
Korea Analysis • 2
EDITORIAL
Lancée en 2008 par le Président Lee
Myung Bak, la stratégie sud-coréenne de
« croissance verte faible en carbone » est
une politique diverse et complète englobant
la lutte contre le changement climatique, la
promotion des énergies renouvelables et le
développement durable. Lee Jae-Seung, de
la Korea University, analyse l'évolution de cette
stratégie et examine les dés que pose sa mise
en œuvre et qui sont basés sur l'évaluation de
la première période. Suh Yong Chung, de
l'université de Corée, considère que la Corée
du Sud cherche à concilier sa participation aux
efforts mondiaux de lutte contre le changement
climatique et sa compétitivité économique.
La contribution sud-coréenne présentée à
la COP 21 envisage une réduction de 38 %
des émissions de gaz à effet de serre (GES)
du pays d’ici 2030, accompagnée de deux
initiatives majeures : la création de l’Institut
pour une croissance verte globale (Global
Green Growth Institute, GGGI) et du Fonds
vert pour le climat (Green Climate Fund, GCF).
Du 30 novembre au 11 décembre 2015,
la France accueillera la 21e session de
la Conférence des parties (COP 21) sur
la convention-cadre des Nations unies
consacrée aux changements climatiques
(CCNUCC). La COP 21 apparaît comme
une étape cruciale pour parvenir à un nouvel
accord international sur le climat, applicable
à tous les pays, avec l'objectif de maintenir le
réchauffement climatique en dessous de 2°C.
La Corée du Sud, douzième émetteur de gaz
à effet de serre et qui a l’intention de devenir
un pays à faible émission de carbone, aura un
rôle important à jouer dans cette conférence.
La position sud-coréenne en matière de
changement climatique et les engagements
nationaux et internationaux de Séoul sont au
cœur du dossier de cette huitième édition
de Korea Analysis, qui commence par la
présentation de repères statistiques sur les
émissions de gaz à effet de serre de la Corée
du Sud.