Port-Gentil
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Mercredi 20 Janvier 2016
LE dispensaire Azizet
Nondi, créé en novembre
2000 et implanté sur la pe‐
tite route du quartier Sin‐
dara, dans le troisième
arrondissement de la com‐
mune de Port‐Gentil, va
connaître une évolution,
précisément en 2011. Cette
année‐là, cette unité de
soins se transforme en
Centre de santé commu‐
nautaire, en vertu des ser‐
vices proposés à la popula‐
tion, parmi lesquels les
consultations prénatales,
les échographies, les exa‐
mens d’analyses médicales
comme l’examen de comp‐
tage CD4, dédié à la véri"i‐
cation des globules.
Les consultations spéciali‐
sées ne sont pas en reste,
comme en ophtalmologie ‐
le spécialiste consulte deux
fois par mois‐. La vocation
communautaire de l'éta‐
blissement est con"irmée
par les coûts peu onéreux
des prestations, dont les
consultations. C'est ainsi,
par exemple, que des exa‐
mens oscillent entre 3 et
10 mille francs, mises à
part les échographies, dont
le prix maximum approche
les 20 mille francs.
Cependant, pour ne pas
semer la confusion, le cen‐
tre se limite seulement au
‘’suivi’’ de la femme en‐
ceinte et à l'évolution du
fœtus, jusqu’au neuvième
mois, en ce qui concerne le
consultations prénatales.
Ensuite, la parturiente est
orientée vers une structure
de grand standing pour
l’accouchement.
En clair, l’objectif du ce
Centre de santé commu‐
nautaire est de donner les
premiers soins et faire les
premières analyses médi‐
cales. Lorsque la patholo‐
gie est avérée, les patients
sont orientés vers les
structures spécialisées,
comme le Centre hospita‐
lier régional de Port‐Gentil.
Le cas des analyses médi‐
cales, telles que le dépis‐
tage du VIH‐Sida. Le
patient est ensuite orienté
vers le Centre de traite‐
ment ambulatoire (CTA)
pour la con"irmation.
La nouvelle organisation se
"ixe comme objectif ‘’l’au‐
tonomisation’’ du centre
de santé Azizet Nondi dans
les tout prochaines années.
« Nous sommes sûrs et cer‐
tains que cela est possible,
au regard des services qui
se sont éclatés», déclare un
agent.
Dans son organigramme, le
Centre de santé commu‐
nautaire Azizet Nondi tra‐
vaille avec des médecins et
techniciens supérieurs de
labo vacataires. Seules les
in"irmières auxiliaires et
assistantes sont perma‐
nentes. O n y trouve égale‐
ment trois bénévoles pour
les taches administratives,
soit un coordonnateur gé‐
néral, un responsable ad‐
ministratif et "inancier et
un responsable des res‐
sources humaines.
Signalons que le Centre de
santé Azizet Nondi, qui fait
aujourd’hui la "ierté de la
localité, est une initiative
louable d’un illustre "ils de
la province, Michel Esson‐
ghé, soucieux de la santé
des populations de sa
contrée. L'implantation
dudit centre de santé est
une activité médicale de
l’organisation non gouver‐
nementale (ONG) Conver‐
gence, fondée par la même
personnalité.
Un fleuron sanitaire pour la localité
Centre de santé communautaire Azizet Nondi
Jean-Paulin ALLOGO
Port-Gentil/Gabon
Vue extérieure du centre communautaire Azizet Nondi.
Photo : Jean Paulin ALLOGO
L'intérieur de du centre a été embelli.
Photo : Jean Paulin ALLOGO
LA journée médicale orga‐
nisée samedi au centre de
santé communautaire Azi‐
zet Nondi a connu un franc
succès, notent les observa‐
teurs, tant du point de vue
de la mobilisation et de
l’organisation que de l’ac‐
cueil des patients. La forte
pluie qui s’est abattue sur
Port‐Gentil le jour même
n’a nullement ébranlé ni la
volonté des populations à
se faire consulter gratuite‐
ment, ni celle des équipes
mobilisées aux "ins de leur
offrir un meilleur accueil
possible.
«On sent à quel point les
gens, faute de moyens, ont
besoin d’assistance », a sou‐
piré un passant, en voyant
la foule sous une tente,
avant de saluer l’initiative
de l’ONG Convergences,
sous la houlette de Michel
Essonghe, son président
du conseil d'administra‐
tion.
L’objectif visé à travers
cette journée, a décliné le
Dr Alain Patrick Makungu,
l’un des membres du co‐
mité d’organisation, est de
faire connaître le centre de
santé aux riverains des
couches sociales à faibles
revenus. « Nous voulions
que les familles économi-
quement faibles sachent
qu’il existe un établissement
sanitaire communautaire
de l’ONG Convergences, qui
fait dans le social », a souli‐
gné le médecin. L’occasion
était donnée également à
l'assistance de découvrir
les nouvelles offres de
soins, après que la struc‐
ture créée en 2000, sous
forme de dispensaire, s’est
transformée en centre de
santé communautaire de‐
puis 2011, avec en sus de
nouveaux bâtiments
construits.
L’activité médicale n’est
plus la même qu’autrefois.
Elle a été renforcée. Le cen‐
tre de santé communau‐
taire Azizet Nondi propose
aujourd’hui la médecine
générale et spécialisée. La
gynécologie‐obstétrique,
l’ophtalmologie, la pédia‐
trie font partie des ser‐
vices. « Nous faisons des
consultations médicales et
des examens de laboratoire
tels la numération, le bilan
rénal et hépatite, … », a ex‐
pliqué M. Makungu.
Précisant que l’unité de
soins s'est dotée de son
propre appareil CD4, qui
lui a coûté plus de 20 mil‐
lions de nos francs. Aussi,
est‐elle capable de procé‐
der au dosage en CD4 qui
permet au patient porteur
du VIH de connaître sa
charge virale et d’orienter
le médecin sur le type de
traitement à prescrire.
« Nous réalisons à la fois,
dans nos laboratoires, ce
qui est simple et ce qui est
pointu, à moindre coût », a
soutenu le toubib. Ici, la
consultation est à 1000 f.
L’af"luence, ce jour‐là, était
telle que tous les candidats
à la consultation n’ont pu
être reçus. Il en restait en‐
core une soixantaine. Mi‐
chel Essonghe, présent sur
les lieux pendant une
bonne partie de la journée,
avec son épouse et le qua‐
trième vice‐président de
l’Assemblée nationale, Jean
Richard Sylong, a décidé de
faire revenir de Libreville
et Lambaréné, les mêmes
spécialistes pour parache‐
ver cette œuvre de bienfai‐
sance appréciée à juste
titre.
« Michel Essonghe fait
beaucoup pour nous qui
n’avons rien. Le pays a be-
soin de beaucoup de Michel
Essonghe. Vraiment, que
Dieu bénisse cet homme
pour tout ce qu’il fait au
pro!it des nécessiteux », a
con"ié une septuagénaire
souffrant de rhumatisme.
Une pathologie qui, avec
l’hypertension artérielle,
ont été, selon le Dr Diallo,
les plus diagnostiquées en
médecine générale.
Les organisateurs n’ont
pas caché leur satisfaction
au sortir de l’opération, eu
égard à l’engouement ob‐
servé (près de 500 consul‐
tations), sans qu’aucun
incident ne soit relevé.
Un franc succès sur toute la ligne
Santé/Journée médicale de l’ONG Convergences
René AKONE DZOPE
Port-Gentil/Gabon
Le service Tri a connu une forte affluence.
Photo : Julie Nguimbi
Une consultation
pédiatrique lors de la
journée médicale
initiée par
Convergences.
Photo : Julie Nguimbi