Observations sur l'ensemble du concours 2016 et statistiques.
L'Agrégation de Grammaire est un concours de haut niveau qui mène prioritairement à
l'enseignement du second degré et qui ouvre aussi bien souvent la voie vers l'enseignement supérieur
et la recherche. Certaines épreuves sont de nature comparable à celles des agrégations de Lettres
classiques et de Lettres modernes, mais trois, les compositions principale et complémentaire ainsi
que la leçon de grammaire et linguistique, sont spécifiques. Cette agrégation évalue donc les
connaissances de tronc commun, si l'on peut dire, dont un futur enseignant doit être porteur, et certifie
aussi que le lauréat a des compétences poussées dans les disciplines techniques que sont la
linguistique du français médiéval et moderne et la linguistique des langues anciennes, compétences
qui sont utiles à tous les niveaux de l'enseignement : elles ne sont pas de trop, par exemple, pour
faire comprendre quelques règles élémentaires des déclinaisons et des conjugaisons du grec et du
latin aux élèves de 5e, 4e et 3e ou aux débutants des lycées et des universités. À l'heure où le besoin
de cours de grammaire est de plus en plus ressenti, il importe que les futurs enseignants soient
formés et qu'ils aient un concours qui permette de maintenir un niveau élevé et qui donne à ses
lauréats quelques facilités pour la poursuite d'études et de recherches ultérieures. Descendu à 7 en
2012, remonté à 10 en 2013 et 2014, le nombre de postes mis au concours est passé à 11 en 2015 et
a été maintenu tel quel en 2016. Cette augmentation n'allait pas de soi car le nombre de candidats en
2013 et 2014 a été fort réduit. Mais il y a toujours besoin d'enseignants très qualifiés. Ce poste
supplémentaire est une reconnaissance de l'utilité du concours, aussi et un appel lancé aux
candidats. C'est une façon de leur dire que les disciplines techniques auxquelles ils se consacrent ont
un avenir parce qu'elles sont utiles dans l'enseignement. Il y a eu hélas cette année une légère
diminution du nombre des inscrits : 47, contre 54 en 2015, si bien qu'on retrouve presque le niveau de
2014 (48). Il y a eu 23 candidats aux aux épreuves écrites (26 en 2015, 12 en 2014). Le nombre des
admissibles a été de 15 (4 de l'option A, 11 de l'option B), mais une candidate a été obligée
d'abandonner pour cause de grave souci de santé dans sa famille. À l'issue des épreuves orales, il y a
eu 9 admis (1 de l'option A, 8 de l'option B), alors que pour le même nombre d'admis en 2015 il y avait
trois candicats de l'option A. On se félicitait l'an dernier du léger rééquilibrage en faveur de cette
option. On constate qu'il n'a pas duré. Mais ce n'est pas le choix de cette option qui défavorise les
candidats, car leurs notes dans la spécialité linguistique choisie sont honorables. Ces candidats ont
en fait été, cette année, handicapés par un niveau qui a laissé à désirer en littérature et en langue :
une agrégation est un ensemble et la préparation doit être égale partout.
Bilan des épreuves écrites