Di ibernarla : de la mettre en état d'hibernation / de la congeler. Le verbe “hiberner” n'est pas
transitif en français. Il fallait procéder à un changement syntaxique.
anzi : et même, au contraire (ici)
persino : jusqu'à, même
Boccaccio : Boccace (traduction française “homologuée” pour l'un des écrivains les plus célèbres
de la littérature italienne).
Les deux questions de compréhension donnaient, comme leur nom l'indique, l'occasion aux
candidats d'expliciter des aspects du texte (et non de le commenter!). Ils y sont dans l'ensemble
mieux parvenus qu'à la session 2014.
Rappelons qu'il est inutile de faire une introduction et une conclusion en si peu de mots, de
reprendre in extenso l'intitulé de la question (un correcteur mal intentionné pourrait y voir un
“remplissage” vain…) ou de gloser inutilement (“l'autore vuole dire, in questo articolo…”, etc).
Une lecture attentive de l'ensemble de l'article proposé permettait de remédier à d'éventuelles
ignorances ou imprécisions lexicales portant sur les termes mêmes des questions.
Sur 40 candidats, 5 ont fait un hors-sujet total pour la question 1. On y demandait d'expliquer que la
télévision (objet nouveau dans les foyers d'une Italie en plein boom économique) avait permis la
diffusion – voire l'apprentissage - de l'italien “standard”, alors que presque tous les Italiens parlaient
alors seulement le dialecte de leur région malgré l'unification. Certains candidats ont de façon très
appropriée rappelé la célèbre phrase “Ora che l'Italia è fatta, bisogna fare gli italiani”, ou évoqué
l'importance du service militaire, de l'école, etc pour l'unification linguistique du peuple italien,
démontrant ainsi une judicieuse culture historique.
Trois candidats n'ont pas compris le jeu de mot à expliquer dans la question 2: (“l'e-pistola” a
remplacé “l'epistola”, autrement dit : les échanges par sms, post, chat, etc ont remplacé les échanges
épistolaires), probablement par ignorance de l'adjectif français “épistolaire”. Le pistolet qu'ils ont
évoqué aurait dû les surprendre et les amener à une relecture plus approfondie... A contrario, on a
apprécié les copies cherchant à définir le terme “d'epistola”, puis à rappeler l'évolution des moyens
de communication au cours du temps.
(moyenne pour la question 1 : 6,39/10; question 2 : 6,25/10).
La question d'expression personnelle (“Est-il plus important de parler parfaitement une langue ou
d'avoir quelque chose à dire?”) a plutôt inspiré les candidats. Certains ont utilisé à bon escient des
références littéraires (convoquant Orwell et le “novlangue” de 1984, par exemple), voire historiques
(une langue “efficace” peut servir la propagande et les dictatures, cfr discours de Mussolini),
sociologiques (Bourdieu et les marqueurs sociaux présents dans les façons de s'exprimer, entre
autres), et ont su articuler leur développement de façon subtile.
D'autres (moins du quart) sont tombés dans le piège d'une réflexion trop simpliste (Si l'on ne sait
pas parler, on ne peut pas se faire comprendre…), ou d'une construction du propos grossièrement
binaire (Bien parler, c'est important, mais mal parler, ce n'est pas si grave…), ce qui est décevant à
ce niveau. (moyenne : 10,74/20).
Le thème portait sur un extrait d'un article du Figaro publié en novembre 2014. Il évoquait la
construction en plein centre ville de Milan de deux tours “écologiques” nommées “Bosco verticale”,
et leur conception novatrice associant architectes et botanistes.
Le texte ne comportait pas de difficultés grammaticales importantes.
Quelques constructions syntaxiques, néanmoins, ont permis par leur relative complexité (normale
en LV1) de valoriser les copies des meilleurs candidats qui les ont bien rendues.
Deux tours d'environ cent mètres de haut : Due torri alte circa cento metri
… viennent d'être primées par le prestigieux… : sono state appena premiate dal prestigioso…
… de chaque façade : … di ogni facciata (ogni est toujours suivi du singulier)