Le Zika est un virus transmis par un moustique du genre
Aedes (moustique tigre) qui pique dans la journée. Ce
moustique est particulièrement actif tôt le matin et
le soir au crépuscule. Il est aussi vecteur de la dengue,
du chikungunya et de la fièvre jaune. Il vit à proximité des
humains : on le trouve souvent à l’intérieur et autour des
habitations. La femelle pond ses œufs dans des récipients
contenant de l’eau. Quelques moustiques infectés
suffisent à provoquer d’importantes poussées
épidémiques.
Quelques cas de transmission sexuelle ont été attestés.
Les femmes enceintes peuvent aussi transmettre
l’infection à leur bébé. Pour le moment, on manque
toutefois d’information sur la fréquence de ces deux
modes de transmission et sur les circonstances qui leur
sont propices.
Le virus Zika sévit actuellement dans de nombreux pays
d’Amérique latine et des Caraïbes, dans les îles du
Pacifique et au Cap Vert. Avant 2015, des cas avaient été
constatés en Asie du Sud-Est, dans les îles du Pacifique et
dans certains pays africains. Le virus Zika a été identifié
chez l’homme dès 1952 mais peu de cas avaient été
confirmés avant l’épidémie observée en Micronésie en
2007. Des flambées épidémiques ont ensuite é
constatées en Polynésie, sur l’Île de Pâques et les Îles
Cook ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie.
Chez la plupart des personnes affectées, le virus Zika ne
cause qu’une indisposition légère. Sur cinq personnes
infectées, une seule présente des symptômes. On ne
connaît pas la durée d’incubation (allant de l’exposition à
l’apparition des symptômes), mais elle se situe
probablement entre quelques jours et une semaine.
Les symptômes les plus typiques sont la fièvre, des
éruptions cutanées, des douleurs articulaires et une
conjonctivite (yeux rouges). Certaines personnes
souffrent aussi de douleurs musculaires et de maux de
tête. En général, les symptômes durent de quelques jours
à une semaine.
Pendant la période d’infection (une semaine environ), la
personne infectée peut transmettre le virus à un
moustique, lequel le retransmettra ensuite à d’autres
personnes. Vous devez donc impérativement utiliser
un produit insecticide et vous protéger des piqûres de
moustiques si vous présentez les symptômes d’une
infection à virus Zika afin d’éviter de contribuer à la
transmission de la maladie à d’autres via des piqûres
de moustiques. Il semble que le virus puisse aussi se
transmettre par contact sexuel, mais on dispose encore
de peu d’éléments sur ce mode de transmission.
Soins. Engagement. Confidentialité.
Mars 2016
Il n’existe pas de traitement particulier. Il est possible
d’atténuer les symptômes en prenant des médicaments
contre la fièvre et la douleur. Il est important de bien
s’hydrater et de se reposer.
Un lien a été établi entre l’infection des femmes enceintes
par le virus Zika et une microcéphalie du bébé (petit
périmètre crânien) qui peut avoir de graves
conséquences sur la santé et le développement de celui-
ci. L’étude d’un lien de cause à effet se poursuit. On ne
sait pas encore dans quelles conditions et à quelle
période de la grossesse une infection par le virus Zika
représente le plus gros risque de microcéphalie du fœtus.
Le virus Zika a aussi été mis en cause dans des cas de
syndromes de Guillain-Barré (SGB) et d’autres troubles
neurologiques. Des recherches sont également menées
sur ce point. Le SGB provoque un affaiblissement
progressif des muscles qui peut aller jusqu’à la paralysie.
L’affection commence souvent de manière symétrique
dans les deux jambes ou parfois dans les bras. Dans la
plupart des cas, le traitement médical du SGB permet un
rétablissement complet.
Toutes les personnes qui se trouvent dans une zone de
transmission du virus Zika doivent se protéger contre les
piqûres de moustiques. Même si vous ne risquez pas
vous-même d’être affecté par une maladie grave à cause
du Zika, vous pouvez favoriser la propagation en chaîne
du virus en étant piqué par un moustique qui transmettra
l’infection à d’autres personnes. Le risque est
particulièrement élevé pour les femmes enceintes qui
peuvent transmettre le virus au fœtus.
Il est possible d’être infecté sans le savoir. De ce fait, la
seule façon de réduire le nombre d’infections consiste à
prendre des précautions pour prévenir les piqûres et
éliminer les zones propices à la reproduction des
moustiques.
Protégez-vous contre les piqûres de
moustiques :
Utilisez des insecticides
Les insecticides à base de DEET, d’icaridine et
d’IR3535 assurent une protection prolongée et
peuvent être utilisés pendant la grossesse à
condition de bien suivre les instructions
d’emploi.
Si vous utilisez à la fois une protection solaire et
un insecticide, appliquez la protection solaire en
premier, puis l’insecticide.
Ne vaporisez pas d’insecticide sur la peau en
dessous des vêtements.
Traitez vos vêtements à la perméthrine ou
achetez des vêtements préalablement traités
avec ce produit. Il n’y a pas de contre-indication
pendant la grossesse à condition de respecter les
instructions d’emploi.
Respectez toujours les instructions d’emploi
lorsque vous utilisez de l’insecticide ou une
protection solaire.
Portez des vêtements à manches longues et des
pantalons longs.
Utilisez un système de climatisation ou équipez les
fenêtres et les portes de moustiquaires pour ne pas
laisser entrer les moustiques. Si vous n’êtes pas en
mesure de vous protéger contre les moustiques chez
vous ou à l’hôtel, équipez votre lit d’une
moustiquaire imprégnée d’insecticide.
Restez autant que possible dans des pièces
climatisées ou équipées de moustiquaires, en
particulier pendant les périodes de la journée où les
moustiques sont les plus actifs.
Supprimez les zones propices à la reproduction
des moustiques
Videz régulièrement l’eau qui stagne dans des
récipients ou endroits tels que pots de fleurs, seaux,
mares, pneus, bains pour oiseaux, jouets ou bacs de
stockage. Récurez-les une fois par semaine ou
traitez-les avec un larvicide.
Placez un couvercle étanche sur tous les récipients
de stockage d’eau.
Recouvrez les conteneurs sans couvercle d’un
grillage à mailles suffisamment fines pour ne pas
laisser passer un moustique adulte, afin d’empêcher
qu’une femelle ne puisse s’y introduire pour pondre
ses œufs.
Éventualité d’une transmission sexuelle
Plusieurs cas de transmission sexuelle du virus Zika ont
été documentés. Les recherches se poursuivent pour
réunir davantage d’éléments sur ce mode de transmission
(notamment en ce qui concerne la facilité et le moment
de propagation du virus par contact sexuel). Néanmoins,
si votre compagne est enceinte et que vous habitez ou
voyagez avec elle dans des zones où sévit le virus, prenez
toutes les protections possibles contre les insectes,
pratiquez l’abstinence sexuelle ou utilisez
systématiquement et correctement des préservatifs pour
tout acte ou contact sexuel pendant la grossesse. Même
si leur compagne n’est pas enceinte, les hommes habitant
ou voyageant dans une zone d’activité du virus Zika et
qui s’inquiètent d’une éventuelle transmission sexuelle du
virus peuvent envisager de ne pas avoir de rapports
sexuels ou d’utiliser systématiquement et correctement
des préservatifs. Toute personne vivant ou ayant voyagé
dans une zone sévit le virus Zika qui présente des
symptômes de la maladie utilisera des préservatifs au
minimum pendant la durée de la maladie, voire plus
longtemps (informez-vous des dernières
recommandations auprès d’un professionnel de la santé).
Que faire si vous êtes malade
Toute personne qui présente les symptômes d’une
infection à virus Zika doit se protéger soigneusement
contre les piqûres de moustiques pendant la durée de la
maladie (première semaine d’infection) pour éviter de se
faire piquer par un moustique qui ira ensuite propager la
maladie à d’autres personnes.
Restez chez vous, n’allez pas travailler.
Restez à l’intérieur et limitez votre exposition
aux moustiques.
Utilisez un insecticide pour éviter de vous faire
piquer et de contribuer ainsi à la propagation du
virus.
Illustration : Centres de maîtrise et de prévention des
maladies des États-Unis
Si vous pensez avoir contracté le virus Zika, consultez
votre médecin, surtout si vous êtes enceinte ou si vous
êtes en contact de femmes enceintes.
Les femmes enceintes dont l’infection par le virus Zika
est confirmée par une analyse de sang ou une analyse de
liquide amniotique doivent consulter un spécialiste en
médecine materno-foetale ou un spécialiste des
maladies infectieuses ayant l’expérience des précautions
à prendre pendant la grossesse. Il est recommandé de
faire une échographie toutes les trois à quatre semaines
pour vérifier la croissance et l’anatomie du fœtus.
Aux États-Unis, les Centres de prévention des maladies
(CDC) recommandent de soumettre à un test de
pistage du virus Zika les bébés qui présentent une
microcéphalie à la naissance et dont la mère peut avoir
été infectée par le virus. La mère doit également être
soumise à un test si cela n’a pas é fait pendant la
grossesse. Un examen ophtalmologique (examen des
yeux) est recommandé au cours du premier mois de vie
pour les bébés nés avec une éventuelle infection
congénitale à virus Zika. Le CDC recommande en outre
un suivi du développement et le dépistage déventuelles
anomalies pour tous les bébés nés avec une infection
congénitale à virus Zika.
Si vous souhaitez de plus amples informations ou si vous avez des questions, veuillez prendre contact avec le
Département des services de santé à l’adresse hsdout[email protected]
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