voir le numéro - Société Française d`Audiologie

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La revue SFA-News est éditée par la
Société Française d’Audiologie (SFA)
La SFA remercie le laboratoire Ipsen et
la société Siemens de leur soutien pour la
réalisation de ce numéro.
L’activité d’audioprothésiste évolue au rythme des progrès technologiques, ce qui oblige à une
formation continue permettant à l’ensemble de la profession d’améliorer sans cesse la qualité
de la prise en charge du déficient auditif appareillé. Les possibilités d’adaptation devenant de
plus en plus nombreuses, le Collège National d’Audioprothèse a souhaité ces deux dernières
années traiter de la phonétique en commençant par les bases théoriques et en finissant par son
impact sur le choix prothétique. Les professionnels de l’audition connaissent l’importance
de ces informations dans le cadre de l’appareillage et c’est pourquoi l’Enseignement PostUniversitaire du Collège National d’Audioprothèse en décembre 2006 a rencontré un grand
succès avec plus de 700 participants. Si la plupart étaient des audioprothésistes, il y avait
également nombre de médecins ORL, d’orthophonistes, d’éducateurs spécialisés et d’audiométristes, ce qui souligne le caractère pluridisciplinaire de l’action entreprise par le Collège sous
l’impulsion de son past-président Xavier Renard puis maintenant de son président Éric Bizaguet.
La qualité de cet EPU a été une nouvelle fois exceptionnelle et démontre la volonté du Collège
de non seulement tirer la profession d’audioprothésistes vers le haut, mais aussi de faire avancer
la recherche dans le domaine de l’audiologie et de la science pluridisciplinaire si complexe de
la correction auditive.
C’est dans cette continuité que le congrès organisé par l’UNSAF en mars 2007 a poursuivi cette
formation en donnant la parole à des chercheurs de haut niveau pour promouvoir l’importance
du dépistage précoce aussi bien pour l’enfant que pour l’adulte. C’est aussi en pensant à l’avenir
que la journée co-organisée avec le Collège National d’Audioprothèse dans le cadre de ce
congrès a également permis à de jeunes audioprothésistes de prendre la parole et de connaître
les joies et les difficultés d’une première intervention publique. Qu’ils soient remerciés de
leurs efforts et qu’ils continuent à croire à cette profession exceptionnelle où la meilleure
récompense est la satisfaction du patient.
Frank Lefevre
Mesures
de la perception
de la parole
François Le Her
Chez l’homme, malgré la prédominance de
la vision, la communication se fait essentiellement par l’intermédiaire du système auditif. La surdité peut donc entraîner un
handicap plus ou moins important en fonction de l’impact fonctionnel des lésions.
En fonction de paramètres qualitatifs
caractéristiques de chaque surdité, une
dégradation quantitative identique du seuil
liminaire d’audition peut avoir des
conséquences plus ou moins lourdes sur
l’intelligibilité de la parole.
La valeur de la perte auditive relevée par la
valeur du seuil liminaire en audiométrie
tonale n’est pas forcément corrélée avec
l’impact qualitatif mesuré au plan de
l’intelligibilité de la parole. On peut ainsi
relever de grandes différences, à perte
auditive tonale liminaire égale, dans la
compréhension du message verbal. Il est
donc impératif de réaliser une mesure en
audiométrie vocale afin de quantifier
Premier Vice-Président du Collège National d’Audioprothèse
AM21881
Congrès de la Société Française d’Audiologie.
Strasbourg, 16-17 Novembre 2007
De la naissance à l’adolescence :
Écoutes différentes
Le congrès de la SFA se tiendra les 16-17 Novembre 2007, au Parlement Européen à Strasbourg.
T H È M E S
ll Développement des fonctions auditives de l’oreille au cerveau
ll
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L’apprentissage des langues étrangères
L’audition chez l’enfant autiste
Les dysfonctionnements auditifs centraux dans les troubles d’apprentissage
Le point sur le dépistage de la surdité permanente néonatale en Europe
Les prises en charge très précoces du nourrisson sourd
Les choix et l’orientation professionnels de l’adolescent sourd
AM21882
1
l’aspect qualitatif de la déficience auditive
tonale.
Pour réaliser ces mesures, il convient en
premier lieu de réaliser un étalonnage
spécifique du matériel audiométrique
utilisé. Cet étalonnage du matériel, pour la
pratique de l’audiométrie en vocale, est
défini par la norme NF EN ISO 8353-3 (août
1998). Cette norme prescrit les modes
opératoires et donne les prescriptions
s´appliquant à l´audiométrie vocale. La
norme décrit les méthodes d´utilisation
de bruits, soit comme bruits de masque
appliqués à l´oreille non essayée, soit
comme bruits de fond. La totalité des
modes opératoires ainsi spécifiés est fondée
sur l´utilisation de messages vocaux ouverts.
Cette norme contient aussi des prescriptions relatives à l´enregistrement des messages vocaux et recommande des modes
opératoires de maintenance et de calibrage
de l´équipement audiométrique vocal. Elle
précise les niveaux de bruit résiduel dans le
local de mesure et les valeurs des seuils
physiologiques propres à chaque type de
test vocal, exprimées en décibels de
pression acoustique.
Le terme Seuil de Détectabilité (SDT, Speech
Detection Threshold) est défini comme
étant le niveau minimum pour lequel la voix
peut être entendue 50 % du temps (Wilson
et coll., 1973).
Le terme Seuil d’Intelligibilité (SRT, Speech
Recognition Threshold) est défini comme
étant le niveau minimum pour lequel 50 %
des mots sont reconnus. Ce seuil est
exprimé en décibel vocal (dB HV Hearing
Vocal). La norme NF EN ISO 8353-3 donne
les valeurs, en décibel de pression acoustique, du seuil de normalité en audiométrie
vocale (0 dB HV) pour chaque type de
transducteur de sortie pouvant être utilisé
pour des mesures en audiométrie vocale
(Tableau 1).
FIGURE 1 :
EXEMPLE DE
GRAPHIQUE
avec référence
de calibration
du seuil vocal
(dB HV)
en dB SPL
selon 3 types
de transducteur
de sortie
(Source Norme
ISO 8253-3)
Sur le graphe d’audiométrie vocale, les seuils
d’intelligibilité ou seuils SRT sont
matérialisés par leurs valeurs en décibel
vocal (dB HV Hearing Vocal) inscrites sur la
ligne d’abscisse centrale du graphique. Les
valeurs lues sur l’audiomètre, en position
vocale, devront être reportées sur ce
graphique d’audiométrie vocale au niveau de
cet axe des seuils (dB HV) ( FIGURE 1).
La règle de corrélation entre les mesures
audiométriques tonales et vocales ne seront
valides qu’à la condition du strict respect
de ces valeurs d’étalonnage et de ces
conditions de report sur le graphique vocal.
Par ailleurs, des indices ont été créés par
plusieurs auteurs afin de caractériser la
capacité globale de la fonction d’intelligibilité des patients. Ces indices sont
calculés en réalisant la moyenne des scores
d’intelligibilité obtenus pour les niveaux de
voix faible Vpp, moyenne Vmf, et forte Vff.
Néanmoins le positionnement de ces trois
niveaux de voix varie selon les auteurs.
ll Le SAI (Social Adequacy Index for
Hearing) de Davis utilise pour ces trois
niveaux de voix les valeurs : 35 dB HV
pour la voix faible Vpp, 50 dB HV pour
la voix moyenne Vmf et 65 dB HV pour
la voix forte Vff.
ll L’Indice de Capacité Auditive de
Fournier utilise quant à lui les valeurs :
Vpp 30 dB HV, Vmf 45 dB HV, Vff 60 dB
HV.
La perception et la compréhension de la
parole font appel à des mécanismes neuroet psycho-acoustiques qui sont indiscutablement liés à la gêne sociale éprouvée par
le patient. Quel que soit le type de mesure
vocale réalisée, oreilles nues ou oreilles
appareillées, ces mécanismes doivent être
connus de façon à déterminer les tests
vocaux les mieux adaptés à l’analyse de la
difficulté rencontrée et à son éventuelle
résolution.
Pour mener à bien la mesure de l’intel-
TABLEAU 1 : VALEURS DE RÉFÉRENCE pour
un signal de parole correspondant au 0 dB
HV en fonction des transducteurs utilisés
(RESPLs selon la norme ANSI S3,6-1996)
Type
Valeur
de Matériel
en dB SPL
20,0
Écouteurs TDH 49 et 50
19,5
Écouteurs TDH 39
Écouteurs d’insertion dans coupleur HA1 ou 2cc 12,5
Écouteurs d’insertion dans simulateur d’oreille
18,0
Écouteurs Sennheiser HDA200
19,0
55,0
Vibrateur sur la mastoïde
Vibrateur sur le front
63,5
14,5
Champ libre binaural Azimut 0°
16,5
Champ libre Monaural Azimut 0°
Champ libre binaural Azimut 45°
12,5
11,0
Champ libre Monaural Azimut 45°
2
ligibilité, il est nécessaire de choisir,
parmi l’ensemble du matériel phonétique
disponible, les outils qui sont les mieux
adaptés au type de quantification désirée
par l’opérateur. En effet, les difficultés
d’intelligibilité du patient peuvent être liées
à un problème de :
ll Sensibilité du signal vocal (le seuil
d’intelligibilité n’est pas atteint),
ll Discrimination du signal vocal (au
dessus du seuil d’intelligibilité),
ll Mémorisation des différents éléments
unitaires du message vocal (troubles de
la mémoire immédiate).
Ces difficultés peuvent varier en fonction
des différents environnements sonores
rencontrés par le patient.
Pour la détermination du seuil d’audition
ou étude de la sensibilité, les auteurs
américains considèrent que n’importe quel
matériel phonétique peut être utilisé. Dans
la pratique, en France, ce sont les listes
vocales de Fournier qui doivent être
utilisées pour ce type de mesure.
Pour la détermination des perturbations de
l’intelligibilité ou étude de la discrimination,
ces auteurs américains considèrent que
celle-ci ne peut être mesurée qu’au moyen
d’éléments monosyllabiques avec signification (PB) ou éventuellement sans signification (logatomes). Les listes adaptées pour
la langue française sont donc les listes
cochléaires de Lafon.
Les voies d’intégration du message vocal
peuvent être testées à travers les listes
de balayage phonétique et l’intégration
du message binaural grâce aux tests
dichotiques.
Les listes de phrases permettent la mesure
de la mémorisation immédiate des éléments
isolés d’un message vocal long.
Le type de matériel phonétique doit
donc être choisi en fonction du niveau
fonctionnel exploré (FIGURE 2).
Cerveau
Cortex
auditif
primaire
Corps genouillé
médian du thalamus
Mésencéphale
rostral
Colliculus inférieur
Mésencéphale
caudal
Noyau du
lemnisque
latéral
Jonction
Pontmésencéphale
Pont moyen
Bulbe
rostral
Cochlée
Nerf
auditif
Ganglion
spinal
Olive
supérieure
Noyaux cochléaires
Dorsal
Postero-ventral
Antéro-ventral
FIGURE 2 : MATÉRIEL PHONÉTIQUE
ET NIVEAU D’EXPLORATION
EN AUDIOMÉTRIE VOCALE
Bibliographie
Bilger RC, Nuetzel JM, Rabinowitz WM, Rzeczkowski C.
Standardization of a test of speech perception in
noise. J Speech Hear Res, 1984;27(1):32-48.
Brinkmann K, Richter U. Determination of the normal
threshold of hearing by bone conduction using
different types of bone vibrators. Audiological
Acoustics, 1983;22:62-85 et 114-122.
Carhart R, Porter LS. Audiometric configuration and
prediction of threshold for spondees. J Speech
Hear Res, 1971;14(3):486-95.
Davis H. The Articulation Area and the Social Adequacy
Index for Hearing, Laryngoscope, LVIII, 8, Août 1948.
Fournier JE. L’indice de capacité auditive, Audiométrie
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Hagerman B. Reliability in the determination of speech
discrimination. Scan Audiol, 1976;5: 219-228.
Hirsh I, Davis H, Silverman SR et coll. Development of
materials for speech audiometry. J Speech Hear
Disord, 1952; 17: 326-337.
Jerger J, Hayes D. Diagnostic speech audiometry. Arch
Otolaryngol, 1977;103(4):216-22.
Nilsson M, Soli SD, Sullivan JA. Development of
the Hearing in Noise Test for the measurement of
speech reception thresholds in quiet and in noise.
J Acoust Soc Am, 1994; 95(2):1085-99.
Tillman TW, Olsen WD. Speech audiometry. In Jerger J,
ed. Modern Developments in Audiology. 2nd ed.
1973. p37-74.
Wilson RH, Morgan DE, Dirks DD. A proposed SRT
procedure and its statistical precedent. J. Speech
Hear Dis, 1973;38:184-191.
Intérêts et limites
de la vocale
indispensable à la recherche du meilleur
compromis confort/résultats.
Un des dangers majeurs de la vocale est de
confondre le résultat des tests en cabine et
la satisfaction du patient en vie sociale. À
correction égale, certains patients seront
très satisfaits alors que d’autres exprimeront
un manque, voire un échec. De nombreux
paramètres expliquent ce cas de figure
et sont à prendre en charge dans le cadre
de l’éducation prothétique, élément clé de
l’appareillage. Il ne faut promettre que ce qui
est prévisible et indiquer la nécessité d’un
temps d’apprentissage. Il faut intégrer dans
le résultat l’attente du patient et de ses
proches envers l’appareillage, l’importance
de sa perte auditive ainsi que ses besoins.
Trois éléments discordants peuvent exister :
le patient dont la vigilance et l’état de
conscience sont plus grands en situation
de test en cabine, le milieu privilégié de
la cabine en opposition avec le milieu
réverbérant, parfois bruyant, rencontré par
un patient dans sa vie sociale, et enfin les
signaux utilisés sont calibrés, présentés pour
un enregistrement de voix moyenne, à débit
contrôlé et avec une articulation de bonne
qualité. La FIGURE 3 montre l’influence du
bruit de fond et du temps de réverbération
sur la qualité de la discrimination chez des
patients avec et sans réverbération.
En dehors de surdités à distorsions
importantes, il existe une corrélation entre
tonale et vocale. Certaines discordances
peuvent être liées au mode de présentation
du stimulus. Par exemple, un nombre plus
grand d’erreurs en début de liste doit
conduire à ne pas utiliser la liste en question
dans l’analyse globale du test. De même,
chez certains patients, la durée du test peut
Eric Bizaguet
Le but final de la prise en charge
prothétique est de restituer la meilleure
qualité de compréhension possible au
déficient auditif appareillé. But louable et
que nous tentons chaque jour d’améliorer,
mais il existe de nombreuses limites aux
réglages interactifs des aides auditives à
partir des erreurs phonétiques relevées lors
de l’audiométrie vocale. Connaître les
causes de ces limites permet de ne pas
continuer à chercher dans une direction
impossible.
Bien que son intérêt puisse varier en
fonction de nombreux paramètres, la vocale
est un passage obligé lors de tout
appareillage auditif. Elle permet de
confirmer la justesse de la correction en
tonale, de montrer au patient et à sa famille
le résultat obtenu, de rechercher une
correction spécifique complémentaire en
cas de confusion phonétique répétitive
portant sur un seul paramètre de codage et
pour finir de vérifier que la modification
de réglage réalisée amène l’amélioration
attendue.
L’audiométrie vocale est aussi incontournable pour comprendre les compensations
de décodage mises en place et la plainte du
patient avec et sans appareils. Pour renforcer
encore le côté indispensable, n’oublions pas
que le patient vient pour mieux entendre,
mais surtout pour mieux comprendre.
Ne pas tester ce qui l’a amené à consulter
serait très dommageable pour la mise
en confiance nécessaire à l’interactivité
Normes
Agence Française de Normalisation: NF, EN, ISO.
La Plaine Saint-Denis, France. (www.afnor.org)
American National Standards Institute: ANSI. New York:
the Institute ( www.ansi.org )
AM21883
FIGURE 3 : INFLUENCE COMBINÉE
du bruit et du temps de réverbération (TR) sur la discrimination
3
être excessive et conduire à des difficultés
d’analyse des résultats.
En dehors de ces biais de mesure, les erreurs
relevées lors du test peuvent ensuite être
traitées soit en notant la quantité d’erreurs
par liste, soit en analysant la qualité de
l’erreur ou plutôt de la confusion.
L’analyse quantitative est un indicateur de
suivi du patient, indique un profil de gêne,
surtout lors du test en milieu bruyant,
mesure l’efficacité globale du gain
prothétique et les éventuelles anomalies
entre gain tonal et gain vocal, et correspond
à une étape suffisante pour le contrôle
d’efficacité prothétique immédiat et
continu.
L’analyse qualitative a pour but de
comprendre l’erreur en décortiquant la
confusion de façon à modifier les réglages
de l’aide auditive et ensuite vérifier
l’efficacité de la modification de l’amplification. L’erreur est-elle logique ou non ?
Est-elle répétitive ? Atteint-elle la composante fréquentielle ou la composante
temporelle ? La zone de l’erreur correspondelle à une zone perçue ou non ? Estelle analysable ou non au niveau des
distorsions ? L’erreur peut-elle être corrigée
en renforçant le mode habituel de
compensation ? Le type de décodage est-il
analytique ou global ? L’erreur est-elle
caractéristique de la perte auditive ? L’erreur
est-elle la même en dehors de son
environnement phonologique ?
On se rend bien compte de la difficulté
d’analyse et de modification des réglages à
partir des erreurs phonétiques. Bien que
complexe, l’analyse est cependant possible
en corrélant tonale et qualité des
confusions, à condition que les listes soient
monosyllabiques de façon à diminuer la
suppléance mentale.
On voit cependant dans la FIGURE 4 les
difficultés d’utiliser la quantité pour justifier
une modification des réglages. La liste 1
indique le nombre d’erreurs, la liste 2 et 3
des erreurs en nombre identique, mais des
qualités d’erreurs différentes donnant en cas
d’utilisation des modifications de réglage
différentes. L’interprétation peut d’ailleurs
être faussée, car il est rare que l’erreur
consiste en un blanc de répétition si une
information sonore est perçue. De plus,
l’analyse des confusions doit intégrer les
compensations mises en place, la zone
fréquentielle utilisée par le déficient auditif
n’étant pas forcément celle utilisée par un
sujet entendant.
Pour compliquer le tout, rappelons que les
FIGURE 4 :
LA MÊME LISTE
peut donner
des informations
très différentes
alors que le nombre
d’erreurs est identique
traits pertinents utilisés par l’entendant ne
sont pas les mêmes dans le silence et en
présence de bruits, et que les informations
délivrées dépendent également du locuteur
(timbre de voix, débit, prosodie...). Pourtant,
cette audiométrie vocale en présence de
bruits devient de plus en plus indispensable,
car elle est de plus en plus représentative
de la gêne réelle du patient dans son cadre
de vie sociale et surtout prouve l’efficacité
des techniques de traitement du signal
(élimination des bruits, renforcement vocal,
directionnalité des microphones, etc.).
C’est dans cette étape de l’audiométrie
que l’éducation prothétique va utiliser les
résultats obtenus et les conditions
expérimentales pour expliquer au patient
comment utiliser les options laissées à sa
disposition (multiprogrammation, microphones directionnels, matériel HF, orientation vis-à-vis du bruit en fonction des
programmes utilisés, etc).
La vocale est donc indispensable à notre
prise en charge, mais son analyse doit
intégrer les nombreux paramètres liés au
patient et à son histoire, aux interlocuteurs,
aux besoins et à l’activité. Définir des limites
et l’impact sur les capacités d’un patient en
fonction de l’audiométrie vocale en les
rendant normales permet souvent l’acceptation des limites elles-mêmes. Normaliser
la perte résiduelle est une étape
indispensable pour améliorer la satisfaction
subjective du sujet appareillé.
Prédire le résultat peut, de plus, permettre
d’intégrer dans la prise en charge l’entourage
familial et social en renforçant le gain
prothétique par une modification du
comportement et des modes de discussion.
En conclusion, la vocale est obligatoire dans
le cadre de l’acte prothétique. On se rend
cependant compte de la difficulté de
l’analyse, ce qui rend son utilisation parfois
impossible pour les réglages, surtout que
l’ancienneté de la perte, les troubles
4
cognitifs et mnésiques, le déficit de
vigilance, l’existence d’un syndrome
dépressif, les habitudes de solitude ou de la
famille perturbent la recherche des
modifications à effectuer.
Limites et intérêts ne peuvent être connus
qu’après le test, ce qui justifie sa réalisation,
non forcément corrélée avec la satisfaction
du patient qui peut varier en fonction de
son attente et des conditions réelles
d’écoute en milieu social. L’aspect subjectif
doit cependant être l’élément clé et le fil
conducteur de l’appareillage à condition
d’être adaptatif et évolutif dans le temps,
l’entraînement normalisant souvent confort
subjectif et efficacité vocale.
AM21884
Outils d’adaptation
prothétique Data Logging
et Outils visuels
Hervé Bischoff
Les circuits électroniques utilisés actuellement dans les aides auditives ont de
formidables capacités de traitement numérique de l’information. Les plus récents sont
dotés de mémoires capables d’enregistrer
des données sur l’environnement du patient,
ses habitudes de vie, la durée de port de
l’appareil, etc. Muni de ces enregistrements,
l’audioprothésiste peut optimiser les réglages et améliorer ainsi l’intelligibilité ou le
confort dans chaque situation identifiée.
Les Data Logging ou enregistreurs de
données sont apparus il y a moins de deux
ans sur les microprocesseurs des appareils
auditifs et sont en passe de modifier
considérablement la prise en charge des
patients malentendants. Leurs capacités
préfigurent d’énormes possibilités et de
nouvelles approches pour la correction
auditive.
Les informations enregistrées diffèrent d’un
fabricant à l’autre, mais toutes renseignent
sur la durée de port. C’est d’ailleurs
l’information principale indispensable à
l’analyse de l’efficacité de la prise en charge.
Le but d’un appareillage réussi est en effet
d’obtenir un port régulier des appareils du
matin au soir, tous les jours.
Pourquoi ? Parce qu’en cas d’irrégularitéS du
port, l’entraînement des voies auditives peut
devenir insuffisant pour rétablir un mode de
fonctionnement central normal, faisant
persister l’utilisation des informations de
compensation et entraînant une moins
bonne compréhension notamment en
milieu bruyant. Cercle vicieux qui conduit le
patient à participer de moins en moins et à
finir par s’isoler. La mauvaise audition crée
les conditions d’une mauvaise compréhension, ce qui entraîne une tendance
à l’isolement, et donc un moindre
entraînement qui induit de nouveau une
dégradation supplémentaire de la compréhension, etc. La boucle est bouclée.
Il existe différentes méthodes pour valider
un appareillage auditif et évaluer son
efficacité. La durée de port représente une
alerte importante et il est indispensable de
rechercher la cause d’un port irrégulier des
appareils auditifs. Ce défaut dans le
processus global d’appareillage peut venir
d’un manque de motivation du patient, d’un
manque d’explication sur l’importance du
port régulier, d’une douleur physique, d’un
refus psychologique, etc., ou de problèmes
plus simples, mais tout aussi importants
quant aux conséquences, comme une pile
usée, une difficulté de manipulation pour
mettre l’appareil ou utiliser le téléphone,
etc.
Sur la FIGURE 5, on peut remarquer la date de
début et de fin d’enregistrement, il en
découle la durée totale et moyenne de port.
Dans cet exemple, l’utilisation des différents
programmes est présent avec l’environnement habituel du patient. Il s’agit d’un
patient actif (68 % du temps en ambiance
bruyante) qui porte ses appareils très
régulièrement 14,5 heures par jour en
moyenne.
D’autres données vont pouvoir être collectées, tel le temps d’utilisation exact chaque
jour, le niveau sonore de l’environnement, le
fonctionnement des microphones en mode
directionnel (pour le restaurant) ou omnidirectionnel (pour le calme), le fonctionnement des réducteurs de bruit, etc.
Toutes ces informations vont pouvoir être
analysées séparément ou être mixées sur
plusieurs dimensions : type de microphone
(omni ou dir) par rapport à l’intensité de
l’environnement, type d’environnement en
fonction de l’intensité, type de programme
en fonction de l’environnement, etc.
Sur la FIGURE 6, on peut « admirer » avec
le patient une représentation à trois
dimensions de son environnement habituel
de vie. Ces quatre vues ont été extraites des
appareils de quatre patients différents ayant,
à l’anamnèse, un profil relativement proche
(jeune retraité). On peut constater avec
surprise des environnements de vie très
différents. Les réglages qui ont suivi ont été
différents pour ces quatre patients, alors
que sans cette information, ils n’auraient pas
pu être aussi précis. Les trois dimensions
représentées dans ces diagrammes sont
le niveau sonore de l’environnement
(fort, moyen, faible, calme), le temps de
présence (jamais à souvent) et la fréquence (Pente = grave, Moyen, Plat = aiguë).
SoundSmoothing™/ DataLearning™ / e2e™ / Rechargeable / Réhaussement phonétique / Réduction du bruit / Traitement de la parole et du bruit (TPB)
Anti Larsen adaptatif exclusif / Détection automatique des situations (y compris de la musique) / Réducteur du bruit de vent 2e génération
Réduction du bruit micro / Emergence rapide de la parole / Décalage de la dynamique de sortie / AquaProtect™ / Protège micros clipsable / Water resistant
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La prise de conscience, par le malentendant
ou son entourage, de la surdité et de ces
répercussions est importante pour accepter
qu’un appareillage ne puisse réhabiliter
totalement une perte auditive. Les outils
visuels permettent de montrer en temps
réel les éléments de parole perçus ou non
par le malentendant, en tenant compte de
sa perte auditive ou de la correction
apportée par les appareils auditifs.
Sur la FIGURE 7, l’audioprothésiste peut
montrer au patient les conséquences du
bruit sur une perte d’audition de type
presbyacousie. D’une part les informations
aiguës sont peu ou pas perçues, d’autre part
le bruit grave va avoir un effet de masque sur
ces mêmes fréquences aiguës. L’apport de
l’appareillage est représenté à l’aide des
rectangles plus clairs et permet de montrer
la correction apportée dans l’aigu et la
disparition de l’effet de masque.
Les outils visuels vont permettre également
d’optimiser les réglages des appareils
auditifs dans différentes situations simulées,
dans lesquelles le patient éprouve des
difficultés, comme le restaurant.
Sur la FIGURE 8, le patient (représenté en
jaune) est placé dans un restaurant virtuel.
Il est possible de modifier le volume de
chaque personne représentée, de la musique
ou des convives à la table du patient. Les
haut-parleurs de l’installation 7.1 reproduisent l’environnement avec une exactitude
déconcertante. Dans ces conditions proches
de la réalité, il est possible d’optimiser
les réglages avec le patient en modifiant
les paramètres à disposition, toujours plus
nombreux, et de lui prouver que le
compromis optimum est atteint.
Tous ces outils ont beaucoup d’avantages. Ils
représentent cependant un risque dans la
pratique quotidienne, car ils réalisent une
expertise, certes sommaire pour l’heure,
mais qui risque de nous rendre moins
vigilants, voire même paresseux, quant aux
modifications de réglages proposées par les
logiciels. Il faut prendre garde à ne pas
appuyer sur « appliquer les corrections
proposées » sans les comprendre ou sans
même les lire.
Ces outils n’en sont qu’à leur début et
d’autres sont prévus pour les années à venir,
avec toujours plus de données enregistrées.
Ils permettront d’améliorer encore
l’intelligibilité du patient malentendant.
Il appartient à chaque audioprothésiste
d’apprendre à maîtriser ces nouveaux outils
et à ne pas se laisser submerger par la
technologie.
AM21885
Réunion des équipes
pluridisciplinaires
de prise en charge de
l’acouphène chronique
Dr Martine Ohresser
Il est maintenant communément admis que
la prise en charge de l’acouphène chronique
invalidant se fait de façon optimale au sein
d’une équipe pluridisciplinaire. L’apport
des techniques d’appareillage auditif avec
prothèse amplificatrice ou générateur de
bruit blanc, l’efficacité des prises en charge
FIGURE 5 : DATA LOGGING
FIGURE 6 :
DONNÉES DE
L’ENVIRONNEMENT
de quatre patients
ayant le même profil
FIGURE 8 :
OPTIMISATION
DES RÉGLAGES
d’un appareil auditif
au restaurant
FIGURE 7 : VISUEL AVEC ET SANS CORRECTION
6
psychologiques, qu’elle soit de type thérapie
cognitive ou comportementale ou de type
sophrologie, ne sont plus à démontrer.
L’action conjointe de ces différentes
disciplines permet de prendre en compte
l’individu dans sa globalité et ainsi d’avoir
une action thérapeutique efficace. Le travail
de fond d’information et de lutte contre les
idées négatives qui doit accompagner toute
démarche thérapeutique quelle qu’elle soit
est effectué tout au long de l’accompagnement par tous les membres de l’équipe
soignante qui potentialisent ainsi leur
action.
Ces dernières années, plusieurs équipes de
ce type ont vu le jour en France. Elles se sont
réunies à Paris pour la première fois le
25 novembre 2006 pour une journée
d’échange et de travail en commun. Dix de
ces équipes étaient représentées :
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Bobigny (Pr Bruno Frachet)
Bordeaux (Pr René Dauman)
Bordeaux (Dr Frédéric Bouscau-Faure)
Échirolles (Dr Alain Attard)
Lens et Lille (Dr Vincent Loche)
Nantes (Dr Christine Holer Houdoux)
Nice (Dr Bertrand Geoffray)
Paris Falguière (Dr Martine Ohresser)
Paris Georges-Pompidou (D r Alain
Londero)
ll Toulouse (Dr Marie-Josée Fraysse)
Cette journée avait pour but d’échanger nos
expériences et nos façons de procéder
pour aller vers l’élaboration d’un consensus
sur la prise en charge pluridisciplinaire de
l’acouphène invalidant et/ou de l’hyperacousie.
La journée s’est ouverte sur une présentation de Mme Sylviane Chery-Croze, administratrice de France Acouphène, qui nous a
fait l’historique de l’association à la création
de laquelle elle a participé et dont elle a été
présidente plusieurs années. Nous avons
ensuite écouté le Pr René Dauman rappeler
le modèle neurophysiologique de Jastreboff
dont il a fait l’analyse critique.
Le reste de la matinée a été consacré à
la présentation de chacune de ces équipes.
Elles ont un certain nombre d’éléments en
commun, et tout d’abord leur composition.
Elles regroupent autour de l’ORL, qui est
le coordinateur, un ou plusieurs audioprothésistes, et des psychologues pratiquant
la thérapie cognitive et comportementale
ou la sophrologie. Leur deuxième point
commun est de consacrer beaucoup de
temps à l’information des patients selon des
modalités qui varient de l’une à l’autre. Cette
information peut être faite individuellement
IEB 2006
43 rd Inner Ear
Biology Workshop.
Montpellier Sept. 2006
avec chaque patient ou en groupe, mais elle
est reprise par tous les intervenants de
l’équipe soignante tout au long de la prise
en charge.
Toutes ces équipes sont confrontées
également à une difficulté commune qui
tient à l’évaluation de leurs résultats.
Certaines utilisent les questionnaires de
handicap, de sévérité ou de détresse au
début de la prise en charge et à différentes
étapes de celle-ci. Néanmoins, leur utilisation est faite selon des modalités très
variables suivant les équipes et mériterait
d’être uniformisée.
L’après-midi a été organisée par groupes de
travail autour de cinq thèmes de réflexion :
1- Processus d’évaluation de l’acouphène
et de son retentissement. Paramètres
permettant la classification du patient.
Acouphénométrie.
2- Les questionnaires : questionnaires
d’acouphène, échelles de dépression et
d’anxiété. Que recherche-t-on dans une
première entrevue ?
3- Le parcours de soins à l’intérieur de
l’équipe : hospitalier, en réseau, libéral.
Intérêts, inconvénients et limites.
4- Traitements : médicamenteux, audioprothétiques, techniques d’habituation.
Intérêts de la concomitance des traitements ou du mode séquentiel.
5- Critères d’évaluation des résultats.
Un premier texte a été élaboré concernant
chacun de ces thèmes. Il est le premier pas
vers l’élaboration d’un consensus sur la
façon dont doit se concevoir actuellement
la prise en charge de l’acouphène chronique.
Ces travaux nécessitent d’être poursuivis
avant toute conclusion et une deuxième
réunion est prévue en juin prochain. D’ici là,
le groupe a souhaité aboutir à une échelle
visuelle analogique pour quantifier la gêne
due à l’acouphène, ce travail sera fait sous
le contrôle de l’équipe du Dr Fraysse à
Toulouse. Nous avons également souhaité
aboutir à une traduction validée du questionnaire THI (Tinnitus Handicap Inventory).
Ceci sera fait sous le contrôle de l’équipe du
Pr Dauman à Bordeaux.
Pr Jean-Luc Puel
UN ÉVÉNEMENT
SCIENTIFIQUE
ET MÉDICAL
À MONTPELLIER
Dans le cadre d’un Congrès International sur
la « Biologie de l’Oreille Interne », s’est tenu
le 17/09/2006, au Corum, le Symposium
International « Réhabilitation Auditive et
Thérapies Innovantes de l’Oreille Interne ».
Près de 300 participants (médecins, audioprothésistes, industriels et scientifiques) ont
pu écouter et discuter les conférences données par des experts internationaux. Ces
conférenciers invités, ont été choisis pour
leur compétence dans le domaine des techniques de réhabilitation les plus modernes
et celui de la recherche sur les thérapies des
surdités et des acouphènes.
Réhabilitation auditive
La session sur la réhabilitation auditive, de
très haut niveau, a permis de faire le point
sur les progrès technologiques des aides
auditives numériques, des implants d’oreille
moyenne et implants cochléaires. Deux
idées ressortent de ces débats : la nécessité
de l’appareillage précoce et la complémentarité de ces techniques. En effet, c’est en
exploitant au maximum les reliquats encore
fonctionnels de l’oreille interne qu’on
permet au cerveau de structurer un message
compréhensible et utilisable dans la vie de
tous les jours.
Thérapies innovantes
La deuxième partie faisait appel aux
meilleurs spécialistes dans le domaine des
thérapies innovantes qui viendront compléter demain la panoplie des moyens de lutte
contre la surdité et les acouphènes. Au
premier rang : la pharmacologie, notamment
la pharmacologie locale et spécifique qui
est si proche d’un transfert vers la clinique.
Dans de nombreux cas, comme celui du
blocage d’un acouphène dû à un traumatisme sonore, on pourra bientôt instiller
quelques gouttes d’un médicament derrière
le tympan. D’autres molécules pourraient
aussi bientôt ralentir la dégénérescence ou
le vieillissement de l’oreille interne.
AM21886
s articles
Retrouvez lede
la SFA
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si
sur le
udioloogie.fr
www.sfa
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de référence AM
7
Délégués SFA
S FA
Résumé des communications (en anglais) sur le
site du congrès : www.iurc.montp.inserm.fr/ieb/
AM21887
Auprès des
Audioprothésistes François LE HER
Orthophonistes
Martial FRANZONI
ORL
Didier BOUCCARA
Adhésion
à la SFA
XXIVe Congrès fédéral
des orthophonistes.
La Rochelle, 3-5 mai 2007
La revue SFA-News est
éditée par la Société
Française d’Audiologie (SFA).
... à l’Espace Encan du Palais des Congrès.
Après la partie statutaire qui ouvrira ce
congrès l’après-midi, les 2 journées suivantes
se dérouleront sous forme d’ateliers et
tables rondes autour des dossiers thématiques qui font l’actualité fédérale.
Un thème : « Être orthophoniste aujourd’hui... l’Orthophonie demain ? », pour réfléchir, débattre et communiquer autour de la
profession aujourd’hui, de son identité et
des reconnaissances professionnelles.
Par ailleurs le texte de la nomenclature est
paru au JO du 22/12/2006 et est applicable
depuis le 24/12/2006.
MARIE-MADELEINE ELIOT
Pour adhérer à la SFA, soumettre sa
candidature à l'une de ces 3 personnes :
Président en exercice
1, allée Spach - 67000 Strasbourg - Tél :
03 88 36 11 79 - Mél : [email protected]
MARTINE OHRESSER
Secrétaire Générale
10, rue Falguière - 75015 Paris - Tél :
01 43 35 35 30 - Mél : [email protected]
RENÉ DAUMAN
Chargé des Relations Internationales
Service ORL, Unité d’audiologie
Bât. PQR. Groupe hospitalier Pellegrin.
33076 Bordeaux - Tél : 05 56 79 59 86
Mél : [email protected]
Le candidat doit être parrainé par deux
membres de la Société.
- 04/07
Le Symposium s’est terminé sur les avancées
des thérapies cellulaires et géniques si porteuses d’espoir. On arrivera peut-être un jour
(avec le transfert de gènes ou les cellules
souches ?) à « réparer » un gène déficient
responsable d’une surdité ou à « remplacer »
les cellules détruites dans la cochlée.
Ce tour d’horizon complet a enfin permis
d’entrevoir ce que sera la réhabilitation auditive de demain : implants cochléaires couplés aux aides auditives, ou couplés à la
pharmacologie, ou même à la thérapie cellulaire ou génique... qui sait ?
A N N O N C E
DE CONGRES
S FA
Thérapies cellulaires
et géniques
AM21888
Déficit pathologique cognitif du sujet âgé
Tanakan : Extrait de Ginkgo biloba standardisé (EGb 761). Formes et
Présentations : Cp à 40 mg : boîte de 30 ou 90. Composition : Cp : Extrait de
Extrait de Ginkgo biloba standardisé - EGb 761®
Ginkgo biloba standardisé (EGb 761) titré à 24 % d’hétérosides de Ginkgo
et à 6 % de Ginkgolides-bilobalide : p. unité/0,04 g, p. boîte/1,2 g (boîte de
30), 3,6 g (boîte de 90). Posologie et Mode d’Administration : Voie orale. 40 mg d’extrait pur = 1 cp. Remboursement Séc. Soc. à 35 % - Coll. Cp : 3 cp par jour, à
prendre au moment des repas. CTJ : 0,60 € (boîte de 30, AMM 329 904.0, prix 6,00 €), 0,58 € (boîte de 90, AMM 329 906.3, prix 17,42 €). Indications :
n Trait. à visée symptomatique du déficit pathologique cognitif et neurosensoriel chronique du sujet âgé (à l’exclusion de la maladie d’Alzheimer et des autres
démences). Trait. symptomatique de la claudication intermittente des artériopathies chroniques oblitérantes des membres inférieurs (au stade 2). NB: cette indication
repose sur des essais cliniques en double aveugle par rapport à un placebo qui montrent une augmentation du périmètre de marche d’au moins 50 % chez 50 à 60 % des
malades traités contre 20 à 40 % des malades suivant uniquement des règles hygiéno-diététiques. Amélioration du phénomène de Raynaud. n Trait. d’appoint des
baisses d’acuité et troubles du champ visuel présumés d’origine vasculaire. n Trait. d’appoint des baisses d’acuité auditive et de certains syndromes vertigineux
et/ou acouphènes présumés d’origine vasculaire. Contre-indications : Hypersensibilité à l’un des constituants du comprimé.
Galactosémie congénitale, syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou déficit en lactase (présence de lactose).
Grossesse et Allaitement : traitement déconseillé. Effets Indésirables : Rarement troubles digestifs, troubles cutanés, céphalées.
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Pharmacodynamie : Vasodilatateur périphérique. Révision : 01/05. Pour plus d’info.: cf. Vidal. BEAUFOUR IPSEN Pharma 24 rue Erlanger - 75016 Paris -Tél : 01.44.96.13.13.
*Innover pour mieux soigner
- Crédits photos : Phd / Studio X / Studio Bokelberg
Tanakan,
la connaissance
progresse.
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