Les sacrements - Signes d`amour et de vie

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Les sacrements - Signes d’amour et de vie
Chaque sacrement produit une grâce qu’on appelle sacramentelle ou propre au sacrement. Et cette
grâce produit des effets en rapport avec chaque sacrement.
Sacrement du Baptême
Question : Est-ce que le fait d’être baptisé apporte un plus dans ma vie ?
Oui, car le baptême crée en moi un espace d’amour. Je suis régénéré(e) par le Christ, avec lui je
passe de la mort à la vie. Ainsi par le baptême je suis lié(e) au Christ et je deviens par lui, avec
lui et en lui enfant du Père. Je suis fils (fille) du Père et de ce fait je possède l’héritage que le
Père à donné à son Fils : la vie éternelle, le pardon des péchés et la résurrection.
Le baptême me consacre dans l’Amour et dépose en mon âme trois cadeaux ou trois vertus
théologales : la foi, l’espérance et la charité. C’est trois vertus me guide, m’éclaire et marque
pour moi des balises sur la route de ma vie de baptisé.
La foi : La confiance en un Dieu-Père qui sait tout, qui peut tout et qui m’aime, me sécurise et
me permet de mettre l’essentiel non sur l’avoir mais sur l’être. Mon regard sur les
affaires de ce monde change en les affaires de Dieu. Mon regard sur l’autre change, je
ne les vois plus comme des adversaires, des compétiteurs mais comme des frères et des
soeurs qui possèdent le même héritage que moi. Et je développe ainsi ma confiance, ma
foi en Dieu et dans les autres, et je trouve sens à ma vie. Ma vie a de la valeur par ellemême car je suis fils (fille) de Dieu.
L’espérance : Comme je suis fils (fille) de Dieu, j’ai la conviction et l’assurance, que les
promesses de Jésus vont se réaliser pour moi et pour le monde. Je n’ai pas
besoin de tout savoir et de tout comprendre, l’espérance me guide sur des
chemins d’avenir, elle me fait voir la fin : Tous unis dans l’Amour du Père et du
Fils par l’Esprit. Cette espérance devient un but, une force en elle-même pour
vivre mon quotidien.
La charité :
Comme le Christ est le Frère de tous, par le baptême je deviens frère (soeur) de
tous par un lien très fort celui de l’Esprit Saint, de l’Amour. Je me sais aimer de
Dieu et cet amour me donne la paix du coeur. La charité met dans mes paroles,
mes pensées et mes gestes la délicatesse dans les relations. Je n’ai pas à
dominer l’autre, à le contrôler mais à être son égal car pour le Père nous sommes
tous ses enfants et il nous aime tous. Le baptême me donne une grande famille à
aimer : l’humanité. Il me fait membre à part entière de la famille de Dieu,
l’Église. J’ai donc ma place dans le monde, une place importante, une place
choisie : celle d’aimer et de faire advenir un monde de paix pour tous, là où je
suis, avec ce que je suis et les personnes qui m’entourent.
Moyens pour faire grandir la grâce du baptême :
Prière, lecture de l’Évangile, les sacrements et ma participation à la construction d’un monde
de paix et d’amour.
Sacrement du Pardon
Question : Est-ce que c’est important de recevoir plus d’une foi le sacrement du pardon ?
Oui, car ce n’est pas toujours facile de vivre en fils (fille) de Dieu-Père, pour y arriver nous
avons besoin d’une force, d’un élan, d’une guérison du coeur, d’un pardon, d’une réconciliation.
Nous avons des qualités et des talents que nous voulons faire croître et qui bien souvent sont
bloqués par nos peurs : peurs de faire rire de soi, peur d’aimer, peur d’être blessé, peur de
souffrir, peur de manquer de quelque chose, peur de Dieu, peur de vivre seul... Ces peurs
paralysent nos pensées, nos gestes, nos paroles. Elles prennent souvent naissance dans une
blessure du coeur. Une blessure qui est profonde et que seul le pardon de Dieu peut guérir.
En laissant Jésus guérir ma blessure par le sacrement du pardon, en lui faisant confiance, je
redécouvre la foi en un Dieu d’Amour. Je me rends compte que demain sera un jour nouveau
rempli d’espoir et tranquillement mes gestes, mes paroles et mes pensées se tournent vers
l’autre en respect, accueil, amitié… Par le sacrement du pardon je retrouve la paix du coeur,
paix avec Dieu, paix avec moi-même et paix avec les autres.
Cependant pour guérir d’une blessure, il faut tout d’abord que j’en sois conscient et que je veule
guérir. Le sacrement du pardon n’est pas de la magie et ce n’est pas d’un coup de baguette
magique que ma blessure sera guérie, il faudra mon entière participation à la grâce du
sacrement et du temps. C'est-à-dire une bonne préparation en toute vérité et humilité, lui dire
les vraies choses, le laisser travailler mon coeur et revenir le voir. Dieu est Père et il m’aime je
n’ai donc pas a avoir peur de lui. Il n’est pas là pour punir mais pour m’aimer et guérir en moi ce
qui a besoin d’être guéri, renforcir ce qui est faible, encourager ce qui sans espoir.
Chaque fois que je vais au sacrement du pardon, je permets à Jésus par le prête de donner à
mon âme un antibiotique qui tranquillement fera disparaître l’infection (impatience, préjugé,
violence, colère, mensonge, médisance, jalousie…) qui rongeait les énergies de mon coeur et
m’empêchait d’aimer et d’être aimé. Et comme la grippe de l’âme, le virus de la peur revient
régulièrement, il me faut donc prendre un rendez-vous avec le médecin-Jésus pour qu’il me
donne une autre prescription. Comme dans la vie il est important de se faire suivre par le
médecin et d’avoir un médecin de famille ainsi en est-il avec ma vie spirituelle. Il faut un suivi
pour que mon âme et mon coeur soient en santé.
Sacrement de l’Eucharistie
Question : Est-ce que l’Eucharistie est une nourriture essentielle à ma vie ?
Oui, car pour que mon âme ne soit pas en manque d’amour, desséchée de foi et affaiblit
d’espérance, il faut qu’elle se nourrisse à la source et cette source est Jésus-Eucharistique.
L’Eucharistie est nourriture de l’âme, et comme nourriture, elle soutient, augmente et répare
mes forces. L’Eucharistie, c’est Jésus lui-même, un concentré d’Amour, qui physiquement se
donne à moi. Il vient unir son coeur, si brûlant d’amour pour Dieu-Père et pour l’humanité, au
mien.
L’Eucharistie me permet de devenir semblable au Christ et d’être membre du Corps du Christ,
membre à part entière. Sur la patène le pain c’est lui et le pain c’est moi, le pain c’est nous ;
« Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donne ce pain, fruit de la terre et du travail des
hommes ; nous te le présentons ; il deviendra le pain de la vie. » Je suis le petit grain de blé qui
avec les autres grains uni par l’eau du baptême donne le pain. Je suis avec le Christ offert au
Père pour que l’Esprit fasse de ce pain le Corps du Christ.
Dans la coupe c’est son sang mais aussi mon sang, notre sang. Avec Jésus à l’Autel nous
devenons frères et soeurs de sang. Par lui, avec lui et en lui nous sommes tous unis par son sang
dans une même famille, la famille du Dieu-Père.
Sur l’Autel Jésus se fait réellement présent, il est le Ressuscité, le Vivant qui nous rassemble
tous dans son Amour pour que rempli de son amour nous puissions a son exemple et avec sa vie
nous aimer les uns les autres comme lui nous a aimé.
À chaque fois que je communie, je lui deviens plus semblable et peu à peu mon âme devient un
tabernacle, un ciboire : « Comme cette eau ce mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance,
puissions-nous être uni à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. » (Missel romain,
préparation des dons) Tranquillement, je possède les mêmes pensées, les mêmes paroles et les
mêmes gestes de Jésus. Avec le temps dans l’intimité de mon coeur à chaque communion Jésus
y fait sa demeure et il y rayonne de sa toute-puissance. C’est ainsi que St-Paul pouvait dire :
« Ce n’est plus moi qui vit c’est le Christ qui vit en moi. » (Lettre aux Galates 2, 20)
Sacrement de la Confirmation
Question : Est-ce que la confirmation est ma force au quotidien ?
Oui, car la confirmation ajoute à la grâce de mon baptême une grâce spéciale de force. Une
force qui se traduit par l’audace de dire et de témoigner ma foi. Une force qui me permet de
professer très haut l’espérance chrétienne. Une force qui me fait vivre avec joie et paix
l’Évangile. Une force qui me donne de ne pas avoir honte de la Croix, mais de la porter avec
respect car elle signe de l’Amour de Dieu. Une force qui me fait vivre avec les autres comme
frère (soeur) de tous.
Oui, par l’action de l’Esprit Saint, je prends conscience de qui je suis et de la valeur que je
porte : je suis fils (fille) du Père. À la confirmation, l’Esprit vient me donner la force de vivre
en fils (fille) du Père. Il vient éclairer le mystère de la Croix, en m’aidant à ouvrir et à unir mon
coeur à Jésus et par ces sept dons, me donne de vivre en frère (soeur) de tous et cela
quotidiennement.
Ma relation avec les autres
Dieu-Père
L’Esprit-Saint
Ma relation à Dieu
Et les autres
L’Eucharistie, le Pardon, la prière
Le Fils, le Christ et Moi
La confirmation est une force spéciale qui n’enlève rien de ma liberté et elle n’est pas magique.
Si je veux que la grâce de force que j’ai reçue à ma confirmation porte fruit durant toute ma
vie, il faut que je l’entretienne et que j’y consacre du temps. Pour que je reste uni et en relation
d’amour avec Dieu et les autres, je me dois de nourrir mon âme avec l’Eucharistie et la prière,
d’aller chercher la miséricorde et la guérison de mes blessures dans le sacrement du pardon. Il
n’en tient qu’à moi de faire grandir en mon coeur : la foi, l’espérance et la charité (amour), c’est
ma responsabilité de baptisé. Il n’en tient qu’à moi de faire grandir dans le coeur des autres :
la foi, l’espérance et la charité et c’est aussi ma responsabilité de baptisé.
Quand je reçois un sacrement, je reçois plus que le sacrement, je reçois aussi la responsabilité
de ce sacrement. Dieu me veut libre et heureux, il me donne un trésor, c’est à moi avec son aide
de le faire fructifier.
Line Belleau
Agente de pastorale
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