Séminaire « Stockage d`énergie : état de l`art - ARDI Rhône

Billet d’étonnement
Séminaire « Stockage
d’énergie : état de l’art,
problématiques »
Réalisé par Claire EA, avec la participation de Louis GRIVOT-
BRUNHES
Le 14/04/2014
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SOMMAIRE
Introduction ______________________________________________________________________ 3
Programme ______________________________________________________________________ 3
Note d’observation _________________________________________________________________ 4
1. Le stockage d’énergie aujourd’hui : panorama des technologies et des marchés __________ 4
Le stockage d’énergie en batterie : panorama des technologies _____________________ 4
Quels marchés aujourd’hui et demain ? ________________________________________ 5
2. Focus : les batteries au lithium _________________________________________________ 6
Les batteries au lithium aujourd'hui ____________________________________________ 6
Et demain ? ______________________________________________________________ 6
3. Sécurité et fiabilité des batteries : un enjeu majeur__________________________________ 7
Quelles batteries ? _________________________________________________________ 7
Quels risques dans quelles conditions ? ________________________________________ 7
Quelles solutions ? ________________________________________________________ 8
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INTRODUCTION
Le séminaire « Stockage d’énergie : état de l’art, problématiques » qui s’est tenu le 3 avril 2014 sur le
technopôle Savoie Technolac a été organisé par le programme Cap’tronic en partenariat avec l’INES,
le CEA et Serma Technologies.
Les intervenants ont dessiné un état des lieux du marché du stockage d’énergie dans les batteries
aujourd’hui, et se sont intéressés à l’avenir de ce marché : enjeux et problématiques liés à ces techno-
logies, perspectives de développement, nouveaux marchés. Une place importante a été accordée aux
batteries lithium, qui apparaissent comme l’avenir du stockage dans les batteries.
PROGRAMME
Présentation de Cap’tronic et Serma
Présentation de Cap’tronic Serge VIDAL | Cap’tronic
Présentation de Serma Laurent CALLET | Serma Technologies
Marchés et technologies
Nicolas MARTIN, Resp. du laboratoire des systèmes électriques intelligents | CEA-INES
Focus technique sur quatre technologies de stockage
Accumulateurs électrochimiques et cas de la technologie Plomb Acide Rémy
CHRISTIN | INES, Laboratoire du stockage électrochimique
Technologies Nickel Cadmium (NiCd) et Nickel Metal Hybride (NiMH) Romain
TESSARD, Ingénieur | LITEN/DTS/LSEC
Les batteries Li-ion, Mathieu MARTINEZ, Expert technique | Serma Technologies
Technologie des supercondensateurs, Philippe AZAÏS | CEA LITEN, DEHT
Battery Management Systems (BMS) : fonctions-logiciel
Romain TESSARD, Ingénieur | LITEN/DTS/LSEC
Sécurité et fiabilité des batteries
Pascal GOUEREC, Energy project leader | Serma Technologies
Domaines d’intervention techniques – Etudes de cas
Pascal GOUEREC, Energy project leader | Serma Technologies
Focus sur trois types d’applications
Le stockage dans les smart-grids Nicolas MARTIN, Responsable du laboratoire des
systèmes électriques intelligents | CEA-INES
Les applications nomades Mathieu MARTINEZ, Expert technique | Serma
Technologies
Battery Monitoring System Gihslain DESPESSE | CEA-LETI
L’offre PME du CEA. Comment aider les enterprises à intégrer de l’innovation dans
leurs produits ? Jean-Philippe BLANC, Business developper | CEA
Retour d’expérience PME
FREEMENS Alexandre COLLET, Président
TECSUP Robert TERRIER, Directeur technique & Luc MERMILLOD, Chargé
d’affaires
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NOTE DOBSERVATION
1. Le stockage d’énergie aujourd’hui : panorama des technologies et
des marchés
Le stockage d’énergie en batterie : panorama des technologies
Les intervenants ont présenté plusieurs technologies de stockage : batteries au plomb, batteries NiMH
et batteries au lithium. Enfin, l’un des intervenants a proposé une brève comparaison des batteries et
des supercondensateurs. Les batteries au lithium ayant occupé une place particulièrement importante
au cours du séminaire, elles font l’objet d’un chapitre à part dans ce rapport.
La technologie au plomb représente aujourd’hui 80% du marc du stockage par batteries. Les
batteries plomb-acide sont notamment utilisées comme batteries de démarrage. Il est aujourd'hui
possible d’alléger considérablement le poids de ces batteries en remplaçant le plomb massif par une
grille en carbone sur laquelle est déposée du plomb. Les batteries au plomb présentent plusieurs
inconvénients, notamment leur sensibilité à la température et leur taux d’autodécharge (perte de 5%
de capacité par mois environ). Un autre inconvénient du plomb est sa nocivité, compensée cependant
par un très bon taux de recyclage : c’est ainsi que 17 millions de batteries Plomb sont recyclées
chaque année en France. Recyclées à 90 ou 95%, elles représentent plus de 80% du plomb utilisé
pour fabriquer de nouvelles batteries. Cette technologie, mature, coûte peu cher et offre un bon
rendement. En outre, elle présente peu de risques du point de vue de la sécurité.
Les batteries NiMH remplacent aujourd'hui les batteries NiCd. Technologie mature, supportant très
bien la surcharge et ne nécessitant pas de BMS (battery management system) pointu, les batteries
NiMH ne posent pas de problème spécifique de sécurité et ont une bonne cyclabilité. En revanche,
elles présentent un taux d’autodécharge important, ont une durée de vie limitée à forte température et
un rendement limité lorsque la température baisse. En outre, le prix de l’électrode gative est en
augmentation, en raison de l’utilisation d’alliages métalliques contenant des terres rares. Les
perspectives d’innovation concernent principalement l’amélioration de la tenue en cycle à haute
température. Le développement de la technologie Nickel-Zinc pourrait permettre d’obtenir des
batteries à haute cyclabilité.
Les supercondensateurs, peu connus du grand public, existent depuis une trentaine d’années
environ. Leur fonctionnement est basé sur le déplacement d’ions au sein d’un matériau très poreux : il
ne s’agit donc pas d’une réaction électrochimique. Les supercondensateurs permettent, au contraire
des batteries, de stocker beaucoup de puissance mais peu d'énergie. Ils ont en revanche comme
inconvénient une tension relativement faible : ils ne sont donc guère utilisables en cellule unitaire, et il
faut en assembler plusieurs pour augmenter la tension. Faciles à recycler, ils présentent peu de
risques d’emballement thermique ou de départ de feu, et peuvent fonctionner sur une très grande
plage de température. Leur coût est relativement peu élevé. Leur taux d’autodécharge est beaucoup
plus élevé que celui des batteries, mais ils présentent en revanche l'avantage d'une grande cyclabilité,
quasi illimitée dans le temps. Leur profil de décharge étant linéaire, ils permettent en outre de savoir à
tout moment quelle quantité d’énergie reste emmagasinée, au contraire des batteries sans avoir
recours à un système de gestion complexe. Recherchés pour leur robustesse, les superconden-
sateurs sont utilisés sur le marché des petits composants pour l’électronique (jouets, téléphonie…) et
sur le marché de forte capacité (alimentation des systèmes Stop & Start sur certaines voitures). Ce
dernier se développe (470M$ en 2013), quoique moins rapidement que prévu en raison de la
concurrence des batteries lithium-ion. Une tendance actuelle est de coupler les deux technologies.
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Quels marchés aujourd’hui et demain ?
On distingue trois types de marchés pour les batteries : le stockage stationnaire, qui comprend
l’alimentation sans interruption et le stockage dans les réseaux ; les applications portables ; les
applications embarquées, notamment les batteries de démarrage et le marché des véhicules
électriques.
En ce qui concerne le stockage stationnaire, le stockage dans les réseaux devrait décoller dans les
années à venir. Il s’agit d’un marché naissant, très surveillé. Si l’hydraulique est la principale
technologie concernée, les installations de batteries, quoique peu nombreuses, sont cependant de
l’ordre du MW/h.
Avec l’intégration croissante des énergies nouvelles renouvelables peu prévisibles, peu contrôlables
et intermittentes et une augmentation importante de la consommation d’énergie due à de nouveaux
usages, la question du rôle du stockage d’énergie dans les réseaux intelligents, ou smart grids, est
particulièrement d’actualité. En effet, le stockage doit permettre d’améliorer la flexibilité des réseaux
afin de réduire le coût des infrastructures réseaux la production d’énergie représentant moins de
50% du coût de l’électrici et d’améliorer les outils de gestion des réseaux, notamment en
contribuant à l’équilibre entre production et consommation et en réduisant les pertes.
Le stockage a également un rôle à jouer dans l’optimisation de l’autoconsommation, forte tendance de
fond découlant de la transformation du consommateur en « prosumer » produisant lui-même de
l’énergie.
Le stockage dans les réseaux représente donc un marché potentiel important, malgré la concurrence
d’autres méthodes apportant au réseau de la flexibilité (pilotage de la production, pilotage de la
consommation, échanges inter-réseaux). Il devient de plus en plus évident que le mono-usage n’est
pas viable ; cependant, le multi-usage s’avère difficile en raison d’un marché dérégulé qui est passé
d’un acteur intégré à une séparation des différents business électriques et à une multiplication des
acteurs.
Le développement des micro grids fondés sur de la production décentralisée, dans les îles et les pays
émergents principalement, représente également une opportunité non négligeable pour le stockage
énergétique.
Les applications nomades comprennent, entre autres, les téléphones portables, les tablettes, les
GPS, les appareils photo ou encore les drones. Ce marché, très dynamique, devrait continuer sa
croissance dans les années à venir, poussé par les pays émergents. La technologie lithium, dont le
coût est en forte baisse (voir scma ci-dessous), y concurrence les technologies NiMH, et a explosé
dans les années 2000, permettant des gains considérables en autonomie. Le coût reste cependant un
obstacle à la généralisation des batteries au lithium. Le NiMH, quant à lui, prend le pas sur les
batteries Nickel-Cadmium, très polluantes et qui seront interdites pour les consommateurs d’ici 2016.
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