MOT DU
PREMIER MINISTRE
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Le niveau et la qualité de vie des Québécois ont grandement progressé au cours du
dernier demi-siècle. Pour ce faire, la société québécoise a dû relever avec succès
des défis de taille.
En devenant un État moderne, le Québec s’est donné un réseau d’enseignement
qui a permis à la société québécoise de combler son retard en matière d’éducation
par rapport aux autres sociétés industrialisées. Le Québec s’est aussi doté
d’institutions économiques, comme la Caisse de dépôt et placement, qui a
permis de canaliser l’épargne collective vers des investissements structurants.
En somme, le Québec a acquis les moyens de relever les défis au cours de toutes
ces années.
Aujourd’hui, le Québec doit à nouveau s’attaquer résolument à la tâche s’il veut
continuer de figurer parmi les meilleurs. Pour améliorer notre niveau et notre
qualité de vie, nous devons faire face aux nouvelles réalités.
Des économies qui étaient, il n’y a pas si longtemps, qualifiées d’émergentes,
sont devenues de féroces concurrents pour nos entreprises. La Chine et l’Inde,
notamment, connaissent une croissance fulgurante. La Chine est en voie de
supplanter le Canada comme principal marché d’importation des États-Unis.
Il nous faut agir pour demeurer compétitifs sur les marchés étrangers.
Le Québec doit également composer avec les changements démographiques.
Dès 2008, les jeunes de 20 à 29 ans qui entrent sur le marché du travail seront
moins nombreux que les personnes qui le quittent (de 55 à 64 ans). Dès 2013,
la population de 20 à 64 ans sera en décroissance. Il nous faut donc agir pour
éviter une pénurie de main-d’œuvre, qui représenterait un frein important à
notre croissance.
Les développements technologiques ont un impact majeur sur les modes
de production et l’organisation du travail. Les nouvelles technologies de
l’information sont disponibles et accessibles partout, rendant bien concrète
la mondialisation des marchés. Le Québec doit résolument s’inscrire dans
l’économie du savoir afin de continuer à prospérer.
La tâche est grande mais nous pouvons y arriver. J’ai la profonde conviction que
le Québec a la capacité de briller parmi les meilleurs. Pour cela, il nous faut,
ensemble, prendre les bonnes décisions et poser les bons gestes. Les solutions du
passé ne sont pas nécessairement celles d’aujourd’hui. Il faut nous adapter aux
nouvelles réalités et revoir nos façons de faire.