Voici le corrigé de la 3e série (février) ! 1) Qui eût

Voici le corrigé de la 3e série (février) !
1) Qui eût cru que la passion des jeunes pour les grands crus eût crû si
rapidement ?
Une flopée de « u », n’est-ce pas ?
Nous avons, d’abord, le conditionnel passé 2e forme du verbe « avoir », et
ce, en double exemplaire. Nous pouvons, à cette forme, substituer
« aurait », ce qui justifie l’accent.
« crû » est le participe passé de « croître ». Pourquoi un accent ? tout
simplement pour ne pas confondre avec celui du verbe « croire » !
On peut donc dire, ici : « In vino veritas ». Le cru, vin produit par un terroir
déterminé, ne saurait s’encombrer du chapeau !
2) Les rires hennissants seraient-ils l’apanage de ceux qui font dans
l’hippophagie ?
« hennissants » est, ici, adjectif : on parlera de « juments hennissantes ».
L’accord au pluriel est donc obligatoire.
Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez nulle part « hypophagie ». Il
s’agissait, évidemment, du nom qui désigne l’usage alimentaire de la
viande de cheval.
3) La gifle assénée à notre ancien Premier ministre a jeté comme un froid. Est-
ce pour cela qu’on l’a appelée la « calotte glaciaire » ?
Lorsque l’on parle du chef du gouvernement, l’adjectif doit prendre une
majuscule.
« glacière » existe, certes, mais uniquement en tant que substantif !
4) Nous constatons, par ce que nous disent les spécialistes, qu’il vaut mieux,
dorénavant, s’abstenir d’acheter des véhicules diésels.
Remplaçons par « car » : Nous constatons, car nous disent les
spécialistes… ». Cela n’a aucun sens. On écrira, en revanche : Il n’est pas
venu parce qu’il était malade. On a, là, affaire à la cause.
« diésels » : ce mot est, aujourd’hui, francisé à cent pour cent, d’où
l’accent et la marque du pluriel.
5) La performance inouïe du centenaire ingambe Robert Marchand nous a
proprement stupéfaits.
« séculaire » est, bien sûr, impropre en l’occurrence : il ne saurait
s’employer pour une personne.
« ingambe » : cet adjectif est souvent pris pour son contraire, à cause de
« in ». Le hic, c’est que ce dernier n’est pas, ici, un préfixe privatif.
« ingambe » vient de l’italien in gamba : « en jambe ». Il qualifie donc
quelqu’un d’alerte.
Eh oui, le verbe « stupéfaire » existe depuis quelques années déjà et il
a le même sens que « stupéfier ».
6) Cette affaire, qui défraie, depuis quelque temps, la chronique, ressortit à la
cour d’assises.
« défraire » n’existe pas ! Il s’agit, là, de « défrayer », qui appartient au 1er
groupe, à l’instar d’ « essayer ».
Il existe bien un verbe « ressortir » du 2e groupe, signifiant : « être du
ressort, de la compétence d’une juridiction » ou, plus généralement :
« être relatif, se rattacher à… »
« cour », ici, ne saurait être orné d’une majuscule : il existe une cour
d’assises par département. En revanche, on écrira Cour de cassation ou
Cour des comptes, car, dans ce cas précis, elles sont uniques.
7) Les deux spécialités de ce cordon-bleu hors pair ? les tomates provençale et
les moules marinière !
Je ne sache pas que « cordon » soit un nom féminin ! On entend très
souvent, par exemple : Cette joueuse de tennis est la numéro un.
Féminisme linguistique oblige ? Je regrette : « numéro », comme
« cordon », est bien masculin. Notons également qu’un cordon-bleu peut
très bien être un homme !
L’ellipse est à la mode ! Devant « provençale » et « marinière », « à la » est
sous-entendu. Le singulier s’impose donc dans ce cas de figure.
8) L’idéal, pour faire fondre la graisse antique, serait, peut-être, de « se
goinfrer » de romaines.
À moins d’être cannibale, je me vois mal dévorer une brave femme
originaire de la capitale italienne ! Il s’agissait, évidemment, du nom
commun qui désigne une laitue.
Certes, l’attraction de « Romaines » pouvait faire écrire « Grèce ». Mais
alors, quelle…distraction !
9) Les journalistes qui nous présentent les prévisions météo ne sont certes pas
les seuls à rêver d’un bonheur sans nuage.
L’abréviation de « météorologie », employé comme adjectif, est invariable.
On parlera d’un ciel « sans nuages », mais d’un « bonheur sans nuage »
pour bien faire la différence entre propre et figuré.
10) Le Cléac’h et Thomson ont avalé les milles aussi aisément que
certains gargantuas engloutissent les millefeuilles.
On a affaire, ici, au mille marin, qui mesure 1852 mètres. En tant que nom,
il prend, classiquement, la marque du pluriel.
L’antonomase consiste à désigner un personnage, de la littérature, le plus
souvent, par un nom commun : « gargantua » mais aussi « harpagon »
« tartarin » ou « gavroche » en sont des exemples.
À l’image de « croquemitaine », piquenique » ou « platebande », le nom
qui désigne ce savoureux gâteau peut, aujourd’hui, s’écrire en un seul
mot.
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