À surveiller!
maladie de Lyme
et rage...
La maladie de Lyme
(ML) est causée
par un spirochète
Borrelia burgdoferi
(Bb) transmis par la piqûre d’une tique (Ixodes
scapularis) infectée. La maladie se caractérise par
trois phases. Le pronostic de guérison est excellent
lorsque la ML est diagnostiquée et traitée rapi-
dement. La ML est une MADO depuis novembre
2003, les cas confirmés par un test de laboratoire
doivent être déclarés à la Direction de santé
publique de la Montérégie (DSP).
La tique Ixodes scapularis
mesure entre 0,7 à 4 mm
quand elle n’est pas
gorgée de sang. Son
cycle de développement
dure deux ans. Les tiques peuvent se retrouver sous
trois stades : larve, nymphe et adulte (mâles et
femelles). Elles vivent dans des endroits boisés ou
dans les hautes herbes et sont actives le printemps,
l’été et l’automne.
À chacun des stades de développement,
la tique doit prendre un repas sanguin
sur un hôte animal ou humain afin de
passer au stade suivant. Pour les
femelles adultes, ce repas est nécessaire
afin de pondre ses œufs. Les larves et
les nymphes de I. scapularis peuvent
acquérir l’infection lorsqu’elles se
nourrissent sur un petit mammifère
infecté (rongeur ou oiseau) par Borrelia
burgdorferi. Les nymphes sont les principales res-
ponsables de l’infection humaine car elles sont de
petites tailles et plus difficiles à repérer une fois
fixées. Dès qu’elle est infectée, la tique peut trans-
mettre l’infection toute sa vie. La transmission de
Borrelia burgdorferi se produit lors de la piqûre
d’une tique infectée.
L
LA
A
MALADIE
MALADIE
DE
DE L
LYME
YME
UNE
UNE
ZOONOSE
ZOONOSE
EN
EN
ÉMERGENCE
ÉMERGENCE
B
BIOLOGIE
IOLOGIE
DE
DE
LA
LA
TIQUE
TIQUE
ET
ET
TRANSMISSION
TRANSMISSION
DE
DE
LA
LA
MALADIE
MALADIE
Aux États-Unis, de 1991 à
2004, environ 205 000 cas
de maladie de Lyme ont
été rapportés. Dans les
12 états les plus atteints (Californie, Connecticut,
Delaware, Maryland, Massachusset, Minnesota, New
Jersey, New York, Pennsylvanie, Rhodes Island,
Virginie, Wisconsin), l’incidence est de 27 cas pour
100 000 habitants.
Au Canada, 345 cas ont été enregistrés entre 1994
et 2004 dont 56 % ont été contractés à l’extérieur
du pays. L’Ontario est la province la plus touchée par
la ML. Plus de 90 cas indigènes y ont été enregistrés
entre 1994 et 2004.
Lors de la surveillance de la ML au Québec entre
1990 et 2004, 14 % des tiques vectrices ont été
récoltées sur des humains, mais aucun cas de
maladie de Lyme indigène n’a été signalé jusqu’à
maintenant. Cependant 12 % des I. scapularis re-
cueillies se sont avérées porteuses de Borrelia
burgdorferi.
Les premiers signes de
la maladie apparaissent
entre 3 et 30 jours
suivant la piqûre de la
tique. Des phases dif-
férentes surviennent et pour chacune d’elles, les
symptômes suivants sont observés :
P
PREMIÈRE
REMIÈRE
PHASE
PHASE : I
: INFECTION
NFECTION
PRÉCOCE
PRÉCOCE
LOCALISÉE
LOCALISÉE
Lésion dermatologique rouge et
surélevée, en anneau, autour de la
piqûre (érythème migrant= EM)
qui a tendance à s’agrandir
pendant 1 à 2 semaines pour
atteindre un diamètre d’au moins
5 centimètres. Cette lésion se retrouve dans plus
de 70 % des cas et peut disparaître
spontanément;
Réaction des ganglions lymphatiques près du site
de la piqûre;
Signes généraux de type fièvre, asthénie,
courbatures... semblable à une infection virale
banale.
MALADIE
MALADIE
DE
DE L
LYME
YME
EN
EN
AMÉRIQUE
AMÉRIQUE
DU
DU
NORD
NORD
M
MANIFESTATIONS
ANIFESTATIONS
C
CLINIQUES
LINIQUES
DE
DE
LA
LA
MALADIE
MALADIE
DE
DE
LYME
LYME
Volume 12, numéro 2 – Mai 2006 ISSN # 2-89342-027-7
DEUXIÈME
DEUXIÈME
PHASE
PHASE :
: INFECTION
INFECTION
PRÉCOCE
PRÉCOCE
DISSÉMINÉE
DISSÉMINÉE
Signes neurologiques (maux de tête intenses, fatigue
intellectuelle, troubles de la concentration, douleurs le
long de trajets nerveux, névrite crânienne, méningite,
paralysie faciale, radiculopathie, etc.);
Douleurs articulaires (genoux, épaules, etc...);
Symptômes cardiaques, essentiellement des troubles
du rythme.
TROISIÈME
TROISIÈME
PHASE
PHASE :
: INFECTION
INFECTION
TARDIVE
TARDIVE
Encéphalite, encéphalomyélite;
vrite périphérique avec paresthésie et hyperesthésie;
Arthrite (mono-arthrite ou oligo-arthite).
Certains patients peuvent manifester des symptômes
durant plusieurs mois, voire plusieurs années, après le
début de l’infection (maladie de Lyme chronique ou
syndrome post-maladie de Lyme). La consultation d’un
spécialiste peut être indiquée dans ces situations.
En absence de l’EM, le diagnostic de
la phase précoce pourrait être posé
à partir des symptômes cliniques et
de l’évidence d’une piqûre de tique. La réponse immu-
nitaire étant lente, il est inutile de procéder à des tests
sérologiques à ce stade-ci. Il est plutôt recommandé de
faire le diagnostic sérologique par la recherche d’anti-
corps anti-borrelia 4 à 8 semaines après la piqûre de la
tique. Ce test est fait au Laboratoire de santé publique du
Québec (LSPQ) par un test EIA et un Western Blot.
Lors de suspicion de maladie de Lyme
(ex. : exposition dans une zone endé-
mique, tique positive au test de
dépistage de la ML, tique fixée plus de 24 heures,
symptômes cliniques compatibles, sérologie positive),
l’antibiothérapie demeure le traitement de choix
Le risque d’être piqué par une
tique infectée peut être réduit en
suivant les précautions suivantes :
Éviter les endroits infestés par les tiques;
Utiliser un insectifuge (ex : DEET) sur les habits et sur
les parties de la peau exposées ;
Porter des vêtements longs et clairs afin de rendre les
tiques plus visibles ;
Mettre les bas de pantalons à l’intérieur des
chaussettes et les chandails dans les pantalons;
Marcher de préférence au centre des sentiers pour
éviter les hautes herbes susceptibles d’héberger des
tiques ;
Porter un chapeau et des chaussures fermées;
Procéder à un auto-examen, examen des enfants et
des animaux de compagnie après une balade dans les
régions à risque;
D
DIAGNOSTIC
IAGNOSTIC
T
TRAITEMENT
RAITEMENT
M
MESURES
ESURES
DE
DE
PRÉVENTION
PRÉVENTION
Nymphe : la nymphe est
de la grosseur d’une tête
d'épingle. Elle apparaît
comme un point noir qui
pourrait ressembler à
une écharde sous la peau. La nymphe oppose moins de
résistance à l’extraction que la tique adulte.
POUR LEXTRAIRE :
Prendre une pince à épiler et la placer le plus près
possible de la peau;
Pincer et tirer droit sans faire de mouvements de
rotation.
Adulte : la tique adulte est facile à voir mais elle se laisse
retirer moins facilement que la nymphe. L’hypostome
(partie buccale) est très résistant. Toutefois, la tique ne
peut résister à une rotation. De cette façon elle sera
récupérée entière et vivante.
POUR LEXTRAIRE :
Prendre une pince à tiques qui peut être achetée en
pharmacie ou une pince à épiler ordinaire;
Saisir la tique le plus près possible de la peau;
Pincer et tourner la tique d'un demi-tour en tirant.
N.B. : Il est préférable de porter des gants de latex fin pour extraire les
tiques d’un humain ou d’un animal de compagnie. Si l’abdomen de la
tique est perforé, il est important que le sang contenu dans l’abdomen
ne touche pas à une peau lésée. De plus, il est probable (surtout avec
les tiques adultes) que l’hypostome demeure dans la peau; il faut
simplement bien désinfecter la peau pour éviter une inflammation.
CE QUIL NE FAUT PAS FAIRE :
Ne pas retirer la tique avec une pince pointue à cause
du risque accru de la perforer;
Ne pas utiliser de gelée de pétrole, d’éther, de vernis à
ongle, de chaleur provenant par exemple d’une
allumette, ou tous autres produits pour déloger la
tique car elle pourrait régurgiter, ce qui accroîtrait le
risque d’infection;
Éviter d’écraser la tique sur la peau.
QUE FAIRE APRÈS AVOIR EXTRAIT LA TIQUE?
Bien se laver les mains (eau + savon) après tout
contact avec une tique;
Désinfecter la zone de piqûre avec un antiseptique
(alcool 70 %, iode, peroxyde, etc.);
Encercler le site de piqûre avec un stylo résistant à
l’eau;
Observer l’apparition d’érythème migrant et des
symptômes de l’infection de Lyme dans les deux
semaines après la piqûre.
Faire identifier la tique en l’acheminant au Laboratoire
de santé publique du Québec (LSPQ), via le laboratoire
de microbiologie de votre hôpital. La tique doit être
conservée dans un petit contenant renfermant un
essuie-tout humidifié et sera expédié au laboratoire
accompagné du formulaire de demande d’analyse du
LSPQ.
P
PROCÉDURE
ROCÉDURE
À
À
SUIVRE
SUIVRE
POUR
POUR
ENLEVER
ENLEVER
UNE
UNE
TIQUE
TIQUE
FIXÉE
FIXÉE
À
À
LA
LA
PEAU
PEAU
Bien qu’il n’y ait eu que deux cas de rage humaine au Québec depuis les dernières
quarante années, la vigilance est de mise chaque fois qu’un professionnel de la santé
est confronté à un patient qui présente une morsure animale. Il est reconnu qu’après un
contact à risque de rage, la maladie est évitée lorsque la prophylaxie postexposition (PPE),
composée d’immunoglobulines et de cinq doses de vaccins est entreprise rapidement. La rage
demeure une maladie toujours fatale après l’apparition des symptômes.
Quoique demeurant un événement rare, la rage animale est plus fréquente que la rage humaine. Entre 2001 et
2005 la rage animale (excluant les chauves-souris) a été diagnostiquée chez des chiens (7), des renards (22) et des
loups (3) dans les MRC d’Abitibi-Ouest, Abitibi, Baie James, Kativik, Minganie, Matagamie et Caniapiscau. En ce qui
concerne la rage chez les chauves-souris, elle doit être considérée endémique dans toutes les régions du Québec. En
2005, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a procédé à l’analyse de 26 animaux, tant des chauve-
souris que des animaux terrestres, pour lesquels la DSP de la Montérégie a fait des enquêtes. Seulement une
chauve-souris s’est avérée positive.
Lorsqu’un professionnel est consulté pour une morsure animale, il doit appliquer la procédure suivante pour le
signalement des morsures (version plastifiée disponible sur demande : par télécopieur au (450) 928-3023).
La rage
Procédure à suivre pour le signalement des morsures
TYPE D’EXPOSITION Morsure ou contact d’une plaie fraîche1 ou
d’une muqueuse avec salive, LCR ou tissu
nerveux d’un mammifère
Présence d’une chauve-souris
dans une habitation, même en l’absence de
contact direct documenté
TYPE D’ANIMAL Animaux
domestiques
(chien, chat, furet)
Animaux
sauvages2
Petits
rongeurs3 Chauve-souris
DISPONIBILITÉ
DE L’ANIMAL Disponible Non
disponible
Disponible
ou
non
Circonstances
particulières4
Sans
circonstances
particulières
Dans tous
les cas
À QUI SIGNALER? Contacter
l’ACIA5
Contacter
la DSP6
Aucune
intervention de
santé publique
Contacter
la DSP6
1. Lésion ayant présentée des saignements ou des suintements séreux depuis moins de 24 heures.
2. Animaux sauvages incluant les gros rongeurs (marmotte, castor) et les lagomorphes (lapin, lièvre).
3. Petits rongeurs incluant souris, rat, hamster, écureuil, tamia, campagnol et rat musqué.
4. Animal qui présente un comportement ou un état de santé compatible avec la rage, à valider avec un vétérinaire de l’ACIA.
5. ACIA: : Agence canadienne d’inspection des aliments
Compléter le formulaire de déclaration (fourni en annexe) et le télécopier au bureau de lACIA de votre région ou joindre par
téléphone : ACIA Montérégie Ouest (St-Bernard-de-Lacolle) : 450-246-4125
ACIA Montérégie Est (St-Hyacinthe) : 450-773-7629
6. La Direction de santé publique (DSP) évalue l’indication de la PPE :
DSP Montérégie (lundi au vendredi, 8 h 30 à 16 h 30) 450-928-3231 ou 1 800-265-6213
(en dehors des heures ouvrables) 1 800- 265-6213
Lorsqu’un animal domestique mordeur
est disponible, c’est l’ACIA qui a le
mandat de procéder à la période
d’observation de 10 jours. Il est
important que l’animal ne soit pas
sacrifié avant la fin de la période
d’observation. Si l’animal est mort, la carcasse doit être
conservée au frais en attendant la venue de l’ACIA qui
prendra les arrangements pour l’analyse du spécimen.
Une morsure de petit rongeur ne présente pas de risque
de transmission de la rage et nécessite très rarement
l'administration d'une PPE sauf peut-être lors d'une
attaque non provoquée par un rongeur malade ou
particulièrement furieux et agressif.
Depuis 2002, l’animal le plus
souvent trouvé rabique au Québec,
demeure la chauve-souris. Dans les
15 dernières années, 35 des 38 cas
de rage humaine, contractée aux
États-Unis, étaient associés à des
variantes virales trouvées chez les
chauves-souris. Au Canada, depuis
1970, les cinq cas indigènes humains ont tous été
associés à des chauves-souris. C’est pourquoi il est
important de capturer de façon sécuritaire une chauve-
souris qui aurait pu entrer en contact avec un humain
ou un animal domestique. Elle sera envoyée au
laboratoire de l’ACIA pour analyse afin de connaître son
statut à l’égard de la rage. Une chauve-souris non
disponible pour analyse, sera présumée rabique.
Laver la plaie à
l’eau et au savon le plus rapidement possible pour
une période minimale de 15 minutes. L’action
mécanique du lavage réduit la quantité de virus et
inactive ceux demeurés dans la plaie.
Appliquer sur la plaie de la povidone iodée (proviodine),
de l’iode (en teinture ou en solution aqueuse) de
l’alcool à 70 % ou une solution contenant du
gluconate de chlorhexidine à 2% sur la plaie;
Vérifier le statut vaccinal contre le tétanos;
Prescrire une antibiothérapie au besoin;
Suturer si absolument nécessaire. Auquel cas ne
pas procéder avant d’avoir contacté la DSP (les
sutures doivent être reportées plusieurs heures
après l’infiltration des immunoglobulines afin de
permettre la diffusion des anticorps dans les tissus
environnants);
Contacter l’ACIA ou la DSP comme indiqué dans
l’algorithme.
Ce bulletin d’information est produit avec la collaboration de l’équipe maladies transmissibles de la
Direction de santé publique de la Montérégie
Coordonnatrice : Yolaine Rioux
Directrice : Docteure Jocelyne Sauvé
Les professionnels de la santé peuvent
poser des questions sur la maladie de
Lyme et la rage au personnel de léquipe
maladies transmissibles de la Montérégie :
du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h 30
au 450-928-3231 ou 1 800-265-6213
(en dehors des heures ouvrables)
au 1 800- 265-6213
Votre rôle préventif auprès de la population :
Informer les gens des risques que représentent la
rage et les espèces animales pouvant la
transmettre;
Renseigner la population sur les comportements et
attitudes préventives à adopter.
Par exemple :
capturer et conserver, de façon adéquate, une
chauve-souris qui a eu ou aurait pu avoir un
contact avec un humain ou un animal do-
mestique, dans le but d’en faire l’analyse;
laver la plaie à l’eau et au savon, avant de la
désinfecter;
enlever le vêtement contaminé par la salive de
l’animal mordeur;
contacter Info-Santé CLSC, lors d’exposition
confirmée ou potentielle;
refuser la coexistence entre humains et chauves-
souris dans un espace habité;
éviter les contacts avec les animaux inconnus
ou sauvages.
I
INTERVENTION
NTERVENTION
AUPRÈS
AUPRÈS
D
D
UNE
UNE
PERSONNE
PERSONNE
MORDUE
MORDUE
Bon été à tous!
Une éclosion d’hépatite A sévit depuis janvier 2006 dans
le Sud-Ouest de la Montérégie. Au total, 23 cas (12
enfants et 11 adultes) ont été déclarés du 1er février au
12 mai. Pour ces cas, aucun facteur de risque n’a été
identifié (eau potable, alimentation, voyage). Exception
faite de deux cas, les 21 autres sont concentrés dans
trois territoires de CSSS : Haut St-Laurent, du Suroît et
Jardins-Roussillon. Ces derniers sont regroupés en trois
grappes :
7 cas reliés à une même famille;
10 cas reliés à une école primaire de Franklin et au
CPE voisin (incluant 1 membre de la famille citée ci-
haut);
4 cas reliés à l’école primaire de Saint-Urbain
Premier située à 30 km de Franklin.
Les résultats de séquençage obtenus de plusieurs cas
indiquent que l’éclosion dans les deux écoles est
attribuable à la même souche qui est différente de celles
qui circulent dans le reste de la province. La figure 1
présente la courbe épidémique de l’éclosion.
Éclosion d’hépatite A
Figure 1 Courbe épidémique – Éclosion d’hépatite A,
Montérégie, 25 décembre 2005 au 6 mai 2006
Suite à la survenue de cas secondaires chez les parents
des enfants fréquentant ces écoles, une intervention ad-
ditionnelle a été réalisée. La vaccination contre l’hépatite
A a été offerte aux personnes vivant sous le même toit
que les élèves (parents et fratrie) et le personnel fréquen-
tant ces écoles. Elle a eu lieu le 12 mai à Franklin et le
13 mai à Saint-Urbain Premier.
Par ailleurs, une personne fréquentant le Centre de la
petite enfance (CPE) voisin de l’école de Franklin a égale-
ment été atteinte d’hépatite A. Le vaccin contre l’hépatite
A et des immunoglobulines ont été offerts aux enfants et
aux membres du personnel du CPE. Comme pour les éco-
les, le vaccin contre l’hépatite A a aussi été offert aux
familles des enfants et du personnel du CPE. Cette inter-
vention a eu lieu le 12 mai à Franklin.
Les personnes qui n’ont pas pu se présenter aux sessions
de vaccination du 12 et du 13 mai ont été en mesure de
recevoir le vaccin sur rendez-vous à leur CLSC jusqu’à la
fin mai.
Date de début des symptômes (semaines)
Il s’agit de la plus grosse éclosion d’hépatite A documentée
en Montérégie. Le mode de transmission habituel de l’hépa-
tite A est fécal-oral. Ainsi, la transmission dans les écoles
est habituellement rare étant donné l’absence d’enfant aux
couches et les habitudes d’hygiène généralement acquises
à cet âge. Dans la présente éclosion, il semble toutefois que
la transmission au sein des deux écoles soit de personne à
personne puisqu’aucune source commune n’a été identi-
fiée.
Afin de contrôler l’éclosion, la Direction de santé publique a
d’abord offert la vaccination aux élèves et au personnel des
deux écoles primaires : le 21 mars à Franklin et le 2 mai à
St-Urbain Premier.
Période d’incubation : de 14 à 50 jours avec une
moyenne de 28-30 jours;
Période de contagiosité : de 2 semaines avant le
début de l’ictère jusqu’à 1 semaine après (si absence
d’ictère, on utilise la date de début des symptômes);
Infection souvent asymptomatique chez les enfants.
La Direction de santé publique
demande aux médecins d'être vigilants
afin d'identifier les gens atteints
d'hépatite A qui pourraient les
consulter. On rappelle que 25 % à 50 % des adultes
infectés par le virus de l'hépatite A présentent peu ou pas
de symptômes. Chez les enfants de moins de 6 ans, le
pourcentage de malades asymptomatiques est encore
plus grand (70 %).
Pour confirmer le diagnostic d’hépatite A, des tests de
fonction hépatique et le dosage des IgM contre l'hépatite A
doivent être réalisés. Devant un cas suspect, la Direction
de santé publique demande aux cliniciens de déclarer le
cas sans attendre le résultat de la sérologie. La
prophylaxie est d’autant plus efficace si elle est
entreprise rapidement.
Une lettre a été transmise aux responsables des
laboratoires des CSSS de la Montérégie (gestionnaires et
microbiologistes-infectiologues) afin de les informer de la
situation et de leur souligner l’importance de déclarer
rapidement (24-48 h) les résultats positifs de tests
d’hépatite A.
Importance de
déclarer
rapidement
B
BREF
REF
RAPPEL
RAPPEL
SUR
SUR
L
L
HÉPATITE
HÉPATITE A
A
Pour déclarer un cas, vous pouvez joindre la DSP au
numéro de téléphone 1-800-265-6213. Cette ligne est
réservée aux professionnels de la santé et ne doit pas
être divulguée à la population.
Volume 12, numéro 2—Mai 2006 ISSN # 2-893-42-027-7
52 1 2 3 4 5 6 7 8 910111213141516171819
Mai
Enfant
A
dulte
Janvier Février Mars Avril
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !