LES PARTICIPES PASSÉS
Document monté par Karine David CAR Lévis mise à jour en novembre 2013
Tiré de divers ouvrages tels que Le Bon usage de Maurice Grévisse, Le Français apprivoisé de S. Clamageran, I. Clerc, M.
Grenier et R.-L. Roy aux Éditions des lettres de l’université Laval et de L’Art de conjuguer du Bescherelle puis tiré des
documents pédagogiques du lycée Taïba/ICS de Mboro sur le site www.lmboro.has.it Page 1
LE PARTICIPE PASSÉ EMPLOYÉ SEUL
Le participe passé employé seul, c’est-à-dire sans auxiliaire, s’accorde en genre
(masculin ou féminin) et en nombre (singulier ou pluriel) avec le nom ou le pronom
auquel il se rapporte, à la manière d’un adjectif.
Exemples : un champ dévasté - des sols fertilisés - les danses exécutées
Notes particulières :
a) Attendu, vu, excepté, passé, y compris, non compris, supposé, etc.
Sont invariables lorsqu’ils sont placés devant le nom ou le pronom auquel
ils se rapportent, car ils ont la valeur d’une préposition.
Ex. : Excepté les enfants, tout le monde s’est bien amusé.
Sont variables lorsqu’ils suivent le nom ou le pronom auquel ils se
rapportent.
Ex. : Les enfants exceptés, tout le monde s’est bien amusé.
b) Étant donné placé en tête de phrase peut s’accorder ou rester invariable.
Ex. : Étant donné (ou données) les circonstances, …
c) Ci-annexé, ci-joint, ci-inclus
Sont invariables lorsqu’ils sont placés devant le nom, que ce soit à
l’intérieur de la phrase et devant un nom sans déterminant ou en tête. Ils
ont la classe de locution adverbiale.
Ex. : Ci-inclus la liste que vous avez demandée. (en début de phrase)
Vous trouverez ci-joint copie du rapport. (à l’intérieur de la phrase
sans déterminant devant le nom copie)
Toutefois, l’accord est possible si le nom est précédé d’un déterminant.
Ex. : Vous trouverez ci-annexé(e) une photocopie du rapport.
Sont variables lorsqu’ils sont placés après le nom ou le pronom auquel ils
se rapportent. Ce sont des locutions adjectivales.
Ex. : La copie ci-jointe vous donnera tous les renseignements.
LE PARTICIPE PASSÉ CONJUGUÉ AVEC L’AUXILIAIRE « ÊTRE »
Ce participe passé s’accorde alors en genre et en nombre avec le sujet du verbe, et ce,
peu importe sa position dans la phrase.
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Exemples : Les feux de brousse sont provoqués par des inconscients.
Ce sont elles qui sont sorties très tard hier.
L’excédent de récolte a été exporté vers les pays voisins.
LE PARTICIPE PASSÉ CONJUGUÉ AVEC L’AUXILIAIRE « AVOIR »
Ce participe passé reste invariable quand le complément direct est placé après le
verbe et quand il n’y a pas de complément direct.
Exemples : J’ai rencontré des promeneurs.
Ces élèves ont participé au défilé du 04 avril.
Par contre, le participe passé conjugué avec avoir s’accorde en genre et en nombre
avec le complément direct lorsque celui-ci précède le verbe.
Il faut donc réunir deux conditions :
- qu’il y ait un complément direct (répond à la question qui?, quoi?);
- que celui-ci précède le verbe.
Ces situations sont réunies dans trois cas :
Le complément direct est un pronom personnel : me, te, le, la, nous,
vous, les. L’accord se fait en genre et en nombre avec ce pronom.
Ex. : Cette lettre, je l’ai gardée. (j’ai gardé quoi? l’ mis pour lettre,
antécédent de l’)
Ces conséquences, je les avais prévues. (j’avais prévu quoi? les
mis pour ces conséquences)
Nadia et elles sont venues, je les ai aperçues dans le couloir.
Le complément direct est un pronom relatif : l’accord se fait avec le
pronom relatif.
Ex. : La décision qu’il a prise nous a étonnés. (il a pris quoi? que mis
pour la décision)
Les conseils quil m’a donnés ont été utiles.
Le complément direct est précédé d’un déterminant interrogatif, ou
exclamatif. L’accord se fait en genre et en nombre avec le complément
direct.
Ex. : Quels livres t’a-t-il prêtés?
Quelle belle maison il a achetée!
La difficulté consiste à ne pas confondre le complément direct avec un autre
complément.
Exemple : Ils ne nous ont pas obéi. (nous est complément indirect : ils n’ont pas obéi à
qui? à nous)
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Notes particulières :
a) Avec le pronom en :
Lorsque le complément direct est en, le participe passé peut s’accorder
avec ce pronom, mais il est généralement admis de ne pas l’accorder.
Ex. : Il a cueilli des fraises et en a mangé(ées). (il a mangé quoi? en mis
pour des fraises, en qui sous-entend le déterminant partitif des)
Lorsque le pronom en sous-entend la préposition de, le participe passé
ne s’accorde pas avec lui, puisque en est complément indirect du verbe.
Le participe va plutôt s’accorder avec le complément direct qui le
précède.
Ex. : Les souvenirs que j’en ai gardés sont frais dans mon esprit. (j’ai
gardé quoi? que qui remplace les souvenirs CD de gardé)
Lorsque en ne remplace qu’une partie d’un complément direct, le
participe passé demeure obligatoirement invariable.
Ex. : Il a ramassé des pommes et en a mangé une tonne. (une tonne est
CD et non en : une tonne de pommes)
J’ai vu plusieurs cravates et j’en ai acheté trois.
b) Avec les verbes qui impliquent une mesure :
Les participes passés de ces verbes (couter, valoir, peser, mesurer,
marcher, courir, vivre, dormir, régner, durer, etc.) conjugués avec avoir et
employés au sens propre sont invariables. En effet, même s’ils sont
suivis d’un CD, on ne répond pas vraiment à la question qui?, quoi?, mais
plutôt combien?.
Ex. : Les deux-cents dollars que ce vélo m’a couté étaient bien investis.
(ce vélo a couté combien de dollars et non pas quoi)
Les années qu’elle a vécu ont été remplies. (on ne vit pas quoi)
Par contre, ces verbes peuvent être en présence d’un complément direct
et avoir un sens figuré. On applique alors la règle d’accord du participe
passé qui s’accorde quand le CD est placé devant le verbe.
Ex. : Les efforts que ce travail m’a coutés étaient soutenus. (cela n’a rien
couté à proprement parler; ici, on peut dire ce travail a couté quoi?
des efforts)
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c) Avec les verbes impersonnels :
Les participes passés de ces verbes restent invariables, puisque ceux-ci
n’ont pas de complément direct et sont toujours à la 3e personne du
singulier avec il (il existe, il faut, il pleut, il arrive, etc.).
Ex. : Te souviens-tu de la tempête qu’il y a eu?
Personne n’oubliera les négociations qu’il a fallu pour en arriver là.
d) Avec les verbes dire, devoir, croire, savoir, pouvoir, vouloir, etc. :
Leur participe passé (dû, cru, pu, su, etc.) reste invariable lorsqu’il a pour
CD un infinitif ou une subordonnée sous-entendus.
Ex. : J’ai fait les efforts que j’ai pu (faire).
Il n’a pas fait tous les exercices que j’avais cru (qu’il ferait).
e) Lorsque le participe passé est précédé du pronom le :
Il est invariable si le représente une subordonnée et signifie cela.
Ex. : L’interrogation a été plus difficile qu’on ne l’avait prévu. (prévu cela
ou prévu qu’elle serait difficile)
f) Lorsque le participe passé est suivi d’un infinitif :
Quand l’antécédent est complément direct de l’infinitif et non du participe,
le participe passé est invariable.
Ex. : Les voitures que j’ai vu réparer sont d’occasion. (j’ai vu quoi?
quelqu’un réparer, réparer quoi? que mis pour les voitures et CD de
réparer)
Les airs de Noël que j’ai entendu chanter sont magnifiques. (que
mis pour les airs est CD de chanter et non de entendu; j’ai entendu
quoi? chanter, chanter quoi? que mis pour les airs)
Toutefois, ce participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le
complément direct (son antécédent), si celui-ci peut faire ou fait l’action
exprimée par l’infinitif. Donc, l’antécédent est sujet du verbe à l’infinitif.
Ex. : Les personnes que j’ai entendues chanter ont des voix magnifiques.
(que mis pour les personnes fait l’action de chanter; j’ai entendu
qui? que mis pour les personnes qui font laction de l’infinitif chanter)
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Ex. : Ces arbres que j’ai vus grandir sont ceux de mon enfance. (j’ai vu
quoi? que mis pour les arbres = CD de vus; de plus, ce sont les
arbres qui font l’action de grandir)
Lorsque le participe passé des verbes faire et laisser est suivi d’un
infinitif :
Il est invariable, car le complément direct est celui de l’infinitif et non celui
du participe passé.
Ex. : La secrétaire que j’ai laissé entrer dans ma société est fort
compétente.
Les musiciens qu’il a fait venir ont bien animé la fête.
LE PARTICIPE PASSÉ DES VERBES PRONOMINAUX
Ces verbes se divisent en 2 catégories : les essentiellement pronominaux et les
occasionnellement pronominaux.
a) Les verbes essentiellement pronominaux, réfléchis et/ou réciproques,
n’existent que sous la forme pronominale, avec un pronom réfléchi, tels que
s’abstenir, s’acharner, se blottir, se chamailler, senvoler, se suicider, se
souvenir, s’entretuer, etc.
Le participe passé de ces verbes s’accorde toujours avec le sujet.
Ex. : Elles se sont prélassées dans leur chaise longue. (qui est-ce qui se sont
prélassées? ce sont elles)
b) Les verbes occasionnellement pronominaux, réfléchis et/ou réciproques,
existent sans et avec le pronom réfléchi, mais peuvent ne pas avoir le même
sens dans ce cas, comme attaquer et s’attaquer, refuser et se refuser, mentir et
se mentir, regarder et se regarder, parler et se parler, etc.
Ex. : Je doute de réussir. (je ne crois pas en ma réussite)
Je me doute que je vais réussir. (je suis quasiment certaine de réussir)
Dans se douter, le pronom se fait partie de la forme du verbe et n’a pas de
fonction syntaxique.
Le participe passé des verbes occasionnellement pronominaux s’accorde
toujours quand le CD est placé avant le verbe.
Pour trouver l’accord, il faut poser la question comme avec avoir selon l’exemple
suivant :
Ex. : Elles se sont lavées. (elles ont lavé qui? se, CD de lavé, mis pour elles)
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