fiche pays - Ile de france international

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FICHE PAYS
[ARABIE SAOUDITE]
DONNEES GENERALES
Superficie : 2 253 000 km²
Capitale : Riyad
Monnaie : riyal saoudien (SAR)
1 EUR = 4.27412 SAR (10 Avril
2016)
1 SAR = 0.23397 EUR (10 Avril
2016)
Langue : arabe
Source : « GEOATLAS.com ® 2009 © Graphi-Ogre »
Population : 30,7 M d’habitants 2015, dont 2/3 sont saoudiens et 1/3 des expatriés.
Démographie : la moitié de la population a moins de 20 ans, 58 % moins de
25 ans (avec une croissance annuelle de 2 % dans cette classe d’âge). Le taux de
croissance démographique a atteint 2,9 % sur la période 1998-2015 (chiffre Banque
mondiale).
Infrastructures : le pays dispose d’un important réseau d’autoroutes, dans un état
variable. Liaison ferrée entre Riyad et Dammam sur la côte est (4 heures). D’autres
lignes sont en construction, notamment entre Riyad-Jeddah, Jeddah-Médine, Al
Haditha-Ras al Khair. Nombreuses liaisons aériennes intérieures grâce à une
vingtaine d’aéroports dans le Royaume.
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ARABIE SAOUDITE
DONNEES POLITIQUES
Type de régime
L’Arabie saoudite se définit comme une monarchie arabe islamique. Elle est dotée d’un régime
politique fondé sur une interprétation stricte de l’islam. La monarchie saoudienne est héréditaire.
Le roi est aussi le Gardien des lieux saints, à La Mecque et à Médine. Le principe de base de la
société est la charia. Il n’y a ni partis, ni syndicats. Le pouvoir est la résultante d’un équilibre subtil
et complexe entre influences rivales et pouvoirs informels. Les grandes décisions concernant le
Royaume procèdent du consensus. L’organe de décision suprême est le Conseil des ministres. Le
roi préside le Conseil, nomme directement ses ministres, responsables devant lui seul. Les
décisions adoptées en Conseil prennent force de loi avec promulgation sous forme de décret
royal. Créé en 1992, le Conseil consultatif (Majlis Al Shoura, 150 membres, dont 30 femmes,
nommés par le roi), joue un rôle consultatif.
LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS
Président du Conseil des ministres : Sa Majesté le Roi Salman Bin Abdulaziz Al SAOUD,
Gardien des Deux Lieux Saints. Il a succédé le 23 janvier 2015 au Roi Abdallah Bin Abdulaziz AL
SAOUD.
Prince Héritier et Ministre de l’Intérieur : Son Altesse Royale le Prince Mohammed Bin Nayef
Bin Abdulaziz AL SAOUD
Vice Prince Héritier et Ministre de la Défense : Son Altesse Royale le Prince Mohammed Bin
Salman Bin Abdulaziz AL SAOUD. Il est également Chef du Diwan royal (équivalent d’un chef de
cabinet royal).
DONNEES ECONOMIQUES EN 2015
PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES PAR PAYS
INDICATEURS
ARABIE SAOUDITE
FRANCE
PIB
653 Mds USD
Déficit public en % du PIB
15,5% (estimation 2015)
3,5%
Dette publique en % du PIB
5,8%
95,7%
PIB par habitant
20723 USD
Taux de croissance
3,4%
1,1%
Taux d’inflation
2,2%
0,0%
Taux de chômage
11% (population saoudienne hors
expatriés)
10,8%
Sources : Service Economique de Riyad, FMI, INSEE.
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2423 Mds USD
37 728 USD
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ARABIE SAOUDITE
SITUATION ECONOMIQUE DU PAYS
L’Arabie saoudite est la première économie du Moyen-Orient et la 20ème mondiale (devant
l’Argentine). Avec 653 Mds USD, l’Arabie saoudite représente 48 % du PIB cumulé du Golfe
arabo-persique. Le pays dispose des secondes réserves mondiales de pétrole conventionnel, soit
16 % des réserves mondiales, et se positionne au premier rang mondial des exportateurs.
L’Arabie est qualifiée de producteur de dernier recours avec une capacité de production inutilisée
de plus de 2 M b/j. Une partie de cette capacité est mobilisée depuis fin 2014 pour maintenir ses
parts de marché. La production moyenne de pétrole du pays est passée de 9,7 Mb/j en 2014 à
10,2 Mb/j en 2015. L’augmentation de la production n’ayant permis de compenser que
marginalement la baisse du prix moyen du baril, les seuls revenus de l’Aramco ne permettent
désormais plus de financer l’intégralité de l’économie saoudienne. En effet, rien qu’entre juin 2014
et février 2016 le baril a chuté de 70% et le Royaume a enregistré un déficit record de 98 Mds
USD en 2015, soit 15,5% du PIB.
Le montant des recettes qui était de 278 Mds USD en 2014 a fondu à 162 Mds USD en 2015. Le
Royaume peut en revanche compter sur des réserves financières conséquentes de près de 600
Mds USD et un endettement qui a été ramené à environ 2% en 2014. Cette politique financière
très prudente lors des années fastes lui a permis de disposer d’une marge de manœuvre
conséquente afin de se donner le temps nécessaire pour engager les difficiles mais nécessaires
réformes dont le pays a besoin pour transformer une économie étatisée et basée sur la rente
pétrolière en une économie plus ouverte et diversifiée, où l’Etat saoudien ne constituera plus
l’unique moteur de la croissance.
La soutenabilité des dépenses publiques est le défi majeur du Royaume. L’absence de système
fiscal et les multiples subventions grèvent le budget. 70 % des dépenses publiques sont des
dépenses courantes, donc incompressibles. Les subventions pétrolières génèrent aujourd’hui un
manque à gagner estimé à 80 Mds USD.
La diversification du bouquet énergétique est donc plus que jamais urgente. Les premiers coups
de rabots aux subventions liées à l’eau et l’électricité placent enfin l’efficacité énergétique dans le
débat économique. La hausse de la consommation domestique menace le revenu des
exportations. La jeunesse de la population saoudienne (taux de croissance démographique de
2,7 %) accélère la menace sur les revenus du pétrole. La SEC prévoit un pic de demande à
100 GW en 2040, soit presque le triple de la demande actuelle. Le chômage des jeunes explique
la politique de saoudisation. Le taux de chômage atteint 40 % chez les 20-25 ans. Avec une
croissance démographique de 3,3 % le nombre de Saoudiens atteindra 37,2 millions en 2020. La
région de la Mecque et Riyad concentrent la moitié de la population. 58 % de la population
saoudienne a moins de 25 ans. Chaque année, le système universitaire produit 200 000 diplômés
et au total ce sont 300 000 jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Ce qui a conduit le
Royaume à accroître le nombre de ses universités, passées de 8 à 30 en 6 ans. Malgré un taux
de croissance de 3,4 % le taux de chômage chez les nationaux demeure encore élevé à 11 %. Le
budget de l’éducation flirte avec les 25 % du budget total depuis 2006 (56 Mds USD contre
30 Mds EUR en France pour 66 M d’habitants contre 30 M dans le Royaume). Une politique de
grands projets (métros, aéroports etc…) soutient le processus de diversification économique. La
part de l’industrie dans le PIB (13 %) est appelée à doubler d’ici 2020. Le gouvernement a
enregistré
un
réel
succès
via
la
politique
de
diversification
et
de
privatisation dans les mines (Maaden) et la pétrochimie (SABIC) ou encore l’électricité (30 % de
SEC côté en bourse). Le gouvernement saoudien souhaite désormais privilégier et élargir les
mécanismes de cofinancement et les partenariats publics privés (PPP) aux autres secteurs.
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ARABIE SAOUDITE
Depuis quelques années, on assiste à la multiplication de projets industriels d’envergure. Ainsi, le
Saudi Industrial Development Fund a soutenu 144 projets rien qu’en 2013 (1,8 Md USD). De plus,
les projets de nouvelles cités économiques et industrielles se poursuivent avec les efforts
soutenus de Modon, de la Commission royale de Jubail et Yanbu, etc. : objectif initial de générer,
à l’horizon 2020, 1,3 M d’emplois nationaux, et d’apporter une contribution d’au moins
150 Mds USD par an au PIB. Les projets de villes nouvelles les plus emblématiques sont KAEC,
JEC, PABMEC, etc. Le secteur agricole saoudien fait aussi actuellement partie des priorités
gouvernementales : un fonds de développement spécialisé a été doté d’un capital de
4,2 Mds USD pour moderniser l’agriculture saoudienne. Les pouvoirs publics saoudiens ont mené
à partir de 1975 une politique de développement industriel visant à créer ex-nihilo un secteur
pétrochimique saoudien. L’idée sous-jacente était de tenter de diversifier l’économie du pays et de
maximiser les revenus du pétrole en descendant la chaîne de valeur. Le chiffre d’affaires de la
pétrochimie saoudienne s’établissait à 62 Mds d’euros en 2012 (la part de SABIC étant de
37 Mds EUR). Même si la pétrochimie ne représentait en 2012 que 11,3 % du PIB saoudien, le
fait que ce secteur regroupe 61 % des exportations non-pétrolières du Royaume permet d’en
comprendre l’importance pour l’économie du pays. Les grands groupes comme SABIC ou
Sipchem ont lancé des politiques agressives de développement international et d’acquisition de
groupes étrangers (GE plastic). Ce succès se base sur un avantage comparatif non négligeable,
l’accès à un gaz très peu cher – 0,75 USD/Mmbtu (Million Metric British Thermal Units), contre
près de 5 USD sur les marchés internationaux.
Les données pour 2015 confirment une décélération légère à ce stade de la croissance en volume
du PIB à 3,4 % (contre 3,6 % en 2014). La croissance du PIB « hors hydrocarbures » est passée
de 5% en 2014 à 2,9% en 2015. Les secteurs de la santé, de l’industrie non-pétrolière, des
transports et des communications résistent mieux que d’autres qui connaissent des temps plus
dures comme la construction. L’inflation demeure sous contrôle à 2,2 % (après 2,7 % en 2014).
Côté balance commerciale, on note sans surprise une forte baisse des revenus pétroliers en
raison du prix moyen du baril à 49 USD en 2015 contre 96 USD en 2014.
L’Arabie saoudite demeure encore le premier marché du Moyen-Orient. La population saoudienne
suit les modes de consommation occidentaux. Il s’agit d’une population très urbaine présentant un
fort appétit pour la nouveauté et la diversité des biens et des services. La population saoudienne
est concentrée autour de trois grands centres : Riyad, La Mecque-Djedda, et Khobar-Dammam. À
elles trois, ces villes concentrent 66 % de la population. La culture des « malls » ou centres
commerciaux met en exergue les habitudes de consommation saoudienne. Les habitudes de
consommation sont en pleine explosion. Principalement dédié à l’achat d’équipements, le crédit à
la consommation atteint 64 % du salaire annuel moyen en Arabie saoudite. Il soutient par
conséquent largement la croissance de la demande saoudienne (+ 13,3 % de crédits à la
consommation en 2013). La nouvelle génération est connectée. Le taux de pénétration à l’internet
haut débit est de 54 %. L’Arabie saoudite détient le record du taux d’utilisation de Twitter dans le
monde (33 %) et est le plus gros consommateur au monde de vidéos Youtube avec 190 M de
vidéos visionnées chaque jour.
SITUATION FINANCIERE DU PAYS
Malgré la baisse drastique programmée dans son budget 2016 des revenus prévisionnels à 137
Mds USD (calculés à partir d’un baril à 40 USD) et en parallèle des dépenses fixées à 224 Mds
USD, soit une baisse de seulement 2,3% par rapport au budget 2015, fixant ainsi le déficit
budgétaire prévisionnel à 87 Mds USD, l’Arabie Saoudite poursuit donc sa politique budgétaire
contra-cyclique. En revanche, cette dernière sera désormais accompagnée de réformes fiscales
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ARABIE SAOUDITE
importantes afin de tendre vers un rééquilibrage du budget à moyen terme. Ces réformes passent
par la hausse des tarifs publics (carburants, eau, électricité), par la pression fiscale (taxe sur les
terrains à bâtir) et parafiscale (majoration des taxes aéroportuaires) mais aussi par la réactivation
du projet d’instauration d’une TVA au niveau du marché commun que constitue le Conseil de
Coopération des Etats Arabes du Golfes (CCEAG). Dans ce mixte de mesures, l’Etat saoudien
prévoit également un programme de cession d’actifs publics afin de renflouer les caisses de l’Etat.
Les spéculations actuelles tournent surtout autour d’une cession limitée de l’Aramco (5%).
Le Royaume fait certes partie des pays producteurs les moins touchés par la baisse des cours du
pétrole grâce à ses réserves de change (599 Mds USD), sa capacité d’endettement (5,8% du PIB
contre 95% pour la France) et son épargne privée importante. Ces leviers lui permettent d’amortir
à court terme le choc mais n’enlèvent pas les défis sur le moyen et long terme que doivent relever
les autorités du pays, à savoir : création d’emplois pour les jeunes nationaux (58% de la
population à moins de 25ans) ; une plus grande implication du secteur privé ; diversification du
tissu économique et des recettes de l’Etat ; efficacité énergétique et reformatage du mix.
Le modèle économique actuel de l’Arabie Saoudite et de l’ensemble des pays du CCEAG ne
permet plus d’assurer leur développement. La nouvelle classe dirigeante va devoir prouver au
monde qu’elle est capable de mener des réformes structurelles indispensables sans générer
d’importants contrecoups sociaux. Le « Programme National de Transformation » doit être dévoilé
courant Mai et devrait fixer dans le détail les réformes à mener sur les 5 prochaines années :
efficacité de la dépense publique, transformer certains centres de coûts en centres de revenus,
introduction de nouvelles taxes comme la TVA, privatisations et poursuites des efforts pour attirer
les investisseurs étrangers.
POLITIQUES FISCALE ET ECONOMIQUE DU PAYS
Les personnes physiques étrangères non ressortissantes des pays du Conseil de coopération du
Golfe (CCG) ne sont assujetties à aucun impôt sur le revenu à l’exception de celles exerçant une
activité professionnelle indépendante. Pour les personnes morales, la nature de l’imposition varie
selon la nationalité des propriétaires de la société. Seuls les Saoudiens et les entreprises
détenues entièrement par des Saoudiens sont soumis à la « Zakat », impôt direct islamique au
taux de 2,5 % frappant à la fois les bénéfices et certains biens. Les entreprises détenues à 100 %
par des étrangers non ressortissants du CCG sont soumises à l’impôt sur les sociétés. En cas de
participation détenue à la fois par des Saoudiens et des étrangers non-ressortissants du CCG, la
fraction des bénéfices imposables attribuable à des étrangers est soumise à l’impôt sur les
sociétés alors que la fraction saoudienne entre dans la base de calcul de la Zakat. L’impôt est
calculé à un taux uniforme de 20 %. Si les bénéfices sont transférés à l’étranger, un supplément
d’impôt de 5 % s’applique résultant en un taux effectif global de 24 %. La fiscalité indirecte (type
TVA) n’existe pas en Arabie saoudite.
L’unique source de droit est la charia et les hadiths (paroles et règles de vie du prophète
Mahomet). Dans les faits, et bien qu’elle demeure au sommet de la hiérarchie des normes, des
règles spécifiques régissent des situations commerciales plus complexes (transactions bancaires,
commerce international, taxation, assurance, litige, etc.). Ces mesures sont prises sous la forme
d’arrêtés ou de décrets royaux (Royal Orders, Royal Decrees), de résolutions du Conseil des
ministres (Council of Ministers Resolutions), de circulaires ministérielles (ministerial Resolutions et
Ministerial Circulars). Tous ces règlements doivent demeurer en accord avec la charia. Le
système judiciaire du Royaume se compose de tribunaux et ce que l’on appelle des adjudicatory
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ARABIE SAOUDITE
bodies (organes de règlement), parmi lesquels on retrouve les cours islamiques, le Board of
Grievances (Conseil de doléances) ainsi que différentes commissions spécialisées.
ACCORDS POLITIQUES, JURIDIQUES ET MULTILATERAUX
Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a été créé le 25 mai 1981 par l’Arabie saoudite, le
Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Sultanat d’Oman et le Qatar. Initialement, son
objectif était de coordonner les politiques de sécurité et de défense de ses membres face à l’Iran
et à l’Irak. Avec l’adoption d’une convention économique, remplacée en 2001 par un accord
économique, son action a été étendue : politique commune de développement, définition d’une
position unitaire sur les grands problèmes économiques internationaux, en vue de créer un
marché commun du Golfe. Des avancées ont été réalisées, création d’une union douanière, mise
en place du marché commun. Beaucoup de travail reste cependant à faire avant l’établissement
de l’union monétaire souhaitée.
Depuis 2005, l’Arabie saoudite est membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Accords bilatéraux avec la France :
 Accord d’encouragement et de protection réciproques des investissements, en
vigueur depuis le 18 mars 2004.
 Accord de coopération dans le secteur du pétrole, du gaz et des ressources
minières : l’accord signé le 13 janvier 2008, à l’occasion de la visite du Président de la
République à Riyadh, a pour but de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de
l’énergie, volet important des relations économiques entre France et Arabie saoudite. Il
vise à faciliter la constitution de partenariats entre les entreprises du secteur énergétique
et des projets communs de recherche et développement.
 Coopération en matière de sécurité intérieure : signature d’un accord le 24 février 2008,
axé principalement sur les problématiques de lutte contre le terrorisme, de cybercriminalité
et de police technique et scientifique.
 Convention de non-double imposition : en vigueur depuis le 1er juillet 1995. Un avenant
à la convention, prévoyant un échange d’informations fiscales a été signé le 18 février
2011.
 Accord bilatéral de coopération pour le développement des utilisations pacifiques
de l’énergie nucléaire signé le 22 février 2011 visant à développer la coopération entre
les deux pays dans les domaines institutionnel, industriel, de la formation et de la
recherche. L’accord a été ratifié le 3 février 2013 par le Conseil des ministres saoudien.
COMMERCE EXTERIEUR
IMPORTATIONS EN 2015 : 5,3 Mds EUR
EXPORTATIONS EN 2015 : 3,1 Mds EUR
POIDS DE LA FRANCE DANS LES IMPORTATIONS DE L’ARABIE SAOUDITE :
2,39% des importations
ETAT DES LIEUX DU COMMERCE EXTERIEUR
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ARABIE SAOUDITE
Nos exportations vers l’Arabie saoudite sont en progression de 6%, à l’inverse de nos
importations qui s’effondrent grâce à la baisse du prix du baril de pétrole. Notre solde commercial
s’améliore donc sensiblement avec un recul de 47,5%. Mais ce dernier demeure
traditionnellement (hormis les exceptions de 2009 et 2010) déficitaire à 2,1 Mds EUR pour 2015
contre 4 Mds EUR en 2014.
On notera enfin que le nombre de sociétés françaises exportant vers le Royaume est, certes
important en valeur absolue (un peu plus de 4 000, dont 66 % de PME-TPME), mais faible en taux
relatif. En effet, elles ne représentent que 3 % de l’ensemble des sociétés françaises travaillant à
l’international et, en tout état de cause, sensiblement inférieur à celui des exportateurs vers les
Émirats arabes unis, alors que le PIB de l’Arabie est supérieur de 80 % à celui des EAU.
La part de marché de la France continue hélas de s’effriter à 2,39% en 2015, reléguant notre pays
des traditionnelles 8ème ou 9ème places à la 10ème sous la pression des émergents asiatiques et de
certains de nos voisins européens (Royaume-Uni, Pays-Bas et Espagne). La Chine a multiplié sa
part de marché par 4 depuis 2000, la Corée du Sud par 3 et l’Inde par 2.
Même si la baisse des prix du baril va peser sur les échanges en 2016, le maintien de nos parts
de marché dans le Royaume devrait pouvoir s’appuyer sur un regain de la compétitivité monétaire
induit par la baisse de l’euro vis-à-vis du riyal saoudien et sur une dynamique positive des grands
contrats induit par le rapprochement stratégique opéré par nos deux pays depuis quelques
années.
LES SECTEURS PORTEURS ET LA PRESENCE FRANÇAISE
SECTEURS
PART DE MARCHE
DE LA FRANCE
1
Produits alimentaires
13,3%
2
Produits pharmaceutiques
11,4%
3
Parfums/Cosmétiques/Chimie
9,9%
4
Aéronautique et spatial
7,8%
5
Matériel de distribution et de commande électrique
4,2%
6
Instruments et appareils de mesure
3,2%
7
Robinetterie
2,6%
8
Equipements de communication
1,9%
9
Moteurs, générateurs et transformateurs électriques
1,8%
10 Véhicules automobiles
1,8%
Source : Douanes françaises
L’effet « grands contrats » est prégnant dans nos échanges, mais pas uniquement. Après un
creux observé au début de la décennie, l’Arabie saoudite est redevenue depuis 2012 un « pays de
grands contrats » qui tireront à la hausse nos flux d’exportations à moyen terme. Ceci posé, ce
constat doit être nuancé à 3 niveaux : les grands contrats français peuvent être traités à partir de
sources extérieures (ex. : Airbus, Alstom Power dans le passé) ; en revanche, des grands contrats
étrangers peuvent générer des flux d’exportations à partir de notre pays (GE, Siemens, TAV…) ;
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ARABIE SAOUDITE
enfin, certains de ces contrats sont des contrats de services ou incluent une large part de
prestations intellectuelles (Systra, RATP Dev, GDF, Arianespace), qui n’apparaissent pas dans
les statistiques douanières. On notera, par ailleurs, que la présence économique de la France en
Arabie se traduit également par un flux d’IDE important (15 Mds EUR), dont certains ont pour
conséquence d’impacter à la baisse les flux d’échanges. Pour autant, notre commerce courant
peut permettre de lisser nos échanges.
LES INVESTISSEMENTS
SECTEURS
ENTITES
Secteur financier
Banque Saudi Fransi (BSF), BNP, Société Générale, AXA, Natexis
Secteur industriel
Airbus Group, Air Liquide, Alstom, Areva, Arcelor, Bel, Cegelec, Assystem, Danone,
DCNS, EDF, Engie, Lactalis, Lafarge, Legrand, Mane, Michelin, Safran, Sanofi,
Saur, Schneider Electric, Sidem, Socotec, Systra, Technip, Thalès, Total, Vallourec,
Veolia, Vinci
Secteur des services Accor, Air France – KLM, Carrefour, Orange Business Service, Sodexo, AlcatelLucent, Bureau Veritas, CMA-CGM, JC Decaux, L’Oreal, Publicis, RATP
L’Arabie saoudite comptait 6051 ressortissants français en 2015. Avec ses 80 entreprises
françaises implantées en Arabie Saoudite, la France fournit 27 600 emplois au Royaume dont
environ 10 000 pour les saoudiens soit un taux de saoudisation de 36%.
L’Arabie saoudite est devenue depuis 2005 le premier destinataire d’IDE au Moyen-Orient. Ces
résultats ont été obtenus grâce aux efforts des autorités et de la Saudi General Investment
Authority (SAGIA) avec pour but d’accélérer, de simplifier la procédure de délivrance de licences
et d’ouvrir de nouveaux secteurs aux étrangers dans le prolongement des engagements du
Royaume lors de son accession à l’OMC. L’étude Doing Business de la Banque mondiale a
classé en 2014 l’Arabie saoudite au 26e rang des pays ayant le climat le plus favorable à
l’investissement. Le projet des villes économiques (lancé en 2006) progresse, avec le
développement de la KAEC (King Abdullah Economic City) à Rabigh, près de Jeddah. Financées
par l’investissement privé et destinées à accueillir des investisseurs étrangers en offrant des
conditions avantageuses (zones intégrées, facilités procédurales), ces villes (quatre au total)
pourraient sérieusement relancer les IDE en cas de succès.
Après avoir connu un pic à 38 Mds USD en 2008, les flux d’IDE reçus par l’Arabie saoudite n’ont
cessé de se réduire, se situant à 12,2 Mds USD en 2012. Ils restent dominés par les
investissements nord-américains. Le stock d’investissements étrangers atteignait ainsi
199 Mds USD fin 2012 selon la CNUCED et les statistiques officielles saoudiennes, à comparer
aux 95 Mds USD des Émirats arabes unis, second pays d’accueil de la région, et aux
30,5 Mds USD du Qatar. Les principaux investisseurs étrangers sont les États-Unis
(23,4 Mds USD), la France (15,3 Mds USD), le Japon (14,5 Mds USD) et les Émirats arabes unis
(12,6 Mds USD, mais de nombreux investissements réalisés depuis ce pays sont le fait de filiales
de sociétés non-émiriennes domiciliées dans ce pays). Les investissements étrangers sont
concentrés dans le secteur de la construction (14 % du total des IDE en 2010), de la pétrochimie
(12,8 %), de l’immobilier (9 %), du raffinage (7,7 %) et bancaire (6,6 %).
L’Arabie saoudite est, juste avant le Qatar, la zone de prédilection de nos IDE dans le Golfe. La
Banque de France rapportait un stock de 1,4 Md EUR fin 2010 soit 0,16 % du stock d’IDE
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ARABIE SAOUDITE
français. Les chiffres avancés par l’Arabie saoudite – 15,3 Mds USD d’investissements français –
nous placent au 3e rang des investisseurs étrangers. Ils incluent toutefois plusieurs projets
pétrochimiques réalisés dans le cadre du programme offset mais dont les entreprises françaises
(Thalès en l’occurrence) ne détiennent qu’une part très faible (moins de 5 %). 50 % de ces
implantations sont des JV, l’autre moitié est à 100 %. Dans le sens inverse, les investissements
saoudiens, souvent limités à l’immobilier, ne dépassent pas 600 M EUR.
ENVIRONNEMENT DES AFFAIRES ET CONSEILS PRATIQUES
Les usages du pays
Les horaires d’ouverture
Riyad :
 Banques : de 8 h 30 à 12 h 00 et de 17 h 00 à 19 h 00 du dimanche au mercredi ; de
8 h 30 à 11 h 30 le jeudi.
 Bureaux de change : de 9 h 00 à 12 h 00 et de 16 h 00 à 19 h 00.
 Poste et magasins : de 9 h 00 à 13 h 00 et de 15 h 30 à 19 h 30.
 Restaurants : de 12 h 00 à 14 h 00 et de 20 h 00 à 24 h 00.
 Ambassades : de 8 h 00 à 14 h 00, sauf vendredi et samedi.
 Administrations : de 7 h 30 à 14 h 30, du dimanche au jeudi.
Djeddah :
 Banques et Poste : de 8 h 30 à 16 h 00 du dimanche au mercredi ; de 8 h 30 à 11 h 30 le
jeudi.
 Magasins : de 10 h 00 à 13 h 00 et de 17 h 00 à 22 h 00.
 Restaurants : de 13 h 00 à 16 h 00 et de 18 h 00 à 24 h 00.
 Ambassades : de 8 h 00 à 14 h 00, sauf vendredi et samedi.
 Administrations : de 7 h 30 à 14 h 30, du dimanche au jeudi.
Important : les activités s’arrêtent et tous les commerces ferment au moment des prières. Les
visiteurs doivent en tenir compte pour établir leur programme de visite auprès de leurs contacts,
car les prières rythment les journées.
Les pratiques commerciales du pays
Décalage horaire
L’Arabie saoudite est à GMT + 3 soit :
 + 1 heure en été par rapport à la France ; et
 + 2 heures en hiver par rapport à la France.
Jours fériés hebdomadaires : Le vendredi et le samedi.
Code vestimentaire
Le respect du code vestimentaire est important. Dans les lieux publics, les femmes étrangères
(même si elles ne viennent que pour un court séjour en Arabie) doivent porter une longue tunique
noire (abaya) et souvent un foulard sur la tête. Les réunions sociales séparent généralement
hommes et femmes. Des exceptions sont acceptées pour les femmes d’affaires étrangères. Les
hommes saoudiens portent une robe blanche (thob) recouverte pour les occasions spéciales d’un
manteau noir ou beige brodé d’or (bisht) ; leur tête est couverte d’une pièce de tissu à carreaux
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ARABIE SAOUDITE
rouges et blancs (shumagh) ou blanc (ghutrah) tenue par deux anneaux de corde noire (iqal). Les
hommes étrangers doivent également veiller à être vêtus de manière discrète (pas de pantalons
courts, vêtements formels pour les contacts d’affaires).
Langues officielles et commerciales
L’arabe est la langue officielle mais l’anglais est couramment parlé dans les milieux d’affaires et le
commerce. Pour des contacts officiels le recours à un interprète est apprécié. Le français est
pratiqué par quelques Saoudiens, mais surtout par les nombreux cadres originaires du Liban, de
Syrie ou d’autres pays francophones.
Les pratiques commerciales du pays
Moyens de paiement
Toutes les cartes de paiement (Visa, Mastercard, American Express) sont acceptées. Nombreux
distributeurs automatiques de billets disponibles en agglomération. Le change est aisé dans les
banques (Banque Saudi Fransi, SABB, Saudi Holandi Bank, National Commercial Bank).
Les échanges sont généralement réglés par lettres de crédits, ou virements bancaires.
Réglementation des échanges
En tant que membre du Conseil de coopération du Golfe, l’Arabie prend une part active aux
négociations d’accords de libre-échange (Corée du Sud, Australie, Inde, Japon). Avec l’Union
européenne les négociations sont suspendues depuis décembre 2008. La politique d’importation
est libérale pour la plupart des produits, notamment suite à son entrée à l’OMC en 2005.
Toutefois, pour des raisons religieuses, il existe des interdictions formelles à l’importation des
produits contenant de l’alcool (boissons et aliments), la viande de porc, les grenouilles, les
représentations religieuses non musulmanes et de nombreux jeux. À cette liste s’ajoutent d’autres
produits comme les noix de muscade, les véhicules de plus de cinq ans, les pneumatiques
usagés, les jumelles à infrarouge, les feux d’artifice, les médicaments sans étiquetage, les stylos à
pompe, les masques, etc.
De plus, l’importation de certains articles est soumise à autorisation comme les semences
agricoles, les animaux vivants, les livres et les revues, les films et les cassettes, les livres
religieux, les produits chimiques et pharmaceutiques, etc. À noter qu’une directive récente des
Douanes saoudiennes rappelle l’obligation d’inscrire le nom du pays d’origine sur le produit et
l’emballage. Cette inscription doit être gravée, cousue, imprimée, etc. et ne doit pas pouvoir être
enlevée.
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AUTEUR
BUSINESS FRANCE Arabie Saoudite - Bureau de Riyad
Adresse : Diplomatic Quarter, PO BOX 94009
Riyad 1693, Arabie Saoudite
Rédigée par : Pascal ROGER, Directeur Pays
Revue par : Loic BERGEROT, Directeur Adjoint/Chef de Pôle
Version originelle du 25/02/2013
Version mise à jour le 10/04/2016
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