Les 10 villes d’Afrique capitales
de la culture islamique
Rédigé par Fatima Khaldi | SAPHIRNEWS
Chaque année, depuis 2006, l'Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la
culture (ISESCO) sélectionne une ville d'Afrique ainsi qu’une ville d’Asie et une autre du
Moyen-Orient en tant que capitales de la culture islamique. Une belle occasion de
célébrer la culture islamique contemporaine et de découvrir des trésors historiques
méconnus du grand public.
Cotonou, la plus grande ville du Bénin (qui portait autrefois le nom de Dahomey), est la capitale de la
culture islamique pour la région Afrique en 2015.
La Grande Mosquée de Cotonou.
Cotonou, Bénin (2015)
Porto-Novo est peut-être la capitale officielle du Bénin, mais beaucoup diraient que Cotonou
est le véritable cœur battant du pays. Connu pour être le berceau du vaudou, le Bénin est
un pays l’islam est pratiqué par plus d’un tiers de la population.
Avec ses 2,2 millions d'habitants, Cotonoucompte de très nombreuses mosquées, dont 12
réservées à la prière du vendredi. Elle est un véritable symbole pacifique et interreligieux : la
Grande Mosquée, qui peut accueillir 30 000 fidèles, côtoie la cathédrale Notre-Dame-de-
Miséricorde et chacun fréquente les deux édifices avec le même respect. En 2014 avait été
organisée une session de dialogue interreligieux en présence, notamment, du cardinal Jean-
Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
La Grande Mosquée de Ouagadougou.
Ouagadougou, Burkina Faso (2014)
Capitale et plus grande ville du Burkina Faso, Ouagadougou, ou comme on l'appelle parfois
Waga, a été occupée par les Français en 1896 et a gagné son indépendance en 1956. La
ville a été érigée au XIIe siècle environ et est devenue, au XVe siècle, la capitale de l’empire
Mogho Naba.
L’islam a été introduit dans cette région au IXe siècle de l’Hégire (XVe s.) avec
l’extension des routes commerciales, de Tombouctou (Mali) au nord des forêts
tropicales. 60,5 % de la population burkinabé est musulmane.
Ouagadougou compte un grand nombre de mosquées et de monuments
architecturaux, dont le palais de Mogho Naba (Mogho Naba est le chef traditionnel
du peuple mossi), le Musée de l’art africain et une université fondée en 1974. Bien
qu’elle ne soit pas une grande destination touristique, des attractions comme
le festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO) attirent le grand public.
La porte du palais de l'Emir, à Kano.
Kano, Nigeria (2013)
Deuxième ville du Nigeria, Kano est la capitale de l’Etat de Kano au nord du Nigeria. Région
historique ancrée dans la riche tradition islamique, c’est donc sans surprise que l'ISESCO a
choisi la ville comme capitale de la culture islamique en 2013.
La ville de Kano s’est fortement développée au fil des siècles grâce à sa situation
géographique, ce qui lui a permis de devenir l’une des principales routes commerciales en
Afrique. Une expansion qui a eu lieu au XVe siècle et qui a permis aux scientifiques et aux
savants arabes d’apporter une influence arabo-islamique. Entourée par des remparts
d’inspiration marocaine, la ville offre une grande diversité d’architectures islamiques à
admirer. Parmi ses monuments : la Grande Mosquée et le palais de l'émir, qui est la maison
de la deuxième plus haute autorité islamique du Nigeria.
La première dynastie de Kano fut instituée par le prince Bagauda, dont certains écrits
historiques indiquent qu’il s’agissait d’un roi musulman du nom de Daoud. Certains de ses
hommes portaient des noms arabes tels que : Mohammed, Ibrahim, Moussa et Abou Bakr.
Plus certain cette fois, les rois de la dynastie Haoussa se sont convertis à l’islam en 1800 et ont
en fait la religion principale. Aujourd’hui pays le plus peuplé d’Afrique avec 162 millions
d’habitants (2011), le Nigeria compte entre 45,4 % et 50 % de musulmans.
La Grande Mosquée de Niamey.
Niamey, République du Niger (2012)
Fondée au XVIIIe siècle, Niamey est rapidement devenue une puissance économique,
endossant, en 1929, ainsi le titre de capitale duNiger , pays qui compte 95 % à 98 % de
musulmans.
Longeant le fleuve Niger, la capitale peut se targuer d’être une communauté religieuse
tolérante vivent en parfaite entente les catholiques, les adeptes de diverses traditions et
les musulmans. Sa Grande Mosquée, aux dômes émeraude, est certainement l’une des
principales attractions de Niamey, alors que le Musée national Niger est l’un des plus
impressionnants en Afrique de l'Ouest.
La mosquée Fayçal, à Conakry.
Conakry, République de Guinée (2011)
Conakry est une ville portuaire d’Afrique de l’Ouest qui fait face à l'océan Atlantique. Elle
compte parmi les villes les plus importantes d’Afrique. Elle se situe sur la presqu’île de Kaloum
qui se divise en cinq communes : Kaloum, Dixinn, Ratoma, Matam et Matoto formant la
région de Conakry.
Ville de pêcheurs au folklore riche, le peuple sousou, les habitants de Conakry restent
attachés à leurs cultures et à leurs rituels ancestraux même si la plupart sont aujourd’hui
musulmans ou chrétiens. Sur le plan national, l'islam est pratiqué par 84 % de la population et
le christianisme par 11 %.
La mosquée de Vendredi, à Moroni.
Moroni, Union des Comores (2010)
Moroni est la capitale à la fois politique, économique, commerciale, touristique et
administrative de l’archipel comorien. Les Comores est un groupe de petites îles volcaniques
entre Madagascar et le Mozambique. Moroni, la capitale, a une population à majorité
musulmane sunnite.
Le quartier de la Médina, à Moroni, attire les gens avec ses petites allées à travers les anciens
bâtiments arabes. Les mosquées y sont nombreuses mais la plus historique est la mosquée de
vendredi, construit en 1427, qui donne sur le port de la baie. Construite avec une
architecture arabo-chirazienne, elle fait partie des sites touristiques importants de la ville.
La Grande Mosquée de N'Djamena.
N'Djaména, République du Tchad (2009)
Capitale du Tchad, N'djaména est la plus grande ville du pays. Sa position centrale, au
carrefour des pistes caravanières du nord vers le sud et de l’est vers l’ouest, en a fait une
grande ci culturelle. Route obligée des pèlerins africains vers La Mecque, l’islam s’y est
introduit au XIe siècle.
Aujourd’hui majoritairement musulman (pour 53,9 % de la population), le Tchad est resté un
pays cohabitent plusieurs religions dans la plus grande tolérance (34,7 % des Tchadiens
pratiquent le christianisme et 7,4 % l'animisme). On peut apprécier le patrimoine islamique
tchadien à travers ses mosquées, ses fortifications, ses mausolées et ses milliers de manuscrits
arabo-islamiques dédiés à l’algèbre, à la zoologie, à l’astronomie, à l’algèbre, à la zoologie,
en passant par le droit musulman et coutumier ou la théologie.
La mosquée Hamoudi, à Djibouti.
Djibouti, République de Djibouti (2008)
Djibouti-ville, sit sur la mer Rouge, est une ville cosmopolite qui s’est libérée de la
colonisation française en 1977. Cette Histoire, on la retrouve aujourd’hui dans l’architecture,
à travers ses arcades mauresques et ses cafés parisiens.
Au cœur de ce mélange qui confère à Djibouti ce style si singulier, trône, tout de blanc
vêtue, la mosquée Hamoudi. Construite en 1906 par Haji Hamoudi, elle est l’un des
monuments islamiques les plus importants d’Afrique.
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