à 8 (de la préhistoire au 6e s.
av. J.-C.) présentent, notamment, une
série d’objets en ora (3200-2800
av. J.-C.) et de bijoux hellénistiques, une
belle amphore de style géométrique
ainsi que deux des émouvants portraits
funéraires réalisés au Fayoum, en
Egypte, durant la période romaine.
Dans les salles 9 à 12 (époques byzantine
et post-byzantine) sont exposés
de délicats pendentifs en cristal de
roche, des évangéliaires enluminés,
de très belles icônesaa, notamment
deux œuvres de jeunesse du peintre
Domenikos Theotokopoulos, plus connu
sous le nom d’El Greco. Vous pourrez
admirer également de belles ­iconostases
en bois sculpté.
Au 1er étage, les salles 13 à 24 (périodes
ottomane et vénitienne) conservent
des tissus précieux, des brocarts et des
soieries de Venise, ­des costumesaa
et des bijoux des 18e et 19e siècles.
Vous y verrez aussi des intérieurs de
­maisonsaa de différentes régions de
Grèce. À travers des tableaux, armes et
documents, les deux derniers étages
évoquent la guerre d’Indépendance
et quelques aspects de l’histoire de la
Grèce moderne.
VISITER ATHÈNES > LES MUSÉES DE KOLONAKI
Le musée
d’Art cycladiqueaa
(Mouseio Kykladikis - Μουσείο
Κυκλαδικής)
F5 - 4 r. Neofitou-Doukas - t 210 72
28 321/323 - lun., merc., vend. 10h-16h, jeu.
10h-20h, sam. 10h-15h - fermé mar. et dim.
- 5 € (2,50 € le sam.) - textes explicatifs en
français.
Créé en 1986, ce remarquable musée,
géré par la Fondation Goulandris, est
consacré à la civilisation égéenne,
notamment à la préhistoire des
Cyclades. Les objets exposés – plus d’un
millier – couvrent une période allant du
début du 3e millénaire au 4 e s. av. J.-C.
Les textes explicatifs, accompagnés de
cartes et de croquis, vous préparent
à une meilleure compréhension des
collections et de la culture cycladique,
de son art et de ses coutumes
funéraires.
Depuis 1991, le musée s’est étendu au
palais Stathatos, lequel, relié par un
passage vitré, est dévolu aux expositions
temporaires.
82
Dans le bâtiment principal, le 1er étage
rassemble les fameuses idoles
cycladiquesaaa. La simplicité des
formes, la pureté des lignes d’une
étonnante modernité font de ces
figurines de marbre blanc, grandes
ou petites, des objets parmi les plus
précieux de l’art préhistorique. Bien
qu’elles conservent en partie leur
mystère, on suppose qu’associées à un
culte funéraire, elles étaient déposées
près des défunts, à l’horizontale, ce qui
expliquerait leurs pieds tendus.
Le 2e étage propose des objets d’art
ou utilitaires datant du début du
2e millénaire au 4e s. av. J.-C., dont les
pièces maîtresses sont les bronzes, les
céramiquesaaa à figures rouges et
les grandes amphoresaaa. Notez
la touchante petite poupée articulée
(no 197), retirée d’une tombe d’enfant. Le
4e étage présente la collection Charles
et Rita Politisaa, un ensemble très
varié de grande qualité, constitué de
céramiques, de lampes byzantines,
de statuettes, de casques ou d’épées.
Admirez l’élégance des statuettes de
ART DES CYCLADES, ART DES IDOLES
La brillante civilisation qui s’épanouit à la fin du 3e millénaire dans les Cyclades a laissé de
nombreux témoignages artistiques : céramiques peintes et gravées, bijoux, armes ouvragées,
mais surtout d’étonnantes statuettes de marbre, ces fameuses idoles dont la fonction reste encore
énigmatique. Elles représentent, pour la plupart, des femmes, les bras croisés sur leur corps
nu, surmonté d’une tête ovale, plate et parfaitement lisse, où seul un nez marqué fait saillie.
Certaines statuettes, plus rares, figurent des musiciens, joueurs de flûte ou harpistes assis en
tailleur. La perfection des proportions, la hardiesse des courbes et un sens aigu de la stylisation,
d’une étonnante modernité, en font des œuvres remarquables, qui ont influencé nombre d’artistes
du 20e s., à commencer par les cubistes.
VISITER ATHÈNES > LES MUSÉES DE KOLONAKI
femmesa (nos 73-76) dont la seconde
paraît évoquer une comtesse de l’Ancien
Régime…
Le musée d’Art
byzantinaa
G5 - 22 av. Vassilissis-Sofias - t 210 72
11 027 - tlj sf lun. 8h30-15h - 4 €.
Cette jolie demeure de style néoRenaissance fut construite en 1848 pour
la duchesse de Plaisance, grande figure
de la vie mondaine à Athènes sous le
règne du roi Othon Ier. Les collections sont
d’une remarquable richesse. Ne manquez
pas les reconstitutions d’églisesa :
celle d’une basilique ­chrétienne des
5e-7e s. (salle 2), accompagnée d’une
sculpture du bon bergera, et celle
du dômea d’une église en forme de
croix grecque (salle 4). Prenez aussi
le temps d’admirer les icônesaa de
la salle 7. En particulier l’Archange
saint Michelaaa (14e s.), la Panagia
Glikofiloussaa (littéralement « la Vierge
qui embrasse tendrement »), sans oublier
la mosaïque de la Visitation (14e s.).
83
La pièce suivante présente de jolies
fresques et de petits objets et bijoux du
début de la période byzantine. La visite
s’achève sur des objets d’orfèvrerie et des
ornements sacerdotaux.
Pinacothèque nationalea
G5 - 1 r. Michalakopoulou &
50 r. Konstantinou, face à l’hôtel Hilton t 210 72 35 857 - tlj sf mar. 9h-15h, dim.
10h-14h - 6 €.
Parmi un bel ensemble d’œuvres sont
exposés trois tableaux d’El Greco, dont
son fameux Concert des anges ainsi que
des icônes crétoises post-byzantines.
La pinacothèque abrite également des
œuvres représentatives de la ­peinture
néohellénique, notamment celle
des îles Ioniennes du 18e s., et des
maîtres de l’école de Munich, dont
Gyzis et Lytras. Une salle est consacrée
au peintre Parthenis (1878-1967), qui
influença la création grecque du 20 e s. À
cela s’ajoutent des fresques du peintre
naïf Théophilos et les sculptures de
Halepas.
ICÔNES, ICONOCLASME ET ICONOCLASTES
L’iconoclasme est, au sens strict, la destruction de représentations, qu’elle soit due à des
considérations religieuses ou profanes. À Byzance, durant les 8e et 9e siècles, ce courant de pensée
rejettait l’adoration vouée aux représentations du divin, notamment dans les icônes. C’est ainsi
que de violentes batailles opposèrent les iconoclastes à leurs adversaires et que furent détruites
des milliers d’images sacrées. Ce fut l’impératrice Théodora qui, en 843, réhabilita les icônes
et leur rôle dans les églises byzantines. Depuis cette date, elle est célébrée chaque année dans
toutes les paroisses orthodoxes de Grèce. L’une des icônes les plus vénérées, celle de la Vierge
Marie de l’île de Tinos, attire des milliers de pèlerins, en particulier le jour de l’Assomption. Selon
la tradition, cette œuvre serait due à saint Luc lui-même. Les fidèles lui attribuent également des
vertus miraculeuses. En témoignent les innombrables béquilles qui s’accumulent près des ex-voto.
Art cycladique.
A. Blomqvist / Photononstop
VISITER ATHÈNES > LE MONT LYCABETTE
85
Le
mont LycabetteΜ
(O Lykavittos - O Λυκαβηττός)
Loin des rumeurs de la ville pourtant si proche, cet immense rocher est un îlot
de calme et de beauté sur lequel prendre une bouffée d’air entre deux visites.
˚ Accès : en métro à la station Evangelismos. Prendre la rue Ploutarhou puis les
escaliers, après avoir croisé la rue Aristipou; montez en 20mn à pied, ou bien prenez le
funiculaire, chaque 10mn, tlj 8h45-0h15, 2 € aller simple.
˚ Conseil : préférez le funiculaire pour la montée et réservez-vous pour la descente
afin de profiter de la douceur du soleil de fin de journée pour découvrir le panorama.
La « Colline des loups » (278 m) se dresse
au milieu du bassin d’Athènes, délimité
par le Pentélique, le Parnes et l’Hymette.
Vous y découvrez la perspective des
montagnes qui environnent Athènes et
la mer s’étendant jusqu’aux îles d’Égine
et de Salamine.
Face à vous se dresse la chapelle Agios
Georgios, sur un emplacement qui aurait
été initialement celui d’un temple voué
à Zeus Akraios. Vous trouverez aussi le
théâtre du Lycabette où sont donnés des
concerts et des spectacles (T Festival
d’Athènes, p. 18). En redescendant,
vous traverserez des jardins en terrasses
et croiserez la petite église Agii Isidori au
fond d’une grotte. On ignore la date de
sa construction. La cloche a été offerte
par la reine Olga, qui trouva l’église en
ruines et la prit sous sa protection. La
légende raconte que, pour rapprocher
son temple du ciel, Athéna transporta
ce rocher destiné à l’Acropole. Deux
oiseaux apparurent et lui prédirent
de mauvaises nouvelles. De colère, la
déesse lâcha le caillou à l’endroit actuel.
Au-dessus du théâtre se dresse l’église
Agios Giorgios. La terrasse du
restaurant voisin est idéale pour finir la
journée.
L’ÉNIGME DE LA MONTAGNE AUX LOUPS
L’origine du nom du Lycabette (en grec Lykavittos) reste inconnue. Plusieurs théories
s’affrontent. Certains auteurs pensent que cette colline doit son nom au fait qu’elle
servit de refuge à des meutes de loups (en grec lukos signifie « loup »). Pour d’autres
auteurs, elle aurait abrité un sanctuaire dédié à Lycos, fils du roi Pandion, cinquième
souverain légendaire d’Athènes. D’autres enfin trouvent une explication dans le grec
ancien lukabas, qui signifie « année » : dans le sud de l’Allemagne et en Suisse, le mot
Jahresberg (« année montagne ») désigne des monts au sommet desquels l’apparition
des rayons du soleil servait de repère pour fixer le premier jour du printemps. Il est
possible que le mont Lycabette ait joué ce rôle mais aucun document ne l’atteste.
VISITER ATHÈNES > LE PIRÉE
86
Le
Pirée
(Pireas - Πειραιάς)
Bousculades, clameurs, klaxons et gaz d’échappement : la traversée du Pirée
est toujours une aventure chaotique. On attend du grand port de la capitale
grecque, chanté jadis par Melina Mercouri, un certain romantisme, mais on
peine à le trouver. Pourtant la blancheur des paquebots et des ferrys est à elle
seule une véritable invitation au voyage.
˚ Accès : en métro, le Pirée est le terminus sud de la ligne no 1, toutes les 10mn de 5h
à 0h, en 25mn depuis Monastiraki. Moins rapide que le métro, un tramway dessert Le
Pirée depuis la place Syntagma (site Internet : www.tramsa.gr). Hors plan.
˚ Conseil : évitez de trop marcher car les distances sont grandes et il y a peu à voir.
Le port principal
Le Pirée comprend trois ports : Marina
Zea, réservé aux hydroglisseurs et aux
bateaux de plaisance, Mikrolimano,
un petit port plus éloigné, et surtout
le port principal Kantharos d’où les
ferrys partent pour les îles. C’est ce
dernier que vous découvrirez lorsque,
sortant du métro, vous serez plongé
dans l’agitation frénétique d’un port
gigantesque formant une connurbation
avec Athènes. Si vous souhaitez faire
une excursion à Egine ou à Hydra,
vous trouverez les quais de départ en
traversant l’avenue vers la mer puis en
L’HISTOIRE DU PIRÉE
Le Pirée, qui à l’origine était une île séparée du continent par des marais, ne fut pas le
premier port d’Athènes. En effet, on lui préféra longtemps la rade de Phalère, car elle
était visible depuis Athènes, contrairement au Pirée. Il fallut donc attendre le 5e s. av.
J.-C. pour que Le Pirée soit relié à Athènes par les Longs Murs fortifiés et pour qu’il
soit aménagé pour succéder au port de Phalère, trop exposé aux vents. De plusieurs
siècles de grande prospérité, il ne reste aujourd’hui presque rien, les Romains de Sylla
l’ayant incendié et mis à sac en 85 av. J.-C. Une seconde épreuve devait secouer Le
Pirée au 19e s. lorsque Ermoupolis, capitale de l’île de Syros, fut choisie comme port
principal de la Grèce. En 1834, lors de l’intronisation d’Othon de Bavière, la ville était
considérablement dépeuplée. Mais la désignation d’Athènes comme capitale de la
nation libérée et l’ouverture, en 1893, du canal de Corinthe devaient lui redonner ses
lettres de noblesse.
VISITER ATHÈNES > LE PIRÉE
obliquant vers la gauche. Vous passerez
d’abord devant un grand bâtiment carré
qui regroupe les principales agences.
Cependant en continuant vers la gauche,
il vous sera possible d’acheter votre
billet aux petits guichets situés sur
les quais G et E, face aux ferrys et aux
hydroglisseurs. Si vous n’envisagez pas
de traversée, il vous sera possible, depuis
les quais, d’observer la vie de l’un des
plus grands ports de la Méditerranée.
C’est ici que se trouvent les quartiers
généraux de l’importante marine
marchande grecque qui constitue
l’un des piliers de l’économie du pays.
Cependant, hormis le tumulte et le trafic
87
intense, il n’y aura que peu à voir en
dehors des allers et venues de myriades
de bateaux de toutes sortes : du petit
hydroglisseur desservant les îles les plus
proches aux luxueux navires de croisière
à dix étages, en passant par le cargo
chargé de conteneurs, battant pavillon
étranger.
Le Musée
archéologiqueaa
31 r. Harilaou-Trikoupi - t 210 45 21 598 mar.-sam. 8h30-15h - 3€ (gratuit pour les
étudiants) - 20mn à pied depuis le métro,
puis prenez le quai Miaoulis sur votre
AU PAYS DES ARMATEURS GRECS
Lorsque, venus d’Athènes, les étrangers arrivent par le métro au port du Pirée,
leurs regards sont immédiatement attirés par la blancheur des gigantesques
bateaux qui sont à quai. Le très grand nombre de ces navires donne alors la mesure
de l’importance que la navigation occupe en Grèce. Devant une telle profusion,
les étrangers se remémorent généralement les figures légendaires des fameux
« armateurs grecs », dont les richissimes Aristote Onassis et son rival Stavros Niarchos.
Il faut préciser que durant les années 1960, ces deux personnages avaient largement
alimenté la presse à scandale avec les péripéties de leurs vies tumultueuses.
Aujourd’hui, loin de la mouvance de ces anciens membres de la « jet set », les
nouveaux armateurs préfèrent œuvrer dans l’ombre. Tous ne sont pas richissimes
et, qu’ils possèdent un modeste bateau de transport, ou bien quelque part dans le
monde une flotte de cargos, ils contribuent à faire de la marine marchande de ce
petit pays l’une des plus puissantes du monde. C’est ainsi que l’on peut croiser des
marins grecs sur toutes les mers du globe. Au Pirée, et surtout dans les îles, vous
aurez sûrement l’occasion de rencontrer l’un de ces navigateurs au verbe haut et à la
moustache broussailleuse. Si vous êtes chanceux, il se fera un plaisir de vous dresser,
avec fierté, la liste de ses escales les plus exotiques : de Singapour à Valparaiso en
passant par Yokohama ou Djibouti. Car, sous le soleil grec, le cœur d’un marin au
long cours sommeille dans chaque homme.
VISITER ATHÈNES > LE PIRÉE
gauche en regardant la mer. Avant l’église
Agios Nikolaos, prenez à gauche la rue
Trikoupi. Le musée n’est plus qu’à 150 m.
Trônant tel le maître des lieux, un
gigantesque lion assisa accueille
les visiteurs. Il provient d’un édifice
funéraire du 4e s. av. J.-C., mis au jour
dans le quartier voisin de Moschato.
Au-delà, les salles présentent une
belle série de bas-reliefs et les restes
monumentaux d’un mausoléea du
4e s. av. J.-C.
À l’étage, vous pouvez admirer une
collection de stèles funérairesa
88
représentant d’émouvantes scènes
d’adieu entre les vivants et les morts. Les
véritables joyaux du musée sont quatre
statues de bronzeaaa qui, supposet-on, proviendraient de l’île sacrée de
Délos. Deux d’entre elles représentent
Artémisa, le bras droit tendu, et la
troisième est une Athénaaa, haute
de 2,35 m (4e s. av. J.-C.). Quant à la
quatrième, il s’agit du fameux Apollon
du Piréeaa, pièce maîtresse de ce
musée (6e s. av. J.-C.). Il s’agit de la plus
ancienne statue grecque en bronze
connue à ce jour.
VISITER ATHÈNES > CAP SOUNION
89
Cap
SounionΜ
(Akrotirio Sounio - Ακροτιριο Σούνιο)
Son cadre grandiose fait de Sounion l’un des sites les plus impressionnants
de Grèce. On s’y représente facilement le dieu des mers Poséidon frappant les
rochers de son trident, pour en faire jaillir les eaux d’un océan en furie.
˚ Accès : en voiture le long du golfe Saronique sur 68 km ; en bus : 2h15 depuis
Athènes (départ r. Mavromateon à côté du Musée archéologique national, 1 bus
chaque 30mn à partir de 6h30, retour jusqu’à 21h30. 2 lignes au choix : l’une par la
côte, l’autre à travers l’Attique). Excursions d’un jour organisées par certaines agences.
Hors plan.
˚ Conseil : restez jusqu’au soleil couchant, en vous assurant des horaires de retour.
Le temple de Poséidon
Comptez 1h - t 22920 393 63 - tlj de 9h30
jusqu’au coucher du soleil - 4 €.
Perché sur un promontoire à la
pointe sud de l’Attique, le temple
surplombe l’un des plus beaux sites
de Méditerranée. Aussi, même au
milieu d’une foule nombreuse, vous
n’échapperez pas à la puissance qui
se dégage du lieu et rejoindrez les
propylées donnant accès à l’aire sacrée.
Seules subsistent les traces d’amples
escaliers dont les rampes conservent
l’empreinte des roues de chars. Enfin
voici le temple. Majestueusement dressé
sur une haute terrasse, il fut élevé entre
444 et 440 av. J.-C., en même temps que
le Parthénon. Quinze de ses 34 colonnes
doriques sont encore conservées. Pour
mieux résister aux agressions de la
mer, elles étaient plus minces que les
colonnes classiques, et creusées de
16 arêtes au lieu de 20. De même, les
métopes de la frise ne portent pas de
traces de sculptures qui, ici, auraient
été trop fragiles. Quant au pilier nord,
couvert de graffitis, il porte le nom de
Byron, gravé par le lord lui-même en
1810.
POSÉIDON, UN DIEUX OMBRAGEUX
Lors du partage de l’Univers par les fils de Cronos, Poséidon prit possession des eaux
et des mouvements de la Terre. C’est donc à ce dernier qu’il faut imputer les séismes
qui secouent régulièrement la Grèce, mais aussi les tempêtes, que le dieu déclenche
en frappant la mer de son trident. D’humeur farouche, connu pour ses colères
irrépressibles, Poséidon était surtout redouté des marins, qui ne manquaient jamais
de l’honorer. Aussi, chaque fois qu’ils longeaient la pointe de Sounion, payaient-ils un
tribut, priant le dieu des flots de leur accorder une bonne traversée.
Temple de Poseïdon.
Eurasia Press/Photononstop
VISITER ATHÈNES > ÉGINE
91
Éginea
(Aigina - Αίγινα)
Célébrée depuis l’Antiquité pour son temple d’Aphaïa, l’un des plus beaux du
monde hellénique, Égine est une étape incontournable pour les amoureux
de l’archéologie. À 35mn en bateau du Pirée, elle est aussi une des banlieues
vertes de la capitale où venir respirer, ne serait-ce qu’une journée.
˚ Accès : bateau au départ du Pirée chaque heure à partir de 7h30 (1h30 en ferry,
40mn en hydroglisseur (Aegean Flying Dolphin, t 22970 228 00). Hors plan.
˚ Conseil : allez-y de préférence en semaine pour éviter les foules athéniennes.
Égine (ville)
La blanche chapelle Agios Nikolaos
se dresse à l’entrée du port d’Égine.
Le long de la grande promenade
du bord de mer, de belles maisons
néoclassiquesa rappellent la
puissance éphémère de la première
capitale de la Grèce. Les toits de tuiles
rouges, les murs ocre rehaussés de
volets peints et les balcons de fer
forgé confèrent à l’ensemble une
certaine noblesse. L’intérieur de la ville
est souvent encombré de voitures.
Cependant prenez le temps d’admirer les
monuments de la première république,
ainsi que la tour de Marcellus, avec
ses allures de fort médiéval restauré, qui
abrita durant quelques mois les étatsmajors du nouveau gouvernement.
Le temple d’Aphaïaaa
(Άφαια)
Dans la partie nord-est d’Égine -t 22970
322 52 - 8h15-19h - 4 € (musée inclus).
Venez tôt le matin pour échapper à la
canicule et aux touristes. Une visite entre
9h et 11h ou 12h et 13h est recommandée
pour éviter la foule.
Passé Messagros, bourg spécialisé dans
les poteries traditionnelles, apparaît à
l’horizon la silhouette ocre du temple,
fiché telle une vigie au sommet d’une
LA PREMIÈRE CAPITALE GRECQUE
Après la guerre de libération, Égine devient, le 12 janvier 1828, le siège provisoire
du premier gouvernement de la Grèce indépendante. Kapodistria, qui en est le
gouverneur, y prête serment et y fait frapper la nouvelle monnaie du jeune État. La
ville se couvre alors de bâtiments cossus et ouvre des écoles et des imprimeries, d’où
sortiront les premières publications de la Grèce libérée. Le 3 octobre, la capitale est
transférée à Nauplie avant d’élire domicile à Athènes, quelques années plus tard.
VISITER ATHÈNES > ÉGINE
colline noyée dans les pins. La route
s’arrête à ses pieds. Construit pour
former un « triangle sacré » avec le
temple de Poséidon, à ­Sounion, et le
Parthénon, le temple d’Aphaïa jouit
d’une position dominante et offre une
vue ­exceptionnelleaa sur l’île et le
golfe ­Saronique. Érigé au début du 5e s.
av. J.-C., il fut probablement abandonné
quelques dizaines d’années plus tard
lorsque les Éginètes furent chassés de
l’île par les ­Athéniens.
À l’entrée, un panneau montre le
sanctuaire tel qu’il se présentait vers
490 av. J.-C. Empruntez l’allée qui
monte vers le temple. Passé cinq petites
marches et un terre-plein, un escalier
marque le début de la voie sacrée
qui se prolongeait jusqu’à l’autel.
Elle traversait les propylées, entrée
monumentale creusée dans le mur de
soutènement qui délimitait l’enceinte
sacrée. Hors de cette dernière, à droite,
quelques maisons réservées aux prêtres
s’appuyaient sur ce mur.
Exceptionnellement bien conservé,
le templeaa érige vers le ciel ses
colonnes de calcaire, jadis recouvertes
d’un crépi imitant le marbre blanc.
Mesurant 32 m sur 16,50 , il avait, au
rez-de-chaussée, 6 colonnes en façade
et 12 colonnes sur chacun des grands
côtés. À l’étage, des colonnades plus
modestes supportaient le toit.
À droite de l’entrée gisent les vestiges
d’un autel rectangulaire, encadré
de deux salles d’offrandes. De là, on
pénétrait dans le temple par une rampe
inclinée. L’organisation interne du
bâtiment est d’une grande lisibilité :
en haut de la rampe, deux colonnes
92
doriques marquaient l’entrée du
vestibule, jalonné sur chacun de ses
grands côtés par 5 colonnes. C’est là que
trônait la statue de la déesse. Tournez
ensuite autour du temple : vous verrez, à
droite de l’autel, au-delà d’une des salles
d’offrandes, une citerne et, à côté, une
colonne tronquée qui supportait une
monumentale statue de sphinx.
Une fois dans le musée, traversez
rapidement la première salle, consacrée
à l’histoire des fouilles, pour mieux
vous attarder dans les suivantes. Elles
présentent des reconstitutions du
second temple d’Aphaïa, qui fut brûlé
vers 510 av. J.-C. Vous verrez,
notamment, une façade
polychromea. Vous ne pourrez
néanmoins pas admirer la majorité des
sculptures. Vendues à Louis II de Bavière,
elles sont aujourd’hui exposées à la
glyptothèque de Munich.
Kolona
(Κόλονα)
Tlj sf lun. 8h30-15h - 3 €.
De retour au port, longez la mer vers
la droite. Sur la plage municipale, dont
les eaux sont parfois douteuses, vous
observerez quelques ruines de môles
immergés, vestiges du port antique.
Celui-ci communiquait directement
avec une cité assez puissante pour être
comparée à Troie. Ses vestiges occupent
une éminence voisine, noyée sous les
pins. Fondée en 3000 av. J.-C., la ville ne
fut abandonnée qu’au 9e s. lorsque ses
habitants cherchèrent à Paleohora un
site moins exposé aux raids des pirates.
Ce ne sera qu’au Moyen Âge que la
VISITER ATHÈNES > ÉGINE
93
À LA GLOIRE DE L’« INVISIBLE »
Version locale d’Athéna, la déesse de la sagesse, Aphaïa (l’« Invisible ») était une
nymphe vénérée à Égine. Sa beauté lui avait attiré l’amour de Minos, roi de Crète,
à qui elle échappa en se jetant à la mer. Recueillie par un pêcheur d’Égine qui
succomba à son tour à son charme, elle se déroba une fois encore en disparaissant
dans une forêt. Le sanctuaire qui lui est consacré fut érigé au 7e s. av. J.-C. à
l’emplacement d’un ancien lieu de culte dédié à une déesse préhistorique. Deux
bâtiments religieux, dont il ne reste que quelques vestiges (le second fut détruit par le
feu), précédèrent le temple actuel, élevé entre la fin du 6e s. et le début du 5e s. av. J.-C.
cité recevra des Vénitiens le nom de
Kolona, en raison, semble-t-il de l’unique
colonne encore debout de son temple.
En raison des fouilles en cours, il est
possible que la visite ne respecte pas
la chronologie. Vous découvrirez alors
de manière aléatoire les traces des
onze strates différentes de la cité. De
nos jours, leurs vestiges apparaissent,
comme s’ils avaient été enchevêtrés par
l’oeuvre du temps. À droite du premier
escalier, vous repérerez, derrière des
fondations d’habitations, un énorme
mur de protectiona élevé au 3e s.
av. J.-C., qui descendait jusqu’au port.
Le sanctuaire d’Apollon
(Aπόλλωνoσ)
Tlj sf lun. 8h30-15h - 3 €.
Dominant le site de Kolona, ce temple
comptait alors 30 colonnes doriques.
Sous l’effet de l’érosion, l’unique
rescapée semble avoir été taillée en
pointe de crayon. Contemporain du
temple d’Aphaïa (6e s. av. J.-C.), il fut
construit par les mêmes artisans. À
l’ouest, côté mer, gisent les murs arasés
de deux petits ­temples dédiés à
Artémis et à ­Dionysos, ainsi que ceux
d’une tholos. Enfin, du grand théâtre
que l’historien Pausanias comparait au
théâtre d’Épidaure, il ne reste plus rien.
De nos jours, un musée se trouve à son
emplacement.
Conçu comme une villa antique, avec
un atrium encadré d’un portique
distribuant chaque salle, ce musée
archéologique conserve les objets
trouvés sur l’île. Dans le hall, une
maquette reconstitue une des maisons
de Kolona en 3000 av. J.-C., dont les
deux niveaux témoignent d’une haute
technologie. Dans le patio s’alignent des
stèles funéraires, tandis que la première
salle, à droite, expose les sculpturesaa
d’un des frontons du temple d’Aphaïa,
figurant le combat des Amazones.
Attardez-vous aussi devant la vitrine
du fond, à gauche : belles poteries à
figures noires (10e -8e s. av. J.-C.). Le
reste du musée réunit des objets allant
du néolithique à la période romaine :
des statues archaïques, un sphinxa en
marbre (5e s.), des bas-reliefs funéraires,
ainsi qu’une belle collection de poteries
d’époque géométriqueaa.
La ville d’Egine.
F. Guiziou / hemis.fr
VISITER ATHÈNES > HYDRA
95
Hydraaa
(Idra - Ύδρα)
La baie d’Hydra ressemble à un théâtre géant dont la scène serait le petit port
et dont les gradins seraient les collines couvertes d’habitations en escalier.
Chaque maison de pêcheurs, blanche ou colorée, chaque demeure patricienne
à l’austère façade grise est l’élément d’un décor merveilleux. Ici, ânes et
mulets remplacent les véhicules à moteur, interdits sur l’île, tandis que les
yachts de la «jet-set» ont pris la place des anciens navires marchands.
˚ Accès : en bateau, depuis le quai E9 du port du Pirée nombreux hydroglisseurs
à partir de 8h, 1h40 de trajet (Hellenic Seaways, t 21041 990 00,
www.hellenicseaways.gr). Hors plan.
˚ Conseil : une excursion d’une journée vous donnera un bel aperçu. Cependant
assurez-vous de l’horaire de retour du dernier bateau.
En longeant les rives pelées de cette
île large de 4 à 5 km sur 18 de long,
vous aurez peine à croire qu’elle fut
jadis bien pourvue en sources au point
de mériter le nom d’Hydreia, « riche
en eau ». Jamais cultivée, soumise
aux incendies, Hydra n’est plus
qu’une longue bande de terre aride et
montagneuse.
Hydra (ville)aa
Débutez votre promenade en faisant le
tour du port d’est en ouest et comptez 2h .
Pour le panorama sur la ville et son anse,
rendez-vous au bout du quai des ferrys,
où trône la statue du héros de la guerre
d’Indépendance grecque Miaoulis, dont
la famille était originaire d’Hydra. Au
milieu des maisons qui descendent vers
le port, repérez les hautes silhouettes
des archontika (voir encadré ci-contre),
quelques moulins et, au centre, la
jolie tour d’horloge du monastère de
l’Assomption.
Le musée des Archivesa
En longeant le port - tlj sf lun. 9h-16h30
(19h30-21h30 en juil.-août) - 3 €.
Ce musée retrace le passé maritime de
l’île. Au rez-de-chaussée, une salle est
consacrée à l’histoire des phares. Le
1-étage est entièrement dédié à Hydra
et à la mémoire de ses capitaines. Au
milieu d’une collection de portraits, de
cartes marines, d’appareils de navigation
et de figures de proue de navires, repose
une urne funéraire contenant le cœur de
Miaoulis.
Le monastère
de l’Assomption
­ onstruit en 1643, il fut rénové dans
C
la deuxième moitié du 18e s. après un
tremblement de terre. Baignées de la
blancheur du marbre, ses deux cours,
où trônent des bustes de capitaines et
un monument aux morts, sont un havre
de paix. Dans la basilique coiffée d’une
VISITER ATHÈNES > HYDRA
coupole, admirez l’impressionnante
­iconostasea de marbre et une
icône doréea du martyr Constantin
l’Hydriote. Remarquez aussi les lustres
décorés d’ex-voto figurant des navires.
En sortant, une loggia accessible par
un escalier mène à un petit musée
byzantin (tlj sf lun. 10h-17h - 2 €)
présentant des objets liturgiques :
calices, crucifix, icônes ou étoles. De
part et d’autre du monastère, trois rues
piétonnes s’enfoncent dans la ville.
Le quartier de Kiafaaaa
Au-dessus de l’hôpital, où se rassemblent
les premières maisons d’Hydra.
Cet endroit, le plus attachant de la cité,
cache un enchevêtrement de ruelles
minuscules et de passages couverts,
où se réfugiaient les habitants lors des
attaques de pirates. Dans cet univers
silencieux, les façades néoclassiques de
maisons bourgeoisesa, restaurées
au 19e s. après un tremblement de terre,
mêlent leurs murs blancs ou colorés en
un jeu chatoyant auquel répondent le
vert céladon, le gris clair ou le bleu des
portes et des fenêtres.
96
Petit tour dans l’île
Moins de 2h pour de courtes promenades.
Privilégiez la côte qui s’étend de part
et d’autre de la ville. Pour explorer
l’intérieur, louez un âne ou partez à pied
tôt le matin, avec des vivres.
Au nord-est
Contournez la statue de Miaoulis qui
ferme le port à l’est, et suivez la route
littorale, ponctuée de maisons cossues.
Mandraki, à 20mn de marche du
centre-ville, possède la seule vraie
plage : celle de l’hôtel Miramare
(accessible à tous). Si les paysages
âpres et dénudés ne vous rebutent pas,
empruntez ensuite un chemin à droite
pour grimper jusqu’au monastère
Agia Matrona (45mn de marche), perdu
dans les collines. Bien au-delà, vous
atteindrez le monastère de Zourvasa
(16e s.), le plus oriental de l’île (3h à pied
depuis ­Mandraki ; en bateau, faites-vous
débarquer en bas de la colline Zourvas
puis marchez 15mn). Profitez de la vuea
sur l’île. Des religieuses y vendent leurs
travaux : rideaux, nappes, tapis.
PUISSANTES « ARCHONTIKA »
Construites en majorité à la fin du 18e s., les maisons de maître, ou archontika, des
armateurs témoignent encore de l’ombrageuse puissance de leurs propriétaires.
Leurs hauts murs de pierres grises, mesurant jusqu’à 1,30 m d’épaisseur et percés
d’étroites fenêtres grillagées leur confèrent des allures de forteresse qui imposent le
respect. À l’intérieur, en revanche, tout respirait l’opulence. S’y cachaient des jardins
plantés de fleurs rares importées d­ ’Occident, des loggias inspirées par l’architecture
génoise, de vastes pièces aux sols en marbre et aux plafonds peints, décorées de
meubles et de tableaux rapportés par les armateurs à chacun de leurs voyages.
VISITER ATHÈNES > HYDRA
97
HISTOIRE
Hydra ne fut longtemps qu’une escale pour les pirates. Cependant au 15e s. , l’arrivée
de réfugiés albanophones, fuyant le ­Péloponnèse et les persécutions ottomanes,
changea son destin. La terre n’ayant rien à offrir, c’est de la mer que ces habiles
marins tirèrent leurs ressources grâce à la construction navale. Après avoir obtenu
des Turcs la liberté de naviguer sur toutes les mers, ils amassèrent de colossales
fortunes grâce au commerce international, jusqu’en Amérique. Très entreprenants,
ils ravitaillèrent, à prix d’or, la France napoléonienne isolée par le blocus anglais, et
s’adonnèrent, à l’occasion, à la contrebande et à la piraterie. Au 19e s., la puissance de
ces armateurs hors pair était telle qu’Hydra, qui abritait la première école de marine
marchande d’Europe, fut surnommée la « Petite Angleterre ».
Au sud-ouest
Le centre de l’île
D’Hydra, dépassez le phare à l’ouest
du port et longez la mer par un chemin
piéton. En 1h30 vous arriverez à Molos.
Il vous est également possible de venir à
Molos en caïque (embarcation légère du
Moyen-Orient).
À quelques minutes du centre, des
pontons en béton permettent aux
baigneurs de plonger dans les eaux
profondes de ­S pilias. Pour trouver
une première plage de graviers, il
faut traverser le hameau de Kamini,
petit port de pêche aux allures
nonchalantes (20mn de marche). Plus
loin, vous arrivez à Vlichos, autre
port solitaire dont la plage aux teintes
rougeâtres offre un curieux contraste
avec la blancheur des maisons. S’ouvre
ensuite la grande baie de Molos, où
mouillent des bateaux de plaisance.
De là, dans une large vallée boisée
de pins, montez vers le hameau
d’Episkopi, où furent découverts des
vestiges d’habitat mycénien.
D’Hydra, par la rue A-Miaoulis (à gauche
du monastère), on accède au sommet de la
colline qui domine la ville.
La vuea sur la rade est particulièrement
belle le soir. En continuant à pied
ou à dos d’âne, vous parviendrez au
monastère Profitis Ilias (ouvert
du lever au coucher du soleil ; visite
recommandée en matinée pour ne pas
déranger), caché dans une pinède à
500 m d’altitude. Vous visiterez la cellule
de Kolokotronis, un héros de la guerre
de libération qui fut emprisonné ici
durant quelques mois en 1825.
De là, rendez-vous au monastère
Agia Evpraxia, où les religieuses
travaillent la soie. Vous pouvez aussi
monter jusqu’au sommet du mont
Éros, pour apprécier un merveilleux
panoramaaa : le golfe Saronique d’un
côté, la mer de Mirto de l’autre, et, à
vos pieds, la nature rocailleuse d’Hydra,
parsemée de quelques hameaux
abandonnés.
F. Guiziou / hemis.fr
Ruelle de la ville d’Hydra.
R. Mattes / hemis.fr
Icône de St-Georges, 14e s. (musée Byzantin).
100
Pour en
savoir plus
Les dates clés P101
Une cité plusieurs fois millénaire P102
Les dieux de l’Olympe P104
Les grands cycles légendaires P106
Le théâtre grec P108
La Grèce byzantine P109
Urbanisme et architecture
Gastronomie
Mode et design
P111
P113
P115
Crise politique et financière P116
Glossaire P117
POUR EN SAVOIR PLUS > LES DATES CLÉS
Les dates clés
AVANT J.-C. 3200-1900 – Civilisation cycladique.
2700-1200 – Civilisation minoenne
en Crète.
1600-1100 – Période mycénienne.
Env. 900 – Fondation de Sparte.
776 – Création des Jeux olympiques.
594 – Solon devient archonte
d’Athènes.
490 – Victoire de Marathon. Début de
la construction d’un temple dédié à
Athéna, le pré-Parthénon.
480 – Fin de la deuxième guerre
médique.
480-479 – Batailles des Thermopyles,
de Salamine et de Platée.
449 – Arrivée de Périclès à la tête de
l’État athénien. Début d’un « âge d’or ».
447-438 – Construction du Parthénon.
431-404 – Guerre du Péloponnèse.
429 – Mort de Périclès.
424-418 – Construction du temple
d’Athéna Niké.
420-418 – Construction de l’Érechtéion.
334-323 – Alexandre le Grand
construit son empire.
197 – Bataille des Cynoscéphales. Les
Romains s’emparent de la Grèce.
86 – Sac de la ville par les Romains.
APRÈS J.-C. 27 av. J.-C.-395 apr. J.-C. – La Grèce
devient la province romaine d’Achaïe
et demeure sous domination de Rome.
330 – Constantinople devient la
capitale de l’Empire romain d’Orient.
395-1453 – Empire byzantin (T p. 109).
101
476 – Fin de l’Empire romain d’Occident.
5e siècle – Transformation des édifices
païens en basiliques chrétiennes.
1204 – Prise de Constantinople par
les croisés. Mise en place d’un duché
d’Athènes.
1204-1311 – Occupation des croisés.
1311-1387 – Occupation des ­Catalans.
1387-1453 – Occupation des
Florentins puis des Vénitiens.
1402 – La ville basse est dotée d’un
mur d’enceinte, le mur de Valérien.
1458 – Prise d’Athènes par les
Ottomans.
1453-1830 – Occupation des Ottomans.
1487 – Le Parthénon est bombardé lors
du siège de la ville par les Vénitiens.
1821 – Début de la guerre
d’Indépendance.
1830 – Traité de Londres reconnaissant
l’indépendance de la Grèce.
1834 – Athènes devient capitale du
jeune Royaume hellénique.
1922 – Guerre contre la Turquie et
chute de Smyrne.
1923 – De nombreux Grecs d’Asie
mineure émigrent vers Athènes.
1941-1944 – Occupation allemande.
1946-1949 – Guerre civile en Grèce.
1973 – Proclamation de la République.
1981 – Adhésion de la Grèce à la CEE.
2001 – Adoption de l’euro.
2004 – Jeux olympiques d’Athènes.
2007 – Une terrible vague d’incendies
touche la Grèce jusqu’aux portes
d’Athènes.
Janvier 2010 – La Grèce traverse une
crise de la dette publique (T p. 116).
POUR EN SAVOIR PLUS > UNE CITÉ PLUSIEURS FOIS MILLÉNAIRE
102
Une cité
plusieurs fois millénaire
Selon la légende, la ville doit son nom à
la déesse Athéna qui en porta la tutelle
à l’issue d’une dispute avec Poséidon. La
cité se développa au 2e millénaire, lorsque
les Ioniens, peuple indo-européen,
commencèrent à étendre leur influence
dans toute l’Attique en s’imposant durant
la période mycénienne (1600-1150 av. J.-C.).
Solidement fortifiée, la cité se range aux
côtés de Mycènes et de Tirynthe (cités
préhelléniques du Péloponnèse).
Une lente ascension
Cependant au 11e s. av. J.-C., minée par
l’effondrement du monde mycénien, la
monarchie fait place au gouvernement
aristocratique des chefs des quatre
grandes tribus de la région. La nouvelle
Attique est alors un territoire féodal
dont le caractère seigneurial évolue
au profit de nouvelles élites issues du
négoce. Commence ainsi le véritable
essor d’Athènes dont les ambitions
commerciales et politiques se tournent
alors vers l’ensemble de la mer Égée.
Le siècle de Périclès
Le 5e s. av. J.-C. est jalonné de conquêtes,
tant politiques qu’artistiques et
intellectuelles, imposant Athènes
comme foyer d’une civilisation. En
508 av. J.-C., à l’issue d’une révolution,
la cité adopte un régime démocratique.
Ses institutions sont mises en place par
un éminent stratège nommé Périclès,­
qui sera réélu chaque année pendant
trente ans (460-430 av. J.-C.) et qui
saura s’entourer des plus grands artistes
et savants de son temps. Cet âge d’or
passera à la postérité sous le nom de
«siècle de Périclès». À cette même
époque, la lutte victorieuse contre des
envahisseurs perses (490-479 av. J.-C.)
conduit ­Athènes à se placer à la tête de
la ­fédération de Délos qui rassemble
les cités des îles Egéennes et des côtes
d’Asie mineure dans un dispositif
économique et politique moins
fédéral qu’impérialiste. Cependant,
cet hégémonisme suscite l’hostilité
de Sparte, de Corinthe et de l’Eubée,
aboutissant à la guerre du Péloponnèse
(431-404 av. J.-C.). La victoire de Sparte
amorce le déclin politique d’Athènes.
Le cœur de l’hellénisme
Toutefois la cité demeure le centre
incontesté de la civilisation hellénique.
Philippe­ II de Macédoine et surtout
Alexandre­ le Grand se feront les
vecteurs de cette civilisation jusqu’aux
marches de l’Asie. Alexandrie, capitale
hellénisée de l’Égypte, rayonnera sur
le monde méditerranéen. De façon
inattendue, la victoire de Rome sur les
Macédoniens ne fera que consolider
ce second âge d’or en permettant à
Athènes de retrouver son indépendance.
Cependant, cet ultime sursaut de
prospérité sera brutalement interrompu
POUR EN SAVOIR PLUS > UNE CITÉ PLUSIEURS FOIS MILLÉNAIRE
en 86 av. J.-C. lorsque Athènes est mise à
sac par les Romains. Malgré cette page
sombre de l’histoire athénienne, la «paix
romaine» assure à la culture grecque
une diffusion encore plus grande dans le
monde méditerranéen. Athènes devient
ainsi une véritable « ville universitaire »
où se forme une partie des élites
politiques, intellectuelles et artistiques
de l’Empire romain. C’est ainsi qu’au
tournant de notre ère, la ville compte
300 000 habitants et, qu’en - 53, elle
reçoit la visite de saint Paul. Cependant
les prêches de l’apôtre devant
l’Aréopage ne donnent que peu d’écho
au christianisme à Athènes.
La fin du rayonnement
Les siècles passent. Le déclin du
monde romain d’Occident se précise
et Athènes connaît, elle aussi, des
invasions, notamment celles de barbares
germaniques. Parallèlement, les écoles
philosophiques ferment au 5e siècle
et les édifices religieux, considérés
comme païens par la religion chrétienne,
sont détruits ou bien transformés en
basiliques vouées au nouveau culte. Un
terme est mis à plus de dix siècles de
rayonnement du monde hellénistique
tandis que la renommée de la cité
s’estompe progressivement au profit de
celle de Constantinople. Bientôt Athènes
se réduit à une petite ville de province.
Un long sommeil
À partir du 13e siècle, elle passe de
main en main : les croisés de 1204 à
1311, les ­Catalans de 1311 à 1387, puis
les Florentins, avant les Vénitiens de
103
1387 à 1456, et enfin les Ottomans
qui s’installent pour quatre siècles
(1456-1833). La ville ne compte plus
qu’environ 10 000 âmes, en majorité
des Grecs et des Albanais. Durant cette
période, de nombreux édifices antiques
sont reconvertis en carrières de pierres
et fournissent en matières premières les
fours à chaux. De plus, le Parthénon, qui
avait été transformé en poudrière, est
bombardé en 1487 par les Vénitiens.
Le nouvel éveil d’Athènes
Il faudra attendre le déclenchement de
la guerre d’Indépendance pour que la
cité soit libérée de l’occupation turque
en 1821. Cependant, cela n’empêche pas
une contre-attaque : en 1826 et 1827, les
Turcs assiègent à nouveau l’Acropole qui
est occupée une seconde fois, de 1827
à 1833. C’est pour cette raison que la
ville est quasiment inhabitée lorsqu’elle
est proclamée capitale du royaume de
Grèce en 1834, en plein néoclassicisme
européen. Ce choix sonne l’heure d’un
renouveau et stimule l’imagination des
architectes grecs et bavarois chargés
de dresser les plans de la future ville
où seront édifiées de nombreuses
réalisations dans ce nouveau style.
À la charnière des 19e et 20e siècles, la
cité connaît une croissance très rapide :
sa population passe de 110 000 habitants
en 1889 à 453 000 en 1928, après l’arrivée
massive de réfugiés grecs ayant dû quitter
l’Asie mineure suite au traité de Lausanne
(1923). Cependant, il faut attendre les
années 1960 pour voir les immeubles
en béton proliférer et façonner, de leur
morne architecture, le visage de l’Athènes
actuelle.
POUR EN SAVOIR PLUS > LES DIEUX DE L’OLYMPE
104
Les dieux de l’Olympe
Les légendes et les récits mettant
en scène les dieux et les héros de la
mythologie grecque nous semblent
familiers, tant ils font partie de notre
culture. D’Eschyle à Molière, d’Euripide
à Racine, de Virgile à Cocteau, ils
ont inspiré les plus grands auteurs.
Derrière les péripéties de leurs
nombreux personnages, se cache un
monde de symboles, reflet fantastique
d’événements historiques et de pensées
philosophiques.
De ce vaste recueil aux contours si
mouvants, tentons de tracer quelques
grandes lignes, sachant que chaque
poète de l’Antiquité a sa propre
version des amours de tel dieu ou des
tribulations de tel héros.
Les divinités
préolympiennes
Au commencement était le Chaos,
bientôt suivi de Gaia (la Terre) puis d’Éros
(l’Amour). Seule, Gaia engendra Ouranos
(le ciel étoilé), puis les montagnes, les
nymphes et la mer inféconde. Régnant
sur le monde, Ouranos et Gaia s’unirent
pour enfanter la deuxième génération
divine, celle des Ouranides. Parmi eux,
les douze Titans, six garçons et six filles,
puis les trois Cyclopes et enfin les trois
Hécatonchires (« qui a cent bras »).
Mais Ouranos retint sa progéniture
prisonnière dans les profondeurs de la
Terre. Cette attitude causa sa perte : ne
supportant pas le traitement infligé à ses
enfants, Gaia complota avec Cronos, le
dernier-né des Titans. Aidé de ses frères
et sœurs qui maîtrisèrent leur père,
le jeune Titan lui coupa les testicules.
Du sperme coula alors sur Gaia qui
enfanta ainsi les Érinyes, déesses de la
vengeance, les Géants et les Nymphes
des frênes. Pour certains auteurs,
Aphrodite, la déesse de l’amour, naquit
aussi de ce sperme mêlé à de l’écume
de mer.
Cronos régna dès lors à la place de son
père et épousa sa sœur Rhea avec qui
il projeta d’assurer sa descendance.
Mais quand une terrible prédiction
l’informa qu’il serait un jour détrôné
par l’un de ses enfants, il n’hésita
pas à les avaler dès leur naissance.
Cependant le dernier, Zeus, échappa à
ce triste sort.
Parvenu à l’âge adulte, il libéra du ventre
de leur père ses frères et sœurs et, du
haut de l’Olympe, engagea avec eux la
lutte contre Cronos et les Titans. Cette
guerre des Titans dura dix ans jusqu’à
la victoire finale des Olympiens.
La naissance des hommes
Selon Hésiode, les premiers hommes
– uniquement des mâles – auraient été
directement engendrés par Gaia. Ils
vivaient heureux auprès des dieux, ne
craignant pas la mort, qui les surprenait
au cours de leur sommeil.
Cette belle harmonie fut troublée par
Prométhée, descendant d’un Titan, qui,
lors d’un banquet, chercha à favoriser
les hommes aux dépens des dieux pour
POUR EN SAVOIR PLUS > LES DIEUX DE L’OLYMPE
le partage d’un bœuf. Irrité, Zeus décida
de retirer le feu aux hommes, qui fut
rendu par Prométhée. Zeus créa alors la
femme.
Des dieux de l’Olympe
Confortablement installés dans les
brumes de l’Olympe, les principales
divinités ont pour habitude de se réunir
lors d’un « Conseil des Grands Dieux ».
Plutôt sympathiques, ces dieux aiment à
savourer les plaisirs de la vie. Leurs amours
et leurs intigues les rendent d’ailleurs très
humains. Composé de douze membres,
qui varient selon les époques et les
auteurs, le conseil a pour représentants
constants Zeus ainsi que ses cinq frères et
sœurs.
Celui-ci reçut, de l’Olympe, le ciel.
Véritable maître de l’Univers, il
protège les familles comme les cités,
et fait régner la justice et l’équité. Il est
souvent représenté trônant au sommet
de l’Olympe, doté d’une généreuse
barbe, un sceptre dans une main et le
foudre dans l’autre. Zeus affiche un
penchant immodéré pour les femmes.
Aussi multiplie-t-il les aventures avec
des déesses et des mortelles, qui lui
vaudront une nombreuse progéniture
divine.
Poséidon, son frère, règne sur les mers.
C’est dans les profondeurs marines que
se cache son palais, qu’il quitte de temps
105
à autre sur un char somptueux, son
trident à la main.
Hadès, le second frère de Zeus, obtint
le monde souterrain et le royaume des
morts.
Quant à Hestia, déesse du foyer, elle est
l’aînée des trois sœurs de Zeus. Restée
vierge, elle ne quitte jamais l’Olympe.
Sa sœur, Déméter, qui eut une liaison
avec Zeus, est la déesse de la terre
cultivée et des céréales.
Hera, tout en étant la troisème sœur de
Zeus, est aussi son épouse légitime. Elle
est la protectrice de la fidélité conjugale
et une déesse de la végétation.
Huit autres dieux et déesses, tous
enfants de Zeus, s’imposent par
leurs pouvoirs et peuvent prétendre
appartenir au « Conseil des Grands
Dieux ». Il s’agit d’Apollon,
d’Héphaïstos, d’Arès, d’Athéna,
de la terrible Méduse, qui statufie
toute personne croisant son regard,
d’Artémis, d’Adonis, et enfin de la
déesse de l’amour et de la beauté,
la belle Aphrodite qui, aujourd’hui
encore, fait rêver certains de nos
contemporains.
Quant au dieu de la vigne et de l’ivresse,
Dionysos, il partit à la conquête
de l’Orient sur un char tiré par des
panthères, le verre de vin à la main,
accompagné de créatures en transe,
dont les bacchantes et les satyres.
POUR EN SAVOIR PLUS > LES GRANDS CYCLES LÉGENDAIRES
106
Les grands cycles
légendaires
À côté des mythes, des cycles
de légendes mettent en scène
héros, monstres fabuleux et dieux.
Généralement, leur unité narrative
tourne autour d’un personnage ou
bien d’une lignée. Ces légendes sont
parvenues jusqu’à nous par un vaste
ensemble de textes dont les plus anciens
sont les épopées d’Homère et les
poèmes d’Hésiode. Elles se retrouvent
aussi dans des arts picturaux comme la
céramique.
Les aventures d’Héraclès
Fils de Zeus et de la mortelle Alcmène,
le héros Héraclès, doué d’une force
extraordinaire, multiplie les actions
d’éclat aussi bien que les conquêtes
amoureuses. Harcelé par Hera, la
femme légitime de Zeus, il est pris
d’un accès de folie et tue ses propres
enfants. En expiation de ce meurtre,
il reçoit l’ordre d’accomplir douze
travaux, des exploits complétés par
d’autres travaux mineurs. Il succombe
victime d’un empoisonnement
prémédité par ses ennemis. Mais,
accueilli par les dieux dans l’Olympe, il
reçoit l’immortalité.
La quête de la Toison d’or
À la mort de son père, le jeune Jason
se voit subtiliser le trône par son
oncle Pélias. Celui-ci n’acceptera de
le lui rendre qu’à la condition qu’il lui
rapporte la Toison d’or, une peau de
bélier couverte d’or, gardée en Colchide
(mer Noire) par le roi Aiétès, exploit que
Pélias croit irréalisable.
Loin de se décourager, Jason
embarqua à bord de l’Argo, un puissant
navire construit par Argos, un homme
doté de cent yeux. Accompagné
de cinquante Argonautes – parmi
lesquels Héraclès, les jumeaux Castor
et Pollux et le musicien Orphée –,
il affronte diverses épreuves tout au
long de son périple. Outre les précieux
pouvoirs de ses compagnons, il reçoit
l’aide de la propre fille d’Aiétès, la
belle Médée, dont il tombe amoureux
au point de l’épouser. Bien lui en
prend car c’est grâce aux pouvoirs
magiques de cette dernière que Jason
parvient à s’emparer de la précieuse
toison.
Thésée et le Minotaure
Héros athénien entre tous, Thésée,
fils du roi d’Athènes Égée, accomplit
des exploits semblables à ceux de
son contemporain Héraclès. Parmi ses
hauts faits, il en est un particulièrement
célèbre : son combat contre le
Minotaure. Né de l’accouplement
d’un taureau et de Pasiphaé, la femme
du roi de Crète Minos, ce monstre est
mi-homme, mi-taureau. Il vit dans
un labyrinthe conçu par l’architecte
Dédale.
POUR EN SAVOIR PLUS > LES GRANDS CYCLES LÉGENDAIRES
Tous les neuf ans, Minos exige
qu’Athènes livre en pâture au Minotaure
sept jeunes hommes et sept jeunes filles.
Thésée se porte volontaire. Il parvient
à tuer la bête et, grâce à une pelote de
fil donnée par Ariane, la fille de Minos,
il sort du labyrinthe et embarque pour
Athènes. Hélas, il oublie de hisser des
voiles blanches en signe de victoire.
Croyant son fils mort, Égée se jette de
chagrin du haut de l’Acropole.
Les légendes thébaines
Ce cycle retrace l’histoire des
origines de la ville de Thèbes, que
le roi Cadmos fonda là même où,
conformément aux indications
d’Apollon, une génisse s’était arrêtée
d’épuisement. Après un long règne,
le vieux Cadmos transmet son trône à
son descendant Laïos et à son épouse
Jocaste. Avec eux commence l’un des
épisodes les plus fameux des légendes
thébaines, celui de leur fils Œdipe.
Abandonné à sa naissance, le jeune
homme accomplit sans le savoir, à l’âge
adulte, la terrible prédiction de l’oracle
de Delphes : tuer son père et épouser
sa mère. C’est au cours de cet épisode
qu’il débarrasse la cité du Sphinx, milion, mi-femme, qui avait l’habitude de
dévorer les passants qui ne pouvaient
répondre à ses énigmes. Ce cycle
thébain se poursuit avec la fin tragique
de la fille d’Œdipe, Antigone, qui sera
emmurée vivante pour s’être opposée
au roi de Thèbes, Créon.
107
La guerre de Troie
Rendue célèbre par Homère, la guerre
de Troie mêle le mythe à l’Histoire :
Hera, Athéna et Aphrodite se réunissent
sur le mont Ida pour faire le « concours
de la plus belle déesse ». Le prix, une
pomme d’or, doit être remis à la lauréate
par le beau Pâris, fils du roi de Troie
Priam. Or la belle Aphrodite achète
la réponse du jeune homme en lui
promettant l’amour de la plus belle
des femmes, Hélène, épouse du roi de
Sparte Ménélas. Pâris est dupe. Il enlève
Hélène et l’emmène à Troie, provoquant
la célèbre guerre de Troie.D’un côté les
Achéens conduits par Agamemnon,
roi de Mycènes et frère de Ménélas ;
de l’autre les Troyens aidés par Énée,
fils d’Aphrodite. Un siège de neuf ans
s’achève avec l’épisode du cheval
de Troie lorsque Agamemnon et ses
hommes se cachent dans un superbe
cheval de bois pour faire tomber Troie.
Le retour d’Ulysse
De retour de la guerre de Troie, Ulysse
vogue vers son royaume, l’île d’Ithaque.
Durant ce périple, il doit affronter mille
dangers, dont celui des Sirènes au
chant ensorcelant. Il parvient enfin
à Ithaque après vingt ans d’absence
et sa femme, la fidèle Pénélope, le
reconnaît grâce au fait qu’il est le seul
à savoir comment bander son arc pour
transpercer d’une seule flèche douze
haches alignées.
POUR EN SAVOIR PLUS > LE THÉÂTRE GREC
108
Le théâtre grec
Probablement issu de formes de
spectacles pratiquées par les Minoens
(2700-1200 av. J.-C.), le théâtre de
l’Antiquité grecque atteignit son apogée
à Athènes au 5e siècle avant notre
ère. D’abord destinés à accueillir des
cérémonies vouées au dieu du vin et des
arts, Dionysos, les premiers théâtres
grecs consistent à l’origine en de
simples esplanades de terre battue,
entourées de gradins de bois (le mot
grec theatro signifie « endroit où l’on
regarde »). Au centre de cette aire, trône
un autel consacré à la divinité, autour
duquel évolue le chœur.
De très grands festivals
Très vite, cependant, le théâtre déborde
cet aspect strictement religieux pour
devenir, au 5e siècle av. J.-C., le cadre où
se déroulent des concours littéraires,
des « tragédies » qui connaissent alors
un vif succès. À cette époque, les trois
principaux festivals de théâtre sont
les « Dionysies champêtres », qui ont
lieu de décembre à janvier, puis les
« Lénéennes », de janvier à février et
ensuite les « Grandes Dionysies », de
mars à avril. Ces festivals donnent lieu
à des concours en tétralogies. Cela
signifie que trois tragédies, ainsi qu’un
drame satyrique, y sont présentés au
public. L’ouverture de telles festivités
s’accompagne de grandes cérémonies
et de processions en l’honneur de
Dionysos. À l’issue de chacun de
ces festivals, un jury délibère pour
désigner l’auteur de la meilleure
pièce. Celui-ci reçoit alors un bouc en
récompense. C’est ainsi que les Grandes
Dionysies d’Athènes peuvent durer de
cinq à dix jours. Cependant, malgré
leur importance, ces spectacles se
déroulent dans des théâtres de bois.
En effet, ce n’est qu’au siècle suivant
qu’apparaissent les premiers ouvrages
de pierre, dont le célèbre théâtre
d’Épidaure, un modèle du genre.
Désormais, les gradins s’inscrivent dans
une conque semi-circulaire (cavea)
édifiée à flanc de colline, tandis que,
dans l’orchestra, l’autel est déplacé pour
ne pas gêner le chœur. Le théâtre est
alors organisé de manière à instaurer
une communication avec les dieux.
Les acteurs, qui portent des cothurnes
(chaussures lacées) et de grands
masques, peuvent dépasser deux mètres
vingt. Les masques modifient leurs
voix, les rendant profondes et presque
inhumaines. Au fil de l’évolution de la
dramaturgie, le chœur sera placé de
façon à répondre aux acteurs.
La naissance de la scène
La scène, simple structure de bois,
puis plus tard de pierre, tient lieu de
coulisses et de décor. Il lui sera adjoint
le proskenion, une estrade étroite et
longue, tandis que la skéné est une
bâtisse faisant office de coulisses pour
les acteurs. C’est ainsi que se mettent
en place des dispositifs dont a hérité
le théâtre moderne tel que nous le
connaissons aujourd’hui (T Glossaire
p. 117).
POUR EN SAVOIR PLUS > LA GRÈCE BYZANTINE (395-1453)
109
La Grèce byzantine
(395-1453)
À partir du 3e siècle de notre ère,
l’Empire romain subit des vagues
successives d’invasions barbares, qui
vont avoir raison de son unité. C’est
ainsi qu’en l’an 325, pour surveiller les
marches de l’Empire, l’empereur romain
Constantin donne l’ordre de construire
sur les murs de l’ancienne Byzance
une ville nouvelle à laquelle il donne
son nom, Constantinopolis, et qu’il
proclame sa capitale en 330. Cependant
l’éclatement de l’empire devient effectif
en 395 et son territoire est scindé en
deux. À l’ouest, l’ancien Empire romain
d’Occident, envahi et déchu, finit par se
morceler en royaumes barbares. À l’est,
la partie de l’empire comprend alors
la Grèce, les Balkans, l’Asie mineure, la
Syrie, la Palestine, la Mésopotamie du
Nord et enfin l’Égypte. Cet immense
territoire devient alors l’Empire romain
d’Orient.
Les dieux grecs à l’index
À l’inverse de Rome, la Grèce voit
progressivement s’estomper la menace
des invasions barbares. Seul le terrible
tremblement de terre du 21 juillet 365
vient troubler une période de paix
relative, de plus d’un siècle. C’est au
cours de ce 4e siècle que le christianisme
devient religion d’État. Les cultes de la
Grèce antique, désormais considérés
comme « païens », sont bientôt interdits,
tandis que sont supprimés les Jeux
olympiques. Pourtant, les anciennes
religions demeurent très vivaces. Il se
peut d’ailleurs que cette résistance
au christianisme d’État ne soit pas
étrangère à la passivité des troupes
lorsque les Wisigoths déferlent, en 395.
L’autre Empire romain
Cependant Byzance se constitue en un
puissant et brillant empire qui se veut
le prolongement de l’Empire romain
alors que celui d’Occident a déjà cessé
d’exister. Cet Empire byzantin durera
onze siècles. Des siècles de pourpre
et d’or tournent autour d’une cour
raffinée dans une cité cosmopolite,
dotée de somptueux édifices comme la
majestueuse basilique Sainte-Sophie.
Puissant, cet empire doit recourir à la
force pour faire respecter son autorité
face à de multiples menaces : celles des
Bulgares, des Arabes et des Normands.
L’Empire byzantin parvient cependant
à résister à tous ces périls. Paradoxe
de l’Histoire, il ne tombera que face
à ses alliés, ceux-là même qui, venus
d’Occident, devaient lui prêter mainforte contre la menace ottomane ! En
1095, à l’appel du pape français Urbain II,
un formidable élan spirituel et militaire
pousse la chrétienté occidentale vers
Jérusalem, aux mains des musulmans
depuis le 7e siècle. Les empereurs
byzantins avaient réclamé cette
intervention, afin de pouvoir bénéficier
POUR EN SAVOIR PLUS > LA GRÈCE BYZANTINE (395-1453)
d’une réserve d’hommes placés sous leur
autorité pour reconquérir des territoires
et des lieux saints qui leur appartenaient
historiquement. Cependant, négligeant
ses engagements, la noblesse d’Europe,
qui part en croisade, va conserver les
terres conquises pour les organiser selon
son modèle féodal. C’est ainsi que des
États latins fleurissent en Orient, dont
le royaume de Jérusalem. Par ailleurs,
la présence toujours plus importante à
Constantinople de marchands latins, en
particulier vénitiens, attise les rancunes
qui mènent à des massacres en 1182.
La trahison des croisés
Si les trois premières croisades n’avaient
eu que peu d’influence sur la Grèce,
la quatrième (1202-1204) lui sera
funeste, en précipitant la chute de
l’Empire byzantin. En effet, au lieu de
naviguer vers l’Égypte, les croisés, qui
ont contracté de fortes dettes à Venise,
décident de s’allier aux Vénitiens pour
donner l’assaut à Constantinople. Ils
l’anéantissent en 1204 et, sur ses ruines,
créent un nouvel Empire latin.
À dire vrai, cet Empire latin de
Constantinople fait bien pâle figure.
L’unité, qui avait fait la force de l’Empire
byzantin, ne résiste pas aux appétits
divergents des chevaliers croisés. Les
Vénitiens s’attribuent la moitié de la
110
capitale, la plupart des îles Egéennes
et un grand nombre de places
fortes en Grèce continentale pour se
concentrer sur le commerce maritime.
Les principaux chefs de la croisade se
constituent des fiefs, dans la plus pure
tradition féodale, créant, entre autres, le
puissant duché d’Athènes. La présence
franque se concentre alors dans la
principauté de Morée, où se tient une
cour brillante, alimentée par l’arrivée
régulière de chevaliers venus de France.
C’est durant cette période que de
nombreuses citadelles sont construites.
Les Byzantins parviennent à reprendre
Constantinople en 1261 mais ne
retrouvent leur suprématie sur la Grèce
qu’en 1428. L’empire reconstitué n’est
plus que l’ombre de lui-même. Après
une incursion serbe, il subit les attaques
répétées des Turcs.
Fin d’un empire
Le 29 mai 1453, Constantinople est
conquise par le sultan Mehmet II
(1451-1481). Rhodes et le Dodécanèse
sont conquis en 1522, Chios en 1566
et Chypre en 1571. L’Empire romain
d’Orient a cessé d’exister. Commence
alors une nouvelle page de l’Histoire,
celle du puissant Empire ottoman
et de sa capitale Istanbul, ancienne
Constantinople et ancienne Byzance.
POUR EN SAVOIR PLUS > URBANISME ET ARCHITECTURE
111
Urbanisme et architecture
Mère de la civilisation européenne,
la Grèce est forte d’un patrimoine
architectural inestimable. Au
tournant du 19e siècle, celui-ci avait
inspiré en Europe le phénomène du
néoclassicisme et, trois siècles plus
tôt, celui de la Renaissance. D’ailleurs,
durant l’Antiquité, le monde romain
lui-même était déjà fasciné par la Grèce.
Et, aujourd’hui encore, l’architecture
grecque exerce son influence jusque
dans les plus lointaines capitales.
Le risque de décevoir
Par la richesse de son histoire et par
la silhouette universellement connue
du Parthénon, Athènes alimente bien
des rêves. Tant et si bien que le visiteur,
fraîchement débarqué, risque de
subir un choc devant des kilomètres
d’avenues trépidantes où s’alignent
des immeubles sans grâce, aux balcons
de ciment à la peinture écaillée. Oui,
Athènes pourrait vous décevoir tant
l’anarchie de son urbanisme fait la part
belle au béton ! Pourtant, rapidement,
vous vous rendrez compte que
l’empreinte de sa grandeur passée
demeure profondément inscrite sur son
sol, dans ses rues et, peut-être même,
jusque dans l’esprit de ses habitants.
Pour comprendre la ville actuelle, il faut
d’abord revenir en 1834 lorsque Athènes
devient capitale du jeune Royaume
hellénique après un long sommeil de
plusieurs siècles (T p. 103). À cette
époque, en Europe, l’heure est au
néoclacissisme. L’ancienne cité antique
est donc un terrain de choix pour les
architectes grecs et bavarois chargés de
sa construction. Hélas l’occasion sera en
partie manquée car la cité se développe
sans cohésion, jusqu’à dévorer son
propre espace archéologique autour
de l’Acropole. À défaut de véritable
plan d’urbanisme, cette période laisse
néanmoins de majestueuses réalisations
néoclassiques. Puis, au 20e siècle,
les années 1960 voient naître un
nouveau type d’habitation, construit
à la va-vite sous l’effet de la pression
démographique. Le phénomène
est d’autant plus important qu’à cette
époque une loi invite quiconque
possède une maison ou un terrain
à le céder à un entrepreneur pour y
construire un immeuble en échange
d’appartements. Ainsi, les barres
d’immeubles grisâtres se propagent un
peu partout comme autant de fléaux.
La circulation de l’air n’étant pas prise
en compte, certains espaces deviennent
de véritables fours lors des canicules.
De telles initiatives anarchiques
détruisent ainsi des quartiers
historiques sans aucun égard pour le
patrimoine. Heureusement, de nouvelles
réglementations favorisent aujourd’hui
la restauration de l’habitat traditionnel
ou néoclassique.
Un charme préservé
Que l’on se rassure donc. Ce qui faisait
le charme d’Athènes au 19e siècle
POUR EN SAVOIR PLUS > URBANISME ET ARCHITECTURE
112
LE COUP DE FOUET DE 2004
L’attribution à la ville d’Athènes de l’organisation des Jeux olympiques de 2004 lui a permis de
lancer un ambitieux programme de rénovations et d’aménagements. Les panneaux publicitaires
illégaux ont été supprimés dans le centre historique et a été abordé l’épineux problème des
embouteillages permanents ainsi que la saturation des axes urbains et des transports. Misant
sur la priorité donnée aux transports collectifs, le réseau ferré métropolitain compte désormais
3 lignes souterraines, qui ne cessent d’être prolongées, et une ligne à ciel ouvert desservant
l’aéroport Venizélos. La construction de nouveaux équipements sportifs, le réaménagement
et l’embellissement des espaces publics ont métamorphosé la capitale grecque. Le centre se
présente aujourd’hui sous un jour beaucoup plus aéré et agréable qu’auparavant. Cependant
l’aménagement des rues, la présence de grandes enseignes internationales, ainsi que la
disparition progressive des échoppes d’artisans ont tendance à estomper une « couleur grecque »
qui suscite aujourd’hui des nostalgies. À l’inverse, l’unification des sites archéologiques et
leur mise en réseau, au sein d’un large espace vert, permettent de proposer au visiteur un parc
archéologique prestigieux. Ainsi, les grandes avenues Dionissiou-Areopagitou et ApostolouPavlou, fermées à la circulation automobile, forment une agréable promenade de plus de 3 km.
Faisant le tour de l’Acropole, elles permettent de joindre l’Agora grecque, le quartier de Thissio et
le cimetière du Céramique. Désormais, c’est à pied que se découvre le mieux l’Athènes antique.
n’a pas totalement disparu. La cité
conserve encore bien des fleurons
de l’époque à laquelle, après quatre
siècles d’occupation ottomane,
l’architecture dite «néohellénique»
visait à ressusciter l’âge d’or de la Grèce
antique. Ce courant se traduit par une
floraison de résidences cossues dont les
façades reprennent les grandes lignes
de l’antique via la Renaissance italienne
ou le classicisme français du 17e siècle :
au rez-de-chaussée, colonnes doriques
et pilastres s’adossent aux murs ou
se placent en saillie pour encadrer le
porche, tandis que le premier étage
s’orne de colonnes ioniques. Un petit
­ alcon vient rehausser la baie centrale,
b
sous un large toit de tuiles. Les riches
armateurs iront même jusqu’à y dresser
un petit fronton orné de bas-reliefs ou
de chimères. Derrière ces élégantes
façades se cachent de vastes pièces,
hautes de plafond, au décor de
lambris, de peintures et de meubles
de style. Cependant cette majestueuse
architecture néoclassique ne sert
que les grands monuments publics et
les demeures bourgeoises. Quant aux
petites maisons de torchis chaulés qui
subsistent ça et là, elles sont le fait de
familles exilées d’Asie mineure en 1922
ou de paysans montés à la ville.
POUR EN SAVOIR PLUS > GASTRONOMIE
113
Gastronomie
Reflet d’une vieille terre d’échanges,
la cuisine grecque porte en elle les
influences de nombreux peuples et
civilisations. Elle demeure avant tout une
cuisine de soleil, chargée du parfum
de l’olive, de la résine et du miel. Elle est
cependant peu variée et, hormis certains
restaurants proposant une cuisine
créative, les menus changent peu d’un
établissement à l’autre.
de vigne farcies (dolmades), pâtés
de viande et de riz enveloppés dans
une feuille de vigne ou de chou et
nappés d’une sauce blanche citronnée,
boulettes de viande ou de légumes frites
(keftedes).
Des grillades sur le pouce
La « salade grecque » horiatiki,
figurant sur tous les menus, est un plat
traditionnel aux ­saveurs authentiques
qui rassemble des ingrédients tels que :
tomates mûries au soleil, rondelles de
concombre, poivron cru et oignon, le
tout recouvert d’une tranche de fromage
de brebis, feta, et ­rehaussé d’origan,
d’olives, parfois de câpres, et d’huile
d’olive.
Pour manger sur le pouce, rien de
mieux que de la viande de porc,
d’agneau ou de poulet rôtie sur une
broche verticale et découpée en
lamelles durant la cuisson (gyros). Vous
pouvez aussi opter pour de petites
brochettes de viande (souvlaki).
Les deux se dégustent enveloppés
dans une sorte de crêpe (pita) farcie
d’oignons, de tomates et de yaourt aillé
saupoudré de paprika. Vous pouvez
aussi manger de savoureux feuilletés
au fromage (tiropita), ou aux épinards
(spanakopita).
La ronde des mezzes
La cuisine au four
Au mezedopoleio et à l’ouzerie
(T Notre sélection d’adresses dans
« Se restaurer », p. 27), les boissons sont
accompagnées par des mezzes – terme
turc désignant de petits plats froids ou
chauds, à base de viande, de poisson, de
fromage ou de légumes. Leur éventail
va du plus simple – des olives et une
tranche de feta – au plus sophistiqué
du type : champignons farcis dans une
sauce au vin, fromage frit (saganaki),
beignets de courgettes (kolokythes)
ou d’aubergines (melitzanes), feuilles
Les tavernes, elles, proposent diverses
viandes (agneau, porc, bœuf, volaille,
lapin, et même chèvre) au grill ou dorées
au four. L’un des plats nationaux est,
bien sûr, la célèbre ­moussaka, gratin
d’aubergines et de viande hachée à la
sauce tomate, nappé de béchamel. Mais
connaissez-vous le ­kokinisto, daube
parfumée des îles de Sifnos et de Tinos,
ou le pastichio, gratin de macaronis
et de viande, avec, comme dans la
moussaka, de la sauce tomate et de la
béchamel ?
La salade « horiatiki »
POUR EN SAVOIR PLUS > GASTRONOMIE
114
LES VINS DU PAYS DE DIONYSOS
Dans le fameux Banquet de Platon, Socrate consacre une large place aux vins. De
fait, à l’ombre des pins, le parfum du vin résiné, retsina, prend toute son ampleur.
Mais il ne fait pas le bonheur de tous et vous pouvez lui préférer des vins plus
classiques, servis en pichet d’un litre, kilo, ou demi-litre, misso kilo. En général,
ces vins de petits producteurs locaux ont une faible teneur en alcool et leur prix
est attractif : 5 à 7 € le litre. La Grèce et ses îles comptent aussi une variété de
grands vins, rouges ou blancs, élaborés selon les méthodes les plus modernes. Au
restaurant, leurs prix tournent autour de 20 à 40 € la bouteille de 75 cl. Parmi les
blancs, il faut goûter au mandinia d’Arcadie et au roditis de l’île de Limnos, très
parfumés. Ceux de ­Santorin sont également réputés pour leur arôme particulier,
hérité de la terre volcanique de l’île. La Macédoine produit aussi des vins rouges
et blancs de qualité. On rencontre de plus en plus de nectars issus des cépages
classiques : merlot, cabernet-sauvignon, syrah, pour les rouges, chardonnay pour
les blancs. Pour plus d’originalité, il vous faut regarder, du côté du Péloponnèse,
les vins de Néméa, la plus grande des appellations d’origine contrôlée grecque.
Quant aux vins doux, goûtez aux muscats de Santorin, de Samos et de Patras, ou
aux vins rouges doux des îles, de Crète et de Patras, tirés du mavrodaphne (vin
rouge liquoreux, doux et corsé à la fois). Cependant un voyage en Grèce ne saurait
se passer d’un petit verre d’ouzo, le « pastis » grec élaboré à partir d’alcool de canne
parfumé à l’anis. On le savoure entre amis à l’ouzérie, accompagné d’un délicieux
assortiment de mezzes.
Poissons et fruits de mer
La Grèce possède un grand choix
de produits de la mer. Cependant
l’abondance en poissons est inégale
selon les régions. Aussi, nombre de
restaurants servent-ils des surgelés
(mention obligatoire sur le menu)
tandis que les poissons frais, servis au
poids, peuvent coûter très cher (35/40 à
70 €/kg). Si vous optez pour ces derniers,
faites-vous bien préciser le prix de votre
assiette au moment de la commande.
Vous trouverez rougets (barbounias),
mérou (rofo), sole (glossa), dorade
(sfirida), poulpes (octapodia), ou encore
calamars (kalamarakia) cuisinés au vin
rouge.
Le mythe de la frugalité
Ne vous y trompez pas. Malgré sa
réputation de frugalité, la cuisine
grecque, particulièrement riche en huile
d’olive, correspond peu à l’idéal du
célèbre « régime crétois ». Si vous tenez
à votre ligne, la prudence est donc de
mise…
(T Rubrique « Restauration » dans «Votre
séjour de A à Z» p. 14, et notre sélection
d’adresses dans « Se restaurer », p. 27).
POUR EN SAVOIR PLUS > MODE ET DESIGN
115
Mode et design
Si la prédominance des grandes
enseignes étrangères dans les rues
d’Athènes semble indiquer que le
stylisme grec est encore balbutiant, il
n’en est pas de même pour l’industrie de
la chaussure et, surtout, pour le monde
des bijoux et des accessoires.
La chaussure grecque
En effet, la tradition du travail du cuir
est ici très ancienne. La Grèce est
un grand producteur de chaussures
et celles-ci sont souvent de qualité
et à prix compétitifs. Douceur
méditerranéenne oblige, le style
s’inspire fortement de la mode du
voisin italien et fait la part belle à
d’élégantes sandales pour femmes et à
des mocassins légers pour hommes.
À l’école de l’Antiquité
S’il est un autre domaine où la créativité
athénienne excelle aujourd’hui, c’est
indiscutablement celui de la joaillerie.
Dans les années 1950, le créateur Ilias
Lalaounis (T p. 41) avait innové
en élaborant des bijoux inspirées de
l’Antiquité grecque. Bientôt, sous son
patronage, ont été fondés une école
et des ateliers grâce auxquels des
artisans se sont formés aux techniques
séculaires du travail de l’or. C’est ainsi
qu’aujourd’hui, de merveilleuses pièces
inspirées des civilisations minoenne,
macédonienne, grecque classique
ou byzantine sortent de ces ateliers
pour rejoindre les vitrines de grands
bijoutiers. Cependant les joailliers grecs
savent également se tourner vers des
formes résolument contemporaines
dont les lignes minimalistes associent
avec bonheur l’antique et le moderne.
Ces bijoux, raffinés et élégants, peuvent
être parfois volumineux mais jamais
clinquants. La dynamique créative du
monde de la bijouterie athénienne
a également engendré une forme
d’artisanat produisant de jolis bijoux
en argent, de facture plus simple et
disponibles aussi bien en bijouterie que
dans certaines boutiques de souvenirs
où ils sont accessibles à toutes les
bourses.
Stylisme
Quant à la haute couture, elle compte
quelques ateliers dans le quartier chic
de Kolonaki, comme celui de la styliste
Loukia, connue pour avoir autrefois
habillé l’actrice et femme politique
Melina Mercouri. Ses modèles mettent
l’accent sur la féminité par des jeux
de transparence et des lignes fluides
ajustées au corps.
POUR EN SAVOIR PLUS > CRISE POLITIQUE ET FINANCIÈRE
116
Crise politique
et financière
Pays le moins riche de la Communauté,
la Grèce avait tout à gagner à adhérer
à l’Union européenne. Décidée
en 1979, son adhésion fut effective
en 1981 et, grâce à une politique
de rigueur et à un programme de
privatisations, elle a pu adopter la
monnaie unique en même temps
que les autres grands pays européens,
le 1er janvier 2002. L’abondance des
fonds communautaires et la tenue à
Athènes des Jeux olympiques en 2004
ont tiré sa croissance vers le haut. Le
taux d’inflation a été stabilisé en dessous
de 4 %. Pourtant dans les années qui
suivirent, le pays fut plusieurs fois
rappelé à l’ordre par Bruxelles pour
son déficit record et sa dette colossale
supérieure au montant de son PIB.
La crise de 2010
Or, depuis janvier 2010, la Grèce connaît
une grave crise de sa dette publique.
Celle-ci résulte à la fois de la crise
économique mondiale mais aussi
de son fort endettement (environ
120 % du PIB) et d’un déficit budgétaire
dépassant les 13 %.
Dès le mois de janvier, il revient au
gouvernement de centre-gauche,
fraîchement élu, de gérer la tourmente
financière qui frappe le pays, encore
aggravée par les jeux de la spéculation.
Devant la gravité de la situation et
la découverte d’une dette publique
abyssale, le Premier ministre Georges
Papandréou obtient l’aide de l’Union
européenne. Il se voit cependant
contraint d’accepter l’intervention
du FMI. Ceci est vécu comme une
humiliation par l’ensemble du pays,
car cette aide financière est accordée
en échange de gages de bonne
conduite. Ceux-ci impliquent la « mise
sous tutelle » de la Grèce sommée de
redresser ses comptes et de résorber son
déficit. Le nouveau gouvernement de
centre-gauche se trouve donc contraint
de mener une politique d’austérité
draconienne dont l’impopularité se
traduit par un climat de grèves et
d’émeutes en mai 2010. Un plan est
alors voté. Il prévoit d’augmenter la
durée de travail nécessaire à l’obtention
d’une retraite à taux plein (la portant
à 40 ans en 2015), le gel des salaires
et la suppression des 13e et 14e mois
dans le secteur public, ainsi qu’une
augmentation de la TVA portée à 23 %.
Actuellement le taux de chômage
dépasse les 12 % et un sentiment
d’injustice est ressenti par la jeune
génération qui, par dérision, aime à
se baptise elle-même « génération à
600 euros ».
Aujourd’hui les effets de cette
crise sont bien visibles dans certaines
rues d’Athènes où de petits cafés
et les échoppes de petits artisans
ont dû fermer leurs portes, faute de
moyens.
GLOSSAIRE
Acropole – Forteresse défensive
dominant la cité.
Agora – Lieu où se réunissait
l’assemblée des citoyens ; elle
concentrait les administrations
publiques et accueillait les marchés.
Amphore – Récipient utilisé pour le
transport des liquides.
Aréopage – Assemblée, à Athènes, de
citoyens éminents, sorte de tribunal
dont le rôle évolua vers celui de gardien
des mœurs et de la religion.
Bouzouki – Le plus connu des
instruments de la musique grecque
traditionnelle, sorte de mandoline à long
manche.
Caryatide – Figure féminine sculptée
soutenant un élément architectural.
Cavea – Ensemble des gradins du
théâtre antique.
Cella – Voir Naos.
Héros – Enfant d’un dieu et d’une
mortelle (ou d’un mortel et d’une
déesse), ce qui en faisait une sorte
d’intermédiaire entre les conditions
divine et humaine.
Icône – Image peinte ou sculptée
vénérée par les fidèles orthodoxes.
L’iconoclasme, théorie interdisant la
vénération des images du Christ et
des saints, entraîna la destruction
de nombre d’oeuvres du premier art
byzantin.
Korê (pl. korai) – Sculpture grecque
archaïque représentant une jeune fille.
Kouros (pl. kouroi) – Sculpture
grecque archaïque représentant un
jeune homme nu.
Naos ou Cella (latin) – Salle centrale du
117
temple abritant l’effigie du dieu. On y
accède par un vestibule, le pronaos.
Odéon – Petit théâtre couvert abritant
des concerts.
Orchestra – Espace circulaire d’un
théâtre, enserré par les gradins et fermé
par la scène, où évoluait le chœur.
Ordres – Dorique, ionique ou
corinthien : systèmes de proportion
et d’ornementation appliqués aux
colonnades d’un temple grec.
Péristyle – Colonnade encadrant un
édifice ou une place.
Propylée – Entrée monumentale d’un
palais ou d’un sanctuaire, généralement
formée d’une colonnade ouvrant sur un
vestibule.
Rebetiko – Chant populaire empreint
de nostalgie.
Retsina – Vin blanc conservé par
l’adjonction de résine de pin.
Sophiste – Enseignant chargé de
l’enseignement supérieur dans l’Athènes
antique. Il succède au grammatiste
(activités intellectuelles) et au pédotribe
(activités physiques) qui s’occupent des
jeunes adolescents.
Stade – À l’origine, unité de longueur
de 600 pieds, variable selon les régions
(192 m à Olympie) ; le mot désigna
bientôt les terrains de cette longueur
aménagés pour la course à pied.
Stoa – Portique.
Symposion – Banquet.
Tholos – Temple circulaire.
Trésor – Édifice en forme de temple
édifié à Delphes par les cités grecques
pour recevoir les offrandes de leurs
concitoyens.
ALPHABET GREC ET PRONONCIATION
Alphabet grec
et prononcation
Coup d’œil sur l’alphabet grec (majuscules
puis minuscules) et sa prononciation.
Α/α a
Ε/εe
Η/ηi
Ι/ι i
Υ/υi
Ο/οo
Ω/ωo
Β/β
v (voiture)
Γ/γg (gâteau) devant une consonne
et les voyelles a, o ou y (yaourt)
devant le son « i » (h, i, y, e, i) ; de
même pour Giorgos (« Yorgos »),
en raison du i.
118
∆/δcomme l’article anglais the ;
transcris par « d »
Θ/θle son du verbe anglais think,
noté th.
Κ/κk
Λ/λl
Μ/μm
Ν/ν
n
Ξ/ξ
x (comme dans « taxi » )
Π/πp
Ρ/ρ
r
Σ/ςs
Τ/τt
Φ/φf
Χ/xx
Ψ/ψ
le son « ps »
Ζ/ζ
z
INDEX
A
Académie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Acropole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Adonis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Aérides, quartier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Aéroport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Agamemnon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Agenda culturel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Agia Evpraxia, monastère (Hydra). . . . . . 97
Agia Matrona, monastère (Hydra). . . . . . 96
Agios Dimitrios Lombardiaris,
chapelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Agios Nikolaos, chapelle (Égine). . . . . . . 91
Agora grecque. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
Agora romaine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Aigina. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Alexandre le Grand. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Ambassades. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Antigone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Aphaïa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Aphaïa, temple (Égine) . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Aphrodite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,105
Apollon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Apollon, sanctuaire (Égine). . . . . . . . . . . . 93
Architecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111,112
Archontika. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Aréopage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Ariane. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Armateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
Assomption, monastère (Hydra) . . . . . . . 95
Athéna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Autocar. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Avion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Avissinias, place. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
B
Bacchantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Banques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Bars . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
119
Bibliothèque nationale. . . . . . . . . . . . . . . . 79
Bus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,15
C
Cafés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Capitale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Cartes de crédit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Castor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Centrale de réservation. . . . . . . . . . . . . . . . 23
Change. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Chaussures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Chèques de voyage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Chômage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Cigarettes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Cimetière du Céramique. . . . . . . . . . . . . . . 70
Clubs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Constantinople . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109,110
Crise financière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Cronos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Cyclades. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Cyclopes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
D
Dates clés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Décalage horaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Dédale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Delphes, oracle de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Déméter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Design. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Dette publique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Dieux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Dionysos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Dionysos, théâtre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Discothèques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Divinités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Douane. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
E
Eau potable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
École française d’Athènes. . . . . . . . . . . . . . 71
INDEX
120
Égée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Égine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Églises
Église Agia Ekaterini. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Église Agii Theodori. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Église Agios Giorgios. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Église Agios Nikodimos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Église byzantine de la Panagia Pandanassa . 59
73
85
59
67
Électricité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Elgin, lord. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
El Greco. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Empire byzantin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Empire romain. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Énée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Epimenidi, rue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Episkopi (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Érechthéion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Éros . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Éros, mont (Hydra) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Événements culturels
. . . . . . . 19
Exarhia, quartier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
F
Fédération de Délos. . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Fetiye Djami, mosquée. . . . . . . . . . . . . . . . 66
Filomoussou Eterias, place. . . . . . . . . . . . . 63
Filopappou, colline. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Filopappou, monument. . . . . . . . . . . . . . . 55
FMI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Formalités d’entrée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Fruits de mer. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
G
Gaia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Gastronomie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Gazi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Géants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
H
Hadès . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Hadrien, bibliothèque. . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Hadrien, empereur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Hadrien, porte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Hadrien, thermes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Handicap. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Hébergements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Hélène. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Héphaïstos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Hera. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Héraclès. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Hérode Atticus, odéon. . . . . . . . . . . . . . . . 52
Hestia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Homère. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Horaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,12
Horiatiki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Hydra. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
I
Icônes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Iconoclasme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Informations touristiques. . . . . . . . . . . . . . . 9
Internet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Ithaque, île d’. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
J
Jardin national. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jeux Olympiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jocaste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Jours fériés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
K
Kamini (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Kiafa, quartier (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . .
Kolona (Égine) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Kolonaki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Komboloï. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L
78
112
107
12
97
96
92
81
69
Laïki agora. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Laïos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Lalaounis, Ilias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
INDEX
121
Légendes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Lycabette, mont. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Lysicrate, monument. . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
N
M
Oedipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Olympe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Olympion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Omonia, place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Onassis, Aristote . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Orphée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Ouranos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Ouzo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Mandraki (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
Marché aux épices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
Marché aux puces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Marché central. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Marché, quartier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Marine marchande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Médée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Médias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Méduse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Ménélas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Messagros (Égine). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Métro. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,15
Métropoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Mezzes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Minos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Minotaure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Mode. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Molos, baie (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Monastiraki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Mont Olympe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,105
Mosaïques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Musées
Musée archéologique (Le Pirée) . . . . . . . . . . .
Musée archéologique national . . . . . . . . . . . .
Musée Bénaki. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Musée d’Art byzantin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Musée d’Art cycladique . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Musée d’Art islamique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Musée d’Art populaire grec. . . . . . . . . . . . . . . .
Musée de l’Acropole. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Musée de la Ville d’Athènes. . . . . . . . . . . . . . . .
Musée des Archives (Hydra) . . . . . . . . . . . . . . .
Musée des Instruments de musique
traditionnelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Musée Kanelopoulos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
87
73
81
83
82
70
65
53
79
95
66
65
Niarchos, Stavros. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
O
P
Pandrossou, rue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Panepistimiou, rue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
Papiers d’identité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Parc archéologique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Pâris. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Parthénon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Patriotisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Pénélope . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Périclès. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
Périclès, odéon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Phidias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Piétons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Pinacothèque nationale. . . . . . . . . . . . . . . 83
Pirée (Le) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Plaka . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Plaka Anafiotika, hauts de. . . . . . . . . . . . . 59
Pnyx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Poissons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Pollux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Port . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Poséidon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89,105
Poséidon, temple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Poste. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Pourboire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Priam. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Profitis Ilias, monastère (Hydra). . . . . . . . 97
INDEX
Prométhée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Propylées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Psiri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
R
Rebetiko. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Restauration. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14,27
Rhea. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
S
Saisons. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Santé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Satyres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Savoir-vivre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Sécurité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Sirènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Sites Internet. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Sounion, cap. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
Sphinx. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Spilias (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Stade panathénaïque. . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Stylisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Syntagma. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Syntagma, place . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
T
Taxes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Taxi. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,14
Technopolis M. Hadzidakis. . . . . . . . . . . . . 71
Téléphone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Théâtre grec. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
Thèbes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Thésée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Thissio. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56,70
122
Titans. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
Toison d’or. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Tour de Marcellus (Égine). . . . . . . . . . . . . . 91
Tour des Vents. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
Train. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,8
Tramway. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Troie, cheval de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Troie, guerre de. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
Tsitsanis, Vassilis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Turcs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103,110
U
Ulysse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Union européenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Université. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Urbanisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
107
116
79
111
V
Vélo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Vénitiens. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
Vins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
Visa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Visites guidées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Vlichos (Hydra). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Voiture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4,16
W
Wi-Fi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Z
Zappio. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Zeus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104,105
Zourvas, monastère (Hydra) . . . . . . . . . . . 96
123
Collection Le Guide Vert sous la responsabilité d'Anne Teffo
Édition
Françoise Rault, Aude Gandiol
Rédaction
Lionel Crooson, Jordane Bertrand, Olivier Bizet, Jean-Moïse
Braitberg, Eva, Cantavenera, Véronique Chabrol, Richard
Couedel, Stéphanie Debord, Sophie Debreil, Hugues Festis,
Erwan Garnier, Mathieu Guillochon, Gilles Guérard, Serge
Guillot, Jean-Philippe Henry, Nathalie Kholodovitch, Christine Legrand, Philippe Longin, Jean-Paul Nail, Tiphaine
Saint-Cricq, Jérôme Souty, Florence Veremis.
Cartographie
Isabelle Delouvy, Gaëlle Bouthier, Virginie Bruno, Michèle Cana, Thierry Lemasson, Stéphane Anton
Conception graphique
Laurent Muller (couverture et maquette intérieure)
Relecture
Florence Michel
Remerciements
Didier Broussard
Contacts
Michelin
GuidesTouristiques
27 cours de l’Ile Seguin,
92100 Boulogne-Billancourt
Service consommateurs [email protected]
Parution 2011
Et en complément de notre guide,
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Manufacture française des pneumatiques Michelin
Société en commandite par actions au capital de 504 000 004 EUR
Place des Carmes-Déchaux - 63000 Clermont-Ferrand (France)
R.C.S. Clermont-Fd B 855 200 507
Toute reproduction, même partielle et quel qu’en soit le support,
est interdite sans autorisation préalable de l’éditeur.
© Michelin, Propriétaires-éditeurs.
Compograveur : Nord Compo, Villeneuve-d’Ascq
EAN : 9782067167186
Ref com : 08224
Comprendre les symboles du guide
Très vivement recommandé
z
Recommandé
Z
J
L
f
₇
O
Nombre de chambres
Menu boisson comprise
Paiement par cartes de crédit
Cartes de crédit non acceptées
Air conditionné dans les chambres
Restaurant dans l’hôtel
Établissement servant de l’alcool
Piscine
MONUMENTS ET SITES
Intéressant
T
Pour aller au-delà
j
Facilité d’accès
pour les handicapés
A2 B
Repère sur le plan
Cartes et Plans
INFORMATIONS PRATIQUES
Église
Informations touristiques
Temple
Parking - Parking relais
Tramway - Métro
Synagogue
Gare : ferroviaire, routière
Mosquée
Téléphérique, télécabine
Calvaire - Fontaine
Funiculaire, voie à crémaillère
Rempart - Tour - Porte
Chemin de fer touristique
Vue
Poste - Marché couvert
Table d’orientation
Transport de voitures
et passagers
Fort - Grotte
Transport de passagers
AXES ROUTIERS, VOIRIES
SPORTS ET LOISIRS
Autoroute ou assimilée
Piscine : de plein air, couverte
Rue piétonne
Rue impraticable, réglementée
Stade
Escalier
Hippodrome
Sentier
Bac passant voitures
et passagers
Port de plaisance
Pont mobile
ABRÉVIATIONS ET SIGNES PARTICULIERS
H
Hôtel de ville
J
Palais de justice
Musée
M
x
Symboles dans le texte
Hôtels et restaurants
9 ch.
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P
POL.
T
Préfecture, sous-préfecture
Police
Théâtre
Ρ
Nomismatokopio
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