Greg Francis Communiqué L’innovation inspirée par la nature Aujourd’hui, les développeurs de produits chez Bausch & Lomb adoptent des approches bio-inspirées d’une part pour caractériser les produits commercialisés et d’autre part développer de nouvelles lentilles de contact et de nouvelles solutions pour l’entretien de ces lentilles «Par exemple, lorsque nous essayons de trouver le meilleur moyen de préserver la forme active du lysozyme, une protéine présente dans les larmes,» déclare Susan Burke, Ph.D., responsable de recherche, R&D contactologie. «La principale fonction du lysozyme est antimicrobienne, ce qui signifie qu’il est une défense naturelle contre les bactéries dans l’œil – et qu’il aide à prévenir les infections des yeux.» «Lorsque le lysozyme devient inactif, ou est dénaturé, pour employer le terme exact, la capacité à prévenir les infections oculaires peut disparaître.» «La dénaturation peut avoir différentes origines, telles que les modifications physiques du milieu ou une exposition à certains produits chimiques.» «Il est important pour un opticien de savoir qu’il existe sur le marché, des solutions pour l’entretien des lentilles souples hydrophiles, qui ne préservent pas certaines fonctions naturelles de l’œil, celle des lysozymes par exemple,» déclare Srini Venkatesh, Ph.D., directeur principal, R&D contactologie. «Recommander à un porteur de lentilles de contact une solution d’entretien inadaptée peut être préjudiciable à l’expérience générale de port de lentilles pour le patient.» La science et la nature se rencontrent également dans d’autres domaines. L’un d’eux concerne les isolats cliniques. Cela signifie que pour caractériser et développer des produits, les développeurs de Bausch & Lomb utilisent des isolats cliniques de bactéries et de champignons que l’on retrouve en situation réelle, c’està-dire sur l’embout des flacons, dans les étuis à lentilles ainsi que sur des prélèvements oculaires lors d’infection. B+LBioAP210x270mm.indd 1 «En utilisant ces isolats cliniques retrouvés en situations réelles, nous pouvons nous concentrer sur la recherche de solutions efficaces en terme de pouvoir désinfectant. Dans la mesure où les micro-organismes peuvent muter, il est important de travailler sur les bactéries et les champignons de la réalité,» déclare Srini Venkatesh. «Cela ne fait pas partie des directives réglementaires. Pas encore, en tout cas. Mais nous considérons qu’il est important de tenir compte de ce facteur lorsque nous caractérisons des solutions commercialisées et développons de nouveaux produits.» Susan Burke ajoute que les directives réglementaires pour le développement des solutions d’entretien pour lentilles, et d’autres produits utilisés dans les yeux, sont devenues plus strictes ces dernières années. «Cela est dû aux infections oculaires associées à certains produits d’entretien des lentilles au cours des dernières années – même si elles ne sont pas nombreuses,» précise-t-elle. «Pour les années à venir, tous les fabricants devront changer de mentalité et se concentrer sur le développement de produits dont les performances vont au-delà des directives réglementaires actuelles – car elles seront probablement plus contraignantes à l’avenir.» Mais seuls, les développeurs de produits ne peuvent pas trouver toutes les réponses permettant de garantir une utilisation meilleure et plus sûre des lentilles de contact. Un des problèmes auxquels ils sont confrontés est la non observance très fréquente de la part des consommateurs. «Tous les fabricants donnent aux consommateurs des instructions sur l’utilisation et l’entretien des lentilles. Mais les études montrent que de nombreux consommateurs ne suivent pas ces instructions ; ils réutilisent les solutions et certains échangent même leurs lentilles de contact avec d’autres porteurs !» «Un des défis auxquels nous devons répondre actuellement consiste non seulement à respecter les directives réglementaires mais même à aller plus loin et ce afin de protéger les patients et les éduquer en matière d’observance.» Les approches bio-inspirées seront un moyen de développer de meilleures lentilles de contact et de meilleures solutions d’entretien pour lentilles, dit Srini Venkatesh. «Protéger la fonction antimicrobienne du lysozyme en est un exemple évident,» ajoute-t-il. «Comprendre comment cet équilibre fonctionne naturellement dans l’œil, et l’imiter, constituerait un immense avantage pour développer de meilleures solutions d’entretien pour lentilles.» Une autre application majeure des méthodes bioinspirées consiste probablement à développer de nouveaux types de lentilles de contact, déclare-t-il : «Il y a forcément un meilleur moyen d’adapter les lentilles de contact de façon parfaitement douce et confortable pour l’œil. Il existe certainement des solutions naturelles pour y parvenir, et il faut les découvrir.» «Il est également possible d’utiliser ces approches pour des cristallins artificiels accommodatifs. Grâce à la recherche bio-inspirée, il existera à l’avenir de meilleures méthodes.» 15/06/10 17:40:31