Bulletin d`informations n°3 - Syndicat Intercommunal du Gave de Pau

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Le mot du Président
tranche de travaux relative à l’aménagement des digues confiée à
l’entreprise Guintoli a été réceptionnée en septembre.
Le contenu de ce troisième numéro, représentatif des
actions maintenant conduites par le Syndicat, montre
bien que les domaines d’intervention ont notablement
évolué pendant ce mandat.
La mise en place de protections de berges par
enrochements n’est plus la seule réponse apportée
aux problèmes posés par la vie (active …) de notre
Gave.
Le traitement des berges et de leurs milieux associés
(confluences, saligues, terres cultivées, bassins
versants etc …) abordé d’une manière plus globale,
intègre le cours d’eau, ses divagations et l’activité
humaine, mais aussi une prise en charge de paramètres
indissociables comme sa faune et sa flore.
Les plantes invasives telles le Buddleia, la Renouée
du Japon ou la Jussie, occupent largement le périmètre
au détriment des espèces locales. La reconquête est
utopique. Il n’empêche que chaque fois que possible,
nous nous efforcerons d’en limiter l’impact.
A l’approche des fêtes de fin d’année (et des échéances
de mars prochain …), je vous présente mes meilleurs
vœux et nous souhaite une bonne année 2008.
Digue de la zone artisanale de Narcastet (5 novembre 2007)
L’intégration des PPRI dans le SIG du gave de Pau :
le Syndicat a confié au bureau d’études Memoris l’intégration des
PPRI en vigueur sur les communes adhérentes dans le SIG (Système
d’Information Géographique) du gave de PAU. L’objectif est de
visualiser à l’échelle départementale du gave de PAU les zones à
risque d’inondation et les règles applicables en matière d’urbanisme.
Le rendu de la mission est prévu pour décembre 2007.
Jean-Claude Duhieu
LES BRÈVES DU COMITÉ SYNDICAL :
Le programme de protection de berge et de gestion
environnementale 2006-2007 :
Les travaux soumis à Déclaration d’Intérêt Général au titre du Code de
l’Environnement ont fait l’objet d’une enquête publique. Ils débuteront
dans le courant du premier trimestre 2008 après obtention de l’arrêté
préfectoral correspondant.
Les études pour la définition d’un programme de gestion
pour la protection des berges des secteurs BaudreixAssat et Artiguelouve-Artix sont achevées. Dès 2008, les travaux
prioritaires seront inscrits dans le cadre du budget primitif du Syndicat.
Les travaux d’aménagement des digues de Narcastet
s’achèvent courant novembre par la reconstruction de la vanne de la
prise d’eau du canal des moulins par l’entreprise BTPS. La première
Cartographie règlementaire assemblée des PPRI du secteur Baliros-Bordes-Assat-Narcastet
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1. Les plantes invasives :
Les espèces invasives rencontrées aux abords du
gave de Pau sont le Buddleia, la Renouée du
Japon et dans une moindre mesure la Jussie.
Le Buddleia : encore appelé « arbre aux papillons », cet
arbuste importé d’Asie se caractérise par une floraison en
grappes violettes en été. On le rencontre soit sur les berges,
soit sur les atterrissements végétalisés présents dans le lit
mineur du gave de Pau. La rapidité d’implantation des sujets
s’explique par un fort pouvoir de propagation par les graines.
Chaque pied peut atteindre 3 m de largeur et concurrence fortement le développement d’autres sujets. Lorsque la plante se
développe en berge, elle crée de véritables massifs impénétrables empêchant l’accès au cours d’eau.
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La Renouée du Japon : cette plante importée d’Asie prolifère en particulier sur les berges du gave de Pau et se propage
jusque dans la forêt alluviale, notamment sur les lisières ensoleillées. Elle se caractérise par de larges feuilles cordiformes
(en forme de cœur) et des grappes de fleurs blanches qui apparaissent en été. La plante est caduque et ne présente plus qu’un
bouquet de tiges sèches en hiver. A l’instar du Buddleia, elle
forme des massifs impénétrables de plusieurs mètres de hauteur et de largeur, qui empêchent la croissance de tout autre
végétal. La Renouée du Japon possède un important pouvoir
de développement par les graines mais surtout par les racines
qui forment des rhizomes composés de multiples radicelles
très fines pouvant atteindre plusieurs mètres de profondeur. La
plante porte ainsi quelquefois préjudice aux puits de captage
d’eau potable qui peuvent être bouchés par son système racinaire.
La Jussie : originaire d’Amérique latine, la plante a été introduite en France au 19 ème siècle pour l’agrément des bassins
de jardins privatifs. Elle a peu à peu colonisé la Camargue
puis la région Aquitaine. La plante est une herbacée qui forme
des herbiers très denses à floraison jaune vif qui se développent sur des plans d’eau à faible courant.
La Jussie peut, en quelques mois, fermer totalement un milieu
aquatique et condamner ainsi faune et flore associées. En raison du régime torrentiel du gave de Pau et de ses forts courants, la plante est toutefois moins présente que la Renouée du
Japon ou que le Buddleia, mais la vigilance est de mise.
La rivière artificielle de Lendresse, créée sur un ancien bras du gave de Pau : le plan d’eau, à faible courant, est en voie de fermeture par la Jussie qui colonise berges et lit mineur.
Détail d’une fleur de Jussie. Ses qualités ornementales sont à l’origine de son introduction en France.
Pied de Renouée du Japon en fleurs en bordure du gave de Pau. Un sujet atteint 2 à 3 m
de largeur.
Aval rive gauche du pont de Nay : berge colonisée par le Buddleia qui empêche l’accès
au cours d’eau ainsi que la vision du gave en bordure de sentier piétonnier.
2. Les méthodes de traitement
appliquées sur le gave de PAU :
Le traitement des plantes invasives n’est pas
aisé et les méthodes doivent être adaptées à
chaque plante. En raison de la sensibilité du
milieu aquatique du gave de Pau, seuls des traitements manuels ou mécaniques sont utilisés, les
produits chimiques étant proscrits.
des de lutte contre la Renouée du Japon concluent que le seul
moyen efficace serait, après traitement de la plante (chimique
ou mécanique), la plantation d’un couvert végétal concurrent.
A l’échelle du bassin versant du gave de Pau, cette méthode
semble malheureusement peu envisageable. L’arrachage reste
donc pour l’instant, la seule méthode utilisée dans le cadre des
chantiers de restauration végétale de berge réalisés sous maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre du Syndicat.
Le Buddleia, malgré son développement imposant, est facilement arraché par pelle mécanique équipée d’un godet pince
spécifique. Des finitions manuelles sont ensuite nécessaires,
notamment lorsque les pieds sont situés dans des interstices
d’enrochements de protection de berge. Les sujets arrachés
sont ensuite soit évacués en décharge appropriée, soit enfouis
en zone de non atteinte par les crues.
Détail d’un pied de Buddleia : feuilles persistantes lancéolées (en forme de lances)
avec grappes de fleurs violettes.
Radicelles de Renouée du Japon extraites d’un puits du champ captant du Syndicat des
eaux Gave et Baïse à Tarsacq. Les racines atteignaient 7 m de profondeur et bouchaient
les crépines du puit
.
La Renouée du Japon, est probablement la plante invasive la
plus difficile à traiter. En effet, lors de l’arrachage, ses tiges se
cassent très facilement ne permettant pas de faire suivre la
totalité de son système racinaire très développé. Le broyage
quant à lui est proscrit, pour éviter la propagation des graines
et surtout de donner de la vigueur au système racinaire responsable de nouvelles tiges. Les études menées sur les métho-
Chargement de Buddleias et de Renouée du Japon après arrachage sur un atterrissement
pour transport en décharge appropriée (chantier Laroin 2005 – maîtrise d’ouvrage et
maîtrise d’œuvre : Syndicat Intercommunal du gave de Pau).
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1. Les plantes invasives :
Les espèces invasives rencontrées aux abords du
gave de Pau sont le Buddleia, la Renouée du
Japon et dans une moindre mesure la Jussie.
Le Buddleia : encore appelé « arbre aux papillons », cet
arbuste importé d’Asie se caractérise par une floraison en
grappes violettes en été. On le rencontre soit sur les berges,
soit sur les atterrissements végétalisés présents dans le lit
mineur du gave de Pau. La rapidité d’implantation des sujets
s’explique par un fort pouvoir de propagation par les graines.
Chaque pied peut atteindre 3 m de largeur et concurrence fortement le développement d’autres sujets. Lorsque la plante se
développe en berge, elle crée de véritables massifs impénétrables empêchant l’accès au cours d’eau.
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La Renouée du Japon : cette plante importée d’Asie prolifère en particulier sur les berges du gave de Pau et se propage
jusque dans la forêt alluviale, notamment sur les lisières ensoleillées. Elle se caractérise par de larges feuilles cordiformes
(en forme de cœur) et des grappes de fleurs blanches qui apparaissent en été. La plante est caduque et ne présente plus qu’un
bouquet de tiges sèches en hiver. A l’instar du Buddleia, elle
forme des massifs impénétrables de plusieurs mètres de hauteur et de largeur, qui empêchent la croissance de tout autre
végétal. La Renouée du Japon possède un important pouvoir
de développement par les graines mais surtout par les racines
qui forment des rhizomes composés de multiples radicelles
très fines pouvant atteindre plusieurs mètres de profondeur. La
plante porte ainsi quelquefois préjudice aux puits de captage
d’eau potable qui peuvent être bouchés par son système racinaire.
La Jussie : originaire d’Amérique latine, la plante a été introduite en France au 19 ème siècle pour l’agrément des bassins
de jardins privatifs. Elle a peu à peu colonisé la Camargue
puis la région Aquitaine. La plante est une herbacée qui forme
des herbiers très denses à floraison jaune vif qui se développent sur des plans d’eau à faible courant.
La Jussie peut, en quelques mois, fermer totalement un milieu
aquatique et condamner ainsi faune et flore associées. En raison du régime torrentiel du gave de Pau et de ses forts courants, la plante est toutefois moins présente que la Renouée du
Japon ou que le Buddleia, mais la vigilance est de mise.
La rivière artificielle de Lendresse, créée sur un ancien bras du gave de Pau : le plan d’eau, à faible courant, est en voie de fermeture par la Jussie qui colonise berges et lit mineur.
Détail d’une fleur de Jussie. Ses qualités ornementales sont à l’origine de son introduction en France.
Pied de Renouée du Japon en fleurs en bordure du gave de Pau. Un sujet atteint 2 à 3 m
de largeur.
Aval rive gauche du pont de Nay : berge colonisée par le Buddleia qui empêche l’accès
au cours d’eau ainsi que la vision du gave en bordure de sentier piétonnier.
2. Les méthodes de traitement
appliquées sur le gave de PAU :
Le traitement des plantes invasives n’est pas
aisé et les méthodes doivent être adaptées à
chaque plante. En raison de la sensibilité du
milieu aquatique du gave de Pau, seuls des traitements manuels ou mécaniques sont utilisés, les
produits chimiques étant proscrits.
des de lutte contre la Renouée du Japon concluent que le seul
moyen efficace serait, après traitement de la plante (chimique
ou mécanique), la plantation d’un couvert végétal concurrent.
A l’échelle du bassin versant du gave de Pau, cette méthode
semble malheureusement peu envisageable. L’arrachage reste
donc pour l’instant, la seule méthode utilisée dans le cadre des
chantiers de restauration végétale de berge réalisés sous maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre du Syndicat.
Le Buddleia, malgré son développement imposant, est facilement arraché par pelle mécanique équipée d’un godet pince
spécifique. Des finitions manuelles sont ensuite nécessaires,
notamment lorsque les pieds sont situés dans des interstices
d’enrochements de protection de berge. Les sujets arrachés
sont ensuite soit évacués en décharge appropriée, soit enfouis
en zone de non atteinte par les crues.
Détail d’un pied de Buddleia : feuilles persistantes lancéolées (en forme de lances)
avec grappes de fleurs violettes.
Radicelles de Renouée du Japon extraites d’un puits du champ captant du Syndicat des
eaux Gave et Baïse à Tarsacq. Les racines atteignaient 7 m de profondeur et bouchaient
les crépines du puit
.
La Renouée du Japon, est probablement la plante invasive la
plus difficile à traiter. En effet, lors de l’arrachage, ses tiges se
cassent très facilement ne permettant pas de faire suivre la
totalité de son système racinaire très développé. Le broyage
quant à lui est proscrit, pour éviter la propagation des graines
et surtout de donner de la vigueur au système racinaire responsable de nouvelles tiges. Les études menées sur les métho-
Chargement de Buddleias et de Renouée du Japon après arrachage sur un atterrissement
pour transport en décharge appropriée (chantier Laroin 2005 – maîtrise d’ouvrage et
maîtrise d’œuvre : Syndicat Intercommunal du gave de Pau).
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La Jussie est généralement traitée par arrachage manuel et/ou
mécanique. Les résultats sont satisfaisants dans la mesure où
un programme d’entretien est envisagé pour éviter les
repousses. Le Syndicat a réalisé en janvier 2007 un premier
chantier d’arrachage de la Jussie sur la rivière artificielle de
Lendresse (commune de Mont). L’intervention par pelle
mécanique amphibie a été efficace mais a nécessité un suivi par
arrachage manuel des repousses à raison d’une intervention
mensuelle de juin à novembre 2007.
Photo de gauche : pelle amphibie arrachant la Jussie sur la rivière artificielle de Lendresse (chantier 2007 – maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre : Syndicat Intercommunal du gave de Pau).
Les végétaux sont ensuite enfouis en zone de non atteinte par les crues. Photo de droite : la rivière artificielle après travaux.
En conclusion, la lutte contre les plantes invasives est une des
interventions récentes du Syndicat dans le cadre de ses
programmes de travaux de gestion environnementale du gave
de Pau (gestion d’atterrissements et restauration végétale de
berge). Des partenariats techniques et financiers sont en cours
d’organisation afin qu’un réel programme de gestion sur le
long terme puisse être mis en place pour l’éradication de ces
espèces au niveau du bassin versant du gave de Pau.
Quelques projets 2008 :
L’étude diagnostic des atterrissements du gave de Pau
2008 : après quatre ans de programme de travaux de gestion
des atterrissements, il est nécessaire d’actualiser le diagnostic
des atterrissements du gave de PAU pour vérifier l’efficacité
des travaux engagés. Une consultation de bureaux d’étude
spécialisés sera donc lancée début 2008 pour effectuer un
nouvel état des lieux des atterrissements sur les 100 kms du
cours d’eau dans sa traversée départementale.
Travaux de protection de fond de lit au niveau du seuil
d’Abidos : il s’agira d’un chantier spécifique et innovant
pour le Syndicat car il consistera, sur la base des conclusions
de la campagne de topographie et bathymétrie réalisée en été
2007, à protéger le fond du lit du gave par un aménagement
adapté. Une consultation de maîtres d’œuvre spécialisés est
en cours pour programmation de travaux dès 2008.
les différentes zones de profondeur au niveau de la fosse du seuil d’Abidos.
(source : cabinet de géomètres Topod’oc-septembre 2007).
les reliefs présents en fond de lit (source : cabinet de géomètres Topod’oc-septembre
2007).
SYNDICAT INTERCOMMUNAL DE DEFENSE CONTRE LES INONDATIONS DU GAVE DE PAU
technopole Hélioparc Pau - Pyrénées - 2, avenue du Président Pierre Angot - 64053 Pau cedex 9
Tél : 05 59 02 76 26 - Fax : 05 59 84 15 89 - E.mail : [email protected]
Bulletin d’information du Syndicat Intercommunal du Gave de Pau. ISSN 1957 - 0457.
Impression : Imprimerie Moderne 64140 Lons - R.C. Pau B 097 280 028
Conception graphique : BM. Crédit photos : BM, Syndicat Intercommunal du Gave de Pau.
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