- Une analyse de visu qui nous permet de voir une variabilité plus ou moins
importante. Une grande variabilité témoignant d’une activité autonome importante.
- Une analyse mathématique (via le logiciel - ici celui de Saint Etienne) à plusieurs
niveaux :
- en partant de la liste RR, on calcule la dispersion de la durée des intervalles
consécutifs. On pourra alors réaliser une analyse statistique qui en
comparaison à des outils prédéfinis témoignera d’une activité sympathique ou
parasympathique.
- Toujours en partant de la liste RR, on peut réaliser une analyse fréquentielle
(transformée de Fourier). Les hautes fréquences relatant une activité
parasympathique et inversement, les basses, une activité sympathique.
- Enfin la puissance totale du spectre, c'est-à-dire l’intégrale de l’aire sous la
courbe, nous révélera l’activité globale du Sna.
Notons à nouveau que tous ces calculs sont automatisés, et que seule la déduction
devra être réalisée par le œil extérieur.
Quelles en sont les applications ?
Il faut d’abord noter que la Vfc est plus précise, plus sensible que la seule Fc.
En effet, les variations de la Vfc sont de l’ordre de 46 % alors qu’elles ne sont que de
11% pour la Fc classique. D’où un intérêt non négligeable afin d’affiner le suivi de
l’athlète.
Partons d’un exemple afin de bien comprendre le fonctionnement et l’intérêt de la
Vfc.
Avant un exercice intense, on enregistre la Vfc et on note une forte activité
autonome (courbe globale), ainsi q’un pic important de haute fréquence (analyse
fréquentielle), témoin d’une forte activité parasympathique.
L’athlète réalise l’exercice.
L’enregistrement, suite à l’exercice, fait apparaître un écrasement de la courbe et
plus de pic. 24 heures après la séance, le pic réapparaît et la Vfc est plus importante.
48 h après, la Vfc est plus importante que le premier enregistrement ainsi que le pic
de haute fréquence.
Ce qui signifie qu’il y a un rebond suite à la séance. On va pouvoir ainsi gérer au
mieux la programmation de l’athlète et surtout sa réponse à l’entraînement. Donc
éviter relativement facilement un fort état de fatigue consécutif à une période trop
chargée.
On pourra ainsi individualiser au mieux les phases de repos et optimiser les charges
d’entraînement. Ce point est essentiel dans notre activité où il est souvent difficile
d’évaluer précisément l’impact de l’entraînement spécifique additionné à la fois aux
contraintes extérieures parfois stressantes et à l’entraînement à sec (préparation
physique). Enfin, un outil semble très intéressant pour optimiser les périodes
d’affûtages qui ont un double objectif, récupérer et maintenir les acquis de
l’entraînement.
Une analyse plus fine et surtout une utilisation expérimentée devraient également
nous permettre de réguler l’entraînement en fonction du type de fatigue, c'est-à-dire
sympathique ou parasympathique qui induit des effets souvent contraires. Ce dernier
point reste sujet à controverse, mais il ne peut être négligé notamment pour nos
supports les plus physiques et en premier lieu la planche à voile.