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[ARABIE SAOUDITE]
DONNEES GENERALES
Superficie : 2 253 000 km²
Capitale : Riyad
Monnaie : riyal saoudien (SAR)
1 EUR = 4.27412 SAR (10 Avril
2016)
1 SAR = 0.23397 EUR (10 Avril
2016)
Langue : arabe
Population : 30,7 M d’habitants 2015, dont 2/3 sont saoudiens et 1/3 des expatriés.
Démographie : la moitié de la population a moins de 20 ans, 58 % moins de
25 ans (avec une croissance annuelle de 2 % dans cette classe d’âge). Le taux de
croissance démographique a atteint 2,9 % sur la période 1998-2015 (chiffre Banque
mondiale).
Infrastructures : le pays dispose d’un important réseau d’autoroutes, dans un état
variable. Liaison ferrée entre Riyad et Dammam sur la côte est (4 heures). D’autres
lignes sont en construction, notamment entre Riyad-Jeddah, Jeddah-Médine, Al
Haditha-Ras al Khair. Nombreuses liaisons aériennes intérieures grâce à une
vingtaine d’aéroports dans le Royaume.
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
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DONNEES POLITIQUES
Type de régime
L’Arabie saoudite se définit comme une monarchie arabe islamique. Elle est dotée d’un régime
politique fondé sur une interprétation stricte de l’islam. La monarchie saoudienne est héréditaire.
Le roi est aussi le Gardien des lieux saints, à La Mecque et à Médine. Le principe de base de la
société est la charia. Il n’y a ni partis, ni syndicats. Le pouvoir est la résultante d’un équilibre subtil
et complexe entre influences rivales et pouvoirs informels. Les grandes décisions concernant le
Royaume procèdent du consensus. L’organe de décision suprême est le Conseil des ministres. Le
roi préside le Conseil, nomme directement ses ministres, responsables devant lui seul. Les
décisions adoptées en Conseil prennent force de loi avec promulgation sous forme de décret
royal. Créé en 1992, le Conseil consultatif (Majlis Al Shoura, 150 membres, dont 30 femmes,
nommés par le roi), joue un rôle consultatif.
LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS
Président du Conseil des ministres : Sa Majesté le Roi Salman Bin Abdulaziz Al SAOUD,
Gardien des Deux Lieux Saints. Il a succédé le 23 janvier 2015 au Roi Abdallah Bin Abdulaziz AL
SAOUD.
Prince Héritier et Ministre de l’Intérieur : Son Altesse Royale le Prince Mohammed Bin Nayef
Bin Abdulaziz AL SAOUD
Vice Prince Héritier et Ministre de la Défense : Son Altesse Royale le Prince Mohammed Bin
Salman Bin Abdulaziz AL SAOUD. Il est également Chef du Diwan royal (équivalent d’un chef de
cabinet royal).
DONNEES ECONOMIQUES EN 2015
PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR PAYS
INDICATEURS
ARABIE SAOUDITE
FRANCE
PIB
653 Mds USD
2423 Mds USD
Déficit public en % du PIB
15,5% (estimation 2015)
3,5%
Dette publique en % du PIB
5,8%
95,7%
PIB par habitant
20723 USD
37 728 USD
Taux de croissance
3,4%
1,1%
Taux d’inflation
2,2%
0,0%
Taux de chômage
11% (population saoudienne hors
expatriés)
10,8%
Sources : Service Economique de Riyad, FMI, INSEE.
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SITUATION ECONOMIQUE DU PAYS
L’Arabie saoudite est la première économie du Moyen-Orient et la 20ème mondiale (devant
l’Argentine). Avec 653 Mds USD, l’Arabie saoudite représente 48 % du PIB cumulé du Golfe
arabo-persique. Le pays dispose des secondes réserves mondiales de pétrole conventionnel, soit
16 % des réserves mondiales, et se positionne au premier rang mondial des exportateurs.
L’Arabie est qualifiée de producteur de dernier recours avec une capacité de production inutilisée
de plus de 2 M b/j. Une partie de cette capacité est mobilisée depuis fin 2014 pour maintenir ses
parts de marché. La production moyenne de pétrole du pays est passée de 9,7 Mb/j en 2014 à
10,2 Mb/j en 2015. L’augmentation de la production n’ayant permis de compenser que
marginalement la baisse du prix moyen du baril, les seuls revenus de l’Aramco ne permettent
désormais plus de financer l’intégralité de l’économie saoudienne. En effet, rien qu’entre juin 2014
et février 2016 le baril a chuté de 70% et le Royaume a enregistré un déficit record de 98 Mds
USD en 2015, soit 15,5% du PIB.
Le montant des recettes qui était de 278 Mds USD en 2014 a fondu à 162 Mds USD en 2015. Le
Royaume peut en revanche compter sur des réserves financières conséquentes de près de 600
Mds USD et un endettement qui a été ramené à environ 2% en 2014. Cette politique financière
très prudente lors des années fastes lui a permis de disposer dune marge de manœuvre
conséquente afin de se donner le temps nécessaire pour engager les difficiles mais nécessaires
réformes dont le pays a besoin pour transformer une économie étatisée et basée sur la rente
pétrolière en une économie plus ouverte et diversifiée, l’Etat saoudien ne constituera plus
l’unique moteur de la croissance.
La soutenabilité des dépenses publiques est le défi majeur du Royaume. L’absence de système
fiscal et les multiples subventions grèvent le budget. 70 % des dépenses publiques sont des
dépenses courantes, donc incompressibles. Les subventions pétrolières génèrent aujourd’hui un
manque à gagner estimé à 80 Mds USD.
La diversification du bouquet énergétique est donc plus que jamais urgente. Les premiers coups
de rabots aux subventions liées à l’eau et l’électricité placent enfin l’efficacité énergétique dans le
débat économique. La hausse de la consommation domestique menace le revenu des
exportations. La jeunesse de la population saoudienne (taux de croissance démographique de
2,7 %) accélère la menace sur les revenus du pétrole. La SEC prévoit un pic de demande à
100 GW en 2040, soit presque le triple de la demande actuelle. Le chômage des jeunes explique
la politique de saoudisation. Le taux de chômage atteint 40 % chez les 20-25 ans. Avec une
croissance démographique de 3,3 % le nombre de Saoudiens atteindra 37,2 millions en 2020. La
région de la Mecque et Riyad concentrent la moitié de la population. 58 % de la population
saoudienne a moins de 25 ans. Chaque année, le système universitaire produit 200 000 diplômés
et au total ce sont 300 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Ce qui a conduit le
Royaume à accroître le nombre de ses universités, passées de 8 à 30 en 6 ans. Malgré un taux
de croissance de 3,4 % le taux de chômage chez les nationaux demeure encore élevé à 11 %. Le
budget de l’éducation flirte avec les 25 % du budget total depuis 2006 (56 Mds USD contre
30 Mds EUR en France pour 66 M d’habitants contre 30 M dans le Royaume). Une politique de
grands projets (métros, aéroports etc…) soutient le processus de diversification économique. La
part de l’industrie dans le PIB (13 %) est appelée à doubler d’ici 2020. Le gouvernement a
enregistré un réel succès via la politique de diversification et de
privatisation dans les mines (Maaden) et la pétrochimie (SABIC) ou encore l’électricité (30 % de
SEC côté en bourse). Le gouvernement saoudien souhaite désormais privilégier et élargir les
mécanismes de cofinancement et les partenariats publics privés (PPP) aux autres secteurs.
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Depuis quelques années, on assiste à la multiplication de projets industriels d’envergure. Ainsi, le
Saudi Industrial Development Fund a soutenu 144 projets rien qu’en 2013 (1,8 Md USD). De plus,
les projets de nouvelles cités économiques et industrielles se poursuivent avec les efforts
soutenus de Modon, de la Commission royale de Jubail et Yanbu, etc. : objectif initial de générer,
à l’horizon 2020, 1,3 M d’emplois nationaux, et d’apporter une contribution d’au moins
150 Mds USD par an au PIB. Les projets de villes nouvelles les plus emblématiques sont KAEC,
JEC, PABMEC, etc. Le secteur agricole saoudien fait aussi actuellement partie des priorités
gouvernementales : un fonds de développement spécialisé a été doté d’un capital de
4,2 Mds USD pour moderniser l’agriculture saoudienne. Les pouvoirs publics saoudiens ont mené
à partir de 1975 une politique de développement industriel visant à créer ex-nihilo un secteur
pétrochimique saoudien. L’idée sous-jacente était de tenter de diversifier l’économie du pays et de
maximiser les revenus du pétrole en descendant la chaîne de valeur. Le chiffre d’affaires de la
pétrochimie saoudienne s’établissait à 62 Mds d’euros en 2012 (la part de SABIC étant de
37 Mds EUR). Même si la pétrochimie ne représentait en 2012 que 11,3 % du PIB saoudien, le
fait que ce secteur regroupe 61 % des exportations non-pétrolières du Royaume permet d’en
comprendre l’importance pour l’économie du pays. Les grands groupes comme SABIC ou
Sipchem ont lancé des politiques agressives de développement international et d’acquisition de
groupes étrangers (GE plastic). Ce succès se base sur un avantage comparatif non négligeable,
l’accès à un gaz très peu cher 0,75 USD/Mmbtu (Million Metric British Thermal Units), contre
près de 5 USD sur les marchés internationaux.
Les données pour 2015 confirment une décélération légère à ce stade de la croissance en volume
du PIB à 3,4 % (contre 3,6 % en 2014). La croissance du PIB « hors hydrocarbures » est passée
de 5% en 2014 à 2,9% en 2015. Les secteurs de la santé, de l’industrie non-pétrolière, des
transports et des communications résistent mieux que d’autres qui connaissent des temps plus
dures comme la construction. L’inflation demeure sous contrôle à 2,2 % (après 2,7 % en 2014).
Côté balance commerciale, on note sans surprise une forte baisse des revenus pétroliers en
raison du prix moyen du baril à 49 USD en 2015 contre 96 USD en 2014.
L’Arabie saoudite demeure encore le premier marché du Moyen-Orient. La population saoudienne
suit les modes de consommation occidentaux. Il s’agit d’une population très urbaine présentant un
fort appétit pour la nouveauté et la diversité des biens et des services. La population saoudienne
est concentrée autour de trois grands centres : Riyad, La Mecque-Djedda, et Khobar-Dammam. À
elles trois, ces villes concentrent 66 % de la population. La culture des « malls » ou centres
commerciaux met en exergue les habitudes de consommation saoudienne. Les habitudes de
consommation sont en pleine explosion. Principalement dédié à l’achat d’équipements, le crédit à
la consommation atteint 64 % du salaire annuel moyen en Arabie saoudite. Il soutient par
conséquent largement la croissance de la demande saoudienne (+ 13,3 % de crédits à la
consommation en 2013). La nouvelle génération est connectée. Le taux de pénétration à l’internet
haut débit est de 54 %. L’Arabie saoudite détient le record du taux d’utilisation de Twitter dans le
monde (33 %) et est le plus gros consommateur au monde de vidéos Youtube avec 190 M de
vidéos visionnées chaque jour.
SITUATION FINANCIERE DU PAYS
Malgré la baisse drastique programmée dans son budget 2016 des revenus prévisionnels à 137
Mds USD (calculés à partir d’un baril à 40 USD) et en parallèle des dépenses fixées à 224 Mds
USD, soit une baisse de seulement 2,3% par rapport au budget 2015, fixant ainsi le déficit
budgétaire prévisionnel à 87 Mds USD, l’Arabie Saoudite poursuit donc sa politique budgétaire
contra-cyclique. En revanche, cette dernière sera désormais accompagnée de réformes fiscales
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importantes afin de tendre vers un rééquilibrage du budget à moyen terme. Ces formes passent
par la hausse des tarifs publics (carburants, eau, électricité), par la pression fiscale (taxe sur les
terrains à bâtir) et parafiscale (majoration des taxes aéroportuaires) mais aussi par la réactivation
du projet d’instauration d’une TVA au niveau du marché commun que constitue le Conseil de
Coopération des Etats Arabes du Golfes (CCEAG). Dans ce mixte de mesures, l’Etat saoudien
prévoit également un programme de cession d’actifs publics afin de renflouer les caisses de l’Etat.
Les spéculations actuelles tournent surtout autour d’une cession limitée de l’Aramco (5%).
Le Royaume fait certes partie des pays producteurs les moins touchés par la baisse des cours du
pétrole grâce à ses réserves de change (599 Mds USD), sa capacité d’endettement (5,8% du PIB
contre 95% pour la France) et son épargne privée importante. Ces leviers lui permettent d’amortir
à court terme le choc mais n’enlèvent pas les défis sur le moyen et long terme que doivent relever
les autorités du pays, à savoir : création d’emplois pour les jeunes nationaux (58% de la
population à moins de 25ans) ; une plus grande implication du secteur privé ; diversification du
tissu économique et des recettes de l’Etat ; efficacité énergétique et reformatage du mix.
Le modèle économique actuel de l’Arabie Saoudite et de l’ensemble des pays du CCEAG ne
permet plus d’assurer leur développement. La nouvelle classe dirigeante va devoir prouver au
monde qu’elle est capable de mener des réformes structurelles indispensables sans générer
d’importants contrecoups sociaux. Le « Programme National de Transformation » doit être dévoilé
courant Mai et devrait fixer dans le détail les réformes à mener sur les 5 prochaines années :
efficacité de la dépense publique, transformer certains centres de coûts en centres de revenus,
introduction de nouvelles taxes comme la TVA, privatisations et poursuites des efforts pour attirer
les investisseurs étrangers.
POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE DU PAYS
Les personnes physiques étrangères non ressortissantes des pays du Conseil de coopération du
Golfe (CCG) ne sont assujetties à aucun impôt sur le revenu à l’exception de celles exerçant une
activité professionnelle indépendante. Pour les personnes morales, la nature de l’imposition varie
selon la nationalité des propriétaires de la société. Seuls les Saoudiens et les entreprises
détenues entièrement par des Saoudiens sont soumis à la « Zakat », impôt direct islamique au
taux de 2,5 % frappant à la fois les bénéfices et certains biens. Les entreprises détenues à 100 %
par des étrangers non ressortissants du CCG sont soumises à l’impôt sur les sociétés. En cas de
participation détenue à la fois par des Saoudiens et des étrangers non-ressortissants du CCG, la
fraction des bénéfices imposables attribuable à des étrangers est soumise à l’impôt sur les
sociétés alors que la fraction saoudienne entre dans la base de calcul de la Zakat. L’impôt est
calculé à un taux uniforme de 20 %. Si les bénéfices sont transférés à l’étranger, un supplément
d’impôt de 5 % s’applique résultant en un taux effectif global de 24 %. La fiscaliindirecte (type
TVA) n’existe pas en Arabie saoudite.
L’unique source de droit est la charia et les hadiths (paroles et règles de vie du prophète
Mahomet). Dans les faits, et bien qu’elle demeure au sommet de la hiérarchie des normes, des
règles spécifiques régissent des situations commerciales plus complexes (transactions bancaires,
commerce international, taxation, assurance, litige, etc.). Ces mesures sont prises sous la forme
d’arrêtés ou de décrets royaux (Royal Orders, Royal Decrees), de résolutions du Conseil des
ministres (Council of Ministers Resolutions), de circulaires ministérielles (ministerial Resolutions et
Ministerial Circulars). Tous ces règlements doivent demeurer en accord avec la charia. Le
système judiciaire du Royaume se compose de tribunaux et ce que l’on appelle des adjudicatory
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