But : Rapport sur la fragilité de la biodiversité et des sols à cet endroit

Thomas Roustant 2°1 Vinny Sabatier /Paul Marty/Roxane Cheikh-Boukal
Rapport sur la fragilité de la biodiversité et des sols du site les Pierres Blanches à Sète
Caractéristiques du site des pierres blanches
Les pierres Blanches sont situées au nord-ouest du Mont St Clair (175 m de hauteur). Un site
exceptionnel d’une superficie de 27 hectares avec un panorama circulaire sur la Méditerranée
et son lido et sur l'Etang de Thau et ses parcs à huîtres.
N étang
Marseillan O E Frontignan
S mer
Site des Pierres Blanches (en rouge)
Seul secteur du Mont st clair non encore urbanisé, cet espace naturel constitue un havre de
nature au sein de la ville de Sète.
Profitant d’un climat local méditerranéen (climat tempéré étés chauds et secs, hivers doux et
humides), ce site offre de nombreuses sorties durant toute l’année (randonnées, courses
d’orientation scolaires, étude de la flore et de la faune en particulier où dans le cadre des
établissements scolaires…).
Les Pierres Blanches, historique d’une forêt dans la ville
La direction de l’association des écologistes de l’Euzières affirme que jusqu’en 1920, il y
avait des moutons sur le Mont St Clair. Il y avait également des jardins et des vignes dont il
reste par endroits quelques vestiges.
Pendant la seconde guerre mondiale, la forêt a été déboisée car, les sétois utilisaient le bois
des arbres du Mont st clair notamment du chêne vert pour se chauffer.
Plus tard, des pins et des cèdres ont été planté afin de la reboiser.
Ces activités ont aujourd’hui disparu et la nature a repris ses droits.
Le site des Pierres Blanches est une zone classée en ZNIEFF.
On trouve aujourd’hui 344 espèces végétales dont une 40aine qualifiée d’intéressantes car
Peu répandues.

Cet historique nous montre comment la biodiversité à évolué au fil des années..
Nous savons qu’au cours du temps des espèces disparaissent et d’autres apparaissent. Divers
facteurs dont les changements climatiques peuvent être à l’origine de l’extinction des espèces.
Nous savons également que les activités humaines ont un impact sur l’environnement.
Des promoteurs souhaitent un déclassement de la zone ZNIEFF afin de construire un vaste
complexe immobilier sur ce site.
Quels sont les conséquences des activités humaines sur la biodiversité et comment la
préserver ? Comment conserver les pierres blanches en zone ZNIEFF ?
Bien que la faune soit également présente sur le site des Pierres blanches, nous nous
attacherons dans ce rapport à traiter uniquement la flore du site.
Présentation géographique des Pierres Blanches, (à l’aide du logiciel Google earth)
La forêt des Pierres Blanches constitue le poumon vert de la ville de Sète.

Le site est composé d’un espace garrigue et d’un espace pinède.
Date des images satellite : 11 août 2006 43’24’13 .89’N 3’40’15.44’ E élév 386 pieds altitude 2546 pieds
Description du milieu et les composantes du climat méditerranéen
Nous avons effectué une sortie sur le site le 08/10 de 8h30 à 11h30 afin d’étudier la flore.
Le temps était frais et ensoleillé, avec du vent.
Le vent est une des composantes non négligeables du climat à Sète. Mistral et Tramontane
chassent les nuages mais dessèchent les plantes.
Afin de compléter le rapport de photographies, une 2eme sortie à été nécessaire le
24 octobre de 11h à 13 heures. Le temps était doux, le sol humide (il avait plu la nuit
précédente), la luminosité était importante.
Le soleil est une autre des composantes du climat sétois.
L’ensoleillement est supérieur à 2600 heures (environ 2000 heures pour les régions non
méditerranéenne) avec 142 jours de fort ensoleillement. Mais, en raison du manque d’eau, cet
ensoleillement profite peu à la végétation.
Les plantes sont donc capables de résister à la longue sécheresse estivale. Beaucoup d’arbres
et d’arbustes ont des feuilles coriaces ou réduites pour limiter l’évaporation.
Dernière composante, la pluie : le total est d’environ 650mm par an. En comparaison il pleut
700 mm à Dijon ou à Nancy. Mais les pluies sont mal réparties et souvent torrentielles. Une
bonne partie des pluies tombe sous forme d’orages violents : La pluie pénètre peu dans le sol,
ruisselle en favorisant l’érosion du sol.

A partir de la clé de détermination, nous avons identifié et classé les espèces ci-dessous.
(Voir les photographies en fin de rapport )
Informations recueillies
Le 08 et 24/10
Garrigue
Pinède
Végétaux
Strate arborescente :
Pistachier lentisque
Sapins
Cyprès
Pin d’Alep
Chêne vert
Arbousier
Strate arbustive :
Figuier de Barbarie
Chêne kermes
Alaterne
Iris sauvage
Filaire
Strate herbacée :
Buisson d’asperge
Euphorbe
Sedum
Pissenlit
Fenouil
Brachypode (herbe à
moutons)
Lianes :
Salsepareille
Un bon nombre d’espèce se
retrouve en pinède, mais les
plantes sont plus
développées.
Strates arborescente
Laurier tin
Strates herbacées typiques de
la pinède :
Lierres, Mousses
Fougères (milieu sombre et
humide)
Température
Dans la pinède, les températures sont plus douces en hiver,
plus fraîches en été qu’en garrigue. La garrigue est un milieu
ouvert (peu de protection par le feuillage des arbres).
Dans la pinède, les températures connaissent de moins grands
écarts.
Sol
De couleur Clair
Peu épais (on aperçoit des
cailloux).
De couleur plus foncé
Plus épais (moins de
cailloux) à cause de l’humus.
Ensoleillement
Très important car le milieu
est ouvert.
Faible. Les arbres empêchent
les rayons du soleil de
pénétrer dans le sous bois. La
lumière est tamisée.
Humidité
Milieu sec. Le calcaire
fissuré laisse passer l’eau.
Plus humide. L’humus retient
l’eau, et les arbres empêchent
l’humidité de partir.

Répartition des végétaux
Les végétaux se répartissent selon leurs affinités. Certains s’installent sur le sol calcaire,
comme le chêne Kermes, le pin d’Alep, le thym, le romarin, d’autres comme l’Arbousier ou
le chêne liège ont besoin d’un sol plus acide ; enfin un troisième groupe, se montre
indifférent au type de sol , comme le chêne vert et le ciste.
Conclusion
Le territoire des pierres blanches offre une multitude d’espèces végétales.
En cas de déclassement de la zone ZNIEFF, l’activité humaine aura un effet négatif sur la
biodiversité , en raison d’une dégradation de l’écosystème par l’urbanisation du site .
Celle-ci entraînerait la disparition des espèces végétales mais également des espèces animales
qui résident aux pierres blanches (guêpe, sauterelle, libellule, scorpion, écureuil, mulot …).
Cela s’est déjà produit ces dernières années à Sète, lorsque l’homme a asséché les marais
afin d’ aménager le triangle de Villeroy .
A l’inverse , en protégeant cette zone, l’homme préserve voire favorise la biodiversité ,
par la réintroduction d’espèce (comme ce fut le cas aux Pierres Blanches), ou la découverte de
nouvelle espèce.
Après la guerre, l’homme à plantée des pins et des cèdres aux pierre blanche pour pallier à la
destruction des chênes verts, genévriers, chêne kermes dont il était à l’origine composé.
De même une nouvelle trouvaille en 2009 ( Molène d’orient) a fait l’objet d’un signalement
auprès du conservatoire botanique de Montpellier. Répertoriée dans 3 départements du Sud de
la France, cette plante est originaire des grandes forêts de montagne de Crimée.
En protégeant les espèces les hommes témoignent de l’importance portée par la collectivité au
maintien de la biodiversité.
Deux espèces sont aujourd’hui protégées
La barbe de Jupiter (protection sur le plan national arrêté du 31/02/95) et la gagée un petit
crocus à fleur jaune qui fleurit au mois de mars.
Préserver ce site, c’est prendre conscience de l’importance du patrimoine vivant dans la ville
de Sète.
Réflexion sur l’environnement et la biodiversité
Quand le dernier arbre sera abattu,
La dernière rivière empoisonnée,
Le dernier poisson pêché,
Alors vous découvrirez
Que l’argent ne se mange pas.
Proverbe indien