mark-or sur les AS, milliards restant dus. L`Allemagne a refusé de le

dirjrj
mark-or
sur les AS,
milliards
restant
dus.
L'Allemagne
a refusé de le
payer.
Le même
jour,
la
commission
des réparations a réclamé les ii milliards
restants
et
l'Allemagne
a de
nouveau
refusé de les
payer.
L'Allemagne étaitoinsi en défaut à la
date
du 30 avril
dernier,
et ce
«ans
contestation
possible,
de
payer
la première provision fixée par le
traité, à
concurrence
de 12 milliards sur 20.
Mais sur
cette
question
des réparations,
l'attitude
que l'Allemagne a
adoptée est peut-être
plus
caractéristique
encore
que ses
manquements
«ux-mêmes.
Aux
termes
de la
lettre
adressée par le président de la Conférence
4e la paix, le 16 juin 1919, l'Allemagne était invitée,
pour
échappera
l'application
des
clauses
relatives
aux réparations, à
faire
une
offre
d'indemnité
dans
les
quatre
mois
de la
signature
du traité.
Elle
n'en fit
point.
Les À-îîes,
dans
un but
d'apaisement
et de conciliation, s'ingé-
nièrent
cependant
à lui faciliter
cette
tâche, prolongèrent
successivement
les délais et recherchèrent,
pour
en finir
plus
vite
dans
l'intérêt de
la paix, un
terrain
de conciliation. Us
voulurent
même, eu
sacrifiant
une
partie
de
leur
créance, faciliter à l'Allemagne l'exécution de son obliga-
tion de réparer.
A
San
Hemo,
le 26 avril 1920, ils invitèrent l'Allemagne à
venir
disenter
avec
eux l'exécution de
cette
obligation. Ce n'était
point
le traité,
messieurs,
c'était
plus
que le traité. Eu ce
faisant,
les Alliés
donnaient
au
monde
et
donnaient
à
l'Allemagne
un témoignage irrécusable de
leur
désir
d'entente
et de paix.
A
cette
fin Ils arrêtèrent à
Boulogne,
le 22 juin 1020, un
plan
financier
a
soumettre
l'Allemagne
et à
discuter
avec
elle. Ils
allaient
à la Confé-
rence
de Spa qui régla la
question
de désaimement, la
question
des
livraisons
de
charbon,
la
question
de la procédure
contre
les
coupables
et
entama
'a
question
des réparations. La Conférence
interrogea
les délégués
allemands
sur un
plan
très
vague
et peu clair
qu'ils
avaient
présenté
et
qu'ils
ont
reproduit
depuis
—de
reconstruction
des régions dévastées
par
l'industrie,
les
entrepreneurs
et la nuin-d'œuvre
allemands.
Cet
interrogatoire,
poursuivi
pendant
plusieurs
heures,
fut
alors
sus-
pendu
et
dans
la pensée
commune,
la
question
des réparations
deva't
être réglée
dans
une conférence
contradictoire
postérieure.
Nous
pensions,
messieurs,
à Spa, être entrés
dans
cette
voie
de pa.x que
nous
préconi-
sions.
A
Paris,
le 29
janvier,
les Alliés arrêtèrent
leurs
propositions.
Vous
les
connaissez,
messieurs;
elles
étaientà
hase
d'annuités
fixes
et d'annuités
variables
à
payer
pendant
quarante-deux
ans. Les annuités
fixes
étaient
nécessaires
pour
permettre
l'escompte
immédiat d'an
premier
total
d'indemnités
A
payer
par l'Allemagne, les indemnités
variab'es
pour
tenir
compte
éventuellement de sa prospérité économique. Vous
vous
souvenez
aussi,
messieurs,
de
l'accueil
fait
à
cette
proposition.
Au lieu de la
discuter,
au
lieu
delà
prendre
pour
base
d'un
accord,
le
gouvernement
allemand
déchaîna une
violente
campagne.
Au
Reichstag,
un
premier
discours
fut prononcé par le
ministre
des
affaires
étrangères; à
Stuttgart,
un
autre
discours,
désormais célèbre, fut prononcé par M.
Simons.
"Le D*
Simons,
non
seulement
niait
la possibilité
pour
l'Allemagne
de
payer
les
sommes
fixées par les Alliés à
Paris,
mais
encore,
et
pour
la
première
fols
depuis
le traité de Versailles, la responsabilité de
l'Allemagne,
c'est-dire
la
base
même de son obligation de réparer. Ce
discours
messieurs,
au
lieu
d'amener
cet
apaisement
que les Alliés
poursuivaient
depuis
l'armistice,
ne put
qu'encourager
au delà du Rhin
une
attitude
d'obstination,
de résistance, et je dirai même
d'arrogance,
qui était la négation même du désir de paix.
[Interruptions
à l'extrême
tanche,)
Cependant,
Je
gouvernement
allemand
vint à
Londres,
sur
l'invitation
des Alliés, fte
l^asars
1921. Son
attitude
y fut
regrettable.
Il osa y
offrir,
pour
Aoote
réparation, une
.somme
de 30
milliards
de
mark-or,
en y
mettant
les
conditions
Incroyables
que j'ai rappelées précédemment.
Puis,
dans
une
seconde
offre,
il se
borna
à
dire
que
l'Allemagne
était
prête à
payer
cinq
annuités sur la
base
de
l'accord
de
Paris,
mais
sans
aucun
engagement
pour
l'avenir.
Telle
était,
messieurs,
à
Londres,
en
mars
1321, la rècorqpeBfle de la
longue
patience
des
puissances
alliées,
depuis
plus
4e
deux
ansj
4e
leurs
concessions
sur le désarmement,
le
jugement
des
coupables,
du généreux
effort
fait
par eux à Spa, où
Ils
avaient
été jusqu'à
accepter
d'avancer
à
l'Allemagne
des
millions
pour
l'aider
à
nourrir
ses
populations.
Et
cela
alors
que les
magnats
capitalistes
réalisaient des
fortunes,
que les
exportations
allemandes
envahissaient
le
monde,
que les sociétés
augmentaient
capital
et
dividende
que ht
-usiner
inlactes-lmailbneni
à
plein
rendement,
que les
Stinnes
et les Krupp a hélaient, les uns en Autriche, les
autres
an
Chili,
des
concessions
immenses
où ils
doivent
faire
de
puissantes
et
dangereuses
installations.
Malgré
notre
conciliation, malgré
notre
désir
d'apaisement,
l'esprit
de l'Allemagne ne
s'est
pas révélé
nouveau.
Et
n'a-t-on
pas saisi
l'occasion
récente d'un deuil impérial
pour
donner
avec
ostentation
au
monde
le
spectacle
de la
puissance
qu'exerce
encore
le
là bas le militarisme, c'est-à-dire la
puissance
de
ceux
qui,
mauvais
bergers,
ont
conduit
l'Allemigne et
l'Europe
aux
heures
pénibles que
nous
traversons.
Et
chacun
a pu
constater
que, d.ns l'Allemagne républi-
caine,
ce
sont
en réalité les
coupables
d'autrefois
iui
dominent
toujours
et
gardent
le
pouvoir.
(Applaudissements
sur de
nmbteux
bancs.)
s lors, les Alliés se
trouvaient
dans
«tu
situation
e
seule
la
fermeté
pouvait
résoudre, d'où
l'ultimatum
de
Londres
en
mars
1911 et
les
sanctions.
Celles-ci
furent
exécutées :
trois
villes
nouvelles
furent
occupées, une
taxe
de 50 p. c, à
payer
dans
les
pays
alliés par
ceux
qui
traitaient
avec
les Allemands, fut instituée ; une
ligne
douanière fut créée
le long du Rhin; les
douanes
de la
partie
occidentale
de l'Empire
furent
saisies.
Tout
cela,
messieurs,
ne suffît pui.-U : l'Allemagne
s'obstina
et la
deuxième conférence de
Londres
se
trouva
en présence de ces
manque-
ments
et de
cette
obstination.
La
conférence
revint
au traité,
puisque
l'Allemagne ne
voulait
se plier
à
aucune
offre
et à
aucune
conciliation. Conformément au traité, la com.
mission des réparations
avait
procédé à la première opération : la
fixation de la
dette
allemande.
A
cette
fin,
elle
usa d'un soin méticu-
leux.
Elle
écouta
contradictoirernent
les délégués
allemands
pendant
vingt-deux
séances de
plusieurs
heures
chacune.
Elle
lut,
discuta,
étudia 152 mémoires
remis
par eux;
elle
examina,
et arrêta les
demandes
des Alliés;
elle
réduisit un
grand
nombre
de celles-ci et
fixa le 27 aval 1921, le
total
de la
dette
allemande
à 132 milliards de
mark-or.
Ce chiffre est peu élevé. II
n'est
pas
sans
intérêt de
remarquer
qu'il
dépasse
quelque
peu celui de
l'accord
de
Paris,
ce qui
prouve
combien
les Alliés
avaient
été modérés en arrêtant celui-ci. La décision de la
commission
constitue
le
jugement
définitif prévu au traité,
rendu
par
l'autorité que celui-ci
institue
;
elle
vaut
désormais loi
pour
l'Allemagne
comme
pour
nous.
A la veille du 1er mai et à
l'ouverture
de la conférence,
le
gouvernement
allemand,
sous
l'effet
des
sanctions
mises
en
action
en
mars
et en avril et s'aperçevant enfin que les Alliés étaient déterminés à
agir,
tenta
une suprême manœuvre. Le 22
avil
il
adressa
aux
gouverne-
ments
alliés une
offre
de
reconstruction
des régions dévastées, déve-
loppement
de
celle
présentée à Spa, à
l'aide
de matériaux et de main-
d'œuvre
allemands,
offre
vague
et indécise,
mais
dans
laquelle
cependant
certains
points
sont
à
retenir
et ont été
retenus
par la Confé-
rence.
Le
26 avril, le
gouvernement
allemand
adressa
un
appel
aux
Etats-
Unis. Cet
appel
est un chef-d'œuvre d'habileté :
l'Allemagne
disait
aux
Alliés, par l'intermédiaire de la
grande
puissance
américaine :
Nous
offrons
50 milliards de
mark-or
c'était 20 de
plus
qu'après
Paris
et
nous
offrons
aussi
des annuités à
concurrence
de 200 milliards de
mark-or.
Lorsque
ces
propositions
furent
mises
sous
les
yeux
des
puissances
alliées à
titre
officieux, car les
Etats-Unis
ne les
transmirent
point
personne,
à première vue, ne les a
comprises.
Ce chiffre de 200 milliards
de
mark-or
apparaissait
comme
destiné à éblouir
ceux
qui ne
savent
pas
ce que
c'est
qu'un
chiffre. On
voulait
donner
l'impression
que l'Allemagne
faisait
un
effort
gigantesque,
qu'elle
approchait
de la
solution
que les
Alliés
eux-mêmes
avaient
adoptée,
bien
plus,
qu'elle"
la dépassait.
Mais
est-ce
à
la
Chambre
que je
dois
dire
que
lorsqu'on
se déclare prêt
à
payer
des annuités à
concurrence
de 200 milliards',
sans
dire
combien
d'annuités et
sans
fixer
le délai, on ne dit rien du
tout?
Savez-vous
ce que représentaient d'annuités ces 200 milliards à S p. c? M. le
ministre
de
finances
rectifiera
si je me
trompe
: cela représentait
environ
80 annuités.
Savez-vous
ce que représente à 4 p. c. le
chiffre
que les
Allemands eux-mêmes
fixent
comme
étant l'intérêt qui
devait
courir?
C»!a
représente 97 annuités, un siècle à peu près
!
De
telle
sorte
que ses
deux
chiffres,
un
seul
subsistait
: celui de 30
milliards
de
mark-or.
Comparez-le
au
chiffre
de la
commission
des réparations, et
vous
ventz
ce que
l'offre
représentait,
sans
compter
qu'elle
était agrémentée,
bien
entendu,
de
conditions
particulières ; la
Haute
Silésie
devait
leur
revenir,
la
liberté du
commerce,
la levée des séquestres, la
suppression
de
toutes
les
livraisons
à
faire
en
nature
devaient
leur
être assurées. Bref, es
conditions
étalent
celles
auxquelles
était subordonnée la précédente
uflre
fdle
à
Longes
en
mars
1921.
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