Exposition temporaire
dans la maison
d’Ampère
En 2012, du tricentenaire de
la naissance de Jean-Jacques
Rousseau, le Musée de l’Electricité à
Poleymieux s’intéresse à : “Ampère,
Rousseau et la Botanique”, en
exposant, avec l’aide du Jardin
botanique du parc de la Tête d’or,
quelques reproductions de planches
de l’herbier de Claret de La Tourette
auquel a participé Rousseau. On
pourra également voir une petite
plate bande où figurent quelques
plantes qu’Ampère souhaitait
cultiver.
C’est en effet dans cette maison
que, grâce à son père fervent
disciple de Rousseau, le jeune
André-Marie Ampère cultiva son
génie en puisant ses informations
dans la bibliothèque familiale et en
particulier dans l’Encyclopédie de
Diderot et d’Alembert. Plus tard,
il note dans son autobiographie :
« De retour à la campagne, celui-ci
lut quelques ouvrages de physique,
et quelques temps après la lecture
des lettres de Rousseau sur la
botanique lui ayant inspiré une
grande ardeur pour l’étude de cette
science, il partagea son temps entre
les herborisations et les calculs ».
Rappelant l’exécution de son père
en 1793, alors qu’il avait 18 ans, il
poursuit : « pendant plus d’un an
livré à une douleur qui l’absorbait
uniquement il ne fut plus question
pour lui d’aucune étude. Le goût de
la botanique se réveilla le premier en
lui lorsqu’il revit dans ces campagnes
où il avait tant de fois herborisé, les
plantes dont il avait déterminé les
noms ». •
✎ Gilbert croS, conServateur Du muSée De Poleymieux
Les fourmis
sont nos amies
En 2011, nous avons choisi de
réaménager l’une des tablettes du
couloir des serres chaudes en massif
dédié aux plantes myrmécophiles.
A l’instar des plantes carnivores,
cette thématique suscite un vif
intérêt auprès des visiteurs et
collectionneurs.
La serre abrite d’ordinaire des
plantes d’Amérique du Sud et
bénéficie d’une ambiance chaude
et humide renforcée récemment
par la mise en place d’un système
de brumisation automatique. Un
ombrage permanent restitue des
conditions idéales pour ces plantes
fragiles.
Le couloir des serres chaudes
a gardé ses structures et sa
disposition d’origine, c’est une allée
le long de laquelle s’étendent de part
et d’autre des tablettes horticoles
surélevées en fer prévues à l’origine
pour la culture des plantes en pots.
Depuis plusieurs années déjà nous
avions choisi d’abandonner cette
présentation des collections peu
esthétique à l’œil du public pour
proposer des massifs paysagés.
Les tablettes d’une vingtaine de
centimètres de profondeur ont été
entièrement remplies de substrat
et replantées.
Si les plantes myrmécophiles ont
besoin d’une humidité constante de
part leurs très courtes racines, pour
la même raison elles souffriraient
d’un excès d’eau. Nous avons
comblé la trop grande hauteur
des tablettes en plaçant au fond
plusieurs plaques de polystyrène.
Ceci permit de surélever le niveau
du bac et de créer des volumes.
Pour apporter un substrat léger
nous avons mélangé de la terre de
bruyère avec un terreau très fibreux
à base de tourbe et des écorces.
Pour finir nous avons disposé
diverses souches et branchages
écorcés ainsi que des pierres de tuf
sur lesquelles se sont rapidement
installées mousses et petites
fougères pour donner à l’ensemble
plus de relief et un aspect forestier.
Les plantes choisies ne sont pas
parmi les plus rares ni les plus
fragiles de nos collections, celles-
ci restent à l’abri dans nos serres
de culture. Par crainte des vols et
dégradations, le massif étant très
exposé et impossible à surveiller,
nous avons choisi un échantillon
représentatif de ce groupe de
plantes sans risquer nos spécimens
les plus précieux. Nous avons ainsi
planté :
Dischidia major, Dischidia pur-
purea, Hoya imbricata, Tillandsia
bulbosa, Desmanthus virgatus,
Blakea litoralis, Turnera ulmifolia,
Drynaria sparsisora, Drynaria
rigidula, Hydnophytum formicarum,
Myrmecodia jobiensis, Myrmecodia
tuberosa, Myrmephytum selebicum,
Les brèves
Vue du jardin de la maison d’Ampère
© G. Cros
© D. Scherberich
© D. Scherberich