Société Anatomique du vendredi 24 Octobre 2008
Résultats : Le faisceau occipitofrontal inférieur (FOFI) avait une forme de sablier très large à ses deux
extrémités frontale et occipitale. Sa partie intermédiaire rétrécie constituait la portion isthmique. Il se concentrait au
sein de la capsule externe avec une disposition parasagittale. Ses rapports latéraux étaient le lobe insulaire et l’avant-
mur ou claustrum. Ses rapports médiaux étaient la face latérale du noyau lenticulaire, la face latérale du corps et de la
tête du noyau caudé, le genou, les radiations du corps calleux, le faisceau cingulaire, la portion caudale de l’atrium
ainsi que la corne occipitale du ventricule latéral.
Le FOFI courrait en dedans et en avant du faisceau unciné et empruntait à cet endroit l’isthme temporal où il était
considérablement strangulé. Dans sa partie la plus dorsale, il surplombait le détour de Meyer et la portion initiale
ventrale des radiations optiques et glissait sous le faisceau arqué de Burdach. La tractographie confirmait nos données
anatomiques.
Conclusion : Les implications en neurosciences cognitives du FOFI sont multiples : il joue un rôle dans la
discrimination des objets, dans l’attention spatiale, dans la reconnaissance tactile. En neuropathologie, il est atteint lors
des scléroses en plaques et permet les propagations des hallucinations visuelles en épileptologie et assure la
dissémination tumorale plurilobaire dans les gliomatoses diffuses.
Mots-clés : substance blanche, anatomie, faisceau occipitofrontal inférieur, gliomatose
Keys-words : white matter, anatomy, inferior occipitofrontal fasciculus, gliomatosis
3-Pierre AGIUS, Olivier HAMEL, Antoine HAMEL, Stéphane LAGIER
Yvan BLIN, Roger ROBERT, Joël LEBORGNE, Jean-Michel ROGEZ
Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine, Université de Nantes
Le(s) nerf(s) pétreux profond(s)
About the deep petrosal nerve(s)
Objectifs : La systématisation des nerfs pétreux fait l’objet de débats dans la littérature. Le contingent des nerfs
pétreux est issu du nerf tympanique. La conception anglo-saxonne envisage un seul nerf pétreux profond, afférence du
ganglion otique. La conception francophone envisage deux nerfs pétreux profonds qui rejoignent leurs homonymes
superficiels issus du nerf facial. Le but de cette étude est de préciser l’origine, le trajet et le nombre de nerf(s) pétreux
profond(s).
Matériel et méthodes : Quatre dissections ont été réalisées sous microscope opératoire, centrées sur la caisse du
tympan, sans et avec différenciation osmique. Les structures nerveuses ont été disséquées des canalicules osseux
jusqu’au plus haut de la caisse du tympan. Enfin, la partie pétreuse d’un os temporal a été incluse en paraffine puis des
coupes sériées ont été réalisées dans un plan sagittal. Les coupes ont été colorées selon la méthode de Kluver et Barrera
qui permet de suivre le trajet des structures nerveuses.
Résultats : Les dissections avec différenciation osmique ne mettaient en évidence qu’un seul nerf pétreux profond
et une origine du centre du promontoire jusqu’au toit de la caisse du tympan. La coloration osmique mettait également
en évidence les anastomoses du plexus tympanique. Les coupes sériées confirmaient l’unicité du nerf pétreux profond.
Cependant, il présentait plus distalement des ramifications formant un système quasi-plexiforme.
Conclusion : Il n’existe qu’un seul nerf pétreux dont l’origine doit être définie comme la convergence de la voie
parasympathique issue du nerf tympanique et de la voie orthosympathique issue du nerf carotico-tympanique. Ce
premier point remet en cause l’existence du grand nerf pétreux profond. En revanche, le nerf pétreux profond semble se
complexifié à mesure qu’il progresse dans la base du crâne, laissant entrevoir la possibilité d’anastomoses, inconstantes,
ayant conduit à cette description des deux nerfs pétreux profonds.
Mots clés : nerf pétreux profond, nerf tympanique, nerf carotico-tympanique
4-Julien MARECHAL, Olivier HAMEL, Antoine HAMEL, Stéphane LAGIER
Yvan BLIN, Roger ROBERT, Joël LE BORGNE, Jean-Michel ROGEZ
Laboratoire d’Anatomie, Faculté de Médecine, Université de Nantes
Le(s) nerf(s) pétreux superficiel (s)
About the superficial petrosal nerve(s)
Objectifs : La systématisation des nerfs pétreux fait l’objet de débats dans la littérature. La littérature anglo-
saxonne ne fait mention que d’un seul nerf pétreux superficiel constituant le nerf du canal ptérygoïdien, afférence du
ganglion ptérygo-palatin. La littérature francophone envisage quant à elle deux nerfs pétreux superficiels qui reçoivent
leurs homonymes profonds issus du nerf tympanique. Le but de cette étude est d’apporter de nouveaux éléments
concernant le nombre, l’origine et le trajet du (des) nerf (s) pétreux superficiel (s).
Matériel et méthodes : l’étude a été réalisée sur trois sujets formolés sous microscope opératoire, sans et avec
différenciation osmique. Il a également été réalisée une étude micro-anatomique par coupes sériées d’un rocher gauche.
Résultats : Un seul nerf pétreux superficiel issu du ganglion géniculé a été mis en évidence. Il cheminait dans la
partie pétreuse de l’os temporal et en sortait au niveau du hiatus du grand nerf pétreux superficiel. Les coupes sériées
confirmaient l’existence d’un seul nerf pétreux superficiel. Ce qui semblait être un petit nerf pétreux superficiel n’était
qu’une invagination de la dure-mère dans la suture pétro-sphénoïdale.
Conclusion : L’unique nerf pétreux superficiel issu du nerf facial forme avec le nerf carotico-ptérygoïdien le nerf
du canal ptérygoïdien, racine végétative (ortho - et para-sympathique) du ganglion ptérygo-palatin. Le nerf facial ne
donne pas de branche pour le ganglion otique.
Mots- clés : nerf pétreux superficiel, nerf facial, ganglion géniculé, ganglion ptérygo-palatin