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mercredi 4, jeudi 5 et vendredi 6 mars à 20:00
maison de la culture salle Jean-Cocteau
durée 4 heures avec entracte
Un spectacle Si vous pouviez lécher mon cœur
LES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES
MICHEL HOUELLEBECQ
JULIEN GOSSELIN
En mars, la Comédie de Clermont fait son Avignon !
CONTACT PRESSE : Émilie Fernandez – Tél. 0473.170.183 – [email protected]
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Texte de Michel Houellebecq
Adaptation, mise en scène et
scénographie Julien Gosselin/
Si vous pouviez lécher mon
cœur
Avec
Guillaume Bachelé, Joseph
Drouet, Denis Eyriey, Antoine
Ferron, Noémie Gantier,
Alexandre Lecroc, Marine De
Missolz, Caroline Mounier,
Victoria Quesnel, Tiphaine
Raffier
Création musicale
Guillaume Bachelé
Création lumière
et régie générale
Nicolas Joubert
Création vidéo
Pierre Martin
Création sonore
Julien Feryn
Costumes
Caroline Tavernier
Assistant à la mise en scène
Yann Lesvenan
Administration
Eugénie Tesson
Diffusion
Claire Dupont
Le texte de Michel Houelle-
becq est publié aux éditions
Flammarion (1998)
Un spectacle Si vous pouviez
lécher mon cœur
Coproduction Si vous
pouviez lécher mon cœur,
Théâtre du Nord, Théâtre
national Lille Tourcoing
région Nord-Pas-de-Calais,
Festival d’Avignon, Le Phénix
– SN de Valenciennes, La Rose
des vents – SN Lille Métropôle
Villeneuve d’Ascq, Théâtre
de Vanves, Le Mail – scène
culturelle de Soissons.
Avec le soutien du ministère
de la Culture et de la
Communication – Drac
Nord-Pas-de-Calais, région
Nord-Pas-de-Calais, SACD
Beaumarchais, du conseil
général du Pas-de-Calais et de
la Ville de Lille.
Julien Gosselin et Si vous
pouviez lécher mon cœur
sont associés au TNT, Théâtre
national Toulouse Pyrénées,
au TNS, Théâtre national
de Strasbourg et au Phénix,
SN de Valenciennes.
Remerciements à Carlberg
et à toute l’équipe de Motus
et aux candidats Arthur et
Arnaud.
Crédits
Illustration de couverture
Antoine+Manuel
Photographies du spectacle
© Simon Gosselin
Création au Festival
d’Avignon 2013
Julien Gosselin et sa bande d’acteurs transposent brillamment
l’œuvre culte du sulfureux Michel Houellebecq .
Un tableau corrosif et épique de la chute du monde occidental.
Révélation du festival d’Avignon 2013.
Après avoir vu l’adaptation au théâtre des
Particules élémentaires (Houellebecq,
1998) par Julien Gosselin et le collectif
Si vous pouviez lécher mon cœur, on
voudrait ne rien oublier, tant on est
ébranlé. Ni l’énergie ni la beauté ni l’in-
vention ni la liberté de ce travail… On
se dit, voilà le théâtre dont on a besoin
aujourd’hui, un théâtre qui nous aide à
comprendre sans nous regarder de haut
ni de travers. Les comédiens et les musi-
ciens sont avec nous. Nous sommes avec
eux. Jamais séparés. Ce n’est pas que le
monde selon Houellebecq soit parti-
culièrement hospitalier, ni qu’il ouvre
sur un futur enviable. Non, c’est plus
simplement que Julien Gosselin donne à
l’univers désolé de l’écrivain, une fantai-
sie loufoque, une densité humaine, une
tendresse, une fluidité qu’on ne lui avait
pas prêtées en le lisant. Lucides, ses
personnages le sont, désabusés, accablés,
sans avenir, sans attaches, sans attente,
mais ils ont des corps qui chantent, qui
vibrent et qui brûlent. Ils ne sont pas
des morts-vivants, ni de sinistres mélan-
coliques. On les reconnaît, comme s’ils
étaient nos voisins, nos cousins ou nos
collègues de travail. Jamais en France
(contrairement aux autres grands pays
européens), le théâtre ne s’était emparé
avec une telle évidence de l’écriture
romanesque de Houellebecq. Parce
qu’il a 27 ans, parce qu’il ne se soucie
pas de la réputation d’un écrivain jugé
réactionnaire, Gosselin l’a osé. Et
l’ayant osé, il a trouvé la juste position
vis-à-vis d’un grand roman contempo-
rain, ni révérencieuse, ni vaniteuse. Ce
théâtre-là, il faut le vivre, il faut l’aimer.
Pour la Comédie de Clermont-Ferrand
© Daniel Conrod, printemps 2014
Adapter le sulfureux Michel Houellebecq n’est pas chose aisée, tant
son écriture polyphonique, désabusée, totale intimide. Sans révérence
démesurée, le jeune metteur en scène Julien Gosselin (27 ans à peine)
y voit lui quelque chose « d’éminemment théâtral ». Quinze ans après la
parution des Particules élémentaires, le regard porté par le romancier sur le
dernier demi-siècle n’a rien perdu de son acuité. Mais depuis, une nouvelle
génération est entrée en scène. Il est passionnant de voir comment Julien
Gosselin – qui n’a pas trente ans – et ses dix camarades donnent corps à la
mélancolie sardonique des analyses de Houellebecq et à la multiplicité de
ses registres d’écriture. De l’histoire de deux demi-frères que tout oppose,
prétexte pour retracer la misère de l’homme occidental civilisé, Julien Gosselin
fait un passionnant feuilleton, aux épisodes parfaitement ciselés. Sa bande
d’acteurs est saisissante de vitalité et livre le langage si particulier de
Houellebecq avec force et fluidité, pour mieux atteindre le spectateur.
L’ADAPTATION
Le désir d’adapter Les Particules
élémentaires découle de manière naturelle
du travail entrepris par Si vous pouviez
lécher mon cœur d’abord sur Gênes 01
de Fausto Paravidino, puis de façon plus
évidente encore sur Tristesse animal noir
d’Anja Hilling, pour une série de raisons.
La première étant le désir certain
de travailler à partir de matériaux
contemporains, désir né, non pas d’une
tentative de positionnement ni d’une
haine coriace des textes classiques, mais
d’une nécessité manifeste : il doit être
possible aujourd’hui de parler du monde
au théâtre, du monde d’aujourd’hui, avec
des auteurs d’aujourd’hui. Dont acte.
S’attaquer au roman
La deuxième raison réside, elle,
essentiellement dans l’écriture : Là où
Gênes 01 centrait se dramaturgie sur un
récit choral, abandonnant les dialogues,
les scènes, les personnages, Tristesse
animal noir proposait une multiplicité
de formes, allant jusqu’à la créer une
confusion entre roman et dialogues,
personnages et narrateurs, enjoignant
l’équipe artistique à chercher tant du côté
de la création scénique pure que de celui
du récit face public, clair, pur. Voilà donc
qu’à l’approche d’une troisième création il
fallait absolument poursuivre cette route.
De manière évidente, poursuivre cette
route, c’était s’attaquer au roman.
un gringalet réactionnaire
Il est indubitable que Michel Houellebecq
fait partie des plus grands écrivains
vivants au monde. Il est en tout cas, de
manière évidente, un des seuls auteurs
français qui, usant d’un style d’une
incroyable puissance poétique, s’attache
à décrypter la société occidentale dans ses
contradictions les plus profondes. Chose
amusante, ce sera la première fois qu’un
de ses textes sera adapté théâtralement
en France. Pourtant, voilà des années
que les metteurs en scène allemands
ou néerlandais tentent de le jouer. Plus
qu’une éventuelle crainte de prendre en
charge les thématiques parfois subversives
de Houellebecq, je crois tout simplement,
pour en avoir discuté souvent, qu’une
grande partie des hommes ou femmes
de théâtre français ne l’ont simplement
pas lu. Ils en gardent alors l’image d’un
gringalet réactionnaire, islamophobe ou
amateur de prostitution thaïlandaise, sans
probablement se rendre compte que toute
l’Europe, et même le monde entier, nous
l’envient. Je ne souhaite pas réparer cette
injustice, Houellebecq n’a pas besoin de
nous.
une œuvre déjà théâtrale
Je me réjouis cependant de pouvoir
confronter son œuvre la plus essentielle
au plateau. Les Particules élémentaires
représente en effet pour moi le point
central, névralgique de sa bibliographie.
D’abord, parce que les thèmes abordés (la
fin des idéaux de 68, la misère sexuelle, la
possibilité d’une post-humanité) seront
repris dans tous les romans qui suivront.
Également parce que c’est la première fois
qu’il s’attaque au grand roman, lui qui
admire tant Balzac, allant jusqu’à créer
une forme de saga familiale d’aujourd’hui.
Mais enfin et surtout, j’ai la conviction
absolue que l’écriture de Houellebecq est
faite pour le théâtre : toute son œuvre est,
stylistiquement, centrée sur le pari de faire
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