Un scanner à bord d`un camion

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Pulsations l Mai 2008 l Hôpitaux universitaires de Genève l
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ARRÊT SUR IMAGES
ECHOS-SCOOPS
Un scanner à bord d’un camion
Le 20 mai, les HUG vont inaugurer à La Chaux-de-Fonds avec leurs partenaires, les Hôpitaux de
Neuchâtel, un système mobile de radiologie de pointe qui sillonnera les routes de Romandie.
C’est une remorque de plus de 40 tonnes qui va parcourir les routes de Suisse romande.
Stratégie
« gagnant-gagnant »
«Nous avons créé une unité mobile de scanner PETCT pour servir des centres
hospitaliers qui ne disposent
pas encore de cette nouvelle
technologie. En établissant
un réseau de collaboration,
nous allons faire profiter nos
voisins de notre savoir-faire
et de notre avance technologique dans ce domaine »,
explique le Pr Osman Ratib,
chef du département d’imagerie et des sciences de l’information médicale des
HUG, qui rappelle que de
tels camions circulent de-
Le psy-trialogue est un
espace d’échanges égalitaire entre patients, proches et professionnels
autour du vécu de la psychiatrie. Sensibilité et
vulnérabilité : tel est le
thème qui sera discuté
le 14 mai de 18h30 à
20h30. Toute personne
intéressée peut participer aux séances qui se
déroulent au Centre de
jour et d’expression de
Plainpalais, rue du VieuxBillard 1, 1205 Genève.
Pour toute info, Association romande Pro mente
sana, 022 718 78 40.
La force
de la relation
DR
Souvenez-vous. Dans les
années 70, un bus sillonnait
les écoles pour détecter la
tuberculose ou d’autres maladies pulmonaires. C’était
l’époque de la radiophotographie. Quelque 30 ans plus
tard, les technologies ont
énormément évolué… mais
le concept demeure. Un camion avec une remorque de
plus de 40 tonnes va parcourir les routes de Suisse
romande avec à son bord un
scanner PET-CT mobile.
Première étape : La Chauxde-Fonds. C’est là qu’il sera
inauguré le 20 mai puisque
les Hôpitaux de Neuchâtel
sont les premiers partenaires des HUG. Des conventions avec d’autres cantons
intéressés (Valais, Jura) devraient suivre.
Troubles
psychiques
Se rapprocher des gens
puis quelques années déjà
aux Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne ou encore en Italie. Une stratégie
«gagnant-gagnant» puisque
les HUG élargissent le
champ de leurs prestations,
renforcent les collaborations, développent de nouvelles techniques, élargissent le bassin pour leurs
études cliniques, tandis que
les hôpitaux régionaux non
universitaires trouvent une
solution économiquement
attrayante et améliorent
la qualité de leur offre de
soins.
« Nous apportons la proximité aux patients et un outil utile à des personnes qui
seraient sans cela rationnées pour des soins auxquels
elles ont droit. Aujourd’hui,
un lymphome, un mélanome ou un cancer du poumon sont des indications reconnues pour un examen
PET-CT», insiste le Pr Ratib.
Cette technique hybride
combine le scanner aux
rayons X (CT) et la tomographie à émission de positrons (PET). L’acquisition simultanée de données ana-
tomiques et métaboliques
prend une place prépondérante dans les investigations diagnostiques et le suivi des traitements en oncologie, et se développe aussi
en neurologie et en cardiologie.
Un médecin responsable
Sur un plan pratique, les
HUG louent le scanner,
mettent à disposition un
technicien (lire article cidessous), élaborent les protocoles d’acquisition d’images, livrent les radiotraceurs (fabriqués au cyclo-
tron) et fournissent OsiriX,
un logiciel d’imagerie médicale développé à Genève.
Quant aux sites clients, ils
doivent trouver un espace
pour garer un 40 tonnes,
avoir une borne de raccordement (électricité, eau, réseau Internet), un technicien pour assister le technicien des HUG, ainsi qu’un
médecin responsable.
« C’est lui qui va superviser
l’examen et assurer la sécurité du patient, surtout lors
de l’injection de produits
de contraste », relève le Pr
Ratib.
Giuseppe Costa
« Tout dans un local restreint »
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J. Gregorio / Strates
Pour le technicien en radiologie médicale, le travail dans le PET-CT mobile rime
avec un nouvel environnement.
François Menoud se dit «heureux de participer à cette première suisse».
Comment se passe la
formation sur un PET-CT.
François Menoud, récemment diplômé technicien en
radiologie médicale (TRM),
va mettre en pratique son
sujet de mémoire HES, écrit
avec deux autres étudiants,
en étant à bord du PET-CT
mobile. « Je suis heureux de
participer à cette première
Suisse. C’est très stimulant»,
s’enthousiasme-t-il.
Quelle est son activité à
l’intérieur de la remorque?
Assurer le confort du patient, préparer les substances en vue de leur application, comme les produits
radioactifs, réaliser les examens et traiter informatiquement les données obtenues sur le cheminement
du produit à l’intérieur du
corps. « Nous sommes responsables de fournir au médecin radiologue et au médecin nucléariste des documents et des images reconstruites de haute qualité pour
qu’ils puissent établir un
diagnostic », explique François Menoud. Il se réjouit
des rencontres qui l’attendent au fil des lieux. « Les
différences entre régions,
médecins et protocoles utilisés viennent s’ajouter à la
diversité des patients et des
maladies rencontrées dans
le quotidien du TRM. Ces aspects apportent une richesse
supplémentaire à mon activité et une autonomie enrichissante. »
Désormais, le quotidien de
François Menoud comprend
des trajets en train pour se
rendre à La Chaux-de-Fonds
et sur les autres sites clients.
Autre changement, l’exiguïté du lieu de travail. «Aux
HUG, l’injection, le repos,
l’examen sont effectués dans
des salles différentes et plus
grandes. Là, tout est concentré dans un local restreint. »
Enfin, l’inconnu. « Comme
dans toute nouveauté, il y a
des aspects à découvrir. Une
motivation de plus. »
G.C.
En psychiatrie, les médicaments ne font pas tout:
La force de la relation
joue un rôle déterminant.
C’est sur cette thématique que se tiendra le
congrès du Groupement
romand d’accueil et d’action psychiatrique (GRAAP)
les 21 et 22 mai, au
Casino de Montbenon à
Lausanne. Le Dr Yasser
Khazaal, médecin adjoint
au service d’abus de
substances des HUG et
président de la Société
suisse de psychiatrie sociale, évoquera les hospitalisations non volontaires. Infos: www.graap.ch,
tél. 021 647 16 00.
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