ALTERNATIBA
Lot
Changeons le système, pas le climat
26 septembre > 3 octobre 2015
La 21e conférence climat de Paris (COP21), n 2015,
s’annonce comme le « sommet de la dernre chance »
pour un accord international efcace face aux dés
du changement climatique. La limitation des gaz à
effet de serre s’avère désormais cruciale pour éviter
les conséquences déjà dramatiques du réchauffement
planétaire.
Conjointement aux négociations internationales, de
nombreuses initiatives citoyennes expérimentent
les voies de la transition : relocaliser l’économie,
initier des pratiques alternatives et innovantes, pour
diminuer notre dépendance aux énergies fossiles.
Dans le Lot comme ailleurs, des exemples probants
démontrent que des solutions existent aussi à l’échelle
du quotidien de tous.
Villages des alternatives, les Alternatiba essaiment
partout en France et en Europe pour interpeller les
dirigeants sur l’urgence d’un accord international mais
aussi appeler les populations à mettre en route sans
plus attendre cette transition sociale, énergétique et
écologique qui s’impose : déjà près de 70 évènements,
dans lesquels s’inscrit celui du Lot.
L’Alternatiba Lot sera marqué de plusieurs rendez-
vous, reliés par un itinéraire et jalonnés de deux
temps forts : l’un à Cahors le 26 septembre - journée
nationale de la transition citoyenne, l’autre à Figeac
le 3 octobre. Des conférences, des expositions, des
espaces de débats et de démonstrations… feront la
démonstration qu’au lieu de changer le climat, nous
pouvons changer le système.
[email protected]om - www.alternatiba.eu/lot
Le dé de l’urgence climatique
Les solutions de la transition
Un Alternatiba Lot
Le réchauffement climatique est déjà là. Un
large consensus fait aujourd’hui état de ses impacts
observables et prévisibles, sur tous les continents
et dans les océans : ressources en eau, insécurité
alimentaire, extinction d’espèces, phénomènes
climatiques extrêmes, sources de conits… Autant
de menaces amenées à s’amplier, dont on sait
aujourd’hui qu’elles sont principalement issues
des quantités de gaz à effet de serre émises par les
activités humaines.
Pour sauver le climat, “il est minuit moins cinq”,
afrme le Président du GIEC, le Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat, dont
les diagnostics successifs se font de plus en plus
alarmistes. Le GIEC parle de risques élevés à très
élevés en cas de hausse moyenne des températures
de 4°C par rapport à la période préindustrielle, mais
évoque déjà des risques considérables à partir d’un
réchauffement de 2°C.
Pour limiter le réchauffement à une augmentation
maximale de 2 degrés à l’horizon 2100, l’humanité
devrait renoncer à une grande part des énergies
fossiles encore en réserve (pétrole, gaz, charbon), an
de limiter la progression des émissions de gaz à effet
de serre.
Des réserves qui ne sont de toute façon pas innies.
À ce changement climatique avec lequel nous
allons devoir composer s’ajoute la raréfaction de
nombreuses ressources, énergétiques mais aussi
minières ou biologiques, dont dépend largement notre
économie d’aujourd’hui.
Si sa date ne fait pas encore consensus, le pic pétrolier
(plafond de la production à partir duquel les réserves
disponibles ne peuvent plus croître) annonce les
prémices d’un pétrole de plus en plus rare et cher,
alors qu’il conditionne la quasi totalité de nos nos
biens et nos usages.
L’essentiel de l’humanité, les pays «velops »
de longue date comme les états « émergents », va
rapidement se voir confrontée aux limites d’un
système économique déclinant puisque dépendant
d’une énergie abondante et bon marché.
Les solutions ? Peu de choses ont changé depuis le
Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992 et
la mise en œuvre du protocole de Kyoto en 1997.
L’échec du Sommet de Copenhague en 2009 (COP
15) et l’essor de la crise nancière n’ont pas contribué
à favoriser l’urgence climatique dans l’agenda des
décideurs.
La 21e conférence climat de Paris (COP21), «
sommet de la dernière chance » qui se tiendra du 30
novembre au 11 décembre 2015, pourra-t-elle enn
poser les jalons d’un accord international ambitieux,
efcace et contraignant ?
Un indéniable constat
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »
97% des scientifiques de la planète s’accordent à
dire qu’il y a bien un réchauffement climatique, et
que ce phénomène est d’origine humaine.
Une nécessaire transition
« Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu »
Réduire nos émissions de gaz à effet de serre de
10% par décennie, pour maintenir la hausse des
températures sous le seuil de deux degrés.
Si les négociations internationales et le rôle des Etats
s’avèrent indispensables, les démarches citoyennes
et les initiatives individuelles sont aussi un levier
majeur dans la mobilisation en faveur d’une société
« décarbonée », et essentielles pour la sensibilisation
du public : elles démontrent que les solutions ne
viennent pas seulement «d’en haut» mais qu’elles
peuvent aussi être mises en oeuvre au quotidien, à un
niveau local ou régional, individuel et collectif.
Par ignorance ou par déni, nous peinons souvent
à prendre conscience des conséquences du
réchauffement climatique, à l’intégrer dans la
plupart des aspects de notre vie et à entrevoir les
façons d’inéchir notre quotidien. Montrer des
alternatives concrètes permet de rompre avec ce
sentiment d’impuissance qui prévaut face à ce dé
sans précédent pour l’humanité. Tel le colibri cher à
Pierre Rabhi, qui malgré sa petite taille « fait sa part »,
chacun peut intervenir à son échelle.
Les démarches de transition invitent à anticiper
ces changements, à les expérimenter dans la sérénité
plutôt que d’y être confrontés dans l’urgence. Elles
appellent aussi à un renouveau démocratique, pour
remettre la citoyenneté au cœur des décisions.
Relocalisation, circuits courts, éco-hameaux,
transports doux et mobilité soutenable, monnaies
locales complémentaires, préservation du foncier
agricole, défense de la biodiversité, sobriété
énergétique, énergies renouvelables, reconversion
sociale et écologique de la production, nance
éthique… Peu importent les termes, les alternatives
existent et ne demandent qu’à être renforcées,
développées, multipliées.
Les possibles permettent aussi de montrer que les
solutions ne sont pas des contraintes mais plutôt un
élan formidable sur lequel l’avenir peut se construire.
La présidence Française de la COP21 évoque elle-
même même un « agenda positif », en préconisant de
ne plus partager un fardeau mais plutôt des solutions
et des opportunités. Ce progrès auquel nous avons
cru : énergivore, consommateur, compétitif, doit être
autrement - plus sobre, plus solidaire, plus partagé ?
Une occasion inespérée pour apporter des réponses à
la crise de sens que vivent actuellement nos sociétés
« développées ».
Démonstratif, le niveau local permet aux citoyens
d’inventer, de produire et d’utiliser des solutions
bien adaptées à leur réalité, et d’identier les
réseaux, les compétences et les ressources pour agir.
Dans le Lot, les initiatives sont déjà nombreuses.
Ce sont déjà près d’une quarantaine de sites,
d’associations ou d’acteurs locaux, véhiculant des
démarches de transition, que le collectif « Lot en
transition » recense aujourd’hui. D’autres exemples
existent et nous faisons parfois de la transition sans le
savoir. Il est plus que temps de relayer, fédérer et faire
valoir ces réalités.
à Bayonne en 2013 du succès d’un village des
alternatives, le mouvement Alternatiba est un appel au
niveau européen pour une mobilisation citoyenne
sur l’urgence climatique, dans la perspective de la 21e
conférence climat de Paris (COP21).
Alternatiba a déjà essaimé en d’autres lieux et prévoit
en 2015 plus de 70 évènements en France et en
Europe, dans lesquels s’inscrit celui du Lot.
Sous forme de conférences, d’animations, d’espaces
d’exposition et de débat, de façon pédagogique mais
aussi festive, l’Alternatiba Lot entend sensibiliser tous
les publics aux enjeux du réchauffement climatique et
faire valoir les alternatives existantes ou en devenir
dans le département et ailleurs.
Plusieurs pôles thématiques permettront de rappeler
les réalités actuelles et futures des crises écologiques
et énergétiques, et aborderont concrètement les
solutions possibles, à l’échelle individuelle, collective
et territoriale.
Comment, demain, habiter, se nourrir, se déplacer,
vivre ensemble, tout en s’adaptant aux nouveaux dés
du changement climatique et inventer les nouvelles
ressources d’une société plus équitable ?
L’Alternatiba Lot a choisi comme coup d’envoi
un temps fort de la mobilisation en France : le
26 septembre, journée nationale de la transition
citoyenne, en prévoyant ce jour-là un premier
village des alternatives à Cahors. S’ensuivra
alors une découverte itinérante, reliant plusieurs
évènements, jusqu’à l’organisation d’un second
village à Figeac le 3 octobre.
Contacts : [email protected] - www.facebook.com/alternatiba.lot
www.alternatiba.eu - www.transitionaupays.eu - www.www.transitionfrance.fr - www.transitioncitoyenne.org
5 pôles thématiques sur la transition :
L’alimentation, la santé, l’eau, l’agriculture
L’habitat, l’énergie, le transport
La consommation, les déchets, le recyclage
L’économie, les échanges, la monnaie
La démocratie, la citoyenneté, l’éducation, la culture
Un Alternatiba Lot
« Créons 10, 100, 1000 villages des alternatives »
Loin d’être une n en soi, le mouvement Alternatiba veut marquer le début d’une démarche, l’objectif
sera l’amorce, dans le Lot, de nouvelles dynamiques de transition.
Lot
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