Une place pour le privé
Le secteur privé occupe déjà une place importante dans le système global de santé, qu’on
pense notamment à l’assurance médicament ou à l’assurance hospitalisation, aux services
de soutien à domicile, à l’hébergement et à certains services de première ligne comme les
cliniques privées en omnipratique, les services psychosociaux, de prélèvement ou
d’imagerie médicale. Bien encadré, le recours au secteur privé peut apporter des
avantages à l’ensemble des usagers en favorisant un meilleur accès aux soins et aux
services à un moindre coût ; l’accès ne doit pas être lié à la capacité de payer de l’usager.
Pour ce qui est des services cliniques, auxiliaires ou de soutien, l’établissement public
peut décider de faire appel à des ressources du secteur privé. C’est à lui seul que revient
cette décision, qui sera essentiellement motivée par la possibilité d’améliorer l’accès ou
de fournir le service, à qualité égale, à un moindre coût. L’établissement conserve
cependant sa responsabilité en ce qui a trait à la qualité des services fournis et des
résultats atteints. Nous sommes, de plus, persuadés que les interventions qui nécessitent
une hospitalisation du patient doivent se faire dans les établissements publics, à
l’exception de celles prévues par la loi (hanche et genou). Des ententes avec les cliniques
médicales associées pour la réalisation de chirurgies d’un jour permettront que le recours
au secteur privé se fasse en appui et en complémentarité à l’action du système public.
En ce qui a trait à la possibilité de permettre le recours à l’assurance privée pour certaines
interventions chirurgicales, l’AQESSS est d’avis que les dispositions législatives
actuelles délimitent un paramètre précis au-delà duquel on ne devrait pas aller tant que
l’évaluation de l’expérience n’en aura pas démontré les effets. L’AQESSS estime
également qu’il faut maintenir le statu quo en ce qui a trait à l’étanchéité et à l’exclusivité
de la rémunération qui interdit aux médecins participant au régime public d’assurance
maladie de recevoir une rémunération privée pour un service assuré par ce régime.
Les établissements membres de notre association sont donc prêts à poursuivre et à
approfondir le partenariat qu’ils ont établi avec le secteur privé dans le respect de
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