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Journée d'études de l'AFEC du 16 mars 2001
son évolution. Notre étude couvrira trois périodes : bas-archaïque (Ve - IIIe
siècle avant J.-C), pré-médiéval (IIe siècle avant - IIIe siècle après
J.-C.)
et
haut-médiéval (IIIe - VIe siècles). Les documents que nous choisissons sont
supposés être représentatifs de la langue vernaculaire de l'époque2.
A. Présentation de l'élément de #
Le mot de est à l'origine un verbe signifiant « obtenir ». Au cours de son
évolution, il a pris deux chemins parallèles : il garde toujours sa fonction
verbale et en même temps, il perd son sens plein, change de fonction
syntaxique, et devient un complément de possibilité.
Comme de traduit à la fois l'épistémique, le déontique et le dynamique, il
est difficile de l'interpréter objectivement. Pour cela, plusieurs théories ont
été proposées pour déterminer le sens de ce complément. Elles permettent
également d'expliquer le changement de fonction syntaxique de ce mot3.
Définition et analyse du complément de possibilité de #
En tant que complément, l'élément de se place derrière un verbe, et révèle
la possibilité de réaliser l'action de ce verbe. De plus, s'il est utilisé dans
une question, il sert aussi à mettre la possibilité en doute.
Puisque cet élément a une valeur épistémique, déontique ou dynamique, il
est difficile de distinguer son usage. Pour cette raison, nous examinerons
avec prudence trois exemples sémantiques différents de de 4 :
zuo zai houbian kan dejian ma
?
s'asseoir
préposition derrière voir
CP
voir marque-interrogative
2 Peyraube (1988) p. 9.
3 Zhou Chiming J^iSHJ(1957), Wang Li i^j(1958) vol. 2, p. 301-304, 404. Pan
Yunzhong «A* (1980), Li Ping 3£2p(1984), Li Xiaoqi ^^^(1985), Yang Ping
«^(1989), Yang Bojun »{Ê«t, He Leshi fà5g±r(1992).
4 Les exemples
1
et 2 sont extraits de Li Xiaoqi (1985) p. 17-18.
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