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nos effectifs que d’environ 20 à 25 % : le profil de ses chercheurs est également très fortement orienté
vers les sciences économiques. A ces structures, il faut ajouter l’ensemble des départements
d’économie agricole (AgEcon) des universités étrangères dont certains dominent largement la
spécialité : Californie (Berkeley et Davis), Purdue, Iowa State, Wisconsin (Madison), par exemple.
Un repérage de l’affichage stratégique et des documents d’orientation de ces institutions, combiné à la
consultation des publications de leurs chercheurs, fait ressortir que les questions scientifiques prises
en charge par ces institutions sont très convergentes avec celles du département. Ainsi, par
exemple, l’ERS-USDA affiche-t-il les cinq grands domaines de recherche suivants :
• ‘A competitive agricultural system’ ;
• ‘A safe food supply’ ;
• ‘A healthy, well-nourished population’ ;
• ‘Harmony between agriculture and the environment’ ;
• ‘An enhanced quality of life for rural Americans’.
Si, comme nous, toutes les autres institutions mentionnées plus haut investissent bien ces cinq thèmes,
certaines nuances peuvent cependant émerger. Le groupe Social Sciences du WUR, plus orienté vers
les sciences de gestion, s’intéresse davantage au secteur agroalimentaire et aux consumer’s sciences,
alors que le département SAE2 envisage ces mêmes questions à partir d’un point de vue plus marqué
par l’économie industrielle, l’économie comportementale et la sociologie de la consommation. Le FØI
affiche nettement son orientation en économie internationale alors que l’ERS-USDA et certains
départements nord-américains investissent plus le domaine de l’économie du développement. Si le
département SAE2 affiche des compétences et des travaux sur la première, il est encore peu présent
sur les questions relatives au développement.
Dans notre domaine, comme pour toutes les SHS, les analyses bibliométriques sont encore trop rares
pour être mobilisées à des fins de repérage des positions relatives et surtout des domaines de spécialité
et des spécificités de chacun. Au-delà d’un travail de benchmarking international, en cours
d’élaboration, on peut, à ce stade, mobiliser l’étude réalisée par Bosquet, Combes et Linnemer (2010) 2
pour le compte du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Elle permet d’identifier
la place de nos unités de recherche spécialisées en économie parmi les centres français de recherche
dans cette discipline. L’étude, à laquelle nous avions décidé de nous associer, propose un classement
de ces centres selon leurs publications référencées dans la base EconLit des revues académiques
visibles internationalement pour les sciences économiques. Ce classement s’appuie sur les données
2008 d’affectation des chercheurs et enseignants-chercheurs et sur leurs publications 2004-2008.
L’analyse porte également sur l’évolution des positions relatives de 1998 à 2008.
Les tableaux A.1.a et A.1.b reportés en annexe reprennent les résultats de cette étude pour les seules
unités spécialisées en économie rattachées au département SAE2.3 Il faut bien sûr contrôler ces
résultats par la contribution des chercheurs INRA aux performances des UMR auxquelles ils sont
rattachés. C’est pourquoi nous ne commenterons pas ici les résultats obtenus par les deux UMR
GREMAQ (Toulouse) et PSE (Paris-Jourdan) dont les excellentes performances sont peu liées à la
contribution des chercheurs INRA, compte tenu de leur faible poids relatif dans ces unités.
Les conclusions que l’on peut tirer de cette étude convergent avec celles que nous tirons année après
année des analyses bibliométriques menées en interne. Les performances académiques des unités
du département s’améliorent au fil du temps et deviennent honorables sans être exceptionnelles.
Comparées aux autres centres de recherche français en économie dont la vocation est d’être plus
généralistes que le département, trois-quarts des unités rattachées au département se classent parmi les
30 premiers centres français (sur 105) en nombre de publications par chercheur, mais leurs
2 Bosquet C., Combes P.-P., Linnemer L. (2010). La publication d’articles de recherche en économie en France
en 2008. Disparités actuelles et évolutions depuis 1998. Rapport pour la Direction Générale de la Recherche et
de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. 242 p.
3 ce qui laisse de côté les unités du département spécialisées en sociologie (comme les UR MONA, RiTME,
SenS) et les équipes intégrées dans des unités communes à des départements biotechniques (comme dans les UR
ASTRO et URH) ou qui prennent en charge des plateformes de données (comme l’US ODR).