Armoise

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Connaissance des herbes
Armoise
Artemisia vulgaris (Astéracées = Asteraceae)
Histoire, botanique et culture
L’épouse du roi de Perse Mausolus – Artémis –
qui a donné son nom latin à l’armoise était une
célèbre connaisseuse de plantes.
Utilisation dans la médecine
naturelle et la cuisine
L’armoise était autrefois volontiers et fré­
quemment utilisée pour les plats de viande
gras et lourds.
Recette
Apéritif à l’armoise
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Histoire – Armoise
On peut lire dans maint ouvrage sur la mythologie grecque et romaine que l’armoise – la «mère des
herbes» – était tenue en haute estime en tant que plante médicinale. Dans l’Empire romain, de
­l’armoise était soi-disant plantée le long des routes afin que les légionnaires n’aient pas les jambes
fatiguées lors de leurs déplacements. Cette conviction a persisté pendant des siècles, jusqu’au
Moyen Âge. Le savant William Coles écrit en 1656: «… en mettant de l’armoise le matin dans les chaussures, on peut parcourir des lieues et des lieues jusqu’à midi sans fatigue.».
On a fréquemment attribué à l’armoise des forces magiques. C’est ainsi qu’un bouquet d’armoise
accroché sous le faîtage était censé protéger la maison et tous ses habitants contre les épidémies et
la foudre.
Il est incontesté historiquement que le genre botanique Artemisia – l’armoise commune de Douglas
(Artemisia douglasiana) est p. ex. employée en tant que plante médicinale dans la médecine tradition­
nelle chinoise (MTC) – n’a rien perdu de ses vertus magiques légendaires jusqu’à nos jours.
Botanique et culture
L’armoise commune – une «mauvaise herbe» qui pousse pratiquement sur n’importe quel sol – est une
plante pluriannuelle imposante qui peut atteindre plus de 1 mètre de haut. Elle se multiplie par
semis ou par bouturage des jeunes pousses. Cette plante aromatique a des tiges ligneuses dans leur
partie inférieure et des feuilles d’un vert moyen, argentées et duveteuses sur leur face inférieure.
La plante supporte très bien le gel en hiver. Nous recommandons de la tailler à 15 cm du sol au début
de l’automne afin que de nouvelles pousses puissent éventuellement encore se former avant l’hiver.
Ses fleurs pourpres mettent des touches de couleur discrètes dans chaque jardin durant les mois d’été.
On utilise avant tout les feuilles. Mais dans certaines régions, notamment en Chine, on se sert éga­
lement des jeunes pousses fleuries pour aromatiser des plats délicats. Cette plante solitaire de taille
imposante privilégie les endroits plutôt ensoleillés, de préférence pas trop humides.
Utilisation dans la médecine naturelle
Il est recommandé de faire un usage parcimonieux de cette plante amère, dans la médecine comme
dans la cuisine. Car «le mieux est souvent l’ennemi du bien». Mais une tisane d’armoise soulage
­fréquemment les maux d’estomac ou d’intestin. Les effets bénéfiques de cette plante sur la digestion
ainsi que son action apaisante sur les troubles de la menstruation et les problèmes de peau sont
très appréciés de tout temps. À signaler toutefois que l’utilisation d’armoise commune est à proscrire
pendant la grossesse et l’allaitement.
Utilisation dans la cuisine
Les feuilles de l’armoise commune peuvent être utilisées pendant pratiquement toute la période de
végétation en tant qu’épice – tant qu’elles sont encore bien fraîches. Au début du printemps, en avril
et en mai, lorsqu’elles ont encore un goût doux et frais, les jeunes feuilles sont excellentes dans les
salades ou hachées dans une quiche délicieuse. À la fin de l’été, leur goût est plutôt fort et amer. Cette
plante est utilisée dans nos recettes de cuisine pour faciliter la digestion, avant tout dans les plats
de viande gras. En Angleterre, mais également en Espagne, on apprécie le goût épicé et légèrement
amer de l’armoise dans des recettes traditionnelles comme les plats de poisson, par exemple l’anguille
ou la carpe, le rôti d’agneau ainsi que le canard et l’oie. L’armoise stimule la sécrétion de bile et rend
donc ces plats gras plus digestes.
Recette
Apéritif à l’armoise
7 dl 2–3 feuilles
1 feuille
1 feuille
1 cuil. à soupe
de vin blanc sec
d’armoise
de menthe
de mélisse
de sirop d’agave ou de miel
• Ajouter l’armoise, la menthe et la mélisse au vin.
• Mettre le vin au réfrigérateur pendant au moins 12 heures.
• Filtrer avant de servir, ajouter le sirop d’agave et mélanger.
• Il est également possible d’ajouter un peu d’eau minérale (gazeuse).
EGK-Caisse de Santé | Connaisance des herbes, série de Brigitte Speck, Ursula & Christian Fotsch