DOSSIER DE PRESSE Une production de La Troupe du Jour co-accueillie par le Théâtre la Catapulte, le Théâtre du Trillium et la Scène des Prairies du Centre national des Arts REARVIEW de Gilles Poulin-Denis © Rolline Laporte INFORMATIONS GÉNÉRALES RÉSUMÉ Rearview Une création de La Troupe du Jour, compagnie francophone de Saskatoon. Guy conduit depuis plusieurs heures sa voiture qu’il appelle Manu sur une route qu’il ne connaît pas et sans avoir de destination. Sa route se perd maintenant dans le Nord de l’Ontario. Guy ne peut pas s’arrêter, entraîné par sa voiture qui fonce droit devant. À chaque kilomètre parcouru, il revisite les événements qui ont mené à son départ soudain. Ce périple se transforme rapidement en quête existentielle qui plonge Guy dans le fin fond de l’Ontario, de la nuit et de lui-même. GUY On rentre dans un village. Rolphton. Sure, pourquoi pas. C’est weird. Y a personne Manu, c’est mort. On va traverser le village pis vite parce qu’y a rien icitte ! Pas de restaurant, pas de station de gaz, pas personne. Je te gage que ça grouille plus dans le cimetière. THÈMES ABORDÉS Dans ce texte, l’auteur fransaskois Gilles Poulin-Denis porte un regard sur sa jeunesse, sa génération (25-30 ans), sa violence, sa vulnérabilité, sa naïveté. GENRE ⇒ One –man-show ⇒ Poésie contemporaine ⇒ La pièce incline au thriller et à l’aventure initiatique PUBLIC Adultes DURÉE 1h15 sans entracte L’ÉQUIPE DE CRÉATION Texte et interprétation – Gilles Poulin-Denis Mise en scène – Philippe Lambert Scénographie et éclairages – David Granger Environnement sonore – Jacques Poulin-Denis Assistance à la scénographie – Renée Marchildon Régie – Julien Veronneau HISTORIQUE DE LA PIÈCE ⇒ En août 2006, La Troupe du Jour en collaboration avec le CEAD organisait une résidence d’auteur en Saskatchewan. C’est à cette occasion que nous avons découvert le texte de Gilles Poulin-Denis, Rearview. Par la suite, Rearview a fait l’objet du processus d’accompagnement dramaturgique de La Troupe du Jour en 2007, 2008 et 2009 avec les conseillers dramaturgiques Yvan Bienvenue et Alain Jean. ⇒ En octobre 2007, une première lecture publique a eu lieu à la Petite Licorne, Montréal. ⇒ En mai 2008, le texte fut sélectionné pour une lecture publique dans le cadre de l’événement Rendez-vous francophone du Carrefour international de théâtre de Québec. ⇒ En février 2009, La Troupe du Jour a produit Rearview à Saskatoon. ⇒ En septembre 2009, Rearview est présentée aux Zones Théâtrales du Centre national des Arts. ⇒ Du 15 janvier au 6 février 2010, Rearview a été présentée à Winnipeg par le Cercle Molière. ⇒ 24-25 juillet 2010, au Harbourfront Centre,Toronto ⇒ La pièce est de nouveau en tournée au printemps 2011(notamment à La Nouvelle Scène dans le cadre de Scènes des Prairies) et à l’automne 2011. PRIX ET DISTINCTIONS ⇒ La production Rearview a remporté le prix «Meilleure première pièce d'un auteur», «Meilleure production» et «Meilleure conception sonore» lors de la deuxième soirée annuelle des prix Saskatoon and Area Theatre Awards (SATA) en 2009. ⇒ Septembre 2009, Gilles Poulin-Denis a été le récipiendaire du Prix Power Corporation du Canada de la Fondation pour l’avancement du théâtre francophone. ⇒ Le texte Rearview en nomination aux Prix du Gourverneur-Général MOTS DES DIRECTIONS ARTISTIQUES QUI ACCUEILLENT REARVIEW Heather Moore – Scène des Prairies La production d’un festival multidisciplinaire comme la Scène des Prairies a cela de merveilleux qu’elle m’a donné le privilège de découvrir (et dans des bien des cas de redécouvrir) le travail d’une foule d’artistes exaltants de différents coins du pays. Quand j’ai commencé à fureter du côté du théâtre professionnel des Prairies, un nom revenait continuellement : Gilles PoulinDenis. Universellement reconnu comme un brillant nouveau talent digne du plus grand intérêt, Gilles fait des vagues dans le théâtre d’expression française, non seulement comme auteur qui manie bien la langue et sait traduire les sensibilités de sa génération, mais aussi comme interprète de talent capable d’une grande intensité. J’ai pris un immense plaisir à faire équipe avec la Troupe du Jour pour amener à Ottawa cette superbe production de la pièce Rearview de Gilles, ainsi qu’à collaborer de nouveau avec le milieu du théâtre francophone d’Ottawa et mes collègues du Théâtre la Catapulte et du Théâtre du Trillium. Heather Moore Productrice et directrice générale, Scène des Prairies Anne-Marie White- Théâtre du Trillium Rearview, c’est un mélange de road story, de thriller et d’aventure initiatique. C’est une histoire qui jongle avec l’angoisse, l’ironie, le comique, le mystère et quelques éléments philosophiques. Tout ça mélangé à un propos viscéral : j’en ai assez, je fuis. Un spectacle qui happe l’attention du début à la fin. C’est un plaisir pour le Théâtre du Trillium de s’associer au Théâtre de la Catapulte ainsi qu’à Scène des Prairies pour présenter ce spectacle solo qui parle de notre situation humaine avec tant de talent, le spectacle d’un artiste franco-canadien dont nous respectons énormément le travail. Jean Stéphane Roy – Théâtre la Catapulte Rearview est considéré comme le renouveau de la dramaturgie des prairies canadiennes. Pourtant, l’action commence à Montréal pour se terminer dans le nord de l’Ontario. Où sont les plaines dans cette écriture? Il n’est pas besoin de parler d’un lieu pour que la pièce s’identifie à une culture. Si on a visité Saint-Boniface et qu’on lit Bonheur d’occasion, il apparaît clairement que Gabrielle Roy se sert de Saint-Henri à Montréal pour décrire la ville qui l’a vue naître. Idem pour Rearview. Donc où sont les plaines dans cette écriture? Les plaines sont dans le souffle, dans la grandeur du territoire, dans la relation avec soi-même et les autres, dans l’imaginaire nourri par le vent, la grandeur du ciel et l’horizon infini. MOT DE L’AUTEUR – Gilles Poulin-Denis On m’a demandé plusieurs fois si Rearview était une pièce autobiographique. Je disais : « Non, ce qui arrive au personnage de Guy ne m’est jamais arrivé et tout, ou presque tout, est fictif ». Même si je n’ai jamais vécu tout ce qui arrive à Guy, je ne peux m’empêcher de constater qu’à un autre niveau, l’histoire de Guy reflète la mienne. Rearview est ma première pièce de théâtre. C’est la première pièce de théâtre pour Guy aussi d’ailleurs. Au départ, je voyais Rearview comme un outil. Un outil qui allait me servir de longue audition publique et qui, peut-être, déboucherait sur d’autres contrats d’acteur. De la même manière dont Guy prend sa voiture avec la seule intention de fuir, j’ai entamé l’écriture d’une pièce. Et comme lui, je ne savais pas où tout ça allait me mener. Je suis entré dans l’écriture comme on entre dans une chambre inconnue. J’étais dans cette pièce comme une chambre, une chambre de motel, en n’ayant aucunement l’intention d’y rester. Et comme Guy, j’ai fait une rencontre. J’ai découvert dans cette chambre de motel un autre moi, qui avait plein de choses à dire. Ce moi-là aimait les mots, le rythme des phrases, la ponctuation... écrire. Je n’ai jamais su quitter ce motel, je suis sorti de cette pièce, pour entrer dans une autre. Le rite de passage que traverse Guy dans cette pièce ressemble étrangement à celui que j’étais en train de vivre lorsque je l’écrivais – celui de m’affirmer comme auteur. C’est ça Rearview. C’est un passage obligé, c’est se regarder dans le rétroviseur et se demander si nous sommes vraiment ce que nous croyons être. Il ne faut pas s’arrêter à la simple réflexion du miroir, car plus loin dans la pièce, derrière le miroir, se cache peut-être un autre moi dont nous ignorons l’existence. LA TROUPE DU JOUR Denis Rouleau Directeur artistique et général Dany Rousseau Directeur administratif Jean-Philippe Deneault Relations publiques David Granger Assistant au directeur artistique Mandat et Mission La Troupe du Jour est un organisme professionnel à but non lucratif qui développe le théâtre en Saskatchewan, par le biais de la création, de la formation, de la production et de la diffusion. LTDJ est vouée au développement du théâtre francophone en Saskatchewan. À ce sujet, LTDJ travaille, grâce à son leadership dans le domaine dramaturgique, à la création et au développement d’une dramaturgie originale de l’Ouest. La compagnie développe d’ailleurs depuis sept ans un processus d’accompagnement dramaturgique destiné à soutenir les auteurs fransaskois tout au long de leur travail de création. Le mandat de création reste la pierre angulaire de la mission artistique de LTDJ. De plus la compagnie désire faire connaître la dramaturgie contemporaine en produisant des textes d’auteurs canadiens. Bref historique de La Troupe du Jour Fondée en 1985, LTDJ est la seule compagnie de théâtre francophone professionnelle en Saskatchewan. À cet effet, elle joue un rôle essentiel dans le paysage culturel fransaskois. Depuis 11 ans, la compagnie affirme sa présence artistique dans les communautés francophones partout en province, grâce aux tournées de spectacles qui rejoignent soit le grand public, soit les milieux scolaires, et grâce au soutien dramaturgique et à la formation théâtrale qu’elle offre. Depuis 1989, la compagnie sous la direction de Denis Rouleau, directeur artistique et directeur général, et depuis sa création, LTDJ a graduellement élargi sa programmation professionnelle pour s’imposer aujourd’hui comme institution majeure en Saskatchewan. Depuis sa création, la compagnie a produit plus de 70 pièces, dont la moitié sont des créations originales ou des adaptations d’oeuvres originales par des auteurs de la province. Ainsi, le développement de cette dramaturgie permet à LTDJ de présenter à son public des textes qui reflètent la réalité provinciale. Parallèlement, LTDJ a, au cours des dernières années, récolté quelques honneurs et elle a été intronisée au Temple de la renommée Margaret Woodward par l’organisation Theatre Saskatchewan en reconnaissance de sa contribution au développement et à la vitalité du théâtre en Saskatchewan REVUE DE PRESSE 2099 EXTRAITS DES CRITIQUES ⇒ « Gilles Poulin-Denis a un don pour bien faire ressentir les émotions du personnage. » Pierre-Guy Veer, L’Eau vive, Regina 12 février, 2009 ⇒ « The Saskatoon writer/actor, now living in Montreal, fixes the audience in his gaze and delivers a pitch perfect performance capturing the earnestness, cynicism and naiveté that define his main character, Guy. » Kathryn Willms, The Saskatoon StarPhoenix February 7, 2009 ⇒ « It’s been a while since I’ve seen a show that spoke to me like that. » Article by Mike Thompson, Planet S February 12, 2009 ⇒ « Poulin-Denis fait montre, à l’orée du conte, d’une maîtrise prometteuse de la communication scénique. En toute franchise, au-delà des bons mots qui ont filtré de Montréal sur le talent de Lambert, ce spectacle constitue une belle surprise. Il est même si léché et engageant qu’il réunit tout ce qui définit un coup de cœur! », Jean St-Hilaire, Le Soleil ⇒ « Gilles Poulin-Denis aura réussi pendant ces minutes qui filent à toute allure, à nous faire part du désarroi d'une jeunesse en quête d'un sens à la vie... Il aura réussi à y saupoudrer un peu de poésie qu'il fait naître au beau milieu du chaos dans lequel est plongé son personnage... Il aura réussi à nous faire rire et à nous émouvoir aussi. Une réussite. », Mélissa Proulx, Voir Ottawa-Gatineau, septembre 2009 ⇒ « Gilles Poulin-Denis hypnotise carrément le public avec ce solo, sa création, pour ne pas dire sa créature, dépecée et étendue devant le foyer avec une dextérité parfaite par le metteur en scène Philippe Lambert. Son interprétation, tout en nuances, vachement bien dosée, entraîne le spectateur dans une descente en rappel le long d'une montagne qui menace à tout moment de s'affaler. », Patrick Voyer, Info07.com, septembre 2009 L’eau vive, Regina 12 février 2009 StarPhoenix, Saskatoon February 7th, 2009 Planet S, Saskatoon February 12th, 2009 Article : http://journaux.apf.ca/laliberte/index.cfm?Id=50532&Sequence_No=50530&Repertoire_No=1 551677169&Voir=journal_article&niveau=3 Le 6 janvier 2010 Volume 96 Numéro 38 La Liberté Dans le rétro Manon Rescan Rouler de nuit est une activité propice à la réflexion existentielle. Le comédien et dramaturge fransaskois, Gilles Poulin-Denis, en sait quelque chose. Originaire de Saskatoon, il connaît bien les longues routes des Plaines. Rearview, de et avec Gilles Poulin-Denis, sera présentée du 15 janvier au 6 février 2010. « N’importe quel voyage porte à réflexion sur qui on est, explique-t-il. Quand on est tout seul et que le trajet devient monotone, on se met à penser à toutes sortes d’affaires. » C’est dans une voiture traversant le nord de l’Ontario que l’on embarque dans Rearview, sa première pièce, qu’il présente au Théâtre de la Chapelle du 15 janvier au 6 février 2010. Gilles Poulin-Denis en est à la fois l’auteur et l’acteur. « C’est l’histoire d’un personnage en crise existentielle », confie-t-il. Guy, l’unique personnage de la pièce, conduit Manu, sa toute première voiture, symbole d’une enfance qu’il a du mal à quitter. « Guy incarne la difficulté du passage de l’adolescence à l’âge adulte, explique l’auteur. Aujourd’hui, ça se fait de plus en plus tard. Guy ne se sent pas encore adulte. » Tout au long du trajet, le passé de Guy se distille au fil d’un monologue où l’acteur apostrophe sa voiture. Décors jaunâtres Au-delà d’une bénigne crise existentielle, c’est tout son passé qui remonte à la surface. La pièce est nourrie de flashbacks. « Ce n’est pas rose, confie le directeur artistique du Cercle Molière, Roland Mahé, qui a déjà vu la pièce. L’essentiel de la pièce se passe dans une chambre à coucher minable, avec un éclairage jaunâtre. » Le récit est celui d’un jeune homme désabusé. « Il incarne cette jeunesse qui s’interroge par rapport à la vie et cherche comment se frayer un chemin dans un monde où tout est superficiel », continue Roland Mahé. Le vocabulaire peut devenir cru et le récit plus violent. Mais, pour le directeur artistique du Cercle Molière, « ça passe assez bien car l’acteur est sympathique en scène ». Nouvelle génération Entre le one-man-show et le conte, Rearview met donc en scène une nouvelle génération d’auteurs. « J’ai aimé l’écriture de la pièce, explique Roland Mahé. C’est une poésie très contemporaine qui apporte un courant d’air frais par rapport à ce que l’on voit partout. « L’écriture est concise, ajoute-t-il, dans un esprit canadien de l’Ouest. Ici, on ne dit pas les choses pour rien et on les dit directement. On sent cet esprit dans la pièce. » D’une durée d’une heure, la pièce frappe par sa brièveté et son côté évasif. « Certains n’aiment pas trop que la fin reste en suspens, rapport Gilles Poulin-Denis. Mais j’aime que chacun se fasse sa propre interprétation des choses. » « Il faut que les gens réagissent à cette fin-là, ajoute Roland Mahé. Il faut qu’ils aient chacun leurs impressions. Le public doit s’attendre à être surpris, mais c’est très bien fait. » En septembre, la pièce a reçu trois prix aux SAT Awards, les récompenses de théâtre pour la Saskatchewan et sa région. Article : http://www.info-culture.biz/rearview.html Après une soirée qui a mal tourné, la main ensanglantée pour avoir frappé un inconnu, Guy prend la fuite sur un coup de tête au volant de sa voiture. Perdu quelque part dans le Nord de l’Ontario, il avance, depuis des heures, n’ayant aucune idée où il va, ni même à quelle vitesse puisque son compteur est bloqué à 15 km/h. Mais peu importe, l’important est d’avoir le sentiment d’aller droit devant : « Y me semble que j’avance… au moins je m’éloigne, c’est toujours ben ça de pris. » Sur la scène, il y a seulement un lit et une table de chevet, le tout cloué au mur. Pour le reste, rien que le vide. Ce vide, il sera remplacé dans notre imaginaire, par une piste de danse, un party, une station-service. Bref, tout ce que l’acteur sur scène nous décrira de façon à nous l’imager sans nécessité d’accessoires. L’autre élément essentiel de cette pièce réside dans l’éclairage et la bande sonore. D’un seul jet de lumière éclairé ici ou là, l’action est transposée d’un endroit à l’autre. Les bruits aidant, on voit facilement l’auto qui dérape. On sent la tension qui monte, on se lie rapidement aux émotions de ce Guy ou Guillaume selon son humeur qui dérape dans sa tête. Au volant de son auto qu’il nomme MANU, diminutif d’Emmanuel (elle est manuelle), qu’on imagine très bien, et à qui il parle de ses humeurs, de ses états d’âme. On le suit dans son périple jusqu’en Ontario. Pas surprenant que le carrefour de théâtre l’ait invité à se produire à Québec. C’est une pièce qui a du punch et qui a tout pour capter notre attention. Un jeu d’acteur fabuleux, une mise en scène très efficace, voilà les ingrédients pour avoir un road trip réussi. Après la représentation d’une durée d’une heure, Gilles Poulin-Denis (l’auteur et l’acteur) ainsi que le Philippe Lambert (le metteur en scène), viennent rejoindre Marie Gignac (la directrice artistique du Carrefour) en avant de la scène pour répondre aux questions de Marie et celles du public. D’entrée de jeu, Marie veut savoir pourquoi la fin a été modifiée, par rapport à l’année précédente, lorsque le texte de Rearview (qui s’appelait 15 km/h à l’époque) a été lu dans la formule souperlectures. Dans la version précédente, cela se termine par une annonce à la radio qu’il y a eu un accident d’auto. Alors, le public doit alors se demander si c’est Guy qui vient de mourir, ou si c’est quelqu’un d’autre. L’auteur ne voulait pas qu’on pense que son personnage principal mourrait et il n’y avait pas de moyen simple de faire comprendre que ce n’était pas lui au volant. Alors, ils ont préféré rendre la fin plus joyeuse et moins sujette à interprétation. Également, le titre de la pièce a été modifié, car dans la version précédente, il y avait beaucoup de références à ce 15 km/h sur le compteur, mais en retravaillant le texte, ceci n’avait plus le même impact. Rearview, cela fait référence à un regard sur le passé, on retourne en arrière, on fait une introspection sur des évènements passés. Cela rejoint plus le thème du spectacle. Finalement, le directeur artistique de La Troupe Du Jour (LTDJ), Denis Rouleau, qui est présent dans la salle, répond à quelques questions. Cette troupe est vouée au développement du théâtre francophone en Saskatchewan. La pièce a été présentée à Saskatoon et bien que les gens là-bas sont plus frileux aux écarts langagiers, ils ont bien apprécié. Cette troupe est la seule qui soit francophone dans toute la province de Saskatchewan et la population de Saskatoon compte environ 4500 francophones. L’auteur mentionne qu’il n’a jamais présenté une version anglaise de sa pièce, mais si quelqu’un désire le faire, il lui vendrait sûrement les droits. Ce serait intéressant de voir quelqu’un d’autre interpréter son personnage. Un spectacle encore une fois de qualité qui sera présenté à nouveau, dans le cadre du Carrefour de Théâtre, à Méduse, la salle Multi Rearview On the road again... ARTICLE - 10 septembre 2009 Mélissa Proulx [+] agrandir Gilles Poulin-Denis: "C'est presque un spectacle son et lumière: la route portant au mouvement, on se sert de ces éléments pour faire bouger le texte." photo: Yvan LeBel Gilles Poulin-Denis révèle Rearview, un road-movie théâtral qu'il a façonné dans son Ouest canadien natal et que La Troupe du Jour de Saskatoon a soutenu. Au sortir de l'École supérieure de théâtre de l'UQAM, le jeune auteur-acteur fransaskois Gilles Poulin-Denis se cherche du boulot. Pour contrer une quelconque forme de stagnation malgré la multiplication d'auditions, il agrippe la plume et laisse l'histoire de Guy se faufiler jusqu'au papier. En 2006, il prend part à une résidence d'auteur à La Troupe du Jour, ce qui résultera en un processus d'accompagnement dramaturgique de longue haleine (trois ans) pour son texte Rearview, profitant notamment de l'expertise des conseillers Yvan Bienvenue et Alain Jean. Des lectures publiques s'ensuivirent (La Licorne, Rendez-vous francophone du Carrefour international de théâtre de Québec) jusqu'à ce que le texte soit créé à Saskatoon en février 2009, dans une mise en scène de Philippe Lambert. Dans le rôle principal: son géniteur. "J'admire les comédiens qui montent un one-man-show de A à Z. Philippe [Lambert] a apporté une autre vision complètement. Il a beaucoup aidé le comédien en moi, malgré le fait que je devais souvent changer de chapeau lors des répétitions. Il est demeuré une certaine ambiguïté dans le résultat, déjà présente dans le texte, à laquelle je tenais. Une espèce de flou où on ne dit pas tout." Guy fonce dans la nuit du Nord de l'Ontario à bord de sa vieille bagnole Manu. Il veut fuir ce qui se trouve dans le rétroviseur et qui lui empoisonne l'existence... "C'est la quête d'une personne en crise existentielle. Guy ne sait pas où il s'en va, le public le suit et le découvre au fur et à mesure qu'il se dévoile..." constate l'auteur, qui a été l'un des trois auteurs associés de la saison 08-09 du Théâtre français du CNA. Paul Lefebvre, qui a mis la production à l'affiche de Zones théâtrales 2009, a insisté sur la "grande complexité et sophistication" de la bande-son signée Jacques Poulin-Denis. "Mon frère a fait partie du processus depuis le début. Il était assez important que la musique serve le texte, qu'elle soutienne l'histoire, tout comme le font les éclairages, d'ailleurs. C'est presque un spectacle son et lumière: la route portant au mouvement, on se sert de ces éléments pour faire bouger le texte", conclut-il. Article : http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=3&section=8&article=66552 Zones théâtrales: Rearview Le solo Rearview de Gilles Poulin-Denis était présenté hier soir à la Cour des Arts dans le cadre de Zones théâtrales. De loin le spectacle le plus réjouissant au programme de la biennale jusqu'à maintenant! Le jeune comédien éblouit par la qualité de sa plume et de son jeu, toute en subtilité. Avant la représentation, le directeur artistique des Zones, Paul Lefebvre, avançait qu'on assisterait là à la naissance d'un dramaturge de talent. J'abonde en ce sens! D'un dramaturge certes prometteur (cette pièce, sa première, a fait l'objet d'un processus d'accompagnement dramaturgique étalé sur trois ans), mais aussi d'un interprète au naturel et au charme distinct. Les lumières s'ouvrent sur une chambre d'hôtel crade et à la déco beurk... Un jeune homme est assis dans sa chambre et commence à faire le récit de sa soirée où il a perdu son sang froid, a tabassé un homme sans raison et a pris la poudre d'escampette à bord de Manu, sa bagnole, en direction du nord de l'Ontario. The objects in the mirror are closer than they appear. Une fois derrière le volant, il entame une conversation avec sa fidèle automobile, en proie à la rage, la peur, la douleur. Il regarde ni plus ni moins dans le rétroviseur cette soirée qui a dégringolé. Grâce à la magie de l'éclairage (magistrale!), le lit devient la voiture, l'habillage sonore provient soudainement de sa radio... Et que dire de l'habillage sonore: toujours présente, mais jamais lourde, toujours au service du texte et de l'action... Très court, le spectacle dure à peine plus d'une heure, mais Gilles Poulin-Denis aura réussi pendant ces minutes qui filent à toute allure, à nous faire part du désarroi d'une jeunesse en quête d'un sens à la vie... Il aura réussi à y saupoudrer un peu de poésie qu'il fait naître au beau milieu du chaos dans lequel est plongé son personnage... Il aura réussi à nous faire rire et à nous émouvoir aussi. Une réussite. Article : http://www.info07.com/Critiques/2009-09-17/article-656176/emRearviewem-Gardez-vosmains-sur-le-volant-en-tout-temps/1 Rearview: «Gardez vos mains sur le volant en tout temps…» Gilles Poulin-Denis. (Photo Yvan LeBel) Que feriez-vous si votre raison déréglée vous poussait à frapper un inconnu qui ne vous revient pas et que vous décidiez sur un coup de tête de fuir, sans savoir où aller, à la recherche d'un truc quelconque flou s'apparentant peut-être possiblement à un semblant de début de compréhension de soi? Sujets : Cour des Arts , Saskatoon , Canada, Mine de Pembroke Oui, vous seriez aussi mêlé que Guy, alias Guillaume, alias Guy, un personnage créé et incarné par Gilles Poulin-Denis, jeune homme au talent précoce d'écriture qui a englouti ce soir la Cour des Arts, avec la présentation de Rearview , une production de La Troupe du Jour de Saskatoon. Un «roadtheatre»puissant, divertissant et poignant, poilant même. Une courte brèche dans la peau d'un quidam cherchant sa queue dans une botte de cordes. Chambre austère rappelant celle d'un vieil homme qui va mourir seul, éclairage tamisé, Guy entre sur scène : «Objects in the mirror are closer than they appear». Ça, on le sait. Hum… Vraiment? Après tout, qui sommes-nous, savons-nous vraiment ce que nous représentons, est-on dans la bonne peau, dans les bonnes cellules? Sommes-nous assez près de nous-mêmes pour le savoir? Que se passerait-il si ce grand gaillard en apparence simple décidait, un soir de party, de repartir le compteur à zéro et de retourner à l'état larvaire dans lequel il a pataugé au début de son odyssée existentielle? Guy décide, le cul sur le lit de sa chambre, de rouler sur les routes longilignes du Canada pour essayer, qui sait, de trouver sa voie… ou serait-ce du boulot dans une mine de Pembrooke? Perdu, il se remémore les événements qui l'ont mené à cette chambre, où un oiseau a décidé de venir se planter sur le bord de la fenêtre. Entrera-t-il pour bousiller sa vie, comme le veut la légende inventée par son ami Jim Morrison, le vrai, qu'il a ramassé en chemin à une stationservice? A-t-il été puni ou peut-il bénéficier d'une aide divine? Ahhhh, tant de questions, de doutes, assaillent notre héros à la langue bien pendue et aux hurlements faciles… Gilles Poulin-Denis hypnotise carrément le public avec ce solo, sa création, pour ne pas dire sa créature, dépecée et étendue devant le foyer avec une dextérité parfaite par le metteur en scène Philippe Lambert. Son interprétation, tout en nuances, vachement bien dosée, entraîne le spectateur dans une descente en rappel le long d'une montagne qui menace à tout moment de s'affaler. Attention donc de ne pas crier à la dramatisation d'une âme errante, Poulin-Denis et Lambert ont tissé une couverture de cuir soyeuse. Certes, la trame de fond des paysages austères, comme cette chambre trop plate pour être vraie, n'éblouit pas, mais derrière se cache une lumineuse vérité. Avec ses nombreuses blagues, références au groupe fétiche The Doors, ses pointes typiquement canadiennes et ses anglicismes à profusion, Gilles Poulin-Denis rend un hommage sympathique à ce pays intérieur sans nom qui, malgré sa quiétude apparente, a réussi à dégoter son lot de mendiants de sens, d'interloqués et de prospecteurs de deuxième chance. Un très beau voyage… durant lequel il est malaisé de laisser ses deux mains sur le volant. REVUE DE PRESSE 2011 : Rearview à Ottawa du 4 au 7 mai 2011 VISIBILITÉS DANS LES MÉDIAS À OTTAWA ⇒ Jeudi 28 avril: mention de Guillaume Moffet, Voir Ottawa-Gatineau ⇒ Samedi 30 avril : pré-papier de Geneviève Turcot, Le Droit entrevue avec Gilles ⇒ Lundi 2 mai : entrevue au téléphone d’Isabelle Brisebois avec Gilles, émission Le Monde selon Mathieu ⇒ Mercredi 4 mai : entrevue avec Gilles à 11h à La Nouvelle Scène avec Radio-Canada Téléjournal 18 h Valérie Roberts ⇒ Mercredi 4 mai : entrevue avec Maude Cucchi pour Association des presses francophones ⇒ Jeudi 5 mai : TFO émission Relief, entrevue au téléphone avec Sophie Perceval ⇒ Vendredi 6 mai entrevue au studio à 9h30 avec CJFO Carole-Anne Scott http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=3&section=8&article=76709 Rearview [+] agrandir Théâtre français (création) · Théâtre 4 au 7 mai 2011 Nouvelle Scène (La) 333, avenue King Edward, Ottawa · (613) 241-2727 Perdu dans le nord de l’Ontario, sur une route qu’il ne connaît pas, Guy, 25 ans, conduit depuis des heures. Il fonce droit devant, sans destination. Le compteur de sa voiture bloqué à 15 km/h, il n’a aucune idée de sa vitesse. Au fil de sa dérive, il revisite les événements troubles qui l’ont amené à quitter précipitamment Ville Mont-Royal un soir de party. Les réflexions qu’il livre à Manu - c’est ainsi qu’il nomme sa voiture - le ramènent au fin fond de lui-même. Dans une véritable quête existentielle, il porte un regard sur sa jeunesse, sa violence, sa vulnérabilité, sa naïveté. partager Rearview Brève scène ARTICLE - 28 avril 2011 Guillaume Moffet [+] agrandir Depuis son passage au festival Zones théâtrales d'Ottawa en 2009, bien peu a vraiment changé pour Rearview, pièce du jeune auteur et acteur fransaskois Gilles Poulin-Denis, si ce n'est que plusieurs distinctions (dont celle de la meilleure première pièce aux Saskatoon and Area Theatre Awards) permettent à ce one man show une seconde vie lors du festival multidisciplinaire Scène des Prairies. Road-movie théâtral campé dans le nord de l'Ontario, il révèle la quête de son unique personnage, qui vit moult bouleversements. Du 4 au 7 mai à La Nouvelle Scène. Samedi 30 avril 2011 : pré-papier de Geneviève Turcot- LeDroit Émission : Bernier et Cie le jeudi 5 mai 2011 Critique d’Anne Michaud Carl Bernier : avec Mme Michaud à la Nouvelle Scène Anne Michaud : C’est ça, je suis allée voir Rearview à La Nouvelle Scène.Cc’est présenté dans le cadre de Scènes des Prairies, c’est un accueil du Théâtre du Trillium et du Théâtre la Catapulte donc ils se sont associés pour accueillir cette pièce qui nous arrive de Saskatchewan. En fait, l’auteur Gilles Poulin-Denis est fransaskois mais la pièce ne se passe pas en Saskatchewan. C’est un «road movie», un «road theatre» puisque la pièce se déroule en fait sur la route. C’est l’histoire d’un jeune homme qui s’appelle Guy, qui a été écrit et interprété par Gilles Poulin-Denis. Alors Guy était à Montréal depuis quelques années et lors d’une soirée (on ne sait pas exactement comment et pourquoi) mais il a tabassé un homme et l’a laissé pour mort sur le trottoir, pris sa voiture et il est parti en direction de l’Ontario, du Nord de l’Ontario. Il ne sait pas où il va, où il va se rendre mais il cherche et surtout il se cherche lui-même. Alors il est au volant de sa voiture, à certains moments il fait des rencontres. Gilles Poulin-Denis excelle dans l’art de nous mettre dans la tête de ce jeune homme et de nous faire ressentir toute cette quête de ce jeune homme qui est à la recherche d’un sens à sa vie, d’un sens au geste qu’il a posé et peut-être un objectif parce qu’il en a pas. Il n’en a pas réellement de façon pratico-pratique il ne sait pas où il s’en va mais il n’a pas d’objectif de vie non plus et c’est cette quête-là, ce manque-là qu’on ressent au travers de la pièce. Pourquoi la pièce s’appelle Rearview ? Parce que le miroir de sa voiture a été arraché, il manipule ce miroir où on lit en petit caractère «Objects in mirror are closer than they appear» et Gilles Poulin-Denis s’amuse beaucoup avec cette phrase qu’il forme et déforme à plusieurs reprises. Il y a beaucoup d’anglais dans la pièce parce que ça reflète la réalité. Ça reflète le fait que c’est un jeune homme (que l’on ne sait pas l’origine) mais qui manipule aussi bien la langue anglaise, que la langue française. Donc il y a des moments où il va s’exprimer en anglais et ce n’est pas désagréable du tout, c’est simplement le reflet d’une réalité. C’est vraiment une voix qu’on entend (moi c’est la première fois que j’entends la voix de Gilles Poulin-Denis) et c’est vraiment une voix à découvrir que celle de ce jeune dramaturge et très bon comédien aussi, parce qu’on découvre sa voix comme auteur mais on découvre sa présence sur scène et c’est réellement une présence. Il habite la scène même s’il y a presque rien sur la scène, un espèce de lit comme dans un motel cheap, un lit, une table de nuit et une lampe c’est tout. La scène autrement est vide mais il l’habite réellement cette scène, il nous fait donc découvrir les angoisses de ce jeune homme qu’il interprète. Alors à voir jusqu'à samedi à La Nouvelle Scène, Rearview. http://www.relief.tv/videos/-100238710 Émission Relief du jeudi 5 mai 2011 Sophie Perceval, chroniqueuse Chronique entre 48.19 et 43.35 minutes Entrevue avec Gilles-Poulin Denis réalisée au téléphone le mercredi 4 mai 2011 http://www.cyberpresse.ca/le-droit/arts/201105/05/01-4396687-parcours-reussipour-gilles-poulin-denis.php Publié le 06 mai 2011 à 05h00 | Mis à jour à 05h00 Rearview, jusqu'au 7 mai à la Nouvelle Scène Parcours réussi pour Gilles Poulin-Denis Photo courtoisie Geneviève Turcot Premier texte de Gilles Poulin-Denis, Rearview est un spectacle solo étonnant. Un road trip théâtral qui entraîne le spectateur sur la banquette arrière d'une voiture qui file sur les routes de l'Ontario. Au volant : un jeune homme intense qui cherche son chemin à coups de poing. Présenté dans le cadre du festival Scène des Prairies, Rearview est à l'affiche à La Nouvelle Scène. Accueilli conjointement par le Trillium et la Catapulte, ce spectacle roule sa bosse un peu partout au pays depuis sa création en 2009 avec La Troupe du Jour de Saskatoon. Il avait d'ailleurs été présenté dans la région lors de la dernière édition de Zones théâtrales. Guy (Gilles Poulin-Denis) a quitté un party de bureau insignifiant de Ville Mont-Royal. Quitter est un mot bien faible. Il a plutôt fui les lieux et cet homme à la casquette des Jets qui lui renvoyait un bien pâle reflet de lui-même. Enragé, il erre depuis des heures au volant de sa voiture qu'il a baptisée Manu. Il n'a aucune idée de sa destination. Il a depuis un bon moment laissé la belle province derrière lui pour embrasser l'asphalte ontarien. Il livre de petits bouts de son histoire et de cette soirée fatidique où il a abandonné son amoureuse Catherine sans explication. Seule sa main ensanglantée laisse percevoir qu'un combat a été livré. Au fil du récit, Guy oscille entre le drame, la colère et le rire. Il cherche à comprendre, à se comprendre. Dans le rétroviseur, c'est sa vie qu'il voit défiler et qu'il passe au peigne fin. L'écriture de Gilles Poulin-Denis est efficace, concise. Ce jeune auteur et comédie natif de la Saskatchewan réussit à maintenir une tension dramatique. Le texte est intelligent, et rend avec justesse le désarroi de ce jeune homme qui n'arrive pas à mettre des mots sur son mal-être. La mise en scène de Philippe Lambert est au service du texte. Le décor, qui ne compte qu'un lit et une table de chevet, se transforme au gré des répliques et des éclairages. Tout est dans l'évocation et ça fonctionne. La mise en scène est ponctuée de jolies idées comme ce pied de lit qui devient une automobile avec ses phares ou encore un reflet dans un miroir qui est utilisé pour rappeler le levé du soleil. En entrevue récemment au Droit, Gilles Poulin-Denis confiait avoir découvert, avec ce texte, le pouvoir des mots. L'écriture dramatique a même pris le pas sur son métier de comédien. Bien qu'il soit un interprète solide - il parvient à faire vivre toute une galerie de personnages secondaires -, on ne peut que se réjouir à l'idée de l'arrivée de cette nouvelle et prometteuse plume dans le paysage théâtral. POUR Y ALLER OÙ ? La Nouvelle Scène QUAND ? Jusqu'au 7 mai RENSEIGNEMENTS ? 613 241-2727 LE THÉÂTRE LA CATAPULTE MANDAT DE LA COMPAGNIE Le Théâtre la Catapulte est une compagnie de développement et de création enracinée en Ontario français, proposant des expériences artistiques audacieuses et contemporaines nourries par la fougue des artistes en émergence et des artistes établis. Il assure à ses productions une diffusion importante en les présentant à ses divers publics, à Ottawa et dans l'ensemble du Canada. POLITIQUES ET RÔLES ARTISTIQUES La compagnie propose cinq volets d’activité : la création de productions pour jeunes adultes et pour adolescents, le développement de nouveaux textes, la diffusion de ces productions à Ottawa et ailleurs, la formation continue des artistes de la relève et l’accueil de productions. La création et la diffusion sont privilégiées. De façon générale, les projets qui prennent l’affiche s’avèrent une combinaison d’initiatives de la direction artistique et des propositions venues des artistes de la communauté artistique franco-ontarienne. BREF HISTORIQUE Fondé par un groupe de jeunes artistes sous la direction de Patrick Leroux en 1992, ce théâtre tourné vers l’avenir de la pratique théâtrale a présenté plus de dix-neuf productions professionnelles, et autant de mises en lecture et de laboratoires publics diffusés sur une échelle régionale, provinciale et nationale : Rappel de Patrick Leroux, Faust : Chroniques de la démesure de Richard J. Léger, L’Hypocrite de Michael Gauthier, Le Projet Turandot de Marc LeMyre, Safari de banlieue de Stephan Cloutier, et plus récemment, Le Testament du couturier de Michel Ouellette, L’Hôtel d’Alex Poch-Goldin, Cette fille-là de Joan MacLeod, La Société de Métis de Normand Chaurette et Les Entrailles de Claude Gauvreau sont parmi ses productions les plus remarquées. Le Théâtre la Catapulte est aujourd’hui perçu comme une des forces artistiques les plus importantes du Grand Outaouais et du Canada francophone. Reconnu pour son dynamisme et sa nature minutieuse, Joël Beddows, metteur en scène et traducteur de formation, en a assumé la direction artistique entre 1998 et 2010. Les occasions de recherche scénique et les laboratoires dramaturgiques se sont multipliées sous sa diirection, des moments d’exploration portant, entre autres, sur la traduction et sur le mythe. Au printemps 1999, le Théâtre la Catapulte et trois autres compagnies ottaviennes ont ouvert les portes de leur salle de diffusion, La Nouvelle Scène. Ayant maintenant pignon sur rue, la visibilité de la compagnie ne cesse de croître, tout comme le nombre de représentations de ses productions qui augmente graduellement mais continuellement grâce à ses nombreuses initiatives de développement de public : depuis trois saisons, malgré la petitesse de sa structure, le Théâtre la Catapulte assume plus de 50% de la programmation théâtrale de La Nouvelle Scène. De plus, ses productions partent en tournée régulièrement partout au Canada. Jean Stéphane Roy, qui a signé la mise en scène de la pièce Les Médecins de Molière, est le nouveau directeur artistique depuis le 1er juillet 2010. LE THÉÂTRE DU TRILLIUM Le Théâtre du Trillium est un théâtre de répertoire contemporain et de création. Il voue ses ressources à la production et à la diffusion d'oeuvres théâtrales contemporaines ainsi qu'à l'avancement de la pratique théâtrale de la région dans laquelle elle évolue. La compagnie articule sa programmation autour de deux champs d'intérêt : les prises de paroles fortes, d'ici et d'ailleurs, qui témoignent de notre temps ainsi qu'une liberté de formes théâtrales, qui témoignent de l'évolution de la pratique théâtrale. L'équipe Anne-Marie White, directrice générale et artistique Élise Lefebvre, directrice administrative Benoit Roy, responsable de la production et assistant aux directions Louis-Philippe Roy, responsable du développement et des communications LA SCÈNE DES PRAIRIES DU CNA Le Centre national des Arts a pour mission d’être un centre des arts véritablement « national », et c’est dans cette perspective qu’il produit une série de festivals biennaux conçus pour mettre en relief les talents artistiques et la culture des différentes régions du Canada. Le succès immédiat et retentissant du premier de ces festivals, la Scène atlantique, en 2003, a montré l’importance de cette formule novatrice de festival culturel pluridisciplinaire. Des interprètes comme Natalie MacMaster, l’humoriste Rick Mercer, Buck 65 et Marie-Jo Thério, de même que la cantatrice Measha Breuggergosman et le visualiste Christopher Pratt étaient au nombre des plus de 500 artistes qui ont pris part aux 85 activités de la Scène Atlantique. Deux ans plus tard, c’était le tour de l’Alberta. Plus de 600 artistes ont pris part aux 95 activités de la Scène albertaine entre le 28 avril et le 10 mai 2005, ce qui constituait la plus vaste célébration de la culture de l’Alberta jamais tenue à l’intérieur ou à l’extérieur de la province. Les artistes albertains se sont produits non seulement pour le public, mais aussi pour un groupe de diffuseurs et d’acheteurs de spectacles influents des quatre coins du monde. Tout au long de la Scène albertaine, plus de 85 diffuseurs de 13 pays différents – y compris les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, la Suède, le Brésil, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Corée – ont pu constater l’impressionnante programmation et découvrir de nouveaux talents à faire connaître partout au Canada et dans le monde. En 2007, la Scène Québec a réuni plus de 700 artistes de toutes les disciplines et proposait notamment un passionnant mélange d’œuvres nouvelles, dont certaines avaient été coproduites par le festival : Un peu de tendresse bordel de merde!, du chorégraphe Dave St-Pierre, Norman, produite par 4D art, Les Entrailles, de Claude Gauvreau, produites par le Théâtre La Catapulte, l’expérience de théâtre nomade Bienvenue à… (une ville dont vous êtes le touriste), d’Olivier Choinière, et Rendre réel, une importante exposition d’arts visuels et médiatiques réalisée sur commande, qui s’intéresse au rapport que l’artiste entretient avec le réel. Le plus récent festival de la série, la Scène Colombie-Britannique, s’est déroulé du 21 avril au 3 mai 2009. Six cents artistes britanno-colombiens ont afflué dans la région de la capitale nationale. Parmi les principaux événements, notons le concert de Diana Krall, celui de l’Orchestre symphonique de Vancouver, qui n’était pas venu à Ottawa depuis 1976, The Ecstasy of Rita Joe, la pièce marquante de George Ryga, BIOBOXES, de Theatre Replacement, la première mondiale de Dark Matters, la nouvelle œuvre de Crystal Pite, et le concert tant attendu de la formation vancouvéroise de rock indie Black Mountain. Le volet d’arts visuels et médiatiques du festival était particulièrement riche : près de 70 artistes ont pris part à 16 expositions tenues dans des galeries d’art d’Ottawa et de Gatineau. Pour mettre sur pied de tels festivals, le Centre national des Arts collabore avec plus de 70 partenaires, dont des organismes et des entreprises provenant des secteurs public et privé et des milieux artistiques, ainsi que des particuliers. Une ample couverture médiatique, aussi bien dans la presse écrite que dans les médias électroniques, fait connaître les festivals « Scène » et leurs artistes partout au pays. Les quotidiens, les hebdomadaires et les magazines du pays ont consacré près de 300 articles à la Scène albertaine, rejoignant ainsi plus de cinq millions de lecteurs; la couverture médiatique a totalisé 36 heures d’antenne à la radio et quatre à la télévision, touchant ainsi sept millions de personnes de plus. En somme, l’événement a eu un véritable rayonnement national. Fort du succès remporté par ces quatre événements, le Centre national des Arts se tourne vers les Prairies. À compter du 26 avril 2011, 500 artistes de la Saskatchewan et du Manitoba prendront d'assaut les scènes artistiques et culturelles de la région de la capitale nationale au cours d'un festival de 13 jours comprenant 90 activités différentes. Le CNA invite les artistes les plus dynamiques des Prairies à illustrer la diversité culturelle de leurs deux provinces en ce début du XXIe siècle. Musiciens, comédiens, danseurs, visualistes, artistes des médias, auteurs, conteurs et grands chefs cuisiniers seront réunis pour un festival qui mettra en valeur, et surtout célébrera, une région du Canada dans toute sa particularité. BIOGRAPHIES DES ARTISTES GILLES POULIN-DENIS | TEXTE ET INTERPRÉTATION Gilles Poulin-Denis est de retour, pour une troisième fois en quatre ans, les planches au théâtre The Refinery de Saskatoon. On l’a vu dans le rôle de Aïvar/Arvö dans la pièce Deux Frères de David Baudemont en 2006, ainsi que dans le rôle de Jacob Mercier dans Une lune d’eau salée/Salt Water Moon présentée en anglais et en français en 2005. Il a eu la chance de travailler l’an dernier avec l’Unithéâtre d’Edmonton dans la production Le Cadeau d’Einstein de Vern Thiessen, où il tenait le rôle d’Otto. Depuis qu’il a complété ses études en jeu à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM, Gilles a travaillé auprès de plusieurs metteurs en scène, tels qu’Alain Fournier, Alexandre Marine, Arianna Bardesono, Daniel Cournoyer, Jacques Baril et Mathieu Leroux. En 2004, Gilles a écrit sa première courte pièce, 15 km/h sur la yellow brick road, qui a été montée lors de la première édition du Rallye théâtral Midi-Minuit à Montréal. Il a participé à nouveau au Midi-Minuit en 2005, en tant qu’auteur collaborateur pour le collage de textes Pas perdus, et en 2007 avec la courte pièce Justify my rhyme, dont il signe également la mise en scène. Il a participé à l’adaptation du roman Les Démons de Dostoïevsky pour la pièce ...Et la petite araignée rouge..., dans laquelle il tenait le rôle principal. Il a également écrit le conte La nuit du réveil pour le spectacle Stand-up Tragique présenté par Les Foutoukours à la Petite Licorne à Montréal au mois de mai 2007. Depuis l’automne 2008, Gilles a entamé l’écriture d’un nouveau texte en tant qu’auteur associé au Centre national des Arts du Canada. PHILIPPE LAMBERT | MISE EN SCÈNE Diplômé de l’École nationale de théâtre en interprétation en 1996, Philippe Lambert travaille de plus en plus comme metteur en scène. Depuis 2004, il a monté trois pièces au théâtre de La Licorne : Coin Saint-Laurent, Beaver et Les Points Tournants. De plus, il signera la mise en scène de J’aurais voulu être un artiste présentée en mai 2009. Ce n’est donc pas par hasard qu’il y est maintenant adjoint à la direction artistique. En tant que comédien, parmi la dizaine de productions auxquelles il a participé, notons Les Justes d’Albert Camus au Théâtre Denise-Pelletier, Willy Protagoras enfermé dans les toilettes de Wajdi Mouawad au Théâtre d’Aujourd’hui et Un simple soldat, mise en scène par Yves Desgagnés à la Compagnie Jean-Duceppe. Il était aussi de la distribution de Roméo et Juliette et de Dom Juan présentées au TNM et dirigées par Martine Beaulne. Il a incarné Joseph Duquet dans le film Quand je serai parti, vous vivrez encore de Michel Brault, Pierre Arcand dans la série télévisée Asbestos ainsi que Pouet-pouet dans l’émission et le film Pin-Pon DAVID GRANGER | SCÉNOGRAPHIE ET ÉCLAIRAGES Il a fait ses études en scénographie à l’UQAM. Les principales expériences théâtrales de David sont en scénographie et en éclairage. Depuis 2005, il signe la majorité des conceptions pour La Troupe du Jour. Il travaille aussi en tant que designer auprès de certaines compagnies indépendantes de Saskatoon telles que : 400lbs. of Sunshine (The Last Windwalker, Let’s Eat) et Llewelyn Productions (Charlie and Ella). Par contre, bon touche-à-tout du domaine, David oeuvre de plus en plus sur la scène. Il a joué tout récemment dans Les Mots d’ados, et moins récemment dans Deux Frères de David Baudemont, toutes deux produites par La Troupe du Jour. Et suite à quelques expériences en mise en lecture, David a mis en scène sa première oeuvre (Unity mil neuf cent dix-huit) en 2008. David est très heureux d’avoir oeuvré dans cette production de Rearview, projet qui lui est cher. JACQUES POULIN-DENIS | ENVIRONNEMENT SONORE Jacques Poulin-Denis est un compositeur, un danseur et un créateur des arts de la scène. Il a complété des études en danse, en musique et en théâtre afin de réaliser des projets qui brouillent les différences entre ces disciplines. En tant que compositeur, Jacques a réalisé les trames sonores de plus d’une douzaine de productions, travaillant notamment auprès du metteur en scène Denis Marleau, et des chorégraphes Ginette Laurin, Mélanie Demers, Eric Kupers et Katie Faulkner. Il travaille étroitement avec le compositeur Nicolas Bernier avec qui il a réalisé deux disques : Étude no 3 pour cordes et poulies (2007), et Sur fond blanc qui a paru en février 2009. Cherchant une approche multidisciplinaire à la performance, il crée en 2007 la pièce DORS durant une résidence de création au Studio 303 de Montréal, projet qui a réuni danseurs, acteurs, compositeurs et éclairagistes afin de créer un spectacle immersif. En 2008, il crée aussi le Projet Pupitre avec Martin Messier, un spectacle électroacoustique qui s’allie au théâtre pour redéfinir le rôle de la technologie dans la musique live. Poulin-Denis et Messier sont également les co-directeurs d’Ekumen, un organisme et étiquette qui fait la promotion et la création d’art sonore. L’approche artistique de Jacques Poulin-Denis est caractérisée par la quête de ce qui est essentiellement humain, cherchant à exprimer la force qui habite la vulnérabilité. CHRISTIAN BEAUDRY | RÉGIE