La Santé de demain en Limousin, une vision commune Préambule Elaboré dans un contexte profondément rénové, le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire 2006-2011 a nécessité la contribution de nombreux professionnels de santé mais aussi celle des représentants des usagers et des associations, des élus, des organisations syndicales… Cette troisième démarche de planification vise à s’affranchir des frontières existant entre les secteurs sanitaire (hospitalisation et médecine de ville), médico-social et social. A ce titre, elle permet de réunir ces différents acteurs au sein de nouveaux territoires de santé afin d’élaborer des projets médicaux concertés. Formulés lors de l’élaboration du Schéma sous l’égide des Conférences Sanitaires par les groupes de territoire, les axes de coopération validés sont inscrits dans ce document. Outil de référence, le Schéma intègre obligatoirement les thématiques suivantes : Médecine, chirurgie, périnatalité, soins de suite et réadaptation fonctionnelle (SSR), hospitalisation à domicile (HAD), prise en charge des urgences et articulation avec la permanence des soins, réanimation - soins intensifs et soins continus, imagerie médicale et techniques interventionnelles, insuffisance rénale chronique (IRC), psychiatrie et santé mentale, personnes âgées, enfants et adolescents, cancérologie, soins palliatifs, prise en charge des patients cérébro-lésés et traumatisés médullaires. Volontairement ambitieux, il est complété de volets et de points particuliers portant sur les thèmes suivants : Accident Vasculaire Cérébral (AVC), insuffisance cardiaque, cardiologie, diabète, gestion des risques, articulation avec le Schéma d’Organisation de la Transfusion Sanguine (SOTS), volet social, systèmes d’information et télémédecine, réseaux, recherche, accès aux soins des personnes en situation de précarité et d’exclusion, interface avec le secteur médico-social et social, prévention en lien avec le PRSP, SROS et imbrication avec la MRS, politique d’investissements des établissements de santé, actions de coopération internationale, culture à l’hôpital. Que tous les participants à ce long travail de planification soient remerciés pour leur disponibilité, l’éclairage apporté dans les nombreux domaines traités, l’expertise partagée. Cette dynamique sera poursuivie à travers un suivi et une évaluation permettant de mesurer l’impact des recommandations collectives. -2- Le SROS 2006-2011 est composé de deux grandes parties : La première partie comprend : un arrêté fixant les principes d’organisation du Schéma et le découpage territorial une annexe opposable déclinée en deux volets : le volet « objectifs quantifiés » comprenant trois niveaux : les implantations d’activités de soins et des équipements lourds l’accessibilité les volumes d’activité les opérations de restructuration et de coopération La deuxième partie contient : l’offre de soins et les enjeux des territoires les recommandations thématiques les étapes de réalisation du SROS l’organisation régionale du suivi et de l’évaluation la synthèse de « L’état des lieux - diagnostic partagé » le rappel méthodologique d’élaboration du SROS Etape préalable à la rédaction du schéma, « L’état des lieux - diagnostic partagé » fait l’objet d’un document à part entière qui est annexé au présent SROS. Inscrit dans une perspective dynamique et opérationnelle, au plus tard un an après sa parution, les établissements de santé sont amenés à contractualiser avec l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH). Le SROS 3 : un maillage gradué et dynamique de l’offre de soins au service de la proximité et de la qualité -2- L’ARRETE Arrêté n° ARH/2006/0002 du 15 mars 2006 portant Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de la région Limousin Le Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Limousin VU le Code de la Santé Publique et notamment les articles L. 6121-1 à 4, R. 6121-1 à 5 et D. 6121-6 à 10 ; VU la convention constitutive de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Limousin ; VU l’arrêté n° ARH/1999/001 du 3 novembre 1999 portant schéma régional d’organisation sanitaire de la région Limousin ; VU l’arrêté n° 2002-001 du 2 janvier 2002 portant schéma régional d’organisation sanitaire de psychiatrie du Limousin ; VU l’arrêté n° 2003-001-ARH du 15 septembre 2003 complétant le schéma régional d’organisation sanitaire du Limousin 1999-2004 d’un volet « Diabète » ; VU l’arrêté n° 2003-002-ARH du 15 septembre 2003 complétant le schéma régional d’organisation sanitaire du Limousin 1999-2004 d’un volet « Douleur et Soins Palliatifs » ; VU l’arrêté n° 2003-003-ARH du 15 septembre 2003 complétant le schéma régional d’organisation sanitaire du Limousin 1999-2004 d’un volet « Insuffisance Rénale Chronique » ; VU l’arrêté n° 2003-004-ARH du 15 septembre 2003 portant schéma régional d’organisation de l’Imagerie Médicale en Limousin ; VU les avis formulés par les Conférences Sanitaires de la Corrèze, de la Creuse et de la Haute-Vienne respectivement réunies les 24 février, 2 mars et 14 février 2006 ; VU l’avis formulé par le Comité Régional de l’Organisation Sanitaire du Limousin en sa séance du 10 mars 2006 ; VU l’avis formulé par le Comité Régional de l’Organisation Sociale et Médico-sociale du Limousin en sa séance du 10 mars 2006 ; VU l’avis de la Commission Exécutive en sa séance du 14 mars 2006 ; VU l’état des lieux et le diagnostic partagé élaboré conjointement par la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales, l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie et l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Limousin ; ARRETE : -3- ARTICLE 1 : Les dispositions contenues dans le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de la région Limousin, fixé par arrêté n° ARH/1999/001 du 3 novembre 1999, sont abrogées. Les dispositions contenues dans le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire en Psychiatrie de la région Limousin, fixé par arrêté n° 2002-001 du 2 janvier 2002, sont abrogées. Les dispositions contenues dans les volets « Diabète », « Douleur et Soins Palliatifs » et « Insuffisance Rénale Chronique » complétant le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire du Limousin 1999-2004, fixés respectivement par les arrêtés n° 2003-001-ARH, n° 2003-002ARH et n° 2003-003-ARH du 15 septembre 2003, sont abrogées. Les dispositions contenues dans le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de l’Imagerie Médicale en Limousin, fixé par l’arrêté n° 2003-004-ARH du 15 septembre 2003, sont abrogées. ARTICLE 2 : L’organisation du système de santé en région Limousin s’appuie sur les enjeux et les grands principes déterminés ci-après : I – Les enjeux et les grands principes 1 – L’essentiel du constat Le SROS 3 s’appuie sur des travaux organisés en trois étapes préalables : En premier lieu, le bilan d’étape du SROS 2 a permis d’analyser la portée de ce schéma, d’en décliner les atouts et faiblesses et d’esquisser quelques perspectives et objectifs d’améliorations. En second lieu, un état des lieux unique et partagé1 a été élaboré dans le cadre du partenariat fédérant l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS) et l’Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM). Cette démarche inédite vise à améliorer la cohérence d’ensemble des politiques régionales au regard d’une part des objectifs communs, en termes de prévention, de soins et de santé publique et d’autre part, des interfaces entre les différents domaines que sont les secteurs sanitaire (hospitalier et médecine de ville), médico-social et social. 1 Cet ouvrage annexé au présent SROS, vise à guider les orientations, à fixer des recommandations et des plans d’actions spécifiques : au SROS 3 à la Mission Régionale de Santé (MRS) au Programme Régional de Santé Publique (PRSP) au Programme Régional de l’Assurance Maladie -4- Enfin, différents groupes de travail thématiques et notamment le groupe « besoins, demande et offre de soins » ont évalué et analysé plus précisément les besoins de la région afin de proposer des recommandations et des plans d’actions. Le constat général qui peut en être tiré est repris de façon synthétique suivante : • Le profil de la population, à savoir une forte proportion de personnes âgées, explique pour partie des dépenses régionales plus importantes que la moyenne nationale. • La demande de soins augmente et la poursuite du vieillissement de la population régionale contribue à accroître la consommation de soins. • En matière d’équipements sanitaires, médico-sociaux et sociaux, le Limousin possède une capacité d’accueil importante, plaçant la région à des taux d’équipement supérieurs à la moyenne nationale, plus particulièrement dans le domaine sanitaire où le taux d’équipement en court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) est supérieur à celui observé au niveau national. Ceci peut s’expliquer par le profil de la population, par l’attraction des structures d’hospitalisation au-delà des frontières de la région, par le souci de préserver une couverture de soins sur l’ensemble du territoire, mais aussi par la politique menée dans le domaine de la santé au regard de son rôle économique. • De fait, le maillage territorial de l’offre de soins apparaît globalement satisfaisant. Cependant, dans le cadre du handicap psychique, les structures existantes ne sont pas en complète adéquation avec les besoins de la population, nécessitant une adaptation et le développement de structures d’accompagnement et de prise en charge. Dans le secteur sanitaire, ce maillage a notamment été renforcé en équipements matériels lourds (IRM, scanners…), et certaines activités sont mieux prises en compte (soins palliatifs, médecine gériatrique, hospitalisation à domicile). • Toutefois, l’existence de zones de fragilité rend difficile l’accessibilité aux soins, en raison de l’éloignement des plateaux techniques, de la diminution prévisible de la démographie des professionnels de santé et du cumul de facteurs défavorables (vieillissement, isolement, précarité…). De même, en matière d’accessibilité aux urgences, plusieurs zones blanches sont pointées. Ces zones se situent plus particulièrement à l’est du Limousin et au nord de la Haute-Vienne. • Par ailleurs, les filières de prise en charge apparaissent incomplètes et insuffisamment organisées, notamment du fait du cloisonnement des différents domaines (médecine de ville et hôpital, hospitalisation publique et privée, sanitaire/médico-social/social) et de l’hyper segmentation au sein de l’hôpital lui-même. • Si, dans l’ensemble, les capacités d’hébergement et de l’offre de soins permettent de répondre aux besoins actuels de la population, la question de la démographie des professionnels de santé se pose avec acuité, la répartition intra régionale étant de surcroît inégalitaire. Ainsi, après une forte évolution, les projections des professionnels de santé (médicaux et paramédicaux) vont dans le sens d’une baisse des effectifs. Cependant, il convient d’atténuer ce constat dans la mesure où les prévisions de diminution de la population laissent apparaître que le Limousin, en 2020, aurait une densité médicale supérieure à la moyenne nationale. -5- Pour autant, il faut relever que certaines branches d’activité souffrent, d’ores et déjà, plus particulièrement d’un fort déficit d’attractivité des professionnels de santé. C’est le cas pour les médecins spécialistes (plus particulièrement les psychiatres, les pédiatres, les gynécologues, les anesthésistes…) et pour les chirurgiens dentistes. Cette situation est aggravée par les départs à la retraite, par les besoins croissants de la population mais aussi par les exigences accrues en termes de qualification et de formation des professions paramédicales. • En matière de santé, d’une manière générale, il n’y a pas de différence significative entre la mortalité observée en Limousin et en France. La surmortalité régionale porte sur les affections cardiovasculaires et les maladies vasculaires cérébrales dans la mesure où le vieillissement est une des principales causes de ces maladies. Le nombre de décès par suicide est également supérieur à la moyenne nationale, les hommes étant plus concernés que les femmes ainsi que les moins de 35 ans et les plus de 65 ans. • La nécessité de mieux prendre en compte l’impact des facteurs comportementaux (consommation de tabac, d’alcool, nutrition…) et environnementaux (conditions de travail, qualité de l’air, de l’eau, des sols…) sur la santé implique : • - Une dynamique plus soutenue en matière de prévention, plus particulièrement autour des pathologies à forte mortalité et/ou morbidité : les affections cardio-vasculaires, le cancer, les pathologies psychiatriques (démences, suicides et dépressions), les pathologies chroniques (diabète, insuffisance rénale chronique, affections respiratoires chroniques) les pathologies infectieuses. La prévention doit aussi être axée autour des certains facteurs de risques (tabac, alcool, nutrition, conditions de travail) et autour des populations plus fragiles (personnes âgées, personnes démunies). - Une politique de gestion des risques mieux coordonnée. D’autres éléments sont également à prendre en considération dans la mesure où ils peuvent agir sur l’activité des établissements de santé : La réglementation, de plus en plus exigeante, impose d’importantes contraintes. - La réforme du financement des établissements de santé, à travers la tarification à l’activité, induit une forme de régulation dans la mesure où les recettes sont en lien direct avec le niveau réel de l’activité. La variation de l’activité à celle des recettes devrait impliquer, par conséquent, une réactivité plus importante pour opérer les ajustements des moyens à l’activité réalisée. • Il est relevé également que le suivi et l’évaluation du SROS 2 n’ont pas été suffisamment développés, en raison de la faible taille de la région qui n’a pas permis de dégager les ressources nécessaires à cette démarche. • Enfin, il est souligné le déficit d’information et de communication dont la responsabilité est partagée par l’ensemble des partenaires oeuvrant dans le domaine de la santé. Cette situation pénalise la gestion déjà complexe de l’interface entre les différents champs et domaines de compétences (sanitaire, médecine de ville, médico-social et social). A l’aune de l’analyse de l’ensemble de ces travaux, les enjeux du SROS 3 peuvent reposer sur trois interrogations : -6- - Comment doivent s’organiser les territoires de santé, quels objectifs doivent-ils remplir ? - Au-delà, le SROS doit-il favoriser les innovations et contribuer à valoriser les atouts pour renforcer l’attractivité ? - Enfin, comment permettre et faciliter la réalisation des objectifs du SROS ? 2 - Les enjeux et les grands principes du schéma La réalisation du SROS de 3ème génération est soumise à trois défis majeurs : - D’une part, structurer les territoires de santé pour mieux adapter l’offre de soins aux besoins de la population. - D’autre part, valoriser l’expertise et susciter l’innovation. - Enfin, accompagner la réalisation des objectifs du SROS. 21 - LES TERRITOIRES DE L’OFFRE DE SOINS SANTE, DE NOUVEAUX ESPACES POUR MIEUX ORGANISER Dans l’ensemble, les nouveaux territoires de santé s’harmonisent avec les territoires existants dans la mesure où ils s’appuient naturellement sur l’organisation de l’offre de soins à l’intérieur de ces derniers (exemple : les territoires de plateau technique correspondent aux départements, les territoires de pôles hospitaliers de proximité aux bassins de vie). Cette organisation de l’offre de soins pour les prochaines années prend en compte : • Les projections de population. Celles-ci ne sont pas favorables à la région, seules les villes de Limoges, Brive-laGaillarde et Saint-Junien connaîtraient une situation de stabilisation, voire de progression démographique. En outre, la concentration actuelle des services économiques et de la population autour des deux principales aires urbaines que sont Limoges et Brive conforterait le maintien, voire le développement des activités en priorité sur ces sites. • Les équipements sanitaires, médico-sociaux et sociaux. Il est rappelé qu’hormis l’hébergement en soins de suite et réadaptation fonctionnelle et l’accueil des personnes âgées, le Limousin connaît des taux d’équipement supérieurs à la moyenne nationale. Ces éléments conjugués tendent à mettre en évidence globalement une stabilité des besoins quantitatifs en termes d’offre de soins. Cependant, le seul aspect quantitatif ne doit pas occulter la nécessité de faire évoluer les structures. Tel est le cas, par exemple, pour le handicap psychique et pour les personnes âgées handicapées dont la proportion est en forte progression, ce qui nécessitera, de la part des établissements d’hébergement, des prises en charge adaptées. L’objectif prioritaire des territoires de santé doit être de garantir une accessibilité aux soins qui soit équilibrée au niveau du territoire régional, en préservant la qualité, la sécurité et l’équité. -7- Les différents niveaux de territoires (régional, plateau technique, proximité) tels qu’ils ont été arrêtés en Limousin, visent à répondre à ces trois notions, à travers la gradation des soins qui s’impose. C’est au travers d’une offre de proximité que le patient doit pouvoir être orienté vers le bon niveau de prise en charge, y compris le plus spécialisé, en fonction de sa pathologie et de la gravité de son état de santé. 211 - Les exigences de qualité et de sécurité sont étroitement liées : Ces deux notions s’appuient sur plusieurs acteurs et plusieurs priorités : les établissements et l’organisation interne qui en découle, les usagers et leurs droits, les professionnels de santé et l’évaluation des pratiques, l’Etat et l’Assurance Maladie pour accompagner cette démarche. Ainsi, par exemple, en ce qui concerne les établissements de santé, l’accréditation et la démarche « qualité » qu’elle implique repose, de manière spécifique au secteur sanitaire, sur l’audit interne et la participation des professionnels aussi bien administratifs que paramédicaux et médicaux. Cette démarche, obligatoire, contribue à faire évoluer les établissements de santé puisqu’elle s’inscrit dans une logique de progrès. S’agissant de tous les professionnels de santé, la contractualisation avec l’Assurance Maladie reste à développer. Elle visera, entre autres, l’évaluation des pratiques, les prescriptions… L’organisation des territoires de plateau technique permet de répondre plus particulièrement à l’objectif de sécurité. En effet, la structuration de ces plateaux techniques est nécessaire au regard : - des nouvelles techniques, - de la démographie médicale (il s’agit de maintenir un niveau d’activité attractif pour les professionnels) ; - de la nécessité d’offrir à la population des plateaux techniques performants (le seuil de 2000 interventions avec anesthésie en deçà duquel il paraît nécessaire de faire évoluer la structure, est requis). De même, dans le domaine de la cancérologie, les autorisations seront soumises à des critères de qualité et de sécurité qui incluront des seuils d’activité. Au-delà, les activités peu significatives qui ne constituent pas des pôles d’excellence et dont le coût et l’efficacité posent question ne devront pas être maintenues. Dans la perspective d’une maîtrise des coûts, de la mutualisation des moyens mais aussi afin d’éviter les situations de concurrence inappropriées, le déploiement des filières et des réseaux devra s’attacher à associer impérativement les professionnels relevant tant du domaine hospitalier que de la médecine de ville ainsi que du champ sanitaire, médico-social et Social. 212 - L’objectif d’équité constitue une priorité pour la région : En premier lieu, pour répondre au souci d’équité, l’accès aux soins est envisagé sous l’angle : • • • • d’une offre de proximité en médecine et SSR polyvalents, de l’assurance d’un recours 24H/24 à un plateau technique performant, de la continuité des soins permettant un maintien à domicile ou un retour à la proximité, d’un parcours de soins via les réseaux et/ou les filières garantissant des prises en charge -8- adaptées à chaque état de santé. Aussi, il s’agit de favoriser le décloisonnement et de faciliter les relations entre : - le secteur public et le secteur privé, - la médecine de ville et l’hôpital, - le sanitaire, le médico-social et social. Les Conférences sanitaires et les groupes de territoires qu’elles ont mis en place ont permis d’associer pour partie les acteurs relevant de ces différents champs de compétence. L’impulsion donnée lors de l’élaboration du SROS 3 qui a permis l’émergence de projets concertés doit aboutir à la réalisation des futurs contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens. Même si l’amélioration des infrastructures routières contribue progressivement à désenclaver le territoire, la concentration des services de santé dans les zones urbaines pose les problèmes d’accessibilité aux soins, plus particulièrement pour les personnes âgées. En effet, il est rappelé l’existence de « zones de fragilité » au niveau de la santé et de « zones blanches » en ce qui concerne l’accessibilité aux urgences2. Aussi, l’objectif principal consiste, en second lieu, à mieux suivre l’évolution de ces zones et améliorer la permanence des soins. La Mission Régionale de Santé (MRS) associant l’ARH et l’URCAM a pour vocation d’analyser ces situations et de proposer des axes de progrès. Le troisième point porte sur l’accès à la prévention. Le Plan Régional de Santé Publique (PRSP), sous l’égide du Groupement Régional de Santé Publique (GRSP), coordonne un ensemble d’actions visant notamment à renforcer la prévention. Ces mesures, communes, seront relayées par le SROS, plus particulièrement dans les domaines suivants : - la prévention du cancer ; - chez les personnes âgées, la prévention de la perte d’autonomie doit être axée sur le dépistage des déficiences mentales et sensorielles, le dépistage de la dépression, la prévention des chutes, la nutrition, la iatrogénie ; - chez les enfants et les adultes, la prévention des facteurs de risque vasculaire passe par le plan santé nutrition, la lutte contre la sédentarité, la prévention des complications de l’HTA3, du diabète et des dyslipidémies. 22 - L’EXPERTISE ET L’INNOVATION, FACTEURS D’ATTRACTIVITE Le Limousin dispose de nombreux atouts dans le domaine de la santé : • Les établissements de santé ont su faire preuve de réactivité en participant à l’effort de recomposition du tissu hospitalier : regroupements et reconversions d’activités au niveau 2 Ces dernières portent sur les sites suivants : Châteauponsac/Saint Suplice les feuilles (87) ; Boussac/Bonot (23) ; Auzances/Mérinchal (23) ; La Villedieu/Bugeat/Eymoutiers (87/23/19) (risque fort et zone très étendue comprenant le lac de Vassivière) ; Saint Privat/Mercoeur (19) ; Lubersac/Saint-Yrieix-la-perche(19/87) ; Saint Mathieu/Oradour sur Vayre (87) ; Laurière/Bénévant-L’Abbaye (87/23). 3 Hypertension artérielle -9- des cliniques, développement des alternatives à l’hospitalisation, projet de création d’un groupement de coopération sanitaire en Creuse… D’autres coopérations sont à rechercher afin d’asseoir les structures, d’optimiser et de sécuriser les moyens (exemples : médicaments, infections nosocomiales, stérilisation…). • Ces établissements ont su développer une véritable expertise autour de la personne âgée, démarche soutenue par les différents partenaires concernés. Il s’agit de poursuivre cette expertise grâce notamment : - à la mutualisation de moyens, telle que celle mise en œuvre dans le cadre de la création du Centre Mémoire Ressource Régional (CMRR) associant le CHU et le CH Esquirol à Limoges, - au développement de l’oncogériatrie, - aux réflexions à mener afin de mieux prendre en charge les personnes handicapées vieillissantes… • D’autres domaines tels que ceux de la nutrition, de la gestion des risques… sont également à valoriser. • La concentration des plateaux techniques, conséquence de l’évolution des pratiques médicales, impose de mieux organiser l’offre de soins, plus particulièrement en ce qui concerne les soins de suite et de réadaptation. Ceux-ci devront répondre à la fois à des exigences plus médicales de type soins de suite post aigus, et à des exigences de proximité de type soins de suite polyvalents. • En matière de formation des professionnels de santé, la région dispose d’une bonne couverture avec une faculté de médecine et de pharmacie, plusieurs écoles de professions para-médicales (infirmiers, kinésithérapeutes…). Pour compléter cette couverture, la création d’une section de formation de manipulateurs en électroradiologie permettrait de résoudre une partie des problèmes de pénurie propre à cette activité. D’autres pistes sont intégrées dans la partie volet social du SROS. Pour favoriser l’attractivité, l’innovation est à rechercher dès lors qu’elle représente un progrès pour la région, en la positionnant sur certaines offres de soins nouvelles qui dépassent le périmètre régional. Un accompagnement spécifique soutiendra la recherche clinique qui est une des missions essentielles du service public hospitalier : Pour maintenir, voire renforcer leur vocation de pôle de référence régionale, le CHU en tant qu’établissement hospitalo-universitaire et le centre hospitalier d’Esquirol ont un rôle majeur en matière de recherche biomédicale et en santé, grâce, notamment, au soutien du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC). Pour renforcer la dynamique régionale, les nouveaux contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens (CPOM) qui seront conclus avec l’ARH comporteront un volet relatif à l’enseignement, à la recherche et à l’innovation. Celui-ci sera préparé avec les universités associées à ces établissements. En outre, le CHU et le CH Esquirol devront, obligatoirement, mettre en place un Comité de la recherche en matière biomédicale et de santé publique ouvert à tous les acteurs de santé et - 10 - visant à coordonner les actions avec l’université et les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST). Au-delà, ils devront s’inscrire dans la démarche de création de structures interrégionales de recherche clinique pour des missions spécifiques. Par ailleurs, il conviendra d’appuyer l’implantation d’équipes labellisées INSERM et la création d’un Centre d’Investigation Clinique (CIC). En matière de système d’informations, le réseau REIMP’HOS a pour mission de mettre en œuvre le système d’information régional et de coordonner le développement des échanges informatisés : réseaux de soins, visioconférence, réseau d’imagerie médicale, informatisation des urgences, le portail Santé –Limousin et ses services, le dossier médical personnel (DMP). Ce réseau, constitué par l’ensemble des professionnels de santé, a pour objectif principal de répondre aux enjeux d’accessibilité et de continuité des soins ; il facilite la transversalité des prises en charge. Au-delà, l’amélioration des connaissances sur l’état de santé de la population reste un défi à relever. Une approche concertée et plus centralisée des différentes sources de données sera à rechercher en priorité. Elle s’inscrit dans la politique de décloisonnement et de mise en synergie des compétences. 23 - LE SUIVI ET L’EVALUATION DU SROS, UNE AIDE A SA MISE EN OEUVRE Jusqu’alors insuffisants, le suivi et l’évaluation du SROS sont à organiser au niveau régional, par l’ensemble des partenaires. Cette démarche permet d’accompagner la réalisation des objectifs et des recommandations du SROS, d’adapter les moyens, d’ajuster les mesures. Elle s’accompagne de plus de transparence par le biais d’un renforcement de l’information et de la communication. La région dispose déjà de plusieurs instances de concertation : en direction des usagers au travers du Comité régional des usagers, des établissements de santé par le biais des comités régionaux de concertation spécifiques au secteur public et au secteur privé. En complément, il convient de s’appuyer dorénavant sur les nouvelles instances thématiques régionales dont le rôle consiste à suivre le SROS4, mais aussi sur les groupes territoriaux issus des Conférences sanitaires de territoire. ARTICLE 3 : L’organisation du système de santé en région Limousin repose sur le découpage territorial suivants : 4 Commission régionale de concertation en santé mentale (CRCSM), comité régional de la douleur et des soins palliatifs, commission régionale de l’enfant et de l’adolescent… - 11 - II - Le découpage territorial Les territoires vont dans le sens d’un découpage hiérarchisé en quatre niveaux reposant sur une organisation graduée des soins. Ainsi, au-delà des activités qui relèvent du Schéma Inter régional d’Organisation Sanitaire (SIOS)5 et de la planification nationale, trois niveaux de territoires sont arrêtés : le territoire régional, les territoires de plateau technique, les territoires de pôle hospitalier de proximité. 1 – Le niveau inter régional Organisation inter régionale des activités hautement spécialisées relevant du SIOS et de la planification nationale. Ces activités concernent notamment la prise en charge des grands brûlés, les greffes, la chirurgie cardiaque, la neurochirurgie, le cancéropôle grand Sud-Ouest, les délégations inter régionales de Recherche Clinique. 2 - Le territoire régional Espace d’organisation régionale concernant : - toutes les activités à vocation régionale, - l’organisation graduée, - la mise en œuvre des réseaux de santé à vocation régionale. 3 - Les territoires de plateau technique Ces territoires comprennent les établissements de santé intégrant une activité 24h/24 des disciplines suivantes : chirurgie, obstétrique, pédiatrie, psychiatrie, anesthésie-réanimation, disciplines interventionnelles, explorations fonctionnelles, imagerie et biologie. Trois territoires6 sont ainsi arrêtés : • le territoire de plateau technique de la Corrèze • le territoire de plateau technique de la Creuse • le territoire de plateau technique de la Haute-Vienne 5 Le SIOS regroupe l’Aquitaine, le Limousin et le Midi-Pyrénées. Les territoires rattachés des pôles hospitaliers de proximité sont également inclus dans les territoires de plateaux techniques. 6 - 12 - 4 - Les territoires de pôle hospitalier de proximité Ce sont les territoires d’accès aux soins hospitaliers de proximité disposant, au minimum, de l’activité de médecine ainsi que de l’accès organisé aux moyens techniques de diagnostic (imagerie, laboratoire). Il s’agit aussi de territoires de concertation sur lesquels s’élaborent les projets médicaux de territoire. Ces derniers intègrent les établissements sanitaires, les EHPAD et structures médico-sociales, les professionnels libéraux intervenant sur le territoire. Ils comprennent les territoires de premiers recours bâtis à partir des bassins de vie7. Douze territoires de pôle hospitalier de proximité sont arrêtés : En Corrèze : 4 En Creuse : 3 En Haute-Vienne : 5 Pôle de Brive Pôle de Tulle Pôle d’Ussel Pôle de Bort-Les-Orgues Pôle de Guéret Pôle d’Aubusson Pôle de Bourganeuf Pôle de Limoges Pôle du Haut-Limousin Pôle de Saint-Léonard Pôle de Saint-Junien Pôle de Saint-Yrieix ARTICLE 4 : Le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire 2006-2011 est constitué de deux volets : le premier volet comprend le présent arrêté et le document intitulé « L’annexe opposable », le second volet regroupe la synthèse du document « Etat des lieux-diagnostic partagé », les caractéristiques des territoires, les recommandations thématiques, les étapes de réalisation, le suivi et l’évaluation ainsi que le rappel méthodologique d’élaboration du schéma. ARTICLE 5 : La durée du schéma est fixée à 5 ans à compter de la signature du présent arrêté. Ce dernier pourra être révisé à tout moment. ARTICLE 6 : Le présent schéma peut être consulté : - à l’Agence Régionale de l’hospitalisation du Limousin, à la Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales du Limousin et dans les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales des départements de la Corrèze, de la Creuse et de la HauteVienne. 7 46 bassins de vie régionaux, 8 bassins de vie mixtes (à cheval sur 2 régions et dont certaines communes sont limousines), 3 bassins de vie rattachés (extra régionaux, mais majoritairement drainés par un pôle hospitalier limousin), 1 bassin de vie associé, celui de Confolens (prise en compte de la coopération existante entre le CH de Confolens et celui de Saint-Junien et l’attractivité exercée par ce dernier en médecine, en chirurgie et en obstétrique). - 13 - - sur le site des Agences Régionales de l’Hospitalisation PARHTAGE « Espace Limousin » à l’adresse suivante : http://www.parhtage.sante.fr/re7/lim/site.nsf Sont également téléchargeables sur le site PARHTAGE « Espace Limousin », le document intitulé « L’état des lieux et le diagnostic partagé, à la source du SROS 2006-2011 », ainsi que les rapports thématiques. - Sur le portail régional « santé-limousin » à l’adresse suivante : http://www.sante-limousin.fr ARTICLE 7 : Un recours peut être formé contre cet arrêté dans un délai de deux mois à compter de sa publication, par voie hiérarchique auprès du Ministre de la santé et des solidarités, par voie contentieuse auprès du Tribunal administratif de Limoges. ARTICLE 8 : Le Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Limousin est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera publié au recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Région Limousin et des Préfectures des départements de la Creuse et de la Corrèze. Fait à Limoges, le 15 mars 2006 Le Directeur de l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Limousin, Bernard ROEHRICH - 14 - L'ANNEXE OPPOSABLE I – Les objectifs quantifiés 1 – Implantation des activités de soins et des équipements lourds par territoire Objectif : assurer l’accès aux soins par les implantations d’activités et d’équipements lourds et la gradation des niveaux de prise en charge. 11 – LE NIVEAU INTERREGIONAL Plusieurs activités relèvent du niveau interrégional. Certaines sont traitées dans le cadre du Schéma inter régional (SIOS) regroupant les trois régions Aquitaine, Limousin et Midi-Pyrénées. D’autres sont développées au niveau régional tout en permettant aux régions voisines l’accès à ces activités. DISCIPLINES ACTIVITES SITES · Maladies rares · Prise en charge des personnes obèses Ces deux activités relèvent du pôle régional de Limoges · Grands brûlés Activité relevant du SIOS · Chirurgie cardiaque · Neurochirurgie Ces deux activités relèvent du SIOS MÉDECINE CHIRURGIE SSR PSYCHIATRIE CANCEROLOGIE : RECHERCHE RECHERCHE 8 9 · Transplantations d’organes et greffes de moelle osseuse · Unité de rééducation des déficients sensoriels (à créer) Limoges · Unité de SSR nutritionnels (création envisageable) · USIP8 · UHSA9 (création envisageable) Eygurande Eygurande · Recours pour les soins aux détenus en hospitalisation SMPR de Poitiers · Cancéropôle Grand Sud-Ouest Regroupe les régions Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon · Délégation Interrégionale de la recherche clinique Regroupe les régions Aquitaine, Limousin, Midi-Pyrénées, Antilles, Réunion. Unité de soins intensifs en psychiatrie Unité d’hospitalisation spécialement aménagée - 15 - 12 - LE TERRITOIRE REGIONAL Certains domaines d’activité relèvent d’un niveau de spécialisation qui nécessite une organisation permettant d’obtenir une masse critique suffisante, de nature à garantir la sécurité et la qualité des soins. Au-delà des implantations des activités et des équipements lourds, la mission de référence est inscrite au niveau du territoire régional. DISCIPLINES MÉDECINE RÉFÉRENCE · Centre Régional de Ressources et de Moyens contre la mucoviscidose · Centre Régional de Ressources et de Moyens contre l’hémophilie · Pôle régional de référence de la nutrition (à structurer par fédération des unités concernées) · Centre de référence SLA10 · Centre de référence pour les troubles de l’apprentissage du langage oral et écrit · Unité de médecine légale · Centre régional de médecine du sport · Antenne régionale de lutte contre le dopage · Recours pour l’ensemble des disciplines de médecine (notamment maladies infectieuses) · Pôle fonctionnel régional de référence en diabétologie · Centre de ressources et de diagnostic sur l’autisme (CRDA) Prise en charge des AVC (activité interventionnelle) 10 IMPLANTATION DES ACTIVITÉS Sclérose latérale amyotrophique. SITES Pôle régional de Limoges Pose des défibrillateurs cardiaques implantables Pôle régional de Limoges Unité neuro vasculaire de référence (à créer) Pôle régional de Limoges - 16 - DISCIPLINES RÉFÉRENCE CHIRURGIE PÉRINATALITÉ SSR Prise en charge des PATIENTS CÉRÉBRO-LÉSÉS et TRAUMATISÉS MÉDULLAIRES Prise en charge des URGENCES et articulation avec la PERMANENCE DES SOINS Prise en charge des traumatisés crâniens et médullaires graves et des polytraumatisés IMPLANTATION DES ACTIVITÉS · Chirurgie pédiatrique · Neurochirurgie · Chirurgie cardiaque · Chirurgie de transplantations SITES Pôle régional de Limoges · Maternité de niveau 3 · Réanimation néonatale · Soins intensifs de néonatologie · Activités d’AMP11 · Activité de diagnostic prénatal Pôle régional de Limoges · Rééducation cardiaque · Rééducation pulmonaire Sainte-Feyre · Unité de psycho réhabilitation des cérébro-lésés Limoges dans le cadre d’une organisation régionale · Unité de prise en charge des états végétatifs chroniques (à créer) Prise en charge de l’AVC hémorragique en urgence Hélismur Pôle régional de Limoges POSU12 de pédiatrie (à créer) RÉANIMATION · Réanimation digestive (à créer) Pôle régional de Limoges · Unité médico-chirurgicale pédiatrique Soins intensifs (sous réserve de compatibilité avec les textes réglementaires à paraître) 11 12 AMP : assistance médicale à la procréation Pôle d’orientation spécialisée des urgences de pédiatrie · Neurochirurgie · Chirurgie cardiaque · Néphrologie (à créer) · Hématologie (à créer) Pôle régional de Limoges - 17 - DISCIPLINES RÉFÉRENCE IMPLANTATION DES ACTIVITÉS · TEP-SCAN Pôle régional de Limoges · 5 caméras à scintillation · 3 sur le pôle régional de Limoges · 2 à Brive · 1 cyclotron à usage médical (est envisageable) Pôle régional de Limoges · Neuro radiologie interventionnelle Pôle régional de Limoges · Angioplastie par coronarographie : possibilité d’une 2ème implantation sur le site de Brive, dans le cadre d’une coopération régionale et départementale Pôle régional de Limoges · 3 Centres d’hémodialyse · 2 à Limoges · 1 à Brive dans le cadre d’une organisation régionale IMAGERIE MÉDICALE TECHNIQUES INTERVENTIONNELLES UTILISANT L’IMAGERIE MÉDICALE INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE Centre d’hémodialyse SITES Pôle régional de Limoges Greffes rénales Alternative au centre d’hémodialyse : Unité de dialyse médicalisée (UDM) Unité d’autodialyse assistée (UADA) Unité d’autodialyse simple (UADA) Dialyse à domicile : Hémodialyse à domicile (HDD) Dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) La répartition du nombre de sites entre ces différentes modalités d’exercices peut évoluer en fonction des besoins. · - 18 - · Prise en charge des adolescents présentant des troubles mentaux et troubles sévères du comportement PSYCHIATRIE et SANTÉ MENTALE · Psychogériatrie · Autisme · Mère-bébé · USIPA 13 · Unité mère-bébé - Post-cure Limoges dans le cadre d’une organisation régionale Pôle régional de Limoges Brive · Trouble de l’humeur et schizophrénie · Toxicomanie Limoges Prise en charge des PERSONNES ÂGÉES · Centre Mémoire de Ressources et de Recherche sur la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées Pôle régional de Limoges Prise en charge des ENFANTS et ADOLESCENTS · Recours pour l’ensemble des disciplines concernant cette population Pôle régional de Limoges Prise en charge des personnes atteintes de CANCER · Ensemble des missions régionales de recours (dont onco-gériatrie) SOINS PALLIATIFS et DOULEUR 13 unité de soins institutionnels psychiatriques de l’adolescence · Oncopédiatrie · Tumorothèque · Oncogénétique · Oncohématologie adulte : thérapeutiques complexes dont les autogreffes · Radiothérapie : thérapeutiques complexes Pôle régional de Limoges · Unité de soins palliatifs · Centre pluridisciplinaire de prise en charge de la douleur (à créer) Pôle régional de Limoges - 19 - 13 – LES TERRITOIRES DE PLATEAU TECHNIQUE 131 – Les principes d’organisation pour chaque discipline La mise en œuvre des activités implique le respect des normes réglementaires et des bonnes pratiques. DISCIPLINES MÉDECINE PRINCIPES D’ORGANISATION Chaque territoire de plateau technique doit organiser les activités suivantes : - Court séjour gériatrique - Equipe mobile de gériatrie - Cardiologie - Pneumologie - Gastro-entérologie - Neurologie - Endocrinologie dont prise en charge du diabète - Cancérologie - Pédiatrie - Consultation et prise en charge de la douleur - Equipe mobile de soins palliatifs - Consultation mémoire - Hospitalisation à domicile Chaque territoire doit disposer d’une organisation permettant de répondre : - à l’urgence · l’ensemble des appels à la permanence médicale bénéficie d’une régulation · l’ensemble des patients bénéficie d’une trajectoire optimale - à la globalité de la prise en charge · l’ensemble des patients peut complémentaires bénéficier d’avis spécialisés - à la continuité des soins · l’ensemble des patients doit pouvoir bénéficier, si nécessaire, d’une admission en soins de suite, en rééducation fonctionnelle spécialisée ou dans une structure médico-sociale adaptée. Médecine cardiologique Chaque territoire de plateau technique doit organiser la prise en charge des pathologies cardiovasculaires avec au moins : - un service de cardiologie - une unité de surveillance continue polyvalente - une unité de Soins Intensifs de Cardiologie - la stimulation cardiaque multisite. - 20 - DISCIPLINES PRINCIPES D’ORGANISATION La chirurgie est organisée au niveau du territoire de plateau technique. Ce dernier doit comporter les disciplines suivantes : orthopédie-traumatologie, chirurgie ophtalmologie, ORL, stomatologie. CHIRURGIE viscérale, urologie, gynécologie, L’organisation du plateau technique de la Haute-Vienne repose sur les implantations existantes, le site de Saint-Yrieix étant uniquement dédié aux activités de chirurgie de la cataracte et d’endoscopie digestive, par conventionnement avec le pôle régional de Limoges. L’organisation de la chirurgie permettant de répondre aux conditions satisfaisantes de qualité et de sécurité des soins s’appuie sur une activité chirurgicale minimale conforme aux recommandations nationales, ou par exception, dans le cadre d’une équipe inter sites. - Chaque territoire de plateau technique doit disposer, au moins, d’une maternité de niveau 2, ce qui implique, sur site, les activités suivantes : néonatologie, pédiatrie, obstétrique. PÉRINATALITÉ SSR Réadaptation et rééducation fonction nelles Prise en charge des PATIENTS CÉRÉBRO-LÉSÉS et TRAUMATISÉS MÉDULLAIRES - Les maternités de niveau 1 doivent disposer d’une unité de gynécologie et d’une compétence chirurgicale viscérale ou obstétricale mobilisable 24/24. Elles doivent s’intégrer dans le réseau régional. L’activité de médecine physique et de réadaptation polyvalente (MPR) relève d’une logique de territoire de plateau technique. Tout territoire de plateau technique doit organiser la prise en charge des patients traumatisés crâniens dans le cadre de la filière régionale. Les services de soins de suite et de rééducation fonctionnelle doivent assurer les soins de suite nécessaires, soit directement, soit en relais d’unités spécialisées. - 21 - Tout territoire de plateau technique doit disposer : Prise en charge des URGENCES et articulation avec la PERMANENCE DES SOINS - d’un Centre de Réception et de Régulation des Appels (CRRA) avec la participation des médecins libéraux, - d’un SAMU, - d’au moins un service Mobile d’Urgences et de Réanimation (SMUR) - et d’un Service d’accueil des urgences adossé à un service de réanimation. Chaque CRRA doit être en capacité de traiter l’ensemble des appels dans le cadre de la permanence des soins, avec la participation des médecins libéraux. Chaque territoire doit disposer au moins d’une Unité d’Hospitalisation de Courte Durée (UHCD) adossée à un site d’accueil des urgences, s’intégrant dans l’organisation de la prise en charge des soins non programmés. Chaque territoire de plateau technique doit structurer une offre de soins sur un ou plusieurs sites dans le cadre des activités suivantes : RÉANIMATION, SOINS INTENSIFS et SURVEILLANCE CONTINUE - Réanimation : Une seule unité de réanimation polyvalente par territoire de plateau technique est nécessaire et suffisante pour couvrir les besoins de la population afin d’éviter la dispersion des moyens à mettre en œuvre et d’avoir un seuil d’activité minimum pour garantir la qualité des soins. - Soins intensifs : Chaque territoire de plateau technique doit comporter au moins une unité de soins intensifs en cardiologie et peut être doté d’unité(s) non spécialisée(s). - Surveillance continue : Une unité de surveillance continue polyvalente doit être organisée au sein de chaque établissement disposant d’une unité de réanimation ou présentant une activité significative de chirurgie. Par ailleurs, des unités spécialisées sont nécessaires pour répondre aux besoins spécifiques et à des volumes d’activité suffisants. IMAGERIE MÉDICALE et TECHNIQUES INTERVENTIONNELLES INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE L’organisation territoriale doit assurer une répartition régionale équilibrée des équipements. Elle doit aussi intégrer les possibilités offertes par les réseaux d’images et la télémédecine. Chaque territoire de plateau technique doit disposer des équipements suivants : radiologie conventionnelle, échographie, doppler, scanner et IRM. Le territoire de plateau technique permet l’accès en propre ou par convention à : - un dispositif d’entraînement à la dialyse - l’ensemble des modalités de prise en charge : Centre d’hémodialyse Unité de dialyse médicalisée Unité d’autodialyse (simple ou assistée) Dialyse à domicile (hémodialyse ou dialyse péritonéale) - une organisation des replis - des moyens d’hospitalisation spécialisée. - 22 - En cohérence avec le découpage territorial, les secteurs de psychiatrie relevant du territoire de plateau technique sont maintenus dans leur dimension fonctionnelle (accessibilité, continuité, pluridisciplinarité et qualité des soins). Ils s’organisent, avec les établissements de santé privés non sectorisés, de façon à mieux : - se rapprocher du champ somatique ; - assurer l’interface avec le social, le médico-social et la médecine de ville; - répondre aux besoins de populations particulières (personnes âgée, adolescents, toxicomanes, personnes en situation de précarité et d’exclusion, personnes détenues…) ; - apporter des réponses diversifiées plus adaptées aux besoins de la population, dans le souci de la permanence des soins. Au niveau des plateaux techniques, l’organisation s’appuie sur : PSYCHIATRIE et SANTÉ MENTALE - Les capacités des établissements de santé relevant du périmètre et sur la pratique psychiatrique de secteur. - Le maintien du périmètre des secteurs. Dans le cadre de la nouvelle gouvernance (ordonnance du 22/5/05), le regroupement de plusieurs secteurs en pôles pourrait permettre une adéquation plus étroite entre ces différents territoires de population. Une mise en commun des moyens sur un secteur élargi pourrait s’envisager au plan régional. - L’implantation de la pratique de secteur dans les territoires de proximité à travers : Les CMP Les consultations d’urgence Les consultations dans les services d’urgence Les consultations de liaison les hôpitaux de jour le recours à d’autres alternatives (HAD…) - 23 - La prise en charge des personnes âgées s’organise dans le cadre d’une filière intégrant la psychiatrie. Les territoires de plateau technique comportent des services permettant aux patients d’accéder à un plateau technique et à des spécialistes (y compris psychiatrie). Chaque territoire de plateau technique doit comporter : Prise en charge des PERSONNES AGEES - La médecine polyvalente de proximité, - les SSR de proximité, - un pôle d’évaluation des pathologies de la personne âgée permettant des consultations pluridisciplinaires approfondies, réalisées si besoin en hôpital de jour, sur les sites disposant d’imagerie cérébrale, - une consultation mémoire répondant à un cahier des charges de labellisation intégrant la dimension gériatrique, neurologique et psychiatrique, sur les sites disposant d’accès organisé à l’imagerie cérébrale, - un court séjour gériatrique et une équipe mobile gériatrique adossée à ce dernier au moins dans les établissements sièges de SAU. Le territoire de plateau technique fédère la prise en charge somatique et psychiatrique des enfants et des adolescents. Tout établissement sanitaire prenant en charge cette population doit permettre des conditions d’accueil et d’hébergement adaptées. Chaque territoire de plateau technique doit comporter a minima : - Prise en charge des ENFANTS et des ADOLESCENTS un service de pédiatrie des consultations un intersecteur de psychiatrie infanto-juvénile de l’hospitalisation de jour en psychiatrie une maison des adolescents L’organisation de la prise en charge des enfants et des adolescents au niveau du plateau technique prend en compte les spécificités suivantes : Les urgences : La prise en charge chaque fois que possible de l’enfant par un pédiatre et/ou du personnel paramédical ayant une expérience pédiatrique impose l’organisation de filières de soins entre les unités d’accueil des urgences formalisées par les contrats relais. L’accueil, la prise en charge et l’hospitalisation des adolescents arrivant aux urgences lors de situation de crise : L’accueil en urgence au sein de l’USIPA impose au préalable : un travail de collaboration avec le secteur social, scolaire, judiciaire, dans chaque territoire de plateau technique une première évaluation diagnostique des jeunes arrivant en situation de crise dans les services d’urgence de Creuse et de Corrèze. - 24 Les maladies chroniques de l’enfant : La prise en charge d’un enfant présentant une maladie chronique est pluridisciplinaire. Elle nécessite l’intervention coordonnée de différents acteurs médicaux, paramédicaux ou autres. Certaines maladies chroniques ou pathologies sont suffisamment fréquentes pour justifier une intensification du travail de collaboration, notamment par la création de consultations « avancées » dans les différents centres hospitaliers concernés. Le site de cancérologie se situe au niveau du territoire de plateau technique. Il peut être constitué d’un ou plusieurs établissements autorisés à réaliser les activités de cancérologie. Prise en charge des personnes atteintes de CANCER L’autorisation sera donnée par l’ARH sous réserve de remplir les conditions fondées sur les critères arrêtés par l’INCa15. SOINS PALLIATIFS ET DOULEUR Tout territoire de plateau technique fédère les activités douleur et soins palliatifs. A ce titre, il comprend au moins une équipe mobile de soins palliatifs et au moins une consultation pluridisciplinaire de la prise en charge de la douleur. Un site, pour être reconnu, doit être autorisé pour toutes les activités de cancérologie : chirurgie, chimiothérapie prescription, radiothérapie, hors activités de recours. La prise en charge des AVC repose sur : - l’unité neuro vasculaire, - la prise en charge de proximité. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL 15 Institut National du Cancer La prise en charge de proximité est organisée par les établissements qui disposent : - d’un scanner disponible 24H/24 - de protocoles d’accueil des AVC permettant, notamment, un accès à l’IRM - de convention avec l’unité neuro vasculaire - d’un plateau de télémédecine fonctionnel accessible en urgence afin de bénéficier d’une expertise clinique et radiologique - des compétences soignantes. - 25 - 132 – La répartition des activités de soins et des équipements lourds Le territoire de plateau technique de la Corrèze DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS Médecine · 5 implantations Médecine cardiologique - 4 implantations SITES · 2 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel · 1 à Bort-Les-Orgues, ce site relevant uniquement de la proximité · 2 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel Stimulation multisite en cardiologie · 1 création · Brive ou Tulle · une 2ème création est envisageable · Ussel Médecine gériatrique MÉDECINE · 2 implantations (dont 1 création) · 1 à Tulle · 1 à Brive (à créer) · une 3ème implantation est envisageable · Ussel Diabétologie · 2 sites orientés · 1 à Tulle · 1 à Brive Pédiatrie CHIRURGIE · 1 implantation · Brive · La deuxième implantation sur le site de Tulle peut être pérennisée dans le cadre d’une équipe médicale et para médicale unique · Tulle · 5 implantations · 3 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel - 26 - DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES PÉRINATALITÉ Néonatologie · 1 implantation · la deuxième implantation sur le site de Tulle peut être pérennisée dans le cadre d’une équipe médicale et para médicale unique · Brive · Tulle Obstétrique · 4 implantations · 2 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel Réadaptation et · 2 implantations rééducation fonctionnelles · 1 à Brive · 1 à Tulle SSR HAD · 2 implantations à vocation départementale · 1 à Brive · 1 à Tulle Prise en charge des URGENCES et articulation avec la PERMANENCE DES SOINS · 1 SAMU · 2 SMUR · 1 antenne SMUR · 3 unités hospitalières d’accueil des urgences · 2 unités d’hospitalisation de courte durée (à créer) · Tulle · Brive, Tulle · Ussel · Brive, Tulle et Ussel RÉANIMATION · 1 unité polyvalente · Brive · 1 unité en cardiologie · Brive Soins intensifs · 1 unité en cardiologie et 1 unité non spécialisée regroupées au plan géographique et fonctionnel · Brive et Tulle · Tulle · 5 unités non spécialisées dont 4 à créer · 3 à Brive (à créer) · 1 à Tulle (à créer) · 1 à Ussel · 1 unité spécialisée (pouvant être regroupée avec l’unité non spécialisée) · à Ussel Surveillance continue - 27 - DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES IMAGERIE MÉDICALE Scanner · 4 implantations · Développement de l’imagerie cardiaque et vasculaire par angioscanner envisageable IRM · 1 implantation · · 1 équipement mobile · 2 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel · Brive · Brive (autorisation BriveTulle) · Ussel · La réponse à l’évolution des besoins s’appuiera sur des coopérations établies au niveau local, régional ou interrégional pour permettre un renforcement des temps de recours et des lieux d’implantation. PSYCHIATRIE ET SANTÉ MENTALE Psychiatrie générale · 4 autorisations Appartement thérapeutique Placement familial thérapeutique Psychiatrie infantojuvénile Placement familial thérapeutique · 1 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel · 1 à Eygurande · 1 autorisation avec plusieurs sites d’implantation · 1 autorisation · Tulle · 1 autorisation dans le cadre de l’intersecteur · Brive · 1 implantation (à créer) Géronto-psychiatrie · 1 structure intersectorielle de recours Prise en charge des PERSONNES AGEES · 3 pôles d’évaluation des pathologies de la personne âgée · 1 à Brive · 1 à Tulle · 1 à Ussel · 2 consultations mémoire · 1 à Brive · 1 à Tulle · Ussel · une 3ème consultation mémoire est envisageable · 2 équipes mobiles de gériatrie en liaison avec la psychiatrie · 1 à Brive · 1 à Tulle - 28 - Prise en charge des ENFANTS et des ADOLESCENTS Prise en charge des personnes atteintes du CANCER · Maison des adolescents (à créer) · 1 site de cancérologie avec un plateau unique de radiothérapie · Brive · 1 équipe mobile de soins palliatifs · Tulle SOINS PALLIATIFS ET DOULEUR · 1 consultation pluridisciplinaire de la prise en charge de la douleur (à créer) · A Brive ou à Tulle dans le cadre d’un partenariat régional et départemental ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL · 1 unité neuro vasculaire est envisageable Le territoire de plateau technique de la Creuse DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS · 5 implantations SITES · 2 à Guéret · 1 à Sainte-Feyre · 1 à Aubusson et 1 à Bourganeuf, ces deux sites relevant uniquement de la proximité MEDECINE · une 6ème implantation est envisageable Médecine · 1 implantation par regroupement des cardiologique deux autorisations existantes Stimulation multisite · 1 création envisageable en cardiologie · -la Souterraine (relevant uniquement de la proximité) · Guéret · Guéret Médecine gériatrique · 1 implantation · Guéret Pédiatrie · 1 implantation · Guéret Diabétologie · 1 site orienté CHIRURGIE · Guéret · 2 implantations · Guéret · 1 implantation dans le cadre d’une convention avec les implantations du site de Guéret · Aubusson - 29 - DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES PÉRINATALITÉ Néonatologie · 1 implantation · Guéret obstétrique · 1 implantation · Guéret SSR Rééducation et · 2 implantations réadaptation fonctionnelles HAD Prise en charge des URGENCES et articulation de la PERMANENCE DES SOINS RÉANIMATION · 1 implantation à vocation départementale · Noth · 1 SAMU · Guéret · 1 SMUR · Guéret · Éventuellement, implantation de deux antennes SMUR supplémentaires · Aubusson et Bourganeuf · 2 unités hospitalières d’accueil des urgences · Guéret · Aubusson · 1 unité d’hospitalisation de courte durée (à créer) · Guéret · 1 unité de réanimation polyvalente · Guéret · 1 unité en cardiologie qui doit être confortée par la constitution d’une Soins intensifs équipe médicale travaillant en partenariat entre les sites de Guéret et de Sainte-Feyre Surveillance continue · 1 à Noth · 1 à Aubusson · Guéret · 2 unités non spécialisées · Guéret (à créer) · 1 unité spécialisée en pneumologie · Sainte-Feyre (à créer) · 1 implantation · Guéret · la possibilité d’une implantation supplémentaire peut être ouverte si l’activité et les conditions de fonctionnement le justifient · Territoire de la Creuse · 1 équipement mobile pouvant évoluer en installation fixe. · Guéret IMAGERIE MÉDICALE Scanner IRM - 30 - PSYCHIATRIE ET SANTE MENTALE Psychiatrie générale · 2 implantations Placement familial · 1 autorisation avec plusieurs sites thérapeutique d’implantation Psychiatrie infanto- · 1 implantation juvénile · 1 à Saint-Vaury · 1 à Viersat · Saint-Vaury Placement familial · 1 autorisation avec plusieurs sites thérapeutique d’implantation Géronto-Psychiatrie · 1 structure intersectorielle de recours · 1 pôle d’évaluation des pathologies de la personne âgée Prise en charge des PERSONNES AGEES · 1 consultation mémoire (à créer) · 1 équipe mobile de gériatrie en liaison avec la psychiatrie Prise en charge des ENFANTS et des ADOLESCENTS · Maison des adolescents (à créer) Prise en charge des patients atteints de CANCER · 1 site de cancérologie L’autorisation d’activité de radiothérapie sera fondée sur les critères de l’INCa, mais aussi sur une collaboration avec les équipes médicales du territoire de plateau technique de la Haute-Vienne. SOINS PALLIATIFS ET DOULEUR ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL · Saint-Vaury · Guéret · sur le site de Guéret en partenariat avec le site de Saint-Vaury. · Guéret · 1 équipe mobile de soins palliatifs · Guéret · 1 consultation pluridisciplinaire de la prise en charge de la douleur · Guéret · 1 unité neuro vasculaire est envisageable · Guéret - 31 - Le territoire de plateau technique de la Haute-Vienne DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES · 5 à Limoges · 1 à Bellac · 1 à Saint-Yrieix · 1 à Saint-Junien · 11 implantations MEDECINE Médecine · 6 implantations pouvant être ramenées à cardiologique 4 Stimulation multisite en cardiologie · 1 implantation · 1 création envisageable · 1 à Magnac-Laval · 1 au Dorat · 1 à Saint-Léonard (Les sites de Bellac, de Magnac-Laval, du Dorat et de Saint-Léonard relèvent uniquement de la proximité) · 4 sur le site de Limoges et du pôle régional pouvant être ramenées à 2 · 1 à Saint-Junien · 1 à Saint-Yrieix · sur le pôle régional de Limoges · Limoges Pédiatrie · 1 implantation · Pôle régional de Limoges · 1 implantation Médecine gériatrique · 2 autres implantations sont envisageables · 1 site de référence Diabétologie · · 1 site orienté · Limoges · à Saint-Junien et à SaintYrieix · 1 sur le pôle régional de Limoges · 1 à Saint-Yrieix CHIRURGIE · 6 implantations · 4 sur le site de Limoges et du pôle régional · 1 à Saint-Junien · 1 à Saint-Yrieix par conventionnement avec le pôle régional de Limoges PÉRINATALITÉ Néonatologie · 1 implantation Obstétrique · 3 implantations · Pôle régional de Limoges · 2 sur le site de Limoges et du pôle régional · 1 à Saint-Junien SSR Rééducation et · 2 implantations réadaptation fonctionnelle · 1 sur le pôle régional de Limoges · 1 à Limoges - 32 - DISCIPLINES HAD Prise en charge des URGENCES et articulation de la PERMANENCE DES SOINS RÉANIMATION Soins intensifs IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES · 2 implantations à vocation départementale · 2 à Limoges · 1 SAMU · Pôle régional de Limoges · 1 SMUR · Pôle régional de Limoges · 2 antennes SMUR · 1 sur le site de Saint Junien · 1 sur le site de Saint Yrieix · 4 unités hospitalières d’accueil des urgences · 2 sur le site de Limoges et du pôle régional · 1 à Saint-Junien · 1 à Saint-Yrieix · 1 unité d’hospitalisation de courte durée · sur le pôle régional de Limoges · 2 unités d’hospitalisation de courte durée sont envisageables · 1 à Limoges · 1 à Saint-Junien · 1 unité de réanimation polyvalente · Pôle régional de Limoges · 1 unité en cardiologie · pôle régional de Limoges · 1 unité non spécialisée si le volume d’activité le justifie dans le cadre d’un éventuel regroupement d’établissements. · à Limoges · 4 unités non spécialisées pouvant être portée à 6 · 1 sur le pôle régional de Limoges (Urgences-Réa) (à créer). · 1 à Saint-Junien · 1 à Saint-Yrieix (intégrant l’activité de cardiologie) · 2 à Limoges pouvant être portées à 3 Surveillance continue · 11 unités spécialisées pouvant, éventuellement, être portées à 12 · 10 sur le pôle régional de Limoges (Hématologie, Pédiatrie/Chirurgie pédiatrique, Obstétrique, Digestif, Urologie, ORL, Neurologie, Médecine Interne, Pneumologie, Cardiologie) · pouvant, éventuellement, être porté à 11 par la · dissociation de l’unité de pédiatrie/chirurgie pédiatrique 1 à Saint-Junien (cardiologie) - 33 - DISCIPLINES IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES IMAGERIE MÉDICALE Scanner · 4 implantations IRM · 1 implantation (à créer) · Saint-Junien · l’opportunité de deux appareils dédiés supplémentaires pour répondre à des besoins spécifiques peut être envisagée · Pôle régional de Limoges · 3 équipements fixes · 1 équipement mobile · sur le site de Limoges et du pôle régional · La possibilité de deux implantations supplémentaires peut être ouverte en fonction de l’évolution des indications et de la recomposition de l’offre de soins · sur le site de Limoges et/ou du pôle régional et/ou de la région PSYCHIATRIE ET SANTÉ MENTALE Psychiatrie générale · 4 implantations Psychiatrie infanto· 1 implantation juvénile · 1 pôle intersectoriel d’hospitalisation de Géronto-psychiatrie psychiatrie de la personne âgée · 1 à Limoges · 1 à Saint-Junien · 1 à Saint-Yrieix · 1 à La Jonchère · Limoges · Limoges · 3 pôles d’évaluation des pathologies de la personne âgée (à créer) · 1 à Limoges · 1 à Saint-Junien · 1 à Saint-Yrieix · 2 consultations mémoire (dont 1 à créer) · 1 sur le pôle régional de Limoges · 1 à Saint-Junien (à créer) · 2 autres consultations mémoire sont envisageables · 1 à La Jonchère · 1 à Saint-Yrieix · 1 équipe mobile de gériatrie en relation avec la psychiatrie (à créer) · Pole régional de Limoges · 2 implantations de cancérologie avec pour chaque site un plateau de radiothérapie · 1 sur le pôle régional de Limoges · 1 à Limoges Prise en charge des PERSONNES AGEES Prise en charge des personnes atteintes de CANCER · sur le site de Limoges et du pôle régional - 34 - DISCIPLINES SOINS PALLIATIFS ET DOULEUR Prise en charge des ENFANTS et des ADOLESCENTS IMPLANTATIONS DES ACTIVITÉS SITES · 1 équipe mobile de soins palliatifs · Pôle régional de Limoges · 1 deuxième équipe envisageable · Pôle régional de Limoges · 1 consultation pluridisciplinaire de prise en charge de la douleur intégrée au centre pluridisciplinaire régional · Pôle régional de Limoges · Maison des adolescents (à créer) 14 – LE TERRITOIRE DE POLE HOSPITALIER DE PROXIMITE 141 – Les principes d’organisation pour chaque discipline DISCIPLINE S PRINCIPES D’ORGANISATION Chaque territoire de proximité organise l’accès à la médecine polyvalente, la prise en charge et la continuité des soins. Cette organisation doit permettre : - La prise en charge des patients qui ne nécessitent pas de surveillance continue. - L’orientation des malades en fonction du niveau de compétence de l’établissement (proximité, plateau technique, pôle régional). - L’évaluation, le diagnostic et la prise en charge des pathologies de la personne âgée. MÉDECINE - La mise en œuvre des soins palliatifs, de fin de vie, la prise en charge de la douleur et de pathologies spécifiques dans le cadre des réseaux de santé. - La prévention secondaire (dépistage) et tertiaire (éducation des patients accueillis). La filière médecine de proximité s’organise autour de la polyvalence et de la prise en charge globale de la personne âgée en priorité (anticipation de la demande d’hospitalisation, programmation des bilans, support unique de transmission de l’information (DMP16)). L’organisation des soins dans les territoires de pôle hospitalier de proximité fait obligation à l’hôpital de proximité de garantir l’accès aux soins et d’intégrer les patients dans les filières de prise en charge spécifiques. 16 Dossier médical personnel - 35 - PÉRINATALITÉ Les territoires de pôle hospitalier de proximité doivent garantir un accès de proximité à un suivi pré et post-natal aux femmes enceintes. L’activité de soins de suite et de réadaptation polyvalents font partie des territoires de pôle hospitalier de proximité. Au sein de chaque territoire de plateau technique, la gradation des SSR polyvalents est organisée de la façon suivante : SOINS DE SUITE ET RÉADAPTATION FONCTIONNELLE - SSR à proximité d'un plateau technique : Ces SSR s’adressent à des patients qui ne relèvent plus du court séjour mais qui, pour des raisons d’ordre médical, ne sont pas encore en mesure de retourner à leur domicile. Les établissements de santé doivent s’organiser pour répondre à cette médicalisation croissante. - SSR « polyvalents de proximité » essentiellement gériatriques : s’adressent, en général, à des patients âgés présentant souvent une polypathologie et dont les capacités de rééducation sont moindres ; rentrent aussi dans ce cadre les patients qui ont une perte d’autonomie ou dont le défaut d’environnement de vie ne permet pas un maintien à domicile dans des conditions de sécurité. L’organisation de la sortie du patient est une des missions essentielles de ces services, en articulation avec le secteur libéral et le secteur médico-social. HOSPITALISATION A DOMICILE Prise en charge des URGENCES et ARTICULATIO N avec la PERMANENCE des SOINS IMAGERIE MÉDICALE ET TECHNIQUES INTERVENTION -NELLES Les implantations des structures HAD ne relèvent pas du territoire de proximité, elles participent néanmoins à la vie du pôle de proximité. La réponse opérationnelle à la permanence des soins s’appuie dans chaque territoire de pôle hospitalier de proximité sur les secteurs de garde médicale libérale et de garde ambulancière. L’accès permanent aux soins doit être garanti et intégré dans les projets médicaux de territoire, notamment au regard des orientations fixées par la MRS. Chaque territoire de proximité doit assurer l’accès aux dispositifs d’imagerie médicale organisé dans le cadre du territoire de plateau technique. - 36 - PSYCHIATRIE ET SANTE MENTALE Prise en charge des PERSONNES AGEES Prise en charge des personnes atteintes de CANCER SOINS PALLIATIFS ET DOULEUR 17 Les prises en charge de proximité reposent sur : - La sectorisation, correspondant ou non aux territoires de pôle hospitalier de proximité - Les CMP - Les hôpitaux de jour - Les CATTP - Les praticiens médicaux libéraux - L’HAD Le territoire de proximité est le niveau le plus approprié à la prise en charge initiale et au suivi de la personne âgée fragile. Cette prise en charge se fait en lien avec les autres acteurs des secteurs ambulatoire, médico-social et social. Ce niveau de territoire comprend : - Les consultations de primo expertise (consultation relais) organisées à partir de l’établissement de référence (pôle d’évaluation des pathologies de la personne âgée et consultation mémoire), ou par convention avec lui. - Les réseaux gérontologiques. - Les unités de soins de longue durée (USLD) existantes. Il est précisé que les USLD seront redéfinies d’ici fin 2006. Les établissements dits associés17 assurent des prises en charge au niveau du territoire de proximité. Ce sont des services de médecine, de soins de suite et de réadaptation et des structures d’hospitalisation à domicile. A minima : - chaque établissement de santé pivot du pôle hospitalier de proximité doit disposer d’une prise en charge identifiée en douleur et en soins palliatifs ; - chaque territoire de proximité doit proposer l’accès à une alternative à l’hospitalisation (HAD…). selon la circulaire DHOS du 22 février 2005 - 37 - 142 – La répartition des activités par territoire TERRITOIRES DE PÔLE HOSPITALIER DE PROXIMITE DISCIPLINES IMPLANTATIONS CORRÈZE BORT-LES-ORGUES - Médecine Soins de suite USLD Médecine Soins de suite - 1 à Bort-les-Orgues 1 à Bort-les-Orgues 1 à Bort-les-Orgues 2 à Brive 2 à Brive - 2 à Brive, 1 à Beaulieu s/Dordogne 1 à Tulle 1 à Tulle - Médecine - Soins de suite - 1 à Tulle 1 à Cornil 1 à Uzerche 1 à Ussel 1 à Ussel - USLD - 1 à Ussel BRIVE - USLD - Médecine - Soins de suite TULLE USSEL - USLD - 38 - TERRITOIRES DE PÔLE HOSPITALIER DE PROXIMITE DISCIPLINES IMPLANTATIONS CREUSE AUBUSSON BOURGANEUF - Médecine - Soins de suite - USLD - Médecine Soins de suite USLD Médecine - 1 à Aubusson 1 à Aubusson 1 à Aubusson 1 à Auzances 1 à Bourganeuf 1 à Bourganeuf 1 à Bourganeuf 3 à Guéret une 4ème implantation est envisageable sur le site de La Souterraine - Soins de suite - 1 à Guéret - 1 à la Souterraine - 1 à Évaux-les-Bains - USLD - GUERET 1 à Guéret 1 à Evaux-les-Bains 1 à La Souterraine 1 à Sainte-Feyre 1 à Saint-Vaury HAUTE-VIENNE SAINT-LÉONARD SAINT-YRIEIX - Médecine Soins de suite USLD Médecine Soins de suite USLD Médecine - 1 à Saint-Léonard 1 à Saint-Léonard 1 à Bujaleuf 1 à Saint-Yrieix 1 à Saint-Yrieix 1 à Saint-Yrieix 5 à Limoges - Soins de suite - 1 à Limoges - 1 à Verneuil s/Vienne. - USLD - 1 à Limoges - Médecine - 1 à Bellac - 1 au Dorat - 1 à Magnac-Laval - Soins de suite - 1 à Bellac - 1 au Dorat - 1 à Magnac-Laval - Médecine - Soins de suite - 1 à Saint-Junien - 1 à Saint-Junien LIMOGES BELLAC SAINT-JUNIEN - 39 - I – Les objectifs quantifiés 2 – L’ACCESSIBILITE Objectif : ce niveau permet de traiter l’accès aux soins en termes de délais mais aussi au travers des réponses apportées par les réseaux, les coopérations inter-établissements, la permanence des soins dans les établissements de santé… MATIERES MÉDECINE PRÉCONISATIONS Chaque territoire de pôle hospitalier de proximité doit : - être en capacité d’assurer une réponse opérationnelle dans le cadre de la permanence des soins, - permettre l’accès à la médecine polyvalente. Les services de médecine polyvalente s’organisent sur chaque territoire de proximité avec les structures d’aval (soins de suite, HAD, SSIAD, professionnels libéraux et EHPAD). Les services de médecine doivent : - systématiser l’évaluation gériatrique, - s’intégrer dans les réseaux existants, notamment ICARLIM, DIABLIM, ONCOLIM, ALZALIM… - disposer d’une circulation sécurisée de l’information (DMP), - être en capacité d’accueillir des personnes à mobilité réduite, des personnes âgées et des personnes souffrant de déficits sensoriels et d’assurer un bilan odontologique, - mettre en place des protocoles d’orientation communs, s’agissant de la prise en charge des enfants et des adolescents. La médecine gériatrique doit s’organiser au niveau des territoires de plateau technique pour que les établissements disposant de compétences pluridisciplinaires soient au service des établissements de proximité, pour des bilans complexes, en concertation avec les établissements d’origine. Des unités d’accueil et de premiers soins peuvent contribuer au maillage territorial. Le partage d’information non médicale doit être commun aux CLIC et aux hôpitaux de proximité. CHIRURGIE Principe Quelle que soit sa pathologie et quel que soit son lieu d'admission initial, le patient est orienté de façon à bénéficier des thérapeutiques les mieux adaptées et les plus performantes prenant en compte les transferts éventuels de l'hôpital local jusqu'au plateau technique spécialisé. Ce principe repose notamment sur les éléments suivants : - décloisonnement des secteurs (entre privé/public, mais aussi public/public et privé/privé) - permanence chirurgicale (gardes communes) - 40 - - regroupement des moyens - coordination et mise en réseau des équipes chirurgicales Spécificités des plateaux techniques : Le plateau technique 23 Le dispositif creusois est fragile à divers titres, notamment en raison : - d’une démographie médicale (chirurgiens et anesthésistes) préoccupante, - d’un taux de fuite structurel important, - d’une baisse de la population. L’accès à des soins de qualité pour tous passe par le partenariat des équipes opératoires et des compétences avec une organisation concertée entre les établissements de Guéret et le site d’Aubusson. Au regard des paramètres d’activité actuels, dans l’hypothèse où les conditions de fonctionnement et l’activité ne seraient pas conformes, une évolution de ce site devrait être organisée. Le plateau technique 19 L’impact des évolutions techniques, démographiques et professionnelles tant en anesthésie qu’en chirurgie rend indispensable une recomposition des organisations. L’ensemble des sites de la Corrèze est concerné : - soit au regard d’un bassin de recrutement restreint mais isolé (Ussel), - soit au regard d’une densité de plateaux techniques trop importante sur une aire géographique limitée (Brive, Tulle). Le plateau technique 87 Actuellement, tous les sites ont une activité suffisante par rapport aux recommandations. Il est fort probable que l'attractivité s'accroîtra (plateau technique lourd, spécialisations chirurgicales, volume d'activité). En ce sens le CHU devra conforter ses missions de pôle de recours régional. Accessibilité à la chirurgie ambulatoire En matière de chirurgie ambulatoire, il existe encore un fort potentiel de substitution en Limousin. C'est une activité à dynamiser à travers 3 axes : - réorganisation des plateaux techniques, culture collective d'établissement, coordination forte avec le secteur de ville. Les seuils d'activité Les seuils d'activité s'intègrent dans un contexte où les exigences de qualité des soins s'accroissent ; la certification est centrée sur l’analyse de la qualité du service rendu, sur l'évaluation des pratiques professionnelles, sur l'accréditation des équipes, sur la gestion des risques, sur l'émergence de référentiels quantitatifs et qualitatifs pour l’agrément d’une activité-cancérologie, de chirurgie… - 41 - PERINATALITÉ La régulation médicale SAMU doit permettre, 24H/24, l’organisation du transport sanitaire des femmes enceintes et des nouveaux nés, l'admission en maternité et la médicalisation préhospitalière SMUR en cas de besoin. La recomposition du paysage sanitaire des maternités doit avoir pour objectif d'assurer accès, qualité et sécurité des soins pour les patientes et leurs enfants. Face aux contraintes de démographie médicale et réglementaires, les établissements et les professionnels de santé d’un même territoire doivent planifier l’utilisation partagée d’un plateau technique obstétrical et néonatal ; ils doivent également organiser des consultations avancées de gynécologie. Afin de sécuriser la prise en charge des femmes enceintes et des nouveaux-nés, chaque maternité doit adhérer au réseau régional Matlim. Ce réseau a notamment pour mission d’élaborer les protocoles de transfert. SOINS DE SUITE ET RÉÉADAPTATION FONCTIONNEL LE L’accessibilité aux soins de suite ne nécessite pas une hyper spécialisation, sauf activités spécifiques d’excellence régionale, voire inter-régionale. Lorsque les établissements ne justifient pas de SSR spécialisés en gériatrie, la dimension gériatrique doit cependant être prise en compte dans chaque SSR, notamment dans sa dimension relationnelle et hôtelière. Les SSR prennent en charge des patients âgés avec une pathologie d'organe ou des patients âgés polypathologiques. Après un diagnostic médical, il doit y avoir des possibilités d'entrées en SSR sans passage par le court séjour : - entrées directes à partir du domicile - entrées directes en provenance des services d'urgence équipés de lits d'hospitalisation de courte durée permettant de réaliser un pré bilan. La consultation gériatrique de « débrouillage » aux urgences est un élément (fondamental) de la coordination de la filière hospitalière. Les SSR doivent pouvoir bénéficier d’un partenariat inter-établissements, si nécessaire. HOSPITALISATION A DOMICILE Tout habitant de la région Limousin doit pouvoir bénéficier d'une prise en charge en HAD polyvalente18, si son état de santé le justifie et s'il le souhaite, répondant ainsi à un projet thérapeutique et social coordonné. Le travail coordonné entre professionnels salariés et professionnels libéraux, permet d'offrir à l'ensemble de la population qui en a besoin, les services d'une HAD. Il sera recherché un accès à l'HAD identique pour tous les patients de la région : mêmes critères d'inclusion, de sortie, mêmes prestations à état de santé équivalent. Afin d'assurer au mieux la mission de proximité, les structures HAD doivent intervenir sur l’ensemble du territoire de plateau technique. 18 Prise en charge se définissant par une charge en soins de niveau hospitalier pouvant être dispensée à domicile, quelle que soit la pathologie. - 42 - Prise en charge des URGENCES et articulation avec la PERMANENCE DES SOINS - Le pôle régional sur le site de Limoges doit assurer l’accueil et la prise en charges des pathologies suivantes : · polytraumatismes, · traumatismes crâniens et médullaires graves, · urgences néo-natales, · urgences neuro-interventionnelles et les greffes. - Chaque service d’urgence doit s’intégrer dans les filières de prise en charge spécifiques, notamment pour les urgences pédiatriques, gériatriques, les accidents cardio-vasculaires, ainsi que pour les urgences relevant du niveau régional ou interrégional. Cette intégration doit être formalisée dans le cadre de protocoles de prises en charge communs aux services et établissements concernés. Sur le territoire de plateau technique de la Creuse, la position géographique d’Aubusson et son éloignement par rapport à Guéret, Limoges et ClermontFerrand légitimise la mise en place d’une antenne SMUR s’appuyant sur le service d’urgences existant. - S’agissant de la permanence des soins, appliquée aux spécialités, telles que l’urologie, l’ophtalmologie, l’ORL, la stomatologie, l’odontologie, la chirurgie maxillo-faciale, la chirurgie vasculaire, chaque service d’urgence doit pouvoir bénéficier d’une permanence regroupée, organisée au niveau du territoire de plateau technique, voire au niveau régional. - Permanence de soins La permanence de soins doit être organisée au niveau de chaque territoire de proximité, notamment en articulant la permanence libérale et le pôle hospitalier de proximité. REANIMATION, SOINS INTENSIFS et SURVEILLANCE CONTINUE L’équité d’accès aux unités de réanimation, de soins intensifs et de surveillance continue implique la mise en place d’une organisation graduée reposant sur une collaboration formalisée entre les établissements. La réanimation est indissociable de la surveillance continue, et, dans une moindre mesure, des soins intensifs, dans une logique de filière. L'admission des patients en réanimation, qu'elle soit réalisée par entrée directe ou transfert, ainsi que la sortie des patients dans les unités de surveillance continue, voire dans d’autres unités d'hospitalisation, implique une continuité des soins. Afin de garantir cette exigence, les établissements possédant des unités de réanimation concluront les conventions nécessaires avec les établissements de santé d’amont et/ou d’aval, disposant de ces unités. Les conventions préciseront les modalités de transfert et d’admission des patients et seront transmises aux SAMU concernés. IMAGERIE MEDICALE ET TECHNIQUES INTERVENTIONNELLES L’accessibilité aux différentes techniques d’imagerie médicale doit être organisée entre les acteurs du territoire de plateau technique et les pôles hospitaliers de proximité, dans le cadre de conventions spécifiques. Tout établissement accueillant des urgences doit disposer d’une radiologie conventionnelle et d’une échographie accessible 24/24, et d’un scanner dès que - 43 son activité non programmée le justifie. Tout établissement réalisant une activité de radiothérapie, doit avoir au moins une demi-journée d'accès réservé au scanner, par équipement de radiothérapie. Les temps d’ouverture des scanners et IRM, doivent permettre de maîtriser les délais d’attente. Une ouverture d’au moins soixante heures hebdomadaires (incluant le samedi) doit permettre l’accueil des consultants programmés. Le territoire de plateau technique de Guéret ne disposant pas d’équipements de médecine nucléaire, l'accès des patients aux équipements disponibles sur les autres territoires doit être mieux organisé. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE La prise en charge des malades s’organise autour des territoires de plateau technique. Le territoire de plateau technique de la Creuse qui ne dispose pas d’un centre lourd, s’appuie sur ses moyens et sur ceux du territoire de plateau technique de la Haute-Vienne afin : - d’organiser la "sécurisation médicale" du suivi des patients pris en charge en UDM, en s'appuyant sur le suivi assuré par l'équipe de l'ALURAD et en le complétant ; - d’améliorer la couverture du département en compétences spécialisées. Le site de Limoges assure pour les patients de la Creuse la prise en charge : - en centre d’hémodialyse, - en service de néphrologie, - et offre les dispositifs d’entraînement à la dialyse et de repli. En partenariat avec le site de Limoges (CHU et ALURAD), la réflexion devra permettre une adaptation du CH de Guéret, pôle hospitalier de référence, autour des axes suivants : - mise en place de consultations avancées de néphrologie, - formation de « personnel médical relais », - identification de secteurs d'accueil en hospitalisation (lits dédiés) pour faciliter la gestion des urgences, assurer la continuité des soins et permettre l'organisation de bilans, - faisabilité d’une fédération inter établissements associant le pôle régional de Limoges et le CH de Guéret en néphro-hémodialyse. Le site de Limoges permet d’organiser : - l’entraînement à l’hémodialyse - l’entraînement à la dialyse péritonéale Le site de Brive permet d’organiser : - l’entraînement à l’hémodialyse - 44 - PSYCHIATRIE ET SANTÉ MENTALE L’accessibilité est fondée sur : - Les consultations régulières de proximité, véritables têtes de pont de la pratique psychiatrique de réseau, au service de la population et des médecins généralistes, via les CMP. - Les consultations ayant un caractère urgent : elles devraient pouvoir répondre dans les 48 H à une demande urgente (psychiatrie publique et privée). Toute consultation faisant état de gravité de la pathologie de la part du médecin généraliste ou de la famille devrait pouvoir bénéficier d’une consultation sous 48 H. Les demandes de soins non urgentes devraient pouvoir être traitées ne dépassant pas un mois. - En extrême urgence : chaque service de secteur doit pouvoir recevoir en urgence les hospitalisations directement (HL, HDT, HO). Les services d’urgence qui disposent de temps psychiatriques, devraient intervenir plus particulièrement pour les tentatives de suicide, l’intrication pathologie mentale et pathologie organique (addictions…), en coordination avec les SAMU, les SMUR et les centres 15 et dans les périodes de garde, nuit, week-end et jours fériés. La solidarité intra régionale entre les services passe par une évaluation afin d’organiser les moyens nécessaires. Par ailleurs, l’accessibilité aux soins étant liée à une densité médicale psychiatrique suffisante, il paraît important : - d’inciter les services universitaires à former les médecins à la psychiatrie (poursuite du DU), - de favoriser la formation sur le terrain et la prise de fonction dans les services de secteur de la région. La pratique ambulatoire de consultations repose aussi pour une part importante sur la psychiatrie privée. La pratique de réseau s’impose à tous les professionnels de santé comme un moyen d’adapter les réponses aux besoins de santé mentale. La prise en charge dans le cadre de l’hospitalisation partielle de nuit infantojuvénile, inexistante dans la région, devra faire l’objet d’une réflexion pour répondre aux besoins éventuels. S’agissant de la prise en charge psychiatrique de la population pénitentiaire, l’amélioration de l’accès aux soins passe par l’organisation d’un dispositif de suivi et de prise en charge des auteurs d’agression sexuelle. Prise en charge Dans chaque territoire de pôle hospitalier de proximité, un réseau des PERSONNES gérontologique doit être créé et impliquer médecins généralistes, établissements de soins somatiques et/ou psychiatriques, services sociaux, structures médicoAGÉES sociales (SSIAD et EHPAD) et CLIC du territoire lorsqu’il existe. Il doit garantir une meilleure continuité des prises en charge et permettre de fluidifier la filière par un accès approprié à la bonne prestation, en tenant compte de la gradation régionale des soins. - 45 Les soins de suite sont conventionnés avec l’établissement de soins de court séjour de référence en gériatrie, avec un service de rééducation et réadaptation fonctionnelles et avec le secteur de psychiatrie. Les locaux doivent être adaptés au grand âge et à ses troubles. L’hospitalisation de jour gériatrique à visée rééducative peut y être développée, sous réserve de travailler en lien avec une consultation des pathologies de la personne âgée et le pôle de référence pour les explorations techniques nécessaires. En gérontopsychiatrie, la gestion des situations de crise repose, de préférence, sur une organisation intersectorielle. Le suivi de proximité des patients passe par les hôpitaux de jour ou les CMP et les CATTP. L’articulation entre unité intersectorielle d’hospitalisation lorsqu’elle existe, secteur psychiatrique, médecins traitants, ainsi que médecins coordonnateurs d’EHPAD doit être formalisée. L’ensemble des établissements psychiatriques participe à la prise en charge de proximité et formalise des partenariats avec les établissements de soins et les EHPAD. L’hospitalisation de jour psychogériatrique, sur la base d’un projet thérapeutique et de son évaluation régulière, doit être distinguée des accueils de jour qui relèvent du secteur médico-social. L’articulation avec un accueil de jour si le territoire de santé en dispose doit être privilégiée pour éviter toute rupture de prise en charge, en cas d’affection chronique. En ce qui concerne les troubles cognitifs, les consultations relais, les consultations mémoire et le CMRR, participent au réseau régional « Maladie d'Alzheimer et affections apparentées », dans un objectif de qualité diagnostique, de soutien et de coordination des prises en charge. Le maillage permet une desserte de l’ensemble de la région par mise en réseau ou conventionnement des établissements des territoires de proximité avec les établissements de référence des sites des territoires de plateau technique. Prise en charge des personnes atteintes de CANCER Pour que les malades de la région bénéficient sans retard de toutes les innovations en matière de dépistage, de diagnostic et de traitement, le pôle régional doit valoriser ses compétences spécifiques, rendre lisible pour tous les activités de recours. En matière de cancérologie, ce pôle régional doit garantir l'articulation entre le Limousin et les autres régions. Le site de cancérologie du plateau technique a pour mission de confirmer les diagnostics, d'élaborer et de mettre en œuvre les stratégies thérapeutiques. L’accessibilité au niveau du territoire de proximité inclut les établissements associés et les professionnels de santé qui interviennent au domicile des patients. Parmi les établissements associés, il est nécessaire de distinguer ceux qui réalisent des chimiothérapies. La reconnaissance de ces services réalisant des chimiothérapies se fera par les contrats d'objectifs et de moyens et par des conventions spécifiques. La filière permet d'orienter ou de transférer le patient vers la structure adaptée à son état de santé la plus proche de son domicile. Elle se concrétise par des conventions entre établissements autorisés et pôle régional d'une part, entre établissements autorisés à prescrire des chimiothérapies et établissements associés réalisant des chimiothérapies, d'autre part. L'équité d'accès à des soins de qualité repose sur la gradation des soins, mais aussi sur une organisation transversale dont l'objectif est de garantir à - 46 chaque patient une stratégie thérapeutique conforme aux données de la Science, un programme personnalisé de soins intégrant les soins de support et une coordination de sa mise en œuvre. Cette organisation comporte : - le réseau régional : . concerne l'ensemble des tumeurs malignes solides de l'adulte : ONCOLIM . concerne l'onco-hématologie adulte : HEMATOLIM, avec une mission de développement de la concertation pluridisciplinaire incluse dans ONCOLIM et une mission spécifique de soins - un réseau inter-régional Limousin/Auvergne (CHU Limoges, ClermontFerrand) concernant l'onco-hématologie pédiatrique - Le centre de coordination en cancérologie Le 3C est le lieu de coordination de la filière de chaque malade dans toutes ses dimensions sanitaires, psychologiques et sociales. C'est aussi le garant de la qualité de l'ensemble de la prise en charge en s'appuyant notamment sur les recommandations du réseau régional et de l'INCa. 5 centres de coordination en cancérologie seront créés : pour les tumeurs malignes solides : 2 en Haute-Vienne,1 en Corrèze,1 en Creuse pour l'onco-hématologie adulte :1 pour la région. La prise en charge de proximité : assure la continuité entre les établissements et le domicile. En Limousin, du fait de la taille de la région, de la faible densité de la population, d'un nombre limité de professionnels de santé, il n'est pas utile de formaliser, au sein d'une structure administrative, la prise en charge de proximité. La mission de coordination à domicile est assurée principalement par les médecins généralistes avec l'appui des centres de coordination en cancérologie (3C). SOINS PALLIATIFS DOULEUR Animée par le pôle régional de Limoges, l’accessibilité est assurée par un réseau régional « Douleur - Soins palliatifs » comprenant l’Unité de Soins et Palliatifs Régionale, le Centre Pluridisciplinaire de la Douleur, les Equipes Mobiles de Soins palliatifs, les Consultations multidisciplinaires de la douleur, les services de proximité disposant de lits identifiés, les services d’Hospitalisation à Domicile et les intervenants de ville et les associations de bénévoles. La participation au réseau régional doit être formalisée dans le cadre d’une adhésion à une charte validée par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation. Prise en charge des patients CEREBROLESES et TRAUMATISES MEDULLAIRES Quelle que soit sa pathologie et quel que soit son lieu de prise en charge initial, le patient doit être orienté de façon à bénéficier des thérapeutiques les mieux adaptées et les plus performantes, prenant en compte les transferts éventuels. La qualité de la prise en charge est essentiellement fonction de : - La rapidité et la pertinence des secours - L’orientation des blessés auprès d’établissements organisés, équipés et mobilisés. Ceci passe par : - Une stratégie efficace de « gestion pré hospitalière » des patients : définition des conditions et des lieux d’orientation primaire, fonction régionale… - Une bonne efficacité des transports : moyens, formations des personnels, - 47 supports d’information, protocoles… - Une identification des sites d’accueil de première intention (SAU, pôle régional d’accueil des urgences lourdes) et une adaptation de leurs moyens et de leurs compétences. - Une lisibilité du dispositif pour les professionnels concernés, pour le public, les patients et leur entourage. Les deux filières de prise en charge « traumatisés crâniens » et « blessés médullaires » doivent assurer la qualité et la continuité des soins. CARDIOLOGIE Chacun des douze territoires de pôle hospitalier de proximité doit organiser : - le transfert si nécessaire, - la prise en charge de certaines pathologies dans le cadre d’un service de médecine polyvalente permettant l’accès direct ou par convention à la biologie, l’échodoppler vasculaire et cardiaque et à un avis spécialisé en cardiologie. Le recrutement du site de Limoges nécessite : - qu’il puisse disposer d’une unité de soins continus de cardiologie attenante au service des soins intensifs de cardiologie ; - qu’il puisse développer la stimulation cardiaque multisite sur une deuxième implantation sous réserve de répondre aux mêmes exigences de coopération public-privé et de logique régionale ; - le développement de l’imagerie cardiaque et vasculaire par angioscanner sur le site du pôle de Limoges. ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL La mission des réseaux intégrés porte sur la prévention des pathologies cardiovasculaires. Cette démarche de prévention pourra s’appuyer sur les réseaux régionaux : - insuffisance cardiaque ICARLIM - diabète DIABLIM - nutrition LINUT L’amélioration de l'organisation des soins et de la prise en charge diminue significativement mortalité et morbidité. Tout patient, quel que soit son lieu d'habitation, doit pouvoir bénéficier dans des délais rapides, des thérapeutiques les plus adaptées et les plus performantes depuis le lieu de découverte de l'AVC jusqu'à sa prise en charge en milieu spécialisé adéquat. La filière de soins doit être graduée et coordonnée : de l'alerte, aux urgences, au plateau technique, aux soins aigus hospitaliers, aux SSR jusqu'au retour à domicile. Elle s’articule autour de : la phase préhospitalière : - la médecine libérale, - le centre 15. la phase hospitalière (UNVR, UNV, prise en charge de proximité) la phase post aiguë : - le service ou l'unité de gériatrie, - les services de SSR : MPR (médecine physique et de réadaptation), soins de suite polyvalents, - les alternatives à l'hospitalisation (HAD…), - le secteur médico-social. - 48 - I – Les objectifs quantifiés 3 – LES VOLUMES Objectif : tendre vers un équilibre organisationnel avec, pour l’ensemble des disciplines, des volumes se situant entre une fourchette basse (offre minimum) et une fourchette haute, pour permettre une prise en charge satisfaisante des populations en cohérence avec le schéma établi (implantations et accessibilité). L’estimation des volumes repose sur le diagnostic de l’existant et des évolutions attendues, en fonction plus particulièrement des besoins de la population, des seuils d’activité nécessaires, des ressources médicales. Au-delà, cette estimation prend en compte la réduction des taux de fuite mais aussi la réponse qui doit être apportée dans le cadre de la recomposition du paysage hospitalier des régions voisines (Nord du Lot, Est de la Dordogne et Est de la Charente). Les dernières statistiques de l’INSEE mettent en avant, pour la première fois depuis de nombreuses années, un accroissement de la population du Limousin. MEDECINE Le volume est quantifié en nombre de séjours. L’objectif cible est le nombre de séjours et de journées en médecine établi par plateau technique, en appliquant à l’effectif de la population projetée (2010), les taux moyens de recours par âge et par pathologie des années 2000-2001-2002-2003 et 2004. La fourchette est déterminée : - telle que la limite basse corresponde au nombre de séjours par pathologie principale assurant 100 % de l’activité médicale selon une projection basse du recours aux soins avec une marge de tolérance de 5 %. - telle que la limite haute corresponde au nombre de séjours par pathologie principale assurant 100 % de l’activité en appliquant à l’effectif de la population projetée (2010), une projection haute des taux moyens de recours par âge et par pathologie des années 2000- 2001–2002-2003 et 2004, avec une marge de tolérance de 5 %19. Cette limite haute n’est pas inférieure au nombre de séjours en médecine réalisés en 2004 dans un territoire donné. Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne PMSI 2004 41 904 26 336 61 658 Objectif cible 42 598 26 500 63 499 Borne basse 39 443 22 142 59 738 Borne haute 45 357 27 900 67 321 Volumes (nombre de séjours) 19 Pour la Creuse, marge de tolérance de 6 %, prenant en compte les perspectives d’extension des services de médecine. - 49 - CHIRURGIE Le volume est quantifié en nombre de séjours. La fourchette est déterminée en fonction des activités observées en 2004. Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne PMSI 2004 27 085 8 296 53 123 Objectif cible 27 100 8 300 53 200 Borne basse 24 000 7 000 48 000 Borne haute 29 000 10 000 58 000 Volumes (nombre de séjours) SOINS DE SUITE ET RÉADAPTATION FONCTIONNELLE Le volume est quantifié en nombre de séjours. L’objectif cible est calculé à partir de l’indice de transfert MCO et psychiatrie en appliquant une projection tendancielle tenant compte de l’accès, de la tarification à l’activité et des entrées directes. La fourchette est déterminée telle que limite haute et limite basse correspondent à +/- 10 % du nombre de séjours de l’objectif cible - Les volumes des soins de suite : Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne SAE 2004 1 636 2 291 5 051 Objectif cible 2 770 2 400 5 490 Borne basse 2 493 2 300 5 100 Borne haute 3 047 2 640 6 037 Volumes (nombre de séjours) - Les volumes en réadaptation et rééducation fonctionnelles Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne SAE 2004 455 1 463 645 Objectif cible 770 1 500 650 Borne basse 693 1 170 585 Borne haute 847 1 609 715 Volumes (nombre de séjours) - 50 - PSYCHIATRIE ET SANTÉ MENTALE Les volumes concernent : - les structures d’hospitalisation complète en nombre de journées d’hospitalisation complète (base SAE 2004, journées réalisées) ; - les structures d’hospitalisation de jour et de nuit en nombre de places d’hospitalisation à temps partiel de jour et de nuit S’agissant des journées, la fourchette détermine une limite basse à –5 % et une limite haute correspondant aux journées réalisables à hauteur de 95 %. S’agissant des places, la fourchette est déterminée telle que les limites haute et basse correspondent à +/-5%. Volumes en hospitalisation complète en psychiatrie générale Nombre de journées SAE 2004 Objectif cible Borne basse Borne haute Volumes en hospitalisation complète en psychiatrie infantojuvénile Nombre de journées SAE 2004 Objectif cible Borne basse Borne haute Nombre de places en hospitalisation partielle de jour en psychiatrie générale Nombre de places SAE 2004 Objectif cible Borne basse Borne haute Nombre de places en hospitalisation partielle de jour en psychiatrie infanto-juvénile Nombre de places SAE Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne 78 590 57 076 149 453 78 590 74 660 85 245 57 076 54 222 58 300 149 453 141 980 155 000 Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne 84 107 337 84 80 88 107 102 112 337 320 354 Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne 15 24 62 Territoire régional 3 192 4 200 3 192 5 490 - 51 2004 Objectif cible Borne basse Borne haute Nombre de places en hospitalisation partielle de nuit en psychiatrie générale Nombre de places SAE 2004 Objectif cible Borne basse Borne haute 15 14 26 24 23 26 62 59 65 Territoire de plateau technique de la Corrèze Territoire de plateau technique de la Creuse Territoire de plateau technique de la HauteVienne 1 2 18 1 1 2 2 2 3 18 17 19 IMAGERIE MEDICALE Imagerie médicale Caméra à scintillation munie ou non de détecteur d'émission de positons en coïncidence Tomographe à émissions, caméra à positons Appareil d'imagerie ou de spectrométrie par résonance magnétique nucléaire à utilisation clinique Territoire de plateau Territoire de plateau Territoire de plateau technique de la technique de la technique de la Corrèze Creuse Haute-Vienne 2 appareils 3 appareils. 1 appareil à vocation régionale · 1 appareil fixe · 1 équipement mobile inter territoires · la réponse à l’évolution des besoins s’appuiera sur des coopérations établies au niveau local, régional ou interrégional pour permettre un renforcement des temps de recours 1 équipement mobile inter territoires avec possibilité de transformation en équipement fixe si l’activité et les conditions de fonctionnement le justifient 3 à 5 appareils - 52 - Scanographe à utilisation médicale 4 appareils 1 appareil pouvant éventuellement être porté à 2 si l’activité et les conditions de fonctionnement le justifient 4 à 7 appareils, dont possibilité de deux appareils dédiés au pôle régional de Limoges. TECHNIQUES INTERVENTIONNELLES UTILISANT L’IMAGERIE MÉDICALE En cardiologie Les volumes d’activité en cardiologie interventionnelle doivent répondre aux recommandations de la Société française de cardiologie et aux textes réglementaires. - En matière d’angioplastie coronaire Sur le site du pôle régional de Limoges, le volume d’activité minimal est de 600 angioplasties par an afin de répondre aux critères quantitatifs d’activité des centres formateurs en cardiologie interventionnelle. L’objectif cible est de 1 300 cathétérismes thérapeutiques par an. Le volume d’activité borne haute est de 1 200 cathétérismes thérapeutiques annuels eu égard à l’évolution des recommandations européennes en matière de recours à l’angioplastie. Sur le site de Brive, la possibilité de l’ouverture d’un centre de cathétérisme cardiaque devrait permettre après 3 ans d’existence de réaliser au moins 250 cathétérismes thérapeutiques par an. L’objectif cible est de 400 cathétérismes thérapeutiques par an avec une borne haute de 550 angioplasties annuelles. - En matière de rythmologie interventionnelle Sur le site du pôle régional de Limoges, le volume minimal d’activité annuelle est fixé par la circulaire DHOS/DGS/DSS/2004/378 du 3 août 2004 soit : • 100 implantations de stimulateurs • 50 implantations de défibrillateurs • 100 procédures d’électrophysiologie diagnostique • 50 procédures d’ablation endocavitaire. Le volume d’activité cible est de : • 300 implantations de stimulateurs • 50 implantations de défibrillateurs • 300 procédures d’électrophysiologie diagnostique • 150 procédures d’ablation endocavitaire. La limite haute d’activité est de : • 500 implantations de stimulateurs • 100 implantations de défibrillateurs • 400 procédures d’électrophysiologie diagnostique • 200 procédures d’ablation endocavitaire. - 53 - Volumes Nombre d’actes Territoire régional Angioplastie Rythmologie interventionnelle Activité 2004 850 530 Objectif cible 1 300 800 Borne basse 900 300 Borne haute 1 450 1 200 En neuroradiologie L’autorisation est accordée lorsque le projet satisfait à des conditions d’implantation et à des conditions techniques de fonctionnement. Deux décrets à paraître encadreront ces activités en introduisant la notion de seuil d’activité. INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE Les volumes sont déterminés selon les modalités suivantes : l'activité de base retenue correspond à celle constatée en 2004 ne sont pas intégrées les séances : - d'entraînement, - de repli, - d'hémodialyse quotidienne. Les prévisions sont établies "à activité de transplantation comparable". Les volumes d'activité sont présentés en prenant en compte une fourchette de + ou – 10%, du fait des incertitudes de prévisions à 5 ans de l'activité et de la nécessaire adaptabilité du dispositif à mettre en place. L'activité est exprimée en nombre de patients à prendre en charge ET en volumes d'activité. La répartition proposée n'est pas fonction des territoires mais des différentes modalités de prise en charge, utilisées dans la région. - 54 - Territoire régional Nombre de personnes Modalités de prise en charge Centre d’hémodialyse : - Pôle régional de Limoges - Brive - ALURAD Unités de dialyse médicalisées (UDM) : - Brive Marion - Guéret - Limoges Schoelcher Unités d’autodialyse (UAD) : Assistée - Meymac - Brive Rivet - Tulle - Limoges Simple - Brive Rivet - Limoges Dialyse péritonéale Volumes d’activité (en séances) Fourchette Fourchette basse haute 24 900 30 300 Fourchette basse 166 Fourchette haute 202 76 92 11 400 13 800 59 71 8 850 10 650 54 Volumes d’activité (en semaines) 66 2 700 Total régional 355 431 3 300 Séances : 45 150 à 54 750 Semaines : 2 700 à 3 300 SOINS DE LONGUE DURÉE Un processus de redéfinition des unités de soins de longue durée est prévu sur la base d’un référentiel national et à l’aide de l’outil PATHOS. Les volumes seront par conséquent réactualisés. La détermination provisoire des volumes, en journées, des USLD est basée sur la SAE 2004 en fourchette basse, augmentée de 10 % en fourchette haute. Nombre de journées SAE 2004 Borne basse Borne haute Territoire de plateau technique de la Corrèze 120 169 120 169 132 185 Territoire de plateau technique de la Creuse 176 279 176 279 193 900 Territoire de plateau technique de la HauteVienne 218 496 218 496 240 345 - 55 - L'ANNEXE OPPOSABLE II – Les opérations de restructuration et de coopération Les perspectives de recomposition hospitalière, de coopération, de regroupement pouvant avoir un impact sur les volumes des objectifs quantifiés sont déclinées, notamment, cidessous : Territoires concernés Niveau interrégional Opérations - Création d’une UHSA sur le site d’Eygurande (avec la région Auvergne). - Création d’une unité de réadaptation pour déficients visuels sur le site de Limoges. - « L’hôpital mère-enfant » sur le site du pôle régional de Limoges assure la mission de recours régional. Niveau régional - L’unité de soins palliatifs de 10 lits du pôle régional de Limoges assure la mission de recours exclusif régional. - La prise en charge des états végétatifs chroniques au sein du service regroupant également l’unité de psycho réhabilitation des cérébro-lésés, au CH Esquirol, fera l’objet d’une organisation régionale. Plateau technique de la Corrèze Réanimation Un seul site sera maintenu, au CH de Brive. L’unité de réanimation du CH de Tulle sera transformée en une unité de soins intensifs polyvalents regroupée au plan géographique et fonctionnel avec l’unité de soins intensifs en cardiologie. - 56 - Médecine cardiologique Le regroupement des deux autorisations existantes conduit à une implantation unique sur le CH de Guéret. - Médecine pneumologique Le CMN de Sainte-Feyre assure, pour le territoire de plateau technique, l’ensemble de l’activité pneumologique. - SSR : En complément de l’opération relative à la médecine cardiologique, des lits de SSR de CH de Guéret seront transférés et convertis en lits de rééducation et de réadaptation fonctionnelles, afin de conforter la vocation Plateau technique en matière de RRF cardiaque et pulmonaire. de la Creuse - La Clinique de la Croix Blanche à Aubusson devra envisager une adaptation de son activité pour répondre au mieux aux besoins de la population locale. En tout état de cause, l’extension des missions du groupement de coopération sanitaire entre la clinique de la Croix Blanche et le CH d’Aubusson peut être de nature à faciliter cette recomposition. Eventuellement, afin d’améliorer la couverture de la population en matière de prise en charge de l’urgence, le site d’Aubusson sera renforcé par la création d’une antenne SMUR qui viendra compléter le service des urgences. - L’évolution de l’offre de soins privée entre les cliniques du Colombier, des Emailleurs et Chénieux, doit conduire à une optimisation des activités et des organisations. Plateau technique de la Haute- - En matière d’offre de soins psychiatrique, le développement des alternatives à l’hospitalisation sur le site de la Jonchère doit compléter le Vienne dispositif actuel, en coordination avec le secteur psychiatrique. Au sein des territoires de plateau technique de la Corrèze et de la Haute-Vienne, eu égard aux contraintes réglementaires liées à la sécurité et à l’évolution prévisible de la démographie médicale, les établissements disposant d’une autorisation d’obstétrique devront engager une démarche de complémentarité entre eux. S’agissant des trois territoires de plateau technique, l’adéquation entre l’état de santé des patients pris en charge dans les USLD et le niveau de médicalisation de ces services pourra entraîner des restructurations. - 57 - Le SROS 3 : un maillage gradué et dynamique de l’offre de soins au service de la proximité et de la qualité - 58 - I – L’offre de soins et les enjeux des territoires de santé LE TERRITOIRE RÉGIONAL LES TERRITOIRES DE PLATEAU TECHNIQUE LE TERRITOIRE DE PLATEAU TECHNIQUE DE LA CORREZE Le contexte - Si les tendances démographiques de la fin du XXème siècle se confirmaient, la population corrézienne en 2030 devrait avoisiner les 208 400 habitants, soit une baisse démographique de 10,2 %. Les moins de 20 ans ne représenteraient plus que 15 % de la population, par contre les personnes de 75 ans pèseraient à hauteur de 19 %. Mais les derniers chiffres de l’INSEE (janvier 2006) semblent indiquer un revirement de la tendance. - La zone d’attraction sanitaire de la Corrèze par rapport à la Dordogne, au Lot, au Cantal et au Puy-de-Dôme est en constante augmentation. Cela concerne plus particulièrement la maternité du CH d’Ussel, la chirurgie des cliniques de Brive et l’oncologie du CH de Brive. - Le vieillissement de la population augmente le taux de recours aux soins. Les enjeux Malgré l’amélioration constante du réseau routier, la Corrèze reste fortement marquée par son caractère rural et de moyenne montagne, d’autant plus que sa zone d’attraction vers l’Auvergne renforce ces caractéristiques. Les difficultés de recrutement, surtout de renouvellement des professionnels de santé et tout particulièrement des médecins fragilisent la pérennité du dispositif actuel de prise en charge et de la permanence des soins. Une plus forte intégration de ce territoire au dispositif régional apparaît nécessaire pour soutenir un développement raisonné de l’offre de soins : le CHU de Limoges et la faculté de médecine doivent apporter leur soutien à l’amélioration de la démographie médicale et à la structuration des coopérations médicales. Les implantations géographiques actuelles des établissements de court séjour sont à maintenir afin de garantir l’équité d’accès aux soins. Cela nécessite une action volontariste dans les zones de fragilité, en particulier dans les zones blanches. - 59 - Ce territoire de plateau technique de la Corrèze regroupe 4 territoires de pôle hospitalier de proximité. Ces territoires comprennent les établissements de santé suivants : Territoires de Pôle hospitalier de proximité Corrèze Pôle de Brive Pôle de Tulle Pôle d’Ussel Pôle de Bort-les-Orgues Etablissements sanitaires concernés CH de Brive Clinique des cèdres Clinique Saint-Germain Clinique Saint-Jean-lez-Cèdres SIBTU HAD Oncorèse USLD de Beaulieu-sur-Dordogne CH de Tulle (dont une HAD à vocation départementale) SIBTU USLD de Cornil USLD d’Uzerche CH d’Ussel SIBTU HL de Bort-les-orgues Etablissements sanitaires psychiatriques Sectorisation psychiatrique rattachée aux CH de Brive, de Tulle et d’Ussel CH du Pays d’Eygurande Foyer de post-cure LES TERRITOIRES DE POLE HOSPITALIER DE PROXIMITE Le territoire de pôle hospitalier de proximité d’USSEL Ce territoire s’inscrit à la fois dans le territoire de plateau technique de la Corrèze et du Puyde-Dôme, il comprend trois bassins de vie : Meymac, Neuvic, Ussel20. Données de population21 : - 28 911 habitants pour 1 568 Km2, soit une densité de 18 hab/Km2. - Entre 1990 et 1999, baisse de population de 5 %, due au solde migratoire et au solde naturel négatif. - 25 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 14 % de 75 ans et plus. - 47 % de la population est active occupée, 5,5 % est au chômage et 35 % est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : Deux établissements de santé assurent la couverture sanitaire du territoire : le CH Ussel assure les activités d’accueil des urgences, de médecine, de chirurgie, d’obstétrique niveau 1, les urgences, les SSR, la psychiatrie, les soins de longue durée, la prise en charge des soins palliatifs dans le cadre des lits identifiés, 20 À l’exception des communes Creusoises du bassin de vie d’Ussel: Beissat, La Courtine, Malleret, Le Mas-D’Artige, SaintMartial-le-Vieux, Saint-Oradoux-de-Chirouze, situées dans le canton de La Courtine et qui sont rattachées au pôle hospitalier de proximité d’Aubusson. De plus, le bassin de vie d’Ussel comprend les communes de Briffons, Lastic, Messeix, Saint-Sulpice, Savenne et SaintJulien-Puy-Laveze, dans le département du Puy-de-Dôme. 21 Recensement au 1er janvier 2005 - 60 - le CH du Pays d’Eygurande (psychiatrie), Le Syndicat interhospitalier Brive/Tulle/Ussel (SIHBTU) assure la couverture en pédiatrie pour l’établissement. Les enjeux Le Centre Hospitalier d’Ussel est la seule structure hospitalière dans cette zone isolée de moyenne montagne aux confins des quatre départements du Cantal, de la Corrèze, de la Creuse et du Puy-de-Dôme. Dans un contexte difficile, il est nécessaire de soutenir cette structure sanitaire qui doit s’articuler avec les professionnels de santé libéraux. La consolidation et le renouvellement des professionnels de santé imposent une ouverture volontariste vers les structures de formation régionale. L’accès aux techniques médicales lourdes passe par un maintien et un développement des coopérations départementales et régionales. Le territoire de pôle hospitalier de proximité de BORT-LES-ORGUES s’inscrit à la fois dans le territoire de plateau technique de la Corrèze et du Cantal, il comprend uniquement le bassin de vie de Bort-les-Orgues22. Données de population : - 9 089 habitants pour 352 Km2, soit une densité de 26 hab/Km2. Entre 1990 et 1999, baisse de population de 10%. 16 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 14 % de 75 ans et plus. 36 % de la population est active occupée, 5 % est au chômage et 34 % est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : L’hôpital local de Bort-Les-Orgues assure les activités de médecine, de SSR et de soins palliatifs. - Le réseau d’alcoologie de Haute-Corrèze (Ussel – Bort les orgues) Les enjeux : Le projet médical de territoire doit s’appuyer sur un fort partenariat avec l’ensemble des acteurs sanitaires, médico-sociaux et sociaux de son territoire et de celui d’Ussel. Les coopérations hospitalières avec le CH d’Eygurande et le CH d’Ussel sont à conforter. Les actions innovantes en gériatrie sont à poursuivre, notamment avec l’association des professionnels libéraux. 22 Il empiète également sur le Cantal et le Puy-de-Dôme puisqu’il intègre les communes de Beaulieu, Champs-surTarentaine-Marchal, Lanobre, Antignac, La Monselie, Madic, dans le département du Cantal ainsi que les communes de Bagnols, Cros, Tremouille-Saint-Loup et Labessette dans le département du Puy-de-Dôme. - 61 - Le territoire de pôle hospitalier de proximité de TULLE Ce territoire comprend six bassins de vie : Argentat, Egletons, Seilhac, Treignac, Tulle, Uzerche, ainsi que les communes limousines du bassin de vie de Mauriac : Rilhac-Xantrie (canton de Saint-Privat) ; Soursac (canton de Lapleau). Données de population : - 75 096 habitants pour 2 559 Km2, soit une densité de 29 hab/Km2. - Entre 1990 et 1999, la baisse de population enregistrée est de 5 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. - 18 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 14 % de 75 ans et plus. - 37,5 % de la population est active occupée, 3 % est au chômage et 33 % est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : La couverture sanitaire repose sur le CH de Tulle qui dispose des activités d’accueil des urgences, médecine, de chirurgie, d’obstétrique niveau 1 et 2, d’urgences, de psychiatrie, de SSR et de soins de longue durée. Le CH de Tulle bénéficie de lits identifiés en soins palliatifs ainsi que d’une équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) à vocation départementale. Le Syndicat interhospitalier Brive/Tulle/Ussel (SIBTU) assure la couverture en pédiatrie pour l’établissement ainsi que pour le CAMPS de Tulle. Trois unités de soins de longue durée relèvent du champ sanitaire sur les sites de Cornil, Tulle et Uzerche. Les enjeux : La modernisation du CH de Tulle, seul établissement de soins pour ce territoire de proximité est une nécessité. Le projet médical de territoire devra permettre une mise en synergie des professionnels institutionnels et libéraux de nature à garantir une optimisation des prises en charge et notamment des personnes âgées. Les faiblesses de la démographie médicale, tant hospitalière que libérale rendent indispensable le développement des coopérations départementales et régionales afin de garantir à la population un accès et une permanence des soins. Le territoire de pôle hospitalier de proximité de BRIVE s’inscrit à la fois dans le territoire de plateau technique de la Corrèze, de la Dordogne et du Lot ; il comprend neuf bassins de vie23. 23 Les bassins de vie d’Arnac-Pompadour, Brive-La-Gaillarde, Objat, Biars-sur-Cère, Vayrac, Terrasson-Lavilledieu, Souillac ont des communes dans les départements de la Dordogne et du Lot. - 62 - Données de population : - 162 241 habitants pour 2 480 Km2, soit une densité de 65 hab/Km2. - Entre 1990 et 1999, contrairement aux autres territoires de plateau pôle hospitalier de proximité de la Corrèze, hausse de population de 1 %, grâce à un solde migratoire positif et cela malgré un solde naturel négatif. - 21 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 10 % de 75 ans et plus. - 39 % de la population est active occupée, 5 % est au chômage et 28 % est à la retraite. Offre de soins : Globalement, le pôle hospitalier de proximité de Brive bénéficie d’une couverture sanitaire et médico-sociale complète, diversifiée et relativement équilibrée sur le territoire. - Les établissements de santé : six structures prennent en charge la couverture sanitaire. Le CH de Brive assure les activités de prise en charge des Urgences, médecine, chirurgie, obstétrique, psychiatrie, SSR ainsi que les soins de longue durée. Le Syndicat interhospitalier Brive/Tulle/Ussel (SIHBTU) assure la couverture en pédiatrie pour l’établissement. Le foyer de post-cure de Brive : unique structure de post-cure psychiatrique à vocation régionale et au-delà. La clinique les Cèdres : activités de médecine et de chirurgie. La clinique Saint-Germain : activités d’obstétrique de niveau 1 et de chirurgie. La clinique Saint-Jean-Lez-Cèdres exerce les activités SSR et USLD à but lucratif. Les soins palliatifs sont garantis grâce à la reconnaissance de lits identifiés au sein de trois structures. Projection 2010 : une stabilisation des séjours MCO est prévue. Une croissance demeure toutefois possible eu égard à l’attractivité sur les territoires associés dans les régions limitrophes. Les enjeux : Le pôle hospitalier public et privé de Brive doit consolider son activité et développer son attractivité au bénéfice des patients des départements limitrophes que sont la Dordogne et le Lot, essentiellement pour les activités de chirurgie, de cardiologie, de psychiatrie, d’obstétrique et d’oncologie. Cette consolidation nécessite un renforcement des coopérations médicales au sein du pôle mais aussi avec le pôle régional de Limoges et la faculté de médecine afin de développer ou créer les filières régionales de prise en charge graduée (cardiologie, cancérologie, neurochirurgie, imagerie médicale…). Le projet médical de territoire devra organiser la collaboration de l’ensemble des professionnels de santé hospitaliers ou libéraux pour l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées dans le cadre d’une réelle filière. La recherche de synergie entre les établissements sanitaires est indispensable afin de faire face aux défis technologiques et démographiques. - 63 - LE TERRITOIRE DE PLATEAU TECHNIQUE DE LA CREUSE Si les tendances démographiques de la fin du XXème siècle se prolongeaient, la population creusoise en 2030 devrait avoisiner les 101 848 habitants, soit une baisse démographique de 18 %. Les moins de 20 ans ne représenteraient plus que 15 % de la population, par contre les personnes de 75 ans et plus représenteraient 20,5 % de la population. Mais les derniers chiffres de l’INSEE (janvier 2006) semblent montrer un arrêt de cette baisse. Les structures sanitaires assurent un maillage sur l ‘ensemble du territoire avec un plateau technique concentré sur le pôle de Guéret. La densité de médecins spécialistes est particulièrement faible. Les enjeux L’enjeu majeur pour la Creuse est de consolider le plateau technique du pôle de Guéret afin qu’il puisse venir, par convention, en appui aux structures hospitalières, médico-sociales et sociales du territoire. Les difficultés de recrutement et de renouvellement des professionnels de santé, tout particulièrement des médecins, fragilisent la pérennité du dispositif actuel de prise en charge et de la permanence des soins. Le CHU de Limoges, le CH Esquirol et la faculté de médecine doivent apporter leur soutien à l’amélioration de la démographie médicale et à la structuration des coopérations médicales. L’organisation doit garantir une équité d’accès aux soins et nécessite une action volontariste dans les zones de fragilité, en particulier dans les zones blanches. - 64 - LES TERRITOIRES DE POLE HOSPITALIER DE PROXIMITE DE LA CREUSE Le territoire de plateau technique de la Creuse comprend trois territoires de pôle hospitalier de proximité. Ces territoires comprennent les établissements suivants : Territoires de Pôle hospitalier de proximité Creuse Pôle d’Aubusson Pôle de Bourganeuf Pôle de Guéret Etablissements sanitaires concernés CH d’Aubusson Clinique de la Croix Blanche USLD d’Auzances CH de Bourganeuf CH de Guéret CMN Sainte-Feyre Clinique de La Marche CRRF de Noth CH de La Souterraine CH d’Evaux-les-bains Etablissements sanitaires psychiatriques CH de Saint-Vaury Clinique psychiatrique de Viersat Le territoire de pôle hospitalier de proximité de GUERET Il comprend sept bassins de vie : Boussac, Châtelus-Malvaleix, Dun-le-Pastel, Evaux-lesBains, Guéret, La Souterraine, Saint-Vaury. Données de population : - 80 466 habitants pour 2 891 Km2, soit une densité de 28 hab/Km2. - baisse de population de 4 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. - 18 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 15 % de 75 ans et plus. - Enfin 37 % de la population est active occupée, 5 % est au chômage et 34 % de la population est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : sept établissements de santé offrent une couverture en médecine, chirurgie, obstétrique niveau 1 et 2, urgences, psychiatrie et SSR. Le CH de Guéret assure les activités d’accueil des urgences, de médecine, de chirurgie, de SSR et de soins de longue durée. Le CMN Sainte-Feyre assure les activités de médecine, de SSR spécialisés en cardiologie et en pneumologie, les soins de suite et les soins de longue durée. CRRF de Noth (activité de SSR et d’HAD), Le territoire comprend également les communes Limousines du bassin de vie d’Eygurande : La Forêt-du-Temple, Lourdoueix-Saint-Pierre, Méasnes, Nouzerolles, Nouziers, mais aussi les communes limousines du bassin de vie de Montluçon: Auge, Budelière, Chambon-sur-Voueix, Lépaud, Lussat, Nouhant, Tardes, Verneiges et Viersat. - 65 - CH de Saint Vaury (psychiatrie) CH La Souterraine (activité de soins de suite et de soins de longue durée), Clinique de la Marche (activités de médecine et de chirurgie). Clinique de Chatelguyon (activité de psychiatrie), CH d’Evaux-les-Bains (de soins de suite et soins de longue durée). La couverture départementale HAD est assurée par le CRRF de Noth. 5 unités de soins de longue durée relèvent du champ sanitaire sur les sites de Guéret, Evauxles-Bains, La souterraine, Sainte-Feyre et Saint-Vaury, L’accompagnement en soins palliatifs dans des lits identifiés est assuré sur quatre sites : deux sur le site de Guéret, un sur le site de Sainte-Feyre et un sur le site d’Evaux-les-Bains. Enjeux : La recherche de synergies entre les établissements sanitaires est indispensable afin de faire face aux défis technologiques et démographiques et d’assurer la pérennité d’un plateau technique sur Guéret. Le projet médical de territoire devra organiser la collaboration de l’ensemble des professionnels de santé hospitaliers ou libéraux, les structures médico-sociales pour l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées dans le cadre d’une réelle filière. Territoire de pôle hospitalier de proximité de BOURGANEUF Il comprend deux bassins de vie25 : Bénévent l’Abbaye et Bourganeuf. Données de population : Au recensement de la population de 1999, le pôle hospitalier Bourganeuf avait 13 234 habitants pour 845 Km2, soit une densité de 16 hab/Km2. Entre 1990 et 1999, il est constaté une baisse de population de 6 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. 18 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 17 % de 75 ans et plus. 32 % de la population est active occupée, 5 % est au chômage et 37 % de la population est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : L’établissement sanitaire pivot concerné est le CH de Bourganeuf. Les disciplines existantes sont la médecine, les SSR et l’USLD et les soins palliatifs. Enjeux : Le projet médical de territoire devra pérenniser et développer la collaboration de l’ensemble des professionnels de santé hospitaliers ou libéraux dans le cadre de la structuration de la filière de prise en charge des personnes âgées. L’organisation de la permanence des soins doit être organisée avec un partenariat associant le centre hospitalier et les professionnels libéraux. 25 Et les communes creusoises du bassin de vie d’Eymoutiers : Faux la Montagne et La Villedieu. - 66 - L’accès aux spécialistes passe par le développement des consultations avancées dans le cadre d’un partenariat avec Guéret et le pôle régional mais aussi par l’organisation d’une politique de transferts raisonnés dans le cadre de filières spécialisées. Territoire de pôle hospitalier de proximité d’AUBUSSON Le territoire de pôle hospitalier de proximité d’Aubusson s’inscrit à la fois dans le territoire de plateau technique de la Creuse et du Puy-de-Dôme, il comprend quatre bassins de vie : Aubusson, Auzance, Crocq, Felletin26. Données de population : Au recensement de la population de 1999, le pôle hospitalier Aubusson avait 31 158 habitants pour 1 866 Km2, soit une densité de 17 hab/Km2. Entre 1990 et 1999, il est relevé une baisse de population de 7 %, due à un solde naturel et solde migratoire négatif. 18 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 14 % de 75 ans et plus. 35 % de la population est active occupée, 5 % est au chômage et 33 % de la population est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : Les établissements sanitaires concernés sont le CH d’Aubusson, la clinique de la Croix Blanche et les USLD d’Aubusson et d’Auzances. Le CH d’Aubusson assure les activités de médecine, soins de suite et soins de longue durée. La clinique de la Croix Blanche (PSPH) assure la prise en charge des urgences et la chirurgie. Les enjeux : La situation géographique d’Aubusson, aux limites du Puy-de-Dôme et de la Corrèze, dans une zone particulièrement isolée rend souhaitable la présence d’une offre hospitalière adaptée, dotée éventuellement d’une antenne SMUR et ayant des conventions de partenariat avec les établissements du territoire de plateau technique. Celle-ci passe aussi par la mutualisation des moyens des deux établissements de santé du pôle de proximité. Cette offre hospitalière doit se coordonner avec l’ensemble des médecins libéraux du territoire afin d’optimiser la prise en charge sanitaire de la population, tout particulièrement des personnes âgées et isolées, et d’assurer la permanence des soins. Les difficultés principales pour ce territoire tiennent en la fragilité de la démographie médicale. 26 Il comprend également les communes du canton de La Courtine : c’est-à-dire la commune de Saint-Merd-la-Breuille qui appartient au bassin de vie de Giat ; et les communes de Beissat, La Courtine, Malleret, Le Mas-D’Artige, Saint-Martial-leVieux, Saint-Oradoux-de-Chirouze qui appartiennent au bassin de vie d’Ussel. De plus, le bassin de vie d’Auzances comprend la commune de Saint-Maurice-près-Pionsat, dans le département du Puy-deDôme. - 67 - LE TERRITOIRE DE PLATEAU TECHNIQUE DE LA HAUTE-VIENNE Si les tendances démographiques se prolongeaient, la population haut-viennoise en 2030 devrait avoisiner les 334 400 habitants, soit une baisse démographique de 3 %. Toutefois, les dernières données statistiques produites par l’INSEE montreraient une stabilisation voire une tendance à une légère augmentation de la population de ce territoire. Les moins de 20 ans représenteraient plus 17 % de la population, les personnes de 75 ans et plus représenteraient 16 % de la population. Le territoire de la Haute-Vienne assure aussi une attractivité sur les populations de la région et de ses marches. Les enjeux L’enjeu majeur pour la Haute-Vienne est de consolider le rôle régional de Limoges et de développer le pôle de recherche et de formation. Cette dynamisation accroîtra l’attractivité régionale et permettra la mise en œuvre de moyens nouveaux et notamment ceux induits par le progrès technique et l’innovation. Il appartient au pôle régional de se positionner en qualité de recours mais aussi de soutien pour l’ensemble des établissements de la région. A ce titre, la faculté, le CHU de Limoges et le CH Esquirol doivent organiser une politique volontariste d’essaimage et de structuration des filières et réseaux. - 68 - LES TERRITOIRES DE POLE HOSPITALIER DE PROXIMITE DE LA HAUTE-VIENNE Le territoire de plateau technique de la Haute-Vienne comprend 5 territoires de pôle hospitalier de proximité ; ces territoires comprennent les établissements suivants : Territoires de Pôle Hospitalier de Proximité Haute-Vienne Pôle du Haut-Limousin Pôle de Limoges Pôle de Saint-Junien Pôle de Saint-Léonard Pôle de Saint-Yrieix Etablissements sanitaires concernés Hôpital Intercommunal du HautLimousin (sites de Bellac, du Dorat et de Magnac-Laval) CHU de Limoges (dont une HAD à vocation départementale) Clinique Chénieux Clinique du Colombier Clinique des Emailleurs Centre de SSR La Chênaie Hôpital de jour Baudin HAD SSL CH de Saint-Junien CH de Confolens (site associé) Hôpital intercommunal des Monts et barrages Etablissements sanitaires psychiatriques CH Esquirol Clinique de la Jonchère CH de Saint-Yrieix Le territoire de pôle hospitalier de proximité de SAINT-YRIEIX s’inscrit à la fois dans le territoire de plateau technique de la Haute-Vienne et de la Dordogne ; il comprend deux bassins de vie : Châlus et Saint-Yrieix-La-Perche27. Données de population : - 22 117 habitants pour 722 Km2, soit une densité de 30,6 hab/Km2. - Entre 1990 et 1999, baisse de population de 3 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. - 17 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 15 % de 75 ans et plus. - 36 % de la population est active occupée, 4 % est au chômage et 36 % est à la retraite. 27 Le bassin de vie de Saint-Yrieix comprend les communes de : Angoisse, Lanouaille, Payzac, Sarlande, Savignac-Ledrier, dans le département de la Dordogne. - 69 - Offre de soins : - Les établissements de santé : La couverture sanitaire repose sur le CH de Saint-Yrieix. Les disciplines existantes sont l’accueil des urgences, la médecine, la chirurgie ambulatoire, la psychiatrie, les SSR et les USLD ainsi que la prise en charge des soins palliatifs. Les enjeux : Le territoire de Saint-Yrieix dessert une population sur les trois départements de la Corrèze, de la Dordogne et de la Haute-Vienne. Le centre hospitalier a su faire évoluer son offre de soins en se recentrant sur les prises en charge de proximité. Son intégration dans le dispositif départemental est nécessaire afin de disposer de consultations et d’activités avancées portées par le pôle de Limoges. La coordination des acteurs de santé du territoire (hospitaliers, structures médico-sociales et libéraux) est nécessaire afin d’assurer une bonne prise en charge notamment des personnes âgées et d’organiser la permanence des soins. Le territoire de pôle hospitalier de proximité de SAINT-LEONARD Il comprend trois bassins de vie : Chateauneuf-la-Forêt, Eymoutiers, Saint-Léonard-deNoblat28. Données de population : 21 415 habitants pour 906 Km2, soit une densité de 24 hab/Km2. Baisse de population de 6 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. 18 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 16 % de 75 ans et plus. 35 % de la population est active occupée, 4 % est au chômage et 36 % est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : Hôpital intercommunal des Monts et Barrages issu de la fusion de l’hôpital local de SaintLéonard et du centre de soins de longue durée de Bujaleuf. Les disciplines existantes sont la médecine, la psychiatrie, les SSR et les soins de longue durée ainsi que l’accompagnement en soins palliatifs. 28 A l’exception des communes creusoises du bassin de vie d’Eymoutiers : Faux-la-Montagne et La Villedieu, qui sont rattachées au pôle hospitalier de Bourganeuf. - 70 - Les enjeux : Ce territoire de proximité, dont l’identité colle avec le pays des « Monts et Barrages » développe une prise en charge coordonnée des personnes âgées. La structuration de la filière gériatrique doit être poursuivie en partenariat entre les établissements sanitaires, médicosociaux et les professionnels libéraux. L’Hôpital intercommunal des Monts et Barrages issu de la fusion de l’hôpital local de SaintLéonard et du centre de long séjour de Bujaleuf assure la fonction d’établissement pivot et d’appui pour le territoire de santé. Dans le cadre d’un partenariat avec les libéraux, les structures médico-sociales et le pôle régional, il facilite une prise en charge au plus près du domicile. Territoire de pôle hospitalier de proximité de SAINT-JUNIEN Le territoire de pôle hospitalier de proximité de Saint-Junien s’inscrit à la fois dans le territoire de plateau technique de la Haute-Vienne et de la Charente, il comprend quatre bassins de vie29 : Saint-Junien, Rochechouart, Chabanais et Roumazières-Loubert. Il est à noter que les bassins de vie de Saint-Junien, Chabanais et Roumazières-Loubert comprennent des communes dans le département de la Charente. Compte tenu des réalités des flux de population et des échanges existant ainsi que des coopérations engagées, le bassin de vie de Confolens est considéré comme « associé » au territoire de pôle hospitalier de Saint-Junien. Données de population : 48 765 habitants pour 1 203 Km2, soit une densité de 40,5 hab/Km2. Baisse de population de 3 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. Les dernières données démographiques connues début 2005 tendent à montrer une légère hausse de la population. 19,5 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 13 % de 75 ans et plus. 37 % de la population est active occupée, 4,5 % est au chômage et 32 % de la population est à la retraite. A noter, que pour le bassin de vie de Confolens associé au pôle hospitalier de proximité de Saint-Junien, la population recensée en 1999 était de 14 867 habitants pour 704 Km2. Entre 1990 et 1999, l’INSEE comptabilisait une baisse de population de 4 %, due à un solde naturel négatif, malgré un solde migratoire positif. 20 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 12 % de 75 ans et plus. 34 % de la population est active occupée, 4 % est au chômage et 30 % de la population est à la retraite. 29 Plus les communes Limousines du bassin de vie de Piégut-Pluviers, Maisonnais-sur-Tardoire, Marval, Pensol, SaintMathieu, Les Salles-Lavauguyon. - 71 - Offre de soins : - Les établissements de santé : Le CH de Saint-Junien assure les activités de prise en charges des urgences, de médecine, de chirurgie, d’obstétrique de niveau 1, de psychiatrie, de SSR ainsi que l’accompagnement en soins palliatifs dans des lits identifiés. L’établissement sanitaire pivot du territoire de Confolens est le CH Labajouderie. Les disciplines existantes sont la médecine et les SSR. Les enjeux : Ce territoire doit être attractif pour sa population mais aussi pour la population du Confolentais en Charente limousine. Le maintien de la démographie des professionnels de santé est nécessaire pour continuer à jouer ce rôle. La coopération et la coordination avec le plateau technique de Limoges doivent être poursuivies et accrues ; les consultations avancées, les postes partagés et les actes délocalisés sont une nécessité. La structuration de la filière gériatrique nécessite une bonne coordination des professionnels hospitaliers, des structures médico-sociales et les professionnels libéraux dans le cadre du projet médical de territoire. Territoire de pôle hospitalier de proximité de LIMOGES Il comprend sept bassins de vie : Aixe-sur-Vienne, Ambazac, Bessines-sur-Gartempe, Châteauponsac, Limoges, Nexon, et Pierre-Buffière. Il est attractif pour les territoires de l’ensemble de la région, mais aussi pour ses marches (Lot, Dordogne, Charente et Indre) Données de population : 229 388 habitants pour 2 150 Km2, soit une densité de 107 hab/Km2. hausse de population de 2 %, grâce à un solde migratoire positif, malgré un solde naturel légèrement négatif. Les premières données du recensement en 2005 confirment cette progression. 23 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 9 % de 75 ans et plus. 45 % de la population est active occupée, 6 % est au chômage et 24 % de la population est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : Les établissements sanitaires concernés sont : · Le CHU de Limoges : activités universitaires, recherche, recours régional, centres de référence, accueil des urgences, médecine, chirurgie, obstétrique, HAD, SSR et USLD. · Le CH Esquirol de Limoges : psychiatrie à vocation départementale et régionale et unité de psycho-réhabilitation. · Le centre de SSR La Chênaie à Verneuil S/Vienne. · l’HAD Santé Service Limousin. - 72 - · · · · · · La clinique Chénieux : accueil des urgences, médecine, chirurgie. La clinique des Emailleurs : médecine, chirurgie, obstétrique. La clinique du Colombier : médecine, chirurgie. L’Hôpital de jour Baudin : rééducation fonctionnelle. Clinique St Maurice à la Jonchère : psychiatrie. L’ALURAD : dialyse. Activité MCO = Projection 2010 : +2 % de séjours MCO sont prévus. L’accompagnement en soins palliatifs dans des lits identifiés est assuré sur trois sites. Les enjeux : L’enjeu majeur de ce territoire consiste en l’affirmation de sa mission régionale pour le Limousin et ses marches. Cette obligation est déterminante, elle doit se traduire par une politique dynamique de formation dans l’ensemble des métiers de santé et par un renforcement du volet recherche. La poursuite de l’efficience des organisations doit être affirmée. Les établissements sanitaires doivent offrir à la population une offre de soins de proximité. Le pôle régional doit offrir à la population limousine et au-delà une offre de référence et de recours de qualité. Le renforcement du plateau technique du pôle régional, notamment dans sa plate-forme de laboratoires, est une nécessité pour garantir aux populations un accès aux futures technologies. Au-delà de sa fonction de référence et de recours, le pôle régional de Limoges doit animer et organiser les prises en charge dans le cadre de filières régionales. La prise en charge des personnes âgées constitue une activité importante tant dans ses fonctions de proximité que de recours régional par l’animation de centres d’expertises (CMRR, onco-gériatrie, psycho-gériatrie…). La structuration de la filière gériatrique nécessite une bonne coordination entre les professionnels hospitaliers, libéraux, les établissements de proximité et les structures médico-sociales. Dans le même objectif, le partenariat avec les secteurs de psychiatrie doit être renforcé pour faire face à la montée des pathologies relevant de la psycho-gériatrie. - 73 - Territoire de pôle hospitalier de proximité du Haut-Limousin Il comprend trois bassins de vie : Bellac, Le Dorat, Saint-Sulpice-les-Feuilles. Données de population : 24 247 habitants pour 1 198 Km2, soit une densité de 20 hab/Km2. Baisse de population de 8 %, due à un solde naturel et solde migratoire négatifs. 18 % de la population est âgée de moins de 20 ans, et 15 % de 75 ans et plus. Enfin 33 % de la population est active occupée, 4 % est au chômage et 36 % de la population est à la retraite. Offre de soins : - Les établissements de santé : Hôpital Intercommunal du Haut-Limousin (avec trois sites d’implantation à Bellac, Le Dorat et Magnac-Laval). Les disciplines existantes sont la médecine, les SSR et la psychiatrie ainsi que l’accompagnement en soins palliatifs dans des lits identifiés. Les enjeux : Le projet médical de ce territoire de proximité devra conforter l’organisation de la prise en charge des personnes âgées en coordonnant les professionnels hospitaliers et libéraux, les établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux. La coopération avec le pôle régional de Limoges doit permettre une amélioration de l’offre médicale de proximité. - 74 - II – Les recommandations Cette partie permet de suivre les recommandations, par discipline et matière concernée. Elle reprend plus particulièrement les éléments synthétiques de l’état des lieux, propres à la région et spécifiques à la thématique traitée, et les recommandations en termes : - de seuil d'activité, de bonnes pratiques… - d’évolutions prévisibles de la spécialité, de moyens pour s'y adapter, - d’évolutions prévisibles de la démographie médicale… - ainsi que toute recommandation pouvant participer à une organisation efficace et rationnelle et/ou à des prises en charge de qualité, - etc. Au-delà des matières obligatoires, sont intégrées les recommandations portant sur d’autres matières jugées prioritaires pour la région, à savoir : - les AVC - l’insuffisance cardiaque - la cardiologie - le diabète ainsi que les thèmes transversaux suivants : - gestion des risques et qualité - articulation avec le schéma d’organisation de la transfusion sanguine (SOTS) - volet social - systèmes d'informations - réseaux - recherche et formation - accès aux soins des personnes en situation de précarité et d’exclusion - interface avec le secteur médico-social et social - prévention en lien avec le PRSP - imbrication SROS et travaux de la MRS - politique d’investissements hospitaliers - actions de coopération internationale - culture à l'hôpital - 75 - LA MEDECINE Eu égard aux caractéristiques de la population régionale, les recommandations formulées ci-après recouvrent essentiellement la dimension gériatrique. RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Les unités de médecine polyvalente ne sont pas suffisamment valorisées au regard de leur mission. En effet, la spécialisation des secteurs de médecine dans les hôpitaux de proximité n’est pas une priorité, elle relève du plateau technique. Les services de médecine polyvalente, quel que soit le niveau de territoire, ont vocation à accueillir des patients de plus en plus lourds (charge en soins, produits coûteux…), adressés de plus en plus tôt. AXES D’AMÉLIORATION Une meilleure prise en charge au sein des établissements de santé : - Le soutien des territoires de proximité passe par la mise à disposition de l’offre de soins dans des secteurs dépourvus de plateau technique (moyens diagnostics et consultations spécialisées). - Faciliter l’accès à une prise en charge médicale polyvalente. - Développer la prise en charge des malades en fin de vie, ainsi que l’accompagnement de leur famille. - Systématiser l’évaluation gériatrique (outil commun permettant notamment la traçabilité, conseils écrits à la sortie, dépistage et prévention). La consultation gériatrique à l’admission est un élément fondamental de coordination de la prise en charge. L’évaluation gériatrique doit pouvoir permettre l’orientation optimale du malade âgé (médecine de spécialité du plateau technique, médecine gériatrique ou médecine polyvalente de proximité). - Développer la prise en charge des affections chroniques. - Privilégier l’éducation des patients sous forme de consultation et de suivis délocalisés et de proximité (lien avec les réseaux de soin). - Former dans les services de médecine polyvalente des « personnels référents » (médicaux et infirmier) pour la douleur, la prise en charge de fin de vie, l’évaluation gérontologique standardisée, l’hygiène, la dénutrition, l’incontinence et la prévention des escarres. Ces référents doivent transmettre leurs acquis à l’ensemble de l’équipe et promouvoir des actions d’amélioration, notamment sous forme de « stages par comparaison ». - Permettre l’accueil des personnes à mobilité réduite et/ou présentant un déficit sensoriel. - S’organiser pour accueillir des patients déments présentant un problème aigu et conservant des capacités motrices. Une meilleure coordination des acteurs : - Développer les liens fonctionnels avec les secteurs médico-social et social : · En renforçant le partenariat avec les structures d’aval (SSIAD, CLIC, prestataires de services, responsables APA) - 76 - · En favorisant les échanges et la concertation · En anticipant les demandes · En coordonnant les actions et les interventions de chacun (document unique, rencontres programmées, recensement des offres sur chaque territoire…) · En mettant en relation précocement les usagers avec le service le plus adéquat (travail en réseau de proximité, plate-forme d’information) · En simplifiant l’accès aux aides (document type). - Faciliter le retour à domicile et l’adhésion au plan de soins par une mise en commun des décisions. - Diffuser un référentiel de prise en charge (à domicile) et un support de liaison pour le domicile : · en sensibilisant les personnels, · en organisant l’accueil pré et post hospitalier par secteur en faisant un bilan local des ressources pour préciser le cadre de la coopération entre les différents secteurs d’activité et les modalités d’un fonctionnement en réseau (outils et formations communs…). - Mettre en place un réseau local d’échange d’expérience et de mutualisation entre les établissements d’un même territoire : · en soutenant ces échanges par la formalisation des filières avec le plateau technique et le pôle régional, · en facilitant au plan local la mise en lien des réseaux (nutrition, diabète, insuffisance cardiaque, oncologie, hématologie…), · en mettant en place un support informatif commun. - 77 - LA CHIRURGIE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Le Limousin dispose d’un équipement en chirurgie élevé. Les 13 établissements concernés pratiquant cette discipline ont une activité très contrastée : - la Haute-Vienne est attractive, la Corrèze s'équilibre entre fuite et attractivité, la Creuse est fortement déficitaire. Certains sites sont fragiles (bassin de recrutement, démographie médicale, volume d'activité…). Les éléments caractérisant la prise en charge chirurgicale sont les suivants : - un faible taux d’inadéquation 30des patients accueillis dans ces services, - la disparité des organisations (instances de blocs, suivi d’indicateurs d'activité…), - 30% de l’activité des blocs portent sur les endoscopies digestives avec anesthésie (activité non valorisée en chirurgie mais nécessitant un environnement chirurgical), - une pénurie de la démographie médicale (chirurgiens, anesthésistes), - une activité ambulatoire insuffisamment développée dans le secteur public. AXES D’AMÉLIORATION Une réorganisation s’impose : La référence habituellement admise d'un plateau de chirurgie pour 70 000 habitants s’applique difficilement en Limousin, compte tenu du caractère rural de la région et de la faible densité de la population. Pour autant, la spécialisation de la chirurgie, la fragilité de la démographie médicale ainsi que le respect des normes de sécurité imposent une réorganisation des spécialités respectivement dans le secteur privé et le secteur public. Au-delà, les sites fragiles devront prioritairement s'engager, soit dans la consolidation de leur activité au travers des coopérations, soit dans la reconversion de leur activité. Le développement de la chirurgie ambulatoire doit se poursuivre : Le développement de cette activité nécessite une évolution des mentalités et des comportements afin de passer d’une culture centrée sur le service hospitalier vers une organisation centrée sur le patient. Au-delà, il convient : - de proposer des solutions d'accueil et d'hébergement non sanitaires (de type "HOSPITEL®"), - d’améliorer la coordination ville/hôpital et hôpital/ville. 30 Selon une enquête de juin 2004 : 5 % de malades ont été estimés "inadéquats" en service de chirurgie, dont 3 % étaient en attente de solution de sortie, soit une quarantaine de patients, ce qui souligne tout l'intérêt de l'organisation des parcours de soins. - 78 - Les potentiels de substitution31 portent plus particulièrement sur : - l’arthroscopie du genou - les varices - les extractions dentaires - les adénoïdectomies/amygdalectomies - les cataractes. L'activité de greffe Le CHU de Limoges, pôle d’excellence, est attractif en matière de transplantation rénale. Cette activité doit s'inscrire dans le cadre d'une restructuration globale avec la mise en place d'une fédération de transplantations. L'objectif est de rapprocher toutes les composantes de la transplantation présentes au CHU (médecins, chirurgiens, biologistes…) afin de constituer un lieu de concertation et de partage d'informations. En matière de prélèvements, le Limousin apparaît performant. Cette dynamique doit être prolongée dans plusieurs établissements, sous l'égide de l'Etablissement français des greffes (EFG), dans le cadre d'un réseau régional. 31 Source : Enquête CNAMTS sur la chirurgie ambulatoire – septembre 2003 - 79 - LA PERINATALITE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Le rôle du réseau régional périnatal MATLIM est central : Les modalités de prise en charge, au sein du réseau, sont organisées en amont et en aval de la naissance, afin de réduire la mortalité et morbidité périnatales, en organisant une politique de transfert à travers la définition et la mise en œuvre des référentiels. Les recommandations de bonnes pratiques et les référentiels élaborés au plan national par les sociétés savantes et par la Haute Autorité de Santé (HAS) sont diffusés par le réseau et appliqués après adaptation régionale consensuelle tenant compte des particularismes locaux. Une démarche d’évaluation du réseau est instituée. Le réseau élabore des recommandations à destination des professionnels de santé : information des femmes enceintes avec notamment la prévention des facteurs de risques pendant la grossesse, suivi de la grossesse, accompagnement psychologique en périnatalité (dont les interruptions médicales de grossesse), promotion de l’allaitement maternel, évaluation des pratiques périnatales… AXES D’AMÉLIORATION Assurer la conformité de chacune des maternités en Limousin : La réponse aux exigences réglementaires et sécuritaires peut être apportée dans le cadre d’une mutualisation des moyens existants. Assurer une prise en charge psychosociale32 : - L’entretien individuel ou en couple du 4ème mois de grossesse L’accompagnement psychosocial périnatal La prise en charge des femmes enceintes ayant des problèmes psychiatriques La prise en charge des décès en néonatologie Mettre en service l’HME sur le site de Limoges Le pôle régional de Limoges doit pouvoir rassembler l'ensemble des activités de maternité de niveau 3. Développer le dépistage et la prévention des addictions : Par le renforcement des liens avec les structures suivantes : - lieux de consultation multidisciplinaire d’aide à l’arrêt du tabac - centres d’alcoologie - toxicomanie : médecins traitants et centres spécialisés Répondre à la spécificité de prise en charge de la grossesse des adolescentes - Développer l'information des adolescents en matière de sexualité - Favoriser l'accès à la contraception - Proposer un appui psycho-social en cas de grossesse 32 Cf. Circulaire DHOS/DGS 2005/300 du 4 juillet 2005 relative à la promotion de la collaboration médico-psychologique. - 80 - Assurer la formation des professionnels de santé de la naissance - Développer une politique volontariste à destination des personnels médicaux et paramédicaux : financement de bourses d’études, validation des acquis de l'expérience, promotion professionnelle et accès à la formation. - Assurer la promotion régionale des filières spécialisées pour l’internat en pédiatrie, gynécologie-obstétrique et anesthésie-réanimation. - 81 - LES SOINS DE SUITE, LA REEDUCATION ET LA READAPTATION FONCTIONNELLE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX - Un taux d’équipement similaire à la moyenne nationale présentant des inégalités infrarégionales. - Une population hospitalisée âgée, assez souvent dépendante ou très dépendante, des DMS longues. - Le bilan du SROS 2 orienté vers : · l’ouverture des capacités autorisées et non installées dans le département de la Corrèze, · l'organisation de la fluidité du parcours de prise en charge des patients en amont et en aval des SSR AXES D’AMÉLIORATION L'amont des SSR : Le système des pré admissions administratives en soins de suite faites lors de l'entrée du patient en court séjour sont à favoriser, comme par exemple, le système des pré inscriptions en MPR pour les interventions orthopédiques programmées (pré inscription à une date donnée en MPR le jour où le rendez-vous d'intervention chirurgicale est pris). La politique d’admission est à harmoniser. Le séjour : - Améliorer l'aspect qualitatif de l'offre de soins (immobilier, personnels…). - Poursuivre la politique qualité initiée. - Développer le suivi ambulatoire des troubles nutritionnels. L'aval des SSR : La sortie du patient s’organise dès son entrée dans le service. Cela nécessite de renforcer les liens avec les structures médico-sociales et sociales, l’inscription dans les réseaux de santé, l'amélioration de la connaissance réciproque des différents acteurs. - 82 - L’HOSPITALISATION A DOMICILE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Malgré un développement conséquent, l’HAD connaît des limites : Le caractère rural, l’habitat dispersé et le manque de personnel soignant limitent le recours à l’HAD. Le nombre important de personnes âgées seules constitue également un frein. AXES D’AMÉLIORATION HAD et coordination : La mission d'interface entre l’HAD, la médecine de ville et l'hôpital, le médico-social, le social doit être assurée par une « équipe de coordination ». Chaque HAD doit s’inscrire dans cette démarche de coordination qui recouvre : - la définition d’un projet thérapeutique commun, - le partage des référentiels, - la participation à des formations pluridisciplinaires. HAD et articulation avec les autres structures : L’HAD délivrant à domicile des soins qui relèveraient du domaine hospitalier, son articulation avec les services hospitaliers est essentielle (avis spécialisé en cas de difficulté et réhospitalisation du patient, si besoin, dans le service adresseur…). L'équité d'accès à l'HAD dépend d'une orientation pertinente des malades par les équipes hospitalières publiques et privées et par les médecins exerçant en ville. L'articulation HAD/réseau : une prise en charge en HAD exclut tout cumul avec une prise en charge par un réseau. Polyvalence de l'HAD : Chaque HAD doit concrétiser la polyvalence en prenant en charge divers types de pathologies et/ou diverses populations de malades. L'application de la T2A ne doit pas conduire à une sélection des patients. - HAD et soins palliatifs : La prise en charge globale et coordonnée doit à la fois s'axer sur les soins (techniques et de confort) et sur l'accompagnement psychologique et social du patient et de l'entourage. Elle s'appuie également sur les EMSP. - HAD et périnatalité : Il existe un besoin identifié au niveau de la région. Les HAD polyvalentes peuvent répondre à ce besoin, sous réserve de la mise à disposition du personnel spécialisé nécessaire (sage-femme, puéricultrice...) et de passer une convention avec une ou des maternités de la zone géographique concernée. - HAD et pédiatrie : Sans être une HAD spécialisée, une HAD polyvalente peut accueillir des enfants et des adolescents pour certaines pathologies dans un contexte familial favorable. - 83 - - HAD et neurologie : Les affections neurologiques évolutives au long cours (SLA, SEP..), relèvent de l'HAD lors des phases aiguës ou de manière prolongée (jusqu'au décès). La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux peut être envisagée en fonction de l'âge du patient, de l'évolutivité, des possibilités de relais par un SSIAD. La prise en charge globale des patients ayant des affections neurologiques lourdes stabilisées pose problème au niveau médical, médico-social et social (diverses modalités de financement, absence de structure de coordination adaptée). - HAD et chimiothérapie : « Faciliter la chimiothérapie à domicile » est une des mesures du PLAN CANCER. - HAD et soins de suite et de réadaptation : L'orientation entre services de soins de suite et HAD, après la sortie des services « aigus », se fonde essentiellement sur l'environnement psycho-social du malade et la nécessité ou non d'un plateau technique. En Limousin, l'HAD polyvalente peut être une des réponses aux difficultés liées à l'admission de populations jeunes dans les services de soins de suite, essentiellement occupés actuellement par des personnes âgées, voire très âgées. - HAD et psychiatrie : les HAD existantes doivent s’adapter aux spécificités de la psychiatrie et de la santé mentale afin de répondre aux besoins. HAD et urgence : Le développement de l'hospitalisation à domicile constitue un des volets du plan national consacré aux urgences. L'HAD a sa place en aval direct des services d'urgence, essentiellement à partir des UHCD (Unités d'Hospitalisation de Courte Durée). HAD et structures sociales et médico-sociales pour personnes âgées : L'HAD pourrait intervenir en renfort dans les structures sociales et médico-sociales pour personnes âgées (en personnel et en environnement soignant), dans l'objectif d'éviter une hospitalisation. Ce renfort doit être obligatoirement temporaire et « au cas par cas », en accord avec le médecin coordonnateur de la structure et le médecin traitant. Coopération entre les structures d'HAD : Les structures HAD de la région ont à répondre aux mêmes besoins de la population selon des principes organisationnels similaires. Dans un souci d'efficacité, elles doivent collaborer pour apporter des réponses à leurs difficultés communes. Les HAD doivent mieux se faire connaître auprès des services hospitaliers, des médecins libéraux, des malades et des familles. Les HAD de la région peuvent, en collaboration, développer des actions d'information et de sensibilisation auprès de ces divers publics. Pour assurer la qualité des soins, les HAD ont à élaborer des protocoles et des procédures pour des pathologies ciblées, à mutualiser les outils de communication des informations médicales nécessaires dans le cadre de leur participation au réseau régional REIMPHOS. La création d'une Confédération Régionale des HAD permettra de formaliser ces rencontres et d'organiser un travail en commun. - 84 - LA PRISE EN CHARGE DES URGENCES ET L’ARTICULATION AVEC LA PERMANENCE DES SOINS RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Les problématiques dégagées sont les suivantes : En amont de l’hospitalisation, elles sont liées aux problèmes de la permanence des soins, surtout en dehors des heures ouvrables. - tendance au désengagement de la permanence libérale, notamment entre zéro et huit heures, - maillage SMUR insuffisant, - recours croissant à la garde ambulancière, - manque de para médicalisation des EHPAD, - difficultés de prise en charge soignante de nuit dans les EHPAD, - difficulté de conserver l’usage d’aires de pose HELISMUR du fait de la réglementation DGAC33. Dans les services d’urgence : - recours croissant aux services d’urgence dans le cadre de la permanence des soins, - insuffisance des effectifs opérationnels permanenciers, médicaux et/ou infirmiers. En aval de l’hospitalisation, un manque d’anticipation des hospitalisations « non programmées » : - inadéquations persistantes pour les hospitalisations post urgences, manque de lits d’hospitalisation de courte durée (UHCD), capacités d’hospitalisation à domicile peu développées, mais en évolution favorable, manque de continuité médicosociale et sociale de la prise en charge sanitaire, manque de lits de SSR, plus particulièrement en Corrèze. AXES D’AMÉLIORATION Coordonner et mutualiser les ressources hospitalières entre SAU-UPATOU- SAMU et SMUR : Les exercices de régulation, de SMUR et d’accueil des urgences traduisent la nécessaire polyvalence des urgentistes. La mutualisation SAU/SMUR/SAMU doit être effective dans la région. Des programmes de formation et des « staffs » communs facilitent les échanges professionnels, la pluralité des exercices et des expériences. Ces échanges sont fondamentaux pour maintenir une qualité de prise en charge identique dans tout le territoire régional. Ils nécessitent une valorisation du volontariat : crédit de formation continue, valorisation financière … 33 Direction générale de l’aviation civile - 85 - Mettre en place les outils communs permettant les mécanismes de suppléance SAMU – SMUR : La permanence des soins nécessite que l’ensemble des professionnels concernés partage une vision globale de l’urgence. Dans cette perspective, les mécanismes de suppléance sont appelés à se développer et à se généraliser sur l’ensemble du territoire : - utilisation d’une interface informatique 15-18. - interface informatique entre les appareils ECG embarqués et le SAMU pour optimiser la prise en charge de certaines urgences cardiologiques, - déploiement de l’outil cartographique numérique pour optimiser la gestion des interventions et des transports sanitaires sur l’ensemble de la région. Organiser des trajectoires directes d’accès aux soins pour les pathologies qui relèvent d’une organisation régionale : Les pathologies dont la qualité de prise en charge est « temps dépendante » et qui relèvent d’une organisation régionale impliquent : - la définition claire d’une graduation entre les services d’urgences, - une réflexion sur les choix à faire au cas par cas, concernant l’alternative : · passage par le service d’urgences, · ou accès direct au service concerné. Organiser au niveau régional la prise en charge de populations spécifiques : Les sites de Limoges et de Tulle doivent pouvoir prendre en charge les détenus au sein d’une unité adaptée pour une courte période (UHCD sécurisée). En tant que pôle légitime d’accueil des urgences graves, le service d’accueil des urgences du CHRU de Limoges, positionné au sein d’un pôle regroupant les urgences et la réanimation polyvalente, peut disposer de lits de surveillance continue. Organiser l’aval des urgences en lien avec les services de court séjour, soins de suite : L’organisation de la permanence et de la continuité des soins à l’hôpital passe par : - l’implication de tous les praticiens, - une répartition efficace de la charge de travail inhérente aux soins non programmés. Elle suppose un fonctionnement régulier de la Commission des Admissions Non Programmées et une concertation sur les capacités fonctionnelles d’aval. L’organisation hospitalière doit permettre le recueil des avis spécialisés demandés par les urgences. Articuler le dispositif de prise en charge des urgences avec la permanence des soins : L’organisation de la réception des appels doit correspondre à l’activité (adéquation du nombre des permanenciers PARM et leur répartition selon les plages horaires). La Mission Régionale de Santé (MRS) doit définir une stratégie régionale concernant l’évolution des professionnels de santé libéraux. Elle doit accompagner l’évolution des modes d’exercice (maisons médicales de garde, maisons de santé rurales…). Par ailleurs, la MRS doit procéder au suivi permanent des zones de fragilité, afin de mettre en œuvre, si nécessaire, les aides à l’installation. La complémentarité de la permanence des soins libérale, avec les pôles hospitaliers de proximité, doit être suscitée et accompagnée. - 86 - Organiser les transports sanitaires publics et privés : La sectorisation de la garde ambulancière ne permet pas une disponibilité suffisante des vecteurs ambulanciers aux heures non ouvrables. La question de la disponibilité des ambulances aux heures ouvrables reste posée. L’évolution du découpage sectoriel doit faire l’objet d’une évaluation régulière afin de l’adapter à la réalité des besoins. Les transferts secondaires peuvent être organisés au niveau départemental, sur propositions du Collège Limousin de Médecine d’Urgence (CLMU). Une garde départementale de SMUR primo-secondaire est envisageable par mutualisation. L’évolution des transports secondaires doit pouvoir se faire dans une logique de graduation avec transfert de compétence vers les IADE et IDE (recours aux transports secondaires paramédicalisés). Finaliser l’informatisation des urgences Créer l’Observatoire Régional des Urgences afin de permettre notamment : - l’analyse des données issues des services des urgences, - l’analyse précoce des données dans le cadre de la veille sanitaire. Mettre en place un référent régional en appui institutionnel à la gestion des risques majeurs : Ce référent régional sera chargé d’une aide à la gestion des situations exceptionnelles au sein des établissements et en liaison avec les autorités institutionnelles compétentes en région. Il doit prendre en considération les risques suivants :afflux de patients, risques naturels, risques technologiques, risques d’accident de grande ampleur, terrorisme. Au titre de la défense sanitaire, il contribue au suivi, à la coordination et à l’accompagnement de la mise en place des plans blancs et de leurs annexes NRBC34 en interface avec l’ARH et les services de l’Etat compétents. Au titre de la gestion des risques exceptionnels, il assure un suivi, une coordination et un accompagnement des projets informations des urgences : en cas de survenue d’une situation d’exception, il informe les autorités sanitaires de toute évolution pouvant nécessiter la mise en œuvre de mesures. Mettre en place des antennes SMUR supplémentaires à Saint-Yrieix et éventuellement à Aubusson : Le maillage actuel des SMUR ne permet pas de répondre de façon optimale aux principes d’égalité d’accès aux soins. La mise en place d’antennes est de nature à assurer une meilleure couverture de l’urgence sur les zones excentrées. Les moyens et les conditions de fonctionnement de ces antennes sont à organiser au niveau du territoire de plateau technique. Répartir les aires de pose HELISMUR sur le territoire régional : Afin de garantir une capacité optimale d’intervention de l’HELISMUR, 10 aires de pose sont retenues : - Corrèze : Brive, Tulle et Ussel. - Creuse : Guéret, Bourganeuf, Aubusson. - Haute-Vienne : Limoges, Saint-Yrieix, sites de Bellac et Magnac-Laval. Les sites non conformes de Tulle, Magnac-Laval, Bellac, Bourganeuf et Aubusson sont déclarés d’intérêt public. 34 nucléaire, radiologique, biologique, chimique - 87 - LA REANIMATION, LES SOINS INTENSIFS ET LA SURVEILLANCE CONTINUE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX La réanimation polyvalente : La réponse aux besoins de la population est satisfaisante. L’organisation actuelle repose sur quatre unités dont une (site de Tulle) devra toutefois se restructurer en unité de soins intensifs. Par ailleurs, la mise aux normes de chacune des trois unités de plateau technique n’est pas achevée. L’organisation en filière régionale n’est pas structurée : très peu d’unités sont liées par des conventions d’organisation inter-établissements. Enfin, l’absence d’unités de surveillance continue, adossée aux services de réanimation, ne permet pas le fonctionnement optimal de ces derniers. Les réanimations spécialisées : Hormis la réanimation néo-natale, il n’existe aucune réelle organisation de la réanimation spécialisée. Des besoins ont été recensés en pathologie chirurgicale et médicale digestive et en pédiatrie. Les soins intensifs et la surveillance continue ; Le dispositif de surveillance continue reste incomplet, notamment en termes de couverture géographique (Brive, Guéret), de spécialisation (pneumologie à Sainte-Feyre) et d’organisation. Les soins intensifs spécialisés sont au 1er septembre 2005 assurés par 8 unités (4 USIC, néphrologie, hématologie, neurochirurgie et chirurgie cardiaque). AXES D’AMÉLIORATION La réanimation polyvalente : L’amélioration du fonctionnement des trois services de réanimation passe par la création d’unités de surveillance continue, la mise en place de gardes médicales exclusives (notamment à Guéret), le renforcement des effectifs en personnels soignants, des adaptations de locaux et des compléments de matériels. La continuité de la prise en charge doit reposer sur une contractualisation entre services d’un même établissement mais aussi des établissements entre eux sur la base d’une convention type agréée par l’ARH. Les réanimations spécialisées : Deux unités de réanimation spécialisées à vocation régionale devraient être créées au CHU de Limoges; elles concernent : - La pathologie digestive dans le cadre de la création d’une fédération médico-chirugicale (chirurgie digestive, chirurgie viscérale et transplantations, hépato-gastro-entérologie) associant également une unité de surveillance continue spécialisée. - 88 - - La réanimation polyvalente pédiatrique sera à organiser dans le cadre de la structuration de la filière de prise en charge des enfants. La création de cette unité spécialisée devra tenir compte des difficultés liées aux effets de seuil éventuellement imposés et à la démographie médicale. Soins intensifs et surveillance continue La mise en place des unités de surveillance continue adossées aux services de réanimation et la reconnaissance d’unités hors réanimation dans le cadre d’une contractualisation avec l’ARH s’inscrivent dans le cadre d’un cahier des charges régional incluant les principes suivants : - regroupement des lits en une unité exclusivement dédiée à l’activité de soins intensifs ou de surveillance continue, - individualisation administrative de cette unité, - capacité minimale déterminée, - désignation d’un responsable médical, - affectation spécifique de personnel para-médical, - mise à disposition d’équipements matériels adaptés à la prise en charge des patients admis, - accès, sur place, ou par convention à un plateau technique minimum. La mise en place éventuelle d’une unité de surveillance continue non spécialisée au CHU de Limoges devra être adossée aux services d’urgence et de réanimation. La continuité de la prise en charge doit reposer sur une contractualisation des établissements entre eux sur la base d’une convention type agréée par l’ARH. - 89 - L’IMAGERIE MEDICALE TIONNELLES ET LES TECHNIQUES INTERVEN- RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Imagerie conventionnelle : L’ensemble des établissements sanitaires a accès à l’imagerie médicale, soit du fait de leurs installations propres, soit par collaboration avec un autre établissement ou les cabinets libéraux. La démographie des radiologues entraîne de nombreuses difficultés dans l’organisation et la pérennité des installations. La tendance à une conversion des salles conventionnelles au profit de l’imagerie en coupe engagée depuis quelques années n’est pas encore achevée. Il en est de même pour la numérisation des équipements. Scanner : Le parc installé est maintenu à un bon niveau technologique. De nouvelles implantations ont été autorisées au cours du SROS 2 (Clinique Les Cèdres, Clinique Chénieux, Centre Hospitalier d’Ussel), ainsi que des renouvellements d'autorisation avec changements d'appareils. Tous les établissements disposant d’une UPATOU sont dotés d’un équipement, sauf SaintYrieix, Aubusson et Saint-Junien ; l’activité réalisée sur le site de Saint-Junien justifie l’implantation d’un appareil. Une amélioration notable des organisations, permettant de répondre aux besoins actuels, a été apportée pour l’accès au scanner dans le cadre de la radiothérapie. IRM : La principale difficulté dans l’organisation actuelle est l’accès à cet équipement dans le territoire de la Corrèze. La fragilité des équipes de radiologues rend difficile le développement de cette activité sur Guéret. Les activités interventionnelles sous imagerie médicale par voie endovasculaire se développent, notamment en neuroradiologie sur le site du CHU de Limoges. LES AXES D’AMÉLIORATION Les orientations générales : - Développer les coopérations et la structuration d’un réseau régional d’images numérisées. - Veiller à une répartition régionale efficiente des équipements. - Optimiser l’accès aux équipements : ouverture à un maximum de partenaires, organisation de la permanence des soins, élargissement des plages horaires de fonctionnement. - Améliorer l’accès au scanner et à l’IRM pour les urgences. - Etablir une collaboration étroite entre médecins prescripteurs et praticiens d’imagerie. - Maintenir le parc régional d’appareils à un bon niveau technologique. - 90 - - Créer une école de Manipulateurs en Electro-Radiologie en Limousin, en vue d’améliorer le recrutement local. Orientations spécifiques à chaque équipement : Concernant la radiologie conventionnelle : - Favoriser l’extension de la numérisation à toutes les installations de radiologie. - Encourager la substitution de l’activité conventionnelle par l’imagerie en coupe. Pour l’activité d’angiographie : - Le développement de ce secteur ainsi que le renouvellement de certaines autorisations existantes ne sont pas à envisager dans la mesure où les indications ne peuvent aller qu’en diminuant. - La pratique de l’activité interventionnelle doit être limitée aux structures reconnues. S’agissant des domaines spécifiques, le centre de référence à vocation régionale répond aux besoins, il est ouvert à différents partenaires. - La couverture en coronarographie interventionnelle reste à développer, notamment en améliorant l’attractivité du CHU et l’accès à l’angioplastie sur le territoire de la Corrèze dans le cadre d’une coopération régionale et départementale. Pour la médecine nucléaire : - Les centres existants sont à consolider, plus particulièrement celui de Brive qui doit conforter son équipe médicale. - 91 - L’INSUFFISANCE RENALE CHRONIQUE RÉSUMÉ D’ÉTAT DES LIEUX Le Limousin, comme les autres régions, connaît une stabilité des prises en charge. L’épidémiologie régionale est bien maîtrisée grâce au réseau REIN. La médicalisation des prises en charge se poursuit. Le dispositif régional suit ces évolutions et apporte une réponse adaptée aux besoins de la population. Le secteur d’activité transplantations (prélèvements et greffes) est efficace. AXES D’AMÉLIORATION La prise en charge des personnes âgées : - Poursuivre et développer la politique de formation en direction des personnels des établissements pour personnes âgées, pour prendre en compte les spécificités des patients dialysés. - Etudier de nouvelles modalités de « renforcement » des équipes soignantes exerçant en EHPAD : · par le recours aux infirmières libérales, · par la possibilité d’une prise en charge en HAD. L’évolution et l’organisation des moyens hospitaliers : Concernant plus particulièrement l’activité de transplantation : - Création au sein du service de néphrologie du CHU d’une unité fonctionnelle de transplantations afin de garantir le bon fonctionnement de l’activité de transplantations rénales et permettre son développement. Elle doit gérer de plus des consultations pré-greffes et de suivi post-greffes. L’activité de transplantation doit être intégrée au sein du réseau régional de l’insuffisance rénale. - Mise en place d’une fédération de transplantations au CHU L’objectif est de rapprocher toutes les composantes de la transplantation, présentes au CHU. Une telle organisation doit permettre, entre autres, d’améliorer la coordination des activités de prélèvements et de greffes et de faciliter une promotion efficace de la transplantation en interne à l’établissement et au niveau régional. - 92 - LA PSYCHIATRIE ET LA SANTE MENTALE RESUME DE L’ETAT DES LIEUX - Les taux d’équipement régionaux en psychiatrie générale et infanto-juvénile, mais aussi en structures d’accueil pour adultes et enfants et adolescents handicapés sont plus favorables qu’au niveau national. Toutefois, il est souligné le manque de moyens adaptés en termes de prise en charge et d’accompagnement du handicap psychique. - Parallèlement, les effectifs en psychiatrie désavantagent le Limousin, avec une densité de psychiatres publics et libéraux inférieure à la moyenne nationale (en 1999 : 15,75 pour 100 000 habitants contre 20,11 au niveau national). - La densité régionale des psychologues s’inscrit dans la norme nationale et privilégie plus particulièrement la Haute-Vienne. - Le nombre de décès par suicide en Limousin est supérieur à la moyenne française, les hommes sont beaucoup plus concernés que les femmes, ainsi que les moins de 35 ans et les plus de 65 ans. - S’agissant de l’alcoolisme, chez les hommes, l’ICM35 par troubles mentaux et du comportement liés à la consommation d’alcool est significativement supérieur à celui qui est observé au niveau national. - Les toxicomanes du Limousin sont plus jeunes que dans le reste de la France ; c’est une population essentiellement masculine, touchée par la précarité. Les produits de substitution sont en constante augmentation. - En ce qui concerne les personnes âgées, la pathologie psychiatrique est mal répertoriée dans les données nationales, notamment lorsque les patients sont pris en charge en médecine ou en chirurgie. Dans les services psychiatriques, ce sont les troubles dépressifs et les troubles du comportement liés aux démences qui prédominent. LES AXES D’AMELIORATION L’humanisation des prises en charge et l’information : - L’humanisation des structures : L’humanisation des structures engagée par le volet « investissement » du plan hôpital 2007 au titre des priorités du SROS Psychiatrie 2002-2006 doit être poursuivie dans le cadre des financements du volet « investissement » du plan psychiatrie et santé mentale. - L’humanisation des prises en charge : Elle passe par la définition d’un projet global et individualisé (prise en compte de l’environnement familial, des habitudes de vie du patient, l’amélioration des conditions d’accueil, des relations soignant-soigné…). Le rapprochement des professionnels avec les associations d’usagers et les familles, la politique d’ouverture des hôpitaux notamment au travers du développement de la culture à l’hôpital, doivent être poursuivis. 35 Indice comparatif de mortalité : rapport en base 100 du nombre de décès observé en région au nombre de décès qui serait obtenu si les taux de mortalité pour chaque tranche d’âges était identique aux taux nationaux. - 93 - - Les systèmes d’information : · S’inscrire dans le dispositif S’intégrer dans la démarche de la Valorisation de l’Activité de la Psychiatrie (VAP). · Les échanges des données et la communication sont à généraliser et à harmoniser dans les établissements (outils de gestion informatisés…). Le réseau REIMPHOS avec le Schéma de la « Plate-forme Santé Limousin » intègre ces dispositions techniques pour tenir compte des spécificités de la psychiatrie. Les urgences et les besoins des hôpitaux généraux : - Les urgences : surveiller le dispositif régional en raison des risques de pénurie liés à la démographie psychiatrique. - Les soins somatiques en psychiatrie : afin de répondre à la difficulté d’obtenir des consultations et des avis somatiques, poursuivre et généraliser les actions internes mises en place notamment dans les deux hôpitaux de Limoges et de Saint-Vaury grâce à la participation de médecins généralistes. - Le traitement de la douleur : Développer l’enseignement post universitaire sur les syndromes douloureux physiques et mentaux. Sensibiliser les personnels soignants et les médecins à l’approche de la douleur morale. Développer le partenariat entre médecins somaticiens et psychiatres dans la prise en charge des syndromes douloureux. Généraliser l’utilisation d’outils de dépistage de la souffrance psychique. S’inscrire dans le dispositif de consultations pluridisciplinaires. - Les soins palliatifs : La mise en place d’une consultation psychiatrique dans l’unité de soins palliatifs du CHU de Limoges doit servir de base d’étude et de formation des professionnels de santé en soins palliatifs. S’agissant des équipes travaillant en cancérologie : Intégrer dans les équipes de soins palliatifs et de cancérologie des psychiatres (consultants). Faire savoir aux patients et à leurs familles qu’ils peuvent recevoir une aide de professionnels formés à la souffrance psychique. La problématique mère bébé Pour la région, les besoins de santé de la mère et du bébé nécessitent des réponses structurées et formalisées. Au niveau de la prévention et du dépistage : - Développer une politique de formation des professionnels de santé tels que obstétriciens, pédiatres, psychiatres, pédo-psychiatres, sages-femmes, IDE, puéricultrices, travailleurs sociaux, et les amener à travailler en inter-disciplinarité. - Favoriser un partenariat avec les services de l’Aide Sociale à l’Enfance, les Maisons Maternelles, etc… - Poursuivre l’effort de recherche, en particulier sur l’alcoolisme maternel, la prématurité et la maltraitance. En ce qui concerne la prise en charge : - Favoriser et privilégier une prise en charge de proximité. - Disposer d’une réponse adaptée qui va du domicile jusqu’à l’hospitalisation complète. - 94 - - Continuer à développer et renforcer un réseau de soins avec les professionnels de la Protection Maternelle et Infantile (PMI), des maternités, des services de psychiatrie adulte et infantile, des crèches, et les professionnels libéraux. - Chaque intersecteur doit disposer de moyens adaptés à la population dont il a la charge, notamment d’hospitalisation à temps partiel. - Au niveau régional, l’unité d’hospitalisation à temps complet existante est nécessaire et suffisante. Le CH Esquirol constitue le pôle de référence par l’existence des équipes, de la fonction particulière qu’occupe l’unité d’hospitalisation à temps complet et par une permanence 24H/24. La prise en charge des adolescents : L’articulation avec la psychiatrie et la santé repose sur les axes prioritaires dans le domaine de la prise en charge du handicap et de l’organisation de la prise en charge de l’adolescent en situation de crise. Les pathologies du vieillissement : Concerne la « prise en charge des personnes âgées » dans les domaines de la démence et des personnes handicapées vieillissantes. La polytoxicomanie : Améliorer la structuration et développer le réseau de prévention et de prise en charge des polytoxicomanes, à l’échelle régionale (réseau inter-structures hospitalières, médico-sociales et « ville-hôpital »), afin de mieux répondre aux objectifs opérationnels suivants : - Assurer la structuration des CSST36, antennes de proximité et faciliter le binôme local ville-hôpital en Corrèze et en Creuse (éventuellement sous forme d’association villehôpital type TSR 87). - Renforcer les interventions en Haute-Vienne (au CHU, en clinique, au sein du CH Esquirol, avec des associations, en lien avec la PJJ…). - Développer la mise en place et le soutien de consultations avancées. - Soutenir et développer le travail fait en matière d’information, de partage des savoirs, de formation, de recherche. - Renforcer la prise en charge sociale et éducative. - Conforter la structuration d’une offre de consultations spécifiques « cannabis », en programmant l’intervention d’équipes spécialement formées, en partenariat avec les acteurs locaux. - Elaborer un cahier des charges précisant les missions et les conditions de fonction des personnels (au titre des interventions de proximité, au titre du réseau) et formaliser les conventions entre les différentes structures concernées. - Assurer un dispositif minimum de proximité par département chargé de piloter les relations avec la ville : 36 En particulier en Creuse et en Corrèze, il s’agit de disposer d’un CSST par département (composé d’un effectif minimum en secrétariat, assistante sociale, psychologue, infirmier). Centre de soins spécialisés pour les toxicomanes - 95 - En Haute-Vienne, renforcer le dispositif pour qu’il réponde à sa mission départementale. - Assurer une prise en charge médicale spécialisée impliquant une mutualisation régionale des compétences et des moyens afin, notamment, de permettre au réseau régional de mieux assumer ses missions de coordination, de formation et de consultations avancées : La dépression et le suicide : - Les troubles de l’humeur : dépression et troubles bipolaires - Développer la prévention de la dépression et des troubles de l’humeur en population générale mais aussi à partir du système de soins : informer le public, sensibiliser les professionnels, impliquer les médecins du travail, aider au diagnostic précoce et à la prise en charge adaptée (méthodes d’écoute, outils de screening et de diagnostic). - Améliorer la prise en charge : accès aux soins, qualité des soins (réactualiser les référentiels de bonnes pratiques cliniques, programmes psycho éducatifs thérapeutiques avec formation des généralistes et des usagers), prévenir les rechutes et la chronocisation. - Développer la recherche sur les déterminants et les soins (bon usage du médicament, stratégies de réseau…) dans le cadre du PHRC37. - Le suicide - Les systèmes d'information : Prévoir un recueil régional des données des services d'urgence, relatives aux tentatives de suicide et suicides. - La prise en charge dans les services d'urgence repose essentiellement sur une coopération étroite entre les équipes somatiques et psychiatriques (à formaliser sous forme de convention). Le patient suicidaire doit faire l'objet d'une triple évaluation médicale : facteur de risque, imminence du passage à l'acte, létalité du moyen envisagé. Cette évaluation médicale doit être complétée par une évaluation familiale et sociale. Pour les patients à potentiel suicidaire faible ou modéré, le retour à domicile doit être préparé. Pour les autres, le transfert dans un service de psychiatrie doit être organisé. - La prise en charge dans les services de médecine : Les services de médecine doivent être en capacité d’accueillir les patients suicidants (formation spécifique du personnel, mise en place de procédures adaptées). - La continuité de la prise en charge hôpital-domicile : Le projet de prise en charge en ville doit être concerté entre l'équipe hospitalière, le médecin généraliste (dans tous les cas) et/ou le psychiatre libéral et/ou le secteur psychiatrique. Si besoin, une prise en charge sociale doit être mise en œuvre. La stratégie de prise en charge doit être proposée au suicidant et si nécessaire, à sa famille. L'équipe hospitalière doit s'appuyer sur les diverses ressources disponibles pour assurer sans retard la continuité de la prise en charge après le retour à domicile et elle doit s'assurer dans la mesure du possible de l'effectivité du suivi. - La prise en charge des endeuillés par suicide : Les endeuillés sont une population à risque suicidaire. Une prise en charge adaptée est préconisée (intervenants formés). 37 Programme hospitalier de recherche clinique - 96 - - La formation : Le dépistage de la crise suicidaire est un point essentiel qui nécessite, audelà de la formation initiale, une formation régulièrement actualisée de tous les intervenants, dans la continuité des formations déjà mises en œuvre en Limousin. La prise en charge psychiatrique de la population pénitentiaire : - Organiser et mettre en place la prise en charge psychiatrique à la Maison d’Arrêt de Tulle. - Formaliser les conventions lorsqu’elles n’existent pas. - Promouvoir et développer la prise en charge de la pathologie alcoolique dans les centres de détention (Limoges…) - Améliorer et formaliser la prise en charge de la toxicomanie au Centre de Détention d’Uzerche. - Engager une réflexion régionale sur les conditions d’application des dispositions en matière d’injonction de soins pour les auteurs de délits et crimes sexuels. La prise en charge des troubles psychotiques : - Hospitalisation sous contrainte : - La surveillance sur trois jours (72 heures) permettant de régler les cas de crise est un des moyens pour diminuer le nombre d’hospitalisations sous contraintes. - Eviter les sorties trop rapides des patients atteints de troubles mentaux sévères afin d’éviter les rechutes précoces. - Les patients atteints de troubles psychotiques : Troubles schizophréniques, troubles bipolaires et délires chroniques L’accent est mis sur la dangerosité potentielle de patients souffrant de schizophrénie. Cette dangerosité est nettement augmentée dans les 20 semaines suivant leur sortie de l’hôpital. Les patients qui ont été violents ou menaçants lors de leur admission présentent des pourcentages élevés de passage à l’acte après leur sortie, soit sur leur entourage familial, soit par déplacement sur les soignants. Enfin, les patients qui abusent d’alcool ou de haschich présentent un taux de dangerosité très élevé. Les recommandations ciblent plus particulièrement : - l’évaluation des critères de dangerosité, - un suivi régulier, au moins hebdomadaire, pendant au moins 20 semaines, - la prévention des comportements addictifs, - le développement d’actions visant à déstigmatiser cette population. Il est également discuté de la proposition de l’obligation judiciaire de soin en sortie d’hospitalisation sous contrainte. Les critères cliniques de soins aux patients psychotiques en dehors de toute considération de dangerosité, reposent sur la continuité qui peut s’articuler en trois temps : 1/ La phase aiguë : Une prise en charge intensive doit pouvoir associer le bilan clinique et neuro cognitif, le bilan des habiletés sociale, l’utilisation de traitements antipsychotiques adaptés associés à des soins psychologiques et de rééducation cognitive. Si l’hospitalisation se doit d’être la plus courte possible, la récupération clinique doit présider à la décision de soins ambulatoires : l’accès aux moyens radiologiques performants (Scanner et IRM) doit être favorisé, en termes de diagnostic différentiel ou de diagnostic positif des altérations fonctionnelles cérébrales qui signent la gravité. - 97 - 2/ La phase de réhabilitation réinsertion : implique le travail en réseau associant le service de secteur qui continuera le suivi à domicile, le médecin généraliste, les acteurs médico-sociaux et des unités spécialisées dans la réadaptation… Concernant la population adulte jeune, des liens étroits doivent être entretenus avec les lycées et l’université pour permettre un maintien ou une reprise de la scolarité, chaque fois que cela est possible. Ces liens sont à articuler avec les moyens médico-sociaux existants et à mettre en œuvre. 3/ La phase de maintenance : Renforcer le rôle des CMP et des équipes de secteur à domicile pour la prévention de rechutes ou récidives. Soins psychiatriques et handicap Psychique : Un Volet médico-social à renforcer Les pathologies psychotiques se retrouvent fortement handicapantes. La prise en compte des droits des personnes en situation de handicap pour causes psychiques est traitée à travers trois volets : - Vie citoyenne et monde du travail : L’accès au travail protégé est limité et celui du milieu ordinaire de travail quasiment impossible par incapacité de bénéficier de formations et de réorientations adaptées. Les recommandations portent sur : · la mise en place de SAVS38 et de SAMSAH39, · la création d’au moins deux clubs d’entraide, par département, pour favoriser les rencontres et rompre la solitude · l’accès à un logement ou un hébergement adapté et la création de foyers d’hébergement, · le nombre suffisant de places spécifiques en CAT, · l’adaptation de l’accès aux pré orientations existantes ou la création d’une pré orientation spécifique aux handicaps psychiques pour favoriser l’entrée en ou le retour en milieu de travail ordinaire. - Handicaps Psychiques très invalidants : Ils représentent des patients au long cours dans le système hospitalier, faute de solution adaptée. Ils ne peuvent vivre seuls, ont besoin d’un encadrement médicalisé mais sans requérir obligatoirement de soins hospitaliers. Recommandations : · Création de places de foyers médicalisées. - Handicapés psychiques vieillissants : Malgré la présence des équipes de secteur dans les EHPAD et le travail étroit avec les personnels, il persiste trop fréquemment des rejets par manque d’adaptation simple des modes de prise en charge sur place. Recommandation : · Prévoir de petites sous unités au sein des EHPAD pour cette population. · Développer des formations spécifiques. 38 39 Service d’aide à la vie sociale Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés - 98 - Les pathologies à intrication directe avec le secteur médico-social : - L’autisme : une priorité Promouvoir la mise en œuvre des réponses adaptées aux besoins des personnes et de leur famille : · Relancer la dynamique de concertation régionale · Apporter une éducation adaptée et favoriser une scolarisation en milieu ordinaire · Diversifier l’offre des services et établissements médico-sociaux · Améliorer la qualité des prises en charge (développer les compétences en matière de diagnostic et d’évaluation et prévoir des aménagements spécifiques pour les hospitalisation). Mettre en place le Centre régional de ressources sur l’autisme (CRA) : Les ressources régionales articulent trois grands axes de complémentarité : · du côté sanitaire, le CHU de Limoges (pédiatrie, neurologie, imagerie, génétique), le CH Esquirol et le réseau régional de pédo-psychiatrie qui concourre au diagnostic, à l’évaluation, à la formation et au conseil auprès des professionnels (champ sanitaire, médico-social, et éducation nationale) · du côté associatif, avec les associations de familles · l’ensemble des structures médico-sociales coordonnées par le CREAHIL Le CRA doit soutenir et développer : · l’accueil et le conseil aux personnes et à leur famille · l’appui à la réalisation de bilans et d’évaluation approfondis · de former et de servir de conseil auprès des professionnels · développer les recherches et les études sur ces troubles · un réseau régional associant l’ensemble des partenaires. - Les handicaps non psychiques L’interface entre le médico-social et la psychiatrie nécessite un effort de clarification. Celui-ci doit se faire en liaison avec les travaux des schémas départementaux et du PRIAC40. Les recommandations ont été élaborées après une large concertation sur la thématique du polyhandicap et du handicap lourd. Elles peuvent largement être extrapolées à d'autres publics handicapés. Le trouble du comportement articule les échanges entre ces deux mondes. Ces recommandations sont les suivantes : · Valider l’existant : Les hôpitaux psychiatriques de la région se sont dotés de structures à caractère médico-social. Dans les établissements médico-sociaux, un certain nombre de patients–résidants relève de prises en charge associant techniques thérapeutiques issues du champ de la psychiatrie et maintien au long cours dans un projet de vie. Ces structures assurant une prise en charge plurielle (sanitaire, médico-sociale voire sociale) nécessitent une reconnaissance et une qualification afin de mieux prendre en compte financièrement ces prises en charges intégrées. · Sous l’égide des Maisons Départementales des Personnes Handicapées, les cellules de coordination devraient associer la présence psychiatrique au sein des équipes pluridisciplinaires d'évaluation et d'orientation individuelle, et ce afin de faire vivre l’interface sur le terrain, avec pour mission d’identifier les problèmes, les niveaux d'intervention (psychiatres d'institution, CMP, interventions à la demande des équipes de secteur : évaluer, rassurer, orienter). 40 Programme interdépartemental d’accompagnement des handicaps et de la perte d’autonomie. - 99 - · Définir un fonctionnement en réseau : l'institutionnalisation dans les structures médicosociales psychiatriques sera réservée aux cas les plus lourds. L'application des deux premières recommandations permettrait des réorientations dans des échanges coordonnés. · Réduire les inadéquations : les hospitalisations de ce public polyhandicapé est de plus en plus inadéquat aux structures de soins de l'hôpital public. L'évidence de lits dédiés s'impose. En outre, la problématique des suites de soins après des pathologies aiguës est prégnante. Il est important que chaque hôpital psychiatrique puisse disposer de lits actifs à la destination des usagers du médico-social. Cette offre est conditionnée à des protocoles stricts d'admission et de sortie contractualisés accompagnés par les cellules de coordination. · Adopter un schéma de fonctionnement prenant en compte la diversité de l'offre de soins en psychiatrie, la réalité des interventions du secteur, la nécessité de moyens psychiatriques spécifiques, les différents niveaux d'offre du champ médico-social, recréant une vraie articulation entre les niveaux d'intervention. Les usagers et leurs familles : acteurs de prévention et de soins Plusieurs axes visent à associer les usagers et leurs familles : - Conduire les priorités sur l’information du grand public. - Tenir régulièrement informée la Commission Régionale des Usagers sur les travaux menés en matière de psychiatrie et de santé mentale. - Inciter les établissement à intégrer plus étroitement les associations d’usagers et de famille. - Intégrer les représentants d’usagers dans les instances régionales de concertation. La sécurité dans les établissements de santé : La sécurité s’appuie sur la qualité du management de l’établissement, sur la garantie d’un nombre minimal en personnel soignant mais aussi sur la qualité des soins, grâce à un projet thérapeutique fondé sur un diagnostic précis. Pour lutter contre les situations de violences, la mise en œuvre des dispositifs adaptés doit être poursuivie (équipes de sécurité internes ou externes, meilleure gestion des flux, éclairage des zones d’ombre, vidéo surveillance, sécurisation des chambres, désignation d’un correspondant dans le cadre du partenariat avec les forces de sécurité…). Les perspectives d’amélioration à court et moyen terme s’articulent autour : - De la généralisation des remontées d’évènements indésirables pour une analyse nationale et adaptation des mesures, - D’une réflexion sur les notions de fouille et d’inventaire, - Du développement des formations réciproques entre soignants et forces de l’ordre, - Du renforcement du rôle et de la portée du règlement intérieur - De la généralisation de la gestion des flux (patients et personnel) - 100 - LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES AGEES RÉSUMÉ DE L’ETAT DES LIEUX Différents points sont mis en avant : - les problèmes d’accès aux avis spécialisés, - la nécessité d’anticiper, à domicile et en EHPAD, les situations de dégradation, afin d’éviter l’engorgement des services d’urgences par des patients dont l’hospitalisation aurait pu être évitée ou programmée, - la multiplicité des interlocuteurs, - l’inadaptation des locaux - et l’insuffisance de formation des personnels, notamment face aux troubles psycho comportementaux. Le déséquilibre démographique « Est-Ouest » de la région renforce la problématique d’accessibilité aux soins des personnes âgées dont les déplacements sont plus difficiles. Le Limousin accuse un retard pour les Courts séjours gériatriques et les consultations mémoire. Globalement, le maillage par les CLIC ou instances gérontologiques est satisfaisant. AXES D’AMÉLIORATION Anticiper les situations de dégradation : - Cibler la prévention, dès 50 ans, en lien avec le Plan Régional de Santé Publique (cf. articulation avec le médico-social développé ci-après). - Permettre une évaluation gériatrique précoce sur chaque territoire de proximité, pour repérer les personnes âgées fragiles : Environ un tiers des personnes âgées est considéré « fragile » (surtout à partir de 75-80 ans). L’évaluation gériatrique permet d’établir un diagnostic médico-psycho-social. L’évaluation gériatrique doit être réalisée en collaboration avec le médecin traitant et si possible avec un accompagnant. Lorsque des aides à domicile sont nécessaires, le lien est fait avec le CLIC ou à défaut les instances gérontologiques et les services sociaux. Une prise en charge de proximité associant l’accessibilité et la qualité passe donc par une clarification et une coordination des compétences qui, à l’échelle du territoire de proximité, se retrouvent autour de la personne âgée. - Accorder une attention particulière aux troubles dépressifs de la personne âgée, compte tenu des chiffres élevés de suicide de la région. - Accompagner les « aidants naturels » potentiellement fragiles et les « aidants professionnels » pour prévenir leur risque d’effondrement ou de soins différés (écoute personnalisée des difficultés, information sur les aides et possibilités de répit…) - Développer un dispositif consacré à la lutte contre la maltraitance en lien avec le secteur médico-social. - 101 - Améliorer l’accès aux avis spécialisés : - Favoriser l’accès aux spécialistes, lorsqu’ils manquent sur un territoire donné (consultations avancées dans les établissements de proximité ou dans le cadre de dispositifs innovants -maisons de santé, cabinets secondaires-, organisation d’aide aux transports,…) - Concernant la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées, dans les zones les plus éloignées des structures diagnostiques, des médecins généralistes volontaires, « référents mémoire », liés aux consultations mémoire, dans le cadre d’un réseau Alzheimer, pourraient favoriser un primo diagnostic, au plus près des patients. Cette organisation graduée, au bénéfice de personnes souvent âgées, hésitant à se déplacer directement vers une consultation pluridisciplinaire, perçue comme complexe et éloignée, aurait l’avantage de renforcer l’information sur la maladie et la cohérence du discours des soignants face au patient et à son entourage. - mieux tenir compte des déficits sensoriels, moteurs et cognitifs dans l’accessibilité aux locaux de soins, Orienter le patient vers la bonne entrée dans la filière hospitalière de soins : Ceci nécessite au préalable, la structuration de la prise en charge intra hospitalière, le rapprochement entre gériatrie et psychiatrie, l’identification d’un référent gériatrique à l’hôpital. - Hors urgence, privilégier les consultations d’évaluation gériatrique et, si elle est nécessaire, l’hospitalisation programmée. - En cas d’urgence avec affection franche aigue, clairement identifiée, quelque soit l’âge, privilégier l’accès au service de spécialité. Si besoin, pour une meilleure orientation du patient et une anticipation de la sortie d’hospitalisation, l’équipe mobile de gériatrie (ou à défaut un personnel référent) est consultée. - Dans les autres cas reçus aux Urgences, l’équipe mobile de gériatrie (ou à défaut un personnel référent) proposera une solution adaptée. - En cas de chirurgie programmée, anticiper les modalités de sortie. Au moindre doute, proposer une évaluation gériatrique au patient. - Pour les passages en SSR, développer les visites de préadmission et des protocoles communs de prise en charge entre Court Séjour et SSR. - En psychiatrie, favoriser les unités spécialisées en gérontopsychiatrie couplées à un suivi de proximité associant psychiatres et gériatres. Développer la culture gérontologique et la réflexion éthique : - Réaliser ou poursuivre des formations modulées (évaluation médico psycho sociale, prise en charge des troubles psycho comportementaux, prise en charge de la douleur, accompagnement de fin de vie,…) tant à l’échelle régionale qu’à celle des territoires de proximité, associant les différents acteurs de la prise en charge des personnes âgées. - Diffuser les recommandations des réseaux et les référentiels de pratiques validés. - Mutualiser entre établissements certaines compétences (diététicienne, orthophoniste, psychologue, …) et proposer des stages échangeant des personnels de structures différentes. - Utiliser les équipes mobiles de gériatrie au sein de leurs établissements, mais aussi en soutien de formation aux établissements du secteur médico social. - 102 - - Former des personnels référents, chargés de transmettre ensuite leur savoir, dans les établissements ne disposant pas d’équipes mobiles, - Développer la réflexion éthique. Confiée pour la maladie d’Alzheimer et les affections apparentées au Centre Mémoire de Ressources et de Recherche, la réflexion éthique doit pouvoir aborder d’autres domaines. - Favoriser les prises en charge ambulatoires : · Favoriser l’émergence des réseaux de santé gérontologiques, en lien avec les Conseils Généraux, en veillant à ne pas créer de doublon. Réseaux et CLIC doivent travailler en complémentarité (diffusion de référentiels de bonne pratique, apport de prestations spécifiques, faciliter les échanges d’information…). · Cibler des places d’accueil médico social d’urgence, après évaluation gériatrique. Certains patients, après avis gériatrique, ne nécessitent pas une hospitalisation mais néanmoins une adaptation des aides à domicile qui ne peut pas toujours être mise en route en quelques heures (sortie nocturne des urgences, hospitalisation inopinée de l’aidant naturel,…). Un accueil médicosocial de 24 à 48 heures est alors souhaitable. ARTICULATION AVEC LE SECTEUR MEDICO SOCIAL Les recommandations s’articulent autour de trois idées principales : d’abord, développer la prévention, ensuite, favoriser l’entrée en institution dans de bonnes conditions, enfin, s’assurer des bonnes conditions de maintien et/ou de retour à domicile. Prévention : - Développer la préservation de l’autonomie des personnes âgées : équilibre, nutrition, habitat, polymédication, santé bucco-dentaire : Le Plan Régional de Santé Publique devra prioriser la préservation de l’autonomie au travers d’actions relatives à l’équilibre, la nutrition, l’habitat, la polymédication et encore la santé bucco-dentaire ainsi que des actions spécifiques à la maladie Alzheimer et aux affections apparentées. Le souci de transversalité doit être privilégié dans l’amélioration de l’offre de prévention. Les besoins des personnes âgées nécessitent en effet une réponse pluridisciplinaire et ouverte des structures de prise en charge. - Favoriser l’information : diffusion de messages/plaquettes dans les sites de réseaux, remise d’un dossier de prévention santé aux futurs retraités lors de leur passage en agence de retraite et des services sociaux. - Favoriser un diagnostic préalable préventif d’amélioration de l’habitat et de son adaptation : une information sur les contraintes à anticiper devrait être faite auprès des usagers, des artisans mais aussi des pouvoirs publics. Sécuriser le maintien à domicile : - Proposer systématiquement un système d’alarme/téléassistance au domicile de toutes de plus de 75 ans vivant seule, - Développer la domotique au domicile des plus de 75 ans, - Favoriser l’amélioration de l’habitat et son adaptation. - 103 - Renforcer les structures d’intervention à domicile : La population âgée de plus de 75 ans vit à domicile (9 personnes sur 10). Les services de soins infirmiers à domicile et les infirmières libérales, répondent aux soins de base. Au regard des projections réalisées, il est donc important de : - Professionnaliser les intervenants à domicile : développer les formations, la requalification, la promotion des métiers d’aide à domicile, reconnaître leur statut professionnel. - Structurer la coordination des différents intervenants à domicile par la création d’un dossier de liaison partagé par les différents intervenants. - Renforcer les SSIAD : étendre le périmètre d’intervention des services existants et favoriser l’installation d’infirmiers libéraux dans les zones non couvertes. Engager une réflexion globale sur l’offre de soins - favoriser l’adaptation des structures aux besoins émergeants : - Se doter d’outils de mesure de la dépendance complétant la grille AGGIR tels que PATHOS afin de mieux déterminer le besoin de soins des patients accueillis dans les structures dédiées aux personnes âgées, qu’elles soient de nature sanitaire ou médicosociale. - Si nécessaire, faciliter le redéploiement de moyens de court séjour en direction de la filière gériatrique dont le médico-social. - Développer et diversifier les formules d’accueil pour les personnes handicapées vieillissantes (création de petites unités spécialisées…). - Préparer l’entrée en EHPAD après la sortie d’hospitalisation en lien avec les médecins traitants et les familles : · la création d’outils tels qu’un programme de gestion des lits disponibles (et listes d’attente) en EHPAD développé sur la plateforme régionale REIMPHOS et mis à disposition des CLIC. - Permettre l’intervention de l’hospitalisation à domicile en renfort dans les structures d’hébergement pour personnes âgées. Développer les complémentarités domicile-institution et les formules d’accueil intermédiaires : - Mieux préparer le retour à domicile après hospitalisation : · Elaborer et diffuser un protocole de retour à domicile après hospitalisation, · Coordonner les actions des différents intervenants via le CLIC si possible, · Former à cette démarche les assistantes sociales des établissements. - Développer l’accueil de jour et l’hébergement temporaire (aide ponctuelle aux aidants naturels). - Préserver des foyers logements en tant que passerelle avant l’entrée en EHPAD. - Favoriser l’accueil familial en tant qu’alternative à l’hébergement en institution. Assurer une meilleure coordination – territorialiser l’action gérontologique – mettre en place une véritable synergie des intervenants : - Le développement des CLIC doit être poursuivi afin d’obtenir une couverture totale du territoire. - Améliorer l’information des publics au sein des CLIC, ce qui nécessite de : - 104 - · · · · Coordonner les réalisations de documents d’information sur les aides existantes, Mettre à jour et réaliser une base de données sur les équipements et services, Centraliser l’information par la mise en place d’un numéro d’appel unique, Réaliser un référentiel des intervenants auprès des personnes âgées afin de rendre plus lisible les missions et champs de compétences des divers intervenants du maintien à domicile. - Développer le nombre de tuteurs légaux en menant une campagne de sensibilisation et de promotion de cette fonction ainsi qu’en renforçant la qualité du service rendu. - 105 - LA PRISE EN CHARGE DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX De manière générale, ce secteur d’activité pose le problème de la démographie des pédiatres, tant en secteur libéral qu’en secteur hospitalier. - Les urgences pédiatriques représentent 20 à 25 % de l’activité des services d’urgence. Cependant, les taux d’hospitalisation (14 %) sont moins élevés en Limousin que dans le reste de la France. La prise en charge des urgences pédiatriques est spécifique : gestes techniques, environnement, formation des personnels… - La prise en charge des adolescents en situation de crise nécessite une organisation régionale graduée - L’offre de prise en charge des adolescents (hospitalisation et consultations spécifiques) est insuffisamment développée. - Globalement, les maladies chroniques de l’enfant se caractérisent par une prise en charge transversale, dans le cadre de réseaux de soins spécifiques, ou de l’hyperspécialisation de niveau universitaire du fait de leur rareté. - S’agissant du handicap, sur les 400 enfants/an accueillis en néonatologie, le CHU prend en charge environ 80 grands prématurés à haut risque (20 % présenteront des handicaps). Plus de 300 enfants handicapés sont hospitalisés au CHU pour bénéficier d’interventions ou de prises en charge adaptées (chirurgie orthopédique, appareillage, nutrition…). - Dans le domaine de la psychiatrie, un réseau de soins en psychiatrie périnatale s’est organisé essentiellement sur le département de la Haute-Vienne, coordonné avec le réseau périnatalité « MATLIM ». Par ailleurs, s’agissant des enfants polyhandicapés, les moyens de prise en charge ne sont pas suffisamment adaptés (SESSAD, accueil de jour, hébergement). AXES D’AMÉLIORATION La prise en charge des enfants et des adolescents repose sur les principes suivants41 : - Une organisation graduée : · Selon trois niveaux : la proximité, le recours hospitalier, l’expertise. - Une organisation coordonnée entre les professionnels de santé ambulatoires et hospitaliers. - Des soins dispensés, chaque fois que cela est possible, par un médecin spécialiste de l’enfant et du personnel paramédical ayant expérience et savoir-faire. Les priorités retenues portent sur les thèmes suivants : - Les urgences pédiatriques - Les maladies chroniques de l’enfant - Les adolescents - Le handicap 41 Cf circulaire n° 517/DHOS/01/DGS/DGAS du 28/10/2004 relative à l’élaboration du SROS de l’enfant et de l’adolescent - 106 - La Commission régionale de l’enfant et de l’adolescent, compte tenu de ses missions et de sa composition, doit être le pivot de la politique régionale à développer, intégrant les différentes dimensions sanitaire, médico-social et social et les différents niveaux de responsabilité (régional et départementaux). Les urgences pédiatriques L’objectif prioritaire est d’améliorer la filière pédiatrique. Ceci passe par : - L’amélioration au niveau régional des conditions de transports pédiatriques avec la mise en place d’un accompagnement par un pédiatre de certains transports secondaires. - La création du POSU pédiatrique sur le pôle régional de Limoges qui permettra : · de résoudre les dysfonctionnements actuellement constatés · de faciliter le développement d’une véritable activité de réseau (protocoles, formation…). · Dans l’attente, les conditions d’accueil au CHU des urgences pédiatriques dans les services doivent être revues. - L’individualisation des urgences pédiatriques au sein des services polyvalents d’accueil des urgences. - Le développement de la formation des personnels confrontés aux urgences pédiatriques. Les maladies chroniques de l’enfant L’amélioration de la prise en charge des maladies chroniques de l’enfant implique la structuration d’un réseau régional à partir du pôle de référence qu’est le CHU et intégrant l’ensemble des acteurs régionaux (établissements sanitaires, établissements médico-sociaux, soignants libéraux, école, parents). Les priorités portent sur : - L’organisation des dépistages obligatoires et la mise en place d’actions ciblées de prévention. - Le dépistage et la prise en charge de certaines pathologies : diabète, obésité, asthme… - L’organisation du suivi au long cours des patients en liaison avec la médecine de ville, les familles, l’éducation nationale. Les adolescents Au-delà de l’organisation de la prise en charge des adolescents en situation de crise, il convient de : - Poursuivre la mise en place d’unités d’accueil, de consultations spécialisées. - Coordonner les différents acteurs au sein des maisons des adolescents. - Mettre en place des actions de prévention du suicide : dépistage des facteurs de risque, lieux d’écoute, prévention de la récidive. Le handicap Un certain nombre de propositions d’actions, illustrant la complexité du champ et la multiplicité des acteurs, sont priorisées : - Organiser la communication et la diffusion de protocoles concernant l’annonce du handicap. - Dans le cadre de la filière de soins, permettre le suivi au long cours des grands prématurés. - Un réseau Limousin sur les troubles du développement et handicaps de l’enfant pourrait être mis en place, s’appuyant sur les maisons départementales du handicap et regroupant tous les intervenants auprès de l’enfant dans les domaines diagnostic, génétique, médical et - 107 - prise en charge globale. Ce réseau pourrait fédérer le dispositif régional de la psychiatrie périnatale. - Développer le dépistage du handicap : · handicaps sensoriels (surdité, troubles du langage…) ; · handicap psychique, plus particulièrement auprès des populations à risque, par le repérage des troubles psychiques précoces. - Dans le cadre du Centre de Ressource Autisme, encourager la mise en place de conventions pour un dispositif de scolarisation et de prise en charge médico-sociale des enfants présentant des troubles autistiques ou apparentés. - Améliorer les conditions de prise en charge des polyhandicapés dans la région : · le dispositif des CAMPS doit être en mesure de répondre aux besoins, dans chaque territoire de plateau technique, · adapter les structures d’hébergement aux besoins quantitatifs et qualitatifs, · poursuivre la politique de développement de SESSAD (service d’éducation spécialisée et de soins à domicile), · répondre aux besoins en matière d’accueil de jour des enfants de moins de 6 ans (une structure par département), · répondre aux besoins en matière d’accueil temporaire (structure régionale). - 108 - LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ATTEINTES DE CANCER RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Globalement, les taux d'incidence, compte tenu de la structure d'âge de la population du Limousin, sont plus faibles que ceux retrouvés pour la France. L'étude de l'incidence par tranche d'âge montre globalement une sur-incidence masculine après 50 ans avec un maximum entre 65 et 80 ans. Par ailleurs, du fait de la "structure âge" du Limousin avec la proportion de personnes de plus de 60 ans la plus élevée en France et en Europe et de l'augmentation de la fréquence des cancers avec l'âge, la région est particulièrement concernée par l'oncogériatrie. AXES D’AMÉLIORATION Prévention – dépistage : Le PRSP doit s'attacher à définir et prioriser les stratégies de déclinaison dans la région des objectifs du plan national cancer. Il s'agit de réduire la fréquence des cancers évitables en poursuivant et développant la stratégie d'actions éducatives visant à modifier les comportements individuels, en particulier ceux relatifs à la consommation d'alcool et de tabac, à l'alimentation et ceux relatifs à l'exposition aux ultra-violets. En matière de réduction de la fréquence des cancers d'origine professionnelle, poursuite des actions de prévention des cancers liés à l'inhalation des poussières de bois. Dans le domaine de la prévention secondaire, les plans d'actions sont : - Accroître la participation des femmes au dépistage organisé du cancer du sein. - Mettre en place le dépistage organisé du cancer colo-rectal. - Développer une stratégie de dépistage individuel pour le cancer de la prostate, le mélanome et le cancer du col de l'utérus, en informant la population et formant les médecins généralistes. La sécurité et la qualité des prises en charge : Les préalables - Assurer la sécurité et la qualité des soins par un personnel médical et para médical qualifié en nombre suffisant. - Permettre l’accueil des patients dans des locaux garantissant des conditions de confort et d'intimité tant en hospitalisation complète qu'en hospitalisation de jour. - mettre en place une consultation infirmière dans le cadre de l'annonce de la stratégie thérapeutique. - Gérer les délais d'attente relatifs à l'activité de radiothérapie en développant les conventions de complémentarité entre les établissements de santé. - 109 - La chimiothérapie dans les établissements de proximité ou les HAD - Cette activité de proximité nécessite des compétences et des moyens techniques spécifiques, un travail suivi d'échanges d'informations et de formations conduit avec un service prescripteur autorisé. - Dans l'hôpital de proximité ou l'HAD, un médecin peut être "le médecin référent" en cancérologie de l'établissement. Il est l'interlocuteur privilégié de l'équipe de cancérologie, il assiste (visio conférence…) aux réunions de concertation pluri-disciplinaire. Il est garant du respect des protocoles et de la mise en œuvre des stratégies thérapeutiques. - L’équipe de cancérologie assure, selon ses possibilités et les besoins, des consultations avancées dans l'hôpital de proximité pour les malades hospitalisés mais aussi pour les patients du territoire de proximité. Les prises en charge relevant du pôle régional : Il est important dans le cadre de l'organisation des soins et des conventions qui seront signées entre les établissements autorisés en cancérologie et le pôle régional, que les activités de recours, soient identifiées, tout en précisant qu'elles peuvent évoluer au cours du schéma. - L'onco-hématologie pédiatrique : · Pour tous les enfants et les adolescents de la région, le service du CHU établit ou confirme les diagnostics, initie et suit les stratégies thérapeutiques en s'appuyant pour le recours sur la fédération de cancérologie pédiatrique inter-hospitalière Auvergne Limousin. - La tumorothèque : · La tumorothèque structurée depuis 2001 au CHRU, devrait se développer selon deux axes principaux : la régionalisation des prélèvements à visée sanitaire et l'annotation des prélèvements. - TEP-SCAN - L'oncogénétique : · La consultation d'oncogénétique mise en place depuis plusieurs années pour les patients de la région, prendra une ampleur plus importante du fait de l'intérêt et du développement de cette discipline. - L'onco-hématologie adulte : · Dans différentes situations les patients de la région doivent recourir au centre de référence : nécessité d'un plateau technique spécifique soit iconographique soit biologique, nécessité de thérapeutiques complexes (auto greffe de cellules souches périphériques…), inclusion des patients dans des protocoles de recherche clinique… - La radiothérapie : · Le service de radiothérapie du CHU propose des thérapeutiques techniquement complexes pour l'ensemble des patients de la région : la radiothérapie pédiatrique, la technique d'irradiation corporelle totale, les techniques de curiethérapie à bas débit ou haut débit de dose, la mise en place de manière concomitante à l'irradiation par modulation d'intensité de l'irradiation en condition stéréotaxique, l'irradiation par des techniques de blocage ventilatoire. · Au-delà de la réalisation et de l'évaluation de ces techniques lourdes, le CHU a mis en place une unité de radiologie dans le cadre de la recherche. - 110 - - Le registre du cancer : · Bien que ne répondant pas à la définition stricte des activités de recours, il faut mentionner le Registre du Cancer du Limousin, outil épidémiologique fondamental, dont l’évolution, la reconnaissance et la pérennisation sont indispensables. Une prise en charge spécifique : l'oncogériatrie - Mettre en place une filière oncogériatrique car, à tumeur égale, les patients âgés ont une survie plus courte que les sujets plus jeunes en raison d'un diagnostic souvent plus tardif mais aussi compte tenu de la fréquence des comorbidités associées au cancer. - Prendre en compte les pathologies, les maladies iatrogéniques, les problèmes de dépendance et leurs conséquences médico-sociales pour la décision d'un traitement d'une maladie cancéreuse chez une personne âgée polypathologique dépendante ou ayant un risque de dépendance. - Disposer d'une consultation multidisciplinaire où spécialistes d'organes, cancérologues et gériatres travaillent en étroite collaboration. - Développer l’oncogériatrie dans le cadre d’un projet de prise en charge multidisciplinaire avec une formation spécifique, une recherche clinique appliquée extrêmement importante pour l'identification de facteurs prédictifs de la tolérance à la chimiothérapie, avec modélisation pharmacocinétique des produits utilisés. Une évaluation très rigoureuse des toxicités, de la survie et de la qualité de vie de ces patients est nécessaire. - Positionner et valoriser l’oncogériatrie au plan régional en associant spécialistes d'organes, oncologues, médecins généralistes et gériatres. La coordination des prises en charge : les réseaux Le réseau régional a pour mission : - D'élaborer des thésaurus, de les actualiser et de les diffuser. - D’élaborer des règles de fonctionnement des RCP (composition minimum, liste des cas devant faire l'objet d'un passage obligatoire en RCP…) - De développer des outils de communication, de mettre en place un dossier médical partagé informatisé… - D’assurer la formation continue. - De rédiger un rapport d'activité régional des RCP. - D'évaluer des activités et des pratiques du réseau et de ses membres : exhaustivité des fiches de RCP, respect des règles relatives au passage obligatoire en RCP, respect des thésaurus et des référentiels. La participation de tous les médecins de la région intervenant dans le diagnostic et le traitement du cancer est recommandée. Le centre de coordination en cancérologie : Chaque site de cancérologie comporte un centre de coordination en cancérologie (3C). Il donne "vie" au site, qui assure entre autres la coordination à l'intérieur des établissements, entre les établissements du site, avec le pôle régional, les structures de proximité et le domicile. Il participe à l'amélioration de la lisibilité en matière d'offre de soins et d'organisation en cancérologie tant au sein des établissements que du territoire de plateau technique. - 111 - Cette dimension de la prise en charge globale coordonnée des malades atteints de cancer, doit être intégrée dans les projets d'établissements ainsi que dans les projets médicaux de territoire. Le 3C s'organise et s’assure pour que diverses mesures soient mises en œuvre progressivement dans l'établissement ou les établissements concernés : · la diffusion des thésaurus est effective, · la concertation pluridisciplinaire se déroule selon les règles émises par le réseau régional, · les fiches de RCP sont rédigées et transmises au réseau régional, · le dispositif d'annonce est mis en place, · le programme personnalisé de soins incluant les soins de support est proposé à chaque patient, · la coopération avec les équipes de soins palliatifs est organisée, · la qualité des prises en charge (délais d'attente, enquête de satisfaction…) est assurée, · le rapport annuel d'activité est rédigé. Tous les établissements du territoire de plateau technique ayant une autorisation d'activité de cancérologie sont membres d'un 3C du territoire. La coordination de proximité La mission de coordination et de prise en charge à domicile est assurée principalement par les médecins généralistes qui doivent pouvoir s'appuyer sur les 3C, sur des infirmières "éducatrices à la santé" et sur l'organisation d'une prise en charge sociale des malades. Le 3C doit s'assurer que le médecin généraliste dispose de l'information pertinente en temps utile pour assurer le relais à domicile. Les médecins généralistes, qui acceptent de s'impliquer dans les prises en charge curatives ou palliatives, doivent pouvoir bénéficier de formations spécifiques. Enfin, pour le médecin généraliste ou l'infirmière libérale ou les malades et leur famille, la possibilité de demander un avis ou conseil téléphonique à un membre de l'équipe de cancérologie, permet de sécuriser le maintien à domicile ou d'organiser dans de bonnes conditions une réhospitalisation sans passage par le service des urgences. Ce contact téléphonique peut être assuré par une infirmière de l'équipe de cancérologie qui fera appel, dans un deuxième temps, au médecin cancérologue si besoin. Cette fonction dite "infirmière éducatrice à la santé" permet, d'une part de préparer la sortie des malades : prévention tertiaire, circulation de l'information…, d'autre part, d'assurer le lien entre l'équipe hospitalière et l'équipe du domicile. Cette fonction « infirmière éducatrice à la santé » se situe dans la continuité de la fonction « infirmière de la consultation d'annonce ». Elles ont, l'une et l'autre, pour finalité, d'accompagner et d'aider le patient tout au long de son parcours. - 112 - LA PRISE EN CHARGE DES SOINS PALLIATIFS ET DE LA DOULEUR RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX L’organisation actuelle repose essentiellement sur les trois Equipes Mobiles de Soins Palliatifs (EMSP), soit une par territoire de plateau technique. La structuration régionale reste à finaliser avec la création de l’Unité de Soins Palliatifs (USP) et du centre de prise en charge de la douleur sur le site du pôle régional de Limoges. Le réseau régional est à créer. Sur les territoires de plateau technique, les consultations pluridisciplinaires de la prise en charge de la douleur doivent être confortées dans le cadre d’une reconnaissance. Sur les territoires de proximité, la reconnaissance des lits identifiés dans les services de court séjour a fait l’objet d’une procédure approfondie de contractualisation avec les établissements porteurs. Cette démarche doit être poursuivie afin d’atteindre l’objectif cible de 120 lits en 2007. AXES D’AMÉLIORATION La nécessité d’une culture commune : Celle-ci nécessite des formations qualifiantes, notamment dans le cadre des Diplômes Universitaires accessibles à tous les professionnels de santé. Par ailleurs les EMSP, équipes pluridisciplinaires, ont pour objectif de faciliter l'intégration et la pratique des soins palliatifs : - Au sein de leur établissement (soutien, formation des soignants et apport d'une expertise et d'un conseil thérapeutique dans le cadre d'une consultation pluridisciplinaire). - Dans les autres établissements de santé publics et privés, mais aussi dans les établissements médico-sociaux pour y jouer un rôle essentiel de soutien et de formation des soignants afin que les équipes formées puissent les relayer ; cela nécessite la signature de conventions et l'évaluation de leur mise en œuvre. - Enfin, en s’appuyant sur les CLUD qui doivent élargir leur mission à la réflexion sur les soins de support et les soins palliatifs. Chaque établissement doit mettre en œuvre un plan de formation spécifique. L’organisation des prises en charge doit reposer au minimum sur un binôme formé, médecin – infirmier, dans les établissements ou les services, selon la taille de l’établissement. Le réseau régional : doit être formalisé et doté d’une structure médico-administrative permanente, dans le cadre des dispositifs organisant les réseaux « ville-hôpital ». L’Unité Régionale de Soins Palliatifs : Organisée au sein du pôle régional de Limoges, c’est une unité de recours (10 lits) mais aussi de recherche et de support aux enseignements, notamment en partenariat avec le responsable du Diplôme Universitaire. Cette unité qui intègre l’EMSP est adossée au Centre pluridisciplinaire de la prise en charge de la douleur en un lieu géographique unique. Les critères d’admission des malades sont les suivants : - 113 - - Douleurs et/ou symptômes non contrôlés : Dans le cadre d’une maladie potentiellement mortelle (cancer) ou en période ultime de pathologies évolutives (insuffisance cardiaque, maladie neurologique dégénérative, insuffisance rénale, diabète compliqué, etc…). - Situations relationnelles et/ou éthiques conflictuelles : Après accord du médecin référent pour une stratégie dite palliative si celle-ci est instaurée ou poursuivie. - Fin de vie non gérable dans un service hospitalier (complexité des symptômes, difficulté de soutien de la famille, problèmes techniques,…). - Durée de séjour : La durée « prévisible » de vie n'est pas un critère d'admission. Une fois admis, il n'y a pas de limitation "de principe" de la durée de séjour. Cependant, les retours à domicile seront toujours privilégiés si la famille et le patient le désirent, en concertation avec le médecin traitant. Par ailleurs, l’unité de soins palliatifs étant une unité de court séjour, si l’état clinique des patients admis vient à se stabiliser, il est recommandé de les réorienter vers des structures adaptées à des prises en charge plus longues (EHPAD, USLD, SSR...). - Modalités d’admission : Nécessité de remplir le formulaire d’admission. Une évaluation est obligatoire par une Equipe Mobile de Soins Palliatifs avant tout transfert. Le Centre Pluridisciplinaire de la Douleur : Le pôle régional de Limoges doit structurer un Centre Pluridisciplinaire de la Douleur qui devra faire l’objet d’une reconnaissance contractualisée avec l’ARH. Il appartient aux deux équipes assurant actuellement la prise en charge de la douleur au CHU, de proposer une organisation cohérente au sein d’une fédération médicale. Les trois composantes du centre (consultation, unité d’hospitalisation et centre d’enseignement et de recherches) doivent être regroupées sur un même site permettant d’assurer la mutualisation des moyens et les échanges d’expertise. Le centre doit s’attacher à travailler en réseau avec les structures de prise en charge de la douleur de la région et la médecine de ville. Il est recommandé une stratification des soins comprenant des spécialistes de proximité en lien avec le centre. Les lits identifiés : Les lits identifiés font l’objet d’une contractualisation (avenant spécifique au Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens). Cette contractualisation repose sur des engagements communs : - En tant qu’acteur du futur réseau · Adhésion au réseau départemental et régional, · Adhésion au réseau télémédecine porté par REIMPHOS, · Utilisation du dossier commun régionalisé, · Réponse aux besoins du territoire de proximité - Au sein de l’établissement : le développement de la culture soins palliatifs · Élargissement des missions du Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD) à la réflexion sur les soins de support et des soins palliatifs. · Aménagement des locaux (chambres seules pour les malades, salon d’accueil pour les familles). · Mise aux normes des chambres mortuaires et dépôts de corps (humanisation des salles de présentation des corps, prise en compte des différents cultes). La contractualisation repose également sur des engagements spécifiques selon les cas : - Développement des formations qualifiantes - 114 - - Diffusion de la culture soins palliatifs au sein de l'établissement - Convention avec les associations de bénévoles - Organisation de la permanence en soins palliatifs afin de répondre aux demandes d’intervention urgentes, anticipation des situations d’urgence - Aménagement des locaux Les services d’HAD : Interface entre l’ambulatoire, les établissements et les services d’HAD sont les mieux placés pour assurer la prise en charge à domicile des patients en soins palliatifs. Une contractualisation avec l’ARH, portant sur les mêmes engagements que ceux des services ayant des lits identifiés, est nécessaire. - 115 - LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS CEREBRO-LESES ET TRAUMATISES MEDULLAIRES RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX - L'épidémiologie régionale n'est pas correctement connue (chiffres parcellaires quant à la morbidité régionale notamment en ce qui concerne les traumatisés crâniens). - Les filières de prise en charge des patients existent de fait dans la région, et les acteurs des filières de prise en charge sont clairement identifiés et reconnus régionalement : · filière "traumatisés crâniens", · filière "blessés médullaires". AXES D’AMÉLIORATION Mettre en place des dispositifs pérennes permettant d'améliorer et d'organiser des systèmes d'informations tant quantitatives que qualitatives. Compléter et mieux formaliser les filières afin d’améliorer la lisibilité pour les professionnels concernés mais aussi pour les malades et leur entourage : - procédures de transferts et d'accueil, - protocoles de soins. Conforter la fonction régionale (prise en charge initiale et suivi). A ce titre, le site régional doit bénéficier des moyens adaptés à l'ensemble des missions. Organiser et identifier les dispositifs de suivi médical au long cours. Dans le champ de la réinsertion (logement, travail), compléter ou mettre en place les structures nécessaires. Mettre en place une filière de gestion des "traumatisés graves", identifiant les prises en charge des traumatisés crâniens graves, des blessés médullaires : - Permettre au CHU d'assumer sa mission de pôle régional d'accueil des traumatisés graves : • Le « pré hospitalier » L'organisation régionale renvoie à la nécessaire coordination des SAMU mais aussi des moyens SMUR : · régulation, · procédures de transferts : patients adressés au CHU en première intention, transferts entre établissements, · protocoles de gestion des patients. · transfert d'images • Le pôle d'accueil des malades graves Trois points importants sont à mettre en œuvre: · Le site régional doit, dans la logique de filières, adapter ses moyens (locaux, personnels, formations, moyens techniques…) à l'ensemble des missions qui lui sont et lui seront dévolues. · Par ailleurs, il est indispensable de formaliser les relations entre les différents services et équipes concernés : protocoles de soins, procédures de transferts… - 116 - · Enfin, il doit assurer la mise en place d'un système de recueil d'information et de suivi efficace : registres. Ceci passe par : · La poursuite de l'adaptation de l'organisation et des moyens du Service d'Accueil des Urgences, pivot de l'accueil et de la prise en charge immédiate des urgences lourdes , en partenariat avec les services concernés : - extension des locaux, permettant notamment une réorganisation du pôle d'accueil "lourd" (déchoquage actuel, perspective de mise en place d'un secteur de soins continus..) - réflexion prospective sur le renforcement des moyens en personnel, et sur le développement de la formation. · L’organisation et les moyens du service de neuro chirurgie Les missions et moyens du service de neuro chirurgie feront l'objet d'un schéma spécifique, à l'échelon inter régional. Dans le secteur d'activité de la traumatologie, au moins deux points importants doivent être retenus, dans le cadre des filières identifiées : - développer un projet médical permettant de poursuivre l'adaptation des moyens aux spécificités de prise en charge des traumatisés crâniens et des blessés médullaires, - faciliter la sortie des patients ne justifiant plus d'une prise en charge dans le service : conventions avec les hôpitaux périphériques, les services de MPR et de soins de suite (quotas). A terme, l'organisation devra être conforme aux dispositions existantes (rôle central des neuro chirurgiens) et attendues (organisation de la neuro réanimation, impact du schéma inter régional...). · L’organisation et les moyens du service de réanimation polyvalente - développer le projet médical concernant les polytraumatisés, dans le cadre du réseau, et prévoir les adaptations nécessaires des moyens (en référence à la mise en place du volet réanimation, soins intensifs et soins continus du SROS 3), - organiser et/ou participer au développement de consultations spécialisées notamment dans le cadre du suivi ambulatoire des personnes présentant des séquelles (problèmes qui devront faire l'objet d'une réflexion spécifique). - Mettre en place un réseau (groupe régional de traumatologie) regroupant tous les professionnels intervenant dans la prise en charge pré hospitalière et aux urgences : · Sous l'égide du CLMU, optimiser la prise en charge des polytraumatisés au niveau régional. · Impliquer les différents acteurs d'aval : chirurgiens, anesthésistes, radiologues… · Organiser une réflexion régionale professionnelle sur la prise en charge des polytraumatisés. · Etablir une certaine standardisation diagnostique et de prise en charge. - Connaître et suivre l'épidémiologie régionale : · Mettre en place un registre régional des traumatisés crâniens graves et polytraumatisés, comportant des données démographiques, mais aussi lésionnelles et thérapeutiques. - 117 - Améliorer le suivi des traumatisés crâniens modérés et légers : La prise en charge des traumatisés crâniens légers et modérés est pénalisée par la difficulté à identifier ces populations et à organiser un suivi efficace. Les objectifs sont de : - Mettre en place un répertoire des traumatisés crâniens, dans un objectif de connaissance, de repérage et de filiarisation. - Développer la formation des professionnels à la prise en charge et au suivi des patients : · Protocoliser l'accueil et la gestion des traumatisés crâniens au niveau des urgences. · Mettre en place des formations auprès des urgentistes. · Favoriser le développement de pratiques adaptées vis-à-vis des syndromes post commotionnels précoces : · Lutter contre la multiplication d'examens complémentaires inutiles et iatrogènes. · Repérer les blessés à orienter vers un centre de référence. · Mettre en place des formations auprès des médecins généralistes. - Organiser le suivi des patients. Tous les traumatisés crâniens modérés doivent pouvoir accéder dans les trois mois à un bilan d'évaluation global (NRS – GOS...). - Développer les outils nécessaires notamment pour faciliter la recherche des facteurs de risque d'une évolution défavorable : · rôle des médecins généralistes · identification, par territoire de plateau technique, de médecins référents dans la prise en charge des traumatisés crâniens. - Identifier un centre ressource régional s'appuyant sur un réseau, pour assurer : · des suivis spécialisés (patients justifiant d'une évaluation pluridisciplinaire, neuropsychologique, psychopathologique..), · la formation de professionnels relais, · l'information et la formation des professionnels de premier recours : médecins généralistes, médecins urgentistes, médecins du travail… Le service de Psycho réhabilitation pourrait être le coordinateur du développement d'un centre ressource, impliquant les structures de MPR, les neurologues et les psychiatres. Structurer la filière de prise en charge des blessés médullaires : - Organiser la participation d'un médecin de MPR à l'accueil et à la prise en charge initiale d'un blessé médullaire au niveau du pôle régional. - Etablir un registre des blessés médullaires afin d’affiner l'épidémiologie régionale mais aussi de faciliter les suivis au long cours. - Organiser, au niveau régional, un suivi longitudinal régulier des patients de façon à maintenir un bon état de santé et à optimiser la qualité de vie des personnes : · prévenir les complications, · mettre à disposition les nouvelles thérapeutiques (par exemple : donner aux blessés médullaires chroniques la possibilité d'accéder aux traitements en neuro chirurgie fonctionnelle), · réévaluer les aides techniques et les conditions environnementales de vie, · accompagner la réinsertion sociale, socioprofessionnelle. - 118 - Organiser les parcours des personnes nécessitant une prise en charge en soins de suite, après la phase d'hospitalisation : - Pour les blessés médullaires : · Etablir des procédures de prise en charge dans les suites d'hospitalisation en service « d'aigus » · Organiser les relais de prise en charge (conventions à établir avec les autres services de MPR de la région, certains services de soins de suite). - Pour les traumatisés crâniens: · Organiser les relais de prise en charge après passage dans le service de psychoréhabilitation (hors prise en charge des malades en état végétatif), mais aussi après hospitalisation dans un service de court séjour. · Etablir des partenariats les établissements de santé et de soins de suite de la région. Mener une réflexion régionale sur le suivi et la réinsertion des traumatisés crâniens et/ou médullaires : - Suivi : · S’appuyer sur les différents pôles de compétence existants ou à développer, afin de mettre en place un suivi longitudinal des personnes présentant des séquelles de leurs traumatismes : organisation de consultations spécifiques et/ou pluri disciplinaires, en ambulatoire ; partenariats avec les différentes structures sanitaires mais aussi médico sociales impliquées dans la prise en charge de ces patients. - Réinsertion : · Améliorer la synergie entre les différents acteurs et de prendre en compte les besoins et les attentes des patients et de leurs familles. Cette réflexion régionale, multi professionnelle, doit permettre de proposer un ensemble de solutions adaptées aux spécificités des traumatisés crâniens et/ou médullaires, notamment en ce qui concerne les lieux et conditions de vie, la formation, le travail. - 119 - LES ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Le Limousin présente une surmortalité par rapport à l’ensemble du pays. En effet, les indices comparatifs de mortalité sont significativement plus élevés, tant chez les hommes (+ 6 %) que chez les femmes (+7 %). Le nombre d’AVC sur la région42 est évalué autour de 1 700 par an : - 300 décès surviendront dans le mois, - 1 000 patients en garderont des séquelles. LES AXES D’AMÉLIORATION La prise en charge des AVC relève de trois niveaux : - Les sites de proximité43 qui feront l’objet d’une reconnaissance avec l’ARH dans le cadre des CPOM. - Les unités neuro vasculaire (UNV) : Les UNV se situent dans des établissements qui ont développé un service d'accueil et de prise en charge adaptée et spécifique des AVC, située préférentiellement dans un service de neurologie, regroupant des lits aigus et subaigus dédiés à la prise en charge des AVC. Elles accueillent 24h/24, tous les jours de l'année, l'accueil, la prise en charge spécialisée des patients, leur suivi et la prévention secondaire à la sortie de l'unité. Les établissements dans lesquels se situent les UNV disposent de service de réanimation autorisé sur site propre ou par convention. Elles disposent : d'un plateau technique d'imagerie comportant une IRM ou à défaut d'un scanner accessible en urgence 24h/24, d'un plateau de télémédecine opérationnel. Ces unités sont sous la responsabilité d'un neurologue formé et ayant l'expérience de la prise en charge des pathologies neuro vasculaires (titulaire du DIU de pathologie neuro vasculaire ou reconnu compétent par le conseil pédagogique du DIU) ou d'un médecin non neurologue titulaire du DIU de pathologie neuro vasculaire. La permanence des soins est assurée par une astreinte médicale opérationnelle ou une permanence médicale. Ces unités comportent une équipe médicale et paramédicale multidisciplinaire (neurologue si le responsable de l'unité n'est pas un neurologue), radiologue, cardiologue, réanimation, médecine physique et de réadaptation, chirurgie vasculaire, neurochirurgie, gériatre… Les intervenants non médicaux de l'équipe soignante comportent pour un bon fonctionnement : kinésithérapeute, orthophoniste, neuropsychologue, assistante sociale, éventuellement psychologue clinicien et ergothérapeute. 42 Source : données PMSI 2004 sur les trois premiers trimestres 2004 (établissements publics exclusivement - absence de données disponibles pour les cliniques par e-PMSI) 43 Cf conditions énoncées dans la partie « principes d’organisation du territoire de plateau technique ». - 120 - Les UNV doivent s'organiser pour mettre en place une véritable "filière vasculaire" allant du court séjour vers les soins de suite (MPR et SSR polyvalent). La thrombolyse doit être uniquement pratiquée au sein des UNV. - L’unité neuro vasculaire de référence : Au-delà des missions incombant à l'UNV, l’UNVR assure un rôle de référence régionale, de coordination de la filière de soins sur une aire géographique et d'incitation à la recherche clinique. L’UNVR dispose des éléments spécifiques suivants : unité sous la responsabilité obligatoire d'un neurologue formé et ayant l'expérience de la prise en charge des pathologies vasculaires ; permanence médicale 24h/24 ; IRM dotée du personnel médical et paramédical accessible en urgence ; accès au scanner en urgence pour certaines situations particulières. Le parcours de soins : L’AVC constitue une urgence médicale ou médico-chirurgicale, nécessitant la mise en œuvre de moyens rapides, permettant de diminuer la morbidité et la mortalité. - Transport pré-hospitalier : La prise en charge optimale de l’AVC implique le transfert immédiat du patient vers l’établissement disposant de l’équipement adéquat. - Le service des urgences, premier maillon de la filière de prise en charge des AVC : intervention d’un urgentiste formé à la prise en charge des AVC, pouvant appartenir à l’équipe multidisciplinaire constituant l’unité cérébro-vasculaire, existence de protocoles écrits acceptés par tous les partenaires concernés (neurologues, radiologues, urgentistes, cardiologues, chirurgiens vasculaires, neurochirurgiens, réanimateurs, rééducateurs), imagerie : scanner ou IRM à réaliser en urgence après le début de l’accident, le plus précocement possible du fait de l'usage éventuel de la fibrinolyse dans l'AVC, d’où la nécessité de pouvoir réaliser cet examen 24h/24. C’est l’examen neuro-radiologique de première intention. - L'unité cérébro-vasculaire, second maillon de la filière de prise en charge des AVC, après le service des urgences : Le bénéfice repose sur l’efficacité d’une équipe multidisciplinaire formée à la prise en charge des AVC, disposant de protocoles écrits garantissant la qualité et la complémentarité des interventions de chacun. - La filière de soins : Il s'agit de structurer la filière de prise en charge des patients victimes d'AVC de façon à garantir une bonne coordination des soins (importance de la multidisciplinarité) et une fluidité optimale du parcours des malades. - 121 - L’INSUFFISANCE CARDIAQUE LE RESUME DE L’ETAT DES LIEUX En Limousin, environ 300 à 400 personnes sont admises en ALD pour insuffisance cardiaque, troubles du rythme grave, cardiopathie valvulaire grave ou congénitale. Le nombre de décès annuel par IC relevé pour les années 1998-2000 est de 197 hommes et 296 femmes (taux bruts de mortalité respectivement de 57.3 et 80.6 pour 100 000)44 La prévalence de l’IC semble sous estimée, son incidence annuelle est en constante augmentation du fait du vieillissement de la population. S’agissant des modalités de prise en charge, les inadéquations sont importantes : - en matière d’affections aigues : patients non hospitalisés dans les services de cardiologie mais dans d’autres unités (urgences, médecine générale, médecine gérontologique ou pneumologique…), lors du bilan initial, absence d’échographies cardiaques (insuffisance de temps médecins, de matériel d’échographie)… - dans les soins de suite : problème d’accessibilité aux correspondants cardiologues et aux techniques échographiques, lacunes en éducation de santé favorisant les récidives et les réhospitalisations… - au domicile (hors structure de maintien à domicile) : absence de suivi et de relais auprès des médecins généralistes et des paramédicaux, avec des prises en charge variables. LES AXES D’AMELIORATION Les recommandations en amont : - Le contrôle des facteurs de risque : en premier lieu hypertension artérielle, le diabète, les dyslipidémies, les facteurs liés au mode de vie notamment le tabagisme, l’alcoolisme et la sédentarité, tous éléments favorisant la maladie coronarienne principal pourvoyeur d’insuffisance cardiaque. · Prévoir à tous les niveaux une éducation de santé qui permette de contrôler dès le plus jeune âge l'apparition de ces facteurs et leur aggravation : information sur l’hypertension artérielle, la maladie coronarienne et le diabète afin de déboucher sur un diagnostic plus précoce. · Accentuer les moyens de dépistage précoce de l’athérome (nombre de professionnels de santé à former, moyens matériels à développer) ainsi que la prise en charge thérapeutique et éducationnelle de départ vis-à-vis des maladies coronariennes de l’hypertension et du diabète. · Faciliter l’accessibilité à l’ensemble de ces méthodes : elle doit être complète et facile (les messages éducatifs ne peuvent se pérenniser que s’ils sont périodiquement répétés, notamment chez les personnes âgées). 44 Source ORS Limousin - 122 - Les recommandations au moment de la première hospitalisation : - Un bilan cardiologique initial est indispensable : · Accélérer les procédures de diagnostic, en service aigu de courte durée et, en contrepartie, faciliter l’accueil en aval. · Favoriser en priorité l’accès à l’avis cardiologique et à l’échocardiogramme, bases du diagnostic positif de l’affection ; dans les unités de court séjour, optimiser la gestion de ces deux éléments. - Optimiser les traitements : afin de réduire la césure entre les guidelines et leur application, optimiser, dans les phases aigues, la formation des médecins hospitaliers qui pourrait être dévolue au système ICARLIM. · · · · L’éducation des patients à la sortie est indispensable, elle peut être assurée par : le médecin responsable l’infirmière les kinésithérapeutes les diététiciennes dont le rôle fondamental doit être renforcé et développé. Les recommandations en aval : Deux cas de figure : - Le malade est admis dans une structure de soins secondaires : · La rééducation de l’insuffisant cardiaque est gravement sous employée alors que son efficacité est équivalente à certaines thérapeutiques médicamenteuses. Près de 50 % des IC tireraient bénéfice d’une rééducation qui doit toujours être débutée en centre spécialisé (le CMC de Sainte-Feyre est la structure appropriée). Le reste de la rééducation pourrait être entretenu par des kinésithérapeutes formés sous la responsabilité d’un cardiologue correspondant. · Dans les unités de moyen et de long séjour, l’accent doit être mis sur la poursuite des bonnes pratiques cliniques notamment dans le suivi des conseils hygiéno-diététiques, la surveillance du poids, la poursuite du titrage des médicaments. L’accès au correspondant cardiologique doit être favorisé. · Dans les structures d’hospitalisation à domicile, permettre le suivi des insuffisants cardiaques, dont l’activité éducative et préventive. - Le malade retourne au domicile : · Prise en charge sous la surveillance du médecin traitant et des paramédicaux : son avantage est la proximité des soins et du suivi ; son inconvénient majeur est un manque de réactivité aux décompensations, un suivi et une mise à jour insuffisants de l’éducation thérapeutique ; le système reste néanmoins perfectible par : • Une amélioration de la formation médicale continue des médecins généralistes. • L’appel aux médias pour l’autoformation des patients, • Le recours aux associations de malades (comme sur le modèle du PONT pour les opérés du coeur). · Prise en charge dans le cadre du réseau ICARLIM : Le réseau ICARLIM institué au sein de GIP REQUASS permet le suivi de l’insuffisant cardiaque après sa deuxième décompensation, sous forme d’une prise en charge - 123 - multidisciplinaire. La base du système repose sur une éducation de santé assurée à la sortie du patient par le médecin, l’infirmière et une diététicienne, puis par une visite précoce de l’infirmière à domicile suivie de visites périodiques des intervenants pour contrôler l’application des conseils hygiéno-diététiques et optimiser le traitement. Le réseau ICARLIM permet une collaboration active avec les spécialités contiguës : médecine interne, pneumologie, gérontologie clinique, néphrologie, diabétologie. La qualité des soins en établissement est conditionnée par un accès facile : - aux recommandations, - aux banques de données sur l’éducation de santé, - aux spécialistes de toutes nature en privilégiant les discussion pluridisciplinaires (accès facilité à la pneumologie pour l’apnée du sommeil, à la néphrologie pour l’insuffisance rénale, le traitement de l’anémie et les problèmes métaboliques liées à l’hyperhydratation ou à la déshydratation), - aux paramédicaux, diététiciennes, dont le nombre semble insuffisant notamment en ville, kinésithérapeutes qui doivent être encouragés à se former en insuffisance cardiaque. La pérennité d’une bonne qualité des soins doit être évaluée périodiquement par des registres de mortalité ou par des démarches d’audit. La continuité des soins doit être optimisée : par la notion de réseau, et à défaut par un renforcement de l’éducation de santé au sortir du court séjour (rôle fondamental des diététiciennes). La gestion de la fin de vie : elle est caractérisée chez l’insuffisant cardiaque par une évolution cachectisante qui relève de prise en charge spécifique : unités de soins spécialisées ou HAD en partenariat avec le réseau nutrition (LINUT). Les équipes mobiles de soins palliatifs peuvent être impliquées. La transversalité : Ce mot clé de transversalité s’entend en termes d’insuffisance cardiaque par : - - un dossier médical accessible en temps réel, simple, sécurisé, évolutif, une transversalité interdisciplinaire, une transversalité géographique pour les territoires non pourvus, une transversalité interrégionale (porosité), nationale (par l’exploitation et la participation à toutes les structures coordinatrices de l’insuffisance cardiaque et/ou des réseaux, partage des données), une transversalité internationale : communication avec toutes les unités de management de l’insuffisance cardiaque visant à optimiser la démarche de soins (recherche d’une aide sur la formation aux acteurs de santé, création de diplômes d’infirmier en insuffisance cardiaque ou de compétences, élaboration d’un statut juridique autorisant les prescriptions par le personnel infirmier). - 124 - LA CARDIOLOGIE RESUME DE L’ETAT DES LIEUX Les données régionales en matière de réadaptation sont peu favorables : - La réadaptation des insuffisants cardiaques en ambulatoire est peu fréquente, alors qu’elle pourrait diminuer significativement les hospitalisations. - La réadaptation en ambulatoire des insuffisants coronariens est difficile à développer, essentiellement pour des raisons financières et parce que n’en bénéficient que les patients proches du service de réadaptation. - Si la rééducation des artériopathies est efficace, elle mériterait d’être développée, sachant qu’elle peut être pratiquée dans un service de rééducation. L’infarctus du myocarde : des marges de progrès importantes Les données régionales font apparaître : - une stabilité des chiffres de l’infarctus du myocarde de l’ordre de 400 patients inclus dans le registre ESTIM par an, - les hommes touchés en moyenne 10 ans plus tôt que les femmes, - un délai médian entre la douleur et la prise charge de 2 heures, - des marges de progrès importantes car 60 % des patients bénéficient d’une reperfusion dans les 12 heures alors que l’objectif est de 90 %, et 20 % des patients pris en charge dans les 6 heures n’ont ni thrombolyse, ni angioplastie. Ces marges de progrès relèvent surtout de la décision stratégique de reperfusion. La pratique de la thrombolyse progresse. - La disponibilité des transporteurs et le temps de transport sont déterminants. LES AXES D’AMELIORATION En matière de prévention, mettre en place un plan régional de réduction des risques cardiovasculaires avec le plan régional nutrition santé : - Affiner le suivi épidémiologique des facteurs de risque et des pathologies cardiovasculaires. - Promouvoir la prévention cardiovasculaire en agissant spécifiquement sur les facteurs de risque (tabagisme, obésité). - Repérer les personnes à risque - Développer l’éducation thérapeutique - Apprendre à porter secours et à appeler précocement le 15 - Inciter au respect des bonnes pratiques cliniques et thérapeutiques, par des actions, ciblant : · les médecins généralistes (sensibilisation) · les établissements · les patients (éducation thérapeutique). Ces actions nécessitent une coordination entre les nutritionnistes et les cardiologues. La réadaptation : - Favoriser la réadaptation en ambulatoire des insuffisants cardiaques et des coronariens : - 125 - · Une rééducation ambulatoire efficace doit s’associer à l’éducation thérapeutique. Elle sera pratiquée pour les patients insuffisants cardiaques inclus dans le réseau ICARLIM. · Pour les autres pathologies (coronariens, artériopathies), il est souhaitable de s’appuyer sur des équipes mobiles (IDE formées, diététiciennes) en lien avec le réseau nutrition. - Favoriser la réadaptation en centre des insuffisants cardiaques et des coronariens : · Le site régional de réadaptation cardiovasculaire à Sainte-Feyre doit être en capacité d’assurer les besoins régionaux. Les urgences cardio-vasculaires : - Les infarctus du myocarde, reperfuser plus et plus vite : · Proposer un système de télétransmission des ECG efficace entre les différentes structures pré-hospitalières et hospitalières en respectant l’ensemble des intervenants, acteurs de cette prise en charge à l’échelle de la région. · Mettre en place le système d’information embarqué et communicant des SMUR. · Mettre en place une organisation en angioplastie permettant la prise en charge de l’ensemble des patients concernés. · Organiser les trajectoires les plus directes en regard des disponibilités et de la qualification des moyens de transport, des capacités d’absorption d’activité et d’organisation du retour précoce en hôpital de proximité. - La maladie thromboembolique doit bénéficier dans sa prise en charge de : · la détermination du score de probabilité clinique · la réalisation de D Dimères dont la valeur négative est prédictive · la réalisation d’un échodoppler veineuse des membres inférieurs · la réalisation d’une échographie cardiaque · la réalisation d’une scintigraphie pulmonaire ou d’un angioscanner - Assurer l’accès direct ou par convention à l’échodoppler veineux 7 jours sur 7 aux heures ouvrables. Les unités de soins intensifs de cardiologie et de soins continus : - Mettre aux normes chacune des USIC avant le 7 avril 2007 : · L’activité de cardiologie dans une unité de surveillance continue polyvalente impose l’existence d’une astreinte d’un cardiologue. · La surveillance continue de cardiologie nécessite une astreinte opérationnelle spécifique en cardiologie. La rythmologie : - Les défibrillateurs implantables sont mis en place sur le site régional de Limoges. - Les stimulateurs triple chambre : · la formation des opérateurs doit être organisée sous la responsabilité du pôle régional. · Le développement de cette activité est envisageable sur le territoire de plateau technique de la Corrèze, dans le cadre d’une coopération publique interhospitalière et privée. · Le développement de cette activité sur le site de Guéret est envisageable dans le cadre d’une coopération entre les cardiologues de Saint-Feyre et ceux de l’hôpital de Guéret. · Le développement d’une deuxième unité d’implantation est envisageable dans le cadre d’une coopération des cardiologues libéraux sur le site de Limoges. - 126 - L’imagerie en cardiologie : Les évolutions prévisionnelles principales sont : - L’avènement de la tomodensitométrie dans l’exploration de coronaires, si les conditions suivantes sont réunies : · un matériel multi-barette idéalement aujourd’hui à 64 éléments · les logiciels d’analyse des images spécifiques cardiologiques · la présence d’une équipe de radiologues formés, travaillant en collaboration avec les cardiologues. Dans ces conditions, les examens réalisés en milieu radiologique pourront permettre une diminution significative du nombre des indications de coronarographies diagnostiques. Dans la pathologie vasculaire périphérique ischémique, l’évolution vers la prise en charge de la grande majorité des patients par l’angio-scanner et l’angio-IRM est largement engagée. - Le développement de l’IRM cardiaque : Les indications d’imagerie non invasive des coronaires sont aujourd’hui clairement en faveur de la tomodensitométrie. L’IRM est plus particulièrement intéressante dans l’étude de la fonction ventriculaire, des dysfonctionnements valvulaires, de l’imagerie du myocarde et de l’imagerie fonctionnelle en général. Cette activité d’IRM cardiaque débute dans la région et va nettement se développer avec l’installation de la deuxième IRM du CHU de Limoges Médecine nucléaire : Les réflexions des SROS antérieurs restent valables. La place respective dans l’imagerie cardiaque fonctionnelle entre médecine nucléaire et IRM méritera d’être précisée. - 127 - LE DIABETE RESUME DE L’ETAT DES LIEUX Le diabète de type II constitue problème de santé publique : le mode de vie, l’alimentation et l'allongement de l'espérance de vie contribuent à l’accroissement du nombre de diabétiques. Ainsi, en Limousin, environ 20.000 personnes seraient d’ores et déjà atteintes du diabète. En termes d’offre de soins sur les 19 établissements qui disposent d’un service de médecine, 4 sont dotés d’une unité ou d’un service dédié à la diabétologie. Compte tenu des complications de cette maladie, parfois extrêmement graves et qui font toute la sévérité de cette affection, l’analyse doit aussi aborder les consultations spécialisées complémentaires et l’activité d’éducation des patients diabétiques. - L’ophtalmologie : l’ensemble des établissements dispose du concours d’ophtalmologistes dans des délais variables allant de 2 jours à 20 jours, éventuellement par recours aux compétences libérales en milieu ambulatoire ; ce délai est susceptible d’être raccourci lorsque l’état du malade le requiert. - La cardiologie : l’ensemble des établissements peut recourir à une consultation de cardiologie dans des délais allant du jour même de la demande à 2 semaines environ ; le caractère d’urgence occasionne toujours et partout une réponse adaptée. - L’angéiologie : douze établissements déclarent pouvoir bénéficier de ce type de prise en charge dans des délais allant du jour même à deux semaines. - La néphrologie : les spécialistes sur place se limitent aux centres bénéficiant d’un service de ce type, c’est à dire le CHU et le CH de Brive. Le délai habituel d’accès varie de 2 jours à 15 jours. - La gynécologie obstétrique : huit établissements offrent ce type de consultations dans des délais allant de deux à huit jours. - L’accès à des consultations de podologie est possible dans 8 établissements, pour l’essentiel par le biais de podologues de ville. Les délais de réponse sont très sensiblement diminués quand une motivation particulière se fait jour en fonction des besoins du patient. En ce qui concerne l’éducation des patients diabétiques : - Trois établissements disposent d’une structure individualisée d’éducation du diabétique et trois un système d’éducation du patient « au lit du malade ». - Le rythme des séances est variable : hebdomadaire, bimensuel ou mensuel ; le nombre de participants quant à lui oscillant entre 60 et 830 par an. - Huit établissements bénéficient de temps de diététicienne (dont ceux qui ont organisé une éducation des patients), cinq établissements de temps de psychologue et neuf établissements de temps d’assistante sociale. - 128 - LES AXES D’AMELIORATION Globalement, les axes d’amélioration portent : - sur la mise en place d’une organisation décloisonnée, appropriée et coordonnée permettant un suivi optimal des malades et un dépistage précoce des complications ; - sur une démarche de prévention et d'éducation des populations et des diabétiques. La graduation de la prise en charge doit être affirmée autour : - D’un premier niveau dit de soins de proximité : le médecin généraliste y a un rôle crucial (dépistage, éducation, bilan et initialisation de la prise en charge globale du risque métabolique et cardio-vasculaire, suivi du malade, dépistage des complications…). - De sites orientés vers la diabétologie : · répondant à un cahier des charges strict (prestations réalisables en moins d’une journée, tous les jours ouvrables avec une liste d’attente inférieure à 3 mois pour 6 à 10 patients), · proposant des Consultations cliniques spécialisées, des Consultations spécialisées de diabétologie ou maladie métaboliques, des avis spécialisés complémentaires et l’accès à un programme d’éducation, · réalisant des examens complémentaires (biologie et ECG). Cette organisation peut être complétée par un système d’hospitalisation de jour : mise en œuvre des méthodes diagnostiques et thérapeutiques des complications, en particulier quand elles concernent plusieurs organes ; organisation autonome ou intégrée dans un système plus large (pôles fonctionnels de référence en diabétologie). - Du pôle fonctionnel régional de référence : · offrant des soins de haute technicité (pathologie rare ou complexe), les mêmes prestations que les sites orientés, des avis pluridisciplinaires, de hospitalisation complète, de jour, de semaine et organisant un archivage informatisé ; · ayant une activité de recherche : méthodes diagnostiques et thérapeutiques innovantes ; · organisant l’enseignement : responsable de la formation médicale initiale et participant à la FMC. Les sites hospitaliers sont à renforcer : - Structurer des programmes d’éducation thérapeutique sur chaque site orienté vers la diabétologie. - Structurer des consultations de diététique sur chaque site orienté vers la diabétologie. - Structurer des consultations de podologie sur chaque site orienté vers la diabétologie. - Développer la prise en charge sociale notamment au travers des ressources existantes au sein de l’établissement mais aussi en partenariat avec d’autres organismes (Organismes d’Assurance Maladie, collectivités territoriales…) L’accès aux avis spécialisés est à améliorer : - Organiser en interne le pôle fonctionnel régional de référence et les sites orientés vers la diabétologie pour mieux répondre aux besoins d’avis spécialisés complémentaires et de consultations cliniques spécialisées des patients qu’ils prennent en charge ou des patients qui leur sont adressés par les médecins libéraux (généralistes ou spécialistes) notamment s’agissant du suivi des complications. - 129 - - Renforcer les possibilités d’accès aux consultations hospitalières de diététique, de podologie et de psychologues pour les patients externes adressés par les médecins libéraux afin d’améliorer leur prise en charge globale. Les prises en charge sont à coordonner et à améliorer : - Optimiser la continuité des prises en charge, l’accès aux soins, le parcours du patient à travers la coordination portée par le réseau régional DIABLIM. - Mettre en place des actions de sensibilisation de la population et des professionnels, de dépistage et des outils communs aux acteurs. Mettre l’accent sur l’évaluation et le système d’information : - Evaluer la qualité de la prise en charge des diabétiques. - Mettre en place un système d’information pour le recueil des critères cliniques et biologiques (Annexe II de la circulaire ministérielle DGS/SQ2/DH n°99 du 4 mai 1999). - 130 - LA GESTION DES RISQUES RESUME D’ETAT DES LIEUX La sécurité des personnes est un enjeu majeur pour les établissements de santé : La gestion des risques à l’hôpital est un domaine transversal qui s’intéresse non seulement à coordonner ou fédérer les vigilances sanitaires réglementées, mais aussi à mettre en place une politique globale de prévention des risques. Il s’agit d’une approche «systémique» qui repose sur trois étapes essentielles : signaler, analyser, traiter qui se bouclent et se continuent par la mesure des actions mises en œuvre. Depuis une dizaine d’années, de nombreuses démarches de prévention et de gestion des risques sont mises en place ; elles sont conçues de manière thématique (risque incendie, malveillance, risque médicamenteux, infections nosocomiales, risque pour le personnel, risque électrique, matériovigilance, hémovigilance, HACCP en cuisines, déchets infectieux…) avec des acteurs multiples : gestionnaires, soignants, médecins, ingénieurs, service juridique, médecine du travail, CHSCT, organismes d'inspection. L'évaluation des pratiques professionnelles, la démarche qualité, l'accréditation, les vigilances sanitaires, les démarches thématiques sur certains risques (lutte contre les infections nosocomiales) visent à améliorer la qualité des soins en prenant en compte la dimension sécurité de manière prioritaire. L’approche thématique de la gestion des risques apparaît peu lisible : L’approche cloisonnée et éclatée des différents risques hospitaliers : - conduit à une absence de vision globale des risques, - en rend la maîtrise difficile, - amène des disparités importantes (certains risques sont fortement pris en compte, comme le risque transfusionnel, alors que d'autres le sont insuffisamment malgré leur importance (risques médicamenteux, iatrogénie des actes médicaux et des soins, risques majeurs). Le souci récent d’améliorer et de mieux structurer le dispositif : La réglementation, la démarche d'accréditation des établissements de santé, l'évolution de la jurisprudence45 imposent aux établissements de santé d'inscrire et d'utiliser, dans leurs pratiques quotidiennes, un système de veille permanent, performant et coordonné, relatif aux risques potentiels encourus par les patients ou les professionnels de santé La gestion des vigilances sanitaires participe à la qualité des soins et à la satisfaction des patients et du personnel de santé. Les établissements du Limousin ont mis en place une politique active en matière de gestion des risques : 45 Installation systématique des CLIN, rattachement au C-CLIN Sud-Ouest, organisation de journées régionales d’information thématiques autour de la prévention des risques concernant la responsabilité des établissements et des professionnels de santé en cas d’apparition de complications lors de la prise en charge d’un patient - 131 - - promotion de la qualité par la création d’une structure fédérant les établissements sanitaires publics, privés et médico-sociaux de la région (le GIP REQUASS), la création d’un prix Qualité Santé (depuis 2001), mise en place d’une cellule « Gestion des Risques » au sein du GIP-REQUASS. LES AXES D’AMELIORATION L’objectif prioritaire est de garantir la sécurité des personnes (usagers ou professionnels de santé au sein des établissements, mais aussi population en dehors des établissements). La réalisation de cet objectif passe par : - L’amélioration de la coordination des différents acteurs intervenant au niveau de la gestion des risques dans les établissements de santé, que ce soit en interne (gestion des différentes vigilances) ou que ce soit en externe (Agences de veille sanitaire telles l’INVs46 ou l’AFSSAPS47, Coordonnateur régional d’hémovigilance, Structures inter-régionales telles les C-CLIN48 ou COREVIH49, Inspection de la Santé, Etat, ARH…). - La création d’un comité de gestion des risques chargé de coordonner les différentes vigilances, de proposer et de suivre la mise en œuvre d’un plan stratégique de gestion des risques, au sein de chaque établissement de santé. Trois priorités sont définies : - Améliorer la coordination des vigilances et l’évaluation des pratiques professionnelles comme axe de l’accréditation et de l’Evaluation des Pratiques Professionnelles, - Mettre en place un outil régional de support aux établissements et aux organismes de tutelle adapté permettant de prendre en compte : · de nouvelles contraintes liées à la veille sanitaires (systèmes d’alerte, systèmes de mesures des incidents…), · les risques exceptionnels (afflux massifs de patients, épidémie, risques NRBC, veille sanitaire…) · les demandes d’appui d’experts disponibles et formés. - Moderniser les systèmes d’information Les moyens proposés pour répondre à ces priorités sont les suivants : - Le développement des missions de la cellule régionale des vigilances et la mise en place d’un référent « Risques majeurs ». - L’utilisation et la diffusion systématique des indicateurs de performance et résultats constatés, notamment en matière d’infections nosocomiales. - Le soutien à la mise en œuvre des politiques d’Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP). - La participation aux organisations et plans d’action inter régionaux, notamment avec la région Aquitaine et la région Midi-Pyrénées. 46 Institut national de veille sanitaire Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé 48 Coordination des comités de lutte contre les infections nosocomiales 49 Coordination régionale de lutte contre l’infection due au virus de l’immunodéficience humaine 47 - 132 - L’ARTICULATION AVEC LE SCHEMA D’ORGANISATION DE LA TRANSFUSION SANGUINE (SOTS) RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Une cartographie est établie pour chaque territoire de santé permettant : - D’identifier les dépôts de sang Département Corrèze Creuse Haute-Vienne TOTAL Autorisés En attente d’autorisation - Privé 2 0 0 2 2 0 PSPH 0 1 0 2 1 0 Public 3 1 2 6 6 0 TOTAL 5 2 2 9 9 0 De déterminer la typologie des dépôts de sang au regard : · des activités actuelles MCO de l’établissement de santé, · et des orientation du schéma, dans un objectif de cohérence entre l’offre de soins et l’organisation transfusionnelle et de confirmer la pertinence des dépôts attributeurs (DA) selon des critères retenus : éloignement du site de distribution EFS, activités MCO de l’établissement de santé et volume de PSL, nombre de PSL attribués par le dépôt ou directement par l’EFS ou le CTSA. Type de dépôts Nombre de dépôts Supérieur à 6H Attributeur URG + Sup à 6H URG + ATTR TOTAL 2 1 2 4 9 - De cibler, par département, les établissements de santé qui nécessitent une étude spécifique quant à la typologie de leur dépôt susceptible d’être modifiée afin d’optimiser l’accès aux PSL en regard des activités MCO de l’établissement. - D’apprécier les délais et initier l’analyse des organisations en place : procédures de commande et distribution des PSL, procédures de transport des PSL, convention de cession exceptionnelle de PSL en situation d’urgence vitale par un ES de proximité gérant un dépôt de sang L’analyse des données permet de constater : - En matière de périnatologie : que l’accès aux PSL est organisé pour les maternités de la région avec un stock de PSL sur place (site transfusionnel ou dépôt de sang), avec une accessibilité des PSL à moins de 30 minutes et avec une convention pour l'urgence vitale avec un établissement de santé de proximité gérant un dépôt de sang. - 133 - - En ce qui concerne la chirurgie : que les établissements qui ont une activité de soins d'urgence (SAU ou UPATOU) disposent tous d'un site transfusionnel à proximité immédiate ou d’un dépôt de sang. Cependant, l’organisation de la transfusion sanguine en Corrèze n’apparaît pas satisfaisante. Actuellement le dépôt de l'hôpital de Brive dispose d'un Arrêté préfectoral l'autorisant à redistribuer aux deux cliniques de la ville qui réalisent les deux tiers de l’activité chirurgicale sur la place de Brive, malgré le refus de l'Afssaps d'autoriser ce mode de fonctionnement (lettre du Président de l'AFSSAPS du 27 décembre 2004). LES AXES D’AMÉLIORATION Il importe de garantir50 le strict respect des étapes d'un processus allant de la prescription des Produits Sanguins Labiles (PSL) et des analyses jusqu'à l'administration au receveur. Pour répondre aux besoins des établissements de la Corrèze, deux scenarii sécuritaires et réglementaires se dessinent en Corrèze : - L'EFS recrée un site de distribution de toutes pièces sur Brive : locaux, personnels techniques, biologistes responsables avec l’organisation d’une navette permanente entre l'hôpital, les cliniques et le site EFS pour les examens immuno-hématologiques et les commandes de produits sanguins. Le maintien d'un dépôt d'urgence à l'hôpital reste licite du fait de la présence de la maternité et du service d'accueil des urgences. - L’hôpital et les deux cliniques disposent chacun d’un dépôt de produits sanguins labiles correctement géré et approvisionné pour ne pas avoir à recourir fréquemment au dépôt de produits sanguins labiles de l’hôpital. 50 en application des Bonnes Pratiques Transfusionnelles (arrêté du 10.09.03) qui s’imposent à tous les établissements de santé (article 116 de la Loi de santé Publique du 9 août 2004) - 134 - LE VOLET SOCIAL RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX L’emploi dans le secteur sanitaire, médico-social et social : un enjeu pour le maintien d’un tissu économique sur les territoires les plus fragiles de la région Le secteur sanitaire, social et médico-social occupe une place importante dans l’économie régionale (15,8 % de l’emploi salarié contre 9 % au niveau national). Il compte au total près de 27 000 salariés ou agents, dont 55 % des effectifs relèvent de la fonction publique hospitalière. L’emploi dans le secteur de la santé doit relever deux défis majeurs : - Le défi démographique : En Limousin, le taux des départs prévisionnels à la retraite dans les dix prochaines années est de 30 % (soit en moyenne 521 départs chaque année) : · 15,5 % entre 2005 et 2010, · 14,5 % entre 2011 et 2015. Les taux de départs notables à 10 ans51 sont parmi les personnels d’encadrement (48 %), les masseurs-kinésithérapeutes (39 %), les éducateurs techniques spécialisés (36 %), les manipulateurs en électroradiologie (35 %), les aides soignants (34 %) et les infirmiers (33 %) ; les départs seront les plus marqués dans les établissements psychiatriques (39%). - L’affaiblissement de l’attractivité du secteur : · Les besoins régionaux sont difficilement couverts par les disponibilités du marché de l’emploi. · La densité régionale des spécialistes est inférieure à celle de la France et présente des hétérogénéités importantes. La psychiatrie est fortement désavantagée. · Le nombre de postes vacants depuis au moins 6 mois est de 153 postes, soit 0,9 % des effectifs. La vacance des postes est plus accentuée parmi les masseurskinésithérapeutes (16,5 %), les psychologues (2,7 %), les personnels d’encadrement (2,4 %), les manipulateurs ERM (1,7 %) et les infirmiers (1,2 %). La volonté de coordonner les réflexions et les actions en matière de ressources humaines des établissements sanitaires : - Constitution d’une cellule régionale d’accompagnement social et de modernisation des hôpitaux avec désignation d’un référent régional au sein de l’ARH, chargée notamment de la mise en œuvre des contrats pour l’amélioration des conditions de travail, de la mise en œuvre de l’ARTT52, de la promotion professionnelle, de la gestion du FMESPP53. - Création du Groupe régional de coordination, de consultation et d’orientation en ressources humaines (GRECCORH), associant l’Etat et l’Assurance Maladie, chargé de préparer la politique régionale de l’ARH et d’accompagner la mise en œuvre des actions (ex : création du portail internet emploi-santé, étude sur l’absentéisme…). 51 Source : Etude Oref – Cabinet ECARTS – juin 2005 Aménagement et réduction du temps de travail 53 Fonds de modernisation des établissements de santé publics et privés (versant social). 52 - 135 - AXES D’AMÉLIORATION Développer la formation : - Poursuivre le développement de la promotion professionnelle des personnels non médicaux afin : · d’améliorer la qualité du service public, · de répondre aux aspirations des agents, notamment les moins qualifiés, · de fidéliser les agents, de conserver les savoir-faire, les expériences professionnelles acquises. - Développer la formation partagée des professionnels médicaux : · Offrir la possibilité aux étudiants en médecine de réaliser et de valider une partie de leur formation dans des établissements de santé privés à but lucratif (validation de terrains de stages, ciblage des disciplines en sous effectifs, offre de formation partagée publique/privée). - Développer les partenariats entre le Conseil Régional et l’ARH afin : de prévenir la survenance de nouvelles pénuries de personnels (masseurs-kiné, manipulateurs en électroradiologie…) qui viendront se superposer à celles déjà installées, · de répondre au défi du vieillissement de la population et des besoins qui en découlent en termes de consommation de soins et d’accompagnement social, · d’optimiser la réponse en offre de formation : signature d’un contrat d’objectif territorial autour des trois grandes filières de formation : initiale, apprentissage et continue, sur les bases d’une réflexion partagée par les différents partenaires institutionnels représentant l’Etat, l’Assurance maladie et la Région. · Communiquer pour promouvoir le secteur et valoriser les métiers pour les rendre plus attractifs : - Création d’un Forum des métiers à destination des jeunes : · Développer le partenariat DRASS/Education Nationale/Jeunesse et Recherche/Conseil Régional/Fédérations professionnelles du secteur de la santé. · Présentation des métiers hospitaliers aux lycéens, afin de leur faire connaître les débouchés offerts par le secteur sanitaire (interventions de professionnels de la santé, vidéos de présentation des métiers disponibles sur des bornes interactives en libre accès, distribution de documentation…). · Construction d’une rubrique sur le portail télématique « Santé Limousin », (à développer en liaison avec Reimphos) dans un double objectif : centraliser les offres d’emploi du secteur de la santé pour consultation, déposer les curriculum vitae (CV) pour acheminement aux différents établissements recruteurs. - Favoriser le partage d’exercice médical entre public et privé : · Le développement de l’exercice multi-site favorisé par une politique de recrutement des praticiens sur des postes partagés devrait être étendu aux établissements de santé privés. Cette mesure pourrait permettre le recrutement de praticiens intéressés par un exercice partagé de leur activité entre l’hôpital et la clinique ; de même elle pourrait permettre une mutualisation public/privé de la permanence des soins dans des - 136 - territoires subissant un déficit de praticiens spécialistes (radiologie, chirurgies de spécialités, pédiatrie, anesthésie…). Fidéliser le personnel pour le maintenir dans le secteur : - Développer une politique d’intéressement en partenariat avec les collectivités locales: · Concernant les personnels paramédicaux : allocation d’un prêt d’études pouvant s'appliquer aux étudiants de troisième année d'infirmières ainsi qu’aux étudiantes sages femmes de quatrième année, en contrepartie d’un engagement à servir de trois ans, dans un établissement de la région. · Concernant les personnels médicaux : mise en place de bourses d’études allouées aux internes, leur permettant ainsi de poursuivre leur formation en contrepartie d’un engagement à servir dans un établissement régional pour une période donnée à définir. · Favoriser l’installation et la fidélisation de professionnels extra-régionaux, voire extranationaux, notamment en proposant un accompagnement individualisé : recherche d’un logement, prise en charge de la formation (médicale, apprentissage de la langue…). Ce dispositif reposerait sur un système de cofinancement mêlant les collectivités territoriales, les établissements de santé, les fédérations hospitalières… - 137 - LES SYSTEMES D’INFORMATION ET LA TÉLÉMÉDECINE RESUME DE L’ETAT DES LIEUX La mise en place d’une plate-forme régionale d’échange d’information : « Santé-Limousin » portée par l’association REIMP’HOS, permet à la région Limousin d’être opérationnelle dans la mise en œuvre des grands chantiers relatifs aux systèmes d’information (SI) et à la télémédecine (Dossier Médical Personnel, Observatoire Régional des Urgences, outil spécifique aux réseaux, aux HAD, aux SSIAD…). Le développement et l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) permet de prendre en compte le déclin de la démographie médicale, l’habitat dispersé mais aussi de soutenir la continuité des soins et de préserver l’accessibilité aux soins des populations. Les expérimentations sont à rationaliser afin d’offrir cohérence et synergies (équipement en plate-forme de visioconférence, réseau d’imagerie médicale entre Limoges et Brive…). LES AXES D’AMELIORATION - Fédérer l’ensemble des acteurs de la santé de la région autour de REIMPHOS. Cette structure de référence et d’expertise doit poursuivre ses missions et s’adapter pour la mise en œuvre des projets de développement des SI et de la télémédecine. - Promouvoir la plate-forme « Santé-Limousin ». Celle-ci met à disposition des professionnels et du grand public un bouquet de services évolutifs et héberge des outils régionaux destinés aux professionnels de santé. - Encourager et accompagner le déploiement du DMP54 : les acteurs, établissements et professionnels doivent s’engager dans une démarche de structuration de leur SI pour être prêt à alimenter le DMP. Les établissements y veilleront dans le cadre de leur projet d’établissement. - Créer l’Observatoire Régional des Urgences en Limousin s’appuyant sur : · le programme d’informatisation de l’ensemble des sites d’urgences de la région, · l’informatisation des vecteurs SMUR, · une cartographie numérique active à travers le géo-positionnement des moyens d’intervention terrestres (pompiers, SMUR, ambulances privées). - Œuvrer à l’interconnexion des SAMU (et des SDIS) dans la perspective de proposer une régulation régionale unique et/ou de permettre un repli en cas de défaillance d’un centre 15. - Développer la télétransmission des ECG55 dans le cadre de l’amélioration de la prise en charge en urgences des pathologies cardiaques. 54 55 En 2006, le Limousin est retenu comme site d’expérimentation du DMP Electrocardiogramme - 138 - - Renforcer l’OMEDIT56 dans ses missions en mettant en œuvre un outil informatique dédié au médicament, hébergé sur la plateforme « santé-limousin ». Il permettra d’impulser et d’assurer un meilleur suivi et une meilleure maîtrise des prescriptions médicamenteuses à travers les CBUS57. - Intégrer la T2A et la nouvelle gouvernance dans les SI pour permettre le pilotage médicoéconomique tant du point de vue des établissements que des tutelles. Les établissements seront soutenus et accompagnés dans leurs démarches d’informatisation, la mise en œuvre de la facturation directe à l’assurance maladie des actes et la généralisation du parcours de soins impliquant en effet une refonte des systèmes d’information existants. Une assistante technique téléphonique régionale pourrait être mise en œuvre en s’appuyant sur la plate-forme régionale, en mobilisant les compétences et les moyens nécessaires. - Disposer dans chaque territoire de plateaux techniques d’une structure dédiée pour effectuer les actes de télémédecine et notamment de téléconsultation et de télé expertise58. Ce matériel est géré dans le cadre de la mise en œuvre d’une unité mutualisée de télémédecine (UMT). Il est accessible aux professionnels publics et libéraux, aux différents établissements du territoire, aux étudiants en formation (IFSI en particulier). Composer à minima les UMT : d’une salle de réunion identifiée et équipée notamment d’Internet haut débit, de postes informatiques, d’équipements de projection vidéo et d’une plateforme de visioconférence avec banc titre et caméra numérique ou numériseur de cliché (en fonction de la taille de l’établissement). Généraliser à l’ensemble des territoires de pôle hospitalier de proximité l’installation d’une UMT. - Valoriser l’outil Parhtage (portail d’information des ARH) afin de permettre l’échange et la publication de ressources concernant la santé en Limousin en complémentarité avec le portail « Santé-Limousin ». Cet outil sera également utilisé dans le cadre du suivi du SROS, du PRSP, de la MRS… - En matière de cancérologie, dans le cadre du réseau ONCOLIM, généraliser et optimiser l’outil régional (OpenRCP) de génération des fiches de réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), socle du futur dossier communicant en cancérologie (DCC) en cours de mise en place. - Généraliser l’utilisation de l’outil collaboratif « ATHOME » par toutes les HAD, hébergé sur la plate-forme « santé-limousin ». Il permet de manière sécurisée, d’accéder, de consulter et de compléter les informations relatives à un patient pris en charge à domicile, facilitant ainsi le travail des intervenants. Il sera également proposé aux SSIAD et une version adaptée aux réseaux de santé est en cours de déploiement. 56 Observatoire du médicament et des dispositifs implantables Contrat de bon usage des soins 58 Note DHOS du 09/09/05 57 - 139 - LES RESEAUX RESUME DE L’ETAT DES LIEUX Le financement des réseaux est encadré par une enveloppe régionale : la Dotation Régionale de Développement des Réseaux (DRDR). Les projets déposés par les promoteurs sont examinés par le Comité Régional des Réseaux, puis par une cellule régionale, selon des critères prédéfinis. La montée en charge des réseaux ayant obtenu un accord de financement, a abouti dès 2005, à la consommation intégrale de l'enveloppe. Les réseaux financés par la DRDR59 sont de nature diverse : - ONCORESE ONCOLIM, DISPOSITIF DEFICIENTS SENSORIELS RESEAU GERONTOLOGIQUE MONTS ET BARRAGES DIABLIM - RESEAU GERONTOLOGIQUE DU PAYS DE BRIVE REIMPHOS RESEAU NEURO-PSYCHIATRIQUE RESEAU EN ALCOOLOGIE DE HAUTE-CORREZE RESEAU AUTISME RESEAU NUTRITION PERSONNES AGEES RESEAU ADDICTOLOGIE 87 RESEAU INSUFFISANCE CARDIAQUE Le déploiement régional de multiples réseaux comporte des risques au niveau collectif et individuel. Le risque collectif est la dispersion des efforts et des moyens au sein "d'une nébuleuse de réseaux" entraînant également confusion et perte d’énergie. Le risque individuel se situe au niveau de la fragmentation des prises en charge, tant au niveau du patient que du médecin traitant (par exemple un même malade pouvant adhérer à trois réseaux : diabète, insuffisance cardiaque, gérontologie). AXES D’AMELIORATION Cohérence de la politique régionale des réseaux : Les réseaux relèvent d'une politique et d'une gestion régionale En complément du dispositif existant, mettre en place une cellule régionale chargée des cahiers des charges de l'évaluation, du suivi et des audits des réseaux afin d’apprécier l'impact des réseaux sur l'organisation régionale des soins. La politique régionale doit promouvoir à travers les réseaux (en fonction de leur caractère expérimental ou non…) des modes de prise en charge, des modalités de financement innovants et faisant preuve d'une plus-value par rapport au système existant. 59 au 1er janvier 2006 - 140 - Des réseaux mieux coordonnés et optimisés : - L’ensemble des réseaux doit pouvoir utiliser le système régional d’information porté par REIMPHOS pour disposer d’outils collaboratifs et accéder au DMP. - Mettre en place une coordination des réseaux au sein d’une structure régionale commune (de type maison des réseaux) visant notamment à : · mutualiser les moyens, notamment logistiques, · développer les expertises, les protocoles… · améliorer la lisibilité en optimisant les moyens de communication… Le réseau gérontologique, pilier de la prise en charge des personnes âgées : - Le réseau utilise les moyens locaux, en s’appuyant sur les hôpitaux de proximité en particulier (services de médecine et/ou SSR). - La généralisation des réseaux gérontologiques implique de limiter le financement au coût engendré par la coordination (temps de coordination médical ou infirmier - temps de secrétaire). - L'articulation CLIC et réseau gérontologique : la mutualisation des compétences sur un territoire de proximité passe par la mise en œuvre d’une entité unique de coordination intégrant le CLIC et le réseau gérontologique. Ce dernier inclut en particulier tous les acteurs du champ médical, dont les médecins généralistes. La coexistence, sur un même territoire, d’un réseau gérontologique et d’un CLIC doit se traduire par une étroite collaboration. - L'articulation avec les autres réseaux : le réseau gérontologique assure la coordination d'une prise en charge globale, incluant l'ensemble des pathologies. - 141 - LA RECHERCHE LA RECHERCHE CLINIQUE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Le CHU et le Centre Hospitalier Esquirol à Limoges disposent, du fait de leurs équipes hospitalo-universitaires, des capacités et des moyens de promotion de la recherche clinique. La possibilité d’inclusion de patients et de volontaires sains, soit pas recours local soit par extension à d’autres établissements en ou hors région dans le cadre de projets multicentriques permet d’atteindre la masse critique nécessaire à la qualité de l’essai. L’existence d’une tumorothèque à vocation régionale permet la conservation d’échantillons biologiques. D’autres établissements de santé publics et privés de la région contribuent à l’activité de recherche, dans le cadre de projets de recherche multicentriques promus par les équipes du CHU ou le CH Esquirol. Les cliniciens des centres hospitaliers de Guéret, SaintJunien, Saint-Yrieix, Tulle, le Centre médical National de Sainte-Feyre, les cliniques Chénieux et Colombier à Limoges, participent à l’inclusion de patients dans des protocoles de recherche portant sur les thématiques suivantes : cancérologie, accidentologie, hépatite B, périnatalité, maladie d’Alzheimer. Le CHU s’inscrit dans une dynamique de recherche clinique, notamment grâce au Programme Hospitalier de Recherche Clinique. En interface avec l’Université, il a progressivement organisé et structuré la recherche clinique au travers : - de la mise en oeuvre de la délégation régionale à la recherche clinique (DRRC) dont l’action s’appuie sur l’expertise d’un conseil scientifique, - de la création d’une direction de la recherche dotée des compétences en monitorage et en gestion financière et d’une unité de biostatistiques garante de la rigueur méthodologique nécessaire à la conduite d’une recherche efficace et reconnue, - de la tumorothèque régionale, - du Centre Mémoire de Ressources et de Recherches sur les maladies d’Alzheimer et affections apparentées, en lien avec le CH Esquirol. - de l’affectation de personnels spécialisés (ARC) dans les services médicaux pour accompagner les projets directement auprès des chercheurs, - de la promotion de la dynamique et de la compétitivité des essais cliniques, en ouvrant ses services à l’expérimentation du médicament au profit des industriels promoteurs, - du Centre de Recherche Clinique constituant un prestataire méthodologique dans et hors établissement pour l’accueil et la conduite d’essais cliniques en partenariat avec les promoteurs extérieurs. Cette structure doit faire la preuve de son efficacité pour pouvoir prétendre obtenir une labellisation par l’INSERM et devenir ainsi un Centre d’Investigation Clinique, - du soutien de Programmes nationaux de recherche clinique. - 142 - AXES D’AMÉLIORATION Le partenariat entre les établissements de soins, les collectivités territoriales, les industriels et les structures extra-régionales (Pôle de compétitivité, cancéropole…) sera favorisé. Les pôles d’excellence de la région seront particulièrement soutenus dans un objectif de reconnaissance inter régionale. Tel est le cas pour l’imagerie en médecine nucléaire, la pharmoco-cinétique, la toxicologie, la cancérologie, l’oncogériatrie, la psychogériatrie ainsi que la recherche épidémiologique. La recherche sur le cancer : les projets institutionnels Le CHU de Limoges a été intégré en 2003 dans le Cancéropôle Grand Sud-Ouest. La Région et l’ARH soutiennent les actions et les projets portés par les équipes régionales. La coopération médico-industrielle : le pôle de compétitivité cancer bio-santé Le Pôle Cancer Bio-Santé labellisé en 2005 met en réseau les équipes de Midi-Pyrénées et du Limousin. Il organise le fonctionnement en synergie de la recherche publique (INSERM, CNRS, Instituts d’Innovations Technologiques…), l’enseignement supérieur, les soins cliniques (laboratoires publics, centre de lutte contre le cancer, services cliniques hospitaliers, réseaux de soins… ), des industries pharmaceutiques, des entreprises de bio-technologie. L’intérêt de la participation des équipes de recherche limousines au réseau médicoindustriel du Pôle Cancer Bio-Santé est double : - dynamiser la recherche bio-technologique sur le cancer en contribuant au rayonnement des équipes de chercheurs de la région, - faire émerger des projets industriels en Limousin. La structuration et la professionnalisation de la recherche : Le CHU et le CH Esquirol structurent leurs travaux de recherche dans le cadre d’une organisation interne identifiée et spécifique : Délégation à la Recherche Clinique au CHU et Fédération de la Recherche Clinique au CH Esquirol. Le Limousin intègre la délégation inter régionale de la recherche clinique (DIRC) SudOuest afin de : - recenser l’existant en matière de recherche clinique et d’identifier les potentialités émergentes, - promouvoir la recherche clinique auprès des équipes médicales des hôpitaux non universitaires, en particulier en participant aux protocoles des CHU composant la DIRC, - proposer des formations aux professionnels médicaux et non médicaux, - favoriser la collaboration entre investigateurs des CHU de l’inter région et les professionnels des établissements non universitaires, en partenariat avec la DRRC de chaque région. Sur le plan national, la création d’une coordination au sein du Comité National de Coordination de la Recherche Clinique permettra de fédérer les approches stratégiques et organisationnelles. - 143 - La promotion de la recherche biologique : le Comité d’orientation de la recherche sur le cancer Une labellisation INSERM au profit d’une ou plusieurs équipes de recherche limousines implique une organisation performante de la structure de biologie dévolue à la recherche sur le cancer afin d’éviter la dispersion des énergies et des moyens et ceci dans une perspective de développement stratégique à moyen terme. Aussi, le CHU et l’ensemble de ses partenaires, acteurs de la recherche et financeurs, doivent être associés dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un projet de structuration de la gestion régionale de la recherche. Le dispositif de gestion du processus général reposera sur un Comité d’Orientation de la Recherche sur le Cancer (CORC) qui aura pour mission la gestion et le pilotage de la démarche, ainsi qu’un conseil scientifique susceptible d’éclairer les choix du CORC. Quelques orientations nouvelles : - Le regroupement des unités dédiées à l’activité de recherche dans chaque spécialité médicale au sein d’une fédération transversale de la recherche clinique pour rassembler l’ensemble des moyens consacrés à la recherche et maintenir la cohérence des activités de recherche. - La valorisation de la recherche par l’obtention de brevets et la coopération avec des entreprises émergentes, mais aussi par l’intégration dans la dynamique européenne de recherche en profitant de la force de frappe représentée par les nouvelles DIRC, et enfin par son identification budgétaire clairement affectée et financée dans les missions d’enseignement, de référence et d’innovation des MIGAC. - Le partenariat rapproché avec les autres acteurs de la recherche grâce à la coopération CHU/Université (continuum de la recherche fondamentale à la recherche sur la patient) et à l’interface avec les unités de recherche des EPST (INSERM, CNRS…). - La labellisation de certaines équipes de recherche (CRC, Registre du Cancer, Pharmacocinétique des transplantations…). - Le rôle d’entraînement du CHU et du CH Esquirol dans l’émergence d’une dynamique de recherche clinique régionale par son rôle de formateur et de conseil méthodologique. - La promotion des compétences en recherche des équipes soignantes qui doivent être associées à l’activité de recherche et à l’assurance de bonnes pratiques. - La poursuite de la professionnalisation de la recherche : · en assurant le recrutement et le perfectionnement de techniciens et d’attachés de recherche clinique · en engageant l’évaluation et le contrôle qualité de la recherche clinique, · en permettant l’évaluation de l’activité de publication des équipes de recherche et l’impact sur la qualité de la prise en charge comme sur la qualité de vie des patients. - 144 - LA RECHERCHE EN PSYCHIATRIE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Les travaux de recherche se sont essentiellement développés pour la psychiatrie à partir des services universitaires de psychiatrie concernant les travaux dans le cadre de thèses ou mémoires. La plupart des services non universitaires ainsi que quelques praticiens libéraux sont impliqués depuis fort longtemps, soit à travers des individualités, soit participent à des programmes de recherche (INSERM, CNRS…). Un bilan60 permet de dégager les thèmes développés en Limousin : - Psychogériatrie (création de l'école de Limoges). Petite enfance et périnatalité Psychoréhabilitation des traumatisés crâniens Psychopharmacologie Clinique Psychothérapie (Psychanalyse - Relaxation) Ces recherches et différents travaux sont à l'origine de nombre de publications dans des revues à diffusion nationale mais aussi de livres en propre ou en participation. Le département de Recherche-Développement en psychiatrie à vocation régionale a été créé au CH Esquirol. AXES D’AMÉLIORATION - S’appuyer sur les atouts régionaux pour développer la recherche en psychiatrie : · Représentativité importante des diverses pathologies psychiatriques (addictions, troubles liés à certaines tranches d'âge : psychogériatrie, périnatalité, adolescence…). · La volonté du CH Esquirol d’animer et de fédérer des actions régionales, dans le cadre d’un partenariat avec les professionnels des secteurs sanitaire, médico-sociale et social. · La sensibilisation à la recherche clinique des équipes de soins. · La demande et le potentiel pour une recherche en soins infirmiers en psychiatrie, trop peu explorée au niveau national. - Permettre la constitution représentative de cohortes longitudinales de patients. - La psychiatrie s'intègre de plus en plus dans les neurosciences et nécessite un partenariat étroit avec les services hautement spécialisés d'imagerie et de laboratoires. La taille de la région et donc de ses moyens ainsi que son éloignement des plus grands centres de recherche nécessitent un choix judicieux aux seules recherches réalisables techniquement et de favoriser au maximum les études associant diverses équipes du CHE-CHU à d'autres centres spécialisés. - Intégrer la recherche en psychiatrie aux différentes structures de recherche régionales. - Au-delà des neurosciences, élargir la recherche en psychiatrie aux domaines de la clinique, de l'épidémiologie et des soins tant médicaux que paramédicaux. - Toute action de recherche promue devra s'engager à diffuser ses résultats aux différents services de psychiatrie et partenaires concernés : gériatrie, neurologie, neuro-imagerie, informatique, pharmacologie par les moyens les plus appropriés (journées annuelles, publications, formation continue des différents personnels). - Promouvoir la recherche en psychiatrie par la mise en œuvre d’une structuration technique et scientifique. - Création d'une association de la recherche psychiatrique en Limousin. 60 Journée de la recherche en psychiatrie. - 145 - L’ACCÈS AUX SOINS DES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ ET D’EXCLUSION RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Dans le prolongement des orientations des PRAPS61 de première et de deuxième génération, le Limousin a progressivement développé des dispositifs spécifiques : - 4 permanences d’accès aux soins de santé (PASS) rattachés aux Centres hospitaliers de Guéret, Brive, Tulle et au CHU de Limoges. - 1 PASS mobile en psychiatrie rattachée au CH Esquirol à Limoges. LES AXES D’AMÉLIORATION Afin de renforcer le dispositif existant, il convient : - De développer l’approche psychiatrique dans la prise en charge de la précarité et de l’exclusion par la création de deux autres PASS ou équipes mobiles en psychiatrie, à vocation départementale, en partenariat avec l’ensemble des acteurs locaux, notamment avec les PASS généralistes. Les territoires de plateau technique concernés par l’extension de ce dispositif sont la Creuse et la Corrèze. - De soutenir les PASS généralistes dans la réponse qu’elles doivent apporter aux besoins : · des femmes enceintes et aux parents en situation de précarité, · en matière de dépression et de suicide. - En fonction de l’évolution des populations précaires, la création de PASS généralistes est envisageable. 61 Programme régional d’accès à la prévention et aux soins - 146 - L’INTERFACE AVEC LE SECTEUR MÉDICO-SOCIAL ET SOCIAL RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX L’amélioration globale du système de santé, au-delà du traitement du seul épisode de soins, nécessite un renforcement des coordinations avec les secteurs ambulatoires, médico-social et social. La qualité globale de la réponse aux besoins est conditionnée par les performances individuelles et la responsabilisation des professionnels de santé, mais également par la performance globale des organisations de soins. D’ores et déjà, le développement des réseaux de santé a permis d’apporter un début de réponse au nécessaire décloisonnement des différents champs, en associant pour une population donnée et/ou une pathologie donnée, un ensemble d’acteurs autour du patient. En outre, la réflexion sur les systèmes d’information ouverts, c’est-à-dire permettant un échange d’informations autour du patient, qui voit son aboutissement dans le déploiement du DMP et l’ouverture des services aux professionnels de la plateforme « santé-Limousin », devrait garantir à moyen terme la suppression des frontières institutionnelles. La méthodologie d’élaboration du SROS 3 a mis l’accent sur ce travail de coordination : - ainsi, les groupes thématiques ont systématiquement traité le volet médico-social et social et ont associé, dans la plupart des cas, des partenaires représentatifs de ce secteur ; - les groupes territoriaux mis en place dans le cadre des conférences sanitaires comprennent systématiquement des représentants du secteur médico-social, social et associatif, pour une vision et des objectifs communs. AXES D’AMÉLIORATION L’articulation avec le médico-social est traitée en filigrane dans le SROS : ses recommandations intègrent les éléments de planification du secteur médico-social et social au travers du PRPS, du PRIAC, des schémas départementaux de gérontologie et du handicap. Ces recommandations devront être prises en compte dans les projets d’établissements et les projets médicaux de territoires. De façon plus particulière, les actions suivantes seront impulsées : - Pérenniser les groupes territoriaux de proximité, sous l’égide des conférences sanitaires. - Mise en place de réseaux d’échanges d’informations autour des personnes prises en charge (utilisation des outils collaboratif des réseaux et du DMP). - Poursuivre la coordination des réseaux existants. - Développer et formaliser systématiquement le partenariat avec les structures d’aval des établissements sanitaires (établissements médico-sociaux, CLIC, SSIAD, responsables APA…) pour améliorer la continuité des prises en charge. - Soutenir les actions de formation communes. - Développer le partenariat avec les Conseils Généraux, notamment dans le cadre des travaux des Maisons du handicap pour faire converger les efforts. - 147 - - Permettre à la sectorisation psychiatrique et à la gériatrie hospitalière de remplir leurs missions vis-à-vis des structures médico-sociales. - Soutenir les actions de coordination menées par le référent régional psychiatrie et santé mentale et l’équipe projet mise en place afin : · de dégager un diagnostic partagé sur le contexte régional · de proposer un plan d’actions et d’en évaluer l’impact. - 148 - LA PRISE EN COMPTE DE LA PRÉVENTION RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Le domaine de la prévention est marqué par l’hétérogénéité, la multiplicité des acteurs et les financements croisés. Par ailleurs, la logique curative a pendant longtemps pris le pas sur la logique préventive. Pour remédier à cette absence de lisibilité et rééquilibrer les deux logiques, la mise en place du Groupement Régional de Santé Publique (GRSP) vise à mieux coordonner les différents acteurs. Sous l’égide du GRSP, le plan régional de santé publique (PRSP) doit fixer pour cinq ans des orientations et recommandations autour de priorités communes. Ces priorités portent notamment sur l’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies, des personnes âgées, la prévention des risques liés à l’environnement général et au travail, la prévention via la santé scolaire et l’éducation à la santé, la prévention des maladies telles que le cancer, les conduites addictives… Pour appuyer les travaux du GRSP, l’ARH a souhaité que les groupes thématiques du SROS engagent une réflexion sur la prévention. LES AXES D’AMÉLIORATION La prévention, une approche transversale : Les principaux objectifs développés dans les thématiques sont repris ci-dessous : - S’agissant de la prise en charge des personnes âgées : · En médecine : privilégier l’éducation des patients (sous forme de consultation et de suivis délocalisés et de proximité, en lien avec les réseaux de soins) et s’appuyer sur les « personnels référents » à former dans les services de médecine polyvalents. · Anticiper les situations de dégradation (évaluation gériatrique précoce, prévention des troubles dépressifs de la personne âgée, soutien aux aidants, prévention de la maltraitance…). · Améliorer l’accès aux avis spécialisés. · Préserver l’autonomie des personnes âgées (équilibre, nutrition, habitat, polymédication, santé bucco-dentaire…). - Dans le domaine du cancer : · Réduire la fréquence des cancers : poursuivre et développer les actions éducatives visant à modifier les comportements individuels (alcool, tabac, alimentation, exposition au soleil…) ; renforcer les actions de prévention dans le milieu professionnel (inhalation des poussières de bois...) ; accroître le dépistage (cancer du sein, cancer colo-rectal…). - S’agissant du diabète, de la cardiologie et des AVC : · Coordonner le plan régional de réduction des risques cardiovasculaires avec le plan régional nutrition santé. · Agir sur les facteurs risques (tabagisme, obésité, sédentarité…), repérer les personnes à risque, prévoir à tous les niveaux une éducation de santé qui permette de contrôler dès le plus jeune âge l’apparition des facteurs de risque et leur aggravation, développer - 149 - l’éducation thérapeutique, inciter au respect des bonnes pratiques cliniques et thérapeutiques… - Dans le domaine de la périnatalité : · Développer le dépistage et la prévention des addictions, répondre à la spécificité de prise en charge des adolescentes (développer l’information autour de la sexualité, favoriser l’accès à la contraception, proposer un appui psycho-social en cas de grossesse). - En ce qui concerne la psychiatrie : · Polytoxicomanie : renforcer la prise en charge sociale et éducative. · Dépression et suicide : les actions liées à la prévention sont essentielles (sensibiliser les professionnels, impliquer les médecins du travail, prévenir les rechutes et la chronicisation, favoriser la continuité de la prise en charge hôpital-domicile…). · Prise en charge de la population pénitentiaire : promouvoir et développer la prise en charge de la pathologie alcoolique, améliorer la prise en charge de la toxicomanie, mettre en place un dispositif de soins pour les auteurs de délits et crimes sexuels. · Troubles psychotiques : évaluation des critères de dangerosité, prévention des comportements addictifs, travail en réseau lors de la phase de réhabilitation réinsertion, renforcement du rôle des CMP pour la prévention des rechutes ou récidives… · S’appuyer sur les représentants des Usagers en tant qu’acteurs de prévention et de soins. · Renforcer les actions de sécurité pour anticiper les situations de violence. - Concernant l’accès aux soins des personnes en situation de précarité et d’exclusion : soutien des PASS généralistes pour répondre aux besoins des femmes enceintes et des parents en situation de précarité, déploiement des équipes mobiles en psychiatrie. - Dans le cadre de l’articulation SROS et MRS : · La prévention est traitée plus particulièrement dans le volet gestion des risques : accent mis sur les actions de communication (nutrition, diabète…), sur la qualité et l’efficience des prescriptions hospitalières réalisées en ville, sur la qualité des prescriptions de médicaments (CBUS)… Lors du suivi de la réalisation du SROS, en lien avec les objectifs thématiques, les actions prioritaires du PRSP seront également traitées afin de permettre une lisibilité d’ensemble. - 150 - L’imbrication SROS et travaux de la MRS RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Les premiers travaux de la MRS ont porté sur la permanence des soins, la démographie médicale et l’aide à l’installation, les réseaux de santé et la gestion des risques. La permanence des soins, une situation hétérogène des zones de garde : Le travail partenarial avec le CODAMUPS et les DDASS a permis de faire évoluer la situation, toutefois l’objectif de réduction de 50 % la nuit n’est pas atteint. - Corrèze : 35 secteurs (seule une diminution de 2 secteurs est proposée). - Creuse : diminution du nombre de secteurs de 22 à 15. - Haute-Vienne : diminution du nombre de secteurs de 39 à 33. Démographie médicale et aide à l’installation : Deux zones déficitaires sont identifiées : bassin de vie d’Uzerche (19) et bassin de vie de Felletin (23). - Les habitants des zones déficitaires représentent 1,4 % de la population limousine. - Les généralistes y exerçant représentent 3 % des généralistes de la région. En outre, des zones fragiles sont identifiées, pour la plupart dans des zones rurales isolées, peu attractives et qui peuvent devenir déficitaires avec le départ d’un médecin. Réseaux de santé : Depuis 2004, forte croissance du nombre de dossiers déposés et financés. Concertation assurée dans le cadre du Comité Régional des Réseaux associant l’ensemble des partenaires (tutelle, professionnels, usagers…). Les thèmes privilégiés répondent aux orientations du SROS et aux objectifs de santé publique (cancer, diabète, insuffisance rénale chronique, autisme, personnes âgées, addictologie…) Cependant, il est relevé un manque de connaissance sur le service rendu. Gestion du risque : Les objectifs généraux sont les suivants : - Améliorer la qualité et l’efficience des prescriptions hospitalières, réalisées en ville, au regard des standards et référentiels connus. - Améliorer la connaissance de la pratique de la rétrocession. - Développer les alternatives à l’hospitalisation complète. - Favoriser la mise en commun des données relatives aux différents secteurs Les actions réalisées en 2005 sont en-deçà des attentes, notamment en ce qui concerne les prescriptions hospitalières réalisées en ville. AXES D’AMELIORATIONS La démographie des professionnels de santé : - S’agissant des zones déficitaires et fragiles : mettre en place un dispositif de veille (suivi de la situation deux fois/an), en lien avec les Conseils de l’Ordre. - Elargir l’analyse de la démographie aux autres professionnels de santé dans le cadre des territoires de santé du SROS 3. - 151 - - Réfléchir au développement des exercices partagés, en lien avec les établissements de soins, pour améliorer l’attractivité des postes. - Anticiper les départs des médecins et des autres professionnels de santé (bourses aux étudiants avec engagements d’installation –solution déjà mise en œuvre par des collectivités territoriales–). - Favoriser les exercices regroupés de professionnels de santé. Les réseaux : Pour éviter la multiplication, le cloisonnement des réseaux et la dispersion des moyens, l’ensemble des réseaux doit être rattaché à REIMPHOS (informatisation, échanges des données, DMP, disponibilité des lits…). Afin de garantir une lisibilité régionale, d’optimiser les moyens et de permettre le financement de nouveaux réseaux, il conviendrait de mieux structurer et coordonner les réseaux existants, de mutualiser les ressources (personnel, logistique…) sur un site unique telle une « maison des réseaux ». La taille de la région incite à ce type d’organisation. La démarche d’évaluation des réseaux est à développer. La gestion du risque dans les domaines communs ambulatoires et hospitaliers Les actions relevant de cette thématiques seront à développer, plus particulièrement en termes d’évaluation des pratiques professionnelles. Les priorités portent sur l’amélioration de la qualité et l’efficience des prescription hospitalières réalisées en ville : - Mettre en œuvre au plan local les accords-cadre nationaux. - Négocier et conclure au moins un accord-cadre par département portant sur l’un des thèmes suivants : prescriptions de transports, utilisation de l’ordonnancier bi zone, prescriptions en dénomination commune. - 152 - LA POLITIQUE D’INVESTISSEMENTS DES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Avec 47 M€ annuels en moyenne sur la période 2001-2003, les investissements hospitaliers (publics et privés) représentent un levier fort tant pour l’adaptation des structures hospitalières que pour l’animation de la vie économique régionale. L’enjeu est majeur pour permettre la modernisation des structures, leur adaptation aux nouvelles normes et techniques, mais aussi pour mieux répondre aux attentes de la population en améliorant confort, sécurité et mise à disposition des nouvelles technologies. Ces investissements contribuent, par ailleurs, à améliorer l’efficience des organisations et à développer l’attractivité des établissements. Le besoin d’adaptation continue des structures concerne l’ensemble des établissements, tant dans leurs fonctions de proximité que dans celles de plateau technique que de recherche et d’innovation. Le principe d’adaptabilité du service public hospitalier impose de mettre en oeuvre une politique régionale volontariste et coordonnée. Dans cet objectif, l’ARH a mis en place une organisation spécifique afin d’établir une politique régionale des investissements hospitaliers dans le cadre du plan national de relance des investissements hospitaliers du plan Hôpital 2007. Partant du constat d’un taux de vétusté important (44% en 2003), ce plan a permis une accélération des investissements avec l’accompagnement de 44 opérations lourdes pour un montant de 160 M€ sur la période 20032007. L’effet levier sur les investissements est important, en moyenne de 30 % depuis 2003. Sur 2005 l’effet levier est de 61 % avec un volume régional d’investissement en progression de 29 M€. L’impact de ce plan régional est déjà sensible. Il a permis la mise en service d’équipements nouveaux (PET-SCAN, IRM, accélérateurs de particules, unités d’urgences de Saint-Yrieix et de Guéret, extensions de la clinique des Cèdres et de la maternité des Emailleurs, restructuration du CH de Brive, informatisation des dossiers médicaux….). Des réalisations importantes sont en voie d’achèvement : HME à Limoges, Stérilisation commune des cliniques, Centre de Médecine Physique de Tulle, Unité de Soins de Longue Durée de Tulle, Restructuration des CH de Ussel, La Souterraine, Esquirol et du CMN de Sainte Feyre, Scanner du CH de Saint Junien,…) AXES D’AMÉLIORATION L’amélioration de la transparence des politiques d’investissement des établissement reste à poursuivre afin de permettre un accompagnement politique, technique et financier dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du SROS et des projets d’établissement. Les objectifs recherchés sont les suivants : - accompagner la réalisation du SROS, - établir un programme régional pluri-annuel des investissements (PPRI), - suivre les plans nationaux (H2007, PRISM, H2012) - évaluer la pertinence des choix organisationnels, techniques et économiques - 153 - - veiller à la compatibilité des plans d’investissement des établissements avec leurs capacités financières Les perspectives à mettre en œuvre s’organisent autour des points suivants : - Structurer le dispositif régional de suivi des investissements en associant les fédérations professionnelles, - Définition par chaque établissement de sa politique pluri-annuelle d’investissement (PPI) en conformité avec les projets d’établissements et les capacités de financement (Inscriptions dans les RASOS et les EPRD)62, - Développer les expertises organisationnelles, techniques et économiques afin d’accompagner les décisions et les réalisations des projets d’investissement - Accentuer la communication autour des investissements 62 RASOS = Rapport Annuel d’Orientation Stratégique EPRD = Etat Prévisionnel des Recettes et des Dépenses - 154 - LES ACTIONS DE COOPÉRATION INTERNATIONALE RÉSUMÉ DE L’ÉTAT DES LIEUX Les actions internationales de coopérations et d’échanges recouvrent divers aspects (formations médicales, paramédicales, administratives et logistiques – apports en médicaments, en équipements hospitaliers – actions de prévention…), et divers partenaires (hôpitaux, Faculté de Médecine, médecins, Ministères de la santé (français et étrangers), associations, Conseil Régional du Limousin. S’agissant des établissements de santé, l’état des lieux met en avant les points suivants : - Un tiers des établissements de santé de la région participe à des actions de coopération internationale : Le CHU de Limoges, les CH Esquirol, Tulle, Saint-Junien, Bourganeuf, Saint-yrieix et deux établissements privés (la Clinique des Emailleurs et l’ALURAD). Les pays concernés sont situés en Afrique (Burundi, Cameroun, Egypte, Maroc, Togo…), en Asie (Cambodge, Vietnam…) et en Europe de l’Est (Pologne, Ukraine…). Les actions sont réalisées soit à la demande d’établissements de santé étrangers, soit en raison de relations personnelles de médecins au sein des établissements avec des médecins étrangers. - Les objectifs de la démarche : essentiellement humanitaires (don de matériel), enrichissement personnel et culturel des acteurs, formation d’étudiants étrangers, contribution au rayonnement des établissements et de la région, développement des partenariats et reconnaissance professionnelle des personnels impliqués. - Les freins à la démarche de coopération internationale : manque de sollicitation, manque de moyens (dont les volontaires bénévoles) et de temps, manque de motivation, problème de l’attraction des établissements périphériques pour ce type d’action, difficultés administratives diverses (aide à la constitution de dossiers, obtention de visa…), difficultés de communication, pérennité des actions. LES AXES D’AMÉLIORATION L’arrêté du 12 avril 2005 fixant la liste des structures, programmes et actions entrant dans le champ de la dotation MIG (missions d’intérêt général) prévoit la prise en charge des actions de coopération internationale (missions engagées sur instruction ministérielle). Au plan régional, deux structures permettent de mieux organiser la coopération internationale : - La Commission mixte des affaires internationales permet de réunir de façon ponctuelle des représentants des établissements de santé (professionnels médicaux et directions), des représentants de la Faculté de Médecine, de l’Université et de l’ARH. - L’association de Coopération Inter-hospitalière du Limousin (ACIL) a notamment pour missions l’envoi des personnels en mission, la formation des personnels de direction étrangers, la collecte des dispositifs médicaux. Les recommandations sont les suivantes : - 155 - - Fédérer les actions au niveau régional en confortant et en renforçant les missions des deux structures régionales : · Optimiser les actions · Renforcer les soutiens · Renforcer le partenariat avec l’université - Améliorer l’organisation de l’accueil du personnel de santé étranger : · Développer une politique d’accueil des étudiants étrangers en médecine (réduire les inadéquations en termes de postes d’interne…) · Etendre l’accueil aux personnels étrangers dans les secteurs médico-techniques - Améliorer le soutien au développement hospitalier étranger : · Au-delà des actions ponctuelles et cloisonnées, favoriser en priorité le soutien global en direction d’un établissement de santé : prendre en compte l’ensemble des dimensions (médicale, gestionnaire…). - Valoriser les actions de coopération internationale : · Développer la communication - Améliorer l’organisation de l’accueil du personnel soignant étranger : · réduire les inadéquations en termes de postes d’interne - Développer la communication - 156 - LA CULTURE A L’HOPITAL RESUME DE L’ETAT DES LIEUX Contexte : Impulsion nationale lancée par la signature de la convention nationale sur la culture à l’hôpital entre le Ministère de la Culture et de la Communication et le Secrétariat d’Etat à la Santé et à l’Action Sociale dans le but de « favoriser le développement des activités culturelles ». Partenariat régional sous la forme d’une convention signée en mai 2001 entre la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Limousin et l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Limousin visant à favoriser : - L’émergence et le développement d’une politique culturelle au sein d’établissements de santé au bénéfice des usagers des établissements, et de l’ensemble des personnels ; - Le rapprochement des établissements de santé avec les équipements culturels dont la qualité des actions est reconnue par le Ministère de la Culture. Sur la base d’un état des lieux63 et d’une mission effectuée auprès de sept établissements de santé de la région afin de dresser un état précis de la situation, une commission « culture à l’hôpital » a été mise en place ayant pour mission : - de conforter les activités existantes, notamment les bibliothèques - et de faciliter la mise en œuvre de nouvelles initiatives, à partir des moyens mobilisables, localement, au niveau de la commune, du département et de la région. Deux journées régionales d’information « Culture à l’hôpital », organisées en 2002 et 2004 ont permis de rassembler des responsables des établissements de santé et des structures culturelles de la région. LES AXES D’AMELIORATION Les objectifs : - Inscrire dans le temps le soutien aux projets présentés par les établissements de santé. - Depuis la signature de la convention « Culture à l’hôpital » et le partenariat DRAC/ARH, améliorer le dispositif mis en place en Limousin. Les perspectives : Six propositions s’articulent autour des axes suivants : - Structurer le réseau régional des référents culturels au sein des établissements Pour construire ce réseau, une première étape a consisté à désigner des référents volontaires pour poursuivre et impulser une dynamique dans les centres hospitaliers. Il convient à présent d’organiser la relation de ces référents, à deux niveaux : 63 réalisé par l’Association Limousine de Coopération pour le Livre (ALCOL) portant sur les activités culturelles dans les hôpitaux du Limousin de 1997 à 2001 - 157 - · d’une part, au sein de chaque hôpital, il apparaît nécessaire d’assurer la coordination de ces différents référents. · Sur le plan régional, l’identification d’un référent chargé notamment de faire vivre le réseau via des rencontres ponctuelles permettant d’échanger sur les expériences locales, d’examiner les attentes des patients et du personnel et de faire des propositions de projets communs, d’apporter un appui sur l’élaboration de ces projets… - Renforcer les actions culturelles existantes · autour du LIVRE : par la généralisation des conventions avec les bibliothèques ; · autour des arts plastiques : par la généralisation des conventions avec l’Arthothèque. - Développer le rayonnement des projets en infrarégional, voire en liaison avec d’autres régions Exemple : Projet Marc Pataut, projet danse compagnie Nieke Swennen. - Soutenir la formation des référents · A titre ponctuel, contribuer au financement des formations développées par l’ARSEC. - Accentuer la communication autour de la culture à l’hôpital - Elargir le partenariat Sur ces deux derniers objectifs, le rôle du référent régional pourrait être essentiel (recherche de partenaires financeurs, diffusion d’informations autour des projets, établir les liens entre établissements de santé et équipements culturels, compagnies de théâtre, festivals, plasticiens, conteurs, écrivains, musiciens…). - 158 - III – Les étapes prévisionnelles de réalisation du SROS Sont inscrites dans le calendrier prévisionnel les opérations prévues et envisageables pendant la durée du SROS. Sa réalisation doit tenir compte des moyens financiers disponibles, des ressources humaines et de l’évolution des besoins. Niveau inter régional OPERATIONS 2006 Unité de rééducation des déficients sensoriels 2007 2011 Unité de SSR nutritionnels 2010 UHSA 2007 Unité de psycho-réhabilitation des cérébro-lésés et unité de prise en charge des états végétatifs chroniques Mise à niveau de la maternité de niveau 3 2008 200664 POSU de pédiatrie 2007 Réanimation digestive 2008 Unité de Soins intensifs spécialisés 2008 Angioplastie par coronarographie sur le site de Brive 2011 USIPA Centre pluridisciplinaire de prise en charge de la douleur 64 2010 2007 Unité neuro vasculaire de référence Niveau régional ECHEANCES 2008 2009 2008 2006 lors de l’ouverture du nouveau bâtiment « hôpital mère-enfant ». - 159 - Niveau de territoire de plateau technique de la Corrèze OPERATIONS Stimulation multisite en cardiologie - Brive ou Tulle - Ussel Service de médecine gériatrique - Brive - Ussel Equipes mobiles de gériatrie en liaison avec la psychiatrie Unités d’hospitalisation de courte durée - Brive - Tulle Unités de surveillance continue (reconnaissance) - 3 à Brive - 1 à Tulle Réanimation et soins intensifs - suppression d’une unité de réanimation à Tulle - création d’une unité de soins intensifs polyvalents Accroissement de l’offre IRM Placement familial thérapeutique Structure intersectorielle de recours en géronto-psychiatrie Consultation mémoire - Tulle - Ussel Maison des adolescents Consultation pluridisciplinaire de la prise en charge de la douleur Unité neuro vasculaire 2006 2007 2007 ECHEANCES 2008 2009 2010 2011 2008 2011 2010 2007 2008 2006 2007 2008 2009 2006 2006 2006 2006 En fonction de l’évolution des besoins 2009 2007 2006 2010 2008 2009 2006 2011 2011 2007 2011 - 160 - Niveau de territoire de plateau techniquede la Creuse OPERATIONS 2006 Création de l’activité de médecine sur le site de la Souterraine 2007 0 Stimulation multisite en cardiologie 2011 2011 2009 Unité d’hospitalisation de courte durée 2007 2006 2006 Accroissement de l’offre IRM En fonction de l’évolution des besoins Consultation mémoire 2006 Equipe mobile de gériatrie en liaison avec la psychiatrie 2006 Maison des adolescents 2008 Unité neuro vasculaire 2010 2009 2008 Antenne SMUR à Aubusson Unité de surveillance continue (reconnaissance) - 2 à Guéret - 1 à Sainte-Feyre ECHEANCES 2008 2009 2008 2007 2011 - 161 - Niveau de territoire de plateau technique de la Haute-Vienne OPERATIONS Stimulation multisite en cardiologie Services de médecine gériatrique - Saint-Junien - Saint-Yrieix Unité d’hospitalisation de courte durée - Limoges - Saint-Junien Unité de soins intensifs non spécialisés - 1 à Limoges Unité de surveillance continue (reconnaissance) - 1 à Limoges - 3 sur le pôle régional de Limoges Un scanner Appareils dédiés supplémentaires Accroissement de l’offre IRM Structure intersectorielle de recours de géronto-psychiatrie Consultations mémoire - Saint-Junien - La Jonchère - Saint-Yrieix Equipe mobile de gériatrie en relation avec la psychiatrie Equipe mobile de soins palliatifs Maison des adolescents 2006 2007 ECHEANCES 2008 2009 2008 2010 2011 2010 2010 2007 2008 2010 Si le volume d’activité le justifie dans le cadre d’un éventuel regroupement d’établissements 2006 2008 2007 2011 En fonction de l’évolution des besoins 2010 2008 2009 2010 2006 2009 2008 - 162 - IV – L’organisation du suivi et de l’évaluation du SROS 1 - L’ORGANISATION GENERALE DU SUIVI DU SROS Mise en place d’un Comité de Suivi, composé des représentants des membres de la Commission Exécutive. Missions du Comité de Suivi : - Bâtir un outil de suivi (tableau de bord agrégeant les actions et indicateurs de suivi par thème et prenant en compte les objectifs et indicateurs communs au SROS et au Contrat d’objectifs signé entre le Ministère de la Santé et l’ARH) - Suivre le phasage du SROS - Prendre en compte les projets médicaux de territoire et les engagements contractuels. - Agréger les bilans thématiques - Réaliser un bilan régional annuel - Proposer toutes mesures de révision et/ou d’adaptation Validation et communication : Les instances mises en place lors de l’élaboration du SROS sont appelées à perdurer dans le cadre de son suivi, afin de mettre en œuvre et intégrer les mesures de révision nécessaires. - Instance de validation : Comité Stratégique - Instances de concertation : · Comité Consultatif · CROS – CROSM, CRCSM, Conférence Régionale de Santé, Conférences Sanitaires, Comité Régional des Usagers… Calendrier de suivi : Bilan annuel à réaliser au plus tard en mai pour une présentation aux différentes instances en juin et au cours du 3ème trimestre. Au préalable, suivi thématique à réaliser au plus tard en avril. Sur la base de l’état des lieux, un premier bilan pourrait être présenté un an après la parution du SROS, soit en mai 2007. 2 – LES MOYENS D’ACCOMPAGNER LA MISE EN OEUVRE DU SROS - Poursuivre les travaux engagés par les groupes territoriaux, sous l’égide des Conférences Sanitaires, afin d’élaborer les projets médicaux de territoire. - Engager et suivre la contractualisation. 3 – L’EVALUATION DE L’IMPACT DU SROS - Mettre à jour et compléter le document « Etat des lieux et diagnostic partagé » afin de constituer un outil pérenne sur les données de santé, l’offre de soins et de prévention, les dépenses de santé. Cette base documentaire permet de refléter l’interface entre le sanitaire (hôpital/médecine de ville), le médico-social et le social. - 163 - V - Synthèse et éléments de diagnostic de l’état des lieux L’état des lieux et le diagnostic partagé, fruit du partenariat entre l’ARH, l’URCAM et la DRASS LE CONTEXTE GÉNÉRAL La population limousine se caractérise par une forte proportion de personnes âgées (11 % de la population contre 7 % au niveau national), essentiellement féminine de plus de 75 ans. La poursuite de son vieillissement s’explique par trois phénomènes : - l’accroissement global de l’espérance de vie , - un niveau de fécondité parmi les plus faibles -le solde naturel est négatif-, - la diminution de la population, néanmoins ralentie par un solde migratoire positif ; ce solde est marqué à la fois par un gain de retraités et une perte de jeunes. De plus, il convient de relever que les projections de population ne sont pas favorables à la région. Ainsi en 2020, la région resterait la plus âgée de France avec 40 % de personnes de 60 ans et plus. Néanmoins, seules Limoges et Brive-la-Gaillarde connaîtraient une meilleure situation et limiteraient leur dépopulation. De ce fait, l’offre de soins devrait évoluer en priorité sur ces deux sites. Il convient de noter toutefois que les dernières statistiques de l’INSEE semblent plus positives pour l’ensemble de la région. L’organisation territoriale du Limousin répond à des logiques différentes. En effet, avec ses 16 942 km², il faut distinguer des territoires administratifs, des bassins de vie, des espaces urbains et ruraux. En outre, il présente une très faible densité, avec de fortes disparités entre les trois départements : la Haute-Vienne détient 51 % de la population, la Corrèze 32 % et la Creuse 17 %. S’agissant plus particulièrement du domaine de la santé, des zones en difficulté sont décelées : les « zones blanches » où l’accessibilité aux urgences est difficile et les « zones de fragilité » où l’accès aux soins pose problème, en raison de l’éloignement des plateaux techniques, de la diminution prévisible de la démographie des professionnels de santé et du cumul de facteurs défavorables (vieillissement, isolement, précarité…). Ces zones sont présentes au Nord de la Haute-Vienne et à l’Est du Limousin surtout en Corrèze et en Creuse. Les territoires de santé à identifier dans le cadre de l’élaboration du SROS de 3ème génération doivent intégrer ces différentes logiques et tenir compte de ces zones particulières. Au-delà, les caractéristiques des personnes âgées impliquent une prise en compte spécifique au niveau de chacun de ces territoires de santé, intégrant les éléments d’accessibilité et de permanence des soins, la continuité de la prise en charge (politique de maintien à domicile, offre de soins de proximité adaptée…), la coordination par les réseaux gérontologiques. Plus largement, le SROS doit veiller à faciliter le déploiement des filières gériatriques. - 164 - Au regard de la progression de l’espérance de vie des personnes âgées handicapées, une approche complémentaire apparaît nécessaire, en partenariat avec les collectivités territoriales compétentes, au regard de l’insuffisance d’informations propres à cette population. Si l’amélioration des infrastructures routières contribue progressivement à désenclaver le territoire, le phénomène de concentration des services de santé dans les zones urbaines renforce les problèmes d’accès aux soins, surtout pour les personnes âgées. En effet, la tendance de ces dernières décennies est à la concentration de l’emploi, de la consommation, du commerce, des services, de la santé… sur les six aires urbaines mieux dotées et plus fréquentées que sont Limoges, Brive, Tulle, Guéret, Ussel et Saint-Junien. Ces pôles urbains sont confortés par l’étalement continu des populations en zone périurbaine, principalement les trentenaires avec enfants. Par conséquent, les zones rurales à faible densité gagnent du terrain : l’Est du Limousin surtout en Corrèze et en Creuse et le Nord de la Haute-Vienne. Même si leur poids reste fort (94 % des communes et 48 % de la population), les zones rurales ne regroupent que 8 % des emplois. Par ailleurs, le Limousin présente une économie relativement faible qui s'analyse par la structure des activités exercées : prépondérance des services administrés et marchands et forte part de l'agriculture. En ce qui concerne les entreprises, ce sont les industries, la construction et le commerce qui prédominent en Limousin. À l’exception de la Haute-Vienne, une baisse de la population active est constatée. Malgré sa progression, le taux de chômage reste le plus bas de France. Le revenu annuel moyen imposable est de 10 % inférieur à celui du niveau national, les revenus les plus faibles se situant en milieu rural. Les cadres gagnent 6 % de moins qu'au niveau national, mais l'écart entre hommes et femmes est moins important dans la région. Les revenus sont le reflet des situations économiques des départements : les plus élevés se situent en Haute-Vienne et les plus faibles en Creuse. Les situations de précarité concernent plus particulièrement en Limousin les personnes seules, les familles monoparentales et les personnes au chômage. L’amélioration de l’accès aux soins de ces populations est à favoriser. Dans le domaine du handicap, le Limousin est la deuxième région pour la proportion d’habitants percevant l’AAH. Il convient de relever la progression de l’intégration scolaire des enfants handicapés. LES DONNÉES DE SANTÉ En Limousin, hors effet âge, les données de santé apparaissent plutôt plus favorables que les tendances nationales. Toutefois, l’âge induit des spécificités qui portent plus particulièrement sur les affections cardiovasculaires, les maladies vasculaires cérébrales. En effet, si le taux de mortalité diminue, comme au niveau national, il est toujours supérieur (12,8 ‰ contre 9 ‰ en France), ce qui s’explique par la forte proportion de personnes âgées en Limousin. Des disparités départementales existent au niveau des pathologies dues aux différents types de populations. Le PMSI peut apporter un éclairage supplémentaire concernant l’activité des établissements de santé. Son analyse montre plus particulièrement que la fréquence des séjours dans la région - 165 - est globalement inférieure à la moyenne nationale, à structure d’âge équivalente traduisant ainsi un moindre recours à l’hôpital. Les admissions en ALD peuvent également donner les indications complémentaires en matière de santé. Ainsi, il a été procédé à l’évaluation des besoins de santé à partir de ces données d’admission. Elle met en exergue la prépondérance du diabète insulino-dépendant, de l’hypertension artérielle sévère, de la psychose trouble grave de la personnalité - arriération mentale et des tumeurs malignes. Par conséquent, ces pathologies doivent faire l’objet de priorités régionales, notamment en ce qui concerne le dépistage et la prévention. Les indicateurs de données de santé sont développés ci-après : En premier lieu, l’espérance de vie régionale à la naissance atteint, en 2003, 75,2 ans pour les hommes (contre 75,8 en France) et 83 ans pour les femmes (contre 82,9 ans en France). L’état de santé, l’autonomie et les conditions de vie de la population âgée (plus de 75 ans) s’améliorent. Pour autant, l’incidence à venir des pathologies liées au vieillissement, le cumul de maladies et de déficiences induiront les besoins de services et une adaptation du système de soins. En second lieu, les données de mortalité positionnent la région de la façon suivante : - Les principales causes de mortalité, tous âges confondus, sont pratiquement identiques chez l’homme comme chez la femme : les maladies de l’appareil circulatoire, les tumeurs, les causes extérieures de traumatismes et d’empoisonnement et les maladies de l’appareil respiratoire. Cela reflète de plus en plus la mortalité aux delà de 65 ans. - Même si la mortalité prématurée observée est similaire au niveau national, ses causes peuvent guider les actions de prévention. Il s’agit principalement : des traumatismes et empoisonnements et des tumeurs chez les 1-14 ans, des morts violentes chez les 15-34 ans, des tumeurs chez les 35-65 ans. Plus de la moitié des décès prématurés survenus en Limousin serait par conséquent évitable. Ils pourraient être réduits par la modification des comportements à risque, plus particulièrement chez les hommes, mais aussi par l’amélioration de l’efficacité des prises en charge. - La mortalité par cancer a diminué en France comme en Limousin, pour autant, le nombre de nouveaux cas a augmenté entre 1980 et 2000, plus en France qu’en Limousin. Les hommes restent toujours plus touchés que les femmes. Quel que soit le type de cancer, comparé à la moyenne nationale, le Limousin présente une sous mortalité, à l’exception du cancer de la prostate avec une surmortalité significative en Haute-Vienne et surtout en Creuse. Les principales localisations des tumeurs ayant entraîné des décès varient selon le sexe. Chez les hommes, les cancers de la trachée, des bronches et du poumon occupent le 1er rang avec 19,4 % des décès masculins par cancers devant les cancers de la prostate (14 %) et du côlon et du rectum (11 %). Chez les femmes, les deux principales causes sont représentées par les cancers du sein (16 %) du côlon et du rectum (15 %), suivies par les cancers de l’utérus. La Creuse apparaît, pour l’ensemble des cas, comme le département le plus touché. Malgré l’absence de centre anti-cancéreux, le Limousin assure très majoritairement, du fait de l’attractivité des principaux établissements sanitaires publics et privés, l’ensemble de la prise en charge des malades de la région et une proportion notable de patients hors région ayant une pathologie maligne. La structuration du réseau régional de cancérologie étendue aux spécialités d’organes (hématolim, onco-hématologie pédiatrique, oncolim, cytolim…), l’existence du registre des cancers et les pôles d’excellence du CHU contribuent à améliorer - 166 - ces prises en charge. La coordination des actions et des partenaires, facilitée par la déclinaison régionale du plan national contre le cancer devrait permettre d’une part une meilleure lisibilité et d’autre part une évaluation du dispositif général. - La surmortalité relative aux affections cardiovasculaires et aux maladies vasculaires cérébrales est significative en Limousin, comparée à la moyenne nationale tant chez les hommes que chez les femmes. Après 55 ans, pour chaque tranche d’âge, les taux d’incidence sont multipliés par deux quel que soit le sexe. La mortalité par cardiopathies ischémiques est dans la norme française. Le département de la Creuse est le plus concerné. - Les maladies infectieuses ont une incidence qui décroît, mais elle constituent toujours une priorité de la santé publique. Pour le sida et l’hépatite C, la prévention, la mise en œuvre précoce des traitements, ainsi que le suivi des modes de contamination demeurent d’une importance majeure. En Limousin, 339 cas de sida ont été diagnostiqués entre le début de l'épidémie (1985) et l'année 2003. Le nombre de nouveaux cas et de décès se stabilisent depuis 1998. Près de 82 % de ces cas cumulés sont masculins. Près de la moitié des cas diagnostiqués ont été contaminés lors de rapports homosexuels, un tiers lors de rapports hétérosexuels et un cinquième par injections de drogues. Or depuis 2003, en France, le principal mode de contamination est le rapport hétérosexuel. Les patients atteints par l’hépatite C, en Limousin, sont majoritairement des hommes. Les principaux modes de transmission connus sont l’usage de drogues, la transfusion sanguine. La Haute-Vienne connaît le nombre le plus élevé de patients. - Le Limousin présente une sous mortalité significative par maladies de l’appareil respiratoire. - Après une croissance du nombre de patients pris en charge pour insuffisance rénale chronique terminale, le Limousin connaît, comme la France, une stabilisation. - Au niveau de la santé mentale, le nombre de décès par suicide est supérieur à la moyenne Française. Les hommes sont beaucoup plus concernés que les femmes, ainsi que les moins de 35 ans et les plus de 65 ans. - La plupart des jeunes enfants sont en bonne santé. Le Limousin présente un taux de mortalité infantile inférieur au niveau national, les principales causes étant les décès accidentels (causes extérieures de traumatismes et empoisonnements) et les tumeurs. Néanmoins, les taux de mortalité liés aux anomalies congénitales et aux causes extérieures de traumatismes et empoisonnements, surtout dans les premiers âges, sont plus élevés. Les déterminants à l’origine de ces mortalités sont nombreux et malaisés à distinguer les uns des autres, les facteurs biologiques (troubles métaboliques…) sont accentués par les facteurs comportementaux (consommation de tabac, d’alcool, la nutrition, morts violentes...) et environnementaux (conditions de travail…). Ils sont complétés par la catégorie socioprofessionnelle, avec une espérance de vie d'autant plus forte que la catégorie sociale est élevée, l'environnement social et culturel mais aussi les habitudes de vie. Ces différents facteurs mettent en évidence la nécessité, entre autres, de renforcer l’information, la prévention, de généraliser certains dépistages comme celui du cancer colo-rectal et du sein, continuer de cibler certains types de populations… Quelques données à disposition permettent de montrer l’impact de ces facteurs sur l’état de santé, elles portent sur les informations suivantes : - 167 - - La tendance à la progression des troubles nutritionnels depuis 1997, touche aussi bien la France que le Limousin. L’obésité a une incidence sur certains troubles respiratoires, sur les maladies de l’appareil circulatoire, sur le diabète… Les carences, elles, ont un retentissement sur le système immunitaire, sur l’ostéoporose, sur l’état cutané… En Limousin, chez les adultes, il y a prédominance du déficit pondéral parmi les 18-24 ans, les 35-44 ans et dans une très forte proportion chez les personnes de plus de 65 ans. La proportion la plus importante des personnes en surpoids était retrouvée parmi la classe d’âge de 75 à 84 ans, et les personnes en obésité chez les 65-74 ans. - L’alcool provoque des décès par : cirrhose du foie, psychose alcoolique, cancer des voies aéro-digestives supérieures. En Limousin, les décès dus à l’alcool touchent en très grande majorité les hommes, même si les femmes, à l’inverse de la tendance nationale, sont de plus en plus concernées. - La consommation de tabac augmente les risques de cancer du poumon, ainsi que les risques de maladies respiratoires chroniques et de maladie de l’appareil circulatoire. Le Limousin présente une sous mortalité par rapport à la moyenne nationale pour les cancers de la trachée, des bronches et du poumon. - Les toxicomanes du Limousin sont plus jeunes qu’en France. De plus, c’est une population essentiellement masculine, qui bénéficie presque toujours d’une couverture maladie et qui est plus touchée par la précarité. Enfin, les produits de substitution sont en constante augmentation. - En Limousin comme en France, les jeunes enfants, les femmes et les personnes âgées sont les plus touchés par les accidents domestiques. Entre 1997 et 1999, les chutes accidentelles sont responsables de plus de la moitié des décès par accidents de la vie courante. - La mortalité des accidents de la voie publique n’est pas différente de celle de la France. Ces accidents sont plus fréquents en milieu urbain, mais plus graves à la campagne, en particulier sur les routes départementales. La vitesse constitue la première cause de mortalité sur les routes, devant l'alcool. En Limousin, les jeunes, les hommes, mais aussi les piétons âgés de plus de 65 ans sont les plus touchés dans les accidents mortels. - L'environnement (via la qualité de l'air, de l'eau et des sols) a une incidence sur la santé humaine et le développement de certaines pathologies. Les mesures de prévention, de surveillance et d’information constitue désormais des priorités. L’OFFRE DE SOINS ET DE PRÉVENTION Le secteur de la santé est en constante évolution sous les effets de contraintes réglementaires, économiques, démographiques et techniques. Le SROS préconise l’articulation entre les différents champs que sont le sanitaire, l’ambulatoire, le social et le médico-social. Ces domaines sont examinés sous l’angle des équipements et des professionnels de santé. En matière d’équipements sanitaires, médico-sociaux et sociaux, le Limousin possède une capacité d’accueil importante, plaçant la région à des taux d’équipement65 supérieurs à la moyenne nationale dans bon nombre de domaines, même si des disparités importantes existent aux échelles départementales, voire cantonales. Ceci peut s’expliquer en partie, par la 65 Taux d’équipement : nombre de lits ou places pour une population de référence de 1 000 personnes. - 168 - structure par âge de la population et par l’attraction des hôpitaux Limousins au-delà des frontières de notre région. Pour ce qui concerne le secteur personnes âgées, la prise en charge de la dépendance s’est fortement accrue grâce à la réforme de la tarification qui couvre désormais non seulement l’hébergement et les soins mais aussi la dépendance. Sont concernés les maisons de retraite, les logements-foyers, les unités de soins de longue durée. En Limousin, la politique de maintien à domicile s’est traduite notamment : - par une importante couverture en services de soins infirmiers à domicile (22 places pour 1000 personnes en 2005 contre 15 au niveau national), - par le développement de l’accueil de jour (0,71 places installées pour 1000 personnes de 75 ans et plus contre 0,24 au niveau national) et de l’hébergement temporaire. Au-delà, l'augmentation de l'espérance de vie des personnes handicapées implique, pour les établissements, de développer des modes de prise en charge plus adaptés. S’agissant du secteur sanitaire, le SROS 2 prévoyait le maintien des équipements hospitaliers, avec une adaptation de leurs capacités et équipements au regard des évolutions rendues nécessaires tant par l’évolution des pratiques médicales (réduction des durées de séjours, accroissement des exigences en matière de sécurité) que par celle de la démographie. A cet égard, le Limousin comme la France, enregistre une baisse du nombre de lits en hospitalisation complète, plus particulièrement en court séjour66 et en psychiatrie, pour partie au profit des alternatives à l’hospitalisation complète. Pour autant, le taux d’équipement régional reste supérieur à la moyenne nationale, à l’exception des équipements en matière de périnatalité. Sur ce dernier point, les caractéristiques de la population et ses projections n’incitent pas à augmenter les capacités. Le taux d’équipement régional en soins de suite et de réadaptation fonctionnelle (SSR) est équivalent au niveau national. Les besoins porteraient plutôt sur une plus forte médicalisation. En matière d’équipement matériel lourd (scanners, IRM), la région a procédé à un renforcement de ses équipements à l’instar du niveau national. La principale difficulté porte sur la pénurie de radiologues et de manipulateurs radio. Il convient de rappeler que l’ensemble du secteur sanitaire a bénéficié de financements spécifiques liés au plan « hôpital 2007 » couvrant la période quinquennale 2003-2007, dans son volet investissements. L’objectif de ce plan vise notamment à moderniser et à humaniser les équipements immobiliers et mobiliers (intégrant les équipements lourds et les systèmes d’information) mais aussi d’en optimiser le fonctionnement. La structuration de l’organisation territoriale du dispositif de prise en charge des urgences et l’existence du Collège Limousin de la Médecine d’Urgence (CLMU) constituent des atouts. Les facteurs de risques portent sur la conformité des sites autorisés, la précarité des conditions de fonctionnement… Si la couverture régionale des urgences apparaît globalement satisfaisante, l’accessibilité reste un problème dans les zones blanches, ce point est à surveiller par la Mission Régionale de Santé associant l’ARH et l’URCAM. De plus la coordination des transports sanitaires est à améliorer. La couverture régionale des laboratoires d’analyse de biologie médicale (LABM) est 66 Court séjour : médecine, chirurgie et obstétrique (MCO) - 169 - également assurée. La tendance actuelle est essentiellement marquée par le regroupement des laboratoires pour répondre aux besoins de la population. Les évolutions envisageables vont vers une complémentarité biologie publique et privée. De plus, les laboratoires auront un rôle à jouer de plus en plus important dans le domaine de la médecine prédictive. En matière de gestion des risques, il est relevé l’absence de vision globale. Toutefois, une organisation se structure au niveau régional et la démarche qualité se généralise. Les réseaux de santé visent à mieux coordonner la prise en charge des patients, quels que soient les professionnels de santé, en assurant l’interface entre les établissements sanitaires, la médecine de ville, les établissements sociaux et médico-sociaux. En Limousin, un suivi annuel est organisé au travers d’un comité régional des réseaux. En appui au développement des réseaux et filières de prise en charge, une association a été constituée, comprenant notamment les médecins libéraux et hospitaliers, pour mettre en œuvre un système d’information régional autour du patient (Réseau d’Echange et d’Information Médicale autour du Patient Hospitalisé « REIMPHOS »). Fortement créateur d’emplois, le secteur de la santé contribue au tissu économique et à son maintien sur les territoires les plus fragiles de la région. Il est confronté à d’importantes difficultés de recrutement. Comme au niveau national, plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : les départs à la retraite, le renforcement de la qualification, les besoins croissants de santé… Pour y faire face, plusieurs mesures ont été mises en place (formation et promotion professionnelle, primes multi établissements…). Dans le domaine de la formation, la région dispose des moyens nécessaires avec : - 13 établissements de formation aux professions de la santé dispensant 12 types de formations médicales et paramédicales. - 4 établissements de formation aux professions sociales avec 10 types de formations. La pénurie en manipulateurs électro radio pose la question d’une formation spécifique qui pourrait être réalisée dans la région. S’agissant des professions médicales, après une forte évolution, les projections vont dans le sens d’une baisse des effectifs médicaux sur l’ensemble des disciplines et d’une modification structurelle (féminisation…). En parallèle, la diminution de la population limousine sera plus forte que celle des médecins. Ainsi, en 2020, la densité médicale serait supérieure à la moyenne nationale. La répartition de ces professionnels est hétérogène (la Haute-Vienne est plus attractive, une part importante des spécialistes exerçant au CHU) et certaines spécialités sont en difficulté. C’est le cas en pédiatrie, en psychiatrie, en obstétrique, en radiologie… où les densités régionales sont inférieures à la moyenne nationale. La démographie médicale des médecins psychiatres de plus en plus aléatoire rend difficile le maintien d’une politique de secteur efficace (notamment en EHPAD, pour les soins aux détenus et les structures extra-muros). Pour ce qui est des médecins généralistes, la densité Limousine est supérieure à celle de la France, à l’exception de la Corrèze. Entre 1992 et 2005, elle a augmenté de 7 %. La répartition est inégale et le vieillissement de la population médicale rend nécessaire une politique volontariste. La densité des infirmiers, des psychologues, des masseurs kinésithérapeutes s’inscrit dans la norme nationale. - 170 - Sur le plan strictement sanitaire, la région dispose d’un suivi systématique du climat social. Par ailleurs, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences peut être assurée grâce à la mise en place d’un groupe de travail régional de coordination et de consultation en ressources humaines (GRECCORH) associant les représentants de l’Etat, de l’Assurance Maladie et de l’ARH. S’agissant des ressources médicales, le champ d’action apparaît limité. Toutefois, un pilotage régional portant sur un dispositif de gestion du temps médical (organisation et financement) a été mis en place. Le domaine de la prévention est marqué par l’hétérogénéité, la multiplicité des acteurs et les financements croisés. Sous l’égide du Groupement Régional de Santé Publique (GRSP), le programme régional de santé publique vise à coordonner ces différents acteurs autour de priorités communes. Les objectifs portent notamment sur l’accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies, des personnes âgées, la prévention des risques liés à l’environnement général et au travail, la prévention via la santé scolaire et l’éducation à la santé, la prévention des maladies telles que le cancer, les conduites addictives… LES DÉPENSES DE SANTÉ La Sécurité Sociale détient toujours une part prépondérante dans la couverture des dépenses de soins et de biens médicaux. La participation des mutuelles a plus que doublé en quarante ans tandis que celle des ménages reste stable. En Limousin en 2003, le secteur hospitalier représente à lui seul près de 44 % de l’ensemble des dépenses régionales, la médecine de ville couvre près de 40 % tandis que le secteur médico-social s’élève quant à lui à près de 9 %. Le régime Agricole contribue plus fortement à la couverture de ces dépenses compte tenu du profil de la population ( 16 % de la population en Limousin pour 8 % au niveau national). L’ensemble des dépenses d’assurance maladie est plus élevé en Limousin qu’au niveau national. S’agissant plus particulièrement des dépenses de soins de ville, la consommation unitaire régionale excède de 11 % celle de la moyenne nationale. L’évolution des dépenses des établissements sanitaires est liée à l’activité et à la politique d’harmonisation des ressources au plan national. Sur ce point, le Limousin s’inscrit dans la tendance nationale avec un tassement de l’activité des établissements publics et assimilés, au profit des cliniques privées. L’évolution des dépenses de ces dernières est régionalement supérieure au niveau national du fait notamment du rattrapage tarifaire appliqué au titre de la péréquation nationale. Les établissements publics de la région ont profité, pour les mêmes raisons, d’une évolution plus favorable que le niveau national. La réforme du mode de financement de ce secteur avec la mise en œuvre de la tarification à l’activité devrait amener des modifications sensibles entre la répartition des financements du public et du privé à but lucratif. En effet, la T2A induit une forme de régulation dans la mesure où les recettes sont en lien direct avec le niveau réel de l’activité. - 171 - VI – Le rappel méthodologique d’élaboration du SROS Pour mieux répondre aux aspects novateurs du SROS 3, la démarche qui a prévalu en Limousin s’est fondée sur : une approche régionale qui tient compte des aspects préventifs, curatifs et palliatifs ; une approche territoriale intégrant l’articulation entre les moyens hospitaliers sanitaires, la médecine de ville et les structures médico-sociales, sur laquelle s’organise la permanence des soins et la continuité de la prise en charge ; un diagnostic partagé et des propositions d’organisation associant tous les établissements de santé publics et privés, les services médico-sociaux, les professionnels libéraux et salariés, les élus et les usagers. Plusieurs étapes ont émaillé la construction du SROS 3 : - Tout d’abord, dans la perspective de ce nouveau schéma, un bilan d’étape du SROS 2 a été initié en 2002 et diffusé en décembre 2003 ; - ensuite, la priorité a porté sur l’organisation de la concertation ; - et la réalisation d’un état des lieux et diagnostic partagé ; - cette démarche s’est poursuivie : · par la diffusion d’un document d’étape intitulé « orientations stratégiques » · par les travaux des groupes thématiques, · et les propositions d’organisation formulées par les groupes de territoire mis en place sous l’égide des conférences sanitaires élargies ; - l’ensemble de ces travaux a été repris par le comité de rédaction afin de proposer un document finalisé ; - enfin, le projet de SROS a été soumis à la concertation et à la consultation réglementaire. La mise en place d’une concertation régionale étendue Elle s’est appuyée sur les instances réglementaires existantes mais aussi sur d’autres instances créées spécifiquement pour le SROS 3. Plusieurs rendez-vous ont permis de présenter à la fois la méthode d’élaboration du schéma, les orientations stratégiques, les travaux thématiques pour aboutir, in fine, sur le projet de SROS. Les instances réglementaires : - La Commission Exécutive (COMEX) de l’ARH : conformément à ses missions posées par les textes en matière de planification, constitue l’instance politique d’orientation et de validation du SROS 3 à toutes les étapes de préparation et d’élaboration du document. - Le Comité Régional d’Organisation Sanitaire (CROS) : consulté en amont de l’élaboration, sur le processus de révision du SROS et en aval, pour avis sur les dispositions proposées. - Le Comité Régional d’Organisation Sociale et Médico-sociale (CROSMS) : consulté en séance plénière avec le CROS, sur l’avancement du schéma au stade des objectifs quantifiés. - La Commission Régionale de la Naissance : placée auprès de la DRASS, est chargée de contribuer à la définition et à la mise en œuvre de la politique périnatale de la région. - 172 - Les Conférences Sanitaires : la place de ces instances est confirmée par l’ordonnance du 4 septembre 2003 ; elles déclinent au niveau sectoriel les orientations stratégiques retenues au niveau régional ; elles sont chargées de promouvoir la coopération entre établissements et de définir un projet médical de territoire. Les instances de consultation et de dialogue : - Le Comité de l’Administration Régionale (corps préfectoral) La Conférence Régionale de Santé La Commission Régionale des Usagers La Commission Régionale de Concertation en Santé Mentale Les instances spécifiques du SROS 3 : - Le Comité Consultatif : Instance d’information, de conseil et de concertation. - Présidé par le Directeur de l’ARH et composé des représentants des Fédérations hospitalières publiques et privées, des professionnels libéraux (URML), du Conseil Economique et Social, de la Conférence Régionale des Présidents de CME, du Conseil Régional du Limousin, du CROSS, des Usagers, des Organisations syndicales, des Conseils généraux, des associations des maires, des conseils d’administration des organismes d’Assurance Maladie, des députés et sénateurs. - Le Comité Stratégique : est chargé de l’organisation, de l’animation, de la validation et du suivi des travaux du SROS 3. Présidé par le Directeur de l’ARH et composé des membres de la Commission Exécutive (DDASS, DRASS, CRAM, DRSM, URCAM, MSA, CMR, MIR) et des professionnels (FHF, FHP, FEHAP, directeurs d’établissements publics et privés, médecins, paramédicaux, URML). La forte contribution des professionnels pour un outil ambitieux Les seize matières obligatoires et les thématiques complémentaires ont été traitées par des pilotes et des référents qui ont constitué, en tant que de besoin, des groupes de travail67. Pilotes et référents Thématiques obligatoires Médecine Mme le Dr TEYSSIER Hôpital Intercommunal Limousin Chirurgie M. le Dr SOFIO DRSM Limousin Poitou-Charentes Périnatalité M. le Dr BOULLAUD et M. le Dr ALAYRANGUES Ddass 87 ARH Limousin Soins de suite, rééducation et Mme le Dr ISSOULIE réadaptation fonctionnelle Hospitalisation à domicile (et réseaux de soins ) Prise en charge des urgences et articulation avec la permanence des soins Réanimation, soins intensifs et surveillance continus Imagerie médicale et techniques interventionnelles du Haut- ELSM 19 Mme le Dr PAILLER DRSM Limousin Poitou-Charentes Mme le Dr PISSAVY M. le Dr ALAYRANGUES DRASS Limousin ARH Mme le Dr MILOR DRASS Limousin Mme le Dr MILOR DRASS Limousin Insuffisance rénale chronique Mme le Dr PISSAVY DRASS Limousin Psychiatrie et santé mentale M. le Dr LOMBERTIE Mme LEVEQUE CH ESQUIROL Limoges ARH Limousin 67 La liste des différents groupes de travail est jointe en annexe. - 173 - Prise en charge des personnes Mme le Dr HAULOT Mme LACROUTS âgées MSA Corrèze CRAM Centre-Ouest Prise en charge des enfants et M. le Dr BROSSET des adolescents Prise en charge des personnes Mme le Dr PAILLER atteintes de cancer Soins palliatifs et douleur CHRU Limoges DRSM Limousin Poitou-Charentes Mme le Dr CATY MSA (coordination Limousin) Prise en charge des patients Mme le Dr MILOR cérébro-lésés et traumatisés Mme le Dr PISSAVY médullaires DRASS Limousin Pilotes et référents Autres thématiques traitées AVC M. le Dr SOFIO DRSM Limousin Poitou-Charentes Insuffisance Cardiaque M. le Dr DANY M. le Dr ALAYRANGUES Mme le Dr CATY M. le Dr SOFIO Clinique CHENIEUX ARH Limousin MSA (coordination Limousin) DRSM Limousin Poitou-Charentes Gestion des risques Mme le Dr LATHELIZE M. le Dr ALAYRANGUES Coordination régionale Vigilances ARH Limousin Articulation avec le SOTS Mme le Dr BESSE-MOREAU M. le Dr ALAYRANGUES DRASS Limousin ARH Limousin Cardiologie Diabète Mme TUYERAS et M. AVERLANT M. MICHELET Mme le Dr PAILLER M. VIDAL M. MALAUZAT coopérations M. le Pr PREUX Volet social Système d’information télémédecine Réseaux Recherche Relations et internationales Culture à l’hôpital Mme LEVEQUE ARH Limousin ARH Limousin URCAM Limousin DRSM Limousin Poitou-Charentes ARH Limousin CHU Faculté de Médecine ARH Limousin Les travaux du SROS ont impliqué également la mise en place de groupes de travail stratégiques : Pilotes et référents Groupes stratégiques Groupe « Territoires de santé » Mme le Dr HAULOT MSA Corrèze Groupe « Besoins, demande et M. le Dr ALAYRANGUES et ARH Limousin Mme VILLEGER Ctre Convalescence La Chênaie offre de soins » Mme DECAY-MARTIN CRAMCO Comité technique (instance de M. FOURNEREAU ARH Limousin rédaction) Mme LEVEQUE ARH Limousin M. MICHELET URCAM Limousin Mme le Dr PAILLER DRSM Limousin Poitou-Charentes Mme le Dr PISSAVY DRASS Limousin Mme LEVEQUE Coordination des travaux ARH Limousin Mme GARRELON et secrétariat - 174 - Groupes « Projets médicaux de territoires » issus des Conférences Sanitaires Pilotes M. HOELTGEN et Mme GIACOMETTI M. RAPINAT et Territoire proximité Guéret M. COLO M. le Dr SEBENNE et Territoire proximité Aubusson M. OLIVA M. LABORDE et Territoire proximité Bourganeuf M. MAUCOURANT Territoire plateau technique 23 CH Guéret CH Saint-Vaury CH La Souterraine CMN Sainte-Feyre CH Aubusson CH Bourganeuf EHPAD Royères-de-Vassivière Territoire plateau technique 19 M. VAUBOURGEIX CH Brive Territoire proximité Brive M. VAUBOURGEIX CH Brive Territoire proximité Tulle M. EYMET SIHBTU Territoire proximité Ussel M. TARISSON CH Ussel Territoire Orgues Mme MAUGEIN HL Bort-les-orgues M. VIDAL CHU proximité Bort-les- Territoire plateau technique 87 Territoire Limousin proximité Ht- Mme le Dr TRARIEUXTEYSSIER HIHL Territoire proximité St-Léonard Dr TRICARD HL Saint-Léonard Territoire proximité St-Junien Mme DARDILHAC CH Saint-Junien Territoire proximité St-Yrieix Mme le Dr LAROUMAGNE CH Saint-Yrieix Territoire proximité Limoges M. le Dr JACQUET HAD Santé Service Limousin