Mercredi 20 Janvier 2016 10 Por t-Gentil Santé/Journée médicale de l’ONG Convergences Un franc succès sur toute la ligne Photo : Julie Nguimbi Photo : Julie Nguimbi Une consultation pédiatrique lors de la journée médicale initiée par Convergences. Le service Tri a connu une forte affluence. René AKONE DZOPE Port-Gentil/Gabon LA journée médicale orga‐ nisée samedi au centre de santé communautaire Azi‐ zet Nondi a connu un franc succès, notent les observa‐ teurs, tant du point de vue de la mobilisation et de l’organisation que de l’ac‐ cueil des patients. La forte pluie qui s’est abattue sur Port‐Gentil le jour même n’a nullement ébranlé ni la volonté des populations à se faire consulter gratuite‐ ment, ni celle des équipes mobilisées aux "ins de leur offrir un meilleur accueil possible. « On sent à quel point les gens, faute de moyens, ont besoin d’assistance », a sou‐ piré un passant, en voyant la foule sous une tente, avant de saluer l’initiative de l’ONG Convergences, sous la houlette de Michel Essonghe, son président du conseil d'administra‐ tion. L’objectif visé à travers cette journée, a décliné le Dr Alain Patrick Makungu, l’un des membres du co‐ mité d’organisation, est de faire connaître le centre de santé aux riverains des couches sociales à faibles revenus. « Nous voulions que les familles économiquement faibles sachent qu’il existe un établissement sanitaire communautaire de l’ONG Convergences, qui fait dans le social », a souli‐ gné le médecin. L’occasion était donnée également à l'assistance de découvrir les nouvelles offres de soins, après que la struc‐ ture créée en 2000, sous forme de dispensaire, s’est transformée en centre de santé communautaire de‐ puis 2011, avec en sus de nouveaux bâtiments construits. L’activité médicale n’est plus la même qu’autrefois. Elle a été renforcée. Le cen‐ tre de santé communau‐ taire Azizet Nondi propose aujourd’hui la médecine générale et spécialisée. La gynécologie‐obstétrique, l’ophtalmologie, la pédia‐ trie font partie des ser‐ vices. « Nous faisons des consultations médicales et des examens de laboratoire tels la numération, le bilan rénal et hépatite, … », a ex‐ pliqué M. Makungu. Précisant que l’unité de soins s'est dotée de son propre appareil CD4, qui lui a coûté plus de 20 mil‐ lions de nos francs. Aussi, est‐elle capable de procé‐ der au dosage en CD4 qui permet au patient porteur du VIH de connaître sa charge virale et d’orienter le médecin sur le type de traitement à prescrire. « Nous réalisons à la fois, dans nos laboratoires, ce qui est simple et ce qui est pointu, à moindre coût », a soutenu le toubib. Ici, la consultation est à 1000 f. L’af"luence, ce jour‐là, était telle que tous les candidats à la consultation n’ont pu être reçus. Il en restait en‐ core une soixantaine. Mi‐ chel Essonghe, présent sur les lieux pendant une bonne partie de la journée, avec son épouse et le qua‐ trième vice‐président de l’Assemblée nationale, Jean Richard Sylong, a décidé de faire revenir de Libreville et Lambaréné, les mêmes spécialistes pour parache‐ ver cette œuvre de bienfai‐ sance appréciée à juste Centre de santé communautaire Azizet Nondi titre. « Michel Essonghe fait beaucoup pour nous qui n’avons rien. Le pays a besoin de beaucoup de Michel Essonghe. Vraiment, que Dieu bénisse cet homme pour tout ce qu’il fait au pro!it des nécessiteux », a con"ié une septuagénaire souffrant de rhumatisme. Une pathologie qui, avec l’hypertension artérielle, ont été, selon le Dr Diallo, les plus diagnostiquées en médecine générale. Les organisateurs n’ont pas caché leur satisfaction au sortir de l’opération, eu égard à l’engouement ob‐ servé (près de 500 consul‐ tations), sans qu’aucun incident ne soit relevé. Photo : Jean Paulin ALLOGO Photo : Jean Paulin ALLOGO Un fleuron sanitaire pour la localité Vue extérieure du centre communautaire Azizet Nondi. Jean-Paulin ALLOGO Port-Gentil/Gabon LE dispensaire Azizet Nondi, créé en novembre 2000 et implanté sur la pe‐ tite route du quartier Sin‐ dara, dans le troisième arrondissement de la com‐ mune de Port‐Gentil, va connaître une évolution, précisément en 2011. Cette année‐là, cette unité de soins se transforme en Centre de santé commu‐ nautaire, en vertu des ser‐ vices proposés à la popula‐ tion, parmi lesquels les consultations prénatales, les échographies, les exa‐ mens d’analyses médicales comme l’examen de comp‐ tage CD4, dédié à la véri"i‐ cation des globules. Les consultations spéciali‐ sées ne sont pas en reste, comme en ophtalmologie ‐ le spécialiste consulte deux fois par mois‐. La vocation communautaire de l'éta‐ blissement est con"irmée par les coûts peu onéreux des prestations, dont les consultations. C'est ainsi, par exemple, que des exa‐ mens oscillent entre 3 et 10 mille francs, mises à part les échographies, dont le prix maximum approche les 20 mille francs. Cependant, pour ne pas semer la confusion, le cen‐ tre se limite seulement au ‘’suivi’’ de la femme en‐ ceinte et à l'évolution du fœtus, jusqu’au neuvième mois, en ce qui concerne le consultations prénatales. Ensuite, la parturiente est orientée vers une structure de grand standing pour l’accouchement. En clair, l’objectif du ce Centre de santé commu‐ L'intérieur de du centre a été embelli. nautaire est de donner les premiers soins et faire les premières analyses médi‐ cales. Lorsque la patholo‐ gie est avérée, les patients sont orientés vers les structures spécialisées, comme le Centre hospita‐ lier régional de Port‐Gentil. Le cas des analyses médi‐ cales, telles que le dépis‐ tage du VIH‐Sida. Le patient est ensuite orienté vers le Centre de traite‐ ment ambulatoire (CTA) pour la con"irmation. La nouvelle organisation se "ixe comme objectif ‘’l’au‐ tonomisation’’ du centre de santé Azizet Nondi dans les tout prochaines années. « Nous sommes sûrs et cer‐ tains que cela est possible, au regard des services qui se sont éclatés», déclare un agent. Dans son organigramme, le Centre de santé commu‐ nautaire Azizet Nondi tra‐ vaille avec des médecins et techniciens supérieurs de labo vacataires. Seules les in"irmières auxiliaires et assistantes sont perma‐ nentes. O n y trouve égale‐ ment trois bénévoles pour les taches administratives, soit un coordonnateur gé‐ néral, un responsable ad‐ ministratif et "inancier et un responsable des res‐ sources humaines. Signalons que le Centre de santé Azizet Nondi, qui fait aujourd’hui la "ierté de la localité, est une initiative louable d’un illustre "ils de la province, Michel Esson‐ ghé, soucieux de la santé des populations de sa contrée. L'implantation dudit centre de santé est une activité médicale de l’organisation non gouver‐ nementale (ONG) Conver‐ gence, fondée par la même personnalité.