Cet ouvrage, qui est l'un des sept "Cahiers
d'habitats", rassemble les articles de 19
biologistes, écologues et forestiers sur le
thème de la connaissance et de la gestion
des espèces végétales d'intérêt commu-
nautaire.
Ce document est une synthèse des
connaissances scientifiques actuelles de
chaque espèce végétale figurant à l'an-
nexe II de la directive "Habitats". Il est, en
tout premier lieu, destiné aux gestionnai-
res de milieux naturels et à tous ceux qui
rédigent des "documents d'objectifs".
Les fiches de synthèse concernent 57
espèces .
Chaque fiche est structurée en trois thè-
mes. Le premier thème concerne
l'identification de l'espèce. La description
de quelques caractères diagnostiques
clés, une illustration et une liste des
espèces avec lesquelles une confusion est
possible permettent une détermination
plus aisée des espèces à préserver.
Le second thème est consacré aux carac-
tères biologiques, aux exigences écologi-
ques et à la situation de l'espèce. Il aborde
également les menaces potentielles de la
plante et de son habitat.
La gestion fait l'objet du troisième thème
qui regroupe des propositions relatives à
l'habitat et à l'espèce. Il évoque les sites
pour lesquels une gestion conservatoire a
été menée et les menaces éventuelles sur
d'autres espèces. Il propose également
des expérimentations et des axes de re-
cherche à développer.
En complément de ces fiches viennent
quelques rappels législatifs, la liste des
habitats susceptibles d'être fréquentés par
l'espèce, la classification des unités phyto-
sociologiques et, un lexique.
Cet ouvrage très complet est un outil indis-
pensable aux gestionnaires de milieux
naturels. Les textes clairs et précis
s'adressent également aux lecteurs moins
spécialistes. Cependant, une iconographie
photographique des plantes aurait été un
support plus adapté pour les utilisateurs
plus novices.
Olivier ROGER
Référence : F. BENSETTITI & ALL., 2002,
"Cahiers d'habitats" Natura 2000,
Connaissance et gestion des habitats et
des espèces d'intérêt communautaire,
Espèces végétales, tome 6, 271 p. + un
CD-rom, La documentation française.
Les bouleversements du 20
ème
siècle ont
provoqué des régressions spectaculaires
d’un grand nombre d’espèces, notam-
ment, en Europe, celles qui sont asso-
ciées aux milieux humides ou encore aux
usages agricoles ou sylvicoles tradition-
nels. La fragmentation du territoire pro-
voquée par l’extension de l’urbanisation
et des équipements est, par exemple,
l’un des facteurs qui accélère les raréfac-
tions. Partant de ce constat, les scientifi-
ques ont développé des outils pour éva-
luer la rare des espèces et en suivre
l’évolution. L’objectif est d’analyser les
causes de raréfaction et de définir les
modalités de conservation des espèces
menacées.
Une classification de la rareté et parallè-
lement du risque d’extinction s’est géné-
ralisée au plus grand nombre possible
d’organismes vivants. Mais, avec l’évolu-
tion des connaissances et l’évolution des
conditions d’existence des espèces, l’é-
valuation de la rareté et de la menace
qui pèse sur les populations évoluent.
Ainsi, des espèces jugées rares et me-
nacées se sont révélées plus abondan-
tes. A l’inverse davantage d’espèces s’a-
vèrent menacées et beaucoup se raré-
fient.
Avec la mise en place d’une législation
sur la protection de la nature, des listes
d’espèces protégées ont été élaborées à
l’échelle française et européenne, no-
tamment sur la base du statut de rareté
des espèces. Il y a une certaine cohé-
rence entre ces textes et la rareté ou la
vulnérabilité des espèces citées. Mais
plusieurs limites se rencontrent, par
exemple :
La rareté des espèces à large répar-
tition est relative dans leur aire de
présence. Ainsi des espèces rares à
l’échelle européenne peuvent être
bien représentées dans plusieurs
pays.
Le chauffement climatique des 15
dernières années a provoqué une
extension vers le nord d’espèces
éteintes ou devenues très rares.
Ainsi, des insectes protégés en Île-
de-France ont investi l’aggloméra-
tion parisienne (Mante religieuse,
Grillon d’Italie…).
Les insectes rares sont souvent
abondants dans leur milieu, alors
que ce dernier est peu représenté.
Avec la poursuite de la régression des
espèces, certains habitats "naturels" ne
peuvent plus être juridiquement pris en
compte par la découverte d’espèces pro-
tégées. Une réflexion s’engage alors
pour définir un nouveau cadre de protec-
tion lié à la définition d’habitats naturels
menacés. Cette vision correspond da-
vantage à la réalité de l’évolution des
milieux originaux qui composent encore
notre patrimoine naturel.
NOUVELLES BREVES
VEILLE ECOLOGIQUE
Cahiers d’habitats Tome 6
Les espèces végétales
La lettre d'OGE
Ce document est réalisé par la société OGE, à destination de ses partenaires professionnels exclusivement.
OGE – 5, boulevard de Créteil – 94100 Saint-Maur-des-Fossés – Tél. 01 42 83 21 21 – Fax 01 42 83 92 13 – mél : [email protected]
Directeur de la publication : J.-F. Asmodé – Rédaction : J.-F. Asmodé, V. Vignon, C. Laury, O. Roger, S. Heckenroth, E. Brunet
Textes et photos : tous droits de reproduction intégrale ou partielle réservés.
NOUVEAU
Retrouvez la lettre d'OGE et
des informations sur nos
activités sur notre site
internet : www.oge.fr
Le Coup d’œil d’OGE :
Hêtraie à Luzules (habitat de la Directive) sur le Mont Aigoual
,
Emmanuelle BRUNET
LE POINT SUR …
Les espèces rares et les espèces protégées
Page 2 : LES DOSSIERS D’OGE
Évolution des milieux ouverts en Ile-de-France
Page 3 :
ENTRETIEN AVEC ….
Philippe DURAND - ONF
INITIATIVES
Partage de connaissances
Page 4 :
NOUVELLES BRÈVES
Le point sur …. Les espèces rares et les espèces
protégées
Veille écologique
SOMMAIRE
La lettre
de l'Office de Génie Écologique
11 – ANNEE 2003
Stratégies et politiques de conservation de la
Chouette chevêche en Ile-de-France
Oiseau emblématique des paysages de bocage, la Chevêche est en régres-
sion dans toute l’Europe occidentale. En France, l’espèce a été désignée
comme prioritaire en 1996 et fait l’objet d’un plan de restauration national. En
Ile-de-France la Chevêche semble particulièrement menacée du fait de la -
duction de ses habitats et de leur cloisonnement. Ce constat a incité la Direc-
tion régionale de l’environnement et le Centre ornithologique Ile-de-France à
développer une politique conservatoire permettant à long terme de reconsti-
tuer et conforter les populations, et d’étendre les territoires occupés par la
Chevêche. La conservation de la Chouette chevêche passe par une meilleure
couverture géographique des inventaires, un suivi des oiseaux, un repérage
des sites potentiels, par la pose de nichoirs artificiels et par une communica-
tion accrue en direction des acteurs locaux. Dans le but d’affiner la stratégie
conservatoire, un choix de trois sites pilotes a été effectué dans les Yvelines
et le Val d’Oise. Sur ces trois sites, les actions de conservation viseront à
améliorer les corridors écologiques,
à optimiser les potentialités d’habitat
par une gestion appropriée ou en-
core intégrer les exigences de l’es-
pèce dans les documents d’aména-
gement territorial. Sur l’ensemble
des zones, la mise en place d’indi-
cateurs de l’évolution des popula-
tions et des habitats est proposée.
Au vu du nombre important d’opéra-
teurs à coordonner et des lacunes à
combler en terme scientifique, finan-
cier et pédagogique, la création d’un
poste de chargé de mission
« chevêche » apparaît nécessaire.
Jean-François ASMODÉ &
Pascal ORABI
Chouette chevêche, Philippe Rapaport
ÉDITO
Voici un numéro avec trois articles consa-
crés à l’Ile-de-France. Cette région est en
effet un véritable laboratoire sur les inciden-
ces du développement économique vis-à-vis
de l’environnement et du patrimoine naturel.
Les espaces naturels franciliens sont au-
jourd’hui des espaces périurbains se
conjuguent différents effets : l'évolution de
l’agriculture (abandon des prairies, dispari-
tion de l’élevage et des cultures sur les co-
teaux, céréaliculture intensive), la pression
des citadins (loisirs) sur les milieux notam-
ment forestiers, l’augmentation du réseau
routier et de la circulation automobile. Au-
jourd’hui beaucoup d’espaces naturels fran-
ciliens se trouvent isolés.
Malgré tout cela des espèces comme la
Chouette chevêche arrivent à se maintenir,
pour l’instant, avec des populations significa-
tives. Les études que nous réalisons propo-
sent des solutions pour arriver à lutter contre
l’érosion continue de la diversité biologique,
en particulier en mettant en place une ges-
tion appropriée des milieux naturels.
Pour cela OGE continue de se renforcer
avec une équipe aujourd’hui composée de
douze personnes, avec une forte expérience
de terrain. Afin de renforcer nos capacités
techniques dans la gestion des milieux natu-
rels, nous organisons régulièrement des
journées de formation pour notre équipe.
Depuis peu nous ouvrons ces journées à
nos partenaires comme celle consacrée à la
gestion des vieux arbres dans les haies, or-
ganisée avec le Conseil néral de la Sar-
the, ou bien celle sur le pâturage extensif
avec la RNV des Courtils de Bouquelon. Ce
partage des connaissances et des expérien-
ces sur la mise en place de gestion des mi-
lieux naturels nous apparaît comme une clef
pour le développement d’une collaboration
fructueuse avec nos partenaires.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Jean-François ASMODÉ
LES DOSSIERS
Évolution des milieux ouverts en Ile-de-France
D epuis 1970, 25% des surfaces prairiales ont disparu sur l'hexagone. En Ile-de-France, la
tendance est identique. Dans la majorité des cas, les sites étudiés par OGE ne dérogent
pas à la règle. L'urbanisation et les pratiques agricoles sont les principales causes de la
régression de ces milieux de grand intérêt écologique.
Comment évoluent les milieux
ouverts en Ile-de-France?
En général, les milieux ouverts
régressent dans notre région.
En Ile-de-France, 20 000 ha de
prairies ont disparu entre 1965
et 1990. Ces milieux ont pour-
tant un rôle primordial dans le
maintien de la biodiversité et la
régulation des eaux. Ils permet-
tent de lutter contre l'érosion
des sols.
Une étude historique de l'évolu-
tion des milieux permet de cons-
tater la régression des zones
ouvertes.
Dans le cadre des études-
clients, quels sont les outils
utilisés par OGE pour étudier
cette évolution?
Nous analysons les photographies aé-
riennes de l'IGN prises depuis le début
du siècle dernier jusqu'à nos jours. Les
différents types de milieux sont carto-
graphiés grâce à l'utilisation d'un Sys-
tème d'Information Géographique
(SIG). La figure 1 est un exemple des
cartes que nous obtenons.
Les photos aériennes ne nous permet-
tent pas de distinguer les différents ty-
pes de milieux ouverts (prairies, friches,
pelouses,…). Nous les déterminons
donc par opposition aux milieux fermés
(boisement, bosquets,…).
Par la suite, les surfaces des différents
types de milieux sont calculées à l'aide
du logiciel. Les résultats permettent
d'avoir une approche quantitative de
l'évolution sous forme de graphiques
(voir figure 2).
D'autres outils, comme les archives, les
cartes d'état-major anciennes et les
cartes de Cassini (XVIII
ème
siècle) ap-
portent des éléments supplémentaires.
Les études réalisées par OGE témoi-
gnent-elles aussi de cette régression
des milieux ouverts?
Parmi les études, pour lesquelles une
analyse historique a été
réalisée, nombreuses sont
celles qui confirment cette
tendance.
Par exemple, une étude
menée sur la Base de Loi-
sirs d'Etampes (91) montre
que les milieux ouverts,
majoritaires en 1985, ont
peu à peu é plantés en
peupleraie. Sur la zone
d'étude de Montgé-en-
Goële (77), les milieux ou-
verts, qui représentaient 15
ha à la fin des années 40,
ont totalement disparu. A
Varennes-Jarcy (91), en
un demi-siècle, les vergers
plantés sur les prairies ont
laissé la place à des lotissements.
Nous avons également noté une ré-
gression des milieux ouverts sur la
commune de Gironville-sur-Essonne
(91) qui, depuis 1946, a perdu 17% de
ses prairies.
Quelles sont les causes de cette ré-
gression?
L'urbanisation
est l'un des facteurs
de disparition des milieux ouverts.
Depuis le début du XX
ème
siècle, la
surface de l'agglomération pari-
sienne a été multipliée par 9. La
création des villes nouvelles a no-
tamment permis l'implantation de
pôles urbains dans des secteurs à
caractère rural.
Les pratiques agricoles
: déprise
et intensification de l'agriculture
sont également en cause. Les mi-
lieux ouverts et les vergers sont
peu à peu abandonnés au profit
des boisements. Tel est le cas
dans le District du Pays Créçois
(77). Au contraire, les prairies sont
régulièrement labourées et trai-
tées pour obtenir de meilleurs ren-
dements ou remplacées par des
champs de céréales.
Quelles sont les incidences d'une
telle évolution?
Les prairies font partie des écosystè-
mes les plus riches. Sur l'ensemble du
territoire national, environ 1 500 espè-
ces végétales et 3 à 10 fois plus d'es-
pèces animales se développent au sein
de ces milieux. Leur morcellement crée
des îlots la diversité biologique est
réduite. La taille restreinte de ces par-
celles et la distance qui les sépare in-
fluent également sur les populations et
leur déplacement. Conserver un réseau
de prairies permet le maintien de la bio-
diversité.
De plus, les prairies situées le long des
cours d'eau constituent des zones d'ex-
pansion des crues et d'infiltration des
eaux. L'augmentation des surfaces im-
perméabilisées accroît les risques de
crues, alors que les milieux ouverts li-
mitent l'inondation des zones habitées
situées en aval.
Quelle gestion peut être mise en
place pour conserver les milieux ou-
verts?
Pour éviter la colonisation du milieu par
les arbustes et les arbres, deux métho-
des sont appliquées : la fauche tardive
(septembre ou octobre) avec exporta-
tion des résidus de coupe, ou le pâtu-
rage extensif*. Ce dernier favorise cer-
taines espèces, notamment les insec-
tes coprophages**. Il permet également
la création d'une mosaïque de milieux
constitués par plusieurs strates végéta-
les.
Emmanuelle B
RUNET
& Marie S
ARTORI
Figure 1 : exemple de cartographie réalisée à partir de l'étude des
photographies aériennes—Commune du Mesnil-le-Roi (78)
Figure 2 : évolution des surfaces des milieux ouverts et des milieux
fermés à Gironville-sur-Essonne (91). A partir de 1995, la gestion du
site a permis l'ouverture du milieu.
0
2
4
6
8
1 0
1 2
1 4
1 6
1945 1955 1965 1975 1985 1995 2005
a n n é e s
su rf a ce s e n h ec t ar e s
m ilie u x o u v e rt s m ilie u x b o isé s
Fe r me t u r e d u milie u
* voir lettre OGE n°8 ** Se dit d'un organisme qui se nourrit d'excréments
Quelles sont les missions propres à
l’ONF en Ile-de-France ?
"
L’ONF est chargé d’appliquer les pres-
criptions prévues par la loi (code fores-
tier, code rural, etc.) dans les forêts bé-
néficiant du régime forestier. D’autre
part, l’ONF est chargé par l’État, via le
contrat de plan Etat-ONF qui couvre la
période 2001-2006, d’appliquer une
gestion multi-fonctionnelle et durable
des forêts dont il a la responsabilité. En
Ile-de-France les objectifs poursuivis
sont, par ordre d’importance :
l’accueil et l’information du public en
forêt ;
la préservation des paysages, des
milieux et des espèces remarquables ;
le renouvellement de la forêt dans un
contexte très perturbé par la tempête
du 26 décembre 1999.
Ces missions se clinent différemment
pour chaque forêt et en fonction des
desiderata des propriétaires des forêts
concernées.
L'Agence des Espaces Verts (AEV) de
la région Ile-de-France a confié la ges-
tion d’une partie de ses forêts et espa-
ces naturels à l’ONF avec le souci de :
protéger les espaces acquis dans la
Ceinture Verte ;
ouvrir au public francilien de nouveaux
espaces d’accueil ;
préserver et mettre en valeur les mi-
lieux naturels remarquables de ces
espaces.
Dans le cadre d'une gestion durable
l’ONF intervient en tant que gestion-
naire pour définir les plans de gestion
de chaque forêt sur une durée de 10 à
20 ans."
Depuis quand et selon quels facteurs
déclencheurs l’ONF a-t-il pris en
compte l'écologie ?
"L’écologie au sens large du terme est
prise en compte depuis fort longtemps
par l’ONF, ce qui est le plus souvent
ignoré. Ceci a été explicité dans l’ins-
truction sur l’aménagement forestier
pour les forêts relevant du régime fores-
tier en date du 02/11/94 et s’illustre par
le chapitre "milieu naturel" des plans de
gestion. La collaboration entre plusieurs
organismes de recherche (INRA, CE-
MAGREF, …) et l'ONF a permis de ré-
aliser les catalogues des stations fores-
tières dans les années 80-90. De plus,
la connaissance de la biodiversité et
des milieux gérés (espèces et habitats
remarquables) a été approfondie pour
répondre à une prise de conscience des
responsables et aux directives du Minis-
tère de l'Environnement. En outre, la
tempête de 1999 n’a fait que nous ren-
forcer dans nos lignes directrices en
matière de gestion compte tenu de l’im-
portance des dégâts sur certaines es-
sences en certains milieux."
Quelle place accordez-vous à l’écolo-
gie dans vos plans de gestion?
"Dans le cadre d’une gestion durable,
un plan de gestion bien conçu doit
aboutir à l’émission d’une carte des sta-
tions forestières et d’une carte d’essen-
ces objectifs en matière de sylviculture.
Il est réalisé avec un souci d’adéquation
entre les milieux forestiers, leurs spécifi-
cités, et les essences qu’il faut favoriser
pour chaque milieu.
Cette démarche détermine l’édiction
des règles de gestion sylvicole par par-
celles voire par sous-parcelles des fo-
rêts. Le plan de gestion détermine des
objectifs et des actions qui permettent
de pérenniser voire augmenter la biodi-
versité des sites."
Comment voyez-vous l’avenir de
l’ONF vis-à-vis de l’écologie ?
"L'écologie est, et continuera à être,
prise en compte par l'ONF. Pour
connaître et préserver des espaces me-
nacés ou remarquables, nous accor-
dons une importance, d'une part, aux
études écologiques sur de nouveaux
sites qui nous sont remis en gestion et
d'autre part, à des études thématiques
comme cela a été le cas en Forêt de
Ferrières (mares forestières, permanen-
tes et temporaires), toujours dans le
souci de déboucher sur une gestion
plus fine des milieux. De plus, de nou-
velles connaissances et approches des
milieux naturels supposent une sensibi-
lisation et souvent une formation du per-
sonnel en place. Ceci évite des opéra-
tions malencontreuses et, plus encore,
favorise la prise d'initiatives favorables
au maintien de la biodiversité. Des pres-
tataires externes nous aident dans cette
démarche. Nous en attendons un trans-
fert de connaissance, de savoir faire,
mais aussi une réactivité quant aux
prospections en cours d'étude et, au-
delà, un esprit de complémentarité en-
tre organismes."
Silke HECKENROTH
PARLONS-EN...
Depuis plusieurs années, OGE réalise
régulièrement des formations internes
ouvertes à ses clients et à ses partenai-
res. Ces journées sont l’occasion de par-
tager nos connaissances.
Ainsi, le 5 décembre 2001, a eu lieu en
Sarthe, la journée portant sur «
l’Arbre,
élément structurel de nos paysages
».
Sous ce thème, était abordée l’impor-
tance des haies et du bocage dans nos
paysages. Lors de cette manifestation,
organisée en collaboration avec le
Conseil général de la Sarthe, OGE a
invité divers partenaires directement
concernés par ce sujet : la Chambre d’a-
griculture de la Sarthe, l’association Mis-
sion bocage, la société Racines éla-
gage, les élèves de la section Spéciali-
tés d’Initiatives Locales option gestion
de l’espace rural du Centre de Forma-
tion Profesionnelle et de Promotion Agri-
cole de es (Orne), et plusieurs agri-
culteurs locaux. Les participants ont as-
sisté à plusieurs exposés. Ensuite, une
démonstration de taille et de reprise
d’arbres en têtards a eu lieu.
Une seconde journée de ce type s’est
déroulée le 26 septembre 2002 dans le
P.N.R. des Boucles de la Seine Nor-
mande. Le thème abordé était
l’action
du pâturage extensif sur la qualité du
milieu naturel
. Onze clients ou parte-
naires d’OGE étaient présents : le PNR
du Gâtinais français, le Conseil général
du Val d’Oise, la commune d’Emerain-
ville (77), l’Association des Naturalistes
de la Vallée du Loing et la SANEF. Le
matin, M. Thierry Lecomte, instigateur
du pâturage extensif en France, a pré-
senté l’intérêt de l’utilisation d’un tel pâ-
turage pour la gestion des milieux natu-
rels. L’après-midi, les participants ont
assisté à la manipulation des animaux
de la R.N.V. des Courtils de Bouquelon.
Ils ont également pu observer l’effet sur
la faune et la flore du pâturage par les
bovins (Highland cattle, Pie noire bre-
tonne), les équins (Cheval Camargue) et
les ovins (moutons Shetland)
Claude LAURY
ENTRETIEN AVEC
: Philippe DURAND, Chef du Service Travaux
Aménagement-Sylviculture, Office National des Forêts à Melun
INITIATIVES :
Partage de connaissances
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