Le Messager Céleste, mars 2014 page 1
LE MOT DU PRÉSIDENT
Bulletin mensuel du club d’astronomie
Les Vagabonds du ciel de Lanaudière site internet : http://www.vagabondsduciel.ca
Mars 2014
LA PROCHAINE
RÉUNION DU
CLUB AURA LIEU:
MERCREDI LE 5 MARS
Heure: 19:30
Lieu: Centre Alain Pagé
À apporter(optionnel):
calculatrice
Jean-Marc Perreault nous
entretiendra des liens entre la
science et la science-fiction avec
sa conférence:
«Que reste-t-il de la sci-
ence dans la science-fic-
tion?»
En voici une courte description :
Après une petite présentation des
lois de Newton grâce à un
simulateur spatial, nous
regarderons des exemples dans
lesquels les lois de la physique
sont totalement respectées ou
carrément ignorées dans des
films où l’action se déroule dans
l’espace. Vous pourrez porter
un nouveau regard sur les
classiques de la science-fiction.
La réunion est ouverte à tous,
invitez vos amis.
Je suis donc le nouveau président du
club suite à l’adoption des règlements
généraux et à la nouvelle procédure
d’élection décrite dans ceux-ci. Mon
rôle s’est décidé lors de la première
réunion du CA suite à cette assemblée
avec un bon café au Tim en compagnie
de Marcel qui est de nouveau trésorier,
Samy notre vice-président, Sylvie notre
secrétaire et Alexandre qui sera
administrateur.
Il est certain que pour 2014 le
développement du site de St-Zénon sera
une grosse préoccupation pour le club
et j’espère que tous pourront y vivre
notre passe-temps de façon encore plus
intense et joyeuse. Nous sommes
toujours en attente de grosses nouvelles
pour l’observatoire et j’espère que ce
dossier sera bientôt réglé. Mais à part
l’observatoire il y a maintes façons de
préparer de petites choses pour notre site
officiel d’observation et vos suggestions
sont importantes, votre imagination col-
lective est une grande ressource.
Plusieurs d’entre vous ont visité d’autres
sites d’observation et vous pouvez
certainement nous dire ce qui rendrait
notre site encore plus spécial.
Nous avons maintenant des règlements
généraux qui seront disponibles sous
peu sur le site du club, des règlements
pour le site d’observation devront aussi
être élaborés.
Je suis en ce moment le cours PHY1972
« Comprendre l’Univers » de
l’Université de Montréal et je compte
bien vous en faire profiter en explorant
avec vous des sujets pour lesquels je
n’étais pas assez confiant comme
animateur. Leur contenu est quand
même assez accessible, même s’il y a
certaines sections plus coriaces que
d’autres. Pour la relativité d’Einstein je
passe mon tour car je serais encore in-
capable de l’expliquer et j’étais bien
content de ne voir aucune question à ce
sujet dans l’examen. Mais j’apprends
beaucoup, ce qui me ravit, car j’ai déjà
vécu un certificat de trente crédits en
informatique pédagogique de
l’Université du Québec au cours duquel
je peux affirmer que je n’ai absolument
rien appris d’utile.
Côté observation c'est plutôt tranquille
on dirait avec ce fabuleux hiver qui vient
de me coûter un record en électricité et
en granules de bois, alors je vous
souhaite de bonnes lectures en attendant
les soirées plus clémentes. N'hésitez pas
à partager des informations surprenantes
sur la page Facebook du club.
Une grosse année en perspective pour
les Vagabonds et j’espère que je serai à
la hauteur. Je consulte déjà beaucoup
mes collègues du CA quand il me passe
une bulle dans le cerveau et que de
nouvelles idées me viennent. J’espère
qu’ils seront patients avec moi car je suis
un passionné qui aime innover.
Jean-Marc Perreaul
Notre nouveau
conseil
d’administration :
Jean-Marc Perreault, président
Samy Savignac, vice-président
Marcel Ducharme, trésorier
Sylvie Moreau, secrétaire
Alexandre Sauvé,
administrateur
Le Messager Céleste, mars 2014page 2
DEUX AMAS GLOBULAIRES
DE CHARLES MESSIER
M79 (ou NGC 1904) est un amas globulaire situé dans la
constellation du Lièvre. Il a été découvert par Pierre
Méchain le 26 octobre 1780, et Charles Messier calcula sa
position avant de l'inclure dans son catalogue le 17
décembre de la même année.
M79 est situé à environ 42 000 années-lumière du système
solaire, dont il s'éloigne à la vitesse de 200 km/s environ.
Cet amas est situé à un endroit plutôt inhabituel : en effet,
la plupart des amas globulaires connus
se trouvent aux alentours du centre
galactique, mais M79 est situé plus loin
du centre que le système solaire, ce qui
fait qu'un observateur situé au centre de
la Voie lactée verrait M79 derrière le
Soleil. En fait, il semble que M79 fasse
partie d'une autre galaxie naine satellite
de la notre, la galaxie naine du Grand
Chien, découverte en 2003 et qui est en
train d'être mise en pièces par les forces
de marée engendrées par la Voie lactée.
Compte tenu de la distance de M79 et de
son diamètre apparent de 8,7 minutes
d'arc, l'amas a une étendue réelle de 100
années-lumière environ.
M80 (ou NGC 6093) est un amas
globulaire situé dans la constellation du
Scorpion. Il fut découvert en 1781 par
Charles Messier et ajouté à son cata-
logue.
M80 est un bel amas globulaire de 8e
magnitude. Son diamètre angulaire de 9
minutes d'arc correspond en gros à 86
années-lumière en linéaire pour une dis-
tance de 27 400 années-lumière.
Visuellement il ressemble tout à fait à
une comète.
Cet essaim stellaire très fourni contient
plusieurs centaines de milliers d'étoiles,
maintenues ensemble par les forces de
gravitation. C'est l'un des amas les plus
denses de notre Voie lactée. M80 est l'une
des découvertes personnelles de Charles
Messier qu'il catalogua avec la mention
« Nébuleuse sans étoile, ... et ressemble
à un noyau d'une petite Comète ». Wil-
liam Herschel fut le premier à le résoudre
en étoiles (avant 1785), et le décrivit
comme « l'un des plus riches et des plus
M80
M79
denses amas de petites étoiles que je me souvienne avoir
vus ».
Source: astronomeamateur.ca
Dominic Marier
Le Messager Céleste, mars 2014 page 3
20 ans déjà que le club d’astronomie les
Vagabonds du ciel de Lanaudière existe.
Depuis ce temps les constellations
figurent toujours au même endroit dans
le ciel, mais beaucoup de membres ont
bénéficié d’informations, de matériels
astronomiques et de soutien afin
d’apprendre davantage sur leur passion.
En relisant les Lettres patentes, j’ai
constaté que l’objectif premier est :
« À de fins purement récréatives et
scientifiques, et sans intention
pécuniaire pour ses membres; »
Félicitations à tous les astronomes
amateurs depuis 1996, et remercions
notre membre fondateur Jean-Paul
Pelletier avec Brigitte Belleville et
Jacinthe Parent qui furent les premiers
administrateurs.
Lorsque j’ai adhéré en 2009, l’accueil
fut chaleureux et les membres
m’apportèrent leur soutien et leur aide
afin que je puisse m’initier à
l’astronomie avec facilité et
convivialité. Ils m’ont appris
différentes techniques de
travail, et différentes
visions de la
démarche
astronomique.
Mon intérêt pour
le monde
astronomique a
toujours été
présent dans ma
vie, mais à partir
de ce moment il
prit une direction
majeure.
C’est la générosité, le
partage des
connaissances, le
dévouement des membres, la
camaraderie, la cordialité, les échanges
amicaux et charitables qui donnent à
mon avis la personnalité et la renommée
du club.
Le second objectif est :
« Promouvoir l’astronomie comme
loisir scientifique auprès de la
population de Lanaudière; »
Au fil des ans le club a fait plusieurs
présentations auprès du public et dans
les écoles pour faire connaître ce monde
astronomique à monsieur et madame
tout le monde qui ne sera pas
nécessairement des astronomes. Nous
aurons répondu à leur curiosité et c’est
déjà bien.
Il y a eu à travers ces 20 ans des périodes
de turbulences. Un club c’est fragile.
Les gens y adhèrent pour le plaisir, pour
le loisir. Même si plusieurs ont des
intérêts scientifiques, nous ne devons
jamais oublier cette fragilité et que nous
devons écouter et comprendre le besoin
de nos membres dans leur ensemble.
Je rappelle souvent à mes confrères que
l’astronomie ce n’est pas une télé-
réalité. La cote d’écoute n’est pas la
même. La population ici au
Québec n’a pas comme
en Europe l’habitude
astronomique.
Soyons indulgents
et reconnaissants à
la fois, nous avons
cette chance
extraordinaire de
faire de
l’astronomie
ensemble.
Notre passion est
belle. Qu’elle soit
partagée avec
Bonheur, pour encore
plusieurs années.
MERCI JEAN PAUL pour
cette folle et magnifique idée que tu
as eue.
Ginette Beausoleil
UNE AUTRE GRANDE
PERTE POUR LES
ASTRONOMES AMA-
TEURS :
JEAN
TEXEREAU
Après le départ de John Dobson,
voilà qu’un autre grand ayant inspiré
des générations de fabriquants de
télescopes nous a quitté. Jean
Texereau est mort le 6 février 2014
alors qu’il approchait les 95 ans.
Tout comme John Dobson, on peut
dire qu’il a eu une vie longue et bien
remplie.
La publication en 1951 de son livre
La construction du télescope
d’amateur a marqué une évolution
importante des techniques de
polissage des miroirs. Le livre a été
traduit en anglais et a servi de
principale référence à plusieurs
générations de fabriquants de
télescopes.
Avec la disparition de John Dobson
et maintenant de Jean Texereau, c’est
toute une époque qui semble nous
glisser sous les pieds. De moins en
moins d’amateurs fabriquent leurs
instruments. Mais l’oeuvre de ces
géants est puissante et peut-être
reverrons-nous un retour en force ce
ce magnifique hobby qu’est la fa-
brication de télescopes.
Jean Paul Pelletier
Le Messager Céleste, mars 2014page 4
LE RETOUR DE LA
PLANÈTE
ROUGE
La planète Mars, est-ce que ça
vous allume ? Historiquement,
c’est la planète qui a suscité le
plus de passions en raison des
théories voulant qu’elle soit habitée
par des petits bonshommes verts qui
construisaient des canaux. Nous
savons aujourd’hui qu’il n’y a ni
canaux ni petits bonshommes verts
sur Mars, mais elle reste la planète
la plus semblable à la Terre. Pour les
observateurs comme nous, le plus
important est le fait que c’est la seule
planète sur laquelle nous pouvons
distinguer des détails de surface. On
peut y voir l’évolution des saisons,
principalement par l’élargissement
ou la réduction des calottes polaires.
On y voit aussi des nuages et des
tempêtes de sable ainsi que des for-
mations de surface qui peuvent être
sombres ou plus claires. On peut
même y voir le plus grand volcan de
tout le système solaire, Olympus
Mons.
Bien sûr, pour voir ces détails de sur-
face, la belle planète rouge doit nous
présenter un diamètre angulaire le
plus grand possible, ce qui n’a pas
été le cas depuis au moins 6 ans.
Cette année, Mars sera en opposition
le 8 avril et nous présentera alors un
diamètre de 15,1”, ce qui est fort res-
pectable. Nous sommes encore loin
du diamètre de 25” qui nous a donné
un spectacle
inoubliable en
2003, ou encore du
24,3” qui nous at-
tend en juillet 2018.
Mais c’est clair que
2014 sera une très
bonne année pour
l’observation de
Mars.
En observant Mars,
on ne peut
s’empêcher de
penser aux divers
engins placés en
orbite par les
humains ou qui
sillonnent la sur-
face. Bien sûr, on
ne peut pas les voir, mais nous savons
qu’ils sont là pendant que nous
observons, et cela ajoute une dimen-
sion toute particulière qui s’impose
avec force dans notre imaginaire.
Mieux encore, le jour où une mis-
sion humaine sera envoyée sur Mars,
les observateurs pourront alors
Mars Profiler
http://
www.skyandtelescope.com/
observing/objects/
javascript/mars
affirmer que, oui, il y a de la vie sur
Mars!
Mars tourne sur elle-même en 24 heures
et 37 minutes, ce qui est
presqu’identique à la rotation de la
Terre. Ça veut dire que si vous
l’observez chaque soir à la même heure,
vous verrez presqu’exactement la même
hémisphère, avec un léger décalage. Au
bout de 38 jours, on revient exactement
à la même position.
Pour savoir quel côté de Mars fait face
à la Terre à un moment précis, on peut
utiliser un outil mis en ligne par Sky and
Telescope qui s’appelle Mars Profiler.
Si vous souhaitez voir une formation
comme Syrtis Major par exemple, Mars
Profiler vous permettra de savoir à
quelle heure elle sera visible. Ou à
l’inverse, sachant à quelle heure vous
allez faire de l’observation, Mars
Profiler vous dira quelles formations
seront visibles à cette heure. Pour
atteindre Mars Profiler, rendez vous sur
le site de Sky and Telescope, au http://
www.skyandtelescope.com/observing/
objects/javascript/mars.
Présentement, c’est l’été dans
l’hémisphère nord de Mars, et ce n’est
pas très propice à l’apparition de
grandes tempêtes de sable. C’est
malheureux pour ceux et celles qui
auraient aimé en voir car c’est une
belle expérience à vivre. Je me
souviens en 2003 d’une soirée que
nous avions organisé pour des scouts
dans le rang St-Charles à St-Thomas.
Les parents accompagnaient les
scouts et un de ces parents était un
compagnon de travail à l’hopital.
Quand nous avons pointé les
télescopes sur Mars, nous avons
constaté qu’une vaste tempête de
sable couvrait une grande partie de
la planète, voilant ainsi la plupart des
détails de surface normalement
visibles. Quand j’ai expliqué cela au
compagnon en question, je lui ai
demandé s’il allait dire à ses autres
compagnons de travail qu’il avait vu
une tempête de sable sur Mars. Il m’a
aussitôt répondu qu’il n’en était pas
question et qu’il n’avait pas envie de
se retrouver en psychiatrie au 2D !
C’est bien impressionnant les
tempêtes de sable, mais pour ceux et
celles qui veulent voir certains détails
de surface, c’est une plaie. Alors si
c’est votre cas, profitez bien des mois
qui viennent pour voir tous les détails
de surface qui vous intéressent. La
météo vous sera favorable. Regardez
bien la calotte polaire nord alors
qu’elle rapetisse au fur et à mesure
que l’été dans le nord avance. Scrutez-
la à fort grossissement et vous verrez
bien l’anneau sombre qui apparaît
autour de la calotte à mesure qu’elle
fond. Des tas d’autres phénomènes
sont aussi à observer, tel les petits
nuages blancs qui se forment grâce à
la fonte de la calotte.
Bonne observation.
Jean Paul Pelletier
Le Messager Céleste, mars 2014 page 5
Fin décembre, le solstice est derrière
nous; je suis heureux.
Imperceptiblement les journées
rallongent. Oui, l’ensoleillement
augmente. Cependant je suis perplexe :
le Soleil a commencé à se coucher à
chaque jour un peu plus tard en après-
midi alors qu’il se lève toujours un peu
plus tard également le matin. La lumière
croît le soir, mais pas encore le matin.
En effet, bien que le jour le plus court
soit le 21 décembre, le coucher du Soleil
le plus tôt a lieu le 9 décembre alors que
le lever le plus tard se produit le 4
janvier. Le jour est-il asymétrique? Est-
ce à dire que le jour se divise en deux
parties inégales, de chaque côté du midi?
Est-ce que midi est encore le milieu de
la journée? Le Soleil culmine-t-il au
méridien à midi à nos montres? Le midi
solaire vrai diffère-t-il du midi moyen
de nos montres?
Eh oui! le mouvement apparent du Soleil
sur la voute céleste est asymétrique. À
preuve, une superposition de photos
prises à chaque jour à la même heure
toute l’année à un site donné crée une
image en huit allongé appelée analemme
(figure 1). La figure 2 montre que l’axe
de l’analemme varie selon l’heure de la
journée.
Le tracé ne
change pas
avec la
latitude.
Comment
peut-on
expliquer
cette
forme bi-
zarre, en
boucle,
asymétrique
en hauteur
et en
largeur?
Allons-y étape par étape. Si l’orbite de
la Terre était parfaitement circulaire
(excentricité nulle) et si l’axe de rota-
tion de celle-ci était perpendiculaire au
plan du système solaire (obliquité nulle),
le Soleil, tout au long de l’année,
culminerait toujours au même endroit
dans le ciel à une heure donnée.
L’analemme serait un point.
Si on ajoute un angle de 23°26’ à l’axe
de rotation de la Terre, le Soleil se
déplacera dans le ciel de haut en bas dans
une double boucle verticale et
symétrique (figure 3).
Par ailleurs, une orbite elliptique amène,
selon les lois de Kepler, des vitesses plus
grandes autour du périhélie (près du sol-
stice d’hiver) et plus lentes à l’aphélie
(près du solstice d’été). Dans ces condi-
tions, le Soleil se déplacerait dans le ciel
sur une ellipse. Comme le solstice
d’hiver ne coïncide pas parfaitement
avec le périhélie, cette ellipse est
légèrement déformée et désaxée (figure
3).
En combinant l’effet de l’obliquité et
l’excentricité de l’orbite terrestre on
obtient l’analemme tel que photographié
patiemment par les amateurs. Ces posi-
tions du Soleil, de chaque
côté d’un axe imaginaire de
haut en bas représente le re-
tard ou l’avance du temps
solaire sur le temps moyen
(celui de nos montres). Cette
relation est exprimée par
l’équation du temps (figure
4). On y note que le temps
solaire égale le temps moyen
en seulement 4 points : le 15
avril, le 13 juin, le 1er
septembre et le 25
décembre. Évidemment le
Soleil croise l’équateur
céleste à deux endroits : les
L’analemme:
un huit énigmatique
figure 1
figure 2
figure 3
figure 4
équinoxes.
La forme de l’analemme varie d’une
planète à l’autre selon les propriétés de
son orbite. Par exemple, l’analemme de
Mars a l’aspect d’une goutte, son
excentricité étant plus marquée que celle
de la Terre (figure 5).
Quel est l’intérêt de l’analemme? Dans
le passé, il était utilisé pour bâtir des
cadrans solaires. Jusqu’au
développement
d’horloges fiables au
XXVIIème siècle, les
cadrans solaires
représentaient la manière
la plus précise de
mesurer le temps. Depuis
l’avènement des
horloges atomiques
modernes l’analemme
devient un défi
photographique. Peut-
être vous laisserez-vous
tenter par l’expérience?
Jean-Claude Berlinguet
figure 5
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