
LE SPECTACLE
Le décor principal - en même temps que lieu de représentation, est une petite maison dans laquelle le public
entre, accueilli par une marionnette : c’est Pépé. Cette marionnette à échelle humaine au visage très réaliste est
animée par deux comédiens. Les manipulateurs, visibles du public, se partagent alternativement la main gauche
et le thorax (pour la respiration) d’une part, la main droite et la tête (pour le regard) d’autre part.
Pépé est aphone. Il s’exprime avec les mains, par des gestes, ou encore à l’aide d’enregistrements qu’il a réalisés
de sa propre voix avant qu’elle ne s’éteigne tout à fait.
Pépé est assis, et le restera tout au long de la représentation. Il effectue ses tours de magie dans cette seule
position, et présente les exploits de sa puce Istya sur un cirque de puces posé à ses pieds.
Six courtes représentations différentes, d’environ vingt cinq minutes chacunes, seront créées pour un public de
30 personnes par session, accueillant ainsi 180 personnes sur une journée. Selon l’afuence, on pourra revenir
voir Pépé, mais ça ne sera pas le même spectacle.
Ni épisodes ni feuilleton, le spectacle « Pépé » n’a pas vocation à être appréhendé de manière complète ou totale.
Il y a des trous dans la narration, des manques, forcément. A chacun de puiser dans son propre imaginaire tout
en restant attentif à tout ce que Pépé, en un laps de temps assez court, pourra livrer.
LE SPECTACLE VU PAR UN SPECTATEUR
Une maison ainsi qu’un grand espace vert délimité par des lets de pêche sont installés dans un espace public.
A l’entrée, Cousin Tanguy qui gère cet espace nous accueille amicalement. Il nous remet un papillon de papier
en guise de ticket de reservation. Nous revenons ensuite à l’heure convenue et traversons un jardin des plantes
incongru à la collection rare et farfelue pour entrer dans la minuscule maison de Pépé. Un lm Super 8 de
famille y est projeté.
Une marionnette est comme endormie : voilà Pépé. Deux comédiens
le réveillent et Pépé commence à nous montrer certains de ses tout
premiers tours, après les avoir sortis l’un après l’autre d’une boite à
magie très ancienne. Ensuite, Pépé nous présente Istya, sa dèle puce
savante, qui a, nous dit-il, le même âge que lui. Elle nous démontre ses
facultés physiques et sonores incroyables. Pépé reste silencieux : il est
aphone, à cause d’une méchante laryngite, et c’est sa voix enregistrée,
vingt ans plus tôt, sur un dictaphone qui va nous accompagner le
temps d’un ash-back.
Nous découvrons Pépé rajeuni sur une illustration (une silhouette
peinte grandeur nature ) le représentant. Un des comédiens glisse ses
mains dans les deux trous de l’image à la place des bras, et nous fait
revivre un instant de la vie de Pépé, tandis que l’autre manipulateur
fait jouer à Pépé un instrument de musique à une main (Une shruti
box, une cithare plate, une petite harpe...). Après ce numéro, Pépé
lance une chanson ancienne à l’aide d’un appareil très récent de
type Ipad. Puis il tend le bras vers une plante qui se met à eurir, et
miraculeusement quelque chose pousse. Pépé le cueille, le donne
à un enfant. Et se rendort. Nous sortons tous de la maison, dans
le silence.
Première malette de magie de Pépé