Prédication du pasteur Gordon Margery à Faremoutiers, le 19 février 2017 3
La suite du chapitre passe du cas particulier de certains chefs de file au cas
général des chrétiens que nous sommes.
Lecture 1 Corinthiens 3.10-17
« Que chacun prenne garde. » Nous passons du cas de Paul et d’Apollos à celui
de toute personne qui contribue aux progrès d’une Église. Elle est comparée ici à un
temple spirituel qui se construit. Bien évidemment, le passage vise d’abord les
responsables d’une communauté. Mais Paul dira au chapitre 12 que l’Esprit est donné
à tout chrétien pour le bien commun, pour l’édification du corps de Christ. Nous
sommes donc tous concernés. D’une manière ou d’une autre, nous apportons tous
notre pierre à l’édifice. J’ai amené deux ou trois pierres meulières de mon jardin pour
un mur qui s’est élevé à deux pas d’ici. Le dimanche et en semaine, quand nous
venons, prions, chantons, donnons, servons, tendons la main et encourageons les
autres, nous participons à la construction de la communauté. Notre influence n’est
jamais nulle. Il faut donc prendre garde à notre façon de faire.
On peut penser que Paul n’aurait pas été à sa place le samedi matin à
Faremoutiers. De l’or et de l’argent, allez, pour le Temple de Jérusalem, je veux bien.
Il devait y en avoir aussi dans les grands temples païens. Mais des diamants et des
rubis ? Un commentateur sérieux, Robert Somerville, estime que ces pierres
coûteuses, c’est plutôt du marbre et du granit. Un autre1 dit : marbre, porphyre et
jaspe. L’idée, c’est qu’à partir du seul fondement qu’est Jésus-Christ on peut
construire avec des matériaux qui ont de la valeur, des matières nobles, ou alors avec
des éléments sans valeur. Et en effet, dans différentes parties du monde, et même en
France, on peut construire avec du bois, du chaume et du torchis de paille. Autrefois,
c’était courant, et quand une maison flambait, c’est tout un quartier qui s’embrasait.
Comme à Rennes entre le 23 et le 29 décembre 1720.
Ce serait quoi pour nous, dans l’image spirituelle qu’emploie l’apôtre ? Une
construction sans valeur et sans résistance au feu, ce serait tout ce qui est motivé par
la jalousie et l’esprit de parti, tout enseignement fondé ailleurs qu’en Christ crucifié,
tout ce qui repose plus sur une prétendue sagesse que sur Dieu, tout ce qui reflète une
fausse spiritualité. Cela détruit l’Église, selon le verset 14. Et ce que résiste à
l’épreuve ? Le contraire, à savoir l’humilité, la recherche de l’unité en Christ, un
enseignement sain, une vie selon l’Esprit et donnant toute sa place à Christ crucifié.
Qu’est-ce qui dure vraiment, selon l’apôtre ? Vous avez la réponse en 1 Corinthiens
13 : ce qui dure toujours, c’est la foi, l’espérance et l’amour. Et le plus grand des
trois, c’est l’amour.
1 Alford, cf 1 R 7.9-11
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