BEYA ÉDITIONS INTRODUCTION A L’ ISLAM
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LE CORAN
Le Coran est composé de 114 sourates ou chapitres, dont la
plus longue est la deuxième, la sourate de La Vache, 286 versets.
Le Coran forme une très belle poésie et c’est la raison pour
laquelle il a pénétré aussi rapidement dans le coeur des bédouins
du désert. Sourate vient de la racine sour, qui veut dire signe,
marque, trace. Le verbe sara veut dire à la fois monter sur un mur,
assaillir, fondre sur quelqu’un, se parer de bracelets. En hébreu,
la racine tsour veut dire lier, assaillir, exciter, former, façonner, et
aussi rocher. Voyez le passage: «Car par Iah, le Seigneur a tracé
(tsour) les mondes» (Isaïe 26, 4). La tsourah est une gravure. Le
verset est appelé aia, la racine est hébraïque: aveh, d’où vient ot,
qui veut dire marque, signe.
En réalité il n’y a pas 114 sourates, mais 113. La première,
Bismillah, au Nom d’Allah, n’appartient pas, à proprement parler,
aux autres sourates. Elle est, en quelque sorte, la bénédiction des
autres. Il n’y a pas de prophétie ni de livre sans bénédiction.
Généralement, dans le Coran, la première sourate est présentée
face à la seconde.
Voyons ce que dit cette première sourate qui ne comporte que
sept aia. N’oublions pas que sept est le chiffre de l’âme du
monde, de la bénédiction. Elle commence par la bismillah, invoca-
tion à Allah. Le premier verset (aia), «Au nom d’Allah, le clément
(Rahman), le miséricordieux (Rahim)». Que veulent dire ces deux
noms d’Allah? Rahman est celui qui n’a qu’une seule bénédiction
à donner, c’est l’Elohim des hébreux. Rahim a 99 bénédictions à
donner. C’est l’Adonaï des hébreux béni par Elohim, le Dieu du
ciel, le Dieu de toutes les nations. Nous retrouvons ici les deux
notions de la divinité de la tradition hébraïque.
Si nous comptons le nombre de lettres du premier verset du
Coran, appelé bismillah, nous obtenons le nombre 19 qui corres-
pond aux vertèbres de l’homme, 7 cervicales et 12 dorsales.
Pourquoi la récitation de ce verset? Parce qu’il chasse les 19
démons, un par vertèbre, qui empêchent l’ouverture de se faire.
Cette première sourate s’appelle aussi Al-fâtiiha, du verbe arabe
fataiha, qui veut dire ouvrir, faire une faveur, révéler.
Que disent les sept versets de la Fâtiiha qui ne fait pas réelle-
ment partie du Coran, mais qui en constitue l’ouverture?