Colles semaine 3 Langevin Wallon, PT 2015-2016 Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Exercice 1 : Questions de cours [♦♦] 1 - Énoncer les conditions d’évolution et d’équilibre d’un corps pur sous deux phases. 2 - Énoncer les identités thermodynamiques pour un système fermé, en déduire les définitions thermodynamiques de T et P . 3 - Énoncer les expressions des enthalpies et entropies massiques de changement d’état. Exercice 2 : Entonnoir renversé (problème ouvert) [] On retourne un entonnoir sphérique dans le fond d’un évier, en supposant que l’eau ne peut pas fuir par le bas de l’entonnoir lorsque celui-ci est posé. On remplit l’entonnoir d’eau par le haut. Qu’advient-il de l’entonnoir ? 1/7 Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 3 : Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Exercice 3 : Un glaçon et de la vapeur d’eau Langevin Wallon, PT 2015-2016 [♦] On considère une enceinte calorifugée et maintenue à pression constante P0 = 1,0 bar. Initialement l’enceinte contient une masse (1 − x) m de vapeur d’eau à la température d’ébullition de l’eau sous la pression P0 , soit Téb = 373 K. On introduit dans l’enceinte un glaçon de masse x m dont la température initiale est la température de fusion de l’eau solide sous la pression P0 , soit Tfus = 273 K. Données : . enthalpie de vaporisation `vap = 2,3 · 106 J · kg−1 ; . enthalpie de fusion `fus = 330 kJ · kg−1 ; . capacité thermique de l’eau liquide c = 4,18 kJ · kg−1 · K−1 . 1 - Déterminer la composition du système dans l’état final lorsque la température finale est égale à Tfus . Montrer qu’un tel état final n’est possible que si x est supérieur à une valeur minimale xmin à préciser. 2 - Déterminer la composition du système dans l’état final lorsque la température finale est égale cette fois à Téb . Montrer qu’un tel état final n’est possible que si x est inférieur à une valeur maximale xmax à préciser. 3 - Déterminer la température finale T du système dans l’état final lorsque xmin < x < xmax . Calculer la valeur numérique pour x = 0,8. Solution de l’exercice 3 : Voir site perso de Matthieu Rigaut, exercice 21 du TD 1 de thermodynamique PC? programme 2002, http: //www.matthieurigaut.net/public/vieux_spe/thd/cotdthd01.pdf 2/7 Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 3 : Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Langevin Wallon, PT 2015-2016 Exercice 4 : Formation de la neige artificielle [Oral CCP, ♦] ◦ La neige artificielle est obtenue en pulvérisant de fines gouttes d’eau liquide à T1 = 10 C dans l’air ambiant à Ta = −15 ◦C. On suppose que cette goutte reçoit de la part de l’air extérieur, pendant la durée dt, un transfert thermique δQ = h [Ta − T (t)] s dt où s est la surface de la goutte. Données : . masse volumique de l’eau liquide ρ = 1,00 · 103 kg · m−3 ; . capacité thermique massique à pression constante cP = 4,18 · 103 J · kg−1 ; . enthalpie massique de fusion de la glace `f = 335 kJ · kg−1 . 1 - Dans un premier temps la goutte d’eau supposée sphérique de rayon R = 0,20 mm se refroidit en restant liquide. Établir l’équation différentielle vérifiée par T (t). 2 - En déduire la durée t1 au bout de laquelle T (t) est égale à T0 = −5,0 ◦C. Faire l’application numérique avec h = 65 W · m−2 · K−1 . 3 - Lorsque la goutte atteint la température T0 = −5,0 ◦C, la surfusion cesse : la goutte est partiellement solidifiée et sa température devient égale à 0,0 ◦C. Calculer la fraction x de liquide restant à solidifier en supposant la transformation très rapide et adiabatique. 4 - Au bout de combien de temps t2 la goutte est-elle complètement solidifiée ? Solution de l’exercice 4 : Voir site perso de Matthieu Rigaut, exercice 5 du TD 5 de thermodynamique PCSI programme 2002, http: //www.matthieurigaut.net/public/sup/thd/cotdthd05.pdf 3/7 Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 3 : Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Langevin Wallon, PT 2015-2016 Exercice 5 : Transformation polytropique [♦] On considère un système contenant une quantité de matière n de gaz parfait. Sa capacité thermique à volume constant vaut CV = nR/(γ − 1) où R est la constante des gaz parfaits et γ le coefficient de Laplace du gaz parfait. Ce gaz subit une transformation où il évolue de façon réversible d’un état initial (P0 , V0 , T0 ) vers un état final (P1 , V1 , T1 ) de telle sorte que tout au long de la transformation la quantité P V k soit constante. Le coefficient k est réel positif. Une telle transformation est dite polytropique. Elle est intermédiaire entre une transformation adiabatique et une transformation isotherme, et se retrouve en thermodynamique industrielle lorsque seule une partie de la chaleur dégagée par une réaction chimique est évacuée par le système de refroidissement. 1 - Montrer que la différentielle de l’entropie d’un gaz parfait peut se mettre sous la forme dS = CV P dT + dV T T 2 - Montrer que dans le cas présent elle s’écrit dT dS = n C T avec C=R 1 1 − γ−1 k−1 3 - En déduire la variation totale d’entropie du gaz au cours de la transformation. 4 - Dans chacun des cas suivants, indiquer quelle est l’évolution particulière observée et évaluer C. (a) k = 0; (b) k = 1; (c) k =γ; (d) k → +∞ . 5 - Donner l’allure dans le diagramme de Clapeyron et dans le diagramme entropique de chacune des transformations précédentes à partir du point représentant l’état initial. Solution de l’exercice 5 : 1 U ne dépend que de la température et pas du volume donc dU = CV dT . On déduit le résultat de l’identité thermodynamique. 2 D’après la formule donnant CV et l’équation d’état des gaz parfaits, dV 1 dT + dS = nR γ−1 T V La loi des gaz parfaits et la caractérisation d’une transformation polytropique donnent dP dV dT + = P V T et dP dV +k =0 P V d’où par soustraction 1 dT dV = V k−1 T et enfin dS = n R 3 1 1 − γ−1 k−1 dT . T L’intégration est directe et donne ∆Sgaz = n R 1 1 − γ−1 k−1 ln T1 . T0 4 Listons les différents cas : (a) k = 0 : transformation isobare, C = CP (loi de Mayer, CP − CV = nR ; (b) k = 1 : isotherme et C → ∞ : la température n’a pas varié malgré l’apport d’énergie thermique et donc le changement d’entropie ; (c) k = γ : on retrouve la loi de Laplace pour une adiabatique réversible, donc isentropique ; 4/7 Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 3 : Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Langevin Wallon, PT 2015-2016 (d) k → ∞ : évolution est isochore, seule condition pour que le produit P V k puisse rester fixé, et on trouve naturellement C = CV . 5 Le diagramme de Clapeyron représente V en abscisse et P en ordonnée. Toutes les courbes sont globalement décroissantes. Les pentes typiques des différentes courbes sont ordonnées selon isobare (horizontale) < isotherme < isentropique < isochore (verticale). Le diagramme entropique représente S en abscisse et T en ordonnée. Toutes les courbes sont globalement croissantes. Les pentes typiques des différentes courbes sont ordonnées selon isotherme (horizontale) < isobare < isochore < isentropique (verticale). En effet la pente de l’isochore est plus forte que celle de l’isobare en un point donnée : dSisochore = CV n R dT dT = T γ−1 T et 5/7 dSisobare = CP dT γ n R dT = T γ−1 T Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 3 : Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Langevin Wallon, PT 2015-2016 Énoncés à distribuer Exercice 6 : Un glaçon et de la vapeur d’eau [♦] On considère une enceinte calorifugée et maintenue à pression constante P0 = 1,0 bar. Initialement l’enceinte contient une masse (1 − x) m de vapeur d’eau à la température d’ébullition de l’eau sous la pression P0 , soit Téb = 373 K. On introduit dans l’enceinte un glaçon de masse x m dont la température initiale est la température de fusion de l’eau solide sous la pression P0 , soit Tfus = 273 K. Données : . enthalpie de vaporisation `vap = 2,3 · 106 J · kg−1 ; . enthalpie de fusion `fus = 330 kJ · kg−1 ; . capacité thermique de l’eau liquide c = 4,18 kJ · kg−1 · K−1 . 1 - Déterminer la composition du système dans l’état final lorsque la température finale est égale à Tfus . Montrer qu’un tel état final n’est possible que si x est supérieur à une valeur minimale xmin à préciser. 2 - Déterminer la composition du système dans l’état final lorsque la température finale est égale cette fois à Téb . Montrer qu’un tel état final n’est possible que si x est inférieur à une valeur maximale xmax à préciser. 3 - Déterminer la température finale T du système dans l’état final lorsque xmin < x < xmax . Calculer la valeur numérique pour x = 0,8. Exercice 7 : Formation de la neige artificielle [Oral CCP, ♦] La neige artificielle est obtenue en pulvérisant de fines gouttes d’eau liquide à T1 = 10 ◦C dans l’air ambiant à Ta = −15 ◦C. On suppose que cette goutte reçoit de la part de l’air extérieur, pendant la durée dt, un transfert thermique δQ = h [Ta − T (t)] s dt où s est la surface de la goutte. Données : . masse volumique de l’eau liquide ρ = 1,00 · 103 kg · m−3 ; . capacité thermique massique à pression constante cP = 4,18 · 103 J · kg−1 ; . enthalpie massique de fusion de la glace `f = 335 kJ · kg−1 . 1 - Dans un premier temps la goutte d’eau supposée sphérique de rayon R = 0,20 mm se refroidit en restant liquide. Établir l’équation différentielle vérifiée par T (t). 2 - En déduire la durée t1 au bout de laquelle T (t) est égale à T0 = −5,0 ◦C. Faire l’application numérique avec h = 65 W · m−2 · K−1 . 3 - Lorsque la goutte atteint la température T0 = −5,0 ◦C, la surfusion cesse : la goutte est partiellement solidifiée et sa température devient égale à 0,0 ◦C. Calculer la fraction x de liquide restant à solidifier en supposant la transformation très rapide et adiabatique. 4 - Au bout de combien de temps t2 la goutte est-elle complètement solidifiée ? 6/7 Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr Colles semaine 3 : Hydrostatique et thermodynamique des changements d’état Langevin Wallon, PT 2015-2016 Exercice 8 : Transformation polytropique [♦] On considère un système contenant une quantité de matière n de gaz parfait. Sa capacité thermique à volume constant vaut CV = nR/(γ − 1) où R est la constante des gaz parfaits et γ le coefficient de Laplace du gaz parfait. Ce gaz subit une transformation où il évolue de façon réversible d’un état initial (P0 , V0 , T0 ) vers un état final (P1 , V1 , T1 ) de telle sorte que tout au long de la transformation la quantité P V k soit constante. Le coefficient k est réel positif. Une telle transformation est dite polytropique. Elle est intermédiaire entre une transformation adiabatique et une transformation isotherme, et se retrouve en thermodynamique industrielle lorsque seule une partie de la chaleur dégagée par une réaction chimique est évacuée par le système de refroidissement. 1 - Montrer que la différentielle de l’entropie d’un gaz parfait peut se mettre sous la forme dS = CV P dT + dV T T avec C=R 2 - Montrer que dans le cas présent elle s’écrit dS = n C dT T 1 1 − γ−1 k−1 3 - En déduire la variation totale d’entropie du gaz au cours de la transformation. 4 - Dans chacun des cas suivants, indiquer quelle est l’évolution particulière observée et évaluer C. (a) k = 0; (b) k = 1; (c) k =γ; (d) k → +∞ . 5 - Donner l’allure dans le diagramme de Clapeyron et dans le diagramme entropique de chacune des transformations précédentes à partir du point représentant l’état initial. 7/7 Étienne Thibierge, 4 octobre 2015, www.etienne-thibierge.fr