Heather Moore – Scène des Prairies
La production d’un festival multidisciplinaire comme la Scène des Prairies a
cela de merveilleux qu’elle m’a donné le privilège de découvrir (et dans des
bien des cas de redécouvrir) le travail d’une foule d’artistes exaltants de
différents coins du pays. Quand j’ai commencé à fureter du côté du théâtre
professionnel des Prairies, un nom revenait continuellement : Gilles Poulin-
Denis. Universellement reconnu comme un brillant nouveau talent digne du
plus grand intérêt, Gilles fait des vagues dans le théâtre d’expression
française, non seulement comme auteur qui manie bien la langue et sait
traduire les sensibilités de sa génération, mais aussi comme interprète de
talent capable d’une grande intensité. J’ai pris un immense plaisir à faire équipe avec la Troupe du
Jour pour amener à Ottawa cette superbe production de la pièce Rearview de Gilles, ainsi qu’à
collaborer de nouveau avec le milieu du théâtre francophone d’Ottawa et mes collègues du
Théâtre la Catapulte et du Théâtre du Trillium.
Heather Moore
Productrice et directrice générale, Scène des Prairies
Anne-Marie White- Théâtre du Trillium
Rearview, c’est un mélange de road story, de thriller et d’aventure
initiatique. C’est une histoire qui jongle avec l’angoisse, l’ironie, le
comique, le mystère et quelques éléments philosophiques. Tout ça
mélangé à un propos viscéral : j’en ai assez, je fuis. Un spectacle qui
happe l’attention du début à la fin. C’est un plaisir pour le Théâtre du
Trillium de s’associer au Théâtre de la Catapulte ainsi qu’à Scène des
Prairies pour présenter ce spectacle solo qui parle de notre situation
humaine avec tant de talent, le spectacle d’un artiste franco-canadien dont nous respectons
énormément le travail.
Jean Stéphane Roy – Théâtre la Catapulte
Rearview est considéré comme le renouveau de la dramaturgie des prairies
canadiennes. Pourtant, l’action commence à Montréal pour se terminer dans
le nord de l’Ontario. Où sont les plaines dans cette écriture? Il n’est pas
besoin de parler d’un lieu pour que la pièce s’identifie à une culture. Si on a
visité Saint-Boniface et qu’on lit Bonheur d’occasion, il apparaît clairement
que Gabrielle Roy se sert de Saint-Henri à Montréal pour décrire la ville qui l’a
vue naître. Idem pour Rearview. Donc où sont les plaines dans cette écriture?
Les plaines sont dans le souffle, dans la grandeur du territoire, dans la relation
avec soi-même et les autres, dans l’imaginaire nourri par le vent, la grandeur
du ciel et l’horizon infini.
MOTS DES DIRECTIONS ARTISTIQUES QUI ACCUEILLENT REARVIEW