FLODOARD
bulletin du collège de philosophie et d’histoire des religions
bibliothèque diocésaine Jean Gerson
6, rue du Lieutenant-Herduin 51100 Reims
rédaction : Dominique Hoizey juin 2012 n° 35
De Dieu et des rois
Nathalie Genet-Rouffiac, Jacques II d’Angleterre, Éditions Belin, 2012
Alexandre Maral, Le Roi-Soleil et Dieu, Éditions Perrin, 2012
Louis XIV accueille Jacques II à Saint-Germain-en-Laye
Ils étaient cousins la mère de Jacques II d’Angleterre, Henriette-Marie, était la fille d’Henri
IV et…catholiques. C’est justement à leurs convictions religieuses que nous nous intéresserons à
travers deux ouvrages consacrés, l’un à Jacques II, « le roi qui voulut être saint », sous-titre du livre de
Nathalie Genet-Rouffiac, l’autre à Louis XIV, que Marc Fumaroli considère dans la préface du livre
d’Alexandre Maral comme « le dernier et le plus imposant des lieutenants modernes de Dieu ».
Succédant à son frère Charles II en 1685, Jacques II s’engagea à défendre l’Église et les lois
d’Angleterre qui, depuis Marie Tudor au XVIe siècle, n’avait pas eu de souverain catholique, mais il ne
se sentait pas moins investi par Dieu de la mission de restaurer la religion catholique dans son pays. Et
si, comme l’explique Nathalie Genet-Rouffiac, aux yeux des protestants anglais, cette conversion ne
pouvait avoir lieu que par la violence et la force, le point de vue de Jacques II était, semble-t-il,
différent : « En mettant les « papistes » sur un pied d’égalité avec les protestants en matière de liberté
de culte et de possibilité d’accès aux offices publics, il offre la possibilité du salut à ses sujets car la
conversion deviendra possible et naturelle à tous, comme elle a été une évidence pour lui » (p. 171).
En juin 1688, la naissance d’un héritier catholique inquiéta les opposants au roi on alla jusqu’à
mettre en doute la légitimité du prince de Galles et ce fut ainsi que le propre gendre du roi,
Guillaume d’Orange, débarqua en Angleterre. Jacques II prit le chemin de la France Louis XIV
l’accueillit au château de Saint-Germain-en-Laye, et pendant ce temps la couronne d’Angleterre passa
à Guillaume d’Orange et à sa fille Marie.
Il ne restait plus à Jacques II qu’à reconnaître dans ses échecs « la marque de la bonté de la
Providence à son égard » (p. 233). L’heure était à l’expiation de ses péchés – n’avait-il pas la
réputation, selon le mot du comte de Grammont, de « lorgneur le moins circonspect de son temps » ?
par des mortifications, des jeûnes et des séjours à la Trappe. Il mourut le 16 septembre 1701…en
odeur de « sainteté », et bientôt courut le bruit de miracles réalisés par son intercession. Il n’en fallut
pas plus pour engager un procès en canonisation, mais la démarche n’aboutit pas. Le destin de Jacques
II, qui « a refusé de se plier aux exigences de la conformité identitaire nationale, et a ainsi perdu sa
légitimité», conduit Nathalie Genet-Rouffiac à se demander quelle serait la réaction de la société
française contemporaine la laïcité tenant lieu de fondement identitaire « si le président de la
République annonçait sa conversion à une autre religion du livre, à un courant spirituel oriental, voire
à une secte ? » (p. 272).
Comme son cousin, Louis XIV était « travaillé par la question religieuse et animé d’une
inquiétude salutaire » (p. 23), mais il avait sur Jacques II l’avantage que « la règle de catholicité
figurait parmi les lois fondamentales du royaume » (p. 22). C’est qu’en vertu de son sacre, comme le
rappelle Alexandre Maral, Louis XIV a été appelé à exercer une fonction sacerdotale « et ce rang
d’évêque du dehors […] impliquait, outre des liens étroits avec son clergé, une responsabilité
religieuse à l’égard de l’ensemble de ses sujets » (p. 56) dont il se devait d’être le garant de
l’orthodoxie. Le livre d’Alexandre Maral est la première étude qui traite des rapports de Louis XIV
avec Dieu. L’historien, auteur de travaux sur la chapelle royale de Versailles et d’un…Louis XIV pour
les nuls, explore un champ « dont les enjeux sont fondamentaux, non seulement dans le domaine
strictement moral et religieux, mais dans celui de la politique » (p. 22). La vie publique de Louis XIV
n’était pas ponctuée que de fêtes, mais aussi de messes, de vêpres et de saluts. Sait-on qu’à Noël il
assistait en deux jours à pas moins de six messes sans parler des offices de matines, de laudes et de
vêpres ? Alexandre Maral a dénombré que chaque année, de l’Avent au Carême, il entendait au moins
vingt-six sermons ! Bossuet, Fléchier, Bourdaloue et bien d’autres prédicateurs ont ainsi contribué à
ce que « de tous les fidèles français, il fut sans doute celui dont la culture religieuse fut la plus variée,
sinon la plus complète » (p. 81). De plus, Louis XIV n’hésitait pas « à multiplier […] des actes de
piété reflétant, à l’écart de toute routine, la sincérité de sa religion » (p. 81). Ce point méritait d’être
souligné. Quant aux faiblesses de la chair nous pensons notamment à Mlle de La Vallière et à Mme
de Montespan si « la volonté d’y mettre fin fut l’objet d’une véritable stratégie » dans l’entourage
de Louis XIV (Bossuet, Mme de Maintenon), « seul le concours actif du roi lui-même à sa propre
conversion permet d’expliquer le retour à l’ordre des années 1680 » (p. 223). Cette conversion
s’accompagna d’une mise au pas de la cour, comme en témoigne le marquis de Dangeau, rapportant
qu’à Valenciennes, le 21 mai 1684, « le roi fit le matin une réprimande dans l’église au marquis de
Gesvres sur ce qu’il entendoit la messe irréligieusement » (Journal, cité p. 272). Grâce à l’excellent
travail d’Alexandre Maral, nous pouvons nous faire une idée plus juste de la religion de Louis XIV
qui fut « non seulement un souverain religieux dans l’exercice de sa fonction, mais encore un prince
dévot dans l’accomplissement des obligations religieuses qu’elle comportait et à travers des actes dont
il ne lui était pas nécessaire de s’acquitter » (p. 84). Et sa dévotion pour les saintes reliques fait même
surgir « le portrait inattendu d’un roi très chrétien qui, en tout état de cause, ne peut se laisser résumer
aux manifestations visibles de la piété » (p. 85).
Dominique Hoizey
La naissance de l’islam
Michel Orcel, L’invention de l’islam : Enquête historique sur les origines,
Éditions Perrin, 2012
Tilman Nagel, Mahomet : Histoire d’un arabe – Invention d’un Prophète,
Labor et Fides, 2012
C’est « avec le respect dû à la croyance, mais sans crainte et sans ambages » que Michel Orcel
a mené son enquête sur l’islam et tenté de répondre à des questions essentielles relatives à Mahomet, à
la constitution du Coran, à La Mecque, à la Kaaba et au Dôme du Rocher à Jérusalem. Cette
confrontation du « corpus islamique à la science laïque contemporaine » conduit le traducteur du
Roland furieux (Seuil, 2000) et de la Jérusalem libérée (Gallimard, 2002), auteur de De la dignité de
l’islam (Bayard, 2011), à la conclusion qu’en ce qui concerne aussi bien l’existence historique du
Prophète que la datation du Coran, l’islam semble mieux loti que le christianisme, « d’abord parce que
le plus ancien témoignage, à peu près fiable, que nous possédions sur Jésus date de près de un siècle
après sa mort, ensuite parce qu’à en croire l’ensemble de la critique et l’Église elle-même, les textes
chrétiens biographiques et dogmatiques s’échelonnent entre 50, pour les Épîtres de Paul, et 110
pour l’Évangile de Jean » (p. 156). Les origines de l’islam n’en restent pas moins « enveloppées
d’obscurité ». Quel rôle, par exemple, a joué le judéo-nazaréisme dans la formation du dernier
monothéisme ? Celui-ci est-il né de celui-là « par un processus lointainement semblable à celui qui a
conduit le christianisme à naître du judaïsme pour s’en détacher presque aussitôt » (p. 157) ? On peut
en émettre lhypothèse, répond Michel Orcel : « Que l’islam ait pu prendre la relève de l’héritage
abrahamique à travers l’ébionisme n’a rien de scandaleux ni d’impie. C’est même une interprétation
dont on pourrait défendre la pure orthodoxie puisqu’à tout prendre, c’est ainsi que l’islam aurait
restauré le culte monothéiste en assumant la figure prophétique de Jésus » (p. 39).
La biographie historique et critique de Mahomet, « Histoire d’un Arabe Invention d’un
Prophète », proposé par Tilman Nagel, professeur de langue et de culture arabes à l’Université de
Göttingen de 1981 à 2007, est le fruit de ses recherches sur l’histoire la plus ancienne de l’islam
conduites « avec le même regard interrogateur et objectif que pour n’importe quel autre témoignage
sur des événements passés. » Ainsi l’historiographie scientifique doit-elle, selon l’auteur de ce
remarquable travail, « veiller constamment à la pertinence de ses questionnements et chercher les
réponses sans égard aux intérêts croyants ou aux normes de la charia » (p. 15). Le livre de Tilman
Nagel est une publication du plus haut niveau que le lecteur n’abordera pas aisément s’il n’a pas une
connaissance suffisante de l’islam, à commencer par celle du Coran qui, comme le souligne Jean-Marc
Tétaz, traducteur et préfacier, s’avère « être une source de premier ordre pour une biographie de
Mahomet, fournissant une pierre de touche qui permet de faire le tri parmi les traditions
biographiques ». Tilman Nagel ne s’attache pas seulement à établir ce qu’on peut dire de Mahomet et
de la naissance de l’islam. Il s’intéresse également à ce qu’il appelle la « seconde vie » du Prophète,
c’est-à-dire à la formation et au contenu de la croyance à Mahomet qui acquiert après sa mort « cette
taille surhumaine dessinée sans répit par la littérature sur Mahomet qui se débarrasse de l’histoire
événementielle » (p. 18). Dominique Hoizey
Dieux, mythes et figures religieuses des « brumes du Nord »
Régis Boyer a derrière lui plus de quarante années d’études scandinaves que nous retrouvons
dans un volume de miscellanées traitant de mythologie et de religion (Mythes et religions scandinaves,
Riveneuve, 2012). L’auteur, convaincu qu’« il faut enfin, résolument, les percer, les fameuses brumes
du Nord », invite le lecteur dans ces pages, publiées dans un objectif « simultanément de divulgation
et de démythification/démystification », à s’intéresser aussi bien aux anges et aux démons dans la
mythologie scandinave qu’au grand théosophe Emanuel Swedenborg ou à sainte Brigitte dont les
Révélations ont exercé une influence considérable sur toute l’Europe.
Qumrân et les « mystères cachés »
Valérie Triplet-Hitoto, Mystères et connaissances cachées à Qumrân,
Éditions du Cerf, 2011
Le grand intérêt de cet ouvrage remarquable réside dans sa volonté de mettre au centre des
études qumrâniennes la question de la connaissance des mystères divins. Il est montré ici à partir du
corpus intertestamentaire que la Communauté de Qumrân, séparée des autres Juifs, se considérait
comme le réceptacle privilégd’une révélation ininterrompue de ces mystères. Celle-ci portait non
seulement sur la découverte du Plan divin de l’Histoire, lui-même émanant d’un Conseil céleste
s’élabore la destinée du monde, mais aussi, sur les moyens spirituels de se transformer par la
connaissance, de parvenir à l’unio mystica (p. 290). On rappellera sur ce point le processus
d’angélomorphose d’Hénoch.
La comparaison logiquement récurrente avec le christianisme, dans la troisième partie,
permettrait de faire d’intéressantes remarques sur une convergence qui préoccupe toujours de
nombreux chercheurs. Il est très important d’observer que dans Matthieu, le Christ s’en prend tout
particulièrement aux scribes, qui font même l’objet d’une septuple malédiction (23 :13-32), accusés
d’être des guides aveugles et hypocrites qui ferment « aux hommes le Royaume des cieux ». Or les
scribes, comme l’avait bien vu J. Jeremias dans un passage trop négligé de Jérusalem au temps de
Jésus, devaient être normalement les « porteurs d’une science secrète, de la tradition ésotérique »
(Cerf, 1980, p. 320). A ce propos, l’Ecclésiastique (Siracide), que cite V. Triplet-Hitoto (39 : 1-11), dit
précisément du scribe qu’ « il s’intéresse aux secrets des paraboles » ou qu’ « il méditera ses [du
Seigneur] mystères cachés ». C’est donc sans doute pour la même raison que les esséniens, puis le
Christ, prennent leurs distances à l’égard d’un milieu sacerdotal corrompu, indigne, qui n’assume plus
correctement sa fonction, dont l’essentiel était de transmettre la connaissance cachée. Mieux, il s’agit
dans les deux cas de restaurer cette fonction par une Communauté d’élus « rempli de l’esprit
d’intelligence » (Siracide 39 : 6). D’où l’importance fondamentale de cette comparaison qui bien au-
delà de considérations simplement historiques, permet de mieux comprendre le sens profond et les
implications ésotériques de la mission du Christ.
Patrick Geay
Éleusis, Dionysos, Isis, Asclépios et…Jésus
Hans-Josef Klauck, L’environnement religieux gréco-romain du christianisme primitif,
Éditions du Cerf, 2012
Ce livre s’appuie sur l’idée que « si on souhaite étudier l’origine d’une forme religieuse et ses
textes fondamentaux, il convient de considérer de façon particulièrement attentive le climat religieux
général de son environnement » (p. 19). En l’appliquant, comme dans le présent ouvrage, au
christianisme primitif, il est aisé de remarquer qu’elle s’impose d’emblée au lecteur des Actes des
Apôtres. Ne lit-on pas qu’à Lystres Paul et Barnabé sont respectivement pris par la foule pour Hermès
et Zeus (Ac 14, 11-18) ? Et à Athènes, Paul s’irritait « au spectacle de cette ville remplie d’idoles »
(Ac 17, 16). Qui est ce Simon présenté comme un magicien (Ac 8, 9) ? Comment ne pas penser
également à cette « pseudo-science » évoquée dans la première épître à Timothée (1 Tm 6, 20) ? Ce
sont autant d’invitations à couvrir l’environnement religieux gréco-romain des premiers chrétiens,
en particulier les cultes à mystères comme l’astrologie, la mantique ou la magie, mais aussi le culte
des empereurs, la philosophie (Sénèque, Épicure) et la gnose.
© Association Flodoard ipns
Lire aujourd’hui Basile de Césarée
Philippe Henne, Basile le Grand, Éditions du Cerf, 2012
La lecture du Traité du Saint-Esprit comme des Homélies sur l’Hexaéméron de Basile le
Grand (329/330-378) n’est pas plus familière aux chrétiens d’aujourd’hui que celle de sa
correspondance ou de son exhortation Aux jeunes gens sur la manière de tirer profit des lettres
helléniques. Le livre de Philippe Henne en constitue une excellente introduction en même temps qu’il
invite à (re)lire la passionnante histoire du christianisme au IVe siècle. Le célèbre évêque de Césarée
passa sa vie « dans une Église déchirée entre ariens, qui niaient la divinité du Christ, et les
pneumatomaques, qui niaient celle de l’Esprit » (p. 34). À cette époque, le mystère trinitaire était au
cœur d’une controverse qui opposa Eunome de Cyzique à Basile de Césarée et à son frère Grégoire de
Nysse, auteurs l’un et l’autre d’un Contre Eunome. Champion de l’anoméisme dont les partisans
soutenaient que le Fils est dissemblable (anhomoios) du Père, Eunome, évêque de Cyzique en 360,
heurta par ses positions le clergé et les fidèles. Déposé, il quitta Cyzique pour Constantinople. Tel est
le contexte qui l’amena à écrire son Apologie Il y a un seul Dieu inengendré et sans principe : il n’a
aucun être qui lui soit antérieur […], ni qui soit avec lui […], ni qui soit en lui […]. Car le Fils, il l’a
engendré, crée […]. Et par lui il a fait l’Esprit-Saint… ») que Basile de Césarée réfuta :
Voulant démontrer que le fils Monogène et Dieu est dissemblable du Dieu et père, il
[Eunome] passe sous silence les noms de Père et de Fils et raisonne simplement sur l’inengendré et
l’engendré ; il cache les noms de la foi qui sauve et il livre sans fard ses doctrines blasphématoires
[…]. S’il n’y a pas de comparaison entre le Fils et le Père, ni de communauté entre lui et celui qui l’a
engendré, menteurs sont les apôtres, menteurs les évangiles et la Vérité elle-même, notre Seigneur
Jésus-Christ […]. Est-il un homme au monde à ne pas voir clairement qu’aucune activité du Fils ne se
trouve séparée du Père et qu’il n’est rien dans le domaine de l’être qui appartienne au Fils et soit
étranger au Père ?*
Eunome répondit à Basile par l’Apologie de l’Apologie, mais la mort ayant frappé Basile, son
frère, Grégoire de Nysse, se dressa alors « en défenseur de la bouche qui s’est tue » et rédigea un
nouveau Contre Eunome en s’en prenant aux « radotages insolents » du contradicteur de Basile : « On
éprouverait un sentiment de dégoût plutôt qu’un sentiment de colère, tellement basses et déplaisantes
sont les railleries qui ne se distinguent pas le moins du monde de celles dune vieille femme
complètement ivre et ronchonnant entre les dents. »
Lire aujourd’hui Basile de Césarée, c’est aller à la rencontre d’un homme « tout entier donné à
Dieu » (p. 321), comme en témoignent aussi bien sa vie il avait le souci des plus démunis que ses
œuvres ascétiques, exégétiques, doctrinales, morales et pastorales.
*Basile de Césarée, Contre Eunome, suivi de Eunome, Apologie, introduction, traduction et notes de Bernard
Sesboué, « Sources Chrétiennes » n° 299 (1982) et n° 305 (1983). Grégoire de Nysse, Contre Eunome, I (1-146),
introduction, traduction et notes par Raymond Winling, « Sources Chrétiennes » n° 521 (2008).
Le roman de Marie d’Agreda
Javier Sierra, La Dame en bleu, roman, traduit de l’espagnol par Pierre Gautier, Plon, 2009
La vénérable Marie d’Agreda (1602-1665) est une grande figure mystique de l’Espagne du
XVIIe siècle. Si l’on excepte Léon Bloy notant dans son journal le 21 décembre 1899 avoir lu « avec
délices1 » La Cité mystique de Dieu, il n’y avait guère eu jusqu’ici que J.-K. Huysmans pour l’évoquer
dans une œuvre littéraire. Marie d’Agreda, dont J.-K. Huysmans a lu La Cité mystique de Dieu dans la
traduction du franciscain Thomas Croset (1715), indispose Durtal qui dans En route reproche à
l’abbé Gévresin de lui avoir infligé une « incomparable désillusion » en lui prêtant le livre de la
religieuse espagnole : « Sur le renom de cette Espagnole, je m’attendais à des souffles prophétiques, à
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