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AGENTS VIRAUX ISOLES
DES CULTURES DE FEVE,
LEUR DETERMINATION ET DIFFERENCIATION
*
FISCHER H.U. **
lntroduction
En ce qui concerne l'utilisation des terres' une caractéristique
commune à presque tous les pays méditerranéens
est le taux élevé
de la surface non-cultivable. Au Maroc, cette partie occupe 3/4 de
I'ensemble
du territoire (et ceci même à I'exclusion des provinces
saha-
riennes). Pour l'agriculture au sens strict, il n'en reste que lt %
(Frc. 1). Si on regarde la répartition de ces 1O
/o sur les différentes
cultures ensemencées
(Frc. 2), il est évident que les cêtéales avec
un total de plus de 8A % sont absolument
dominantes. Cependant,
en deuxième lieu figurent les légumineuses
qui occuPent la partie
respectable d'environ 425 O00 ha (11 %) . La figure 3 montre que
parmi les cultures légumineuses,
celle de la fève couvre 45 7o de la
ierre réservée
à ce groupe de cultures. Il est donc compré\ensible
que
les problèmes phytosanitaires de la fève méritent d'être suivis avec
une attention particulière.
* Al-Awamia 57, avril 1979,
pp. 4l à 72.
** Voir P. 68.
42 FISCHER H.U.
b!: Utitisotion
des terres
ou Moroc
Fig 2: ft6portttron
des ierres
ensemencées
céréqles
de printemps
lloA léguminer.rses
terres
en semencées
| 0o/n
ptontotions
fruitières
denses
l'À
for?ts noturelles
et reboisement
t0'Â
1oÂ
cultures
otéogineuses
2o crlttr:res
indust riettes
--2olo crt
ttures mqroîchères
2oÂ
cultures
fourrogères
Q2% cultures
diverses
AGENTS VIRAUX DES CULTURES DE FÈVE
Fig.3:R6pcrtition
des cultsres
l6gumineuses
ou Mqroc
pois-chichc
l9oÂ
43
7%
lentille
44 FTSCHBR H.I.'.
D'une façon générale,
les fèves au Maroc subissent
I'attaque de
beaucoup d'ennemis, parmi lesquels des champignons
comme Botry'
tis et Ascockyta, des insectes comme Sitona, des nématodes comme
Ditylenchus et des plantes-parasites comme Orobanche sont les plus
fréquents (Scnrûrnn et eI., 1976). Au même niveau d'importance,
parfois même prenant le rôle dominant, se rangent les infections vira-
les qui feront l'obiet de cette étude.
En ce qui concerne
l'identification des viroses de la fève, on fait
face à I'inconvénient que les syptômes
au champ sont rarement spé-
cifiques et souvent très variables. Or, l'identification, Cest-à-dire la
connaissance
des propriétés
de l'agent pathogène, est la base élémen-
taire pour toute intervention de lutte qui - en tant que dirigée
contre les virus - s5f une lutte entièrement
préventive. Pour I'iden-
tification des virus, on se sert de nombreuses
méthodes et techniques
différentes. Parmi celles-ci, l'examen des particules virales contenues
dans les exsudats de feuilles nouvellement coupées au microscope
électronigue, couramment aooelée < leaf-dip-method >, s'est Évêlêe
très utile dans
nos travaux sur la fève.
Matériel et méthodes
Toutes les expériences
avec des plantes indicatrices ont été exé-
cutées dans une serre artificiellement climatisée et protégée contre
les insectes.
Avant la plantation, le substrat utilisé (terre de iardin,
sable^
tourbe 2: 7: 1) est stérilisée
à la vapeur
dans un stérilisateur
électrique. Généralement,
toutes les plantes ont êtê observées
pour
le déveloooement
cle symotômes
iusou'à trois semaines
après I'inocu-
lation. Dans les cas douteux,
des réinoculations
à des espèces
indi-
catrices ont été entreprises
pour vérifier la présence ou I'absence des
virus.
Les propriétés physioues des virus étudiés (inactivation par la
chaleur, point limite de dilution et durée de conservation in vitro)
ont étié déterminées
dans le ius cru extrait de feuilles infectées
qui
est inoculé à cinq exemolaires
d'une esoèce
indicatrice
après chaque
traitement.
De l'eau distillée a servi comme diluant dans les essais
de dilution.
Pour les tests de transmission aohidienne, des adultes aptères
de Myzus persicae Sutz. élevês
en piège sur des plantes de poivron
ont étê utilisés. En cas d'échec de la transmission selon le mode
non-persistant
(transfert des pucerons à une plante indioatrice après
la piemière piqûre de probation sur une feuille infectée), la transmis-
sion selon
le mode persistant
(acguisition
du virus pendant
une jour-
ACENTS VIRAUX DES CULTURES DE FEVE
née sur une plante infectée,
puis transfert sur des plantes indicatrices)
a été essayée.
Dans I'essai de transmission
du virus du << broad bean stain >
(BBSV), un nombre de coléoptères du genre Sitona capturé dans
un champ
de fèves a été tenu en piège
sur deux plants
infectés.
Après
24 h, six plants sains de fève ont été ajoutés dans la cage
sans
tou-
cher les plantes malades et eardés pendant trois jours. Puis, Ies
animaux ont été tués par apolicat;on
d'un insecticide
et les plantes-
test ont été observées dans la serre pendant
25 jours.
du virus ourifié a été emoloyé dans
les études de micros-
copie électronique
ou en sérologie,
des méthodes courantes de purifi-
cation (C.M.L/A.A.B. Descriptions
of Plant Viruses) ont étê adop-
tées.
Les préparations
obtenues
par trempage
d'un morceau de tissu
foliaire fraîchement couoé (< leaf-dio >) et les préparations partielle-
ment purifiées ont été contrastées à I'acide phosphotungstique neu-
tralisée de 2 % avant l'observation
au microscope électronique
(ZBtss
EM 9 S).
Tous les essais
sérologiques
ont été exécut'és
dans des plaques
de gélose
d'aqar selon le principe de la double diffusion (Oucnrnn-
LoNy). L'antisérum contre Ie virus du < broad bean mottle > (BBMV)
a étê livré par American TyDe Culture Collection, Beltsville, Md.,
USA. Les antiséra contre les virus de la mosaïque
iaune du haricot
fBYMV), la mosa'ique de la luzerne (AMV), le flétrissement de la
fève |BBWV) et le brunissement
précoce du pois (PEBV) ont été
mis à notre dispositlon
par des laboraloires
oroducteurs. Un antisérum
contre le virus du << broad bean stain > (BBSV) n'était pas dispo-
nible. Comme
antigènes
ont été utilisés
du ius brut, extrait de feuilles
infectées ou bien du virus partiellement purifié.
Résultats
ef discussion
Au cours d'une prospection des cultures de fèves effectuée en
1976 @r- Malrlour et Frscnsn, 1976), un grand nombre d'échan-
tillons de feuilles suspectes d'être virosées
a été prélevé
et soumis
à
différentes méthodes
d'identification.
En total, 6 virus ont étê dêteç
minés, dont une partie a pu être nettement
différenciée seulement
par
la microscopie électronique
(méthode
< leaf-dip >). Il se révélait que
Ia grande
majorité de ces préparations
contenait
I'un ou I'autre de
deux types de particules virales:
f . isométrique,
impénétré par I'acide phosphotungstique,
mesurant
environ 25 pm de diamètre (Ftc. 4) ;
45
1 / 32 100%

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