élus locaux s'’ engagent dans la transition énergétique », défend Michael Leon Guerrero, le
coordinateur national de Climate Justice Alliance.
BAN KI-MOON EN TEE-SHIRT ET CASQUETTE
Aux côtés des Américains marchent d'’ autres citoyens du monde. Témoins des petites îles du
Pacifique menacées par la montée des eaux. Indiens de l’ 'Amazonie chassés de leurs terres
par l’ 'avancée de la déforestation ou l'’ exploitation pétrolière. Polonais aussi, qui comme
perdus dans cette marée humaine, s'’ accrochent à une pancarte réclamant « Une énergie
propre pour la Pologne ».
Tout occupés à faire entendre leur voix, c'’ est à peine si les manifestants savent qu'’à leur
tête marche le secrétaire général des Nations unies. En tee-shirt et baskets, casquette sur la
tête, Ban Ki-moon est lui aussi descendu dans la rue pour dire aux chefs d'’ Etat « qu'’ il
n'’ y a plus de temps. Il n'’ y a pas de planète B ».
Le ministre péruvien de l’ 'environnement, Manuel Pulgar-Vidal, et les ministres français –
Laurent Fabius, Ségolène Royal, Annick Girardin − qui devront mener à bon port les
négociations internationales jusqu’ 'à la Conférence de Paris, en décembre 2015, où les
195 pays de la convention sur le climat se sont donné rendez-vous pour signer le premier
accord mondial juridiquement contraignant, l'’ accompagnent.
Les présidents de Nauru et de Palau, deux petites îles du Pacifique sont là aussi. « Notre place
est ici, car nous serons les premiers à disparaître si rien n'’ est fait pour contenir le
changement climatique. La pression de la société civile est la seule chose qui puisse obliger
les Etats à agir », déplore Tommy Remengesau, le président de Palau.
Il est près de 13 heures. Les manifestants s’ 'apprêtent à faire retentir trompettes, cloches et
tambours pour sonner « l'’ alarme de l'action ». Ban Ki-moon est sur le point de s’ 'éclipser.
Juste avant, il glisse : « Après avoir marché avec ses hommes et ces femmes, je me sens
maintenant le secrétaire général du peuple. »
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