Le crocodile et le taureau petit bronze au taureau tardif Le territoire des Volques Arécomiques aurai été donné à Marseille par Pompée le grand, rival de César (Jules césar : 1er livre de l’ « histoire de la guerre civile »). En - 49 César annexera Marseille et son territoire, faute pour elle d’avoir choisit le bon parti. Le général romain donnera le territoire de Marseille à la cité d’Arles qui l’a aidé notamment par la fabrication de 12 galères et le territoire Arécomique est détaché du giron marseillais. Etonnamment Marseille vas garder le droit de frapper monnaie entre -49 et le début de notre ère, cependant ce n’est plus le taureau qui vas orner ses revers mais d’autres symboles comme le caducée, la galère, le dauphin, l’aigle, le lion … ; en même temps que les thèmes monétaires la technique de frappe vas aussi évoluer : de flans coulés en chapelet puis frappés on passera à des flans coupés au burin dans des tiges métalliques puis frappés (J-N Barrandon et O. Picard « Monnaies de bronze de Marseille). Ces nouvelles monnaies porteront toujours l’ethnique marseillais au moins d’une manière abrégée (M, MA, MAC …) alors que logiquement Arles aurai dut prendre la relève. En – 29 apparait une série monétaire dans la jeune colonie de Nîmes ; un dupondius de poids lourd et de style romain est frappé de façon éphémère. Il rappelle le style des dupondii attribués à l’atelier d’Orange et ceux plus anciens de Lyon et de Vienne. Dupondius de type type I – Source : http://as-de-nimes.pagesperso-orange.fr/ Dupondius d’Orange, source : http://www.la-detection.com/dp/message-107356.htm - 28/27 Av Jc Dupondius de Vienne, source : http://www.la-detection.com/dp/message-33266.htm – 36 AvJc Dupondius de Lyon, source : http://www.la-detection.com/dp/message-26097.htm – 36 Av-JC Ces séries lourdes frappées dans les colonies romaines sont des frappes de prestige destinées à la propagande au niveau local et n’ayant pas vocation à remplacer les monnayages indigènes. Il s’agit de monnaies à l’étalon romain pour des citoyens romanisés. Dans la capitale arécomique cette frappe initiale sera suivie par la production impressionnante des dupondii de Nîmes de type gaulois (le type II) qui ne semble alors plus servir à souligner le statut de la jeune colonie romaine mais à alimenter la Gaule en numéraire (par exemple une centaine de dupondii et une cinquantaine de fraction ont été retrouvés en 1973 sur le territoire de la commune de Villeneuve-au-Châtelot, dans le département de l’Aube, à plus de 650 km de la capitale des Arécomiques). Au vu de la très grande diversité des gravures et des poids de ce dupondius de type II il est permis de penser qu’il a été fabriqué de manière décentralisée comme l’ont été avant lui les monnaies des tribus gauloises. Il est fort possible que plusieurs lieux de production aient été situés sur les grandes oppida des Arécomiques, certains ont avancé qu’un atelier aurai produit des dupondii à Orange (cité des Cavares). Il est très difficile, au vu du style du type gaulois, de savoir ce qui ressort de frappes imitatives. Dupondii de type II Entre –27 et le début de notre ère Marseille semble remplacée par Nîmes (puis par Lyon à partir de –10/-7) dans la frappe de numéraire. Le pouvoir régalien lui est définitivement enlevé par l’autorité romaine qui fait alors frapper en son nom, par un peuple anciennement soumis à la cité massaliote. La production sera probablement recentrée à Nîmes lors de l’arrivée du type III aux environs de l’an 8 Av-Jc, à ce moment là les poids et le style seront unifiés jusqu’à la fin des frappes (type IV : 10 à 14 Ap-Jc) . Le type est redevenu purement romain avec des monnaies au style très peu différencié. Dupondius type III Dupondius type IV On peut supposer que la fin progressive des émissions marseillaise, jusqu’à leur arrêt lors de la production du type IV, aura entraîné un déficit de petit numéraire qui est localement en partie comblé par le petit monnayage de bronze (semi à colonie sacrifiant au principal) et l’obole, tous au nom de la colonie. Les autres solutions seront les imitations et la fragmentation très fréquente des dupondii de Nîmes qui sont des monnaies peu adaptées aux coutumes locales. Au final le pouvoir romain aura agit de façon pragmatique en ne coupant pas immédiatement l’approvisionnement en petit numéraire les régions alimentées par Marseille ; il vas remplacer petit à petit le monnayage marseillais, comme l’ensemble du monnayage gaulois, par des émissions relayant sa victoire militaire contre l’Egypte puis par la frappe des monnaies à l’autel de Lyon qui célèbrent l’autel fédéral des 3 Gaules dédié à Rome et à Auguste ; 2 types monétaires au standard romain. Il faudra attendre le règne de Tibère pour ne plus voir de monnaie gauloise dans les trésors.