1 octobre 2012 Partager
Marie-Anne Rozankovic et les 10 ans du
Conservatoire de musique de la Montérégie
Par Pierre-Leon Lafrance
Marie-Anne Rozankovic est violoniste et pédagogue. En fait, c’est une artiste en ce sens
qu’elle voit la vie à travers le prisme de son art, la musique, et que cet art est en soi, pour elle,
un univers cohérent qui définit son monde. Elle est largement connue à Saint-Lambert en
raison, principalement, du Conservatoire de musique de la Montérégie, qu’elle a fondé en
2003, et pour son implication active dans le monde musical de Saint-Lambert, de la Rive-
Sud, et même au-delà.
Photo par Jacques Frenette
Marie-Anne Rozankovic baigne dans la musique depuis sa plus tendre enfance. Tout le monde à la maison faisait de
la musique. Elle a choisi le violon comme instrument à l’âge de neuf ans et elle a participé à de nombreux festivals et
concours musicaux. Elle a fait ses études secondaires à Vincent-d’Indy pour ensuite poursuivre sa formation au
Conservatoire de musique du Québec à Montréal, et, toujours en musique, aux universités McGill et Concordia.
Un besoin de comprendre qui guidera sa vie
Pour cette femme passionnée, le monde se décline et s’articule autour de la musique. C’est, pour elle, un ensemble
cohérent qui permet de comprendre le monde. La musique est un mode de communication qui va au-delà des mots,
qui touche directement les émotions, et les instruments sont, en quelque sorte, les langues de cette communication.
La musique est donc sa vie, mais ce n’est qu’au bout d’un cheminement rempli d’interrogations qu’elle a finalement
fait son nid. « J’ai eu une grande hésitation avant d’aller en musique. À l’université, j’ai fait un programme parallèle
parce que les sciences m’intéressaient énormément, tout ce qui était la connaissance de l’univers, comprendre ce
qui se passe, mais finalement je trouvais que la musique venait tout chercher, qu’elle venait chercher le plus ce que
j’étais. »
« Le but, c’est de comprendre l’univers, et je trouvais que la dimension de la musique n’est pas juste au niveau des
émotions, mais qu’elle est aussi mathématique. Pour moi, la musique, c’est la compréhension mathématique des
choses autour de nous. Une œuvre musicale est une symétrie parfaite au niveau des accords, au niveau de la
structure harmonique, et une musique est belle parce qu’elle vient chercher les règles d’or, les règles
mathématiques. La musique, ce n’est pas seulement des émotions, c’est plus que cela. Ainsi, Bach est pour moi
l’exemple parfait de la symétrie. C’est de l’architecture. »
Comme plusieurs musiciens, madame Rozankovic a mené après ses études l’équivalent d’une double vie. Il y avait
sa vie de scène avec l’Orchestre Métropolitain et des groupes de musique de chambre, et en parallèle, grâce à un
premier contrat à Saint-Jean-sur-Richelieu, elle a découvert l’enseignement de son art.
« C’est là que j’ai vu que j’avais beaucoup d’intérêt pour l’enseignement également ; que j’aimais beaucoup être sur
scène, mais que j’aimais parallèlement autant enseigner, offrir, partager, communiquer mes connaissances et
ma passion à d’autres. »