ASSOCIATION AYMÉ KUNC 13, rue Ingres 31000 TOULOUSE Tél. 05 61 62 99 03 Connaissez-vous Aymé KUNC ? (Annexe) Discographie Aymé KUNC On trouvera dans cette annexe quelques commentaires et extraits de la presse spécialisée concernant les CD de la discographie Aymé Kunc. -­‐ Œuvres Vocales -­‐ Quatuor à Cordes -­‐ Pastorales -­‐ Festival du Cinquantenaire -­‐ Chant d’Automne --ooo0ooo- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC (1877 – 1958) Discographie Aymé Kunc Œuvre vocale : Messe de Sainte Cécile 1 C.D. Solstice SOCD 164 Récompenses : 4 Diapasons dans « Diapason » 3 étoiles dans « Le Monde de la Musique » Quatuors à cordes. 1 C.D. Suoni e Colori SC 253 262 Récompenses : « Recommandé » par « Répertoire » 4 Diapasons dans « Diapason » 3 étoiles dans « Le Monde de la Musique » Pastorales. Violon et Orchestre symphonique 1 C.D. Suoni e Colori SC 253 402 Récompenses : 5 Diapasons dans « Diapason » 3 étoiles dans « Le Monde de la Musique » Festival du Cinquantenaire. Légende – Musique de chambre 1 C.D. Suoni e Colori SC 253 462 Récompenses : 3 étoiles dans « La revue Classica» Chant d’Automne. 1 C.D. Ulrich Hübner (Nocturne pour Cor d’Aymé Kunc) --ooo0ooo-- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Œuvres vocales Aymé Kunc, le rival de Ravel « Mon cher ami, est-ce le Capitole, est-ce le cassoulet qui vous retient à Toulouse ? Vous me dites que ce sont les orgues, mais qui sait si vous ne cachez pas quelque arrière-pensée ? Pourtant le Capitole est bien connu, il n'a plus de mystères pour vous depuis longtemps; et le cassoulet, dont je ne méconnais ni les mérites ni l'importance, n'est pas d'une digestion facile pour les estomacs qui, comme les nôtres, ne connaissent plus les fringales de l'adolescence. » Ainsi le vieux Camille Saint-Saëns tentait-il, en 1915, de faire revenir à Paris Aymé Kunc. En vain. Kunc restera à Toulouse jusqu'à sa mort en 1958, indifférent aux sirènes de la renommée, au point de refuser un poste aussi prestigieux que celui de chef d'orchestre à l'Opéra de Paris... Vous me direz que Kunc n'est pas un nom toulousain. En effet, on dirait un nom slave (celui en ce siècle d'un compositeur croate et d'un compositeur tchèque), qui se prononce comme l'allemand Kunz, nom de deux autres compositeurs... Mais notre Kunc ne se prononce pas ainsi, car c'est la graphie que donna son père, Dieu sait pourquoi, à son nom qui était Cunq. Aymé était le dixième enfant d'Aloys Kunc, maître de chapelle de la cathédrale de Toulouse, où il restaura le plain-chant et la musique religieuse, ce qui lui valut d'être fait chevalier de l'Eperon d'or par le pape. Aloys composait des messes, sa femme avait étudié l'orgue avec César Franck : Aymé baignait dans la musique. Dans l'entre-deux-guerres il allait devenir directeur du conservatoire, dont il fit l'un des meilleurs, et chef d'orchestre réputé (il donna en première dans la ville rose la Tétralogie et Parsifal). Mais le compositeur est tombé dans l'oubli. Il est vrai qu'il ne s'était jamais soucié de faire éditer ses œuvres. L'histoire de la musique ne se souvient de lui que pour remarquer l'incongruité du Prix de Rome 1902 remporté par ce Kunc alors qu'y concourait Maurice Ravel... Les disques du Solstice sortent Aymé Kunc de l'oubli en publiant un disque (SOCD 164) entièrement consacré à ses œuvres, interprétées par le Chœur régional Midi-Pyrénées et le Groupe vocal de Toulouse dirigés par Alix Bourbon, ainsi que par Yasuko Uyama-Bouvard, titulaire des orgues de Notre-Dame du Taur. Il y a là trois motets religieux, trois motets profanes (dont la virtuose et originale Leçon de solfège), une Fantaisie symphonique pour orgue, et une Messe de sainte Cécile (limitée au Kyrie et au Sanctus). L'écriture de Kunc s'inscrit dans le courant de ses aînés (Saint-Saëns, Franck, Fauré, Bruneau, Vierne, etc.) d'une façon qui paraîtrait conventionnelle s'il n'y avait d'une part des accents qui renvoient à Poulenc (voire à... Janacek), d'autre part et surtout une indéniable puissance fondée sur une science consommée du contrepoint, et un élan permanent qui anime le discours, lui donnant une vie profonde et intense. Kunc n'est certes pas un compositeur majeur, mais il méritait mieux que la simple mention de l'épisode de 1902. Cet hommage discographique vient opportunément lui donner sa place dans notre patrimoine. Hervé Pennven Extraits de la revue « National hebdo » --ooo0ooo-_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Œuvres vocales (suite) Extraits de la revue « Musique sacrée « L’ORGANISTE » N° 251 Janvier 2001 » Aymé KUNC. ŒUVRES VOCALES. Chœur régional Midi-Pyrénées, direction Alix Bourbon. A l'orgue: Yasuko Uyama-Bouvard. Disques Fy & du Solstice. SCCD 164. Aymé Kunc (1877-1958) Intéresse tout particulièrement les lecteurs de « Musique sacrée » En effet, il. est le dixième enfant d'Aloys Kunc, fondateur de notre revue (voir n° 200). Ami de Florent Schmitt, d’André Caplet et de Déodat de Séverac, Aymé Kune semblait promis à une carrière musicale prestigieuse. Premier Grand Prix de Rome en 1902, Il avait été remarqué par Saint Saëns qui voyait en lui "le meilleur espoir des jeunes compositeurs français". Le choix qu'il fit en 1914 de retourner à Toulouse, sa ville natale, l'a certainement privé des contacts parisiens indispensables à qui veut faire carrière. Sous sa direction, le conservatoire de Toulouse devint un centre renommé pour sa pédagogie et pour la vie musicale qui en rayonnait. En 1996, une association s'est créée pour faire connaître les œuvres, principalement vocales, qu'Aymé Kune composa pour diverses circonstances. On entendra donc sur ce disque la « Messe de Sainte Cécile » inachevée, elle ne comporte qu'un Kyrie, dont le thème grégorianisant est traité dans un beau style contrapunctique, et un Sanctus, très développé, d’une écriture symphonique. La version présentée est un arrangement pour chœur mixte et orgue. Trois motets (Ave Maria 1 et Il, Ave verum) complètent l’œuvre religieuse, finalement assez restreinte du compositeur. La Fantaisie symphonique pour orgue, écrite vers 1900, inachevée elle aussi, fut composée par Aymé Kunc, âgé seulement de 23 ans. Dans le style symphonique de Franck et Widor, cette pièce sonne magnifiquement sur le Cavaillé-Coll de Saint-Sernin. Les œuvres profanes comprennent la Leçon de solfège, écrite pour les élèves de chant du conservatoire, Le plus doux chant, chœur sur des Ballades françaises de Paul Fort, et Chanson à 4 voix, sur une églogue de Ronsard. Cette belle musique française de la première moitié du XXe siècle est admirablement servie par une interprétation très vivante de deux ensembles professionnels, le Chœur régional de Midi-Pyrénées et le Groupe vocal de Toulouse, dirigés par Alix Bourbon. Voilà encore un C.D que nous avons plaisir à recommander à nos lecteurs, en raison de ses qualités musicales et techniques (une excellente prise de son) et des liens qui nous attachent à Toulouse et à la famille Kunc. Commande à Association Aymé Kunc, 13 rue Ingres, 31000 Toulouse. Tél: 05 61 62 99 03. --ooo0ooo-- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Œuvres vocales (suite) Extraits de la revue « Janvier 2000 Répertoire » MESSE DE SAINTE CÉCILE. AVE VERUM. AVE VERUM. AVE MARIA. FANTAISIE SYMPHONIQUE POUR ORGUE. LA LEÇON DE SOLFEGE. LE PLUS DOUX CHANT. CHANSON À 4 VOIX. Nicole Fournié (soprano), Catherne Margulis (mezzo), Christian Crozès (ténor),Nino Pavlenichvili et Madeleine Thozet (piano), Yasuko Uyarna-Bouvard (orgue), Chœur régional de Midi-Pyrénées et Groupe Vocal de Toulouse, dir. Alix Bourbon. Solstice SOCD 164. 1999. Toulousain de naissance, Aymé Kunc, dont le père fut maître de chapelle de la basilique Saint-Sernin et dont la mère avait étudié le piano avec Louise Farrenc et l'orgue avec César Franck, avait sa voie toute tracée dans la musique, si tracée même, qu'ayant parachevé sa formation au Conservatoire de Paris dans la classe de composition de Charles Lenepveu il décrocha en 1902 le Grand Prix de Rome au nez et à la barbe de Maurice Ravel... qui n'en put mais. Après son retour de Rome et un séjour parisien pendant lequel il dirigera l'orchestre de l'Apollo, il regagnera en 1914 Toulouse, comme directeur du Conservatoire jusqu'en 1944, y poursuivant parallèlement et jusqu'à sa mort ses activités créatrices de compositeur, de chef d'orchestre et d'animateur de la vie musicale. Une carrière à la Guy Ropartz, toutes proportions gardées, auquel précisément il avait succédé en 1949 à l'Académie des Beaux-Arts comme membre correspondant. Tout cela nous est appris en détail dans la notice rédigée pour ce disque-anthologie par la plume amie d'Emmanuel Pelaprat. Heureusement d'ailleurs! Car, outre que ce CD fait cavalier seul au catalogue les dictionnaires et histoires de la musique sont quasiment muets au sujet d'un musicien que Saint-Saëns tenait pour « le meilleur espoir des jeunes compositeurs français » et dont - je dois l'avouer -j'ignorais tout jusqu'à présent. Pour faire court, disons que la musique d'Aymé Kunc, celle du moins que nous entendons ici, doit beaucoup à la part conformiste de l'enseignement dispensé pour lors dans les classes d'harmonie, de fugue et de contrepoint du conservatoire. Kunc en connaissait les mécanismes sur le bout du doigt et les utilisait en très bon artisan, dans des constructions traditionnelles solidement architecturées, bien écrites, de bon aloi, mais sans grandes surprises. S'il fut ami de Florent Schmitt et d'André Caplet, il y eut tout de même entre eux et lui la même différence qu'entre un meuble signé de Boulle et le travail d'un excellent ébéniste, ce petit rien qui creuse l'écart et qui laisse place à l'étincelle de génie, au-delà de l'indiscutable savoir-faire. Le meilleur du disque me semble être dans la Fantaisie symphonique pour orgue, œuvre de jeunesse malheureusement inachevée, mais qui, dans le droit fil de Widor et de Vierne justifie les promesses dont parlait Saint Saëns, cela d'autant mieux que, sur le grand Cavaillé-Coll de la cathédrale Saint Sernin, l'organiste Yasuko Uyama Bouvard en donne une interprétation d'un éclat somptueux illuminée par une prise de son en « atmosphère ». Il faut d'ailleurs souligner tout ce qu'a d'amicalement chaleureux le travail de tous les participants. Un disque singulier, pour collectionneur! Jean Hamon NOUVEAUTÉ 1er. 60' stéréo DDD Malgré les différentes configurations, le résultat est partout, superbe. Notice ♥♥♥ --ooo0ooo-- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Œuvres vocales (suite) Extraits de la revue Décembre 1999 « Le Monde de la Musique » KUNC Aimé 1877-1958 MESSE DE SAINTE CÉCILE - AVE VERUM - AVE MARIA - FANTAISIE SYMPHONIQUE POUR ORGUE LA LEÇON DE SOLFÈGE - LE PLUS DOUX CHANT - CHANSON À QUATRE VOIX Nicole Fournié (soprano), Christian Crozes (ténor), Catherine Margulis (mezzo), Nino Pavlenichvili, Madeleine Thozet (pianos), Yasuko Uyama-Bouvard (orgue), Chœur régional Midi-Pyrénées, Groupe vocal de Toulouse, Alix Bourbon (direction) 1 CD Solstice SOCD 164 Texte de présentation en français - Enregistré en 1999 - Minutage : 1 h DDD Prix de Rome en 1902, Aimé Kunc était promis à une brillante carrière. il préféra, dès 1914, revenir dans sa ville natale, Toulouse, pour y diriger le conservatoire. Il occupera cette fonction jusqu'en 1944, ayant décliné en 1928 la proposition de Jacques Rouché de devenir chef d'orchestre à l'Opéra de Paris. Efficacité (car il joua un rôle important dans la vie musicale de Toulouse) et modestie allaient de pair chez ce musicien injustement oublié. On peut aujourd'hui redécouvrir, grâce au disque, sa Messe de sainte Cécile créée en 1923. Ecrite pour un orchestre d'harmonie et un chœur d'hommes, elle est enregistrée dans sa version pour orgue, ce qui n'en dénature ni l'esprit ai la couleur, car les vents ont été traités par Aimé Kunc comme un orgue, lequel est ici le CavailléColl de l'église toulousaine du Gesu. La tradition classique qui est celle de ce compositeur se retrouve dans la Fantaisie symphonique pour orgues, dans les motets et dans les œuvres chorales, Le plus doux chant, sur un poème de Paul Fort, et la chanson pastorale Doux est le Rossignol sur des vers de Ronsard.Quant à la Leçon de solfège, elle a été écrite en 1915 pour les élèves de chant du Conservatoire de Toulouse C'est une merveille de science et de fantaisie qui révèle une autre facette du caractère d’Aymé Kunc. Les interprètes qui se sont attachés à faire revivre les œuvres du musicien y ont mis le meilleur de leur talent. Ce disque a tout pour séduire en même temps qu’il nous rappelle de quelles richesses, en province comme à Paris, était pourvue la musique française du siècle qui s’achève. --ooo0ooo-- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Œuvres vocales (suite) Extraits de la revue Décembre 1999 « Diapason» Aymé KUNC 1877-1958 « Œuvres vocales ». Ave Maria 1 et Il (a). Messe de Sainte Cécile (b). Ave Verum (c). Fantaisie symphonique pour orgue (d). La Leçon de solfège (e). Le plus doux chant (f). Chanson à 4 voix (g). Nicole Fournié (soprano) (b, c), Catherine Margulis (mezzo-soprano) (b), Christian Crozes (ténor) (a, b), Nino Pavlenichvili et Madeleine Thozet (Piano (c, g) Yasuko Uyama -Bouvard (orgue) (a à d) Chœur régional Midi Pyrénées (à, b, c), Groupe vocal de Toulouse (a, f, g), Alix Bourbon. Solstice SOCD 164 (CD - 109 F). Ø 1999. TT - 1 h 00'42". Texte de présentation bilingue. Texte des œuvres en langue originale et traduction bilingue. TECHNIQUE : 6,5 Enregistrements correctement construits, avec une réserve sur l’homogénéité sur (e, f, g). l’intelligibilité est souvent en défaut. Camille Saint-Saéns voyait en lui «le meilleur espoir des compositeurs français » de son époque. Aymé Kunc, pourtant n'eut jamais la gloire qu'on lui avait promise, préférant aux mondanités de la vie parisienne la simplicité anonyme de sa ville natale, Toulouse. De fait, quoiqu'il eût obtenu le fameux prix de Rome de composition en 1902 (aux dépens de Maurice Ravel !), Aymé Kunc fut peu édité, globalement peu joué, et dut se satisfaire de la reconnaissance qu'on lui offrit en tant que chef d'orchestre reconnu et directeur de conservatoire respecté. Ce disque vient prouver que le compositeur - dont on découvre ici, en première mondiale, quelques œuvres vocales ainsi qu'une Fantaisie symphonique pour orgue qui n'est pas sans rappeler César Franck et Charles-Marie Widor -, ne mérite pas une telle ingratitude. Bien servies par des interprètes locaux dont l'énergie et la ferveur compensent largement les quelques défauts techniques (léger manque de soutien du Chœur régional, timbre général des voix un peu pâle), ces quelques pièces révèlent de la part d'Aymé Kunc, une belle maîtrise du contrepoint et l’instrument vocal. Certes, la littérature sacrée du compositeur toulousain semble parfois s'égarer dans une architecture inutilement complexe Mais le charme poétique et sensuel de ses chansons profanes, composées sur des textes de qualité (Paul Fort, Ronsard), fait mouche. Et la récréative Leçon de solfège, qui fut son œuvre la plus souvent interprétée, apparaît comme un heureux moment de pur divertissement. Benoît Fauchet --ooo0ooo-- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Quatuors à cordes n° 1 et 2 Extraits de la revue « Répertoire N° 148 – Juillet / Août 2001 » QUATUORS À CORDES N" 1 ET 2. Membres de l'Ensemble Ricercata de Paris (Quatuor Gaudeamus). Suoni e Colori SC 253 262 (M10). 2000. NOUVEAUTÉ 1er 75’ Stéréo DDD Belle prise de son, très naturelle. Notice ♥♥ Prix de Rome en 1902, le Toulousain Aymé Kunc composa avant la Première Guerre mondiale dans tous les genres - on rapproche alors son style de ceux de Saint-Saëns et Borodine. C'est sur le tard qu'il retrouva le temps d'écrire de la musique, après trente années de direction du conservatoire de sa ville natale, poste pour lequel il sacrifia véritablement son talent de compositeur. Rédigés en quelque sorte pour occuper sa retraite, les deux quatuors à cordes datent respectivement de 1945-46 pour le premier et des années 1948 à 1952 pour le second (il faudrait enregistrer aussi un très beau 2e Quintette à vents composé simultanément ... ). D'une extraordinaire tenue, profondément émouvantes (le dernier mouvement du 2e!), ces deux partitions sont absolument à découvrir. Bien plus concises que la plupart des équivalents contemporains (je pense au beau mais très long 2e Quatuor de Roger-Ducasse (1953), ou à celui de Florent Schmitt ... ), elles constituent un modèle d'équilibre presque classique, qui rappelle aussi par l'esprit la manière noire d'un Lekeu. L’austère 1er Quatuor évoque un peu la manière grave dont usèrent Franck ou Fauré pour écrire (tout aussi tardivement que Kunc) leur unique quatuor. Quant au 2e Quatuor, il peut être qualifié de chef-d'œuvre : merveille d'écriture, inspiration véritable, fourmillement de détails d'une infinie subtilité. Les deux équipes constituées par des membres de l'Ensemble Ricercata de Paris sont parfaites pour défendre cet art tendu, souvent sombre, tout empli de ce charme noué à la nostalgie qui caractérise si souvent la musique de chambre française des débuts du XXe siècle. À certains (toujours les mêmes ... ) de hausser les épaules et de parler d'anachronisme, puisqu'à la même époque Boulez et Schaeffer, sévissaient déjà! En ce qui me concerne, l'honnêteté du sentiment exprimé et l'excellente maîtrise de la forme suffisent ici à mon bonheur. Philippe Simon --ooo0ooo— _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Quatuors à cordes n° 1 et 2 (suite) Extraits de la revue Juillet 2001 « Le Monde de la Musique » KUNC Aymé 1877-1958 óóó QUATUORS À CORDES N° 1 (A) ET 2 (B) Ensemble Ricercata de Paris (a), Quatuor Gaudeamus (b) 1 CD Suoni e Colori SC 253262 (distribué par M 10) Texte de présentation en français - Enregistré en 2000 - Minutage 1 h 16' DDD Fils d'Aloys Kunc, maître de chapelle à la cathédrale d'Auch puis à celle de Toulouse (1870), Aymé Kunc fut le dixième enfant d'une famille qui en comptait douze. Sa mère, ancienne élève de César Franck et de Louise Farrenc, lui enseigna le piano avant qu'il ne rejoigne la maîtrise de la cathédrale de Toulouse. Il poursuivit ses études au Conservatoire de Paris, avant d'obtenir en 1902 le Grand prix de la Villa Médicis. De retour dans sa ville natale, il dirigea le conservatoire jusqu'en 1944. Il composa des cantates, des choeurs, des pièces symphoniques, des mélodies et deux quatuors à cordes. De son vivant, on ne trouve qu'une partition éditée, une Romance pour violon et piano, en 1927 (Editions Lemoine). A la retraite de l'enseignement, il est sollicité par un quatuor amateur fondé par le fourreur toulousain Edouard Kopetzki (également violoniste), qui crée son Premier Quatuor à cordes en 1947; deux ans plus tard, la partition est reprise à Paris, à la Société nationale, par le Quatuor Quattocchi. Malgré l'âge de son auteur et certaines longueurs, c'est une oeuvre plutôt vive qui laisse une impression de grande plénitude, bien restituée par les musiciens (non nommés) de l'Ensemble Ricercata de Paris. La matière musicale du Deuxième Quatuor (1948-52) est plus touffue et dénote un certain intérêt pour des architectures savantes, à l'image du premier mouvement « Animé et énergique », ce que confirme l'interprétation fougueuse du jeune Quatuor Gaudeamus. Franck Mallet --ooo0ooo-- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Quatuors à cordes n° 1 et 2 (suite) Extraits de la revue « Musique sacrée « L’ORGANISTE « N° 254 – Octobre 2001 » Ayrné KUNC. Quatuors à cordes. Ensemble Ricercata. Quatuor Gaudeamus. Paris. Il n'est pas habituel dans cette revue de recenser de la musique de chambre. Nous. faisons exception aujourd'hui en raison de la qualité du compositeur, qui est le fils d’Aloys Kunc, fondateur de la revue « Musique sacré ». Aymé Kunc, ami d'André Caplet et de Florent Schmitt. est demeuré un provincial: ses fonctions de directeur du Conservatoire de Toulouse, sa ville natale, l’ont absorbé jusqu'à sa retraite. À ce moment-là, il disposa enfin du temps nécessaire et de la liberté intérieure pour se consacrer à la composition, en dehors de tout impératif pédagogique. Et c'est vers la musique de chambre et le quatuor à cordes qu'il se tourne en 1945. Le 1er quatuor en soi mineur comprend quatre mouvements : Lent, assez vif et décidé. Modéré. Scherzando vif et léger. Modéré vif et léger, très vite. Le 2e quatuor en la mineur (1948-1952) est à trois mouvements : Animé et énergique. Scherzando très animé. Lent et expressif, puis modérément animé. Le quatuor Gaudeamus interprète avec ferveur cette musique qui s'inscrit dans l'héritage de Franck sans servilité, avec une marque personnelle d'une grande beauté. Les amoureux de la musique française et 1es passionnés du quatuor, forme inégalée du discours musical, ne seront pas déçus par ce disque. Commande à Ass. A. Kunc, 13 rue Ingres, 31000 Toulouse (Té1. 05 61 62 99 03), ou 34 av. Raymond Croland 92260 Fontenay-aux-Roses. --ooo0ooo— Extraits de la revue « Juillet 2001 Diapason » AYMÉ KUNC 1877-1958 Quatuors n° 1 en soi mineur et 2 en la mineur. Ensemble Ricercata de Paris, Quatuor Gaudeamus. ó Suoni e Colori SC 253262, distr. M 10 (CD : 158 F). Ø 2000. TT : 1 h 15'36". Notice en français et anglais. TECHNIQUE : 5,5/10 DDD Dans ces deux quatuors écrits à la fin de sa vie, Aymé Kunc, ancien grand prix de Rome et directeur du conservatoire de Toulouse, montre un goût prononcé pour le postromantisme au lyrisme sombre. Ces pages véhémentes auxquelles on donnerait facilement cinquante années de moins, dévoilent des influences multiples qui remontent à Brahms et à Franck, et présentent même certaines caractéristiques qui, toutes proportions gardées, pourraient évoquer La Nuit transfigurée. Les interprétations brûlantes du Quatuor Gaudeamus et de l'Ensemble Ricercata les révèlent pour ce qu'elles sont : des pièces un peu sèches et passionnément anachroniques. J.B. --ooo0ooo-_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 Aymé KUNC - Pastorales Extrait de la revue « Diapason » N° 544 Février 2007 ALEXANDRE TANSMAN 1897-1986 Y Y Y Y Y Concerto pour violon. DEBUSSY : Rhapsodie n° 1 pour clarinette et orchestre (a). KUNC : Pastorales (b). Alexandre Brussilovsky (violon), Philippe Cupper (clarinette), Orchestre symphonique dEtat, Vladimir Ponkin (a), Orchestre symphonique de Moscou, Vladimir Ziva (b), Suoni e Colori SC253402, distr. Intégral (CD : 22,76 e). Ø 2001 à 2004 TT : 53'. TECHNIQUE : 6,5/10 DDD La musique de chambre de Kunc montre un amoureux de la grande forme. Les Pastorales s’écartent pourtant de toute tentation scolastique, elles sont des poèmes évocateurs et font penser à l'écriture irréelle à force de sensualité qu'utilisait dans les mêmes années le Respighi des cantates pour voix et orchestre, La sensitiva et autre Aretusa. Brussilovsky y chante en sourdine, conteur tendre, poète, avant de délier son archet dans la saltarelle finale : les savoureuses Danses en rond. Il faut de tout autres qualités pour le concerto assez diabolique que Tansman écrivit en 1937, à l'orée de sa rayonnante quarantaine, Le Moderato qui ouvre l'oeuvre cite la fin de l'Adagio initial de la Symphonie n° 4, contemporaine : signature angoissée, aux incertitudes tonales récurrentes que le violon coupera net - début inhabituel pour un concerto qui rapidement réintègre le giron du postromantisme avec ses quatre mouvements classiques et son écriture solistique emplie de formules virtuoses. Les mouvements intermédiaires seront plus décidément modernistes, surtout le Presto où éclate une suractivité haletante. Là encore, le violoniste chante à tue-tête les motifs éloquents où le lyrisme se voit toujours contrebalancé par l'utilisation de mètres plus anguleux, hérités de la musique populaire polonaise. La partition est un vrai casse-tête de virtuosité, qui culmine dans un finale « alla zingaresca » tourbillonnant, où l'on ne prendra jamais en faute le violoniste russe. Cette version captée dans la fièvre du concert supplante la lecture plus prudente de Beata Halska (Olympia, indisponible). En complément, Philippe Cuper donne une nostalgie trop univoque à ia Rhapsodie de Debussy. Une autre partition de Tansman, son bref Concerto pour clarinette écrit pour Cahuzac par exemple, aurait mieux fait l'affaire, Jean-Charles Hoffelé _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 --ooo0ooo- Aymé KUNC – Festival du Cinquantenaire Légende – Musique de chambre The Classical Music Network 07/28/2009 Aymé Kunc: Sonate pour violon et piano – Légende pour alto et piano – Pièce pour alto et piano – Quatre pièces pour flûte et orchestre de chambre – Simples chansons pour piano et orchestre de chambre Clara Cernat (violon, alto), Thierry Huillet (piano), Sandrine Tilly (flûte), Thérèse Dussaut (piano), Orchestre de chambre de Toulouse, Gilles Colliard (direction) Enregistré en public à l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines, Toulouse (13 février et 29 avril 2008) – 75’17 suoniecolori SC253462 (distribué par Intégral) Connaissez-vous Aymé Kunc (1877-1958) ? Né et mort à Toulouse, il ne se sera guère fait connaître en dehors de la Ville Rose dont il dirigea le Conservatoire de 1914 à 1944 et où il exerça une activité de chef d’orchestre. A l’époque, il n’était pas facile, pour un compositeur français, d’acquérir une notoriété internationale en restant éloigné de Paris et en se souciant aussi peu de la diffusion de ses œuvres. Aymé Kunc, à ne pas confondre avec son frère Pierre, bien connu des organistes, se forma néanmoins au Conservatoire de la capitale où il fréquenta Dupont, Ladmirault, Laparra, Roger-Ducasse et surtout Ravel. Il a eu plus de chance que ce dernier dans la mesure où sa cantate Alcyone lui a permis de séjourner à la Villa Médicis. L’année dernière, à l’occasion des cinquante ans de sa disparition, une série de manifestations fut organisée (concerts, conférences, expositions) dont cette publication, dotée d’une notice complète (en français et en anglais), constitue le reflet. La Sonate pour violon et piano (1895) date des études parisiennes: interprétée avec conviction par Clara Cernat et Thierry Huillet, elle dénote nettement l’influence de Franck et de Fauré. Si elle accuse quelques maladresses, cette œuvre remarquable, débordant de notes et de lyrisme témoigne d’un solide métier. La Légende pour alto et piano (1931) ne manque pas de souffle _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 non plus. Au départ écrite pour quatuor à cordes, elle a été adaptée pour alto et orchestre puis alto et piano, réduction de la version précédente – à la fin de sa vie, Kunc révisait nombre de ses partitions. Une brève page sobrement intitulée Pièce (1916), également pour alto et piano, constitue un morceau de concours dans le style fauréen. Le reste du programme permet de découvrir deux œuvres pour soliste et orchestre de chambre. La curieuse partie de piano de Simples chansons (1900), défendue par Thérèse Dussaut accompagnée par l’Orchestre de chambre de Toulouse, se caractérise par une rythmique et une allure incertaines. Au départ conçues comme épreuve de déchiffrage (1916 et 1921), développées une vingtaine d’années plus tard, les Quatre pièces pour flûte et orchestre de chambre (avec Sandrine Tilly) montrent davantage de logique interne. Elles résument l’art d’Aymé Kunc, fait de charme, de finesse et de clarté, des vertus, somme toute, bien françaises. Ce disque, qui révèle un compositeur habile, devrait susciter l’intérêt des inconditionnels de la musique française de la première moitié du siècle dernier ainsi que des infatigables curieux, d’autant plus que la réalisation instrumentale n’appelle aucune réserve majeure. Sébastien Foucart CLASSICA – n° 115 septembre 2009 Aymé Kunc (1877 - 1958) **** Sonate pour violon et piano. Légende pour alto et piano. Pièce pour alto et piano. Quatre pièces pour flûte et orchestre de chambre. Simples chansons pour piano et orchestre de chambre. Clara Cernat (violon, alto), Thierry Huillet (piano), Sandrine Tilly (flûte), Thérèse Dussaut (piano), Orchestre de chambre de Toulouse, dir. Gilles Colliard Suoni a colori SC253462 (intégral). 2008. 75' Nouveauté 1º Prise de son très naturelle. Aymé Kunc fait partie de ces compositeurs que leur vie professionnelle a tenus loin de Paris, et dont le renom a souffert de cet éloignement. Toulousain de naissance, il resta fidèle à sa ville, dirigea le Conservatoire pendant trente ans, et en fit une école de premier plan. Il dirigea de nombreux concerts, promut de nouveaux compositeurs, produisant au Capitole une célèbre Tétralogie. Sa musique nous donne l'idée de ce qu’aurait pu être le style français si Debussy n'avait pas existé. D'une certaine manière, on peut considérer Kunc, au moins dans sa jeunesse, comme un successeur de Saint-Saëns. Comme lui, il a le goût des formes claires et des solides architectures, avec cependant un peu plus de mystère et de poésie intime, un aspect qu’il _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03 développera avec le temps. A l'occasion du cinquantenaire de sa mort, d'excellents musiciens toulousains ont produit cette anthologie. On y trouve une Sonate pour violon et piano (1895) absolument remarquable qui devrait rester au répertoire, tant elle dénote un tempérament équilibré et une généreuse inspiration; une émouvante Légende (1931) et une Pièce pour alto et piano (1916). Enfin, Quatre pièces pour flûte et orchestre, qui partagent avec les Simples chansons pour piano et orchestre de chambre un charme poétique très délicat. Les interprètes sont tous de qualité mais l'on notera le grand talent de Clara Cernat, violoniste et altiste, professeur au Conservatoire de Toulouse, qui sert fort bien le charismatique ancien directeur de son établissement. Jacques Bonnaure --ooo0ooo- _________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ASSOCIATION AYMÉ KUNC - 13, rue Ingres - 31000 TOULOUSE - Tél. 05 61 62 99 03