6. SUPPRESSION DES BRUITS DYNAMIQUES
Cette étape est plus rare. Il s’agit de supprimer un son incongru. Il y en a relativement peu dans les
disques. Cela peut-être un bruit de klaxon (Felicia par d’Arienzo), un choc sur un micro, un bruit de verre,
ou des éléments de l’action quand le fichier sonore est tiré d’un film.
Là encore, l’équaliseur paramétrique est un bon outil. On jouera sur la pente de chaque filtre pour éliminer
le plus précisément les fréquences fautives, sans baver sur les sons pertinents.
ATTENTION : après cette restauration, on peut se rendre compte que le volume général est trop faible,
suite à une errer s’estimation du réglage du volume à l’étape 3. En effet, ce réglage ayant tenu compte des
bruits parasites très forts peut avoir conduit à régler le volume d’ensemble trop bas. Mauvaise nouvelle, il
faut tout reprendre en annulant jusqu’à revenir à cette étape…
7. REMPLACEMENT DES FAUSSES NOTES ET SUPPRESSIONS
Aussi curieux que cela puisse paraître, il y a parfois des fausses notes dans certains morceaux. Par
exemple dans un enregistrement de Ré fa si, le pianiste de D’Arienzo,5 moyennement en forme joue
quelques notes approximatives et à 1:10, les oreilles sont écorchées par un pain monstrueux, le pianiste
accrochant le fa# au lieu du sol prévu…
Dans ce cas, la retouche a été effectuée en insérant un sol provenant du même passage joué lors d’une
reprise. En l’absence de celle-ci, il aurait été possible de modifier la hauteur (mais pas la vitesse), de la
note considérée.
Pour effectuer cette substitution, il est pratique d’utiliser l’éditeur multipiste et on peut harmoniser les
transitions en faisant des fondus croisés des pistes.
Il arrive aussi de devoir supprimer des passages, par exemple de longues introductions. Cela arrive pour
des tangos, mais aussi pour les cortinas. En effet, pour éviter de shunter progressivement le niveau pour
terminer une cortina, il est bien de prévoir des morceaux de durée convenable (généralement autour
d’une minute, selon la taille de la salle) comportant un véritable début et une véritable fin.
CONCLUSION
Les sept étapes précédentes effectuées dans cet ordre et avec un peu
d’expérience vous permettront d’obtenir des morceaux très propres,
ce qui portera mieux les danseurs. Les différences peuvent être
subtiles, mais sont presque toujours ressenties comme mieux
dansables. Je pense que vous l’avez remarqué si vous êtes des
habitués des milongas que je musicalise ;-)
Pour terminer, un petit exemple. Il s’agit de « Violines gitanos » par
Roberto Firpo. Vous y entendrez successivement deux passages,
d’abord, avant retouche (sous-titré « Original »), puis après retouche (sous-titré « Copie DJ Bernardo ») :
http://youtu.be/ZZWpox_lGbg. Vous entendrez sans problème la différence…
POUR ALLER PLUS LOIN
La première étape est peut-être de choisir votre logiciel de retouche sonore, puis de vous former, par
exemple à l’aide des nombreux tutoriels disponibles sur Internet.
Vous pouvez aussi participer à un stage DJ. Même si je mets toujours l’accent sur la musique et la
dansabilité, vous en repartirez avec les bases de la retouche ;-)
5 Enregistrement de 1972, je ne sais pas qui est le pianiste en question…
DJ Bernardo – DJ de tango – http://tangomiamor.fr/dj – https://www.facebook.com/DJBernardoTango – Page 4