Au bord du monde UNE PIECE RÉALISÉE À PARTIR DE TEMOIGNAGES DE MIGRANTS ET DE PROFESSIONNELS AUTOUR DE LA MIGRATION Texte et mise en scène de Valentine Sergo Présenté au Théâtre Saint-Gervais à Genève Dans le cadre de la quinzaine « Mémoires blessées » Du 3 au 16 février 2014 Le mur : Palestine Le théâtre est à la base un espace métaphorique et la force de la métaphore est qu’elle touche le spectateur au-delà de son milieu social et économique, en permetant d’universaliser le propos. ! "! Distribution Mise en scène Valentine Sergo Assistanat Rim Essafi Comédiens Latifa Djerbi, Jean-Luc Farquet, Miami Themo, Distribution en cours Conteur Sidi Moumounta Costumes Aline Courvoisier Scénographie Calire Firmann, Valentine Sergo Lumière Claire Firmann Image, dessin En cours Univers sonore En cours Administration Maribel Sanchez Procédure en deux temps : Première phase : Récolte de matière, entretiens, et phase de réécriture Deuxième phase : Mise en scène et répétitions ! #! Origines du projet Au bord du monde Ce projet est né de ma rencontre avec le centre pour requérants d’asile de Feuillasse basé à Meyrin (Canton de Genève). J’ai pénétré pour la première fois dans ce centre, lorsque j’ai travaillé sur la commune de Meyrin pour un projet autour de la cité et ses différents flux migratoires. Ce projet est devenu un spectacle : Tous les chemins mènent à Meyrin, qui a été présenté sur la commune en octobre 2011 pour une durée de 3 semaines. La sensation immédiate que j’ai ressenti en repartant de ma première visite du centre de Feuillasse, fut la prise de conscience du parcours de vie de toutes ces personnes. Ce n’était plus de vagues gens qui avait fuit des guerres, des dictatures …mais une femme enceinte qui était partie en pleine nuit avec sa petite fille de 5 ans, parce qu’une milice confisquait sa maison, la même milice qui avait fait disparaître son mari depuis plusieurs mois… C’était également un homme en danger de mort, en lutte contre la dictature établie dans son pays, il avait été placé dans un avion sans même savoir où il allait atterrir… Ou un autre qu’on a purement et simplement expulsé de la terre de ses ancêtres pour forer dans son sol à la recherche de l’or noir... C’est une envie peut être trop ambitieuse, mais mon désir est avec ce projet de redonner une humanité à ces figures un peu fantomatiques qui hantent le paysage helvétique, provoquant tantôt l’inquiétude, tantôt la pitié. Je n’ai ni envie de faire un état des lieux, ni de provoquer ou de prendre une position politique. Ce que je veux, c’est donner la parole à ces gens, mais aussi à tous ceux qui sont autour : assistante sociale, juriste, policier, etc… quel est également le vécu de ces personnes qui se battent pour que l’autre reste ou parte ? Valentine Sergo Avril 2013 ! $! Construction de la dramaturgie Les entretiens La méthode de travail utilisée sera de type qualitative avec une démarche de type documentaire. Elle utilisera l’entretien semi-directif comme outil de récolte de données. La récolte de ces récits servira ensuite de « matériel » à l’écriture de la pièce. A l’image de la procédure utilisée lors de l’élaboration du projet Tous les chemins mènent à Meyrin, une réécriture des textes bruts sera faite afin de donner une cohérence et une dramaturgie au récit, tout en veillant à ne pas les dénaturer. Cette phase d’écriture sera évidemment faite avec respect et bienveillance. En miroir à cette démarche documentaire, une recherche sur les contes et légendes, des pays fuis par les personnes migrantes interrogées, sera faite. L’intérêt pour ces récits vient de la conviction que ces histoires-là sont souvent tout ce qu’il reste à ces personnes de leur pays, la plupart étant partis seuls, n’ayant plus ni bien, ni famille. A l’image des souvenirs, ce « bagage » a la faculté de pouvoir rester intact dans les mémoires. Il est de plus un symbole fort qui permet de garder le lien avec ses origines. Nature des sources La procédure de récolte d’informations en vue de l’élaboration du récit sera de différentes natures : A. Témoignages recueillis auprès des requérants d’asile, des assistants sociaux travaillant dans les centres qui les hébergent (notamment le Centre Feuillasse, vu que des liens sont déjà créés et qu’il est très important d’avoir des liens de confiance pour que les langues se délient), des juristes qui traitent ces cas, des service de l’ordre notamment la Police, le CSP, L’OCP. B. D’articles de journaux et ouvrages traitant de cette problématique. C. De documents télévisuels et cinématographiques qui traitent de cette problématique. ! %! Raconter… Ce projet est un spectacle de théâtre, que l’on pourrait définir comme « théâtre documentaire », bien que cette appellation ne représente qu’un aspect du spectacle. En effet, l’une des forces du théâtre est de pouvoir s’extraire du réalisme. Le théâtre est l’essence même de l’espace métaphorique. C’est pour cette raison que le spectacle naviguera entre, des données réelles, puisées dans les témoignages de protagonistes, les documents traitant du sujet (livres, articles, vidéo) et des données, oniriques, métaphoriques, puisées dans les imaginaires collectifs des pays d’où viennent les protagonistes (contes, légendes, chansons). Il faudra aussi veiller à être très vigilant et subtil sur ce que l’on nomme « incarnation ». En effet, vu que la parole dite sur scène est en lien direct avec des personnes réelles, vivantes et proches géographiquement du lieu du spectacle, vu que les comédiens entrent et sortent sans cesse de ces incarnations ; l’interprétation du comédien sera plus axée sur la restitution honnête et sans fioriture de la parole (l’aspect documentaire et réaliste du spectacle) et la possibilité d’incarnation se fera plus dans les parties oniriques (contes, légendes). Ces deux modes, narratif et dramatique, seront utilisés pour raconter l’histoire de l’Objet, dans sa forme de spectacle. Les textes, hybrides au niveau de leur mode, navigueront entre le dramatique et le narratif. Je souhaite provoquer l’empathie chez le public, le toucher plus émotionnellement qu’intellectuellement. ! &! Public cible Travail de médiation auprès de différentes associations Ce spectacle s’adresse à un public adulte et adolescent mais également à un public pas forcément habitué à venir au théâtre comme les migrants dont il est question ici. Pour ce faire, Valentine Sergo a l’intention de garder des liens avec les institutions qui l’auront accueillie lors de la phase de récolte de matière et ainsi, par leur biais, permettre à une population non accoutumée, de se rendre au théâtre. Ce sera également pour certains témoignants, l’occasion de découvrir le fruit de leur collaboration. Le souhait le plus cher de Valentine Sergo est que les protagonistes de ce spectacle viennent le voir. Se posera alors la question de comment faire rentrer un requérant ou un clandestin dans un théâtre ? D’où l’importance, lors de la deuxième phase du travail, de maintenir le lien avec les partenaires sociaux approchés. Deux types de récits vont se rencontrer dans ce spectacle. Le Conte Il y a fort longtemps, peut être 100 ans, 150 ou 300 ans… Au nord du pays, marchait un homme qui venait du Sud. Au Nord et au Sud, ne vivait pas les mêmes ethnies. Le Sudiste, appelons-le comme ça, commençait à avoir très chaud et très soif. Il n’avait pas l’habitude de cette chaleur, car dans ce pays, il faisait beaucoup plus chaud au Nord qu’au Sud. Il marchait donc, fatigué et assoiffé, c’était peut être un matin, ou un après midi. Le paysage était désertique, mais enfin après plusieurs heures, il vit un village se profiler au loin. Après encore une heure de marche il arriva enfin au village. C’était en fait une grande route, bordée de maison. Il s’arrêta pratiquement à chaque porte pour demander de l’eau et étancher sa soif. Mais chaque fois il reçu la même réponse : Non il y a pas d’eau ici passé voter chemin. Le marcheur était étonné, pas d’eau dans tout un village ? Il marcha ainsi jusqu’à la dernière maison, sans réussir à obtenir une seule goutte du précieux liquide. La dernière maison du village était toute petite et bringuebalante : quelques planches de tôles posées sur quatre murs en terre. Une vielle dame très âgée à la peau toute fripée et avec plus que une seule dent, était assise devant. - Ma chère petite grand-mère, auriez vous la gentillesse de m’offrir un verre d’eau, je meurs de soif ! - Mais bien sur mon garçon. La petit vielle rentre dans sa cabane et ressort avec une carafe et deux verres. Ils trinquent et boivent de l’eau ensemble, puis l’homme demande : ! '! - Vous avez des problèmes d’eau dans votre village ? Non pourquoi ? Parce qu’aucun habitant de votre village n’a voulu me donner un verre d’eau. Ce soir avec votre famille montez sur la colline en face de votre village, comme ça vous pourrez voir comme je vais donner de l’eau à ce village qui en a si peu. La petite vielle tout heureuse d’assister à un spectacle inattendu, rassemble toute sa famille et ensemble ils montent sur la colline en face du village. Et d’un coup il se met à pleuvoir beaucoup, beaucoup, il pleut juste sur le village. Il pleut beaucoup, beaucoup, il pleut toute la nuit, et quand le jour se lève le village est devenu une rivière. Au bout de quelques jours la rivière devient un lac. Encore aujourd’hui dans le Nord du pays on peu voir ce lac. Et vous savez ce que sont devenu les gens du village ? Des crocodiles… Ce ne sont pas des crocodiles comme les autres, ils n’ont pas les mêmes yeux jaunes et certains ont encore des gourmettes autour des pattes. C’est une histoire incroyable, mais vraie. Allez-y vous même si vous ne me croyez pas, c’est par là-bas, il suffit juste de marcher longtemps pour y arriver. Le Témoignage1 Une réfugiée : Je suis arrivée à Meyrin il y a longtemps. J’ai changé d’appartement 3 fois, j’ai toujours demandé à rester à Meyrin, ailleurs je ne veux pas. Quand je suis arrivée je ne parlais pas un mot de français. Je suis Erythréenne, mais j’habitais l’Ethiopie. Mon mari était un peu riche. Et le gouvernement d’Ethiopie, il a cherché les riches du pays. Ils sont venus chercher mon mari à minuit. Mon mari a ouvert la porte et a dit « Qu’est-ce qu’il y a », ils étaient trois. Mon mari est parti avec eux et je ne l’ai plus jamais revu. Je l’ai cherché partout, mais je n’l’ai pas trouvé. Une semaine après, le gouvernement confisquait son magasin. Un mois après, les soldats de l’armée, arrivent chez moi. J’habite dans une belle maison : « Madame sortez de la maison ». J’ai eu un jour pour partir. Si au bout d’un jour je n’étais pas sortie, ils me tuaient. J’avais ma petite fille et j’attendais un bébé. Ils m’ont laissé partir sans rien me faire. J’ai eu de la chance. Je suis sortie avec juste un T-shirt et ma fille. (Elle frappe dans ses mains pour faire le geste que tout est parti). Je suis partie, je suis venue ici. Arrivée ici, la police m’a fait interviewer. J’attendais dans leur bureau pour un contrôle à l’hôpital parce que j’étais enceinte. Alors j’attends dans le bureau de la police, je n’ai rien pas encore de maison. !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! (!Issu du texte du spectacle Tous les Chemins mènent à Meyrin, joué à la salle Antoine-Verchère de Meyrin du 29 septembre au 16 octobre 2011. Dans le cadre d’une collaboration avec le Département Social et Emploi de la Ville de Meyrin! ! )! On me laisse seule dans le bureau. J’ai peur, je ne comprends pas la langue, je ne sais pas pourquoi on me fait attendre. Je suis seule dans le bureau et ma fille elle à deux ans, alors je lui remets la chaussure. Je me penche comme ça pour lui remettre la chaussure et là, le bébé commence à sortir. Je suis toute seule dans le bureau, il n’y avait personne à côté, moi je sais pas parler cette nouvelle langue. J’ai peur, le bébé sort. Heureusement la porte est un peu ouverte. Une dame passe juste la tête pour voir ce qui se passe dans la pièce (elle fait geste de passer la tête par l’entrebâillement de la porte). Alors je dis : - Madame, Madame ! Je le dis dans ma langue, en français je ne sais pas encore comment on dit. La dame me dit des choses mais je ne comprends pas. Je sais pas parler, alors je fais comme ça : (elle fait le geste de lever ses jupes), et la dame elle crie et tout de suite elle part à la réception. L’ambulance est arrivée très vite. On m’a mis dans un foyer à Vernier, après je suis arrivée ici à Meyrin dans mon premier appartement. Après je me suis marié avec mon nouveau mari. Après sept années, mon deuxième mari est mort. Le premier il est perdu. A l’image de ces deux extraits, l’histoire racontée, ou plutôt les histoires racontées, sont les vécus des requérants d’asile mais aussi de tous les corps de métier qui gravitent autour de ces personnes-là en Suisse. Etant donné l’aspect « patchwork » du spectacle, les liens entre les scènes se feront par association d’idées ou de thématiques. L’histoire ne sera pas racontée dans le mode aristotélicien (début, milieu, fin), c’est l’enchevêtrement de plusieurs histoires, racontant des parcours de vie qui constituera l’arche du récit. Trois fils se dégageront de ce récit • Le premier est le fil des histoires témoignées. • Le second est le fil de documents qui place les histoires vécues dans leur contexte. • Le troisième est le fil des histoires oniriques, qui font émerger l’aspect culturel et imaginaire des témoignants. ! *! Intentions de mise en scène Quatre comédiens se partageront le plateau. Ils seront tour à tour narrateur et acteur, c’est à dire qu’ils oscilleront sans cesse entre le récit et l’incarnation du récit. Sidi Moumounta, conteur nigérien, se positionnera en miroir du quatuor d’acteur et viendra ouvrir les espaces métaphoriques par le conte et la musique. Sidi Moumounta était requérant en Suisse au moment où je l’ai rencontré, lors de mon travail de collectage pour le spectacle Tous les chemins mènent à Meyrin en 2010. Sa situation est aujourd’hui régularisée et il vit toujours en Suisse. Elle lui permet enfin de travailler en tant qu’artiste, ce que je trouve plus intéressant pour le spectacle, exploiter son statut d’artiste plutôt que celui de requérant. Son récit de vie sera retransmis par l’un des comédiens pour permettre d’accentuer cette distanciation, permettant la création d’une distance saine. Cela permettra également de casser en direct, sous les yeux du spectateur, l’image du requérant, de mettre en avant le fait, qu’avant d’être un requérant, c’est un homme doué d’une imagination et qui a la talent de pouvoir nous transmettre son imagination et par là sa culture. Les acteurs seront tous sur le plateau en continu. Il n’y aura ni entrée ni sortie. Tantôt la parole sera retranscrite sous forme chorale, tantôt sous forme individuelle. Dans la grande arche, il n’y a pas de tension dramatique dans le sens d’intrigue. Ces sont les histoires isolées, les récits de vies, qui créent la tension dramatique de par leur contenu. Les décrochements, effets de rythme, seront créés par le passage incessant d’un mode narratif à l’autre, par le passage d’un fil à l’autre, créant ainsi des effets surprises. Il y aura cependant des effets de répétitions pour mettre en avant la situation qui se répète inlassablement chez ces populations précaires et aussi pour souligner la lourdeur administrative. Des effets d’accélérations permettront de souligner la dangerosité et l’urgence de certaines situations de vie, et de donner ainsi la place à l’aspect dramatique. Dans la représentation théâtrale, des supports visuels tels que des textes ou dessins (projetés ou animés), seront insérés. Valentine Sergo ! (+! L’histoire - L’intrigue Il est évident que tous les témoignages resteront anonymes. Cependant, lors de la réécriture, l’accent sera mis sur la véracité des histoires. Pour ce faire, Valentine Sergo restera au plus proche du vocabulaire employé par le témoignant. Si le récit est retranscrit, elle se permettra une écriture narrative pouvant s’éloigner du langage parlé. Ce que je souhaite avec ce spectacle, ce n’est pas tellement informer, bien qu’en partie cet objectif fasse aussi part du projet. Ce que je souhaite c’est mettre le spectateur face aux émotions que traverse un requérant quand il entreprend ces dangereux périples. Souvent le requérant est perçu comme un clandestin, un criminel et est totalement déshumanisé par les médias, pour ne devenir qu’un pourcentage, une problématique. Mon point de vue, c’est l’humain, c’est la petite histoire dans la grande et c’est là que résidera la tension dramatique, dans ce va et vient entre la petite histoire et la grande. Chronologie et temps Les supports dramatiques resteront très simples. Ce qui me touche au théâtre, c’est le texte, les corps dans un espace. C’est les corps qui s’emparent d’un texte ou plus précisément d’une parole pour ce qui concerne ce projet. Des voix seront peut être enregistrées, pour permettre la charge du timbre d’une voix en fuite, d’une voix qui souffre, mais à ce stade ce n’est pas encore du tout certain. Des projections de dessins et de textes par le biais d’un rétro projecteur, viendront alimenter l’espace théâtral. Je tiens à ce que les choses restent « artisanales ». La fuite est une entreprise artisanale. ! ((! L’espace – La salle du 7ème étage du Théâtre Saint-Gervais Espace de l’action - les lieux de la fiction Ce spectacle étant en cours d’élaboration, le texte reste encore à écrire. Cependant, ce qui apparait déjà clairement par le lieu où il sera présenté (la salle du 7ème étage du Théâtre St Gervais), c’est que la dimension du spectacle sera intime. Décor Plus qu’un décor, seront installés dans le lieu, une table, plusieurs chaises ou tabourets, et une grande quantité de piles de papiers. De ces piles surgiront les histoires qui seront dites ou jouées, et probablement aussi des images et textes qui seront projetés via un rétro projecteur. Le spectateur Le spectateur sera placé de manière particulière, à angle droit par rapport à l’espace, pour permettre très peu de rangs, maximum trois, l’idée étant que le spectateur envahisse également l’espace de jeu. Cette salle a la particularité d’avoir deux parois complètement vitrées donnant une vue plongeante sur Genève et toutes ses enseignes luxueuses. Durant les représentations les rideaux resteront ouverts pour que le spectateur puisse d’une part jouir de cette vue, mais également prendre conscience que les personnes du récit restent au bord de ce monde-là… ! ("! Cet agencement particulier de l’espace va immédiatement créer une forte proximité entre les comédiens et les spectateurs. Les comédiens s’adresseront régulièrement à ces derniers, l’exiguïté du lieu et du propos ne se prêtant pas à la fameuse convention du 4ème mur du théâtre. Ainsi, ce spectacle prendra la forme d’une « conférence intime ». Esthétisme La ligne esthétique du spectacle sera volontairement simple. Un espace évoquant le bureau et la salle de répétition : Tables, chaises, tabourets, piles de papiers, mais aussi objets incongrus qui seront en fait des citations des objets que les requérants ont décidé d’emporter dans leur fuite. (La question : qu’avez-vous emporté dans votre fuite ? fera partie des questions posé pendant les entretiens.) Ce bric à brac agencé laissera transparaître le vécu des histoires qui vont être racontées. ! ! (#! L’équipe de création Valentine Sergo Ecriture et mise en scène Diplômée de l'Ecole Serge Martin, elle est comédienne, metteur en scène et auteur. Elle travaille dans le milieu professionnel depuis 1993. Comme auteur, elle publie aux éditions "Encre fraîche" un recueil de nouvelles Histoires de la porte d'à côté (2008). En 2010 elle obtient le prix SSA aux écritures théâtrales avec son texte La divergence des trajectoires, est édité aux Editions Kazalma en 2013, pièce qu’elle met également en scène au Théâtre Pitoëff en 2013. Sa nouvelle pièce Palpitations reçoit à nouveau ce même en 2012. A l’automne 2011, c’est un vaste événement socio-culturel qu’elle met sur pied à Meyrin sous le nom de Tous les chemins mènent à Meyrin, sur la thématique de la construction de Meyrin et sa migration. Pour ce dernier elle a écrit et mis en scène le spectacle et coordonné les évènements en marge du spectacle tels qu’exposition et animations. Comme mises en scène on peut citer Le Malade Imaginaire de Molière, créé et joué au théâtre Alchimic en 2010, puis repris au théâtre Pitoëff en 2011 pour 3 semaines de représentations, mais également Théâtre de Verdure de Coline Serreau au Théâtre de l'Orangerie en 2003, Le Chevalier des routes domestiques, performance d'Imanol Atorrasagasti au Théâtre de l'Usine. Elle a été l’assistante de Marielle Pinsard sur certains de ses projets et performances tels que Genève je me souviens, Mon Pyrrhus, Enquête troublante mais ludique sur la belle voisine, cahier d’Afrique. Comme comédienne, elle a notamment travaillé sur des productions de Marielle Pinsard, Jérôme Richer, Sandra Amodio, Michel Favre, Didier Carrier, Julie Beauvaix, Cyril Kaiser, Miguel Fernandez. Par ailleurs elle a coordonné divers projets théâtraux dont L'œil du cyclone, Voix et Faits et travaillé avec des enfants auprès de qui elle a joué et tourné plusieurs spectacles. Elle anime des ateliers de théâtre pour adultes et enfants mais également en milieu hospitalier (ateliers thérapeutiques). Depuis 2011 elle coordonne et anime, en collaboration avec Latifa Djerbi, le groupe de théâtre pour femmes migrantes de l’association CEFAM à Meyrin dont le spectacle, Histoires en dessous du ciel, tourne dans les écoles, EMS, fête de quartiers, etc… A l’étranger elle a travaillé avec le Théâtre de l’Opprimé de Calcutta, Bengale Inde, en 2008. En 2012, elle a animé des ateliers de théâtre pour des personnes atteintes de maladie chronique à Antananarivo, Madagascar. Elle est par ailleurs en train de mettre en place des ateliers de théâtre avec les communautés juives et musulmanes en Palestine qui se dérouleront dans le courant 2014-2015 ! ($! Rim Essafi Assistanat et dramaturgie Depuis 2001, Rim Essafi a participé à de nombreux ateliers-théâtre débouchant sur des spectacles sous la direction d’Eric Eigenmann et Roberto Salomon. Auparavant, elle avait suivi à Tunis en 1999, un atelier-théâtre organisé par l’acteur et réalisateur tunisien Hichem Rostom. En 2006, elle accomplit une année au Conservatoire de Genève en filière pré-professionnelle de Théâtre. Elle a dernièrement suivi un atelier d’écriture dramaturgique sous la direction de l’écrivain Emanuelle delle Piane, dans le cadre duquel elle a commencé l’écriture d’une pièce intitulée Plainville. En 2013 elle travaille comme assistante à la mise en scène auprès de Valentine Sergo dans le cadre de sa pièce La divergence des trajectoires au Théâtre Pitoëff. D’autre part, elle est en train de finaliser sa thèse de doctorat en philosophie antique et grécoarabe à l’université de Lausanne. Latifa Djerbi Comédienne Latifa Djerbi s’est formée au Conservatoire d’Art Dramatique d’Angers et a notamment participé à de nombreux ateliers d’acteur, allant du jeu cinéma au clown. En 2001, elle fonde à Genève aux côtés de Marie Probst, la Compagnie Les Faiseurs de Rêve. Ensemble elles mettent sur pied plusieurs spectacles tels que Les Milles et Lune Nuits. Une Odyssée, Les Pitres et Le Charlatan, Les voleurs de qualités, Juliette, misères domestiques d’après Franca Rame et Dario Fo, Purée de Karma, contes ancestraux pour femme ordinaire, spectacle créé en 2010 et qui tourne encore, Liberté à Brême de Fassbinder, en 2012 et L’improbable est possible...... j’en suis la preuve vivante, créé en décembre 2012 au théâtre SaintGervais à Genève. Au théâtre elle a joué sous la direction de Frédéric Polier, Julie Beauvais, Michel Favre, Pierre Dubey, Mathieu Chardet, Eric Salama, Mathias Langhoff, Mathieu Chardet, Monica Bude, Geneviève Guhl, Juliette Ryser, Didier Carrier, Ahmed Belbachir, Yann Joly et Bartek Sosanzki. Ces 4 dernières années : Les pièces récentes dans lesquelles elle a joué sont Le joint d’Armand Gatti, m.e.s E. Salama au théâtre de La Jonction à Genève, El Circulo de Tiza de B. Brecht, m.e.s J. Beauvais au théâtre Saint Gervais à Genève, Feydeau dans tous ses états, m.e.s M. Favre et M. Chardet au théâtre des grottes à Genève, Hamlet de W. Shakespeare, m.e.s E. Salama au théâtre de l’Orangerie à Genève, Le diner de Babette, adaptation de M. Fernández-V., m.e.s C. Aebi au Théâtre Pitoëff, Tous les chemins mènent à Meyrin, texte et m.e.s V. Sergo. Jean-Luc Farquet Comédien Jean-Luc Farquet est diplômé de l’Ecole Supérieure d’Art Visuel de Genève (ESAV), Diplôme d’art visuel, option expression picturale en 1986. Depuis 2009, il anime régulièrement des stages ponctuels d’initiation aux arts visuels auprès d’enfants de 7 à 14 ans. Depuis 1997, il exerce le dessin et la peinture en atelier (Coopérative du Renouveau de St-Jean, voies couvertes) et a réalisé une dizaine d’expositions à Genève depuis 1986. Il est comédien professionnel depuis 1986 et joué dans presque 70 spectacles en Suisse romande et en France parmi lesquels on peut citer Interroger l’habituel, création autour de Georges Perec, m.e.s E. Von Rosen en 2012, Midi à l’ombre des rivières d’E. Masserey, m.e.s A. Salamin en 2012 au ! (%! théâtre Les Halles à Sierre, Tous les chemins mènent à Meyrin de V.Sergo, en 2011, Le malade imaginaire de Molière, m.e.s A. Knapp au Point-Favre en 2011. Miami Themo Comédien Miami Themo est né le 27 janvier 1977 à Kinshasa, République Démocratique du Congo. Il a grandi à Genève, et débute sa formation professionnelle en tant que comédien au conservatoire de Genève, à l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique en 1997. En 2003, afin de se spécialiser dans son art, Miami rejoint la fameuse école The Lee Strasberg Theatre and Film Institute à Los Angeles, où il travaille sous la direction de Larry Gold, Cathleen Leslie (membre de l’Actors Studio) et James DiStefano. On le voit au Théâtre, sous la direction de Leyla Aubert, Anne Marie Delbart, Julien George, Isabelle Isperian, Brigitte Jacques, Charles Joris, Jean Liermier, Monique Mani, Richard Vachoux et Edmond Vullioud. Au cinéma, il apparaît à l'affiche du film "Neutre" de Xavier Ruiz et "Potlatch" de Pierre Maillard. Il apparaît également dans le court métrage "Conducting an Emotional Debriefing" de Daniel Calderon, servant de commande pour le Comité International de la Croix Rouge, dans "Left Foot Right" Foot de Germinal Roaux et dans "Sex Baby Sex" de Oskar Rosetti. Sidi Moumounta Conteur Sidi Moumounta, est conteur, danseur et musicien. Il a fait aussi plusieurs conférence sur la culture Touareg, étant lui-même un Touareg du désert. En 2009 Conférence-Performance sur la culture Touareg à la Croix Rouge Genève. En 2010 En 2009 Conférence sur la culture Touareg, danses et contes au Forum Meyrin. En 2011 et 2012 il a sillonné le canton genevois, dans les écoles, les EMS, pour des conférence-performance toujours sur cette thématique. Il s’est aussi produit dans d’autres cantons romands. Claire Firman Lumière et scénographie Eclairagiste depuis 1994, Claire Firmann s’est formée avec la troupe du théâtre du Garage et a travaillé avec le cabaret d'avant-guerre. Elle compte à ce jour plus de 30 créations lumière, pour des mises en scène de Didier Carrier, Pascal Berney, Geneviève Guhl, Sandra Amodio, Valentine Sergo, Claude Thébert, Gérard Guillaumat, Teatro Duo Punti, Christian Scheidt, Rossella Riccaboni ou Gilles Lambert. Elle fabrique aussi régulièrement des accessoires pour les spectacles de théâtre. Aline Courvoisier Costumes Costumière depuis 1996, Aline Courvoisier est diplômée en stylisme de la HEAD de Genève. Elle a réalisé des costumes autant pour le théâtre que pour la danse ou la télévision, notamment pour Cindy Van Acker, Jòzsef Trefeli, Gabriel Alvarez, la Compagnie Teatro Due Punti, la Compagnie de l’Estuaire, Andrea Novicov, Valentine Sergo, Omar Porras ou Sandra Amodio. Maribel Sánchez Administration générale Maribel Sánchez est titulaire d’un Master en Sciences de l’Education obtenu en 2009 à l’Université de Genève. Pendant ses études universitaires, dès 2001, elle travaille au Théâtre de Poche à Genève au bar, à l’accueil et comme aide administrative ponctuelle. C’est dans ce lieu qu’elle découvre l’amour du ! (&! théâtre. Elle effectue ensuite un stage de six mois à l’administration du Théâtre en Cavale à Pitoëff à la suite duquel elle est engagée comme chargée de presse et de communication et chargée des publics, des partenariats et des abonnements saison. Parmi les projets artistiques récents pour lesquels elle a collaboré, on peut citer Electronic City de Falk Richter, Cie 100% Acrylique en 2013, l’assistance dans l’organisation de la Fête de la Danse à Genève en 2011 et 2012, Tous les chemins mènent à Meyrin de Valentine Sergo en 2011. Elle a également travaillé pour le Collectif du Pif et l’Atelier Théâtre-en-Jeu comme assistante de production et chargée de diffusion. Depuis septembre 2012 elle est chargée des relations presse pour le Fanfareduloup Orchestra. Elle écrit également depuis 2010 pour le journal mensuel Les Nouvelles dont elle est en charge de la région Vernier-Meyrin-Mandement. Depuis janvier 2012, elle travaille également à 40 % au service de la culture de la Ville Meyrin comme assistante culturelle.!