AMBASSADE DE FRANCE EN ÉGYPTE SERVICE ÉCONOMIQUE Le Conseiller Économique Le Caire, 15 mars 2016 Situation économique générale de l’Egypte Urbanisation Pop. de - 15 ans 89,7 M Alphabétisation Espérance de vie 43% 31% d'habitants 72% 71,1 ans L’Egypte se caractérise par sa démographie, 100 M d’habitants en 2020, ainsi que par sa position géographique stratégique, au carrefour de trois continents et de deux mers reliées par le canal de Suez. Elle jouit de son rayonnement culturel dans le monde arabe ainsi que d’un patrimoine historique exceptionnel. La superficie de son territoire est de 1 M km² découpés administrativement en 27 gouvernorats, dont Le Caire, Giza et Alexandrie qui regroupent près du quart de la population et concentrent la majeure partie de l’activité économique. Le Caire, la capitale, compte près de 18 M d’habitants. Le PIB de l’Egypte, le troisième d’Afrique, est de 331 Mds $ en 2015. Il résulte d’une économie diversifiée, qui se structure autour des secteurs manufacturiers (17%), extractifs (15%), agricoles, forestiers et de la pêche (15%) et du commerce de gros et de détail (11%). Le secteur public occupe une place prépondérante dans l’économie, représentant 10,5% de l’activité et 30% des investissements. L’Armée est également un acteur économique important, y compris dans le domaine civil. Par ailleurs, l’inclusion du secteur informel, qui représente 40% de l’emploi total, augmenterait le PIB de plus de 60%. IDH 108/185 PIB / hab 3761 $ Pauvreté 26% Chômage 13% APD 5,5 Mds Les quatre rentes (Mds $) 19,2 7,4 5,4 8,7 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15 Transferts privés Revenus du tourisme Redevances du Canal de Suez L’Egypte bénéficie traditionnellement des revenus de quatre rentes : les transferts de la diaspora (16 Mds $ / an en moyenne depuis 2010/11), le tourisme (9 Mds $), les redevances d’utilisation du Canal de Suez (5,1 Mds $) et les ventes d’hydrocarbures (11,3 Mds $), qui représentent 45% des exportations. A la suite de la modernisation de son économie au milieu des années 2000, l’Egypte a connu des taux de croissance record (7% entre 2005 et 2008). Toutefois, la crise financière de 2008 et l’instabilité politique depuis la chute du Président Moubarak en 2011 ont durablement affaibli l’économie. L’élection à la présidence de la République d’Abdel-Fatah Al-Sissi en juin 2014 a marqué le retour de la stabilité politique, tandis que la réunion du nouveau Parlement prévue mi-décembre 2015 constituera la dernière étape de la transition. Exportations pétrolières Global Competitiveness 116/140 Doing Business 131/189 9,7 12,4 13 13,4 1,8 2,2 2,1 2,2 2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 10,4 5,1 2009/10 Taux de chômage 12,4 9,7 10,4 12,9 12,4 4,2 4 2014/15 2015/16 Taux de croissance 13,0 13,4 12,9 12,4 Le commerce extérieur de l’Egypte, structurellement déficitaire, est dépendant des hydrocarbures. L’UE reste le premier partenaire commercial du pays mais les pays arabes représentent une part croissante des échanges. Les échanges commerciaux France-Egypte ont atteint 2,6 Mds € en 2015, dont 2,1 Mds € d’exportations françaises et 0,5 Md € d’importations. 6e fournisseur / 7e client Excédent de 1,6 Md € en 2016 Achats : pétrole brut, engrais s 1er client au Proche-Orient Le déficit budgétaire de l’Egypte est en constante augmentation depuis 2007 et a atteint 11,7% du PIB en 2014/15. Les dépenses publiques, multipliées par 2,2 en 5 ans, se décomposent en dépenses sociales (30% du total), salaires et traitements des fonctionnaires (26%) et remboursement des intérêts de la dette (25%). La dette publique, détenue en majorité par les banques domestiques, représente plus de 90% du PIB. La dette extérieure atteint 13,3% du PIB. 0,3% des échanges de la France Achats : céréales, produits chimiques et pharmaceutiques Les échanges commerciaux Fr- Eg (Md €) 2,1 1,6 1,6 1,1 La situation extérieure de l’Egypte est également dégradée. La balance des paiements est régulièrement déficitaire depuis 2007, en raison du creusement du déficit commercial et de la baisse des revenus des rentes et des investissements étrangers, fortement affectés par l’instabilité consécutive à la révolution de 2011. 0,5 Exporations Importations 2014 L’économie égyptienne se caractérise par des taux d’inflation élevés (près de 10% en moyenne depuis 2011). En matière de change, la Banque centrale maintien la parité de la livre avec le dollar, au prix d’une baisse des réserves de devises (16,5 Mds USD en février 2016, soit moins de 3 mois d’imports). Entre 2011 et 2016, elle a orchestré plusieurs dévaluations, la livre perdant 51% de sa valeur sur la période à 8,85 LE/$ en mars 2016. En matière énergétique, l’Egypte est devenue importatrice nette d’hydrocarbures en 2012. Elle devrait le rester à moyen terme et ce jusqu’au développement du champ gazier Zohr, prévu en 2020. Pour faire face à la croissance de la consommation électrique, l’Egypte a lancé programme de construction de nouvelles centrales électriques visant à installer 54 GW d’ici à 2022, dont 4,3 GW de sources renouvelables. Solde 2015 Les échanges commerciaux Fr- Eg (M €) 57,3% 40% 77,8% 763 80% 60% Endettement public 1196 100% 60,8% 59,1% 80,0% 931 35% 69,1% 64,8% 30% 489 24,7% 274 265 20% 40% 15% 20,1% 20% 25% 16,9% exportations 0% 15,9% 15,2% importations13,2% 6 mois 2014 FY08 FY09 FY10 FY11 17,3% 16,5% 10% solde 5% 6 mois 2015 FY12 FY13 0% FY14 Dette domestique/PIB (Gen Gov.) Dette externe totale/PIB Intérêts / Dépenses publiques 40 35 30 25 20 15 10 5 0 10 8 6 4 2 0 Sur le plan des infrastructures, le gouvernement a lancé une série de méga projets dont le plus emblématique est le doublement du canal de Suez et le développement de la région économique attenante. Enfin, les autorités souhaitent moderniser l’environnement légal des affaires et notamment le droit des investissements pour favoriser l’action du secteur privé. déc-10 Jun-11 Dec-11 Jun-12 Dec-12 Jun-13 Dec-13 Jun-14 Dec-14 Jun-15 Dec-15 Pour corriger les déséquilibres de l’économie égyptienne, le gouvernement a engagé en 2014 un plan de consolidation fiscale, caractérisé par la suppression graduelle des subventions énergétiques ainsi que par l’instauration de la TVA. Ce plan ambitionne des taux de croissance et d’inflation de 6% et 7%, un déficit budgétaire de 8,5% de PIB et l’endettement de 85% de PIB à l’horizon 2018/19. 0,5 Ces premières mesures ont permis une reprise de l’activité économique avec une croissance de 4,2% en 2014/15 qui reste néanmoins vulnérable aux déséquilibres internes et externes. Indice PMI janvier 2015-février 2016 48,3 Réserves internationales de la BCE Taux de change LE/USD Service économique - 10 rue Sri Lanka - Zamalek - Le Caire