M.Corcin / A.de la Taille

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Le département SEGF présente les parcours de jeunes diplômés pour une meilleure
connaissance des métiers de l’économie, de la finance, du conseil aux entreprises
ou aux collectivités, de la recherche dans le champ du département.
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News
MÉTIERS
Arnaud de la Taille (promo 2011)
Entrepreneur, BuyPacker
J’ai suivi la filière SEGF-Finance. Mon année de césure a
été scindée en deux stages de 6 mois. J’ai commencé par du
contrôle de gestion opérationnel chez Véolia Eau à Sydney
dans le cadre de la construction d’une usine de dessalement.
J’ai ensuite rejoint Bain&Company pour un stage en conseil en
stratégie à Paris et Amsterdam.
La première partie de césure était passionnante. Au delà des
sessions de surf et barbecue au bord de la plage, le projet sur
lequel j’ai eu la chance de travailler m’a permis de toucher à
tous les aspects d’un chantier. En tant que contrôleur de gestion, j’étais en relation
avec juristes, comptables, designers, ingénieurs, ouvriers etc. Néanmoins, après
6 mois j’avais l’impression d’avoir fait le tour du métier : continuer dans cette voie
aurait été trop monotone à mon goût.
La deuxième partie de césure fut une grande désillusion. Pendant mes deux années
aux Ponts, les cabinets de conseil nous avaient survendu le métier : du voyage,
des missions variées, une influence sur le management, une implication au cœur
de la stratégie des entreprises… rien de tout ça évidemment. Le conseil n’est pas
un métier créatif et un junior a un rôle d’analyste : c’est un exécutant qui triture des
tableaux excel et aligne des boites sur des powerpoint.
J’ai toujours eu envie de créer ma boite mais je me disais comme beaucoup : « il
faut faire 3 ans de conseil avant pour gagner en expérience ». Ma césure ainsi que
la rencontre de quelques jeunes entrepreneurs m’ont permis de changer d’avis.
J’ai donc décidé d’effectuer un échange à UC Berkeley qui est une référence en
matière de startups. J’y ai pris des cours d’entrepreneuriat, monté quelques projets
et avant tout découvert une chose fondamentale : plus on se lance jeune, plus il est
facile de créer une entreprise.
A mon retour de Berkeley et à l’occasion de mon Projet de Fin d’Etudes, j’ai créé
mon entreprise avec quelques amis de prépa : BuyPacker est une solution web
visant à simplifier la gestion des organisations. Nous comptons parmi nos clients
plus de 700 associations et depuis peu quelques comités d’entreprise.
Bien que l’entrepreneuriat soit peu développé aux Ponts, la formation SEGF nous y
prépare particulièrement bien. Les notions de finance, de comptabilité, de droit ainsi
que toutes les compétences d’analyse d’un ingénieur sont utiles. Je mettrais juste
un bémol sur la vente qui est un domaine qui m’était totalement inconnu… mais tout
s’apprend !
Entreprendre est une expérience particulièrement enrichissante. Vous aurez
l’occasion d’apprendre énormément, de vous remettre en question, de faire des
rencontres passionnantes, de construire ce qui vous plaît : je recommande à tous
ceux qui ont envie de sortir des clous de se lancer. Ne remettez pas cette décision
à demain : plus vous attendrez, plus ce sera difficile !
PFE et premier poste :
création de l’entreprise BuyPacker
3A : University of California - Berkeley
Projet de 2A en économétrie appliquée :
La théorie de la parité du pouvoir d’achat
est-elle confirmée par les données pour les
pays en développement ?
Stage à Veolia Eau à Sydney - projet de
construction d’une usine de dessallement :
contrôleur de gestion
Séminaire SEGF Développement durable au Mali
photos de promotion
Newsletter Métiers n°3 mars 2013 - Contacts : [email protected]
Le département SEGF présente les parcours de jeunes diplômés pour une meilleure
connaissance des métiers de l’économie, de la finance, du conseil aux entreprises
ou aux collectivités, de la recherche dans le champ du département.
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News
MÉTIERS
Matthieu CORCIN (promo 2008)
Entrepreneur, incubateur
Après ma seconde année en SEGF-Économie et encore
dans un rapport ambivalent au monde de l’entreprise,
du travail, circonspect quant à mon propre avenir, par
ailleurs curieux d’approfondir d’autres domaines d’études,
je suis parti compléter ma formation à l’Université de
Buenos Aires, où j’ai suivi des cours mêlant économie politique,
relations internationales et sciences politiques, tout en effectuant
en parallèle un stage dans le secteur de la micro finance, époque
conclue par un voyage « backpacker » en Amérique latine.
L’influence de ces 24 mois a été considérable : les concepts,
les modes de
raisonnement, les expériences humaines auxquels j’ai été exposé
à cette époque m’ont ouvert des perspectives complétant idéalement la formation
d’ingénieur économiste, et sont un compas auquel je me réfère en permanence, dans
mes choix professionnels et citoyens.
Le retour en France n’a pas été évident, notamment d’un point de vue professionnel, les
parcours hors « normes » n’étant pas toujours appréciés des employeurs. Après une
(longue) période de recherche d’emploi, j’ai intégré un cabinet de conseil en stratégie
spécialisé dans les start-up et les entreprises en forte croissance (Neovian Partners) :
essentiellement situés à l’interface entre les start up et les fonds de venture capital,
nous aidions les fonds à prendre des décisions d’investissement (due-diligence), à faire
croitre leurs start-up (analyse et optimisation des stratégies de croissance, pre-M&A
screening), et à préparer leur sortie (exit strategy). C’est un métier stimulant, qui permet
de développer à très grande vitesse un raisonnement stratégique, en étant exposé à
des technologies et des concepts innovants ; côté face, le caractère cyclique du travail
avec des semaines parfois très intenses, et une grande partie du temps consacrée à
la tâche ingrate de récolter des données au téléphone. C’est dans ce cadre que j’ai
proposé au management de développer les activités du cabinet sur le marché israélien
en ouvrant un bureau à Tel Aviv, une phase excitante qui m’a amené à rencontrer une
bonne partie de la scène du capital risque israélien.
Cette expérience terminée, je suis entré comme volontaire dans une organisation de
défense des droits de l’homme basée à Jérusalem (B’Tselem). L’apport du regard
d’ingénieur dans un monde principalement constitué de juristes et autres professions
« littéraires » est considérable, permettant de dégager de grandes avancées dans la
stratégie et l’administration de l’association. L’enrichissement a par ailleurs été mutuel,
m’étant moi-même beaucoup nourri de l’univers du combat pour les droits de l’homme,
ses valeurs comme ses méthodes. Néanmoins et au risque de renforcer certains
clichés, cette expérience a également comporté des aspects fortement négatifs, comme
la lenteur frustrante de certains procédés de décision, l’inertie de l’organisation, ainsi
que certaines incohérences stratégiques, qui m’ont convaincu de ne revenir dans le
secteur associatif qu’à des niveaux dirigeants.
Toujours à Tel Aviv, je travaille actuellement sur un projet
entrepreneurial au croisement des applications mobiles et de la
santé publique, et dans le cadre duquel j’ai rejoint un incubateur.
La diversité de l’expérience la rend très attrayante : contraint à
l’iconoclasme en permanence, obligé de créer sans cesse des
opportunités - même si le saut donne parfois le vertige. La liberté et
le sentiment démiurgique de l’entreprenariat sont incomparables.
Bilan des courses…. dans quelques années.
3A : Université de Buenos Aires
master d’économie et de sciences politiques
Premier poste : consultant Neovian Partners
Deuxième poste :
B’Tselem – Organisation
de défense des droits de
l’homme
Stage scientifique au LATTS :
Industrie du jeu vidéo en Ile de France
– clusters et milieux d’innovation –
L’intervention publique et associative
Projet de 2A en économétrie appliquée :
évaluation du chômage structurel en France
Séminaire Développement durable au Sénégal – photo de promotion
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